La presse étrangère saisie par la
« macronmania »
L’enthousiasme sans réserves pour l’élection du
nouveau président français des médias du monde entier révèle l’espoir d’un
renouveau européen.
LE MONDE | 15.05.2017
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Editorial du « Monde ». La presse étrangère a moins de réserve que les
médias français. Elle s’enthousiasme à plein vent pour le jeune homme qui a
pris ses fonctions, dimanche 14 mai, à l’Elysée. Cela n’était pas arrivé
depuis très longtemps. D’un point à l’autre du globe, le président Emmanuel
Macron fait la « une » des journaux et des actualités télévisées.
C’est bon pour l’ego des Français et l’image de la France à l’étranger. Cela
cache peut-être quelque chose de plus profond, surtout en Europe.
Bien sûr, on n’échappe à aucun poncif et on doit subir
une bordée de clichés très largement dépourvus de sens – cela va du Obama
français au Justin Trudeau des bords de Seine, sans compter la résurrection de
John Fitzgerald Kennedy. Mais cette « macronmania » n’est pas
seulement liée à la jeunesse (39 ans) du chef de l’Etat français. Elle ne
tient pas non plus à l’étonnante séquence politique que M. Macron a su
magistralement exploiter ces derniers mois : l’effondrement des candidats
des deux grands partis de gouvernement ; le refus de François Hollande de
se représenter ; la création d’un parti ex nihilo ou presque (La
République en marche !).
Sur la scène internationale, M. Macron est sans
doute le symbole d’une classe politique française en phase de renouveau. Il incarne
un changement de génération.
Tout cela est vrai et bien sympathique. Merci,
confrères de l’étranger ! Mais le président Macron est d’abord le symbole
du coup d’arrêt donné, au moins momentanément, à une vague nationaliste,
passablement xénophobe et inquiétante, qui paraissait devoir submerger nombre
de démocraties occidentales. Avec les élections en Autriche et aux Pays-Bas,
cette année, la victoire de M. Macron est saluée comme une sorte de
réponse à deux des événements qui ont marqué 2016 : le Brexit et l’arrivée
de Donald Trump à la Maison Blanche.
Moqueries et mépris russes
Très logiquement, les médias russes, souvent sous la
coupe du pouvoir, font exception dans ce concert de louanges. Ils affichent
moqueries, mépris et propos déplaisants à l’adresse du chef de l’Etat français.
Le président Vladimir Poutine comptait sur une victoire de la candidate de
l’extrême droite, Marine Le Pen, pour démanteler l’Union européenne (UE),
affaiblir l’OTAN et mener une politique étrangère plus conforme aux intérêts de
Moscou.
C’est justement sur cette scène européenne que le
président Macron peut jouer un rôle important. Il est le premier dirigeant
français depuis François Mitterrand (1981-1995) à s’être fait élire en
affichant haut et fort ses convictions européennes. Il compte sur ses réformes
intérieures pour rééquilibrer la relation franco-allemande : il devait le
dire dès ce lundi, à Berlin, à la chancelière Angela Merkel. Il table sur un
nouveau rapport de force entre Paris et Berlin pour changer l’UE : moins de
laisser-aller face à la concurrence des autres grands blocs économiques ;
plus de coopération en matière de sécurité ; moins de débats
institutionnels au sein de la zone euro et plus de coordination.
De même qu’il n’ignore pas qu’une bonne moitié de la
France a voté pour l’extrême droite et la gauche de la gauche, il sait la crise
de confiance qui s’est installée entre les peuples et l’UE. Il semble aborder
cet immense défi avec un mélange bienvenu de détermination et d’humilité.
M. Macron est trop intelligent pour se payer de mots et d’images. Son
portrait à la « une » du Time, de The Economist ou
du Spiegel, c’est avant tout l’espoir d’un renouveau européen.
Dupont gnangnan accuse des républicains d aller à la soupe en rentrant dans le gouvernement
RépondreSupprimerMdr. Ce n est pas ce qu il a fait avec le fn ce gaulliste autoproclamé
Fait ce que je dis pas ce que je fais... il est aussi insupportable que Fillon
ils font du papier, ils en ont rien à foutre de Macron hé... La France n'est pas le nombril du monde
RépondreSupprimerAprès la nomination de son premier ministre l'inconnu de la droite (je divise rien parce qu'il pèse rien ce mr à droite), demain la nomination de son gouvernement.quel suspens, il est fort lol. Le renouveau européen
RépondreSupprimerSon premier Ministre - l'inconnu de barbu "Ouiii, je suis issu de la droite comme "Macron est de la gauche". ptdr la macronmania, ça commence.Lundi c'est lundi
RépondreSupprimerMacromania ou Macronmania? A voir.
RépondreSupprimerEditorial du « Monde ». Pétrifié par la référence. comme un torchon
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