Et revoilà Guy Mollet!

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Guy Mollet : « Lorsque Dalongeville dit que l'argent de son coffre était au PS, il ment ! »

lundi 19.03.2012, PAR PASCAL WALLART

Un peu trop « Rosse Mafia » à son goût, le bouquin de révélations signé Gérard Dalongeville... Depuis l'Aude où il a déposé ses valises, Guy Mollet, désormais en opposition frontale à l'ancien maire d'Hénin-Beaumont, décode quelques passages clés de « Rose mafia » et crie au mensonge éhonté. À chacun sa vérité en quelque sorte...

Parmi les 300 pages du brûlot de Gérard Dalongeville, il en est quelques-unes qui lui restent au travers de la gorge. À commencer par le portrait peu flatteur que Gérard Dalongeville brosse de celui qui fut des années durant de son premier cercle : « Un homme bien enrobé... Avec un visage rond et rougeaud, de petits yeux vicieux, il compense son physique peu gracieux par un bagout légendaire... »

Grogne en retour de l'ancien directeur du Journal du pays : « Il est gonflé Dalongeville d'écrire ça,.. Moi, je vais avoir 63 ans ce lundi, je fais du vélo trois fois par semaine et régulièrement du footing, je ne pense pas que ce soit son cas au niveau entretien physique. Et je n'ai rien à lui envier!»

Mais les récriminations de Guy Mollet quant au contenu de Rose mafia se focalisent plus sur le fond que sur l'écume du livre : « Sur le PS, il m'en avait dit pas mal. Mais il arrange aussi certaines choses. Ce qu'il y avait dans son coffre, on le sait, ce sont 13 000 € dans deux enveloppes et, bizarrement, il se trouve que ce sont ses empreintes à lui que les enquêteurs ont retrouvé dessus. Et je vais vous dire pourquoi. C'est une personne qui lui a apporté de l'argent que Dalongeville devait donner, le jour de son interpellation, à mon ami Lilo Alaimo. Pourquoi ? Parce que celui-ci avait avancé de l'argent pour le critérium cycliste de Brossolette du fait que Dalongeville n'avait pas honoré sa promesse de subvention municipale alors qu'il nous avait pourtant promis 28 000 €. Et pourtant on avait un engagement écrit de Jean-Bernard Deshayes et Philippe Thibaut... Il nous a alors racontés qu'il passerait la subvention au conseil municipal suivant, mais comme ça traînait, Lilo s'est énervé et s'est pointé au conseil municipal, le fameux conseil, le dernier, la veille de notre interpellation. En le voyant, Dalongeville a pris peur et a envoyé un SMS à Lilo pour lui dire que ça allait s'arranger. Il l'a appelé le soir même pour lui dire qu'il ramenait de l'argent de chez lui et que Lilo l'aurait le mardi matin. Sauf que ce jour-là on a tous été embarqués ! Donc, lorsque Dalongeville dit que l'argent de son coffre était au PS, il ment ! »

Deux versions diamétralement opposées... Et Guy Mollet, en veine de confidences, enfonce le clou : « Sans arrêt, il me disait "Défends moi, je te filerai de l'argent et, ne t'inquiète pas, le PS nous défendra toi et moi." Pour l'aider, il y en avait deux qu'il fallait enfoncer c'est Chopin et Duberger. Le pauvre Duberger... Quand je l'ai vu en août dernier, à la Cour des comptes, Dalongeville m'a encore demandé mon aide an rappelant que le PS s'en souviendrait. Et là c'était se foutre du monde puisque nous, les mis en cause, on savait déjà qu'il avait tout balancé sur le PS à la juge. Je le lui ai rappelé et je lui ai demandé s'il ne se fichait pas de moi et il m'a juste répété "Ne t'inquiètes pas..." Gonflé le gars ! »

AA: je ne sais si le journaliste, P.Wallart, nous a tout dit sur ses entretiens avec G.Mollet, parce que je suis certain que GM  lui a confié des choses plus importantes. Je pense qu'il va les distiller au fur et à mesure...Nous en avons déjà l'eau à la bouche...

- Ainsi, GD qui racontait ne pas être au courant des "magouilles" du PS, était bien impliqué dans l'affaire, puisqu'il promettait l'aide du PS à Mollet...De plus, son avocat était bien un socialiste qui travaillait pour le parti ; en outre payé par le PS. A qui fera-t-on croire que Dalongeville, redevenu adhérent en juin 2008, était tenu à l'écart par Copin des "remontées" d'argent? De 2 choses l'une: ou GD dit vrai sur le système et il était forcément au courant et était donc complice. Ou il dit faux, auquel cas, non seulement c'est de l'affabulation, mais aussi de la diffamation: gageons que le PS a fait le nécessaire...

- on apprend également qu'avant un conseil municipal décisionnaire, une promesse de subvention avait été faite à une société et confimée par le DGS d'hier et d'aujourd'hui! Si cela est vrai (la lettre doit bien exister quelque part...), il serait temps que le maire d'aujourd'hui porte plainte. Je ne suis pas sûr de la qualification juridique (excès de pouvoir?), mais il y a matière à vérification...L'inaction du maire en la matière serait également répréhensible, puisque comme nous, il est au courant de faits douteux (ces derniers sont, bien sûr, à confirmer).