Scoop : le rattachement du NPDC à la Belgique

L'exemple de la Crimée, demandant son rattachement à la Russie, fait des émules : la Région Nord-Pas-de-Calais demande son intégration au royaume de Belgique !

Dans une conférence de presse commune, tenue hier, Messieurs Percheron, Kanner et Dupilet, respectivement présidents du Conseil régional, des Conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais, ont précisé les raisons de cette décision :

- les "Nordistes" se sont sentis exclus de la nation quand on a décidé de donner des milliards à la Bretagne et à Marseille. Pourtant, dans le premier cas, il s'agissait de faire suite à une action séditieuse des Bonnets rouges et la suspension (l'abandon, en fait) du système d'éco-taxe a mis fin aux 19 projets de transport prévus en NPDC qui avaient pour objectif de lutter contre le changement climatique (liaisons Hénin-Lille, Lens-Hénin, Béthune-Bruay, etc). Dans le cas de Marseille l'étonnement est grand que l'on favorise ainsi une ville où, malgré les efforts de l’État depuis de nombreuses années, le crime règne en maître, alors que la Région nordiste, dans de nombreux domaines, affichent des clignotants au rouge (chômage, santé...)

- l'absence d'engagement déterminant de l’État français en faveur du Canal Seine-Nord signifie l'abandon probable de ce projet, pourtant vital pour le nord de Paris;

- le désintérêt manifesté par l’État contre le ferroviaire : ligne TGV Paris-Lille la plus chère de France pour les voyageurs, suppression de liaisons TGV, à partir de Douai et d'Arras.

- l'absence de compensation par l’État aux conseils généraux des coûts cumulés en matière sociale (RMA, RSA, dépendance...).

Les 3 présidents ont ainsi constaté l'état d'abandon dans lequel le NPDC se trouve. Pendant des dizaines d'années, la région a fourni le reste de la France en charbon au détriment de la santé des mineurs. Aujourd'hui, la fermeture de nombreux sites industriels a laissé l’État insensible. La solidarité passée pour le reste de la France aurait dû être relayée par une solidarité envers le nord. Considérant donc les nombreux liens passés et présents avec la Belgique, le NPDC souhaite quitter une France ingrate et méprisante pour intégrer le royaume de nos amis belges.

Un référendum pourrait être organisé dans la région pour que les citoyens s'expriment librement. Les Présidents ne souhaitent pas qu'un référendum national soit organisé.

Certains points précis ont été réglés lors de discussions avec l’État belge, les Régions wallones et flamandes, ainsi qu'avec les communautés francophones et néerlandophones :

- le NPDC prendra le nom de Sud. les Nordistes deviendront donc des Sudistes. Le Sud sera donc un nouvel état fédéré de la Belgique fédérale (à côté de la Flandre, de la Wallonie et de Bruxelles);

- les futurs ex-habitants du Nord pourront choisir le français ou le néerlandais comme langue principale. Tous les documents administratifs seront rédigés en bilingue. Les dénominations françaises (les noms de villes par exemple) resteront dans la langue d'origine, sauf dans les secteurs de la Flandre française ou chacun pourra choisir sa langue de rattachement.

- les passeports seront progressivement changés, la Branbançonne remplacera la Marseillaise. Le système d'enseignement sera progressivement belgicisé.

- les équipes sportives des différentes fédérations intégreront les fédérations belges, à la fin des différents championnats. Par exemple, en football, Lille et Valenciennes seront versées en division 1 belge si elles le restent en France. Dans d'autres disciplines, les records de France détenus par des Nordistes pourront devenir records de Belgique... Pour la coupe du monde de football, les Nordistes éventuellement sélectionnés en équipe de France (à part Mavuba, il n'y en aura probablement pas), auront le choix du pays qu'ils représenteront;

D'autres points n'ont pu encore trouver de solution :

- la centrale nucléaire de Gravelines : la Belgique n'en veut pas ! Il faudra donc soit la transférer, soit la fermer. Le président Percheron n'est pas d'accord pour que Gravelines demeure une enclave française en terre belge;

- le cumul de mandats n'existant pas en Belgique, il faudra régler des cas difficiles comme celui de Michel Delebarre, maire de Dunkerque,  et qui ne veut pas renoncer à ses 38 fonctions et mandats actuels. Les autres situations se résoudront facilement : tous les maires qui ont un autre mandat le perdront automatiquement. Certes, D. Percheron perdra ses mandats de Président de région et de sénateur mais ne doutons pas qu'il pourra intégrer une autre fonction en Belgique.

Il faudra une période de transition pour s'intégrer aux habitudes belges : ne plus raconter d'histoires concernant nos futurs concitoyens (par contre, on pourra s'en donner à cœur joie avec nos ex-concitoyens français...)