L' entretien suivant avec Pierre Rosanvallon
est un peu long, certes, mais résume bien sa conception de la « démocratie »,
à savoir :
* « Il faut défendre l’idée que la
démocratie, ce n’est pas que le peuple électoral, mais aussi ses
contre-pouvoirs » (organes de contrôle et médias en particulier) ;
* « Aucun candidat, même ceux qui
défendent l’idée d’une VIe République, n’a vraiment proposé une
refondation démocratique »
* « Le cœur de la campagne des Le
Pen, Macron, Mélenchon (« les sans-partis »), ce n’est plus le
programme, mais leur personne »
* « Redéfinir la démocratie,
l’Europe et le contrat social est une tâche immense qu’aucun candidat ne porte
au sein d’une vision globale ».
* C’est « en s’armant intellectuellement », que la démocratie
triomphera du populisme « car c’est sur le terrain des idées que se joue
la bataille décisive ».
On ne saurait mieux dire…
Pierre
Rosanvallon : les propos de Fillon « marquent un tournant populiste dans
la campagne »
Le Monde 2/3/2017
Pour le professeur au Collège de France, les propos de Fillon à l’enc/ontre
des magistrats après l’annonce de sa convocation pour une mise en examen
marquent le point de « basculement démocratique ».
Historien, professeur au Collège de France où il est titulaire de la chaire
d’histoire moderne et contemporaine du politique, Pierre Rosanvallon est un
analyste internationalement reconnu de l’histoire intellectuelle de la
démocratie en France. Auteur d’un triptyque sur l’invention démocratique, Le
Sacre du citoyen. Histoire du suffrage universel en France (1992), Le
Peuple introuvable. Histoire de la représentation démocratique en France (1998)
et La Démocratie inachevée. Histoire de la souveraineté du peuple en
France (2000) parus aux éditions Gallimard, il revient sur le « tournant
populiste » de la campagne présidentielle.
De quoi la déclaration de François
Fillon est-elle le signe ?
Outre l’événement judiciaire, les propos de François Fillon marquent un
tournant populiste dans la campagne présidentielle. A trois jours de distance,
le candidat de la droite traditionnelle a en effet employé les arguments de
Marine Le Pen, qui a fustigé le « gouvernement des juges » ou
le rôle nocif des médias. François Fillon affirme que le seul juge, c’est le
peuple. Nous avions certes aussi vu apparaître chez Jean-Luc Mélenchon le terme
douteux de « dégagisme ». Mais entendre dans la
bouche d’un candidat central des propos aussi agressifs à l’égard de la justice
et de la presse est un événement inédit en France, car ils sont la marque de
fabrique de la vision populiste de la démocratie. Ce qui est regrettable, c’est
que ses amis politiques ne le critiquent pas sur le fond, ils lui reprochent
surtout de ne pas avoir tenu sa promesse de renoncer s’il était mis en examen.
Ce discours populiste relève-t-il d’une
crise démocratique ?
On entend ce discours aujourd’hui partout dans le monde, en Turquie, en
Russie, aux Etats-Unis, par Poutine ou Orban, Trump ou Erdogan. Ce qui est en
jeu, c’est une certaine conception de la démocratie. Bien sûr, celle-ci se
définit comme pouvoir du peuple, mais d’un peuple qui reste insaisissable comme
totalité. Le peuple électoral est certes la clef de tout. Mais il ne faut
jamais oublier que la majorité électorale ne représente pas toute la société.
D’où la nécessité de ne pas limiter la démocratie à l’expression électorale
d’un « peuple arithmétique ». Une cour constitutionnelle, par
exemple, a aussi une fonction représentative : défendre les droits et les
valeurs fondatrices de la démocratie. Elle représente en ce sens chaque
citoyen, aussi modeste soit-il.
Elle donne consistance au « pouvoir de n’importe qui » et au
respect de ses droits. La démocratie doit aussi faire vivre des pouvoirs
neutres sur lesquels personne ne peut mettre la main, y compris la majorité.
C’est la raison d’être des autorités judiciaires et des autorités
indépendantes. La démocratie est de cette troisième façon le « pouvoir de
personne » qu’aucun parti ne peut s’approprier. L’impartialité joue pour
cela un rôle fondamental en démocratie. Le représentant du peuple n’est donc
pas seulement l’élu. Les régimes populistes se définissent par le refus de
cette pluralité : ils veulent mettre à leurs bottes les cours
constitutionnelles, supprimer les organismes indépendants, et considèrent comme
ennemis les pouvoirs d’analyse, de jugement et d’investigation qui sont ceux de
la presse.
Les primaires ont-elles joué un rôle
dans cet avènement du populisme électoral ?
Les primaires sont un succédané de délibération, de participation au forum.
On peut estimer rétrospectivement qu’il y a eu un mirage des primaires. On a
trop attendu d’elles. Elles ont incarné une attente qui n’a pu être satisfaite
sur le fond (au-delà du fait que leur organisation aurait dû intégrer une
instance de contrôle des candidats). Elles ont fait oublier le besoin essentiel
de définir aujourd’hui les termes d’une démocratie post-électorale qui
superpose aux élections d’autres instances citoyennes.
S’agit-il d’une crise morale, d’une crise de régime, d’une crise de la
représentation politique ?
Nous vivons un basculement démocratique en France comme au niveau mondial
qui se manifeste par la progression de la culture populiste et par
l’effondrement de la démocratie des partis. Il est important de noter que trois
des principaux candidats, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon,
qui représentent environ deux tiers des intentions de vote, n’ont pas de parti
derrière eux. Car le Front national, c’est le comité de soutien de Marine Le
Pen, non pas un parti politique avec de véritables instances, une
représentation sociale et un travail collectif.
L’affaiblissement parlementaire fait que le but des députés a évolué et est
aujourd’hui de soutenir ou de contredire les gouvernements. Il n’y a plus, on
le sait bien, de vrai débat parlementaire (l’épisode des frondeurs socialistes
l’a illustré). Le parti ne produit plus ni culture politique, ni programme, ni
projets de lois. Il est devenu un rameau mort. Il n’a plus pour fonction que de
soutenir ou de critiquer le gouvernement en place. Les partis ne représentent
donc plus la société mais au contraire le pouvoir auprès de la société.
A-t-on suffisamment pris conscience de
la menace qui pèse sur la démocratie française ?
Il n’y a pas d’intelligence critique du populisme. Toute la critique de la
presse qu’on entend aujourd’hui ressemble à celle que menait Napoléon III. La
presse, disait-il, c’est l’alliance d’un talent et d’un capital. La presse
n’était pas représentative à ses yeux. Moi, je suis élu, disait-il aux
journaux, alors que vous n’êtes qu’une puissance qui veut usurper la
représentation nationale. Vous exercez un pouvoir sans avoir été élus. Donc
vous êtes illégitimes.
A l’époque, les républicains n’ont fait qu’une critique libérale de ces
attaques anti-médias. Ils ont défendu, à juste titre, la liberté d’expression.
Mais il faut mener également une critique démocratique, il faut défendre l’idée
que la démocratie, ce n’est pas que le peuple électoral, mais aussi ses
contre-pouvoirs. En un mot, il faut davantage avoir l’intelligence de son
indignation.
Les candidats en ont-ils pris la
mesure ?
Le populisme naît des dysfonctionnements démocratiques. Cela rappelle la
période de la fin du XIXe siècle où les mouvements populistes
ont été stoppés par une convergence de social-démocratie et de République
sociale. Aujourd’hui, aucun candidat, même ceux qui défendent l’idée d’une VIe République,
qui prend chez eux la forme d’une sorte de retour à un parlementarisme à
l’ancienne, n’a vraiment proposé une refondation démocratique, dans le sens de
la formation de ce que j’ai appelé une démocratie d’exercice.
Comment expliquer le succès des
candidats qui se présentent hors des partis traditionnels ?
Marine Le Pen, Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon ne se fondent pas sur
un principe de représentation – d’une classe sociale, par exemple, ou d’un
mouvement politique historique –, ils incarnent un principe d’identification.
C’est l’inverse de la représentation. C’est leur personnalité qui crée la base
sociale, comme le montre le succès de leurs apparitions publiques ou
médiatiques. Le cœur de leur campagne, ce n’est plus le programme, mais leur
personne qui, dans une société des individus, permet aux électeurs de
s’identifier.
Cette campagne présidentielle n’est-elle
pas également marquée par une gigantesque panne d’idées ?
Redéfinir la démocratie, l’Europe et le contrat social est une tâche
immense qu’aucun candidat ne porte au sein d’une vision globale. Prenons
l’Europe. Au début, le projet européen a permis de racheter les malheurs du
continent dévasté par les guerres, puis de racheter les impuissances
nationales, en matière de politique industrielle par exemple. L’attente
européenne a explosé, mais elle s’est fracassée sur sa réalité. Or il n’y a pas
de nouveau projet européen, pas d’idées-forces.
La nouvelle droite et les populistes d’extrême droite imposent, eux, leurs
idées (défense de la civilisation européenne, critique de Mai 68, focalisation
sur l’identité), comme l’illustre le glissement de certains intellectuels de
« gauche » vers la droite la plus dure. Leur pouvoir d’attraction est
fort car ils sont structurés idéologiquement, et ont une capacité de séduction
dans un contexte de profond désarroi.
Quelle est la responsabilité du camp
progressiste dans cette déliquescence politique ?
Le camp progressiste, c’est un fait, n’a pas été capable de voir à quel
point un basculement démocratique décisif était à l’œuvre. L’heure du retour
sur ses aveuglements a sonné ; le temps d’un examen de conscience critique
est venu.
Des appels et des manifestations contre
le pouvoir des juges, les médias et le système voient le jour. Comment les
citoyens peuvent-ils résister à cette vague populiste ?
En s’armant intellectuellement, car c’est sur le terrain des idées que se
joue la bataille décisive.
Cette notion de populisme utilisée à toutes les sauces est hélas transversale et concerne désormais toutes les obédiences politiques.
RépondreSupprimerA dupliquer, dans toutes les villes de France.
Supprimer"Publié le 03/03/2017
13 organisations unies pour combattre les idées du FN
Les signataires du rassemblement espèrent une grosse mobilisation samedi. «Des gens vont venir de partout, même des départements voisins», affirment-ils.
Les signataires du rassemblement espèrent une grosse mobilisation samedi. «Des gens vont venir de partout, même des départements voisins», affirment-ils.
Treize organisations se sont associées pour créer, suite à l'annonce de la venue à Rignac de Marine Le Pen, une coordination aveyronnaise anti FN qui appelle à se mobiliser.
Quatre partis ou mouvements politiques, le Nouveau Parti anticapitaliste, le Parti de gauche, le Parti communiste et Ensemble ; trois syndicats, la CGT, Solidaires et la FSU ; six associations, la Ligue des Droits de l'Homme, le Planning familial, ATTAC, le comité Palestine 12, le Comité contre l'état d'urgence et Alertes appellent les citoyens à se rassembler, samedi, à partir de 13 heures, à Rignac où Marine Le Pen tiendra un meeting à 16 h 30 . Une manifestation que les organisateurs, réunis sous la bannière de la Coordination aveyronnaise anti-FN (CAAF), veulent bruyante, certes, mais pacifique. «Nous appelons à manifester contre les idées du FN symbolisées par la venue de Marine Le Pen et ce qu'elle représente», indiquent les membres de la CAAF qui poursuivent : «Nous ne pouvons empêcher les gens de venir exprimer leurs idées mais nous sommes libres d'exprimer les nôtres». «Il n'est pas question de bloquer le bus de Marine Le Pen ni d'empêcher les personnes de rentrer dans la salle mais nous souhaitons aller à la rencontre des gens pour leur dire que la dédiabolisation du FN n'est qu'un leurre et que sa vision de la laïcité est bidon», explique la représentante de la LDH. Pour la FSU, Sylvain Lagarde poursuit : «Certes, le Front national a le droit d'exister mais ce n'est pas un parti comme les autres. Il n'est qu'à voir les municipalités qu'il dirige, où il se passe des choses intolérables». Didier Pons, pour la CGT que Marine Le Pen «voudrait faire interdire», souligne : «Nous serons présents nombreux, pas pour aller casser mais pour dire qu'elle n'est pas la bienvenue».
Protéger la commune et ses habitants des raccourcis et des amalgames en mettant en avant leur savoir-faire et les valeurs qui font leur identité ; restaurer la mémoire d'André Jarlan, prêtre catholique né à Rignac, tué au cours d'une manifestation contre la dictature de Pinochet au Chili en 1984, et priver les groupuscules violents et autres casseurs d'un espace de manifestation favorisant les débordements et les dommages collatéraux qui offrent par la même une publicité gratuite au FN», expliquent les organisateurs.
Graziella Pierini, conseillère départementale du canton Enne et Alzou (Aubin-Rignac), a également réagi à la venue de Marine Le Pen : «Rignac se serait bien passé d'une telle publicité mais force est de constater que le FN est un parti légal et qu'il fait campagne. Légal assurément mais pas légitime à mes yeux car les racines de ce parti ne représentent pas les valeurs de ma France». Et de poursuivre : «Je comprends que le discours du FN puisse séduire nombre de personnes déçues, voire écœurées, à juste titre, par la double irresponsabilité de certains dirigeants politiques. Ces irresponsables ont tué l'idée même de confiance et poussent des millions de personnes à chercher une autre voie, une voie sans issue puisque reposant sur la peur de l'autre, le repli, la préférence nationale ; autant de choix qui, à terme, risquent de provoquer une guerre entre pauvres et laisseront un peuple encore plus désorienté.
Sylvie Ferrer"
Oui, 14:01, c'est vrai. Mais le pire, c'est que le populisme est désormais aussi l'arme de ceux qui jadis étaient de gauche.
SupprimerLa démocratie Mary vous connaissez ?
SupprimerJe vous retourne la question, "cher" 21H35...
SupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.
SupprimerEntre un présumé innocent et un repris de justice, les Républicains préfèrent s'en remettre au second. De Gaulle réveille toi........
RépondreSupprimerLa propagande actuelle est bien le contraire de la liberté de pensée. Toujours alliée à un appauvrissement du lexique.
RépondreSupprimer" Nous ne voulons pas convaincre les gens à nos idées, nous voulons réduire le vocabulaire de telle façon qu'ils ne puissent plus exprimer que nos idées" Goebbels
J'ai de la chance et "je salue utopie qui pousse dans ses veines de poète mitrailleur". Je me délecte des mots et suis fière d'avoir fait danser un ours poète!
Rêvons et délectons nous de mots et brassons les idées!
" Dans la poussière du temps" , extrait de l'album Mojo Radio de Lo'Jo!
https://youtu.be/uGttaC8TZzU
Vous faites de la propagande aussi, alors arrêtez un peu.
SupprimerAh 17H58! Inénarrable 17H56! Conseillons lui de chercher la différence entre information et propagande. Le pendant entre démocrate et fasciste...
SupprimerPitoyable 09:20 qui ne connait de la démocratie que sa propre pensée.
SupprimerPitoyable et déshonoré 21H31 qui pense que le fascisme est un parti comme un autre.
SupprimerMary. La liberte. D expression vous la bafouée
RépondreSupprimerExpliquez, 22h25.
SupprimerLe Front National à le droit de faire des meeting
Supprimer22H25 est en route pour son quart à la kommendantur!
SupprimerA 18h54 l'appauvrissement du lexique allié à la propagande !!! Quelle propagande ? Celle du FN ? Les partis qui ont dirigé la France depuis plus de 50 ans ne seraient pas concernés ? Je pense que la responsabilité concerne tous les organes de pouvoir. Quant au FN il ne fait que recueillir en France, les fruits d'une irresponsabilité collective....Observons ce qui se passe en ce moment: Au delà de l'affaire FILLON, c'est la maladie d'une démocratie qui se meurt lentement.....Certains observateurs pensent que l'élection de Marine Le Pen, impossible en Décembre n'est plus exclue en Mars.....Je ne les suis pas....Mais en 2022 les choses risquent d'être bien différentes....Sauf à penser qu'une prise de conscience collective conduise les militants anti FN, justement à changer de lexique.
RépondreSupprimerJe ne voterai JAMAIS FN, malgré les déceptions, JAMAIS! J'ai de l'honneur et une conscience. Et puis pourquoi changer ou édulcorer mon lexique... je ne voterai jamais fasciste. L'irresponsabilité que constitue ce vote, en n'excusant rien, constitue , pour moi, une déchéance de la pensée. Est ce plus clair?
RépondreSupprimerOui, tu ne votera jamais fn et d'autres aussi. Mais par ton attitude, tu oublies que certains votent pour ce parti, continueront à le faire et que, félicitation, il sont de plus en plus nombreux. C'est clair?
SupprimerOn se connait? Quelle attitude, vous, avez vous concernant le FN? Vos solutions? Merci!
SupprimerPar ton attitude, synonyme de collaboration, et parce que tu es normalement responsable, unique et pensant, tu cautionnes et augmente le vote fasciste. Pire que le bruit des armes, le silence des chaussons! Cesse de faire la leçon et regarde toi! Honte!
Supprimer"Un peuple qui élit des renégats, des voleurs, des imposteurs, des traîtres n'est pas victime, il est complice". George Orwell.
SupprimerResponsabilité individuelle quand on vote fasciste, la pire des impostures. Assez de blablabla! Cela vaut aussi pour les électeurs FN. Ils ne sont pas victimes, ils sont complices. Et ça suffit le oui mais gnagnagna... la gauche les a trompés! Quand on est "sérieux", on dénonce l'imposture FN au lieu de s'en réjouir... Est ce plus clair ou faut-il que je passe au dessin?
Je suis 10H34. Ce commentaire s'adressait à 17H59. Evidemment!
SupprimerEn votant pour les traitres de gauche, les MOI JE ennemi de la finance, il est donc complice. Merci 11h26.
SupprimerEn votant pour la traitresse fn fasciste, la "au nom du fric du peuple" de Montretout sauf ses avoirs au fisc, dont les casseroles s'accumulent, tu es donc complice 21H36. Merci à toi de le reconnaître! Tu es sur le bon chemein, continue ainsi, tu vas remettre en route tes neurones!
SupprimerDe lexique, 10h46, mais aussi de méthode.
RépondreSupprimer11H55 et 17H59 demanderaient-ils aux responsables et militants d'extrême droite de changer de "lexique" et d'attitude: menaces de mort contre les réfugiés, menaces contre les opposants, flicages généralisés, injures racistes ,sexistes et homophobes, intimidations? Pourquoi ils toussent 11H55 et 17H59?
RépondreSupprimer