PASCAL WALLART
26/08/2012
AA: Titre provocateur, s'il en est... Soit C. Coget a prononcé ces paroles (ce qui n'est pas repris dans le corps de l'article) et PW le lui rappelle alors qu'elle vient récemment de réadhérer au PS et que les militants héninois lui tournent plus ou moins le dos. Ou elle n'a jamais dit qu'il ne fallait plus lui parler du PS et le facétieux P.Wallart a décidé de lui-même de rapprocher les 2 situations...
Du baume au coeur pour un Gérard Dalongeville secoué comme un cocotier, dans les mois suivant la hausse de la TH de 85 %... En ces premiers jours de juillet 2004, c'est Daniel Percheron (AA: réélu Président du Conseil Régional, en avril) en personne qui vient inaugurer les nouveaux équipements du stade Delabre : nouvelle tribune, club house flambant neuf... Tout cela en présence des entreprises et fournisseurs ayant obtenu ce marché, dont un Jean-Marc Bouche légitimement aux anges.
Une visite du président de Région - et de celui qui, officieusement, fait la pluie et le beau temps au sein du PS62 (AA: en d'autres termes: celui qui en est le véritable patron) - qui est forte en symbole pour Gérard Dalongeville. On en aura la preuve quelques semaines plus tard.
Au sortir de la torpeur estivale, la section socialiste héninoise, avec à sa tête un Daniel Duquenne toujours aussi irréductible dans son action « anti-Dalongevilienne », prépare un tract de rentrée pour les traditionnelles puces du centre ville. Un « quatre-pages » qui, fort logiquement au vu de l'actualité brûlante de la commune, condamne fermement l'augmentation de 85 % de la taxe d'habitation décidée en mars par Gérard Dalongeville. Un tract que, comme d'habitude, le secrétaire de section va porter à l'imprimerie ad hoc après la traditionnelle imprimatur fédérale... Sauf que, cette fois-ci, Serge Janquin mettra son veto. De tract il n'y aura donc pas...AA: l'ombre de D. Percheron est, bien entendu, derrière ce veto et quand DP dit, alors on obtempère...(à ce sujet, voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines, après que, ce dimanche, Martine Aubry ait mis en demeure les parlementaires qui résistent à lâcher leur mandat exécutif local; or le sénateur refuse de quitter la Présidence du Conseil Régional...).
Cris d'orfraie
Bien évidemment, du côté de l'équipe Duquenne, la pilule passe mal, les Héninois poussant des cris d'orfraie face à cet oukase fédéral. À force de parlementer, la « fédé » finira par faire marche arrière et donner son feu vert... pour l'impression d'un document nettement édulcoré et ayant perdu tout son caractère percutant. AA: Daniel Duquenne n'a jamais été un homme à faire des vagues: c'est un militant loyal qui ne contredira pas les décisions du parti...sauf quand il en sera évincé pour les élections de 2008, au profit de Dalongeville (il ne pouvait pas faire autrement).
Un sévère camouflet qui ne sera pas sans conséquences puisque, fin septembre, Christine Coget, lasse du double jeu du PS, démissionne du parti. « Le PS, j'y ai assumé mon rôle pendant deux ans et vous ne pouvez pas imaginer le nombre de fois où on m'aura "baladée", nous expliquait-elle alors.Aujourd'hui, si je quitte le PS, c'est pour retrouver ma liberté d'expression et ma crédibilité envers les Héninois qui, aujourd'hui, ne comprennent plus grand-chose aux tergiversations socialistes ... » Avec le départ de Christine Coget (AA: à mettre à son actif), Daniel Duquenne perd sa dernière alliée au sein du conseil municipal, le duo Lottegier-Flament symbolisant désormais la ligne fédérale de la main tendue.
Sa sortie de l'appareil sera rapidement associée à un événement qui, huit ans après, a laissé des traces indélébiles dans la mémoire héninoise. Faisant désormais cause commune avec un autre démissionnaire du PS, Thierry Deneuville, Christine Coget sera l'une des instigatrices (au côté d'un mystérieux comité des contribuables héninois AA: pourquoi mystérieux? Parce qu'il était fictif?)) de l'appel à manifester contre la hausse des impôts locaux, le 16 octobre, en centre ville de la commune.
Comme un défi à la gestion dalongelivilienne qui rassemblera quelque six cents Héninois en colère (AA: G.Bouquillon a toujours affirmé qu'il s'agissait, en majeure partie, de militants de son association qui étaient présents et qui ont battu le rappel...), dans un climat d'apolitisme qui sera grosso modo respecté.
Une horde en colère qui n'hésitera pas à faire halte sous les fenêtres du domicile du maire pour le conspuer généreusement. « Dalongeville, t'es foutu, les Héninois sont dans la rue ! » était au côté des « Dalongeville, démission ! » en tête du best of de cette « manif ».
Une Christine Coget, désormais résolue à jouer un rôle moteur hors d'un PS trop ambigu et d'un Daniel Duquenne fragilisé, qui compte bien demander audience au préfet afin que la dette héninoise soit étalée sur six ans. Elle n'imagine pas alors que Dalongeville, faisant fi de la détresse financière de certains contribuables, est déjà en train de passer la surmultipliée pour régler son ardoise avant les trois ans fixés par la CRC !