Législatives
2017 : triangulaires, élection dès le premier tour… Quelles sont les
règles du scrutin ?
Les bureaux de vote ouvrent à 8 heures dimanche
en métropole pour un scrutin annoncé inédit à plusieurs titres.
LE MONDE | 11.06.2017
Près de 47 millions de Français sont appelés aux
urnes, dimanche 11 juin, pour le premier tour des élections législatives.
Quelque 7 877 candidats se présentent au suffrage des électeurs, dans 577
circonscriptions.
Le scrutin s’annonce d’ores et déjà inédit. L’entrée
en vigueur de la loi sur le non-cumul des mandats, interdisant aux futurs
députés d’exercer en même temps un mandat exécutif local, va conduire à un
renouvellement très important à l’Assemblée nationale ; 216 candidats ont
décidé de ne pas briguer de nouveau mandat, un record.
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Quels sont les
enjeux ?
Si tous les sondages s’accordent pour dire qu’Emmanuel
Macron devrait bénéficier d’une majorité absolue de sièges à l’Assemblée
nationale, reste à savoir de combien sera cette avance. Les résultats de
dimanche soir en donneront une première tendance.
La République en marche (LRM) a investi de très
nombreux novices, des personnalités de la société civile. Auront-ils la
confiance des électeurs, notamment lorsqu’ils affrontent des députés sortants ou
des poids lourds du paysage politique français ?
Se pose aussi la question du score des autres forces
politiques. Si, en nombre de sièges, LRM est donnée largement gagnante, quel
sera le résultat du Front national (FN) ? Le parti d’extrême droite table
entre 10 et 30 députés, bien en deçà de ses espoirs de l’avant-présidentielle.
Il est crédité de 17 % des intentions de vote, selon un sondage Ipsos
Sopra Steria réalisé les 7 et 8 juin.
Les Républicains (LR) devraient, eux, conserver une
centaine de sièges, avec 22 % des intentions de vote lors du premier tour,
selon cette même étude.
Qu’en sera-t-il de La France insoumise, arrivée en
quatrième position lors de la présidentielle avec Jean-Luc Mélenchon ? Son
charismatique candidat ne pouvant se présenter que dans une circonscription, à
Marseille, le mouvement pourrait avoir des difficultés à convertir ses soutiens
en sièges au Palais Bourbon. L’enjeu sera davantage pour lui de compter les
territoires dans lesquels il sera en position de se maintenir pour disputer le
second tour.
Le Parti socialiste, jusque-là majoritaire à
l’Assemblée, ne se fait, lui, guère d’illusions sur la déroute qui l’attend. Le
parti de la rose patiente au contraire pour connaître le nom de ses rescapés du
« dégagisme », qui s’exprime dans les urnes depuis l’automne 2016. Et
dont de nouvelles victimes pourraient être connues dès dimanche soir parmi les
cadors du parti. Certains sont même menacés d’élimination dès le premier tour.
Enfin, dans un contexte de victoire annoncée pour LRM,
et de lassitude sur le terrain après plusieurs mois de campagne électorale, la
participation, annoncée faible, sera la clé de ce premier tour de scrutin.
Basse, elle pourra priver un certain nombre de candidats de second tour, ce
dernier n’étant ouvert qu’à ceux qui auront recueilli les voix de 12,5 %
des inscrits. Un couperet qui menace nombre de formations politiques.
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Quelle est la règle
pour être élu ?
Les députés sont élus au scrutin majoritaire à deux
tours par circonscription pour un mandat de cinq ans renouvelables.
Pour être élu député, le candidat doit, au premier
tour, obtenir la majorité absolue des suffrages exprimés représentant au moins
25 % du nombre des électeurs inscrits. Les candidats ayant obtenu au
premier tour un nombre de voix représentant au moins 12,5 % des inscrits
peuvent donc participer au second tour. S’ils sont trois, on parle de
triangulaire, s’ils sont quatre de quadrangulaire. A défaut, sont qualifiés les
deux candidats arrivés en tête. Lors du second tour, pour être élu, la majorité
relative suffit.
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Qui peut voter ?
Pour voter, il faut avoir la nationalité française,
être majeur, jouir de ses droits civils et politiques et être inscrit sur les
listes électorales. Près de 47 millions de Français sont dans ce cas de
figure : 45,678 millions de personnes, représentant 88,6 % des
Français majeurs résidant en France, figurent sur les listes électorales, et
environ 1,3 million de Français de l’étranger sur les listes consulaires.
Le jour du vote, vous devez présenter une pièce
d’identité, sauf dans les communes de moins de 1 000 habitants, où la
carte d’électeur suffit.
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Où et quand
voter ?
Les électeurs devront se rendre dans l’un des
69 245 bureaux de vote installés en métropole, en outre-mer et à l’étranger.
L’adresse de votre bureau de vote figure sur votre carte électorale. Vous
pouvez également la trouver auprès de votre mairie.
Les bureaux de vote ouvrent à 8 heures et fermeront,
dans la plupart des communes, à 18 heures, soit une heure plus tôt que lors de
la présidentielle. Dans certaines grandes villes, les bureaux resteront ouverts
jusqu’à 20 heures.
Outre-mer, le vote a lieu le samedi précédant le
premier tour (le 10 juin, donc) dans certains territoires :
Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin,
Saint-Pierre-et-Miquelon. A La Réunion, Mayotte et en Nouvelle-Calédonie, il se
déroule aux mêmes dates qu’en métropole. En Polynésie et pour les Français de
l’étranger, le premier tour de scrutin a eu lieu samedi 3 et dimanche
4 juin, en raison des délais d’acheminement de la propagande électorale.
Les candidats de LRM y sont arrivés largement en tête mais la participation a
été très faible. Le second tour sera organisé, comme en métropole, le
18 juin.
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Qui sont les
candidats ?
7 877 candidats, dont 42,4 % de femmes, sont
en lice pour le premier tour, soit 4 536 candidats et 3 341
candidates. Ils étaient 6 603, dont 40 % de femmes, lors des
précédentes législatives en juin 2012.
LRM présente 464 candidats et le MoDem, formation alliée,
73 ; 481 candidats sont en lice pour LR, et 146 pour l’Union des démocrates et
indépendants (UDI). Le FN en présente 571, la France insoumise 557 et le Parti
communiste 461. Le PS aligne 414 candidats et le Parti radical de gauche (PRG)
62.
· Blancs, nuls :
comment les suffrages sont comptabilisés ?
Lors du dépouillement sont comptabilisés les suffrages
en faveur de chaque candidat. Les bulletins raturés ou non conformes au code
électoral sont déclarés nuls.
Les votes blancs (bulletins vierges ou enveloppes
vides) ne sont plus assimilés à des votes nuls depuis une loi de 2014. Ils sont
décomptés séparément des votes nuls et annexés en tant que tels au
procès-verbal de chaque bureau de vote, mais ils ne sont pas pris en compte
dans le calcul des suffrages exprimés.
·
Quand les résultats
seront-ils publiés ?
Aucun résultat (partiel ou définitif), hormis ceux
concernant l’abstention, ne pourra être communiqué avant la fermeture du
dernier bureau de vote, à 20 heures, y compris ceux des collectivités où
le scrutin se sera déroulé la veille, sous peine d’une amende de
75 000 euros.
allez , on y croit , aucun député fn , ils seront dépités et nous serons enchantés .Allez , c'est faisable dès dimanche prochain , tout pour zéro fn , ils sont zéros , donc ...
RépondreSupprimerLes fachos en très, très forte perte de vitesse! Créditée de 22 pour cent, le parti de la le pen atteint péniblement les 13 pour cent. Excellente nouvelle. Les fachos n'auront pas de quoi constituer un groupe.Faisons qu'il n 'aient aucun député à l'assemblée nationale! Votons dimanche prochain. Il faut qu'Hénin se réveille! On passe vraiment pour des consanguins...
RépondreSupprimer"Le FN de Marine Le Pen a perdu la dynamique de la présidentielle pour les législatives…
Des candidats mis en cause pour des propos racistes et homophobes, successions « d’affaires », retrait de Marion maréchal-Le Pen, des cadres critiquant la ligne politique de Philippot (notamment sur la sortie de l’Euro),… le FN est fortement déstabilisé et revoit à la baisse ses ambitions pour les législatives…"
Le but: battre la le pen afin qu'une soupçonnée de magouilles à grande échelle doive enfin retrouver ses juges.