Le message d'optimisme de l'éditorial du Monde de ce jour mérite d'être nuancé...
Certes, des indicateurs économiques paraissent favorables et on aurait tort de ne pas les prendre en compte. Mais plusieurs sujets non évoqués nuancent l'optimisme affiché :
- l'entité "Union Européenne" n'est pas à la hauteur de ce qu'elle devrait être face à la Chine et les USA.
- le retrait annoncé de l'Amérique de Trump de l'Accord de Paris est, non seulement un désastre écologique, mais également de mauvaise augure pour l'économie mondiale dont on attendait beaucoup de sa reconversion pour faire face aux défis climatiques.
- la montée des populismes, malgré leur recul en Hollande, Autriche et peut-être en France, n'est pas encore endiguée...
- la multiplication des actes terroristes fragilise la confiance des citoyens envers les pouvoirs censés les protéger...
De quoi nuancer la foi en une "décennie dorée"...
La zone euro
nourrit l’espoir d’une « décennie dorée »
Editorial LE MONDE | Après avoir traversé
la pire crise de son existence, la zone euro voit tous ses indicateurs de
confiance passer au beau fixe. La France pourrait avoir ainsi l’occasion pour
combler l’écart de compétitivité avec l’Allemagne.
Dans les affaires, on appelle cela une valeur de retournement. Une
entreprise qui a connu bien des difficultés mais va s’en sortir et retrouver une
prospérité que la Bourse et les investisseurs croyaient et croient encore
improbable. Il en va ainsi de la zone euro, dix ans après la crise américaine
des « subprimes », ces prêts immobiliers à risques, qui déclencha la
pire tempête financière que la planète ait connue depuis 1929.
C’est ainsi qu’il faut comprendre l’espoir de Philipp Hildebrand, ancien
patron de la banque centrale de Suisse (BNS) et aujourd’hui vice-président du
fonds d’investissement BlackRock, premier gestionnaire de capitaux au monde :
interrogé par Bloomberg, il a estimé que l’union économique et
monétaire était peut-être à l’aube d’une « décennie dorée ».
Regardons d’abord ce qui a été accompli. La zone euro a traversé la pire
crise de son existence et a mis en place les conditions de sa survie. Les
difficultés restent importantes en Grèce, mais la crise a perdu l’acuité
qu’elle avait il y a deux ans, lorsque fut envisagé le « Grexit ». Les
banques italiennes continuent d’avoir des créances douteuses considérables, qui
pèsent sur l’économie.
Il n’empêche, progressivement, l’union monétaire se redresse. L’Espagne, au
prix d’efforts considérables, a remis sur pied son industrie. Le Portugal
repart enfin. La Finlande tourne la page de la récession. Les indicateurs de
confiance sont au beau fixe dans toute la zone. Même le chômage, plaie de
l’Europe continentale, recule. Il frappait en avril 9,3 % de la
population, chiffre toujours beaucoup trop élevé, mais qui permet de retrouver
le niveau de mars 2009.
Le contexte politique s’est retourné
Ce regain de compétitivité, fruit d’efforts sans précédent, a été
accompagné par un contexte macroéconomique favorable. Extérieur, d’abord :
la baisse des cours du pétrole, le recul de l’euro sur le marché des changes et
la reprise globale qui s’annonce ; intérieur ensuite, avec la fin de
l’austérité budgétaire qui avait été décidée au pire de la crise de l’euro,
en 2011-2012, et la politique monétaire extrêmement accommodante menée par
la Banque centrale européenne (BCE). Le triple effet pétrole-euro- taux
s’estompe, car il dure depuis longtemps déjà. Mais la bonne tenue de la
croissance montre que la zone euro commence à voler économiquement de ses
propres ailes, sans avoir besoin de recourir à des produits dopants.
Enfin, et surtout, le contexte politique s’est retourné. Le Brexit, au lieu
d’enclencher un effet domino, a conduit à endiguer, au moins provisoirement, la
vague populiste. La reconquête a commencé avec la défaite du leader Geert
Wilders aux Pays-Bas et s’est poursuivie avec la victoire d’Emmanuel Macron à
l’élection présidentielle française. L’euroscepticisme obsessionnel qui
frappait le Vieux Continent et les observateurs anglo-saxons, toujours prompts
à jouer les cassandres sur l’euro, n’est plus de mise.
Reste à profiter de ce moment européen et français. Emmanuel Macron devrait
avoir une majorité pour gouverner, ce qui rassure fortement les milieux
économiques qui ont besoin de stabilité. Certes, la France continue d’avoir des
déficits excessifs et l’effort d’assainissement n’a pas été suffisant, comme le
notait récemment la Cour des comptes, mais elle a une occasion pour combler
l’écart de compétitivité avec l’Allemagne, qui s’était creusé à partir de 2004.
C’est la condition évoquée par Philipp Hildebrand pour que se réalise la
« décennie dorée » qu’il prédit.
"Il faut cultiver son jardin" Candide de Voltaire
RépondreSupprimerFrance trois a fait une belle bourde avec ce débat tronquée, vous êtes tous fous. Vous jouez avec le feu !!
RépondreSupprimerPintus refuse de participer lol elle qui se disait battre marine
RépondreSupprimerTu parles de la marion dite marine, qui nique la police et la justice et ne se présente pas devant ses juges? Tu parles de la semi-démente du débat présidentielle qui imitait la chauve souris et était incapable de débattre sur les vraies questions de politique et d'économie? Tu parles de la fille du borgne, de la tante de la cagole du sud, de la meuf qui a trois mots à son lexique: o né chénous? LOL, PTDR, le 21H44 doit voter pour "ça". Il faut bien se consoler! On va la remettre dans l'train, direction le bureau des juges!
SupprimerBonne nouvelle! Enfin! Dieudonné, la soi disant "humoriste" va passer de mois en prison en Belgique pour ses propos racistes réitérés. Pas de législatives pour lui! Ce n'est que justice.
RépondreSupprimerQue ceux ici qui pensent encore que le racisme est une opinion et pas un délit, réfléchissent avant de laisser paraître sur leur "page" FB des propos immondes ou d'exciter leurs troupes...
Et pourtant dans la clique lepeniste, on semble encore ne pas avoir compris... De la prison ferme pourrait remédier à cela pourtant.
Le Monde:
"Pour Nicolas Bay, certains propos plus isolés peuvent « nécessiter un petit rappel à l’ordre », et peuvent avoir été « maladroitement exprimés, sortis de leur contexte, relever de l’humour pas toujours de très bon goût ». « Mais ces propos ne sont pas suffisamment graves pour qu’on retire la confiance à nos candidats », a-t-il insisté. « On est parfaitement irréprochables, les critères que nous appliquons ne sont pas ceux de Buzzfeed », site d’information en ligne auteur d’une enquête publiée mardi.
Interrogé sur plusieurs cas particuliers, ceux de Joseph Damour (2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques), rediffusant un tweet qualifiant de « pédale » Pierre Bergé (actionnaire à titre individuel du Monde) ; de Grégory Stich (2e circonscription du Haut-Rhin), qui a tweeté en juillet 2014 un visuel évoquant l’existence d’un supposé « lobby juif » ; ou de Christophe Versini (15e circonscription de Paris), pour qui « l’ennemi c’est l’islam. Nous sommes en guerre contre l’islam ». M. Bay a concédé qu’« ils ne correspondent pas aux idées, aux valeurs que nous défendons ».
« Mais la question, c’est s’ils ont bien relayé eux-mêmes ces propos. Parfois quand ce n’est pas le candidat lui-même qui tient ces propos et qu’il le partage, c’est parfois une maladresse, parfois on partage un propos sans le partager, on peut même le partager pour le critiquer. Il faut avoir une analyse attentive et ne pas faire de procès d’intentions à nos candidats », a insisté l’eurodéputé FN. M. Bay a, en outre, pointé sur le fond une « méthode éminemment contestable, elle consiste à faire cette analyse très minutieuse uniquement sur les candidats du FN et pas sur les autres ».
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/elections-legislatives-2017/article/2017/06/07/propos-racistes-et-homophobes-le-fn-defend-ses-candidats-aux-legislatives-epingles-par-les-medias_5140115_5076653.html#zD8YsL3wdWYhB5tX.99"