3- Qu'en est-il du rapport récent de la CRC?
Je reprends les grandes lignes de l'analyse du rapport de la CRC que j'ai développée dans: http://alpernalain.blogspot.com/2011/02/soginorpa-le-debut-de-la-fin.html 
-  concernant ses activités, la Soginorpa ne réalise aucun de ses  objectifs, en terme de nombre de logements neufs construits, de coûts, de retards...
- des pratiques étonnantes: des cessions de logement à des coûts largement inférieurs au marché, des cessions à l’euro symbolique...
-  sur les procédures d'achat, la phrase suivante de la CRC est édifiante  quand on connait la légendaire prudence des magistrats: "S'agissant des opérations de  réhabilitations, les procès-verbaux de la Commission d’Appel d’Offres   présentent des carences susceptibles de remettre en cause la fiabilité  et la validité des informations y  figurant, et plus largement de l'ensemble de la procédure suivie." Sans commentaire!
-  autres anomalies constatées: des licenciements avec des indemnités trop  généreuses, de graves irrégularités financières: résultats 2008 non  fiables, pertes de plus de 150 millions d'euros (dont le provisionnement a permis 50 millions de remboursement d'impôts!!!), non-utilisation de  subventions publiques qui ont servi à autre chose...
La  CRC conclue un de ses 2 rapports en mettant en cause les pertes  latentes de la Soginorpa s'élevant à plus de 150 000 000 d'euros,  latentes mais qui se réaliseront lors des échéances futures. Rappelons  que ces pertes proviennent des placements financiers "risqués" faits  avec l'argent emprunté (!). Ajoutons que ces pertes abyssales ont dû  encore se dégradées avec la détérioration des marchés financiers, ces  derniers mois. Bref, cette société, qui pourrait dégager beaucoup de  marge par son exploitation, se retrouve plombée par ses pertes  financières et a de plus en plus de mal à faire remonter l'argent vers  l'Epinorpa, son actionnaire à 100%, chargée de rembourser l'emprunt. On  sait d'ailleurs que la maison-mère ne pourra pas respecter les échéances  (son déficit en 2010 a été de 68 millions d'euros!)
Comment expliquer ces pertes? Une Direction Générale et une Présidence qui a joué (les premières années, les risques se révélèrent favorables) et perdu quand la situation s'est retournée, à partir de 2009. Un conseil d'administration incompétent (des élus locaux qui ne comprenaient pas grand chose à ce qui se passait et écoutaient béatement les explications des "techniciens"): un manque de contrôle donc qui a laissé la machine dériver. Quand le Président, JPK, se permet de déclarer: "Mais je vous le confie également, quand il s'agit de la technique financière, cela me dépasse également" (Conseil d'administration du 25/9/2010), on se dit: quel aveu d'impuissance et là, comme ailleurs, ce sont les banquiers qui ont imposé leurs conditions avalisées par les techniciens, alors que ceux qui ont le pouvoir de décision n'exercent pas leurs responsabilités...
Comment expliquer ces pertes? Une Direction Générale et une Présidence qui a joué (les premières années, les risques se révélèrent favorables) et perdu quand la situation s'est retournée, à partir de 2009. Un conseil d'administration incompétent (des élus locaux qui ne comprenaient pas grand chose à ce qui se passait et écoutaient béatement les explications des "techniciens"): un manque de contrôle donc qui a laissé la machine dériver. Quand le Président, JPK, se permet de déclarer: "Mais je vous le confie également, quand il s'agit de la technique financière, cela me dépasse également" (Conseil d'administration du 25/9/2010), on se dit: quel aveu d'impuissance et là, comme ailleurs, ce sont les banquiers qui ont imposé leurs conditions avalisées par les techniciens, alors que ceux qui ont le pouvoir de décision n'exercent pas leurs responsabilités...
4- Que peut-on reprocher à Jean-Pierre Kucheida?
D'une façon générale, ses réactions dénotent une certaine panique. En effet, il a démenti les arguments de la CRC, mais:
- il a licencié, dans la foulée, son Directeur général, en poste depuis quelques années...
-  il a déclaré qu'il répondrait au rapport provisoire de la CRC pour  dénoncer toutes les erreurs. Mais le rapport définitif est exactement le  même que le provisoire (sauf que l'on a supprimé les noms de certaines  personnes). Accablant! On aurait pu penser que le journaliste à qui il  avait confié son sentiment serait allé l'interroger pour comprendre...
D'autant plus accablant que c'est la deuxième fois qu'il est mis en cause personnellement:
-  parmi les nombreuses fautes de gestion ayant contribué à la révocation  du mandat de la Sacomi, suite à un rapport de l'Inspection Générale des  Finances, figure celle-ci:  
Il était reproché à son fils d’avoir acheté une maison d’ingénieur des mines à un prix bien inférieur à sa valeur marchande et avec une prise en charge totale des frais de notaire par le vendeur, en infraction avec les lois en vigueur.  
Des poursuites pénales seront quand même entamées qui conduiront à la mise en examen de son fils et du vendeur, dans un premier temps, puis à la sienne au début de l’année 1999. On se demande comment JPK a pu en réchapper, puisque le dossier a été classé sans suite...
-  le nom de Frédéric Kucheida a été également évoqué, par la Chambre  Régionale des Comptes, lors de l'attribution d'un certain nombre de  marchés de maitrise d’œuvre par Adevia dont JPK était vice-Président.  Quand on a lu l'opacité entourant l'attribution des marchés dans les  rapports de la CRC sur Adevia et Soginorpa, on se dit que, un jour ou  l'autre, le délit de favoritisme pourrait être constitué.
Quand  on connait les liens entre les Sociétés Adevia, CFR, Soginorpa,  Epinorpa, Pas-de-Calais Habitat (conseils d'administration avec les  mêmes élus, capitaux croisés), on se dit que ce réseau qui organise  toutes les opérations en matière de logement social (et au-delà) et  d'aménagement du territoire, possède une puissance terrifiante. L'homme à  la manœuvre (soit directement, soit indirectement par personnes  interposées), c'est JP Kucheida sous l'ombre tutélaire de D.Percheron.  Il fut un temps où l'on disait que les affaires du 62 étaient gérées par  3 hommes: D. Percheron, puissant 1er secrétaire de la Fédération, et  toujours le deus ex machina, Jean-Pierre Kucheida, frontalement opposé  au maire de Lens de l'époque (André Delelis), opposant à l'emprise de D.  Percheron sur le PS, et Jacques Mellick, qui avait été le grand  argentier de la Fédération. C'est toujours le cas, sauf que J.Mellick  est tombé (dans l'affaire VA-OM).
On  peut donc reprocher à JPK, outre la gestion douteuse des sociétés dans  lesquelles il est fortement présent, d'être ce qu'on appelle, en Italie,  en Corse et à Marseille, un parrain. Qu'il y ait un parrain "supérieur" ne retire rien à l'influence qu'il peut exercer, ne serait-ce que  par l'imbrication entre le PS et tout ce qui touche à l'aménagement du  territoire en général. Le jour où il tombe, le système s'effondre...
A suivre
A suivre
 
 
Hier j'ai reçu mes impôts locaux, encore une augmentation de passé 100 euros. Merci Binaisse, lui qui avait dit qu'il n'y aurait pas d'augmentation. (quel bouffon) en attendant c'est encore les héninois qui doivent payer.
RépondreSupprimerMettons dehors toute cette clique de bon à rien.
Il n'y a plus qu'à espérer qu'il tombe très prochainement, que cette fois, les dossiers ne soient pas classés...
RépondreSupprimer150 000 000 D EUROS POUR KUCHEIDA....9 000 000 DE PAUVRES POUR SARKO.....VRAIMENT PAR FORT EN MATHS LES COMTES ET AUTRE ROI DE FRANCE.
RépondreSupprimerA 6H59
RépondreSupprimerJe vous réponds par un article car la situation est compliquée.
Pour résumer, la TH augmente c'est vrai mais ce n'est pas due à la ville d'HB mais à l'intercommunalité
@7:26
RépondreSupprimerEn effet c'est à espérer qu'il tombe prochainement... Avant qu'il ai pu creuser un trou encore plu grand...
Mais cette fois, plus question de classement sans suite... Lire dans les journaux (l'artois de juin) qu'il a joué de malchance est un non sens quand on lit l'ensemble des verbatim des conseils d'administration de l'Epinorpa !
Il a joué volontairement au "roi du monde" quand tout le monde regardant les infos pouvait se rendre compte des problèmes...
Personne ne parle par exemple de l'ex directeur financier de 2008 licencié pour "faute grave" alors qu'il ne s'agissait que d'un retraité aux ordres....
Bientôt la suite...
J.
c'est à dire la cahc présidée par Jean-Pierre Corbisez... Il faut bien payer Chruszez !
RépondreSupprimerAnonyme de 6h59, merci de cette précision Mr.ALPERN
RépondreSupprimeralors je dis merci à Mr.le président de l'aglomération
Hénin-Carvin.
Il n'y aura qu'à faire une auto amnistie comme sous François Mitterrand si (François) Hollande est élu.... Les loups ne se mangent pas entre eux !
RépondreSupprimerà 12h35 : un affichage similaire à celui de soutien de JPC à François Hollande ?
RépondreSupprimer"On se demande comment JPK a pu en
RépondreSupprimerréchapper.......etc."
Tout simplement grâce à un coup
de fil émanant des très hautes
sphères du gouvernement du moment au
gradé de la financière pour lui
ordonner de fermer le dossier.
Il en allait de sa carrière.
Aujourd'hui c'est un commandant,et
c'est lui qui a mis Dalongeville en
prison.
"Raison d'état,certainement"