ÉDITORIAL le Monde 28/12/13
Le nucléaire à l'heure du doute
Ni Three Mile Island en 1979 ni Tchernobyl en 1986 n'avaient délié les langues à ce point-là. Il a fallu attendre la catastrophe nucléaire de Fukushima du 11 mars 2011 pour que les défenseurs de l'atome, même parmi les plus acharnés, se mettent à douter de l'" excellence " d'une énergie qu'ils ont longtemps défendue les yeux fermés.
Dernier en date à s'interroger : le directeur de l'agence belge de sûreté nucléaire, Willy De Roovere. " Nous devons nous demander si le risque nucléaire est encore acceptable. En toute honnêteté, si je considère ce risque, je choisirais d'autres formes d'énergie... ", a-t-il déclaré la veille de Noël, alors qu'il quitte ses fonctions à la fin de l'année.
Ce n'est pas le seul revirement. En Suisse, autre pays avec la Belgique et l'Allemagne à avoir programmé la sortie du nucléaire, c'est le professeur Jacques Rognon, ancien président de l'Association des entreprises électriques suisses et ingénieur nucléaire très réputé, qui expliquait, en 2011, ne plus croire en l'atome. Trop cher, trop compliqué, trop de problèmes d'acceptation par la population, disait-il en substance, pointant les progrès d'ores et déjà réalisés par d'autres sources d'énergie, comme la géothermie profonde.
En France, où le nucléaire fait encore l'objet d'un large consensus, le dogme de l'infaillibilité de l'atome n'est plus de mise. Y compris chez certains X-Mines, artisans de son développement. " Malgré les précautions prises, un accident nucléaire ne peut jamais être exclu ", convenait en janvier 2012 André-Claude Lacoste, président de l'Autorité de sûreté. L'un de ses pairs, Jacques Repussard, directeur de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, indiquait que Fukushima obligeait " à imaginer l'inimaginable ".
Paroles de " repentis " choqués par une catastrophe dans un pays technologiquement avancé ? Pas uniquement.
La question du coût de la filière ébranle elle aussi certaines certitudes. Les défenseurs du nucléaire ont raison de mettre en avant le fait que leur énergie est " décarbonée ", un point-clé alors que le réchauffement est de plus en plus prégnant et menaçant. Mais l'autre carte - son faible coût - est de moins en moins un atout.
Les exigences nouvelles liées à la sécurité ou les difficultés à garantir un prix du kilowattheure à long terme conduisent beaucoup d'experts à estimer que rester dans le nucléaire coûterait aussi cher que d'en sortir. Quant à la nouvelle génération, celle de l'EPR, les dérapages de son coût - en France, il est passé entre 2007 et 2012 de 3,3 milliards d'euros à 8,5 milliards - vont jusqu'à poser la question de sa rentabilité et la possibilité de l'exporter.
Le doute est tel que dans certains pays (Suisse, Etats-Unis) les jeunes ingénieurs hésitent désormais à intégrer la filière, posant la question de la relève.
La France vient de lancer un grand débat national sur la transition énergétique. Le nucléaire sera à l'ordre du jour, ne serait-ce que parce que François Hollande a décidé d'en réduire la part de 75 % à 50 % dans la production d'électricité d'ici à 2025. C'est l'occasion rêvée pour que toutes les questions soient posées.
Le nucléaire a longtemps été porté par des scientifiques de haut vol. Or, dans la théorie des sciences, aucun acquis n'est irréfutable. Puisse l'atome être examiné avec la même rigueur scientifique et orthodoxie économique que les autres énergies.
aucun mot monsieur alpern sur le rejet de la taxe à 75% mesure phare de notre président normal. Hénin et la france ont au moins un point commun. elles sont dirigées par des guignols !!!!!
RépondreSupprimerCet article du Monde m'irradit de bonheur.
RépondreSupprimerPuisse le nucléaire n'être bientôt qu'un mauvais souvenir. Avec ses victimes, ses déchets, ses eaux et sols pollués...
Tom Jericho.
Préparez les bougies !!!!
Supprimerje confirme pour le DAF. Je l'ecrivais hier matin 9h06
RépondreSupprimerJe suis bénévole d'un club Héninois
RépondreSupprimerdont on a divisé par 2 la subvention,
et je viens de consulter la lettre de
Mr Nacer adressé à nous,bénévoles.
Scandaleux !comment a t-on pu laisser
se développer une telle usine à gaz
sur le compte du contribuable et
surtout au détriment des clubs.Je
pense qu'il serait profitable pour
tous que cette lettre soit diffusée
sur ce blog.Qu'en pensez-vous Mr
Alpern ?
Il a quand même un problème dans le dogmatisme idéologogique des anti-nucléaire.
RépondreSupprimerSi c'est un problème de sûreté, de sécurité, de danger ; l'argument se suffit à lui-même et il oblige à sortir du nucléaire de suite. Pas à faire une transition, pas à sortir d'ici 20 , 50 ans. Pourquoi parler du coût? Si c'était vraiment pas chèr, le risque, on s'en balancerait? Quelque chose cloche.
De même, pourquoi un refus dogmatique sur la fusion nucléaire? Il y a un a priori chez les anti , c'est que les mots même de nucléaire, d'atome, doivent être éliminés. Becquerel , Curie, Meitner , au bucher !
depuis des dizaines d'années,réguliérement, la région de montreuil sur mer est victime d'importantes inondations,causant d'énormes dégâts ,bien souvent irréversibles.
RépondreSupprimeralors ,mr dupilet,au lieu de renflouer les caisses d'ADEVIA de votre ami kucheida ou de financer les travaux du stade delelis bollaert sur les ordres de votre ami percheron,avec l'argent des con-tribuables,ne pensez vous pas qu'il serait préférable de régler cette honte permanente.j'ose esperer que votre abandon de cette belle région ne soit pas des raisons politiques...quoique...
en effet chacun sait que cette belle région vote majoritairement à droite. il est vrai que si facon ou kucheida avaient une maison de campagne dans le coin,il y a longtemps que cela serait réglé.malheureusement ,ils ont choisi une autre région pour cacher leur joli petit patrimoine.
14H04: ne vous en faites pas, la taxe sera appliquée...
RépondreSupprimer16H50: OK
17H42: malheureusement, il faut du temps pour sortir du nucléaire en France, car nous avons tellement investi dedans...Le compromis entre le PS et les Verts sur la diminution à 50% est une hérésie...
Contrairement à ce que l'on nous a raconté le nucléaire c'est cher. Le mieux serait d'en finir le plus rapidement possible!
samedi 29/12/21012 à 23 h 00
RépondreSupprimerje suis en train de regarder sur canal+,l'année des guignols 2012.quel moment de bonheur.comme je travaille à l'heure ou cette émission parait et que canal n'est pas visible sur pluzz.fr, hélas je la rate.
pour moi cette émission est un barometre de notre pseudo-démocratie française.la supprimer serait un signe de dictature.
pourvu que la flamme au 3couleurs (escamotée ,de nos jours ) ne prenne pas le pouvoir.!!!
le nabot-sarko qui fait des conférences à 120.000 euros l'heure à travers le monde,tous frais payés ,peut se payer un appartement dans le 16é (neuilly )toutes les trois séances.
RépondreSupprimermon papy que j'aime: qu'est ce que tu en penses ?
"En fait de symbole de cette fameuse taxe, François Hollande, qui se targue pourtant d'être un as de la législation fiscale, se retrouve pris à son propre piège. Il se voulait Roosevelt des temps modernes (pendant la crise des années 30, le président américain avait porté à 90% le taux de la tranche marginale supérieure de l'impôt sur le revenu), il se retrouve malgré lui en Tartuffe coiffé du masque de l'hypocrisie, puisque personne ne croira que le chef de l'Etat et ses conseillers tous sortis de l'ENA ne s'attendaient pas à cet épilogue grotesque, voire ne l'espéraient pas secrètement.
RépondreSupprimerPreuve que François Hollande ne croyait pas lui-même à sa mesure, tout a été envisagé par les services de Bercy, au cours de l'été, pour essayer d'en atténuer la portée, jusqu'à ce qu'un dernier arbitrage présidentiel vienne limiter cette « contribution exceptionnelle de solidarité de 18% » aux seuls revenus d'activité et sa durée de vie à deux ans."
Pas mal cet article !
les socialistes et par conséquence le parti socialiste est-il capable de s'accaparer le pouvoir (ou plus exactement les pouvoirs )sans mentir,sans tricher,sans manipuler,sans respecter ses promesses,sans trahir,sans se renier,sans vider les caisses,je ne le pense pas.ils sont trop limités et n'ont qu'un objectif : se remplir les poches jusqu'à plus soif.les exemples sont infinis à travers la france.
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