L'UMP "à la une" pour quelque temps...
Fillon-Copé, Copé-Fillon, la bataille fait rage autour de cette bataille des chefs à l'UMP, pour la présidence du parti. Sous des dehors courtois, mais qui ne trompent personne, les 2 hommes s'égratignent, s'opposent, se dénigrent à fleurets mouchetés. Pour ceux qui suivent ce duel (à part les militants et les journalistes politiques), on constatera qu'il présente l'avantage, pour l'UMP, de minimiser ses critiques contre l'action du gouvernement: difficile, en effet, d'argumenter contre des décisions visant à réparer les méfaits commis par la politique de la Présidence Sarkozy...
Ce qui sera intéressant pourrait être le comportement du vainqueur, durant les prochaines années, dès que Sarkozy aura manifesté son intention de se présenter à la présidentielle de 2017...François Fillon, éventuel Président du Parti, saura-t-il se rebeller contre celui qui fut son chef et le traita de "collaborateur"? Si Jean-François Copé l'emporte, lui qui ronge son frein depuis plusieurs années, s'empoignera-t-il avec l'ancien Président? Quelle que soit l'issue de la prochaine désignation, nul doute que l'empoignade sera rude...
Enfin, comment l'UMP, quel que soit son candidat en 2017, gèrera-t-il sa proximité avec le Front National?
dimanche 30 septembre 2012
Les Chantiers du Pas-de-Calais du PS 62
Réservée aux adhérents du Parti, cette grand-messe avait lieu ce samedi, à Wingles, comme d'habitude.
J'avais réussi à m'y glisser, incognito: il valait mieux pour un non-carté et je ne suis pas sûr que ma présence aurait été appréciée si on m'avait reconnu..
La surprise fut d'y trouver Eugène Binaisse, le maire d'Hénin-Beaumont, dont on ne savait pas qu'il avait pris sa carte au PS, à moins qu'il ne fût invité d'honneur, mais comme personne ne l'a présenté comme tel...
Notre (peut-être) néo-carté édile héninois était entouré de 2 socialistes, Macq, ami de C. Chopin (ordonnateur des dérives financières de Dalongeville) et fidèle, jusqu'au bout, au maire déchu, ainsi que de son gendre Gorillot (opportunément pistonné par le maire pour travailler au Syndicat Mixte des Transports!). Le premier s'épancha publiquement (à quel titre?) sur les qualités de celui qui gère la ville d'HB (ce qui fit pouffer de rire certains, on se demande bien pourquoi!) et vitupéra contre ces "dissidents socialistes" qui critiquent Eugène et font le jeu du FN! Sans commentaire...
Signe des temps, ni Percheron, ni Kucheida, ni Mellick n'étaient présents: peut-être étaient-ils pris par le lecture passionnante du livre-brûlot "La Fédé" qui les met en scène...Par contre, il semble que l'on assiste à une prise de pouvoir de Dominique Dupilet et de son entourage, bien présents, eux. Un nouveau clan contre un ancien? En tout cas, toujours les mêmes aux manettes...
Alain Fontanel, responsable de ce qu'on appelait "la tutelle de la Fédération" expliqua qu'il ne s'agissait pas d'une tutelle (!), mais d'un "accompagnement" de la direction et, comme annoncé, celle qui est présentée comme la Première Secrétaire Fédérale, C. Génisson, se fendit d'un discours, bien que sa fonction ait été suspendue. On eut la confirmation que JL Cottigny, sans pudeur sur son passé, se présentait...A quoi? puisque c'est un collectif qui dirigera la Fédé? Tout cela est bien flou...et, en fait de tutelle, on y va soft! Pas sûr que les militants y comprenne grand-chose!
Je reviendrai l'an prochain à ces Chantiers...
Douze ans de descente en enfer du PS héninois (53): M. Dalongeville, vous ne baîllonnerez pas la liberté d'expression à Hénin-Beaumont!"
La Voix du Nord 29/9/12
PASCAL WALLART
Le fol été 2008 aura également des répercussions politiques. Fin août, les nouveaux déboires financiers de la commune soulevés par la chambre régionale des comptes puis par le préfet du Pas-de-Calais, poussent le communiste David Noël, en marge d’une solidarité majoritaire qu’il continue de revendiquer, à rappeler que la responsabilité de Gérard Dalongeville et celle de sa précédente équipe sont pour partie engagées. Et de soulever malicieusement que le maire d’Hénin-Beaumont s’était bien gardé de faire entrevoir tout cela à ses colistiers, au cours de la campagne. AA: certes, mais on connaissait quand même les dérives de gestion et MN Lienemann and co devait y mettre fin...Pas fou ! Le 3 septembre, l’adjoint communiste à la culture rejoint par son camarade MJS Pierre Ferrari ont, devant les caméras de France 3, des mots bien peu tendres pour définir la situation financière de la commune. Des « dépenses de fonctionnement» beaucoup trop importantes pour l’un, « un train de vie pas adapté à la taille de la commune » pour l’autre. AA: le "train de vie" n'était qu'une goutte d'eau par rapport au reste!Des marques de défiance que, bien évidemment, Gérard Dalongeville supporte très, très mal. Jusqu’à menacer en bureau municipal de retirer les délégations des deux outrecuidants. À ce moment-là du psychodrame, chaque appareil soutient son poulain. Jean-Claude Danglot affirme qu’il n’est pas question du moindre compromis et envisage déjà de se positionner dans l’opposition en cas de force majeure.
Côté PS, Albert Facon est à fond derrière le jeune Ferrari : « C’est un gars franc. Il est parti sur la liste majoritaire après un accord, il veut garder une certaine liberté de parole. Si Gérard Dalongeville va jusqu’à lui retirer sa délégation, je demanderai une solidarité totale du PS ! » La pacification est donc à l’ordre du jour. AA: ce soutien n'a pas dû faire faire plaisir à PF, mais que pouvait-il dire? Lu aujourd'hui, cela ne manque pas de sel! Eh, eh, sauf que pendant que tout le monde calme le jeu, Gérard Dalongeville, tranquillement, sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit, signifie au jeune Ferrari par lettre recommandée qu’il lui retire sa délégation. « Un déni de démocratie ! hurle-t-on au MJS. M. Dalongeville, vous ne bâillonnerez pas la liberté d’expression à Hénin-Beaumont. Nous continuerons sans relâche à barrer la route à l’autoritarisme pour défendre les valeurs socialistes! »
Couac super-embarrassant pour Marie-Noëlle Lienemann qui veut encore croire « que le coup peut être rattrapé ». Même si elle avoue alors avoir conscience que Dalongeville ment comme un arracheur de dents lorsqu’il affirme que ce retrait de délégation « a été vu avec Serge Janquin ». Un Premier fédéral qui, quelques jours plus tard, nous confirmera n’avoir jamais été associé à cette décision. Quant à David Noël, accords avec le PCF obligent, il sort indemne de ce coup de calcaire. Mais ne rentre pas dans le rang pour autant, se solidarisant avec l’adjoint MJS : « Pour moi, sur ce dossier, ce n’est pas Ferrari qui a franchi le Rubicon, mais Dalongeville! » AA: courageux! Un coup dur pour l’élu MJS, qui en cache un autre qui viendra logiquement un mois plus tard. À savoir le retrait de sa qualité d’adjoint. Pour ce faire, Gérard Dalongeville devra passer par un vote des élus dont l’issue ne laissera guère de suspense. Au sein de la majorité, seul David Noël ose publiquement s’opposer à la décision majorale, Marie-Noëlle Lienemann ayant choisi de déserter les débats pour retarder un clash pourtant déjà inéluctable. C’est avec lyrisme que l’élu communiste avancera qu’« un élu qui parle avec son cœur ne peut pas, ne doit pas être blâmé ! » Pierre Ferrari, la tête sur le billot, dénoncera « une rupture de contrat avec la gauche plurielle » et « une attitude autoritaire et destructrice qui vire à la dérive monarchique ». Un vote sans surprise qui provoquera les lazzis des MJS venus en nombre soutenir leur camarade. Ambiance délétère en ce conseil de fin octobre 2008. Qui en annoncera d’autres car, à compter de cette date, toutes les séances tourneront à la foire d’empoigne avec un public de plus en plus présent. Et pressant.
Côté PS, Albert Facon est à fond derrière le jeune Ferrari : « C’est un gars franc. Il est parti sur la liste majoritaire après un accord, il veut garder une certaine liberté de parole. Si Gérard Dalongeville va jusqu’à lui retirer sa délégation, je demanderai une solidarité totale du PS ! » La pacification est donc à l’ordre du jour. AA: ce soutien n'a pas dû faire faire plaisir à PF, mais que pouvait-il dire? Lu aujourd'hui, cela ne manque pas de sel! Eh, eh, sauf que pendant que tout le monde calme le jeu, Gérard Dalongeville, tranquillement, sans demander quoi que ce soit à qui que ce soit, signifie au jeune Ferrari par lettre recommandée qu’il lui retire sa délégation. « Un déni de démocratie ! hurle-t-on au MJS. M. Dalongeville, vous ne bâillonnerez pas la liberté d’expression à Hénin-Beaumont. Nous continuerons sans relâche à barrer la route à l’autoritarisme pour défendre les valeurs socialistes! »
Couac super-embarrassant pour Marie-Noëlle Lienemann qui veut encore croire « que le coup peut être rattrapé ». Même si elle avoue alors avoir conscience que Dalongeville ment comme un arracheur de dents lorsqu’il affirme que ce retrait de délégation « a été vu avec Serge Janquin ». Un Premier fédéral qui, quelques jours plus tard, nous confirmera n’avoir jamais été associé à cette décision. Quant à David Noël, accords avec le PCF obligent, il sort indemne de ce coup de calcaire. Mais ne rentre pas dans le rang pour autant, se solidarisant avec l’adjoint MJS : « Pour moi, sur ce dossier, ce n’est pas Ferrari qui a franchi le Rubicon, mais Dalongeville! » AA: courageux! Un coup dur pour l’élu MJS, qui en cache un autre qui viendra logiquement un mois plus tard. À savoir le retrait de sa qualité d’adjoint. Pour ce faire, Gérard Dalongeville devra passer par un vote des élus dont l’issue ne laissera guère de suspense. Au sein de la majorité, seul David Noël ose publiquement s’opposer à la décision majorale, Marie-Noëlle Lienemann ayant choisi de déserter les débats pour retarder un clash pourtant déjà inéluctable. C’est avec lyrisme que l’élu communiste avancera qu’« un élu qui parle avec son cœur ne peut pas, ne doit pas être blâmé ! » Pierre Ferrari, la tête sur le billot, dénoncera « une rupture de contrat avec la gauche plurielle » et « une attitude autoritaire et destructrice qui vire à la dérive monarchique ». Un vote sans surprise qui provoquera les lazzis des MJS venus en nombre soutenir leur camarade. Ambiance délétère en ce conseil de fin octobre 2008. Qui en annoncera d’autres car, à compter de cette date, toutes les séances tourneront à la foire d’empoigne avec un public de plus en plus présent. Et pressant.
AA: on notera que si PF et DN se sont laissés entraînés par le PS et MN Lienemann, ils ont vite réagi...David Noël a fait montre de pugnacité et de solidarité. Pierre Ferrari, dont l'interview sur France 3 me paraissait pourtant mesuré, a réagi plus fortement quand Dalongeville s'est montré plus virulent. Par contre, on est atterré par le manque de courage de MNL qui était absente le jour où on a retiré les délégations de PF! J'ai signalé, à plusieurs reprises, la "naïveté" ou la "crédulité" de MNL ou bien encore sa non-réaction devant les coups de force de GD. Mais là, il s'est agi d'une véritable trahison!
samedi 29 septembre 2012
Bloc-notes
Comment sauver l'industrie automobile?
Le Mondial (?) de l'Auto fait la une des médias et les Français semblent fascinés par les véhicules exposés: esthétique et performances attirent les convoîtises alors que les vitesses sont de plus en plus bridées et que les prix des carburants vont continuer à grimper. Deux euros le litre d'essence, c'est pour demain, 3 euros pour après-demain: qu'importe, on continue à acheter! Moins, certes: les ventes de véhicules neufs ont baissé de 13% depuis le début de l'année. Comment enrayer cette catastrophe qui va faire perdre des dizaines de milliers d'emplois? Bien sûr, les progrès techniques sont patents: les consommations diminuent...Mais l'industrie automobile doit également participer à l'innovation et à la gestion des modes de transport alternatif (vélo, trains, métro, autopartage, covoiturage...marche à pied). Il faut, non seulement travailler sur les modes de carburation, mais aussi diversifier: gestion de l'autopartage et du covoiturage, à grande échelle; mise en place de modes de livraison intra-urbains (avec le fluvial, par exemple), ou de ville à ville (frêt ferroviaire et par les airs avec les...dirigeables) et pourquoi pas, la fabrication de véhicules à 2 roues! Tout cela nécessite la participation des pouvoirs publics...
Nord-Eclair: Un livre dans les eaux troubles du PS 62
vendredi 28 septembre 2012 Nord-Eclair
Benoît Collombat et David Servenay ont publié en exclusivité les PV d'audition de Gérard Dalongeville dans «Les Inrocks».Ph. © Hermance Triay
Après leur enquête sur le PS 62 parue en décembre dans « Les Inrocks », condamnés depuis pour diffamation, les journalistes David Servenay et Benoît Collombat publient « La Fédé, comment les socialistes ont perdu le Nord », un livre qui risque de déboussoler la planète rose.
Le 9 mai dernier, la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris condamnait Les Inrockuptibles à un euro de dommages et intérêts et 4 000 euros de frais de justice pour diffamation envers la fédération socialiste du Pas-de-Calais, mise en cause dans un article de huit pages publié le 7 décembre 2011. Écartés du dossier suite à un vice de procédure, les deux journalistes indépendants auteurs de la « bombe » ne peuvent faire appel du jugement. Seul le magazine en a le droit. Mais il renonce...
« Le PDG des Inrockuptibles, David Kessler, nous affirme, la main sur le coeur, qu'il nous soutient à 200 % mais qu'il ne veut pas prendre le risque financier d'un appel. Trop cher en frais d'avocat. Le lendemain de cette discussion, nous apprenons sa nomination comme conseiller à la culture et aux médias à l'Élysée, auprès du nouveau président socialiste. Le message est clair : plus de vagues autour de cette affaire. En dénonçant les dysfonctionnements de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, nous avons peut-être eu le tort d'avoir raison un peu trop tôt. Ce livre est une façon de dérouler le fil de cette histoire et de poursuivre notre enquête de façon encore plus approfondie », expliquent David Servenay et Benoît Collombat qui publient donc La Fédé, comment les socialistes ont perdu le Nord, sorti hier aux éditions du Seuil.
« Le PDG des Inrockuptibles, David Kessler, nous affirme, la main sur le coeur, qu'il nous soutient à 200 % mais qu'il ne veut pas prendre le risque financier d'un appel. Trop cher en frais d'avocat. Le lendemain de cette discussion, nous apprenons sa nomination comme conseiller à la culture et aux médias à l'Élysée, auprès du nouveau président socialiste. Le message est clair : plus de vagues autour de cette affaire. En dénonçant les dysfonctionnements de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, nous avons peut-être eu le tort d'avoir raison un peu trop tôt. Ce livre est une façon de dérouler le fil de cette histoire et de poursuivre notre enquête de façon encore plus approfondie », expliquent David Servenay et Benoît Collombat qui publient donc La Fédé, comment les socialistes ont perdu le Nord, sorti hier aux éditions du Seuil.
De vieilles casseroles qui retentissent encore
Au fil de 300 pages truffées de documents d'archives, de témoignages croustillants et d'anecdotes savoureuses et révélatrices, les auteurs décrivent le fonctionnement de la matrice PS du Pas-de-Calais. Et mettent ses personnages principaux devant les faits et gestes accomplis les plus lointains. Pour ne pas oublier que la puissante fédé 62 a déjà été éclaboussée bien des fois avant l'affaire Dalongeville.
Urba, Orcep, fédération Léo-Lagrange, Sacomi... autant de vieilles casseroles qui retentissent encore aujourd'hui, mais dont la substantifique moelle échappe aux nouvelles générations. La Vie active, Adevia, la Soginorpa... autant de dossiers plus récents auscultés par la chambre régionale des comptes.
Percheron, Kucheida, Mellick, Alexandre... autant de noms qui reviennent en boucle dans le livre. Comme les mots cagnotte, népotisme, marchés truqués...
« La question des liens d'élus avec le milieu reste sans réponse »
Co-auteur de l'ouvrage avec Benoît Collombat, grand reporter à France Inter, David Servenay, journaliste indépendant passé par RFI et Rue 89, explique leurs investigations au sein du PS 62 depuis le début de l'affaire Dalongeville en 2009.
Avez-vous eu un accès facile aux documents et aux gens ?
La consultation des archives est un travail classique d'enquête, mais il est toujours très payant. Quand on prend le temps, on est garanti de trouver des petites perles. S'agissant des témoins, ceux qu'on appelle les « bannis du PS », injustement écartés parce qu'ils voulaient dénoncer certaines méthodes, nous ont parlé facilement. On a bien sûr eu plus de mal avec tous ceux qui ont été mis en cause à un degré ou à un autre. Jacques Mellick et Jean-Marie Alexandre, pourtant réfractaire au début, nous ont longuement répondu.Mais pas un mot de Daniel Percheron et Jean-Pierre Kucheida.
Ce livre est un peu une compilation des meilleures « affaires » liées au PS 62, non ?
Le but d'une enquête est aussi de fouiller dans le passé, d'exhumer des faits pour mieux retisser l'histoire et lui donner du sens. Mais nous avons aussi des documents et des témoignages inédits comme celui de Stella Duneufjardin (élue à Courrières, ndlr). On démontre aussi que le système dépasse les frontières de Liévin. Dans cette fédé très hiérarchisée, de tradition guesdiste, la génération Percheron, dans ses habits de patron des Houillères, peut difficilement soutenir l'argument de dérives individuelles. Ça paraît contradictoire.
Un regret dans cette enquête ?
Une question reste sans réponse et nous a conduits dans des murs, celle des liens d'un certain nombre d'élus avec des gens du « milieu », du grand banditisme. Ces pistes, réelles et sérieuses, ont été écartées par la police qui a préféré circonscrire ses recherches aux détournements de fonds publics pour boucler l'enquête plus vite. C'est le choix de l'efficacité et la limite de notre enquête.
Douze ans de descente en enfer du PS héninois: un curieux grand nettoyage estival...venu de Lorraine
La Voix du Nord 28/9/12
Pascal Wallart
En cet été 2008, tous les SMS reçus ne sont pas que des bonnes nouvelles. Surtout s’ils viennent de Lorraine. Un joli camouflet que la main prise par le Préfet pour ce premier budget de l’ère Dalongeville-Lienemann. D’autant que, jusqu’à ce que le représentant de l’État n’arrête lui même ce budget 2008, les pouvoirs du conseil municipal avaient été logiquement suspendus…AA: cela s'était fait dans la plus grande discrétion. Gérard Dalongeville se sait incontestablement guetté au coin du bois et il a même eu vent de velléités d’investigations de la part de la brigade financière autour de l’opacité des finances de la ville et de certaines opérations.
Un contexte aux senteurs d’hallali qui ne l’empêche pourtant pas, cet été-là, de pratiquer encore une fois du grand « n’importe quoi » en faisan travailler pour la Ville deux sociétés lorraines (I Clean et ISA) sur des motifs pour lesquels on cherche aujourd’hui encore la pertinence économique et pratique. Une affaire conclue à l’hôtel Méridien de Paris, en juin, autour de personnages à la sulfureuse réputation. Le premier, ayant joué le rôle préalable d’intermédiaire, n’est pas un enfant de chœur. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des délits financiers, du type escroquerie, abus de biens sociaux ou faux en écritures privées. Intermédiaire peu scrupuleux, l’homme a alors de gros besoins financiers puisqu’il doit dégager 10 000 euros chaque mois pour régler sa caution judiciaire dans une précédente affaire. C’est dire s’il est motivé à bloc lorsqu’on lui présente Gérard Dalongeville lors d’un repas (une grande tradition !) au Cèdre bleu et que le maire lui explique sans ambages que, dans sa ville, il y a des opportunités de travail. Jackpot ! Flairant le bon coup, l’intermédiaire met alors le maire d’Hénin en relation avec un ami entrepreneur, de Longwy, tout comme lui. Qui esquisse un contrat juteux finalisé assez rapidement dans le bureau du maire. Le « deal » ? Eh bien qu’I Clean vienne effectuer une prestation de nettoyage à l’Escapade, dans la salle Tetelin de l’espace Mitterrand et dans la salle Pantigny. Là où des employés municipaux exercent déjà quotidiennement… Et tout cela pour plus de 39 000 € dont (9 000 allant directement dans la poche de l’intermédiaire !). La directrice d’ISA, qui embauchera pour ce contrat spécifique via l’ANPE d’Hénin, estimera, devant les enquêteurs, la réalité de la prestation à guère plus de 10 000 €… Un marché bien évidemment passé sans respecter la moindre procédure de mise en concurrence, ce dont le chef d’entreprise, devant les enquêteurs, avouera se moquer comme de sa première chemise : « Moi je m’en fous des marchés publics, on me donne une commande et je l’exécute. J’ai assez de travail à exécuter, je ne vais pas me mettre à la place du maire pour lui dicter les règles ! Un maire doit être assez responsable! »
Ce « ménage » à la lorraine fera scandale, pendant l’été 2008, en mairie, puisque les lieux nettoyés (tous ne le seront toutefois pas malgré le marché passé, tant qu’à faire !) l’avaient déjà été de fond en comble. Le responsable du pôle de restauration scolaire, à qui Dalongeville demandera d’amener l’équipe dirigeante d’I Clean sur les lieux du chantier, s’entendra même dire par le maire que « si le travail était satisfaisant, il pourrait y avoir d’autres prestations dans d’autres bâtiments, comme les écoles ou la piscine. »
Et la plaisanterie ne s’arrêtera pas puisqu’au cours du même été, Gérard Dalongeville conclura avec le même chef d’entreprise, cette fois-ci via sa seconde société, ISA, un audit de 29 000 € pour la rédaction d’un pseudo-audit autour de la sécurité en ville. Un paiement qui sera d’ailleurs rejeté par la Trésorerie malgré l’insistance du maire. Et pour cause, puisque le chef d’entreprise lorrain le menaçait tout simplement de « lui casser les jambes et les doigts et le couper en morceaux »… mais aussi « de balancer le dossier à Marine Le Pen ». La situation tournerait-elle au vinaigre ?
Un contexte aux senteurs d’hallali qui ne l’empêche pourtant pas, cet été-là, de pratiquer encore une fois du grand « n’importe quoi » en faisan travailler pour la Ville deux sociétés lorraines (I Clean et ISA) sur des motifs pour lesquels on cherche aujourd’hui encore la pertinence économique et pratique. Une affaire conclue à l’hôtel Méridien de Paris, en juin, autour de personnages à la sulfureuse réputation. Le premier, ayant joué le rôle préalable d’intermédiaire, n’est pas un enfant de chœur. Il a déjà été condamné à plusieurs reprises pour des délits financiers, du type escroquerie, abus de biens sociaux ou faux en écritures privées. Intermédiaire peu scrupuleux, l’homme a alors de gros besoins financiers puisqu’il doit dégager 10 000 euros chaque mois pour régler sa caution judiciaire dans une précédente affaire. C’est dire s’il est motivé à bloc lorsqu’on lui présente Gérard Dalongeville lors d’un repas (une grande tradition !) au Cèdre bleu et que le maire lui explique sans ambages que, dans sa ville, il y a des opportunités de travail. Jackpot ! Flairant le bon coup, l’intermédiaire met alors le maire d’Hénin en relation avec un ami entrepreneur, de Longwy, tout comme lui. Qui esquisse un contrat juteux finalisé assez rapidement dans le bureau du maire. Le « deal » ? Eh bien qu’I Clean vienne effectuer une prestation de nettoyage à l’Escapade, dans la salle Tetelin de l’espace Mitterrand et dans la salle Pantigny. Là où des employés municipaux exercent déjà quotidiennement… Et tout cela pour plus de 39 000 € dont (9 000 allant directement dans la poche de l’intermédiaire !). La directrice d’ISA, qui embauchera pour ce contrat spécifique via l’ANPE d’Hénin, estimera, devant les enquêteurs, la réalité de la prestation à guère plus de 10 000 €… Un marché bien évidemment passé sans respecter la moindre procédure de mise en concurrence, ce dont le chef d’entreprise, devant les enquêteurs, avouera se moquer comme de sa première chemise : « Moi je m’en fous des marchés publics, on me donne une commande et je l’exécute. J’ai assez de travail à exécuter, je ne vais pas me mettre à la place du maire pour lui dicter les règles ! Un maire doit être assez responsable! »
Ce « ménage » à la lorraine fera scandale, pendant l’été 2008, en mairie, puisque les lieux nettoyés (tous ne le seront toutefois pas malgré le marché passé, tant qu’à faire !) l’avaient déjà été de fond en comble. Le responsable du pôle de restauration scolaire, à qui Dalongeville demandera d’amener l’équipe dirigeante d’I Clean sur les lieux du chantier, s’entendra même dire par le maire que « si le travail était satisfaisant, il pourrait y avoir d’autres prestations dans d’autres bâtiments, comme les écoles ou la piscine. »
Et la plaisanterie ne s’arrêtera pas puisqu’au cours du même été, Gérard Dalongeville conclura avec le même chef d’entreprise, cette fois-ci via sa seconde société, ISA, un audit de 29 000 € pour la rédaction d’un pseudo-audit autour de la sécurité en ville. Un paiement qui sera d’ailleurs rejeté par la Trésorerie malgré l’insistance du maire. Et pour cause, puisque le chef d’entreprise lorrain le menaçait tout simplement de « lui casser les jambes et les doigts et le couper en morceaux »… mais aussi « de balancer le dossier à Marine Le Pen ». La situation tournerait-elle au vinaigre ?
AA: ce qui est sidérant dans cette affaire (et il y en eut d'autres), c'est qu'un certain nombre de personnes devaient être au courant: au minimum le DGS et le directeur des services techniques. Sans parler des adjoints aux finances (et le délégué) et aux Travaux qui ont bien dû eux aussi viser les bons de commande (s'il y en avait) et les factures. Personne n'a rien dit, ni ne s'est confié? G. Dagonleville ne pouvait pas être seul dans le secret...
voir à ce sujet:
vendredi 28 septembre 2012
Des nouvelles du PS 62
Comme on le sait, le PS 62 a été mis sous tutelle, le 27 juin dernier. "Tutelle partielle", fut-il annoncé, traduite en "tutelle de la direction de la Fédération", et non des sections. Ce qui signifie que les organes dirigeants fédéraux (bureau, secrétariat, conseil) sont dissous et que le parti est dirigé par les 5 sages désignés par le parti.
Ce n'est pourtant pas ce qui se passe et les mauvaises habitudes persistent (on s'assied sur les décisions du parti). A titre d'exemples:
- les membres du supposé ex-bureau fédéral continuent à se réunir hors la présence des "tuteurs".
- ainsi la lettre aux militants pour les inviter aux Chantiers de Wingles, ce 29 septembre, est bien signée par Alain Fontanel, Secrétaire national aux Fédérations. En fait, A. Fontanel est responsable de la tutelle mais, par pudeur, il n'est pas désigné en tant que tel. De même, au programme de la journée est prévu un atelier intitulé "Le Projet fédéral", "animé en particulier par les membres du collectif de notre Parti", autrement dit par la tutelle. Encore plus troublant, on notera que l'on accueillera entre 9H30 et 10H la "Première Secrétaire Fédérale Catherine Génisson", comme si la fonction existait encore...
- toujours plus étonnant, les militants ont reçu, pour le poste de 1er Secrétaire Fédéral, un courrier de candidature de JL Cottigny. Vous savez celui qui s'était fait "épinglé" par la Chambre Régionale des Comptes pour avoir fait prendre en charge par l'Etablissement public départemental de l'enfance et de la famille (EPDEF), dépendant du Département du Pas-de-Calais, les frais de réception engagés lors de la remise de sa Légion d'Honneur. Il a, d'ailleurs, dû rendre cette distinction. Voir: http://alpernalain.blogspot.fr/2011/12/le-systeme-dans-le-pas-de-calais-1.html
Or la Fédé étant sous tutelle jusqu'au Congrès, il n'y aura pas de désignation d'instances, au moins jusqu'à cette date...Faudrait songer à mettre au courant certains militants!
- les militants intéressés ont reçu un courrier du National pour poser leur candidature aux instances nationales: lettre postée le 24 septembre, reçue le 25 avec une date limite pour le dépôt des candidatures: le 23/9! On se dira que c'est une manière détournée de ne pas avoir de candidats du 62...
Bloc-notes
Un pogrom?
Le sens originel du mot pogrom, c'est un massacre organisé contre la communauté juive dans la Russie tsariste à la fin du XIXème siècle. Par extension, on qualifie de pogrom un massacre contre une communauté ethnique ou religieuse.
Plusieurs habitants et riverains d'une cité de Marseille ont contraint à la fuite, hier soir, des Roms installés à proximité et ont incendié leur campement. Certes, il n'y a pas eu de violences physiques, et on ne peut donc pas parler de pogrom. Mais il s'agit d'un premier pas vers l'inimaginable et on ne peut rester les bras croisés devant un risque d'escalade inadmissible. L'Etat français et l'Union européenne doivent prendre leurs responsabilités dans ce douloureux dossier. Où le gouvernement précédent avait failli, le présent doit agir pour trouver une solution qui passe nécessairement par la Roumanie. Mais l'action des pouvoirs publics doit être emprunte de dignité et de respect des droits de l'Homme. Quelles que soient les responsabilités des Politiques, des autorités de police et de justice, mais aussi des Roms, les violences d'hier doivent être condamnées et punies. Le risque est que la situation dégénère et que l'on assiste à des déchaînements conduisant, cette fois-ci, à de véritables pogroms. C'est un avertissement sans frais, pour l'instant, mais...
Douze ans de descente aux enfers du PS héninois: les 85% d'augmentation de l'imposition locale n'ont servi à rien!
La Voix du Nord 27/9/12
Pascal Wallart
La facture de son élection miraculeuse, GD commence à la payer dès le mois de juin 2008. Au début du mois, c'est du grand n'importe quoi en mairie d'HB où les CDD sont "électoralement" embauchés à tour de bras par GD. A cause de ce tour de passe-passe lui assurant les bonnes grâces d'une partie de son électorat qui n'aurait pas naturellement voté pour lui, le maire d'HB se retrouve avec une masse salariale complètement délirante du côté du personnel municipal. Lui-même reconnait alors 600 "municipaux" pendant que certains syndicats et l'opposition FN en pointent...900.
Alors même que la Chambre régionale des comptes revient à pas de géant sur le râble de la ville, on est là en plein délire. D'où la décision prise dans l'urgence de se séparer de 150 contractuels (CDD et CAE), ce qui donnera lieu à une vraie levée de boucliers du côté des syndicats, tant il est vrai qu'on ne peut décemment ainsi jouer avec le sort des gens. Vent de panique pour le maire, pris entre l'étau d'une inéluctable mise en faillite de la Ville, s'il continue ainsi à ouvrir tout grand les robinets du "fonctionnement" et celui de la grogne populaire. Toujours en pleine improvisation et loin de la moindre décision collégiale, le maire charge alors son DRH de dresser de nouveaux contrats, à mi-temps cette fois-ci, pour une centaine de ces CDD renvoyés dans leurs pénates.
Bérézina
Un panorama qui tourne à la Bérézina lorsqu'on y ajoute l'Escapade, qui souffre d'une trésorerie atone souffrant de retards de versements de subvention et d'une aide municipale minorée par rapports aux prévisions. A telle enseigne que l'on peut désormais craindre pour la pérennité de la structure...AA: anecdotiquement, ce fut la dernière occasion que j'ai eue de parler avec C. Génisson, Vice-Présidente du Conseil Régional chargée de la culture. En effet, j'étais intervenu auprès d'elle pour que l'Escapade puisse être sauvée: ce qui fut fait avec cette convention triennale et tripartite (Agglo, Région, Département). Elle m'appela pour me dire: "tu vois que je peux aider Hénin-Beaumont"!
Et l'on imagine que c'est dans leurs petits souliers que GD, Georges Houziaux (AA: DGS) et Jean-Bernard Deshayes (AA: adjoint aux finances) se sont rendus dans les locaux de la CRC. Où l'on fait comprendre aux visiteurs héninois combien ils marchent sur la tête dans la gestion de la ville au fil de décisions allant à l'encontre du rétablissement des souffreteuses finances municipales. Un nouveau rapport pour le moins salé va être adressé à la ville, lourd de recommandations drastiques, rapport qui devra rapidement être présenté en conseil municipal. "Il y a aujourd'hui 2 impératifs: que le personnel comme les fournisseurs soient payés!" nous confie alors Viviane Bourdon, la magistrate de secteur en charge du dossier héninois.
Fin juillet, le rapport des magistrats est présenté et c'est un sacré coup de bambou lorsqu'on se rend compte qu'à nouveau les finances de la ville présentent un déficit de 12,8%. Dur à avaler pour beaucoup de constater que l'augmentation de 85% des impôts locaux décidée en 2004 n'aura finalement servi à rien. Car la CRC, bien évidemment, préconise une nouvelle hausse de la fiscalité de 24% pendant quatre années! AA: après la hausse des impôts de 85%, la CRC et le Préfet n'ont plus controlé les comptes de la ville jusqu'en juillet 2008! La responsabilité de l'Etat est très grande...
Une situation calamiteuse face à laquelle GD et son grand argentier ne se démonteront pas pour autant, refusant de prendre à leur compte 4M de déficit...dûs à la défunte SAEMIC. Le conseiller délégué prendra même un certain plaisir à relever "quelques petites erreurs, mais ça arrive" dans le document des magistrats financiers. Ce qui a dû, on l'imagine aisément, beaucoup les amuser!
Quant à l'augmentation préconisée, l'équipe majoritaire refusera tout simplement à l'avaliser...Ce qui sera reculer pour mieux sauter puisque, au coeur du mois d'août, c'est le préfet qui, face au comportement des élus héninois arrêtera le budget, sur la base d'une augmentation des impôts de 10% sur 3 ans. Le mandat commence bien! AA: le refus des élus est logique: à peine élus, il aurait fallu augmenter les impôts et avouer que la gestion du Maire, qu'ils avaient rejoint, était désastreuse...Impossible! Et pourtant, il leur fallait bien reconnaître s'être trompés, tout au moins pour les rares élus clairvoyants... Ce fut toute l'ambiguité de cette année de mandat.
Voir sur le sujet 2 posts de l'époque:
http://alpernalain.blogspot.fr/2008/11/avis-de-la-chambre-rgionale-des-comptes.htmlhttp://alpernalain.blogspot.fr/2009/02/2008-annus-horribilis-quid-de-2009.html Sur la "descente aux enfers"...
jeudi 27 septembre 2012
Bloc-notes
Un peu de décence, SVP!
3 millions de chômeurs à fin août! Et, probablement, beaucoup plus dans les mois prochains...Comment s'en étonner? Le nombre de demandeurs d'emploi augmente sans discontinuer dépuis 18 mois, les licenciements économiques, mis sous le coude depuis le début de l'année pour cause d"élections, fleurissent aux 4 coins de la France. La croissance est atone et pratiquement tous les pays occidentaux sont logés à la même enseigne, sauf la Grèce, l'Espagne, l'Italie et le Portugal qui sont dans une situation encore plus inconfortable.
Chez nous, on "tape" sur Hollande, comme s'il s'agissait d'un exutoire à l'impuissance supposée! Comment, en 5 mois, il n'a pas pu redresser la situation? Il n'a pas de baguette magique? Quelle tartufferie! Je ne sais si les mesures prises (justice fiscale, contrats d'avenir et de génération, investissements écologiques...) auront un impact, mais laissons, au moins, au gouvernement, quelques mois supplémentaires pour juger des résultats. Alors je sais bien, il n'a pas fait ceci ou cela: mais si les "yaqua" avaient raison, cela se saurait et pas seulement en France...
Alors à tous ceux qui regrettent N.Sarkozy, dont on a pu juger des capacités en 5 ans, et à tous ceux qui quittent le navire hollandais, soyez sérieux avant d'enterrer la France: attendez la fin du premier semestre 2013 avant de lapider le Président...
Douze ans de descente en enfer du PS héninois (50): Janquin: "qu'il revienne au PS est dans la logique des choses!"
Le printemps héninois a un goût saumâtre pour Albert Facon qui, quelques jours
après la nuit des longs couteaux de l’agglo (lire les deux épisodes précédents) a du mal à surmonter le traumatisme dû à son éviction. « Trahisons, basses manœuvres, j’ai eu droit à la totale… Moralement, c’est terrible ! » AA: je ne crois pas à ces paroles d'enfant de choeur! A. Facon a fait au moins "aussi pire". Et, bien évidemment, le pivot de cette soirée cauchemardesque, l’homme qui planta virtuellement le couteau dans le dos du président sortant est bien Gérard Dalongeville, dont il n’arrive pas à encaisser la trahison : « Ce jour-là ? Dalongeville était encore dans mon bureau à midi. Tout baignait, il allait voter pour moi. Mais c’est Gérard Dalongeville… Ce n’est pas la première fois qu’il agit comme ça ! » Pierre Darchicourt peut en effet en attester. AA: P. Darchicourt, MN Lienemann et bien d'autres!Quant à Marie-Noëlle Lienemann, elle va, jour après jour, avoir à le constater. Elle qui a déjà un mal de chien à faire cohabiter au sein d’une structure PS héninoise – qui ne sera officiellement réorganisée en section qu’en automne - les radicaux- socialistes et ses protégés (Ferrari, Genty)… D’autant que Dalongeville fait tout pour la bordurer en prenant par exemple un malin plaisir à déplacer les bureaux municipaux aux soirs où Mme Lienemann est au Parlement européen. Des débuts sur lesquels revient Pierre Ferrari : « Marie-Noëlle me l’avait tellement assuré que j’ai vraiment cru que l’on allait pouvoir tenir Dalongeville et qu’on serait majoritaires au sein de l’équipe municipale. Elle était persuadée qu’elle resterait la Première des socialistes, qu’on pourrait faire la pluie et le beau temps au sein de la liste et que Dalongeville ne serait pas réintégré au PS. Et puis, au final, elle a été doublement bernée, et par Dalongeville et par la fédération. Au terme de la négociation, on s’est vite retrouvés complètement isolés. En coulisses, pour la fédé, Boczkowski (AA: il est soupçonné d'être celui qui s'entremettait entre les nouveaux élus et les entreprises...) avait tout négocié dans son bureau et tout cadenassé. Au final, on s’est retrouvés à trois, Marie-Noëlle, David Noël et moi parce que même Annick Genty qui aurait pu être avec nous s’est retrouvée dans le camp des pro-Dalongeville. En ce sens, le rapport de la CRC de juillet 2012 (AA : 2008) m’a libéré parce que j’ai vraiment beaucoup souffert dans les premiers mois du mandat. » AA: Avec le recul, quelle naïveté, quand même! David N et Pierre F faisaient leurs premières armes, mais MN Lienemann! J'ai déjà raconté comment elle m'avait expliqué où en étaient les négociations avant les élections et je lui avais dit, atterré: "tu ne penses pas que tu es en train de te faire avoir?" Cela me paraissait évident...
Voir au sujet de cette alliance malheureuse: http://alpernalain.blogspot.fr/2008/09/sur-la-vie-politique-hninoise.htmlLe rapport 2008 de la CRC sera une décisive épine dans le pied dalongevillien. Qui viendra ternir un printemps radieux où même Serge Janquin avoue qu’il est désormais temps de réintégrer officiellement Gérard Dalongeville : « Qu’il revienne au PS est dans la logique des choses. Il fallait laisser tout ça se décanter… » Et le secrétaire fédéral de revenir sur ce qui fut longtemps un frein au retour au bercail de la brebis égarée, à savoir le pugnace Albert Facon, qui bloquait sciemment la réadhésion du maire d’Hénin-Beaumont avec lequel il entretint, au fil des ans, des relations entremêlant amour et désamour et ayant parfois viré au cas psychanalytique. « Je ne voulais pas que cette démarche soit offensante pour certains et notamment pour Albert… » déclare, sans rire, celui qui, quelques semaines plus tard, passera sans doute sans remords la main à Catherine Génisson.
Un retour inéluctable auquel ne se résout pas un autre socialiste en congé du parti (mais volontairement en ce qui le concerne), à savoir Daniel Duquenne. Qui ne décolérait pas de voir le tapis rouge déroulé pour le maire d’Hénin-Beaumont : « Après avoir trahi, sali, humilié la fédération PS du Pas-de-Calais et ses dirigeants… voilà que les hauts dignitaires socialistes, sans aucune fierté ni moralité, au nom de leurs petits intérêts d’appareil, réintègrent M. 85%... En décidant de réintégrer G. Dalongeville, le PS doit assumer la déliquescence de la politique à Hénin-Beaumont ! » Ou comment résumer 50 épisodes de cette rubrique en une petite phrase.
Un retour inéluctable auquel ne se résout pas un autre socialiste en congé du parti (mais volontairement en ce qui le concerne), à savoir Daniel Duquenne. Qui ne décolérait pas de voir le tapis rouge déroulé pour le maire d’Hénin-Beaumont : « Après avoir trahi, sali, humilié la fédération PS du Pas-de-Calais et ses dirigeants… voilà que les hauts dignitaires socialistes, sans aucune fierté ni moralité, au nom de leurs petits intérêts d’appareil, réintègrent M. 85%... En décidant de réintégrer G. Dalongeville, le PS doit assumer la déliquescence de la politique à Hénin-Beaumont ! » Ou comment résumer 50 épisodes de cette rubrique en une petite phrase.
AA: Daniel Duquenne n'est plus dans le jeu politique. Ses colistiers de l'époque n'ont pas intégré, aujourd'hui, le réalisme de leur tête de liste, puisqu'il se prosterne devant ce PS62, pourtant au plus mal!
Bizarre, bizarre ce sondage!
J'avais fait état à la fin du post http://alpernalain.blogspot.fr/2012/09/jean-pierre-corbisez-le-depit-du-mal.html, de ce sondage rapporté par la Voix du Nord et réalisé sur Oignies, concernant la gestion de la mairie. Surpris d'apprendre que le maire n'était que "vaguement" au courant alors que le secrétaire de section l'était, j'avais envisagé que cette opération (menée par la Fédération? voire P Kemel?) avait pour but de "dézinguer" JP Corbisez au cas où il y aurait de nouvelles législatives.
La réaction de JPCo ne s'est pas fait attendre, comme on le lira dans l'article du quotidien en date de mardi:
"Un coup d’avance ?Visiblement, le sondage IPSOS autour de Jean-Pierre Corbisez qu’ont commandité les militants socialistes oigninois fait causer dans le secteur. Et même beaucoup causer… Un socialiste proche du maire d’Oignies expliquait hier qu’au-delà des municipales dans la commune « où on n’a pas franchement d’inquiétudes pour Jean-Pierre », le but du jeu était de prendre le pouls de l’opinion « au cas, fort probable, où le scrutin législatif serait annulé sur la 11e circonscription et où l’actuel député Philippe Kemel ne se retrouverait pas en position de pouvoir repartir. Jean-Pierre pourrait alors être l’homme providentiel. Reste juste à savoir si, dans ce cas de figure, ce serait une bonne stratégie qu’il y aille. Et ça c’est une autre histoire ! »
Philippe Kemel sera ravi d’apprendre (mais gageons qu’il le sait déjà) qu’alors que les sages du Conseil constitutionnel ne se sont pas encore prononcés, certains de ses « amis » l’ont déjà envoyé sans vergogne quelques pieds sous terre."
Philippe Kemel sera ravi d’apprendre (mais gageons qu’il le sait déjà) qu’alors que les sages du Conseil constitutionnel ne se sont pas encore prononcés, certains de ses « amis » l’ont déjà envoyé sans vergogne quelques pieds sous terre."
Comme le signale le journaliste, JPCo estime que son "camarade" Kemel verra son élection invalidée et il se prépare déjà pour être candidat...Mais ce qui est étonnant c'est que ce sondage, en vue d'une éventuelle annulation d'élection, et concernant une possible candidature de JPCo, n'ait lieu que sur une très petite partie de la circonscription! Je sais qu'un sondage, cela coûte très cher, mais...
Certes, il est vrai que, si l'élection était annulée pour "manquements" à certaines règles (des émargements comportant de fausses signatures), on ne voit pas comment P.Kemel pourrait être à nouveau élu, avec, sur le dos, une étiquette de "tricheur". Dans ce cas, la Fédération devrait désigner un nouveau candidat. Comme on l'a vu dans le post cité, JPCo n'est pas en odeur de sainteté chez les dirigeants socialistes (et notamment D. Percheron). Resterait Albert Facon qui pourrait se targuer d'avoir déjà battu M. Le Pen en 2007: gageons que, dans cette hypothèse, le PS perdrait encore plus nettement la circonscription. Alors? A moins de sortir un candidat peu connu, retrouvé au fonds de ses tiroirs (Pilch, par exemple), il resterait comme seule solution de soutenir...JL Mélenchon...En tous les cas, la 11ème circonscription, en cas de nouvelles élections, pourrait voir le PS en mauvaise posture. La Fédération 62 n'avait vraiment pas besoin de cela au moment ou les nuages s'amoncellent (rappelons qu'elle est sous tutelle, que la menace du FN enfle, que JP Kucheda s'attend au pire et qu'un livre assassin pour elle vient de sortir)...
Un livre- évènement ce jeudi (4)
Table des matières
Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1. Daniel Percheron, le duc du Pas-de-Calais . . . . . . . ......19
Un homme de l’ombre pour Mitterrand . . . . . . . . . . . ...20
Urba, la pompe à finances aux mains des hommes
du Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...... .23
Une vénération de l’appareil politique . . . . . . . . . . . . ...27
Quand Daniel Percheron frappait
à la porte des communistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 30
Un « vrai stratège »,
obsédé par le contrôle de l’information. . . . . . . . . . . . ..32
Le bal des trahisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Une machine de guerre électorale . . . . . . . . . . . . . . . . 38
Urba, la pompe à finances aux mains des hommes
du Nord . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...... .23
Une vénération de l’appareil politique . . . . . . . . . . . . ...27
Quand Daniel Percheron frappait
à la porte des communistes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 30
Un « vrai stratège »,
obsédé par le contrôle de l’information. . . . . . . . . . . . ..32
Le bal des trahisons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
Une machine de guerre électorale . . . . . . . . . . . . . . . . 38
2. Jean-Pierre Kucheida, le baron de Liévin. . . . . . . . ........41
Poker menteur autour d’une lettre
d’Arnaud Montebourg. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
d’Arnaud Montebourg. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Quand Kucheida « flambe »
dans les grands restaurants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
La cagnotte de Liévin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
« Rien n’est trop beau pour la classe ouvrière » . . . . .... 52
Kucheida, « Tintin reporter » de la fédé. . . . . . . . . . . . 55
Quand Kucheida se fait l’avocat de Bouygues
et de Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 57
JPK, PDG du logement minier . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......61
L’enquête enterrée sur le logement minier . . . . . . . . . 65
Kucheida épinglé pour des travaux dans sa commune . 68
dans les grands restaurants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46
La cagnotte de Liévin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
« Rien n’est trop beau pour la classe ouvrière » . . . . .... 52
Kucheida, « Tintin reporter » de la fédé. . . . . . . . . . . . 55
Quand Kucheida se fait l’avocat de Bouygues
et de Total . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .... 57
JPK, PDG du logement minier . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......61
L’enquête enterrée sur le logement minier . . . . . . . . . 65
Kucheida épinglé pour des travaux dans sa commune . 68
3. Jacques Mellick, le baron de Béthune . . . . . . . . . . . .....71
Dans l’affaire OM-VA : le PS plie face à la fédé. . . . . ......72
« Si on l’emmerde, Mellick fait tout sauter ! ». . . . . . . 75
Une ligne directe pour les électeurs : « Allô, Jacques ?» 79
Quand Mellick se rêve en « Robin des bois » urbain. . 81
Distribution de billets dans les cages d’immeubles HLM 83
Jacques Mellick fils, « ami personnel de DSK » . . . . . 86
« J’ai des équipes à moi qui commencent
à foutre le bordel ! » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Le malaise d’un officier de gendarmerie. . . . . . . . . . ...... 92
Interdiction d’évoquer la piste politique
devant le tribunal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....94
« Mellick ne supportait pas qu’on lui résiste ! ». . . . . . 96
Un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d’euros
pour Béthune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....99
Mellick fustige « un PS des cadres » coupé du peuple ...102
« Si on l’emmerde, Mellick fait tout sauter ! ». . . . . . . 75
Une ligne directe pour les électeurs : « Allô, Jacques ?» 79
Quand Mellick se rêve en « Robin des bois » urbain. . 81
Distribution de billets dans les cages d’immeubles HLM 83
Jacques Mellick fils, « ami personnel de DSK » . . . . . 86
« J’ai des équipes à moi qui commencent
à foutre le bordel ! » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 90
Le malaise d’un officier de gendarmerie. . . . . . . . . . ...... 92
Interdiction d’évoquer la piste politique
devant le tribunal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....94
« Mellick ne supportait pas qu’on lui résiste ! ». . . . . . 96
Un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d’euros
pour Béthune . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....99
Mellick fustige « un PS des cadres » coupé du peuple ...102
4. Gérard Dalongeville,
le chevalier noir d’Hénin-Beaumont . . . . . . . . . . . ......... 107
13 000 euros en grosses coupures . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Une société d’économie mixte au coeur du « système »111
Un jeune loup coopté par la fédé. . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Un élu initié au Grand Orient ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....116
« On ne rembourse pas un geste commercial » . . . . . . ..118
Faut-il protéger le « soldat Dalongeville » ?. . . . . . . . . 123
13 000 euros en grosses coupures . . . . . . . . . . . . . . . . 109
Une société d’économie mixte au coeur du « système »111
Un jeune loup coopté par la fédé. . . . . . . . . . . . . . . . . 113
Un élu initié au Grand Orient ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....116
« On ne rembourse pas un geste commercial » . . . . . . ..118
Faut-il protéger le « soldat Dalongeville » ?. . . . . . . . . 123
5. Une grande « famille » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..129
Les professionnels du piston . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....133
Fausses factures et emplois fictifs chez Léo-Lagrange .....138
Mauroy : « j’ai un frisson dans le dos » . . . . . . . . . . . . ...141
Une « pompe à fric » dans les journaux du PS ? . . . . . ...145
Jean-Marie Alexandre, le « Che » du Pas-de-Calais . . ....148
Fausses factures et emplois fictifs chez Léo-Lagrange .....138
Mauroy : « j’ai un frisson dans le dos » . . . . . . . . . . . . ...141
Une « pompe à fric » dans les journaux du PS ? . . . . . ...145
Jean-Marie Alexandre, le « Che » du Pas-de-Calais . . ....148
6. Les bannis. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....157
Lienemann : « Faire le ménage dans l’unité » . . . . . . . ...160
Pierre Ferrari : « C’est une fédération autocratique ». . .163
« J’ai été cartée quatre fois » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...166
« Certains militants payaient en liquide… » . . . . . . . ..... 169
« Pour la fédé, un bon militant tracte
et ferme sa gueule » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....172
Le bal des représailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....174
Une caisse noire à Courrières ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....177
Pierre Ferrari : « C’est une fédération autocratique ». . .163
« J’ai été cartée quatre fois » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ...166
« Certains militants payaient en liquide… » . . . . . . . ..... 169
« Pour la fédé, un bon militant tracte
et ferme sa gueule » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....172
Le bal des représailles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....174
Une caisse noire à Courrières ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....177
7. Dans les entrailles de la mine . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....181
« Une entreprise à finalité politique » . . . . . . . . . . . . . ...182
« Un petit groupe d’hommes inféodés aux barons » . . ..185
D’étranges achats de terrains sur Hénin-Beaumont . . ... 189
Quand un GIE organise une visite en Suède
avec une délégation d’élus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....192
« Une ribambelle de comptes » . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....197
« Un petit groupe d’hommes inféodés aux barons » . . ..185
D’étranges achats de terrains sur Hénin-Beaumont . . ... 189
Quand un GIE organise une visite en Suède
avec une délégation d’élus. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....192
« Une ribambelle de comptes » . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....197
8. Un pacte avec le diable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....201
Une étude interne tire la sonnette d’alarme dès 2006 . .203
Kucheida pourrait être poursuivi pénalement,
selon le cabinet Ernst & Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....207
L’affaire du Carlton s’invite dans les débats . . . . . . . . ....211
De la mairie de Liévin à la Soginorpa. . . . . . . . . . . . ........ 215
Un « expert » proche de Kucheida employé
par la Soginorpa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......217
« Est-ce qu’il faut avoir un curriculum vitae,
avec en haut marqué “PS” ? » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....221
selon le cabinet Ernst & Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....207
L’affaire du Carlton s’invite dans les débats . . . . . . . . ....211
De la mairie de Liévin à la Soginorpa. . . . . . . . . . . . ........ 215
Un « expert » proche de Kucheida employé
par la Soginorpa . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......217
« Est-ce qu’il faut avoir un curriculum vitae,
avec en haut marqué “PS” ? » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .....221
9. Sexe, mensonges et paradis fiscaux :
la ronde des intermédiaires. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......227
« Lui casser les jambes et les doigts,
le couper en morceaux » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......229
Champagne et prostituées pour attirer les clients . . . . ...232
« Le maire, je le tiens par les couilles » . . . . . . . . . . . . .....235
« Il exhibait des liasses de billets » . . . . . . . . . . . . . . . ......238
Un chèque de 210 000 euros au Luxembourg. . . . . . ....... 241
Extension du domaine de la corruption. . . . . . . . . . . . .....243
Un « système mafi eux » ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....247
« Lui casser les jambes et les doigts,
le couper en morceaux » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......229
Champagne et prostituées pour attirer les clients . . . . ...232
« Le maire, je le tiens par les couilles » . . . . . . . . . . . . .....235
« Il exhibait des liasses de billets » . . . . . . . . . . . . . . . ......238
Un chèque de 210 000 euros au Luxembourg. . . . . . ....... 241
Extension du domaine de la corruption. . . . . . . . . . . . .....243
Un « système mafi eux » ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ....247
10. Grand stade et petits arrangements . . . . . . . . . . . . .....253
Pierre Mauroy : « Une salle sous la pelouse posera
des problèmes d’évacuation » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......256
« Textos menaçants » et « dribbles à la Maradona ». . . ...259
Quand les services techniques font repasser Eiffage
en pôle position . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......263
50 000 euros de factures « DSK »
pour une filiale d’Eiffage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........268
des problèmes d’évacuation » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......256
« Textos menaçants » et « dribbles à la Maradona ». . . ...259
Quand les services techniques font repasser Eiffage
en pôle position . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .......263
50 000 euros de factures « DSK »
pour une filiale d’Eiffage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ........268
Des « équipes d’Eiffage » ont-elles
« approché une quarantaine d’élus » ? . . . . . . . . . . . . . ....272
L’intercommunalité, « trou noir de la démocratie locale».275
« approché une quarantaine d’élus » ? . . . . . . . . . . . . . ....272
L’intercommunalité, « trou noir de la démocratie locale».275
11. Les barons guidant le peuple . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......277
Plus de mille associations à Liévin . . . . . . . . . . . . . . . ........279
« Pour quadriller la population, il faut la connaître» ........282
« Ce sont des petits ayatollahs qui font peur aux gens » . 285
Chantage et « parano » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......288
Une famille jugée « indésirable »
par le maire de Courrières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......... 292
« Certains élus ne se prennent plus pour Dieu :
ils sont Dieu. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........297
« Pour quadriller la population, il faut la connaître» ........282
« Ce sont des petits ayatollahs qui font peur aux gens » . 285
Chantage et « parano » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......288
Une famille jugée « indésirable »
par le maire de Courrières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......... 292
« Certains élus ne se prennent plus pour Dieu :
ils sont Dieu. » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........297
12. Des éléphants qui trompent énormément . . . . . . . . ......301
Quand le Pas-de-Calais échappe
à l’« opération nettoyage » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......302
François Hollande : « Je n’ai pas été alerté » . . . . . . . . ......305
« Assainir… sans se tirer des balles dans le pied ! » . . .......308
Des branches pourries, un arbre sain. . . . . . . . . . . . . ........ 310
Marine Le Pen :
« Nous avons remplacé le Parti communiste ». . . . . . . ......315
« La classe ouvrière n’est plus le coeur du vote
de gauche » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........317
La note secrète du PS : « Le Nord n’est plus
aujourd’hui un bastion socialiste » . . . . . . . . . . . . . . . .......320
à l’« opération nettoyage » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ......302
François Hollande : « Je n’ai pas été alerté » . . . . . . . . ......305
« Assainir… sans se tirer des balles dans le pied ! » . . .......308
Des branches pourries, un arbre sain. . . . . . . . . . . . . ........ 310
Marine Le Pen :
« Nous avons remplacé le Parti communiste ». . . . . . . ......315
« La classe ouvrière n’est plus le coeur du vote
de gauche » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .........317
La note secrète du PS : « Le Nord n’est plus
aujourd’hui un bastion socialiste » . . . . . . . . . . . . . . . .......320
Épilogue. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ..........323
mercredi 26 septembre 2012
Bloc-notes
Stratégie indigne
Jean-François Copé, candidat à la présidence de l'UMP, a anticipé la polémique : il veut "à dessein" "briser un tabou" en dénonçant l'existence d'un "racisme anti-Blancs" dans certains quartiers difficiles, dans son livre Manifeste pour une droite décomplexée (Fayard). M. Copé se défend de
reprendre au FN cette expression empruntée à l'extrême droite.
Dans la logique du discours de Grenoble de Sarkozy et du ton donné à la campagne des présidentielles, et notamment dans l'entre-2 tours, l'UMP n'a cesse de draguer les voix qui se portent sur le FN. Jean-François Copé franchit un nouveau pas dans la conquête de l'électorat sensibilisé par ce thème. Il portera la responsabilité de dresser les Français les uns contre les autres, en attisant la haine. Voilà à quoi conduit l'opportunisme politique quand on renie ses propres valeurs!
Mais il reste un espace pour Français de droite réticents à ce discours raciste (à rebours, certes). Il semble bien que le centre-droit, que tente de reconstruire JL Borloo, ait toute sa place. La parole humaniste (de droite et de gauche) doit rester largement majoritaire.
Douze ans de descente en enfer du PS héninois (49): petits arrangements (et règlements de compte) entre amis
La Voix du Nord 25/9/2012
Pascal Wallart
Albert Facon sur la touche, c'est un véritable séisme dans le paysage socialiste de la 14ème circonscription. Lui, le grognard de la génération Perch-Kuch, qui avait plus l'habitude de tuer que d'être tué est brutalement éjecté de son fauteil de président par les siens. Une occasion rêvée pour beaucoup, outre le décisif Dalongeville, de régler de vieux comptes: Christian Musial apporte la note de ces années où la section PS leforestoise fut marginalisée pour mieux laisser le champ libre à l'AMR de Michel Rodriguès; Philippe Kemel trouve là l'occasion de remercier son ami courrierois de tant d'années de mépris et de vexations...
En cette soirée à haute, très haute, tension, l'après-conseil d'habitude convivial et enjoué prend des allures de champ de bataille où l'on s'invective force anathèmes.
Le dir'cab d'Albert Facon, François Théret, s'en prend violemment à Rachid Lasri, le bras droit de Jean-Pierre Corbisez, pour lui reprocher son travail de sape et ses méthodes bien peu orthodoxes...comme de n'avoir pas hésité à fouiller dans les poubelles du Président déchu. Droit dans ses bottes, Lasri n'hésitera pas, quelque temps plus tard, à s'en enorgueillir lors d'un entretien: "JP Co avait largement gagné la présidence de l'agglo ce soir-là. Et je ne sais pas ce que l'équipe d' Albert Facon avait alors à cacher, mais il se trouve qu'ils ont jeté plein de choses dans les poubelles et voulu les brûler. Moi, pour protéger le nouveau président et qu'on soit en mesure de suivre les dossiers, eh bien oui, je n'ai pas honte de dire que j'ai fouillé ces poubelles et ce dans l'intérêt de l'agglomération. Vous savez, JP Co n'a pas présenté sa candidature par vengeance mais apporter un plus au territoire, refédérer et le défendre. C'était "petit" de vouloir brûler des documents pour mettre en difficulté l'équipe en place..."
Dans un coin, le DGS, Bertrand Louchart ne pipe mot, mais il a déjà compris que ses jours étaient comptés. Quelques semaines plus tard, lui et François Théret rejoindront le cabinet de Daniel Percheron à la Région. AA: DP ne pouvait pas faire moins pour son copain Bébert!
Dans le camp des vainqueurs, Philippe Kemel cache sa joie. Mais, intérieurement, il exulte d'avoir enfin pris sa revanche sur son envahissant voisin courriérois. Quatre ans plus tard, il passera d'ailleurs la seconde couche (AA: législatives 2012), bordurant en sus l'ami Corbisez avec lequel le climat se dégradera rapidement. Mais ce soir-là Jean-Pierre est le "king": "Les socialistes de la CAHC ont plébiscité M. Corbisez. Ils ont voulu exprimer le fait qu'Albert, dans sa façon de construire l'agglo, ces dernières années, était en décalage avec sa famille. Et c'est elle qui l'a écarté!"
Un peu plus loin, les communistes accusent le coup. Eux qui supportaient la candidature Facon ont du mal à comprendre comment tout s'est inversé. "Il faut avouer que la position des élus héninois n'est pas claire dans cette histoire" gronde alors Bernard Czerwinski.
Car, quelques heures plus tôt, Gérard Dalongeville, la main sur le coeur, avait assuré Albert Facon de son soutien. Sauf que le maire d'Hénin voulait imposer la création d'une 14ème vice-présidence (la seconde pour Hénin) pour laquelle Facon n'était guère chaud. Jean-Pierre Corbisez lui signera des deux mains. Et Roger Lenfle deviendra ainsi 1er vice-président et Jean-Pierre Wirtgen 14ème vice-président. AA: on mesure là l'impuissance de Marie-Noëlle Lienemann qui n'a pas su placer un de ses acolytes...C'est en quelque sorte la loi du plus offrant qui l'aura emporté..
Un cadeau royal qui scellera le funeste sort d'Albert Facon...et qui ne s'arrêtera pas là puisque, quelques semaines plus tard, Jean-Pierre Chruszez sera recruté à la CAHC en tant que responsable du développement économique. Mais, assureront alors en chœur les personnes concernées, tout cela n'a rien du tout à voir avec le choix crucial de Monsieur Gérard.
AA: Comment peut-on imaginer que, pour services rendus, à GD, il n'a pas été chaudement "recommandé" à Corbisez. Lui, l'administrateur territorial, ancien DGS dans 2 villes moyennes (Béthune et Charleville) est devenu simple Directeur dans une agglo de moyenne importance, dans une compétence restreinte et qui reste un point faible de l'Agglo. Quand on pense à sa rémunération (qui correspond à son grade), on peu se dire que la CAHC a gaspillé beaucoup d'argent pour faire plaisir à Dalongeville... et que JPCo devienne Président! Ah, ce trio Dalongeville/Chruszez/Corbisez!
Un livre-évènement dès jeudi (3)
Rappel: Benoit Collombat et David Servenay, 2 grands reporters, auteurs de nombreuses enquêtes à succès) publient, jeudi, un livre qui fera date dans l'histoire du PS du Nord et du Pas-de-Calais, mais également au niveau national. Le livre s'intitule "La Fedé. Comment les socialistes ont perdu le Nord." (Edition du Seuil).
Devant l’écho médiatique suscité par notre article, la fédération PS du Pas-de-Calais nous poursuit en diffamation. L’auteur de Rose Mafia a fait également l’objet de poursuites judiciaires. D’un côté, le PS ne peut laisser passer de telles accusations sans réagir, à quelques mois de l’élection présidentielle. Martine Aubry, en personne, conseille à la première secrétaire de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, Catherine Génisson, de prendre comme avocat maître Yves Baudelot, un ténor du barreau qui a jadis défendu le parti dans l’affaire Urba (AA: affaire de financement politique PS au grand retentissement et qui fut à l'origine de l'interdiction de financement des partis par des des entreprises). De l’autre, la première secrétaire du PS veut donner un grand coup de balai dans les pratiques clientélistes et se débarrasser de Daniel Percheron et de ses barons (AA: c'est à mettre à l'actif de M.Aubry...). À la demande de Catherine Génisson, la direction du parti lance une commission d’enquête interne sur le fonctionnement de « la fédé », présidée par l’ancien ministre de la Défense Alain Richard. Lors de notre procès en diffamation, outre Gérard Dalongeville qui confirme ses accusations lancées sur procès-verbal (mais non encore confirmées par l’enquête judiciaire), nous faisons citer de nombreux témoins à la barre : un chef d’entreprise racketté, un ancien élu socialiste « lanceur d’alerte » sur les dérives locales, un jeune élu soucieux de rénover les pratiques politiques et qui s’est fait éjecter par la fédération…AA : dans l’ordre, il s’agit de Laurent Bocquet, Alain Alpern et Pierre Ferrari.
Sollicité par nos soins, Arnaud Montebourg, député de Saône-et-Loire, secrétaire national chargé de la rénovation au PS (pas encore ministre dans le gouvernement Ayrault), accepte aussi de témoigner. Il confirme par écrit avoir été informé « de dysfonctionnements graves et répétés dans la gestion de la Soginorpa, société de gestion des logements miniers, également dans la gestion de la société d’économie mixte Adévia, ainsi que dans la gestion de la Centrale foncière régionale », des structures contrôlées directement ou indirectement par Jean-Pierre Kucheida. Il révèle également s’être appuyé sur l’article 40 du Code de procédure pénale pour dénoncer au procureur de Lille des infractions qui intéresseraient les enquêtes en cours. AA : j’avais pris contact à plusieurs reprises avec A. Montebourg et lui avais écrit une lettre ouverte paru sur le présent blog : http://alpernalain.blogspot.fr/2011/03/lettre-ouverte-arnaud-montebourg.html
Je regrette que Montebourg n'ait fait état de tout cela que 6 mois après, au moment où les histoires de cartes bleues commencent à sortir (j'avais communiqué les relevés de CB à différents médias; seuls, dans un premier temps, Le Point et les Inrocks s'en sont saisis, au grand dam des autres...)
9 mai 2012, quatre jours après l’élection de François Hollande à l’Élysée, la fédé obtient «moralement » gain de cause : le tribunal condamne Les Inrockuptibles à un euro de dommages et intérêts (1), et à quatre mille euros de frais de justice. Le jugement est immédiatement mis sur le site Internet de la fédé, et même envoyé à certains de nos témoins, si d’aventure ils n’avaient toujours pas compris de quel côté il fallait se ranger.
Le 21 mai 2012, Jean-Pierre Kucheida, ardemment soutenu par la première secrétaire de la fédération, écrit aux militants de sa circonscription. Il s’insurge contre le fait que le PS ne lui ait pas accordé son investiture, tout en présentant notre enquête comme faisant partie d’une «campagne politico-médiatique» organisée contre lui. Inutile de préciser que nous n’avons participé à aucun complot « anti-Kucheida » (qui ne nous a pas poursuivis AA: pas plus que moi, malgré les menaces qu'il m'a fait transmettre dont un "j'aurai sa peau" digne du personnage) mais simplement exercé notre métier de journaliste. Nous avons enquêté sur « les affaires » de la gauche, comme nous l’avons déjà fait, à de multiples occasions dans nos médias respectifs, sur les turpitudes de la droite.
(1). Le tribunal retient que, même si la Fédération n’était pas directement visée par les propos diffamatoires qui, de fait, ne visaient que des personnes qui n’ont pas estimé utile d’engager une action de leur côté, l’ensemble rejaillirait sur la Fédération. Et il aurait appartenu, selon le tribunal, aux journalistes, d’interroger la présidente de la Fédération, pour pouvoir établir leur bonne foi.
Par ailleurs, le journal qui publie notre enquête ne passe pas pour être particulièrement hostile au PS, c’est le moins que l’on puisse dire. Le banquier d’affaires Matthieu Pigasse, propriétaire des Inrocks, est un proche des socialistes, en général, et de Dominique Strauss-Kahn, en particulier. Une situation qui va se retourner contre nous. Malgré notre insistance auprès de sa direction, le journal ne souhaite pas faire appel du jugement. Ce que nous ne pouvons faire nous-mêmes, puisque nous avons bénéficié d’un vice de procédure qui nous « sort » de l’affaire. Le président-directeur général des Inrockuptibles, David Kessler, nous affirme, la main sur le coeur, qu’il nous soutient à 200 %, mais qu’il ne veut pas prendre le risque financier d’un appel. Trop cher en frais d’avocats. Le lendemain de cette discussion, nous apprenons sa nomination comme conseiller à la culture et aux médias à l’Élysée, auprès du nouveau président socialiste François Hollande. En juillet 2012, la journaliste Audrey Pulvar – compagne du ministre socialiste du Redressement productif, Arnaud Montebourg – a été nommée (avec Arnaud Aubron) à la tête de la direction générale des Inrockuptibles. Audrey Pulvar: « Il est hors de question que Les Inrocks deviennent une annexe du PS ».
Le message est clair : plus de vagues autour de cette affaire. En dénonçant les dysfonctionnements de la fédération socialiste du Pas-de-Calais, nous avons, peut-être, eu le tort d’avoir raison un peu trop tôt. Ce livre est une façon de dérouler le fil de cette histoire et de poursuivre notre enquête de façon encore plus approfondie.
26 juin 2012. Le rapport de la commission d’enquête interne du Parti socialiste est rendu public. Un document de vingt pages au goût d’inachevé mais qui met sérieusement en cause la direction de la fédé, tout en s’attachant à préserver les militants. Offi ciellement, l’honneur est sauf : il n’y a pas de « système de corruption » au sein du PS du Pas-de-Calais, estime la commission d’enquête. Une fois cette « accusation choc » écartée, le rapport constate tout de même que «beaucoup de sections ont conservé des habitudes de gestion financière issues de la période antérieure aux lois sur le financement politique». Plus grave : «Le trésorier fédéral [Laurent Duporge] a déclaré à la commission, comme constituant une évidence, que “la fédération ne contrôle pas les comptes des sections”.» Des sections qui ont souvent plusieurs comptes bancaires. Mais, là encore, la situation est limpide, car «ces sections n’ont pas bénéficié de financements provenant d’autres sources que les cotisations d’adhérents, les contributions d’élus et le produit des événements festifs qu’elles organisent». Donc, à l’échelon des sections également, conclut le rapport, l’accusation de « système de corruption » se révèle infondée.
Derrière ce tableau immaculé se niche pourtant un écueil de taille: le « cas particulier de la section de Liévin », la plus importante de la fédération, qui avait pour habitude de demander à ses élus de payer la moitié de leur cotisation en espèces et non en chèque ou par virement ! « Ce mode de versement de contributions de parti est évidemment inhabituel et entraîne inévitablement des doutes sur la régularité des comptes de la section », note la commission d’enquête qui juge « peu convaincantes » les justifications fournies à ce sujet.
La commission d’enquête découvre également avec stupéfaction l’existence, au sein de la section de Liévin, d’« une réserve financière » de 120 000 euros détenue en compte sur livret et en parts de Sicav ». « Une précaution en cas d’événements défavorables », explique la fédé. « Ce raisonnement, né sans doute dans la concertation entre un petit nombre de responsables, ne tient aucun compte des règles actuelles de financement de l’activité politique », commentent les auteurs du rapport, qui exigent la suppression de cette réserve financière. Bien consciente du caractère illégal de ce fonctionnement, la commission d’enquête interne n’exclut pas que des poursuites judiciaires puissent être engagées à ce sujet : « Même s’il n’apparaît pas, à ce stade, d’indices de financement d’origine suspecte, cette manière d’agir est susceptible, du fait du maniement de sommes importantes en espèces et de l’apparente inutilité de cette pratique pour le financement de l’activité politique légale, de déclencher des investigations de la part de l’autorité judiciaire. » Autrement dit, le rapport de la commission Richard coupe une branche pourrie (la section de Liévin) pour mieux sauver l’arbre de la fédé. Même Martine Aubry dément l’existence d’un « système » du Pas-de- Calais « dans lequel tous les socialistes auraient des problèmes ».
Conséquence immédiate de la publication du rapport : le bureau national du PS décide de mettre sous tutelle la direction de la fédération du Pas-de-Calais. (AA: ce que j'avais proposé dès le 17 octobre 2011: http://alpernalain.blogspot.fr/2011/10/il-faut-mettre-la-federation-62-du-ps.html) Un cinglant désaveu pour la première secrétaire, Catherine Génisson, le trésorier de la fédé, Laurent Duporge (également vice-président de la section liévinoise), mais aussi pour Daniel Percheron… secrétaire de la section de Liévin ! Dans un communiqué publié le 27 juin 2012, Catherine Génisson « acte la décision du bureau national du PS », tout en réaffirmant son soutien à Jean-Pierre Kucheida. Une position d’équilibriste, plutôt inconfortable. Les barons ont bien senti que les fondations du « système » sont en train de bouger au pays des terrils. « Les militants ne supportent plus les pratiques de la fédé, nous confie un ancien compagnon de route de Jacques Mellick. Mais ils n’osent pas le dire, parce que les barons sont toujours là, puissants. Au conseil fédéral, tout le monde se tait. Mais quand vous écoutez ce qui se dit, en dehors, il y a un mouvement de contestation assez profond. Il y a une chape de plomb qui est en train de se soulever. Une nouvelle génération d’élus n’accepte plus les pratiques du passé. AA: en effet, j'assiste aujourd'hui à un phénomène intéressant; des élus reprennent contact avec moi et me disent pis que pendre des dirigeants...Ils veulent une véritable vie démocratique, où tout n’est pas décidé à l’avance, où l’on ne gère pas des carrières. » Fidèle à lui-même, Daniel Percheron affi che un calme olympien, en faisant mine de ne pas voir que le tapis politique se dérobe sous ses pieds. Un changement d’époque ? « C’est ce qui vous convient dans le roman que vous avez à écrire, lance le président du conseil régional à un journaliste de La Voix du Nord. Mais la vérité, c’est tout le contraire, c’est la continuité. Prenez Philippe Kemel, militant qui a attendu tant d’années. » On se rassure comme on peut, car nul n’ignore dans le bassin minier que les enquêteurs tentent désormais de remonter la piste de l’argent du parti.
Au total, cinq enquêtes préliminaires sont en cours, ouvertes par les parquets de Douai et de Lille, suite aux différents rapports de la Chambre régionale des comptes et aux accusations de Gérard Dalongeville. Les policiers de la brigade financière cherchent notamment à savoir comment le PS a pu bénéfi cier d’un possible financement occulte, en particulier via les procédures d’allocation de marchés publics. Une tâche longue et ardue. L’étau judicaire paraît se resserrer sur le maire de Liévin, qui clame son innocence : « Il n’y a strictement rien dans aucun domaine que ce soit. J’ai ma conscience pour moi. » Le temps judiciaire, plus long par nature que le temps médiatique, finira bien par livrer sa vérité.
Avec ce livre, nous avons voulu prendre le temps nécessaire pour remonter à l’origine du mouvement de plaques tectoniques ayant abouti à ce séisme politique. Le PS a-t-il réellement «fait le ménage» parmi les caciques locaux ? Le FN va-t-il s’imposer lors des prochaines municipales et s’enraciner durablement dans cette terre de gauche ? Autant de questions qui vont redessiner la carte du paysage politique, à l’heure où une partie de la droite française se lance dans une surenchère dans les thématiques d’extrême droite.
Parfois, il arrive que certains tremblements de terre provoquent des répliques inattendues… et incontrôlables.
A suivre (le sommaire du livre)
mardi 25 septembre 2012
Bloc-notes
Quel casse-tête!
Pas facile d'être membre d' Europe-Ecologie-Les Verts! Question: leurs parlementaires nationaux doivent-ils voter pour le Traité européen engageant la France dans une solidarité européenne basée sur l'austérité?
Le militant de base est partagé: le parti est viscéralement fédéraliste et, pourtant, son conseil fédéral est contre la ratification du traité. F.Hollande s'était engagé à négocier des mesures de relance: celles obtenues sont très loin de celles espérées. Les parlementaires européens d'EELV sont pour le soutien et Dany Cohn-Bendit met même son adhésion au parti en jeu. La majorité des parlementaires nationaux est pour un vote contre et les 2 ministres, Cécile Duflot et Pascal Canfin, ne savent plus sur quel pied danser: suivre la décision du parti et, dans ce cas, déroger à la solidarité gouvernementale, ou s'engager avec le gouvernement, au risque d'être en porte-à-faux avec les députés et les sénateurs...Autre solution pour les ministres: démissionner, mais ...
Conclusion logique: le militant lambda suit les décisions du parti et attend que les groupes parlementaires en fassent autant, que les ministres se démarquent de leurs collègues et que les députés européens, comme Cohn-Bendit, se mettent en retrait du parti...Dur, dur d'être Vert!
Jean-Pierre Corbisez: le dépit du mal-aimé
Le 48ème épisode de la saga héninoise écrite, par Pascal Wallart, nous raconte comment G. Dalongeville a trahi Albert Facon, avec la complicité ravie de Jean-Pierre Corbisez, qui pouvait ainsi tué le père...Il est vrai que le maire d'Oignies avait de quoi en vouloir à l'ex-maire de Courrières...Assistant parlementaire de l'ex-député de l'ex-13ème circonscription, puis suppléant, il avait espéré devenir le candidat PS, tant, après chaque élection (2001 et 2007), A. Facon proclamait que c'était la dernière fois qu'il se présentait...Alors quand il vit l'opportunité, en 2008, de débarquer l'encombrant Président de l'Agglo Hénin-Carvin, il ne s'embarrassa pas de scrupules pour faire des promesses à G. Dalongeville, venu, en contrepartie des voix héninoises, lui demander ce que Facon lui avait refusé quelques heures plus tôt: une seconde vice-présidence pour la ville d'Hénin.
Les deux maires s'entendaient très bien et leurs échanges fréquents de SMS faisaient sourire: aucun des 2 ne se méfia de ce type de communication qui firent les délices de la police qui les enregistra, notamment quand, en 2010, G. Dalongeville manqua à son obligation de ne pas mettre les pieds dans le Pas-de-Calais...Peut-être que nous en apprendrons un peu plus sur leur connivence lors du procès Dalongeville!
Les malheurs de JP Corbizez commencèrent quand, lui conseiller général sortant, vit le poulain de Facon, Pilch, devenir son adversaire lors des cantonales de 2008. Etait-ce un coup monté, non seulement par A. Facon, mais par d'autres? Il rameuta le ban et l'arrière-ban du PS, mais rien n'y fit: Christophe Pilch se présenta en tant que divers gauche, mais fut battu. Aucune sanction ne fut prise contre le maire de Courrières et preuve que cela avait été manigancé, Percheron l'imposa sur la liste des régionales 2 ans après!
Quand JP Co se présente à la désignation du candidat PS pour les élections législatives 2012, contre Facon et Kemel, il n'apprécie pas la victoire du Carvinois, porte plainte pour tricherie et est débouté par les instances nationales du parti. Il manifesta sa mauvaise humeur en "flirtant" avec JL Mélenchon, et en faisant coller des affiches réservées aux candidats, avant les législatives, où il apparaissait avec F. Hollande!
Le dépit de l'Oigninois s'aggrava ces derniers jours. Contrairement à ce qu'il espérait, il ne fut pas désigné à la Présidence de l'Epinorpa, ni à celle de la Soginorpa. Daniel Percheron préférant Jacques Vernier, UMP, pour la seconde et Alain Wacheux pour la première (actionnaire de la Sogi qui gère le patrimoine immobilier minier). Il faut dire que D. Percheron n'aime pas JPCo, depuis le putsch de ce dernier contre son copain Albert...("c'est pas bien ce qu'a fait Jean-Pierre à Albert" m'a dit le grand manitou du PS...).
Pire encore, la Voix du Nord nous apprend qu'un sondage a lieu actuellement (ou a eu lieu) à Oignies pour savoir ce que pensaient les citoyens de la gestion de leur maire...Interrogé, JPCo dit n'être que vaguement au courant, alors que le secrétaire de la section PS a l'air bien informé...Il se murmure donc qu'en vue d'une éventuelle nouvelle élection législative (suite à l'annulation de celle de juin), on fourbit les armes pour empêcher JPCo de se présenter et un sondage médiocre jouerait contre lui...Qui en est le commanditaire? Kemel qui se représenterait? Facon qui n'a toujours pas digéré son éviction et en veut à mort à JPCo? La Fédération?
Et pourtant JPCo a tout fait pour se concilier les bonnes grâces de la Fédération en attaquant en diffamation l'apostat que je suis : dans une première affaire, il a perdu en première instance, mais a fait appel. Comme ce n'était pas suffisant, il vient de porter plainte une seconde fois, entraînant même un de ses directeurs, JP Chruszez à faire de même...
Fin, donc, peu glorieuse pour Jean-Pierre Corbisez qui aura réussi à se mettre à dos beaucoup, beaucoup de monde...
Dalongeville, Corbisez, Chruszez: un beau trio...
Dalongeville, Corbisez, Chruszez: un beau trio...
Inscription à :
Articles (Atom)