Lettre de vœux à François Hollande, Président de la République

Mon cher François, 

Si je me permets de te tutoyer en public, c'est du fait de notre proximité idéologique. 

J'ai apprécié ton idée de déchoir de la nationalité française tous les binationaux (même ceux nés sur le sol français) afin de lutter contre le terrorisme. Nous sommes en guerre et il faut savoir, dans ces circonstances, faire fi de nos "grandes valeurs" comme dit ton premier ministre. 

En cette période de vœux, j'ai justement un certain nombre de propositions à te faire afin que nous gagnions cette grande bataille que tu appelle de tous tes... vœux.  

Je pense qu'il est opportun, le temps que nous vainquions, de revenir au droit du sang. Il ne s'agit pas de lutter pour préserver la pureté de notre statut de Français, comme ne manqueront pas de soulever les adversaires de cette réforme temporaire, mais bien de contrôler à qui nous conférons l'honneur de devenir français. 

Comme tu le sais, beaucoup de nos compatriotes sont au courant de projets, connivences, ententes, réunions secrètes et nous comprenons fort bien qu'ils ne peuvent dévoiler ces informations sous peine de représailles. Il serait peut-être opportun de récompenser, à leur juste valeur, ce que ces patriotes transmettraient, sous couvert d'anonymat, à la police. D'aucuns parleront de délation, mais les résultats d'une telle politique parleront d'eux-mêmes et tu n'auras pas à rougir de ta décision en la matière.

Nous savons parfaitement que la radicalisation de jeunes Français passe par l'enseignement d'une certaine forme d'islam qui pousse ces personnes au djihad. Je pense, et, une fois encore, cela devrait être temporaire, que, non seulement, il faut surveiller de près les prêches dans les mosquées, mais il convient, également, d'interdire toute diffusion de livres concernant l'islam. En effet, certains messages codés figurent dans des livres d'enseignement ou d'histoire qui nous semblent, à nous, inoffensifs de prime abord. Et surtout, il faut supprimer, temporairement, je le répète, les sites Internet dédiés à l'islam. Inspirons-nous de la surveillance du Web établie par certains régimes politiques (qui comptent d'ailleurs parmi nos amis, puisque nous leur vendons même des armes...) et sachons qu'il y va de la tranquillité de nos concitoyens. 

Dans le même ordre d'idée, celui de la communication, on pourrait fortement conseiller aux médias de suspendre tout reportage sur ce qui se passe dans les pays où Daesh essaye de s'implanter en commettant les pires exactions imaginables. Il ne s'agit pas, bien sûr, de censure, comme le proclameront certains de nos amis, mais nous voulons que nos jeunes n'applaudissent pas aux "exploits" de ces islamistes radicaux. Vous avez moyen d'imposer cela par le biais des subventions que vous versez à tous ces médias, en leur rappelant que l'interdiction sera levée dans quelques mois.

En parlant de médias, ces derniers seraient bien avisés de ne pas recourir au blasphème pour ne pas heurter la sensibilité des Musulmans. Souviens-toi de ce qu'il advint de Charlie... Et je ne pense pas que les Français soient contre ces "conseils" aux médias. 

Plus délicat, mais néanmoins nécessaire, serait une obligation faite à tout Musulman religieux (j'insiste : cette mesure ne concernerait que ce type de personne) de porter une barbe d'au minimum 5 cm pour que les contrôles soient facilités. Certes, de mauvais coucheurs feront référence à l'étoile jaune imposée aux Juifs par le régime de Vichy, mais ils auront tort car la marque d'infamie concernant les Juifs visait tous les Juifs, et pas uniquement les religieux. Pour les Musulmans, le port imposé de la barbe ne serait obligatoire que pour une minorité : ceux qui se rendent dans les lieux de prières au minimum 3 fois par semaine. 

Enfin, mon Cher François, je pense qu'il faudrait mettre en application l'article 16 de la Constitution qui permet au Président de prendre des mesures exceptionnelles, en cas de crise grave. Il faudrait simplement aménager cet article en te permettant de suspendre les partis politiques et le Parlement pendant une durée suffisante pour mettre fin à la guerre que nous livrons. Tes juristes te conseilleront utilement sur les modalités d'interprétation de l'article 16. 

Voilà, Cher Ami, les vœux 2016 que je formule pour la France. De même, je te présente mes meilleurs vœux personnels, à l'orée de cette année qui pourrait être difficile pour toi. Mais, je suis sûr que tu sauras y faire face.

AA