Depuis mardi après-midi lorsque Jérôme Cahuzac, sentant sa fin prochaine, avoua ses mensonge et trahison, les choses ne sont plus pareilles. Trois points méritent attention:
- la situation économique, ce n'est un secret pour personne, est difficile. Personne ne pouvait penser qu'en dix mois de présidence F. Hollande pouvait restaurer les finances de la France, vu la situation dans laquelle les avait laissées son prédécesseur. Les mesures douloureuses prises, et notamment la pression fiscale inédite en France, ne pouvaient qu'insupporter tout le monde: les plus aisés, après les faveurs de Sarkozy, les classes moyennes cibles faciles parce que les plus nombreuses, les plus défavorisés parce que les plus sensibles à toute atteinte à leur pouvoir d'achat. Tout cela, d'autant plus, et il ne pouvait en être autrement, que le printemps espéré (!) ne montre toujours pas ses premiers rayons...
A cette crise économique, et probablement fruit de cette attente déçue, un zeste d'amateurisme, comme on le connait dans tout jeune gouvernement, est venu interroger les Français sur le succès rendu possible par les efforts consentis.
Alors le choc Cahuzac a du mal à passer. Non seulement le "changement, c'est maintenant" est difficilement perceptible, mais "la république exemplaire" a capoté. Si on pouvait comprendre que certaines promesses électorales étaient reportées sine die (vote des étrangers non communautaires) ou décalées (?), comme la PMA, la sempiternelle réforme tant attendue de la limitation du cumul des mandats est à nouveau différée.
On comprendra donc que 3 jours après JC, la scène soit dévastée : si François est accusé, de partout, d'avoir manqué de vigilance et même s'il a été trompé par son ministre, la crise morale, dépassant le doute, vient s'ajouter à la désespérance économique. Et ce n'est pas son intervention d'hier, avec 3 propositions de réformes déjà sur les fronts baptismaux depuis quelque temps, qui va conduire les Français à croire en la résurrection de la France...
- l'indécence des propos de certains politiques est sans limite. Passe encore que Nadine Morano se soit, une fois de plus, ridiculisée, mais que des personnalités de droite en viennent à surjouer la forfaiture de Cahuzac fait douter de leur santé mentale : oublier les affaires mettant en cause certains des leurs dans des affaires, encore dans toutes les mémoires (Karachi, Woerth/Bettencourt, Tapie/Lagarde, les sondages de l'Elysée...), décrédibilise leurs auteurs. Pourtant il y a de quoi dire sur cette république malade et dépouillée de ses valeurs : il eut été, sans doute, plus à propos de présenter des remèdes pour mettre fin à cette gangrène. Quant au FN, il aurait mieux fait de parler au moment où M. Le Pen avait été mise au courant de l'existence du compte en Suisse, puisque d'après le Monde, elle le savait avant même les aveux de Cahuzac. Seul Bayrou a eu des paroles avisées, en n'en rajoutant pas sur le sujet...
- comment croire encore à la politique ? Non seulement les affaires présentes, passées et en cours, laissent des traces, mais il existe un sentiment diffus que la justice fasse traîner les choses (Tibéri, Pasqua...) et que l'impunité soit un privilège pour les élus (trop d'exemples à citer). Sans parler des prochaines semaines avec les suites des affaires Guérini et les procès Dalongeville et Kucheida qui ajouteront à ce sentiment d’écœurement de plus en plus ancré chez nos concitoyens.
On ne doit pas faire dans les demi-mesures, comme semble le croire le Président Hollande. François Bayrou propose une grande loi de moralisation de la vie publique. Pourquoi pas ? Mais si on passait par un référendum afin que les Français s'approprient ce ...blanchiment de la vie politique ?
Ce n'est pas, en effet, en laissant passer les choses le temps que le calme revienne que nos compatriotes croiront encore à la démocratie et aux partis politiques, rouages essentiels de son bon fonctionnement... Il est grand temps de nous écouter !
Aux armes, citoyens, la démocratie est en danger : protégeons-là !
Un référendum ? Ok, pourquoi pas ! Mais quelle sera la question posée ? Etes-vous favorable à la moralisation de la vie publique ? Difficile de répondre par la négative ... et au delà, on n'est plus avancé ...
RépondreSupprimerLa question porterait sur l'approbation d'un texte sur la moralisation de la vie politique,y compris la limitation du cumul de mandats...
SupprimerJe ne suis pas sûr que les partis politiques appelleraient à voter oui...
Référendum aussi , pour le mariage pour tous .
SupprimerCela n'entre pas dans le cadre de ce qui est prévu par la constitution, on n'arrête pas de la répéter...
SupprimerRéférendum. Bayrou a lancé une pétition en ce sens, il y a quelques jours.
SupprimerOpportunisme ? Propos jadis moqués qui prennent une toute autre teinte depuis l'Affaire ? Qui sait.
Pas nombreux en tous cas ceux qui tirent la sonnette d'alarme. Depuis au moins 2007, j'entends.
Tom Jericho.
LES CON CITOYENS VOTERONT FN OU S ABSTIENDRONT. POUR 2014 L AFFAIRE EST DANS LE CAHUSAC. signé FULCRUM.
RépondreSupprimerles conneries du jour,tirées du livre « le dictionnaire de laurent baffie « .à ne pas confondre avec les binaissades quotidiennes.
RépondreSupprimerFamine : mot qui mange pas de pain,
femme : avenir de l'homme au futur décomposé,
"la situation économique, ce n'est un secret pour personne, est difficile. Personne ne pouvait penser qu'en dix mois de présidence F. Hollande pouvait restaurer les finances de la France, vu la situation dans laquelle les avait laissées son prédécesseur"
RépondreSupprimerdepuis quand la crise mondiale est de la faute de sarkozy?? Il est arrivé au moment ou la plus grave crise économique est apparue ( pire que 1929). Alors tout ce qu'il a fait n'est pas exempt de tout reproche. Mais vous verrez dans 4 ans la situation de la france avec les mesures prises par ce gouvernement. Nous serons au niveau actuel de l'espagne.
A suivre votre raisonnement, on pourra dire dans 4 ans : "depuis quand la crise mondiale est de la faute de Hollande?? Il est arrivé au moment ou la plus grave crise économique est apparue (pire que 1929)". Et on aura tout faux, comme vous aujourd'hui...
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