J'ai répondu aux commentaires du dernier article "Ces derniers jours".
Je souhaiterais répondre, ci-dessous, à ceux plus anciens:
1- "Les taux de participation des femmes aux affaires (publiques et privées) sont des outils sérieux et de référence pour mesurer l'évolution des pays. Ce n'est pas de l'utopie Monsieur Alpern, c'est de l'éthnocentrisme."
Il s'agissait de donner des exemples d'alternatives au fameux PIB, qui augmente fortement s'il y a une catastrophe ou une guerre! Je pense, et les dernières semaines sont là pour nous le confirmer, si besoin était, que l'activité économique n'est pas le seul critère pour mesurer les progrès d'une société: autant que les exemples cités concernant les taux d'illétrisme ou de pauvreté, la parité entre hommes et femmes me semble un bon critère de l'évolution d'une société, comme me semblerait également pertinent de mesurer les efforts en matière de biodiversité, ou encore les écarts entre, par exemple, les 10 % des salaires (ou les revenus) les plus élévés et les 10 % les plus faibles. Faut-il, bien sûr, convenir que ces indicateurs reflètent bien la notion de progrès...
Pour le moment, il s'agit de plus qu'une utopie ( voir les travaux de Patrick Viveret, à ce sujet)...
2- "On augmente les taxes (les impots indirects) de façon exemplaire sur l’alcool et le tabac. Un retour à l'ordre moral? Du moins pour les pauvres..."
Je maintiens qu'il faille augmenter les taxes sur ces produits, à condition qu'elles alimentent notre politique santé: plan cancer, financement de l'assurance-maladie, hôpitaux, sevrage...
A noter que beaucoup des titulaires de revenus moyens et élevés ont compris les ravages de ces fléaux. Faut-il laisser les plus modestes continuer à mourir plus jeunes, parce qu'ils consomment plus ces drogues? Faut-il, au nom de je ne sais quel morale, laisser les jeunes s'intoxiquer? Indubitablement, c'est dans la prévention qu'il faut investir massivement et pour cela trouver les financements, en partie auprès de ceux qui consomment tabac et alcool (pour la même raison, certains préconisent de légaliser le hashich, pour mieux le controler).
Bien entendu, je mesure bien ce que vous dites sur le danger d'instaurer un ordre moral? Mais faut-il continuer la politique laxiste actuelle? Je vous rappelle que l'on a interdit l'absinthe et personne aujourd'hui n'a l'air de le regretter. La consommation modérée d'alcool et de tabac est probablement un premier pas sur la voix de la raison, d'autant plus que concernant l'alcool, certains en louent ses vertus...
Certes, ces produits rapportent beaucoup de taxes à l'Etat et la diminution de la consommation peut faire hésiter, mais ne soyons pas cyniques...
3- "Si nous refusons le stockage de nos déchets radioactifs en France, où allons-nous les balancer ? En Afrique ? En pleine mer ? Comment sortir de cette impasse ?"
Plus on attend et plus nous sommes démunis! Il faudrait avoir le courage de cesser le nucléaire (plan de sortie sur 20 ou 25 ans) afin d'en finir avec ces déchets dont nous ne savons que faire...
Je réponds d'avance aux arguments habituels:
-" le nucléaire n'émet pratiquement pas de gaz à effet de serre". Et alors? S'il y a d'autres solutions moins polluantes (déchets) et moins dangereuses, je ne vois pourquoi on s'en passerait ! En outre, le nucléaire ne représente qu'une petite partie de l'énergie consommée (17% en France) et ce n'est donc pas la panacée pour lutter contre le réchauffement climatique (les voitures ne roulent pas au nucléaire!);
- "le nucléaire permet d'assurer notre indépendance nucléaire" Faux, puisque la France n'a pas d'uranium et que ce dernier sera épuisé dans quelques dizaines d'années;
- "On ne va quand même pas couvrir la France d'éoliennes!" Non, heureusement!
Tout d'abord, on estime que les économies d'énergie (sobriété) et les process plus performants (efficacité) devraient permettre de diminuer les consommations d'électricité d'un minimum de 50 %.
Les énergies alternatives (non épuisables, rappelons-le) telles que éoliennes, solaires (à ce sujet, on sait maintenant stocker cette electricité, et avant dix ans, les prix seront accessibles pour les maisons individuelles) , pompes à chaleur, géothermie... sans parler de notre importante énergie hydro-électrique. Evidemment, si on investissait ne serait-ce que la moitié de ce que l'on investit dans le nucléaire, nul doute que les progrès seraient grands et rapides.
Quant à ITER...projet pharamineux de fusion d'un coût de dizaines de milliards, dont on ne sait même pas si dans cinquante ans, il aboutira à quelque chose...
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