C'est vrai que l'on ressent cette impression de façon diffuse.
Plusieurs raisons, non évoquées dans l'article ci-dessous, font penser depuis quelque temps que le FN pourrait essuyer un échec lors des législatives :
- des électeurs qui exprimaient leur ras-le-bol des partis traditionnels à travers leur vote en faveur du FN, ont vu dans la victoire de Macron une possibilité de montrer leur mécontentement en soutenant le nouveau Président.
- Le débat désastreux de MLP, face à E. Macron entre les 2 tours, a montré, à beaucoup, les limites de la personne. En meeting, elle peut illusionner, mais, en débat, ses esquives, ses obsessions, ses tics physiques découragent même de fervents supporters.
- L'opportunisme de MLP sur l'euro (s'en retirer ou pas ?) fait douter de la sincérité de ses idées. De même concernant ses outrances sur l'immigration...
- Ajouter à cela les dissensions internes (avec son père, sa nièce, son Pygmalion...), évoquées ci-dessous.
Bien entendu, ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué...
Législatives : le Front national en mauvaise posture
Traversé par des querelles internes depuis son échec à la présidentielle,
peu mobilisé, le parti d’extrême droite pourrait subir une contre-performance
au scrutin de juin.
LE MONDE | 09.06.2017
Le Front national (FN) aime parfois se perdre dans les querelles de
chapelles, mais il parvient toujours à se rassembler quand il s’agit de parler
d’immigration. Ce n’est pas un hasard, d’ailleurs, si Marine Le Pen, candidate
aux législatives dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais,
a décidé de tenir à Calais, jeudi 8 juin, son seul meeting de campagne, à seulement
trois jours du premier tour du scrutin.
Dans cette ville symbole de la supposée « submersion
migratoire » dénoncée de longue date par le parti d’extrême
droite, la présidente du FN a pu s’en donner à cœur joie et dénoncer les « violences » et
les « rixes », qui seraient causées par les
migrants « err [ant] dans le Calaisis, dans vos
rues, dans vos champs, dans vos jardins publics, et parfois dans vos
jardins ».
Le passage le plus signifiant du discours de Marine Le Pen, qui était venue
soutenir son beau-frère et conseiller Philippe Olivier, candidat dans la 7e circonscription
du Pas-de-Calais, se trouvait cependant dans le noir tableau dépeint par
la députée européenne d’une Assemblée nationale privée d’un groupe FN pour le
quinquennat à venir, si le parti échouait à faire élire le minimum requis
de quinze députés pour en former un.
« Je n’ose imaginer que nous n’ayons pas de députés en nombre
élevé », a lancé la fille de Jean-Marie Le Pen devant 200 personnes, expliquant
que l’absence d’un groupe estampillé FN « ne serait pas le
problème du FN » mais « poserait le problème de la
démocratie dans notre pays ». Une manière de préparer les esprits à un
possible échec du parti d’extrême droite, et d’en rejeter la faute sur le mode
de scrutin majoritaire, qui ne lui a jamais réussi. Une manière, aussi, de se
dédouaner par avance d’une campagne durant laquelle le FN a semblé plus occupé
par ses divisions internes que par l’envie de convaincre les électeurs.
Conflits personnels
Depuis le second tour de la présidentielle, le 7 mai, la formation
lepéniste n’arrive pas à atténuer l’amertume que lui cause le score décevant
(33,9 % des voix) enregistré par sa présidente. Ni à empêcher l’éclatement
en place publique de conflits personnels et politiques, qui restaient jusque-là
confinés tant bien que mal sous le couvercle de la cocotte-minute frontiste.
La campagne a calé au démarrage. Les réunions publiques se sont faites
rares ; les sondages ont été mitigés ; chacun a semblé déjà préoccupé
par le congrès qui devrait se tenir en février ou en mars 2018. « La
mobilisation est extraordinairement faible, comme pour d’autres formations
politiques, relève un élu du sud de la France. Les réunions
publiques pourraient se faire dans des cabines téléphoniques. »
Il n’est pas question, officiellement, de donner un pronostic sur le nombre
de députés que le parti pourrait obtenir. Le retour de bâton serait trop
violent en cas d’échec à atteindre l’objectif. Sous couvert d’anonymat, un
important dirigeant frontiste donne toutefois une fourchette qui oscille entre
dix et trente députés. Ce serait une contre-performance pour l’ex-autoproclamé « premier
parti de France ». « Si on avait bien fait les choses, on
en aurait eu 80-90 », peste un conseiller régional.
« Pignoufs »
« Bien faire les choses », dans l’esprit de certains, aurait été
de circonscrire l’influence de Florian Philippot, accusé de
« gauchir » le FN et de fonctionner sur un mode clanique. Les
critiques contre le vice-président du parti ont fleuri comme un arbre au
printemps. Le député du Gard Gilbert Collard a ironisé sur la menace formulée
par M. Philippot de quitter le FN en cas de reculade sur la proposition de
sortir la France de la zone euro. « Que l’on sorte ou pas de
l’euro, si Philippot sort, on aura au moins une sortie », a lâché
l’avocat.
Le conseiller économique de Marine Le Pen, Jean-Richard Sulzer, a de son
côté dénoncé la création de l’association de M. Philippot, « les
Patriotes ». « Florian Philippot veut être calife à la
place du calife, il ne se rend pas compte qu’il n’est pas très populaire au
sein du FN », a assuré le conseiller régional de la région
Hauts-de-France.
Des sorties auxquelles s’ajoutent des prises de bec entre frontistes sur
Twitter, au vu et au su de tout le monde, qui n’ont pas toujours l’heur de
plaire à Marine Le Pen. En privé, la députée européenne s’agace du comportement
de certains « pignoufs » – comme elle les qualifie – qui,
selon elle, « dégueulent » sur M. Philippot
simplement pour pouvoir « passer à la télévision ».
« Plus on est de fous, plus on rit », a déclaré Florian Philippot
La patronne du FN prévient d’ores et déjà que le congrès ne sera pas
l’occasion de remettre en cause le principe de la « souveraineté
monétaire », mais simplement de redéfinir les modalités qui
permettront d’y parvenir. « L’euro va mourir, assurait-elle
ces derniers jours au Monde. Est-ce qu’on propose un plan B
pour le jour où cela arrive ? Est-ce que l’on reste sur le principe d’un
référendum avec un calendrier plus lointain ? Les Français vont voir en
tout cas la fortune à payer pour le sauvetage de l’euro. »
De quoi rassurer en partie son bras droit, qui peut aussi se réjouir de
voir que la présidente du FN semble convertie, comme lui, au principe d’un
changement de nom du parti. « De plus en plus de nos adhérents et
électeurs veulent qu’on change de nom, assure Marine Le Pen. Le
Front ne ressemble plus au Front. Plus de 80 % des adhérents le sont
depuis 2011, ce n’est plus la même structure. »
Toutes ces questions seront débattues à compter du mois de septembre en
prévision du congrès. Le secrétaire général du FN, Nicolas Bay, en première
ligne depuis le retrait de Marion Maréchal-Le Pen pour défendre la sensibilité
libérale-identitaire, pourrait lancer à cette occasion une association
concurrente à celle de M. Philippot. « Plus on est de fous, plus
on rit », a récemment encouragé le vice-président du FN dans une forme
de défi lancé à ses adversaires. Un adage que les futurs députés frontistes
risquent pour leur part de ne pas entonner dans les couloirs du Palais-Bourbon.
Non seulement il ne faut pas vendre la peau de l'ours trop tôt mais il faut souhaiter que Macron ( pour qui je n'ai pas voté au premier tour) de déçoive pas trop les Français car dans cette funeste hypothèse le FN qui a réussi un score énorme ( en dépit de la sensation d'échec) deviendrait alors le seul recours.
RépondreSupprimer10h54 : 33,9% "Score énorme"?
RépondreSupprimerC'est en pourcentage presque deux fois plus qu'en 2002 qui avait été vécu comme une catastrophe.
SupprimerLe sondage avec Tondelier à 2.5 c'est du lourd.... rafraîchissant même...
RépondreSupprimerAllez, santé!
Madame Marine Tondelier ( que l'autre marion dite marine cesse de mentir aussi sur son blaze) récoltera bien plus que 2,50 pour cent! Son livre sur l'imposture et le danger fasciste, son intelligence, sa connaissance de la circonscription et des dossiers ( pas comme la duchesse de Montretout sauf sa fortune au fisc, bête, agressive et incompétente) font d'elle une future maire d'Hénin! Vivement!
SupprimerComment ça, 2 grammes 5 ?
SupprimerAh.................Ah...........................Ah! Gros vent 17H56....
SupprimerTiens MT en anonyme à 17h48. MDR!
SupprimerLa 17:48 fait sa propre promotion. Ah ha ha. Elle nous prend vraiment pour des dupes.
SupprimerEh non, encore une fois je ne suis pas Madame Marine Tondelier eul 20H45 alias eul 22H16! Eh le feneux, dans ton parti c'est la psychose, la parano et le complotisme à défaut de pensée construite... il faut se soigner mon tout petit! Y' a de bons psychotropes tu sais!
SupprimerDimanche, moi 17H48, je voterai Marine Tondelier pour virer aussi la marion le pen duchesse du château de Montretout!
Je ne connais pas bien la règle concernant le cumul des mandats , et les mandats de ceux se présentant , mais donc : Le pen : assemblée régionale et européenne ; Briois : maire , assemblée européenne .Et donc , ceux ci s'ils sont élus ? juste de ma part une question .
RépondreSupprimerSI MLP est élue députée nationale, elle ne pourra rester que conseillère régionale... Pour Briois, suppléant, il pourra continuer à cumuler... sauf si un jour il devient député et devra abandonner Bruxelles...
SupprimerBref, ils auront le choix, comme beaucoup d'élus d'autres partis sur lesquels vous ne faites pas de fixation. Pathétique.
SupprimerMLP a explosé en vol et c'est tant mieux. Que les hyènes se bouffent entre elles c'est une bonne nouvelle aussi. Pourvu que ça dure! "Elle n'est bonne" que face à sa cour d'excités racistes pour tenir des propos délirants. A Calais quand on "haine" on ne compte pas les mensonges et les manipulations. Elle vient ici pour obtenir une immunité parlementaire pour ne pas répondre de ses actes probablement délictueux devant les juges qui l'attendent.Du territoire, elle n'en a rien à faire. Cette femme devra répondre devant la justice. Aucune voix pour elle! Remettons la dans le train. Jamais deux sans trois.
SupprimerCeux qui parlent de remettre des gens dans l'train... ont a vu ce que ça a donné. La honte est sur vous 7:18.
SupprimerSacré ours que vous avez tué là
RépondreSupprimerCe salopard fait bien ses 150 kilos
C'est marrant... Je ne savais pas que la chasse aux ours était ouverte
T'es un garde-chasse ?
Un genre d'agent fédéral ?
Non,je demande comme ça
Je vais te dire
Il y a plus beaucoup de ces gros salauds noirs par ici.
Quand on en un dans le viseur on le loupe pas
Vous les tuez pour ça ?
Parce qu'il n'y en a plus beaucoup ?
Je comprends bien ta question
Il y a pas beaucoup de gens de couleur non plus, par ici
Tu devrais remonter dans ta belle voiture et filer
Vous avez peut être raison
Tu m'as éclaté le genou
Dans les cultures anciennes les ours étaient les égaux des hommes
Ici c'est pas une culture ancienne Monsieur
Parfois ça l'est
https://www.youtube.com/watch?v=h73J1472XY0
Ghost Dog: la voie du samourai 1999 Jim Jarmusch