Le FN à Hénin-Beaumont boycotte, insulte, salit les journalistes de l'édition locale de La Voix du Nord, parce que le journal avait, avant les élections régionales de 2015, pris position contre le FN. Cela fait près d'un an que cela dure et que, régulièrement, j'appelle tous les médias à soutenir leur confrère nordiste, en boycottant le FN ! Rien jusqu'à présent n'a bougé. Petit espoir : Le Monde publie un article qui fait état de la situation... Oh, je sais bien que ce n'est pas un soutien, mais peut-être est-ce le début d'une réponse médiatique à la position anti-démocratique du FN, à savoir faire taire ceux qui ne sont pas de son avis...
Il est du devoir des médias de dénoncer cette atteinte à la liberté d'expression et d'agir en conséquence, à savoir de boycotter toute information provenant du FN ! Il y va de leur crédibilité !
Le quotidien difficile de « La Voix du Nord » face au FN
Le Monde 26/10
Il y a un an, avant le premier tour des régionales, le
journal a pris position contre le parti frontiste. Un engagement assez inédit
dans le paysage de la presse régionale.
En ce petit matin du lundi 30 novembre 2015, la
candidate Front National, Marine Le Pen, s’étrangle en lisant la presse. Six
jours avant le premier tour des élections régionales, le quotidien La
Voix du Nord vient de frapper fort. Le journal du groupe belge Rossel
publie une enquête intitulée : « Pourquoi une victoire du FN nous
inquiète ? »
Au micro d’Olivier Mazerolle, sur RTL, la candidate FN
dénonce cette démarche : « C’est profondément
scandaleux. (…) C’est un tract du PS. » La
Voix du Nord publie deux jours de suite deux « unes »
quasi-identiques et, en pages intérieures, deux doubles pages d’éléments
factuels expliquant que le FN « menace la solidarité
nordiste ». A travers la plume de son rédacteur en chef Jean-Michel
Bretonnier, La Voix du Nord explique à ses lecteurs que « le
Front national diffuse les ferments de la division ».
Dans les annales de la presse quotidienne régionale,
il est assez inédit qu’un titre s’engage de manière si claire dans un scrutin
terriblement tendu. En ce sombre automne 2015, plusieurs sondages annoncent le
Front national gagnant en cas de triangulaire mais aussi en cas de duel face à
Xavier Bertrand (LR). « On ne voulait pas apparaître comme un
journal anti-FN. Ce n’était pas un positionnement politique, se souvient
Gabriel d’Harcourt, directeur général délégué et directeur de la publication
de La Voix du Nord. Mais c’était assez naturel avec
l’histoire et les valeurs du journal d’expliquer les choses, d’être acteur de
la région, pas spectateur. »
La résistance fait partie de l’ADN du journal
A l’origine, La Voix du Nord est un
mouvement de résistance et un journal clandestins. D’avril 1941 à
août 1944, l’objectif des 65 numéros publiés était de rendre à la
population de la région espoir et confiance, tout en s’opposant à la propagande
de l’occupant. Soixante-dix ans plus tard, cet ADN du titre a motivé la
rédaction en chef à diffuser deux éditions engagées.
Quel a été l’impact de cette prise de position
de La Voix du Nord dans les élections ? La région qui
s’apprêtait à basculer dans les mains du parti frontiste a finalement été
remportée par la droite, dans un duel où les voix de gauche ont compté dans la
victoire de Xavier Bertrand. Mais ni le FN ni la direction du journal nordiste
ne pensent que cette opération a touché profondément le vote des électeurs. « On
a pris un risque, explique le rédacteur en chef, mais on l’a fait
au nom d’une conviction. Aucun regret. On a fait notre devoir d’informer, rien
de plus. Et on se sent serein. »
Pas d’impact pour le quotidien
D’un point de vue économique, cette opération n’a pas
eu d’impact pour le quotidien diffusé chaque jour à 210 000 exemplaires.
Entre 250 et 300 lecteurs se sont désabonnés contre une trentaine de nouveaux
abonnés « militants ». La dernière enquête de l’étude
d’audience One est plutôt bonne. « Pour le journal papier, nous
sommes en progression de 3,5 % », note M. Bretonnier. Il n’y
a donc pas eu de désaffection du lectorat mais une avalanche de près de 600
courriers reçus dans les jours qui ont suivi. Autant de félicitations que de
savons. Et des médias du monde entier se sont intéressés à l’événement. « Je
n’ai jamais vécu d’épisode éditorial qui ait suscité autant de réactions
médiatiques et de lecteurs », raconte M. Bretonnier.
A l’échelle régionale, les centaines de journalistes
sur le terrain ont subi différemment les conséquences de cet engagement. Dans
l’hémicycle du Conseil régional des Hauts-de-France où le FN est désormais seul
représentant de l’opposition, les relations sont institutionnelles,
cordiales. « Je les intègre dans mes papiers car il ne s’agit pas
de les reléguer ou de les ostraciser », explique le journaliste
Sébastien Leroy. « On ne leur réserve évidemment pas un traitement
différencié mais on ne laisse rien passer. Comme avant », ajoute son
collègue Laurent Decotte.
Sous le feu des projecteurs, les 54 élus régionaux du
FN se cherchent un leader. Marine Le Pen, régulièrement absente, n’a pas la
même stratégie que Philippe Eymery, le président du groupe FN au Conseil
régional. Ce dernier n’hésite pas à convier les journalistes de La Voix
du Nord à ses points presse. Le conseiller régional, en recherche de
leadership, n’a pas d’intérêts à couper les ponts avec la presse locale.
Contrairement à la ville frontiste d’Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, qui
est en terrain conquis.
« Appel à la vigilance »
Dans cette ville de 27 000 habitants de
l’ex-bassin minier, la « une » du 30 novembre 2015 a
considérablement durci les relations entre les journalistes locaux et les élus
frontistes. « On accepte les critiques mais donner des consignes
de vote aux lecteurs pour appeler à nous battre, non, dénonce le frontiste
Bruno Bilde, adjoint du maire Steeve Briois. Les journalistes de La
Voix sont gravement sortis de leur rôle. » L’élu chargé
de la communication fait désormais « comme s’ils n’existaient pas,
car ce qu’il s’est passé n’est pas admissible ».
Depuis la victoire de M. Briois au premier tour
des municipales en 2014, le chef d’agence d’Hénin-Beaumont Pascal Wallart
et son équipe vivent un quotidien compliqué, usant. Et depuis un an, les ponts
sont rompus avec la mairie. Menaces de procès en diffamation, tentatives
d’empêcher la parution en print de certains articles gênants édités en ligne,
harcèlement par SMS : les pressions sont fortes de la part du parti de
« la France apaisée ». « Notre probité est toujours mise
en cause. Pour Bruno Bilde, nous sommes des militants, pas des journalistes,
soupire M. Wallart. Le FN a une communication maîtrisée qui ne
peut être que positive. »
M. Bretonnier
a dénombré 14 droits de réponse sur les six derniers mois et deux procès en
diffamation. « Le FN conteste notre légitimité en y mettant
beaucoup de moyens, remarque le rédacteur en chef qui salue le courage des
journalistes
Il y a un an, avant le premier tour des régionales, le
journal a pris position contre le parti frontiste. Un engagement assez inédit
dans le paysage de la presse régionale.
En ce petit matin du lundi 30 novembre 2015, la
candidate Front National, Marine Le Pen, s’étrangle en lisant la presse. Six
jours avant le premier tour des élections régionales, le quotidien La
Voix du Nord vient de frapper fort. Le journal du groupe belge Rossel
publie une enquête intitulée : « Pourquoi une victoire du FN nous
inquiète ? »
Au micro d’Olivier Mazerolle, sur RTL, la candidate FN
dénonce cette démarche : « C’est profondément
scandaleux. (…) C’est un tract du PS. » La
Voix du Nord publie deux jours de suite deux « unes »
quasi-identiques et, en pages intérieures, deux doubles pages d’éléments
factuels expliquant que le FN « menace la solidarité
nordiste ». A travers la plume de son rédacteur en chef Jean-Michel
Bretonnier, La Voix du Nord explique à ses lecteurs que « le
Front national diffuse les ferments de la division ».
Dans les annales de la presse quotidienne régionale,
il est assez inédit qu’un titre s’engage de manière si claire dans un scrutin
terriblement tendu. En ce sombre automne 2015, plusieurs sondages annoncent le
Front national gagnant en cas de triangulaire mais aussi en cas de duel face à
Xavier Bertrand (LR). « On ne voulait pas apparaître comme un
journal anti-FN. Ce n’était pas un positionnement politique, se souvient
Gabriel d’Harcourt, directeur général délégué et directeur de la publication
de La Voix du Nord. Mais c’était assez naturel avec
l’histoire et les valeurs du journal d’expliquer les choses, d’être acteur de
la région, pas spectateur. »
La résistance fait partie de l’ADN du journal
A l’origine, La Voix du Nord est un
mouvement de résistance et un journal clandestins. D’avril 1941 à
août 1944, l’objectif des 65 numéros publiés était de rendre à la
population de la région espoir et confiance, tout en s’opposant à la propagande
de l’occupant. Soixante-dix ans plus tard, cet ADN du titre a motivé la
rédaction en chef à diffuser deux éditions engagées.
Quel a été l’impact de cette prise de position
de La Voix du Nord dans les élections ? La région qui
s’apprêtait à basculer dans les mains du parti frontiste a finalement été
remportée par la droite, dans un duel où les voix de gauche ont compté dans la
victoire de Xavier Bertrand. Mais ni le FN ni la direction du journal nordiste
ne pensent que cette opération a touché profondément le vote des électeurs. « On
a pris un risque, explique le rédacteur en chef, mais on l’a fait
au nom d’une conviction. Aucun regret. On a fait notre devoir d’informer, rien
de plus. Et on se sent serein. »
Pas d’impact pour le quotidien
D’un point de vue économique, cette opération n’a pas
eu d’impact pour le quotidien diffusé chaque jour à 210 000 exemplaires.
Entre 250 et 300 lecteurs se sont désabonnés contre une trentaine de nouveaux
abonnés « militants ». La dernière enquête de l’étude
d’audience One est plutôt bonne. « Pour le journal papier, nous
sommes en progression de 3,5 % », note M. Bretonnier. Il n’y
a donc pas eu de désaffection du lectorat mais une avalanche de près de 600
courriers reçus dans les jours qui ont suivi. Autant de félicitations que de
savons. Et des médias du monde entier se sont intéressés à l’événement. « Je
n’ai jamais vécu d’épisode éditorial qui ait suscité autant de réactions
médiatiques et de lecteurs », raconte M. Bretonnier.
A l’échelle régionale, les centaines de journalistes
sur le terrain ont subi différemment les conséquences de cet engagement. Dans
l’hémicycle du Conseil régional des Hauts-de-France où le FN est désormais seul
représentant de l’opposition, les relations sont institutionnelles,
cordiales. « Je les intègre dans mes papiers car il ne s’agit pas
de les reléguer ou de les ostraciser », explique le journaliste
Sébastien Leroy. « On ne leur réserve évidemment pas un traitement
différencié mais on ne laisse rien passer. Comme avant », ajoute son
collègue Laurent Decotte.
Sous le feu des projecteurs, les 54 élus régionaux du
FN se cherchent un leader. Marine Le Pen, régulièrement absente, n’a pas la
même stratégie que Philippe Eymery, le président du groupe FN au Conseil
régional. Ce dernier n’hésite pas à convier les journalistes de La Voix
du Nord à ses points presse. Le conseiller régional, en recherche de
leadership, n’a pas d’intérêts à couper les ponts avec la presse locale.
Contrairement à la ville frontiste d’Hénin-Beaumont, dans le Pas-de-Calais, qui
est en terrain conquis.
« Appel à la vigilance »
Dans cette ville de 27 000 habitants de
l’ex-bassin minier, la « une » du 30 novembre 2015 a
considérablement durci les relations entre les journalistes locaux et les élus
frontistes. « On accepte les critiques mais donner des consignes
de vote aux lecteurs pour appeler à nous battre, non, dénonce le frontiste
Bruno Bilde, adjoint du maire Steeve Briois. Les journalistes de La
Voix sont gravement sortis de leur rôle. » L’élu chargé
de la communication fait désormais « comme s’ils n’existaient pas,
car ce qu’il s’est passé n’est pas admissible ».
Depuis la victoire de M. Briois au premier tour
des municipales en 2014, le chef d’agence d’Hénin-Beaumont Pascal Wallart
et son équipe vivent un quotidien compliqué, usant. Et depuis un an, les ponts
sont rompus avec la mairie. Menaces de procès en diffamation, tentatives
d’empêcher la parution en print de certains articles gênants édités en ligne,
harcèlement par SMS : les pressions sont fortes de la part du parti de
« la France apaisée ». « Notre probité est toujours mise
en cause. Pour Bruno Bilde, nous sommes des militants, pas des journalistes,
soupire M. Wallart. Le FN a une communication maîtrisée qui ne
peut être que positive. »
Outré qu'il est le bon maire car il a entendu que incendier son logement est une coutume chez les migrants , bah pareil pour certains , une coutume aussi dira t'on consiste à incendier des voitures avant les élections !
RépondreSupprimerVous appelez de tous vos voeux à une presse libre, et vous leur envoyez des injonctions. N est ce pas contradictoire.
RépondreSupprimerSortons les fachos de gré ou de ...force. Boycottons les partout et plus fort. On ne discute pas avec des fascistes. On les combat comme daesh!
RépondreSupprimerL'agité du bocage, alias le fou du Puy, est de retour. Toujours aussi misérable et perturbé! Sa maladie nous a offert un long et très agréable répit. Il a survécu, malheureusement et j'assume ce regret. Il rejoint la horde de malfaisants qui salit notre pays, de la droite extrême à l'extrême droite. Sabotons le!
RépondreSupprimer"Arthur Dardennes
.... le chouan aristocrate conspirationniste est de retour...
Philippe de Villiers donne son point de vue sur l'islam de France. Il considère que l'islam est incompatible avec la République et prétend qu'il y aurait un plan secret de l'ONU pour la conquête de la France par les musulmans.
Les musulmans sont très faibles et les fascistes très puissants.Ce sont les fascistes qui constituent une menace contre la liberté et la prospérité de la France, pas les musulmans. Les musulmans représentent au contraire un atout dans la lutte contre ce fascisme d'extrême droite qui menace la République.
En réalité, c'est lui, Villiers qui est un ennemi de la République, comme la plupart des chouans vendéens. Villiers est un aristo d'extrême droite qui a la nostalgie de l'ancien régime, cette époque où les Français étaient les serfs de la noblesse.
Il devrait comprendre que sans la diversion islamophobe, la colère des citoyens pourraient se diriger contre cette classe de fortunés qui récolte sinécures, honneurs et richesses pendant que la masse des gens se paupérise.
Il faudrait que monsieur de Villiers cesse de jouer les républicains. Il n'est pas crédible dans ce rôle."
Non, ce n'est pas Alyan qui a tant ému... c'est la photo d'un petit garçon, mort noyé, entre 4 et 5 ans, échoué, déjà bleu, sur une de nos plages européennes, un peu avant Alyan. Et il y en a eu d'autres après Alyan de petit garçon...Alors briois et sa clique, eux, vont te raconter les pires horreurs sur ce petit garçon mort dans une détresse absolue, pour détourner ton attention.
RépondreSupprimerRegarde bien cette photo de presse. Regarde la intensément... Peut être comprendras tu, même si tu te prépares à voter fn.
Vincent Lahouze
Je donnerais ma vie pour être un migrant, ça a l'air tellement génial à vivre comme nouvelle télé-réalité. Je t'explique, attends.
T'es là tranquille dans ton pays, tu entends le bruit des balles, tu te demandes qui entre toi et ton voisin sera éliminé en premier sans prime time, tu vis dans les décombres en attendant que D&Co ou l'armée viennent maroufler les murs, tu n'as rien dans le ventre à part la peur de ne pas te réveiller le lendemain, alors tu cherches de quoi manger en grattant la terre, c'est un peu Koh-Lanta, sans l'accent marseillais du candidat relou, le totem et le collier d'immunité. Alors, t'es là tranquille, prêt à tenter un Pékin-Express direction l'Europe, et c'est parti mon kiki, tu laisses derrière toi toute ta vie, ta mémoire, ta famille, ton héritage, ton identité mais ce n'est rien comparé à l'aventure, tu as bien raison de casser la routine, le quotidien c'est vraiment mortel. Alors, t'es là tranquille, entassé avec les autres participants dans la soute d'un camion, dans les cales d'un bateau, c'est un peu la Croisière s'amuse ou les Déménageurs de l'extrême mais qu'importe, au bout t'attends la gloire, la richesse européenne, les droits de l'Homme, la Liberté.
Et puis, finalement, le rideau tombe et les corps aussi. Ce n'est pas Danse avec les Stars, mais Valse avec la Mort, ce n'est pas Rendez-vous en Terre inconnue mais
J'irai mourir chez vous.
Et le monde entier regarde sa télévision, tout en râlant sur le coût de la vie qui augmente, la courbe du chômage, la crise c'est la crise vivement Marine 2017, et que franchement on n'a pas que ça à faire que de voir des gens morts au moment du repas qui de toute manière allaient nous piquer notre boulot et puis merde quoi on n'a pas de sous c'est la crise qu'elle a dit la Marine allez mets moi TF1 j'ai des secrets à deviner, mdr.
Et pendant ce temps, des enfants font la planche dans les vagues, en silence.
Vincent Lahouze
(Photo prise sur la plage de Zouara en Lybie par Khaled Barakeh.)
Et non, ce n'est pas Alyan, mais un autre naufrage survenu avant et dont personne n'a entendu parler. Donc, avant de crier au montage photo et à la manipulation des dates, on se tait, on regarde les dates.)
(https://artistecomptantpourrien.wordpress.com/…/tele-realite)