En recherchant tout ce qui a pu être écrit sur la question des "emplois fictifs" dans le domaine politique, je suis tombé... sur un de mes posts ! J'avais, à cette époque, fait la recension, en plusieurs chapitres, d'un excellent livre : "La Fédé. Comment les socialistes ont perdu le Nord" de Bruno Collombat et David Servenay. Ed Seuil. (http://alpernalain.blogspot.fr/2013/04/la-fede-comment-les-socialistes-ont.html).
Et j'avais évoqué dans le chapitre 5 l'affaire de l'ORCEP (http://alpernalain.blogspot.fr/2013/05/la-fede-chapitre-5-une-grande-famille-2.html#!/2013/05/la-fede-chapitre-5-une-grande-famille-2.html).
Voici ce texte savoureux sur cette affaire douloureuse mettant en cause la "gestion" socialo/communiste, au début des années 90 (on trouverait, si on cherchait, les mêmes procédés dans les autres familles politiques).
vendredi 3 mai 2013
La Fédé. Chapitre 5 : Une grande "famille" (2)
Comme on l'a vu, dans les années 70, le PS a concentré ses modes de financement sur quelques structures bien identifiées : Urba (financement politique émanant des municipalités contrôlées par des élus du parti), Léo-Lagrange (vivier de militants en attente d'un statut d'élu), la galaxie des bureaux d'études et autres régies publicitaires actives dans les publications militantes, dont l'Orcep dont nous allons revenir en détail sur le scandale dévoilé au début des années 90.
En avril 1998 seront jugés 17 personnes, élus et fonctionnaires, pour la mauvaise gestion de l'Office régional pour la culture et l'éducation permanente (Orcep) constatée dans les années 1980. En 1975, Pierre Mauroy, tout juste élu président du conseil régional, créé l'Orcep pour promouvoir la politique culturelle du PS et du PC, au sein des municipalités détenues conjointement. Au début, les initiatives foisonnent (Orchestre national de Lille, théâtres contemporains, salles de concert et festivals). Pierre Frackowiack, ancien Président de l'Orcep, ancien adjoint à la culture de Liévin, chassé de la ville par Kuch qui le voyait en dangereux adversaire, admet le retard en matière de culture, dans les villes socialistes : " le fonctionnement du PS n'a pas contribué à élever le niveau de conscience des citoyens. Les barons historiques se méfiaient beaucoup de la politique culturelle, car cela pouvait créer une élite révoltée ; par contre, on a maintenu les ducasses, les carnavals populaires !" L'Orcep devient rapidement une machine à servir les intérêts des élus socialistes.
Aux élections régionales de 1992, la gauche ne conserve que 2 régions, le Limousin et le NPDC, cette dernière grâce à une habile alliance concoctée par Percheron et impliquant les écologistes (Verts et Génération Ecologie). Le prix à payer fut la Présidence confiée à une inconnue, Marie-Christine (dite Marie) Blandin. Percheron éliminait ainsi Borloo et Delebarre et se disait que M. Blandin ne durerait pas longtemps. C'est le chauffeur de la Présidente (AA : l'Héninois Jean-Marc Bureau) qui s'entendit dire que le long trajet pour aller la chercher à Hesdin (elle était prof de sciences naturelles) se terminera rapidement parce qu'elle ne tiendrait pas longtemps ! Mais Percheron a sous-estimé la nouvelle Présidente (AA: ajoutons que La Voix du Nord avait titré pleine page un peu pertinent "Est-ce bien sérieux ? "...). En juillet 91, la Chambre régionale des comptes NPDC dévoile les dévoiements de l'office : financement de 15 000 euros pour un déplacement de l'orchestre de Lille, avec conjoints, journalistes et personnalités, tous frais payés, 60 000 euros versés à un producteur de cinéma contre l'avis de la commission culture, sonorisation d'un meeting électoral de F. Mitterrand en 1988. Une expertise est demandée et aboutira aux mêmes conclusions. 18 mois plus tard, l'office est placé en liquidation judiciaire avec un déficit cumulé de 6 millions d'euros. Quelques élus sont finalement condamnés à rembourser le passif sur leurs deniers personnels : notamment l'ancien Président de Région (1981-1992), Noël Josèphe, ainsi que Pierre Frackowiak. L'office a rendu beaucoup de services au sein du PS, réglant des indemnités kilométriques, des primes, des abonnements à Télérama...sans compter les emplois rémunérés, mais pas toujours occupés par leur titulaire...
AA : un souvenir personnel illustrera parfaitement le comportement du PS en ces temps-là. Quelques jours avant les élections législatives de 1993 qui se soldèrent par une terrible défaite du PS, un tract est distribué à Béthune par le RPR (candidat : Jacques Pomart), reproduisant un bulletin de salaire de l'Orcep au nom de...Béatrix Mellick, l'épouse du candidat socialiste (qui, ancienne directrice d'école, ne travaillait plus, à cette époque, me semble-t-il). On aurait pu penser que le RPR utiliserait ce scandale contre Jacques Mellick, les jours suivants et qu'une plainte pour emploi fictif serait déposée tout naturellement...Il n'en fut rien et l'on en conclut que J. Mellick devait disposer d'arguments "massue" pour que cette affaire s'arrête là, brutalement, et empêcher le leader de l'opposition municipale d'aller plus loin. J'avais parlé de cela aux 2 auteurs du livre qui prirent contact avec le retraité J. Pomart qui ne leur donna aucune explication. Ce n'est que ces dernières semaines que j'ai appris de quelle arme fatale disposait celui qui fut finalement élu. Comme quoi, le PS avait beaucoup de moyens pour faire taire ses adversaires...(Jacques Pomart, si tu lis ces lignes, sache que je n'irai pas plus loin, mais il fallait que je raconte enfin cette histoire, qui m'a obsédé pendant 20 ans !).
Les commentaires d'il y a 4 ans, me reprochaient de ne pas en avoir dit plus sur ce qui avait pu retenir l'opposant RPR de ne pas continuer son action. Tout le monde s'est bien douté qu'il s'agissait d'une affaire privée pouvant nuire à sa rvie privée...
Pour ceux qui voudraient en savoir un peu plus sur l'ORCEP, voir : http://www.liberation.fr/societe/1998/04/09/des-elus-nordistes-rattrapes-par-leurs-largesses-six-ans-apres-les-faits-17-elus-ps-et-pc-devant-la-_235333
(Sauf à penser qu'une prise de conscience collective conduise les militants anti FN, justement à changer de lexique)
RépondreSupprimerSe sont les meilleurs ennemis du monde. Vous ne voudriez quand même pas les priver de leur oxygène. Partout où ils ont exercé leurs méfaits, les résultats ont été les mêmes.
Les tocards de gauche ont propulsé le fn au somment. Ils continuent à se la jouer sauveur du monde alors qu'ils en sont les fossayeurs.
SupprimerBlablablablablablablablablabla... qu'est ce que tu proposes 15H16, grand sauveur du monde, expert éminent, riche d'idées et de propositions? Soigne ta psychose, tu vas finir bourrique et de plus tu nous saoules!
Supprimer16h48 et sn légendaire "fn gnagnagna". C'est son seul programme, mes gins. Après son bilan (fn au pouvoir), il continue sur sa lancée.
SupprimerQu'est ce que tu proposes "gnagnagna les socialisses", eul 21H35? Intéresse toi à la gestion des villes tenues par les feneux, tu voteras et mourras moins c..!
SupprimerLes villes tenues par le fn ont été ruinée par le ps. Intéresse toi aux CAUSES et non aux CONSÉQUENCES eul 18h54 et tu mourras moins, beaucoup moins c... et après avoir été utile pour une fois!
Supprimer21h15. Quelles villes ont été ruinées par le PS ?
SupprimerAujourd'hui, manif pour tous ? Tous les fans de Fillon cathos-réacs et anti-républicains au Trocadéro !
RépondreSupprimerMagouilles Famille Patrie ! Telle est la devise
Ce pourrait être un rassemblement FN, kif.
A ce que Clyde Fillon se déclare "émissaire" de la justice divine,ou mieux, fils de Dieu y'a pas loin... Bonnie Le Pen dit bien parler au nom du peuple! Tout est permis. Des relents nauséabonds des années 30.
Changeons de lexique... allons vers un lexique économique. La vérité sur le programme d'extrême droite.
RépondreSupprimerLes Echos
"J’ai voté Le Pen, et puis...Jean-Marc Vittori
Voilà ce qui m’est arrivé après la victoire de Marine Le Pen aux élections de 2017. L’inflation a dévasté le pays et mon pouvoir d’achat. Mon assurance-vie a perdu 30 % de sa valeur. Et encore, j’ai eu de la chance.
Je peux l'avouer maintenant, c'était il y a cinq ans déjà : j'ai voté Marine Le Pen. Enfin, pas pour de vrai. Comme des millions de Français, choisir entre l'ancienne châtelaine de Montretout et le toujours châtelain de Solesmes fut au-delà de mes forces. Mais l'effet a été le même : Marine Le Pen a gagné en 2017. Je dois aussi avouer que, pour les législatives, face à un socialiste gâteux et un Républicain véreux, j'ai préféré la petite brune frontiste qui ressemblait à Pauline Duhez, l'héroïne du film « Chez nous ». Vous vous souvenez sans doute de la Chambre « Cinquante nuances de bleu » issue de ces élections : 140 députés bleu Marine, 30 souverainistes bleu roi et 270 Républicains bleu horizon, en deux nuances bien distinctes, puisque la moitié d'entre eux ont vendu leur âme pour former avec le FN un gouvernement de coalition (qui comptait 54 ministres pour limiter les fâcheries). Et puis de l'arrivée du Premier ministre, Laurent-Gérard Lonquiez, l'avocat auvergnat du Parti républicain qui avait soutenu Fillon au premier tour de la présidentielle avant de succomber au charme politique de la Marine.
Cela dit, je ne suis pas ici pour parler politique, mais argent, même si je ne suis pas le plus à plaindre. Reprenons au début. En 2017, j'étais déjà cadre chez un assureur, ma douce était déjà fonctionnaire à l'Education nationale, et nos deux enfants étaient alors en maternelle. Revenus plutôt confortables de 5.000 euros par mois, logement presque remboursé, 200.000 euros placés en assurance-vie à la suite d'un bel héritage arraché de haute lutte à des cousins indélicats.
Au départ, le jackpot
Le Pen élue, c'était le jackpot pour nous : baisse d'impôt sur le revenu, défiscalisation des heures sup et dégel du point d'indice pour ma femme, quotient familial relevé, baisse du prix du gaz et de l'électricité, revalorisation du minimum vieillesse qui permettait de réduire la subvention à belle-maman... Nous pouvions espérer vivre avec au minimum 200 euros de plus par mois. 4 % de plus... Bingo !
Il faut dire la vérité : un an après l'arrivée de Marine Le Pen à l'Elysée, nous avions effectivement 200 euros, ou plutôt 200 francs de plus par mois. Sauf que ce franc retrouvé était en réalité de la monnaie de singe. Avant d'en venir là, je voudrais commencer par notre premier souci : il est soudain devenu impossible de trouver une nounou. Il a fallu jongler avec les horaires du boulot et les parents des copains de classe. .."
Le lexique économique pour dénoncer l'imposture et le danger FN, suite...
RépondreSupprimerLes Echos:
"Moindre arrivée d'immigrants, multiplication des reconduites aux frontières : la ressource des gardes d'enfants s'est brutalement tarie. Les tarifs se sont envolés, d'autant plus que le gouvernement a créé une taxe sur les salariés étrangers. D'autres ont été plus touchés que nous. Des milliers de restaurants ont fermé, des chantiers ont été arrêtés, des centaines d'entreprises du BTP ont fait faillite, car leurs coûts ont bondi.
Pagaille financière
Mais revenons à la vraie catastrophe, qui a commencé par la fameuse « sortie de l'euro » . Au cours de l'été 2017, les négociations avec les partenaires européens promises par Marine Le Pen ont échoué. Au référendum du 15 octobre, le « Sortir » l'a emporté à 51,89 %, le score exact du « Leave » côté Brexit. La France a donc quitté la zone euro, qui a explosé dans la foulée.
La pagaille financière qui s'ensuivit fut encore accrue, si c'était possible, par le fameux débat sur la dette publique française. Paris avait décidé de rembourser sa dette en bons vieux francs. Pendant que les experts employaient de savants termes latins pour éclaircir la situation, les grandes agences de notations déclarèrent que la France était en défaut de paiement. Pour des raisons réglementaires, des assureurs et des fonds de pension n'eurent alors d'autre choix que de vendre aussitôt leurs obligations publiques françaises, à prix cassé. En imprimant des billets pour rembourser la dette et gérer son déficit que personne ne voulait désormais financer, Paris renforça le mouvement. Bref, les taux d'intérêt s'envolèrent à près de 10 % et le franc s'enfonça encore plus qu'il n'aurait dû, avec une baisse de 30 % face au mark allemand, 20 % face au dollar et aux monnaies d'Asie, 10 % face au peso espagnol... Dans la chute, seule la lire italienne accompagna notre franc.
Asphyxie pour les entreprises
A lui seul, le franc dévalué n'aurait pas provoqué la hausse des prix de 5 % l'an constatée ces dernières années. Mais la politique Lonquiez, fidèle au programme du Front national, contenait aussi une série de mesures inflationnistes. Taxe sur les salaires des étrangers donc, quasi-disparition des travailleurs détachés, et aussi taxe à l'importation de 3 % (qui a cassé les circuits de production organisés entre la France et ses voisins et donc sapé les effets stimulants d'une monnaie dévaluée), durcissement des normes sur les produits importés, cantonnement de la dépense publique aux firmes françaises « si l'écart de prix est raisonnable »... Seuls les salaires n'ont pas suivi la flambée des prix.
Les entreprises étaient au bord de l'asphyxie financière. Résultat pour mon « sweet home » : nous avons eu + 4 % d'argent disponible de plus au bout d'un an, mais - 8 % de pouvoir d'achat au bout de cinq ans. C'est toujours moins catastrophique que mon assurance-vie, placée en emprunts publics, qui a perdu 30 % de sa valeur.
Et encore, j'ai eu de la chance. Mon assureur-vie est l'un des rares à ne pas avoir fait faillite (ça sert d'être du métier). Nous n'avons pas fait partie du million et demi de Français qui ont perdu leur emploi. Notre niveau de vie ne dépend pas du BTP, ravagé par la politique Lonquiez (taux d'intérêt, travailleurs étrangers...). Nous ne vivons pas dans les banlieues dévastées par des émeutes sans précédent. Nous n'allons pas à l'étranger, où les Français sont désormais moqués quand ils ne sont pas méprisés ou hués. Et je sais que ça pourra paraître mineur à certains, mais c'est important pour moi : j'ai encore une certaine liberté de parole. Même si j'aurais sans doute préféré éviter la publication d'une telle confession dans un grand média.
@jmvittori
En savoir plus sur https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0211834556785-jai-vote-le-pen-et-puis-2068192.php#aKSfZzcw63uWh2z5."
"Donc pour remplacer la candidature à la magistrature suprême d'un mis en examen on nous proposerait une repris de justice, alors que c'est une délinquante notoire dont le parti est en tête des condamnations judiciaires qui caracole en tête des intentions de vote ?
RépondreSupprimerMais dans quel pays vivons nous ? Mais quel est ce peuple portant au pinacle de sinistres crapules ? "
Sinistres crapules dont les programmes vont assassiner le peuple! Mais que se passe t-il. Pourquoi ce peuple ne descend t-il pas dans la rue et ne bloque t-il pas tout?
40 ans de socialisme à papa, pays de moutons.
Supprimer40 ans ? vous savez compter 21:33 ?
SupprimerOuais, allez, 36.
SupprimerVas-y ,on te suit 11h13 ! Des propositions,allez...
RépondreSupprimer