Et toujours du rififi à Hénin-Beaumont !

- On se souvient que le Directeur administratif et financier de la ville, Franck Gluszak, avait été suspendu de ses fonctions pendant 4 mois (mesure conservatoire), suite à une altercation avec le DGS, altercation sans témoin,  les 2 hommes se rejettant la responsabilité, bien entendu. En l'absence du maire, l'adjoint de fonction, O.Cogo, avait pris cette décision inique, le premier magistrat avalisant, à son retour. Beaucoup pensent que le maraboutage exercé par le DGS sur la personne du maire prive ce dernier de toute lucidité. Les 4 mois écoulés, la ville a dû réintégrer l'agent, qui a été mis au placard, à savoir à la maison du commerce...

L'affaire passait ce vendredi devant le conseil de discipline et le maire avait demandé une suspension de 2 ans. Finalement, F. Gluszak n'a pas été condamné. Il va donc demander sa réintégration à la direction administrative et financière, ce qui est de droit.

Cette affaire achève de ridiculiser le maire, incapable de gérer cette ville. La sanction qu'il avait prise paraissait tellement injuste aux yeux du personnel et n'était qu'une nouvelle faveur donnée au DGS, qualifié de maire-bis ou de véritable maire. Le maire élu et son adjoint se sont, une fois de plus, disqualifiés... 

Tout cela va coûter très, très cher au contribuable héninois. Non seulement, Franck Gluszak va obtenir des dommages-intérets devant le tribunal administratif, notamment pour préjudice moral, mais les dépens (honoraires des avocats et autres frais) seront à la charge de la ville. Plus cher encore sera le montant des honoraires que paye la ville depuis 5 mois aux 2 cabinets, Orphéo et Kalyps, chargés d'assurer la marche des services en l'absence d'un directeur (même si le DGS a repris cette fonction, mais...). La "douloureuse" sera très élevée, au total : parions qu'elle dépassera largement les 100 000 euros (même si une partie a été prévue dans le budget récemment voté, au titre des prestations extérieures...). Nouvel exemple de gestion déplorable...

- Le scandale de la police municipale a éclaté après plusieurs mois d'instruction. Les 2 brigadiers qui ont racketté commerçants et particuliers vont être bientôt jugés. On ne saurait mettre cette affaire sur le dos de la présente municipalité, car cela durait depuis plusieurs années et prouve, si besoin est, que tout était permis sous Dalongeville. Puisque le maire se permettait de racketter les entreprises, des agents de la ville se sont dit qu'ils pouvaient en profiter également. 

- La pérennité d'Adevia concerne également Hénin-Beaumont, via l'agglo. Le Conseil d'administration d'Adevia de ce vendredi devait entériner la recapitalisation prévue ainsi qu'un plan social : combien des 110 salariés resteront sur le carreau ? Tout cela, encore une fois, est le résultat d'une gestion erratique. Rappelons que la CRC s'était étonnée que la maîtrise d'ouvrage déléguée du tramway ait été confiée à Adevia alors qu'elle n'avait aucune compétence en la matière...Il a fallu embaucher du personnel et payer des sous-traitants dans un dossier qui a capoté. Bien sûr les élus du syndicat mixte des transports sont en cause pour n'avoir pas su gérer un projet qui devait bénéficier de 57 millions de subventions et qui a, de plus, récolté l'augmentation du versement transport par les entreprises, qu'il va falloir rembourser. La gestion politique fut calamiteuse, les élus n'ayant pas informé les habitants de l'intérêt, non seulement d'une modernisation des transports en commun, mais des investissements, largement financés, qui en découlaient, pour rénover les villes. On peut penser que la médiocrité des élus a fait échouer le projet, mais après tout, nous avons les élus que nous méritons ! 

- Habituellement, en rapportant des binaissades, j'espère vous faire sourire, mais ici, malheureusement, vous risquez d'être désespérés :

* après les discours du 1er mai, dans les salons de l'Hôtel de ville, le maire invite le public à prendre le verre de l'amitié. Se dirigeant vers le bar, il avise un groupe de personnes discutant entre elles et leur lance un " Venez boire un verre, c'est le contribuable qui paye" du plus mauvais effet...

* lors de la ducasse de la ZAC, un citoyen salue M. Binaisse (maire de la ville) par un "bonjour, Monsieur" que l' édile rectifie par un "on dit : "Monsieur le Maire". Cela fait longtemps que l'on me rapporte cette remarque habituelle, empreinte de vanité : je ne l'ai jamais reprise, mais aujourd'hui, j'estime que trop, c'est trop...