Du gaz de schiste au droit du sol, les sept revirements de Sarkozy
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« Il se trouve que je suis l’un des rares hommes politiques qui ne
change pas d’avis après avoir été élu », proclamait Nicolas Sarkozy en septembre 2008. A la conquête d’un nouveau mandat présidentiel
en 2017, l’ancien président n’hésite plus à prendre des libertés avec ses
prises de position passées. Nous avons recensé sept volte-face.
1. Le droit du sol
Dernière transgression en date : la relance du débat sur le droit du sol dans l’acquisition de la nationalité française, l’un des
thèmes favoris du Front national. « Faut-il remettre en cause le droit
du sol ? Cette question, incontestablement, peut se poser », a
assuré Nicolas Sarkozy le 13 juin.
Entre les deux tours de l’élection présidentielle de 2012, le
président-candidat avait pourtant exclu sans ambiguïté cette proposition : « Je suis pour le droit du sol. Nous
le garderons. J’ai été tout à fait constant sur cette position, même quand cela
peut nous poser des problèmes. Le droit du sol, c’est la France. »
AA : à vau l'eau, Sarko ?
2. Le vote des étrangers
Au cours de sa carrière politique, Nicolas Sarkozy a changé deux fois
d’avis sur l’octroi du droit de vote aux étrangers extracommunautaires pour les
élections locales, comme le racontait Le Parisien en 2012.
Il y était défavorable « sans
ambiguïté » en 1997, avant de se prononcer pour
en 2001, à condition qu’il concerne les étrangers en situation régulière
qui « paient des impôts », « respectent nos
lois » et justifient de cinq ans de résidence. En 2005, il remonte le seuil à dix ans de
résidence, et ajoute la « condition de
réciprocité » (que des Français puissent voter dans le pays
d’origine de l’étranger) en 2006 dans son livre Libre (Robert
Laffont)… mais renonce à intégrer la mesure à son programme présidentiel
en 2007.
Encore « favorable à titre intellectuel » à
cette proposition « sur la base de la réciprocité » en 2008,
mais coincé par une absence de majorité, le président de la République finit par se
rétracter en 2011. Le droit de vote des étrangers, sur lequel
le PS commence à faire campagne dans l’optique de la présidentielle, devient
une « proposition hasardeuse » qui risque de « diviser
profondément les Français » dans le seul but d’attirer un « vote
communautaire ».
Précisons toutefois que si le PS fait preuve de constance sur la question
depuis 1980 : ni François Mitterrand ni François Hollande n’ont tenu leur
promesse de l’instaurer.
AA : Sarko : schizo ?
3. Le gaz de schiste
Lors de son retour à la vie politique, à l’automne 2014, pendant sa campagne
pour la présidence de l’UMP, Nicolas Sarkozy a surpris en se
prononçant pour l’exploitation du gaz de schiste, appelant à prendre
exemple sur les Etats-Unis pour lutter contre le chômage avec cette nouvelle
énergie créatrice d’emplois.
A l’Elysée, en 2011, il s’était
pourtant personnellement opposé à l’exploitation de cette énergie par
la technique de la fracturation hydraulique (seule éprouvée à ce jour), soutenant l’interdiction
adoptée par le Parlement quelques mois plus tôt. « C’est
clair et c’est définitif », avait-il assuré.
Candidat à sa propre réélection, M. Sarkozy avait commencé à infléchir
sa position en 2012, en ne fermant pas la porte à l’exploitation « des
ressources en hydrocarbures contenues dans notre sous-sol » –
sans préciser s’il s’agissait des gaz de schiste – car elles représentent selon
lui « un enjeu stratégique pour notre pays ».
AA : Sarko : schisto ?
4. L’aide médicale d’Etat
Pendant la campagne présidentielle, le président-candidat Sarkozy s’était refusé à
remettre en cause l’Aide médicale d’Etat (AME), un dispositif qui
permet aux immigrés en situation irrégulière de bénéficier de soins médicaux.
Il avait défendu cette « générosité française », tranchant
avec la plateforme présidentielle de l’UMP pour 2012, qui proposait de la
restreindre aux « situations d’urgence sanitaire » et
aux « risques épidémiques ».
Dans sa campagne pour la reconquête de l’UMP, en octobre 2014, il
s’est pourtant aligné sur la ligne dure prônée par l’aile droite du parti, en
réclamant sa suppression. « Le tourisme médical sous prétexte
d’urgence, c’est un scandale ! », s’est-il exclamé à Nice, avant
de justifier dans Le Figaro son
revirement : une « explosion » du coût de
l’AME… largement exagérée.
AA : L’AME changeante de Sarko
5. Le mariage homosexuel
Sans jamais proposer formellement d’ouvrir le mariage aux couples de même
sexe, Nicolas Sarkozy a plusieurs fois changé d’avis sur le sort à réserver à
l’union des couples homosexuels. Un long parcours, retracé l’an dernier par Libération,
qui commence par l’intégration de l’union civile à son programme présidentiel
de 2007. Une fois élu, il renonce toutefois à tenir sa promesse, arguant tantôt
de la priorité de lutter contre la crise, tantôt des risques
d’inconstitutionnalité de la mesure.
Pendant la campagne de 2012, M. Sarkozy renonce à reproposer l’union
civile et se rabat sur une amélioration du pacs. Mais à l’occasion de son
retour politique, à l’automne 2014, il juge finalement que « le
pacs n’est pas suffisant », et propose d’abroger le mariage homosexuel
de la loi Taubira pour le remplacer par… une union civile pour les homosexuels.
AA : Sarko : bobo aux homos ?
6. La laïcité et le voile
Nicolas Sarkozy semble également s’être largement éloigné de la
« laïcité positive » qu’il défendait en 2004 dans son livre La
République, les religions, l’espérance (Cerf).
Dès 2003, celui qui était alors ministre de l’intérieur s’opposait à François Hollande et
à une bonne partie de son camp sur l’opportunité d’interdire les signes
ostentatoires à l’école. « Avec cette loi, vous communautariserez
les gens par ce que vous direz aux Français dont les familles croient qu’ils
n’ont plus leur place dans l’école de la République », lançait-il au
premier secrétaire du PS. Une position désavouée quelques mois plus tard par le
vote de la loi dite « Stasi » par la droite.
« Totalement
d’accord » avec Barack Obama quand celui-ci
critiquait ceux qui dictent « les vêtements qu’une femme doit
porter », le président Nicolas Sarkozy déclarait encore en 2009
qu’« en France, toute jeune fille qui veut porter le voile peut le
faire. C’est sa liberté », à condition qu’il s’agisse d’un libre choix
et que cela ne concerne pas des fonctionnaires au guichet des administrations.
A la fin de son mandat, en 2012, son ministre de l’éducation Luc
Chatel avait toutefois pris une circulaire pour interdire aux femmes voilées
d’accompagner les enfants lors des sorties scolaires. Après son retour
politique, l’ancien chef de l’Etat a clairement repris à son compte cette
ligne, en fustigeant la
décision de la nouvelle ministre de l’éducation nationale, Najat
Vallaud-Belkacem, d’autoriser ledit voile au cas par cas lors des sorties
scolaires. En mars 2015, il est même allé jusqu’à se prononcer
pour l’interdiction du voile à l’université et contre les menus
de substitution dans les cantines – positions à rebours du concept de
« laïcité positive ».
AA : Sarko cuistot ? (Vous comprenez quelque chose à la « laïcité » positive ?).
7. Le front républicain contre le FN
Tenant au début de sa carrière de la ligne traditionnelle du « front
républicain » – consistant à appeler à voter pour la gauche en
cas de risque de victoire du FN lors d’une élection –, Nicolas Sarkozy a changé
son fusil d’épaule lors des
cantonales de 2011, en inventant le concept du « ni-ni » :
en cas de duel FN-PS, l’UMP n’appellera dès lors à voter « ni pour
l’un ni pour l’autre ».
Une tactique qui s’ancre dans les comportements des électeurs de l’UMP, qui
sont de moins en moins nombreux à se reporter sur les candidats de gauche au
second tour en cas d’élimination de leurs candidats. Et que l’ancien président
a semble-t-il voulu appuyer en faisant rebaptiser son parti « Les
Républicains ».
AA : du no-no au ni-ni…
Nicolas Sarkozy ? Ce n'est plus une girouette, c'est un ventilateur !
RépondreSupprimer+1
SupprimerPendant ce temps les lois MACRON passent avec le 49-3 et une motion de censure est déposée .....
RépondreSupprimerOn vit dans le même pays ?...
7 engagements non tenus par nicolas Sarkozy en 5 ans... Et combien pour Moi Président en 2an et demi ????
RépondreSupprimer13:35 : il ne s'agit pas d'engagements non tenus, mais de volte faces ! Avez vous lu le texte ?
SupprimerDe toute façon les 2 sont des menteurs.
Supprimerbibi annoncerait au CM sa démission bon retour ds votre foyer
RépondreSupprimerLui resterait-il un minimum de lucidité ? Faut voir.
SupprimerTiens te revoilà toi? Alors , la chasse aux rumeurs et ragots a été bonne? Heureux?
Supprimer17H35 si vs étiez venu aux ceremonies vs auriez constater l absence de bibi
Supprimeril n y a pas de fumer sans feu heureux de voir partir l incompétent
Tiens, t'es encore là toi, passe partout et je suis partout? Alors, heureux?
Supprimerdites 00 h 24 , pas de complexes , l'incompétant ne serait il pas l'ignare grammaticalement parlant ? lorsque l'on a atteint votre grand niveau , il ne faut point hésiter , écriver un roman ou encore présentez vous aux élections futures que l'on puisse rire un peu !
Supprimer00H24, son extrême droite vire l'opposition des manifestations et 00H24 vient "rapporter", bon petit milicien cacahuètes, que l'opposition n'est pas aux cérémonies!
SupprimerPetit milicien, il faut mettre en accord tes deux neurones...sinon ça coince, ça fume, ça déraille , ça se ridiculise.
Insulter une personne de petit milicien est passible des tribunaux.
SupprimerDupont Lajoie ou Lacombe Lucien , voilà ce qu'est aussi notre petit milicien.
SupprimerTu t'enfonces ma petite.
SupprimerA qui vous parlez?
Supprimer16 h 19 , pendant ce temps , vous qui critiquez bêtement n'êtes qu'un économiquement instruit ( instruction comprise niveau bon marché ou soldes ) et lui à quoi que l'on dise fait une carrière professionnelle honorable .Je ne defends ni n'accuse mais deteste les stupides reflexions derrière un clavier . Je ne suis ni le fils , ni autre chose , soyez en convaincu , je puis vous le prouver .
RépondreSupprimerD'autant plus qu'il vaut mieux être devant pour écrire.......des coquecigrues du genre : "Je ne suis ni le fils", etc. Alors seriez-vous un alien ?
Supprimerscandaleux , ignoble et totalement mensonger ce courrier adressé aux associations le 8 juin ( affaire suivie par " Isabelle David ") . pitoyable méthode d'extrême droite !
RépondreSupprimerau temps de duquenne 18H54 vs n aviez pas dénoncé mr duquenne qui solicite leur soutient pour gagner la mairie
SupprimerSolliciter mais pas "avertir", dégueuler sur l'opposition, manipuler, dresser les uns contre les les autres...
SupprimerToute la différence entre les démocrates et l'eXtrême droite.
GB ,DN ;supports ou suppôts de GD ?
RépondreSupprimerSelon la période les deux termes peuvent s'appliquer !!!
Ah oui, il est vrai qu'un ex de dalongeville a rejoint le FN au conseil municipal... bizarre non? Briois suppôt et support de GD;... sans aucun doute?
RépondreSupprimerdes ex dalongevilliens rejoignant bibi
SupprimerJe suis GB. OK pour discuter avec vous 19h27.
RépondreSupprimerJe suppose que vous me considérez comme le support. Dans ce cas pourriez vous argumenter svp ? Avec tous mes remerciements.
GB,pouvez-vous nous dire comment et pourquoi vous avez facilité,avec d'autres,la venue de GD
SupprimerGD a connu Pierre Darchicourt au Conseil Régional.
SupprimerIl est devenu son meilleur ami.
Ils se sont ensuite fâchés.
Pierre s'est séparé de Gérard.
Je ne suis pour rien dans cette affaire.
Ensuite Gérard s'est vengé.
Désolé 6h44
Merdum, j'ai écrit GD au lieu de GB ! ce commentaire est de moi GB
SupprimerMerdum, j'ai écrit GD au lieu de GB.
SupprimerMes excuses à GD.
22h51 c'étai moi GB et non GD désolé et excuses
SupprimerMon ordi étant comme son webmaster "vieillissant" , j'observe des difficultés quand il s'agit d'envoyer mon commentaire. D'où le 3 commentaires quasi identiques de 10h03 10h05 et 10h21. Toutes mes excuses.
SupprimerAucun article concernant l'intervention de chars de l'armée contre des routiers... sauf en 1992... c'est pas joli joli de mentir!
RépondreSupprimerLe figaro
RépondreSupprimerEt encore, seulment pour surveiller
"En 1992, alors que Pierre Bérégovoy était premier ministre, Matignon avait requis des chars AMX 30 et des hélicoptères pour surveiller les convois des routiers en colère. «Nous n'en sommes pas là», se rassure un préfet directement concerné par le dernier mouvement des camionneurs. En 2002, en plus des outils juridiques, le gouvernement avait bénéficié d'un fort soutien de l'opinion et de la division des syndicats. Mais un haut responsable policier s'interroge : «Aujourd'hui, le contexte serait-il aussi favorable ?»
Extrait de Rigoletto
RépondreSupprimerSarko varie, fol qui s'y fie un seul instant
Pfff Pas de réponse de 19h27. Classique, on balance un truc mais quand il s'agit d'aller plu loin, alors là, c'est une autre affaire.
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