Histoires socialistes...

- Il semblerait donc que le PS62 ne sache plus sur quel pied danser à Hénin-Beaumont. La question étant toujours de savoir si le parti doit toujours soutenir E. Binaisse, tellement décrié. Bien sûr, le sondage récent donnant le maire sortant largement gagnant face au FN, n'a convaincu personne, à commencer par E. Binaisse lui-même. Celui, commandé par le PS à la Sofres, devrait, peut-être, lui donner quelques clés. On n'en connaîtra probablement pas les résultats, à moins de fuites organisées ou non... (rappelez-vous les résultats de celui que j'avais publié http://alpernalain.blogspot.fr/2010/10/sondage-ps-62-cantonales-canton.html et l'incroyable intervention de Catherine Génisson sur le présent blog qui a donné lieu à une réponse de ma part  : http://alpernalain.blogspot.fr/2010/10/reponse-catherine-genisson-premiere.html). Première mesure prise par le "responsable" de la circonscription, P. Kemel : envoyer son secrétaire de section, Stéphane Filipovitch à HB pour muscler une section en triste état. Résultat : ce parachutage a entraîné le départ de Pascal Macq, un de ceux qui tenaient tant bien que mal le frêle esquif que constitue cette section. Raison : personne n'a eu son mot à dire lors de ce parachutage et l'on s'attend à ce que d'autres "camarades" partent aussi. Poussés par un peu spontané "comité de soutien à sa candidature", E. Binaisse devrait annoncer sa candidature vendredi lors de ses vœux à la population... N'empêche que, là aussi, le rôle de ville-centre d'Hénin-Beaumont paraît une nouvelle fois battue en brèche.

- Le Parti socialiste a entériné, à Paris, un accord qui confie à Arras la tête d'une liste d'union de la gauche à la députée européenne écologiste, Hélène Flautre. Le socialiste Antoine Détourné, membre de la direction du parti (il est secrétaire national adjoint à la riposte), qui en revendiquait également le leadership, n'a pas été soutenu par les siens (La VDN).
Cette décision passe mal chez beaucoup de militants arrageois et l'idée d'une liste dissidente fait son chemin. 
Catherine Génisson, sénatrice et ancienne 1ère secrétaire fédérale, une nouvelle fois désavouée et dépassée, et Bertrand Louchart (leader de l'opposition municipale) ne décolèrent pas contre la décision du PS Solférino, dictée, semble-t-il, par un marchandage sur Marseille (liste commune PS-EELV).
Sans vouloir mettre de l'huile sur le feu, on rappellera que les dissidents socialistes, exclus pour non-respect des décisions, sont généralement réintégrés, surtout... s'ils gagnent l'élection malgré leur rébellion... S'ils perdent, ils mettent du temps à être réintégrés, s'ils ont vraiment été exclus...

- A Liévin, le militant Vert historique Daniel Ludwikowski, fidèle parmi les fidèles à JP Kucheida, battu, lors d'un scrutin interne par ceux qui voulaient continuer le partenariat avec le PS, avait choisi de créer sa liste ...verte autonome. Menacé de suspension, il a finalement été décidé qu'il pourrait mener sa propre liste mais sans le logo des Verts. Décision pour le moins surprenante. "Daniel Ludwikowski étant un membre historique, la décision a été prise de ne pas le sanctionner.", entend-on... Si tant est que DL puisse constituer une liste, cela risque de coûter très cher à EELV, non seulement en termes d'image et de crédibilité, mais également au niveau électoral. Mon petit doigt me dit que D. Ludwikowski ne mènera pas de liste dissidente...

 - A Béthune la situation est également très compliquée pour le PS : dans le cadre d'accords nationaux, le PS et le PRG ont désigné Stéphane Saint-André (radical), maire sortant, comme tête de liste. Rébellion au sein de la section socialiste : des portes claquent, une menace de liste dissidente se précise ! La Fédé du 62, une nouvelle fois sur la sellette et ennuyée parce que J. Mellick, très discret pourtant, s'agite dans les coulisses pour que l'accord national ne se concrétise pas, la Fédé, donc, a pris, pour une fois, une décision ferme : «En conséquence, et parce qu'aucune forme de dissidence ne peut être tolérée, la direction collégiale de la fédération a décidé de donner mandat à Julien Duquenne, secrétaire fédéral en charge de la formation des militants, pour faire appliquer les accords nationaux et fédéraux du PS prônant l'union de la gauche et rassembler les militants socialistes qui souhaitent faire vivre l'union de la gauche à Béthune. Elle condamne toute déclaration qui irait dans le sens contraire.» De quoi refroidir les velléités de ceux qui voudraient partir seuls : il faut dire que la section socialiste ne comporte pas de militants de taille à relever le défi, même si Bernard Seux, ancien maire, tente un "come back" voué à l'échec, ou si un certain JP Chruszez se voit déjà maire (défense de rire !). Le maire sortant pourrait bien arriver en tête de la gauche au soir du premier tour et l'emporter dans le cadre d'une union avec l'ancien socialiste et fidèle premier adjoint de Jacques Mellick, pendant de longues années, Daniel Boys, qui présente une liste qui ratisse assez large.

 - Franck Gluszak (oui, oui ! celui qui après avoir été viré de son poste de directeur des affaires financières à la mairie d'Hénin-Beaumont, a été réintégré, la sanction qui lui avait été infligée par le maire ayant été déclarée nulle !) a eu son heure de gloire politique la semaine dernière.
Du fait de la fusion entre Artois Comm et la CCNE (communauté de communes de 6 petites villes, née pour satisfaire aux caprices et à l'ego démesuré du maire de Noeux les Mines), l'Agglo a revu son fonctionnement (et notamment est passée de 34 vice-présidents à 15 pour 68 communes adhérentes !). En particulier, la désignation de ses représentants dans différentes structures. Il fallait un délégué d'Artois Comm à Adévia et 2 candidats se sont présentés: Alain Wacheux, titulaire sortant, maire de Bruay Labuissière, président d'Artois Comm, vice-président du Conseil régional en charge des transports, Président d'Epinorpa, 90ème au classement des cumulards de l'Express et... Franck Gluszak (délégué de la commune d'Hermin, 209 habitants). Le premier l'emporta à l'unanimité des votants moins une voix, celle que se réserva le second pour lui-même. Gageons que Franck G voulait ainsi pointer du doigt l'incroyable cumul d'Alain W et briser la main-mise du PS sur Adévia dont on attend chaque jour la fin malgré les millions d'euros versés par les collectivités pour essayer de sauver cette société qui doit receler beaucoup de petits secrets liés à certaines affaires...