Le 1er décembre 2007 (http://alpernalain.blogspot.fr/2007/12/mettons-les-pieds-dans-le-plat-1re.html), j'expliquais pourquoi je voulais constituer une liste "sans étiquette" (j'étais Vert à l'époque) : " Devant la déliquescence des partis politiques de gauche, et plus particulièrement à Hénin-Beaumont et environs, l’heure est plutôt à la réunion des compétences et de l’honnêteté, qu’au jeu de partis décrédibilisés". Je passais les partis en revue et, concernant le PS je me lâchais : "s’il fut porteur d’une grande espérance à plusieurs reprises (Cartel des gauches, Front Populaire, Programme Commun, élection de F. Mitterand), depuis le congrès de Tours (1920), force est de constater qu’il ne dispose plus d’un corpus idéologique qui pourrait être porteur d’un projet politique cohérent avec les valeurs portées par la gauche. Car ces valeurs existent : justice sociale, solidarité, respect des droits de l’homme… Or le PS a failli sur au moins 2 plans:
- Quand il a été (ou est encore) au pouvoir, il n’a pas su mettre en œuvre des politiques correspondant aux valeurs qu’il porte : la gauche aux commandes du pays n’a pas réduit les inégalités sociales, ni réformé la fiscalité, ni vaincu le chômage, ni répondu au sentiment d’insécurité, ni assuré la cohésion sociale en luttant contre l’exclusion, ni tenu compte de la diversité, etc…
- Seconde faillite de la gauche et du PS plus particulièrement . Incarnant des valeurs morales exemplaires, les hommes de gauche n’ont eu cesse de les bafouer : morale politique exécrable (Rainbow Warrior, écoutes téléphoniques illégales, financements occultes des partis…), déni de ses principes économiques (privatisations, place de l’argent-roi …), mise en place de baronnies locales avides de tactiques plutôt que de stratégie, ou dit plus crûment, soucieux de leurs intérêts particuliers que de l’intérêt général."
Rien n'a changé depuis 7 ans et l'on comprendra mes doutes de l'époque. Et je précisais le 2 décembre (http://alpernalain.blogspot.fr/2007/12/mettons-les-pieds-dans-le-plat-suite-et.html) que :
"la CAHC (AA : Communauté d'Agglo Hénin-Carvin dont le président était le "funeste" Facon) est le territoire de France où, lors des dernières élections législatives, le Front National a le moins régressé, et pire encore, a progressé dans certaines villes (dans la 14ème circonscription, celle où se présentait le Président de la CAHC, le FN a fait 41% au second tour, et 45%, à Hénin même !) Quand je parlais de faillite…Le système en place est depuis plusieurs années dénoncé, y compris par les socialistes, mais il est toujours là ! Comprenne qui pourra ! Ou plutôt, nous comprenons trop bien que la féodalité est un équilibre très fragile dans lequel suzerains et vassaux se tiennent par la barbichette". C'est ce système qui a perduré avec la victoire du FN à HB, au printemps 2014. Un peu plus loin, je mettais en cause la place accordée à la ville au sein de l'intercommunalité ("HB est bafouée") le bilan de G. Dalongeville, vice-président de la CAHC, étant désastreux là aussi.
Cette idée de ne faire confiance ni au PS, ni à Gérard Dalongeville m'obsédait à tel point que, sentant le danger arriver, j'écrivais à MN Lienemann (http://alpernalain.blogspot.fr/2007/12/lettre-ouverte-marie-nolle-lienemann.html) que, ayant " assisté, depuis 7 ans aux dérives de la vie politique héninoise, j’en tire les conclusions suivantes :
- Les partis politiques ont failli : notamment le principal d’entre eux, le PS. Ce dernier n’a pas su gérer la situation : la défaite en 2001 de P.Darchicourt, le très mauvais mandat du Maire actuel, la non-reconnaissance de la section officielle, l’impéritie du Député-Président de l’Agglomération ont provoqué la montée du mécontentement populaire, et un vote-refuge potentiel vers le FN.
- Nous avons besoin de partis politiques pour assurer la vie de la démocratie. Mais il nous faut des hommes et des femmes probes et honnêtes. Or, la plupart de ceux qui sont sur la scène politique, aujourd’hui, ont perdu la confiance des électeurs, parce qu’acteurs de la pièce dramatique que j’évoquais, ci-dessus."
Et je réitérais ma demande à MN Lienemann de prendre la tête d'un rassemblement le plus large possible, y incluant éventuellement le maire. Je prêchais dans le désert, car la décision avait déjà été prise par le PS de soutenir Dalongeville et MNL ne souhaitait pas contrevenir aux ordres de D. Percheron. Je rappelle que personne ne parlait encore de malversations, même si quelques soupçons se faisaient jour. Ce qui était dénoncé au grand jour, c'était la gestion calamiteuse du maire qui, de plus, concentrait tous les pouvoirs.
A l'époque, l'Alliance Républicaine (Daniel Duquenne, Georges Bouquillon, Christine Coget...), que je rencontrais régulièrement, était sur la même longueur d'onde que moi...
Cette chronique est de peu d'intérêt avec ce que nous prépare le gouvernement Valls 2 : une catastrophe dont notre pays pourrait ne pas se relever. Sont en effet en gestation, maintenant, et après déjà deux ans de fuite en avant dans l'austérité mortifère, l'abandon de toute souveraineté nationale et la mise à sac de "notre République une et indivisible" : la destruction du Code du Travail, des juridictions prud'hommales, des 35h, des seuils sociaux... quand 40 milliards de dividendes viennent d'être servis aux actionnaires (+ 30% par rapport à 2013)...Vous êtes bien sûr "libre" d'évoquer ce que vous voulez sur votre blog mais celui-ci fait partie du "paysage" médiatique et donne souvent l'impression que vous voulez éluder ce qui préoccupe vos éventuels lecteurs, voire que vous voulez détourner l'attention des graves problèmes du pays et de la convergence d'action indispensable à un changement de cap.
RépondreSupprimerhttp://www.atlantico.fr/decryptage/et-accessoirement-coute-combien-ces-petits-remaniements-depuis-mai-2012-1722615.html
RépondreSupprimerA 9H40. Etes-vous sûr de savoir quel est le sujet prioritaire des lecteurs de ce blog ? Votre priorité n'est peut-être pas celle d'autres lecteurs... Pour moi, par exemple, j'estime que le danger islamiste est la menace la plus effroyable qui soit. Je ne tiens pas un journal et je me tiens à un article par jour, sauf quand (voir cette semaine mon post sur les stratégies personnelles) je sens quelque chose bouillir en moi et que, m'estimant suffisamment informé, je me pense capable d'émettre une opinion.
RépondreSupprimerActuellement, je suis dubitatif sur la situation désastreuse de la France, car j'estime que personne ne possède de solution pour y remédier. Ce que vous écrivez, je le respecte, mais d'autres ne pensent pas la même chose que vous... Exemple : vous parlez de "destruction du Code du Travail et des 35H". D'autres que vous estiment qu'il faut démanteler les 2 ! Je me sens proche de votre idée, mais j'entends les autres... Je constate 2 choses :
- personne n'a de solution, en France ni ailleurs sur ce qu'il faut faire. Le gouvernement est légitime (certains pensent pourtant le contraire). Même s'il ne trouve pas la façon de résoudre les problèmes : il sera jugé en temps et en heure . J'ai quand même mon opinion : j'estime que F. Hollande n'aurait pas dû être Président. OK et alors ? On le destitue . Pour mettre Sarko ou Le Pen qui n'ont pas plus de solution que vous ou moi ?
- Je n'aime pas les "Yaka" qui pensent que tout est simple, voire simpliste...
Tout cela pour dire que je ne me sens pas capable d'édicter des solutions. Certes, je suis très préoccupé par l'avenir de la France et le jour où j'aurais quelque chose à dire sur la complexité de la situation, je l'écrirai. Vous m'avez peut-être aidé pour cela...j'attends d'y voir plus clair. En attendant, je n'interdis à personne, comme vous l'avez fait, de faire état de ce qu'il pense et nous aider à réfléchir. Plus que jamais le débat permet à chacun, sinon de se forger une opinion, mais au moins de confronter ses propres idées avec celles des autres. A vrai dire, plus je discute ou écoute et réfléchis, moins j'ai de certitudes. Est-ce si blâmable devant la complexité ?
Quant au sujet que j'évoque quotidiennement, en ce moment, je ne suis pas sûr que vous ayez raison de penser qu'il n'intéresse personne. On m'a demandé depuis avril dernier d'écrire un livre sur ce qui s'est passé à HB, à travers mon vécu des choses. J'ai d'abord refusé... Puis je me suis dit : pourquoi ne pas reprendre les faits tels que je les ai vécus? Au moins, là, j'ai quelques certitudes à faire partager. Finalement, je m'aperçois que ce que j'ai écrit ces dernières années ou ce que je relate, a un rapport avec la situation politique française et notamment : la médiocrité, l'ivresse du pouvoir, l'aveuglement de ceux qui nous dirigent, la passivité des citoyens... Sur le sujet, je me sens plus à même d'analyser et d'en tirer des conclusions...
N'empêche que la réflexion sur les 2 sujets majeurs évoqués (la France d'une part, les islamistes d'autre part) devrait déboucher sur des réflexions personnelles. Merci de me laisser le temps de digérer toutes les informations en ma possession. Je le répète : je ne tiens pas un journal d'information, ni ne suis journaliste... J'essaye d'apporter des réflexions et d'ouvrir le débat, éventuellement.
Moi ça m'intéresse, car cela me permet de confronter mon expérience avec celle du présent auteur de ce blog. Je ne suis pas toujours d'accord avec lui, parfois je glisse même quelques tacles assassins, mais je sais reconnaitre une chose : il offre ce que d'autres politiciens ne font pas, le droit à l'échange des idées. Les socialistes du secteur sont des petits barons qui brassent du vent. AA brasse des informations.
Supprimerok, mais ne pas faire de politique (car c'est bien de ça dont il s'agit), c'est déjà faire de la politique...Chacun sait bien que le MEDEF ne fait pas de politique et que Hollande et Valls n'en font plus non plus, d'accord qu'ils sont avec le MEDEF pour justement ne plus ou pas en faire...ainsi, détruire le Code du Travail, par exemple, ça ne serait que du réalisme pour rétablir la "compétitivité" des entreprises...CQFD
SupprimerVous dites ne plus avoir de certitudes politiques, encore faut-il cultiver les convictions que l'on a (à moins que vous en soyez orphelin aussi, désormais) et essayer de les partager...Point n'est besoin pour cela de vous dépouiller de votre esprit d'analyse. Merci pour vos infos.
Comme vous Mr Alpern je pense que l'islamisme est sinon "le" du moins l'un des plus graves dangers du moment. Ces " fous de Dieu" jettent le discrédit dur une religion n'ayant rien à voir avec ce délire destructeur. Je m'interroge sur les raisons qui font que relativement peu de musulmans honorables et responsables s'expriment sur ce sujet.
SupprimerSur l 'islamisme, j'ai oublié de signer GB.
SupprimerQuand il n’y a plus de PQ, ça sent le socialisme.
RépondreSupprimerD’où l’idée de parfumer tout ça à la rose...
Pas drôle et puis quelle avancée dans la réflexion!
Supprimeralain tu ne devrait pas autoriser de tels commentaires sur ton blog. c 'est grossier et bête à l 'inverse de tes articles
SupprimerNouvelles du front...
RépondreSupprimerHayange : une adjointe dénonce "les dérives autocratiques" du maire FN
Par Le Nouvel Observateur
Le maire FN Fabien Engelmann a retiré ses délégations à sa première adjointe. Une décision qui intervient après la démission de la directrice générale des services...
Nouvelles du front ( suite).
RépondreSupprimerLes villes FN, un nouveau business pour les sociétés proches de l'extrême droite
28 août 2014 | Par Marine Turchi
La conquête par le FN de onze villes a donné lieu à la création de sociétés qui voient là l'opportunité de nombreux marchés. À Fréjus (Var), plus grande ville frontiste, plusieurs entrepreneurs liés au FN ou à la nébuleuse du GUD ont déjà remporté des contrats.
S'il ne manque pas une occasion de dénoncer les copinages dans les gestions PS et UMP, le Front national n'y échappe pas lui-même. Événementiel, communication, conseil, etc. : avec onze villes, le parti de Marine Le Pen a désormais les moyens de distribuer postes, contrats et marchés. Et il n'oublie pas les amis. Au-delà de la belle opération politique pour Marine Le Pen, les élections municipales représentent un nouveau business pour la galaxie frontiste.
Lire aussi La «GUD connection» tient les finances de Marine Le Pen Par Marine Turchi et Mathilde Mathieu Activisme et business: l'engagement pro-Assad des proches de Le Pen Par Marine Turchi Les villes FN à la loupe Par Marine Turchi
Ils font ce que les socialistes ont fait avant eux. Il n'y a pas de différence.
SupprimerOui, dans ce cas ils doivent arrêter d'enfumer les gens simples avec "front haut, mains propres" et le "tous pourris" sauf moi et Marine ma divine. Il faut dénoncer haut et fort leurs manipulations et leur "dédiabolisation"!
SupprimerIls n'arrêteront pas leurs mensonges, ils font de la politique comme les socialistes.
SupprimerLes socialistes n'inscrivent pas le racisme dans leur programme et cette différence est de taille!
SupprimerLe racisme n'est pas un programme. Il est le fait de l'individu, de sa façon de voir le monde, l'autre. C'est pas parce que l'on est socialiste que l'on est pas raciste (sans généraliser, bien entendu). Vous croyez quoi, qu'il y a les purs d'un côté, les barbares de l'autre ?
Supprimerparlez ,de mr binaisse qui embauche son gendre d une ex adjoint embauché a la cahc etc
RépondreSupprimerChaque chose en son temps, mais il y a eu des choses beaucoup plus graves encore... Ne regardez pas l'histoire par le petit bout de la lorgnette...
SupprimerLes petits détails font la grande histoire.
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