Le Monde a, pendant le débat retransmis sur son site, examiné les assertions de MLP ("fast checking") et a, en direct, fait part à ses lecteurs, du vrai, du faux et de l'a-peu- près de ce que disait la candidate FN (ce fast-checking sera, dans l'avenir, la règle pour établir, en direct, aux yeux des téléspectateurs, l'exactitude ou la fausseté de ce qui est dit). Le même procédé a été utilisé pour E. Macron, mais les résultats sont largement moins spectaculaires que pour Le Pen...
Je publierai la seconde partie de cet article ce soir...
Dix-neuf intox de Marine Le Pen dans son débat avec
Emmanuel Macron
Les deux candidats se sont affrontés, mercredi, lors d’un débat
d’entre-deux-tours très virulent, ponctué par plusieurs fausses affirmations.
LE MONDE | 03.05.2017 à 22h37 • Mis à jour le 04.05.2017
à 15h17 | Par Les Décodeurs
Le traditionnel débat entre les deux finalistes de l’élection
présidentielle a viré, mercredi 3 mai, à l’échange d’invectives et à la
confusion. Mais il apparaît clairement que si Emmanuel Macron n’a pas toujours
été dans le respect total des faits, sa rivale, Marine Le Pen, a
proféré de nombreuses approximations et des contre-vérités.
Une stratégie qui a semblé délibérée, pour empêcher un débat de fond en
forçant M. Macron à répondre à des attaques souvent mensongères, et qui
n’était pas sans rappeler celles de Donald Trump durant la campagne américaine.
Nous avons vérifié dix-neuf cas.
1. Brexit, UE… Des
intox sur l’Europe
2. SFR, Chantiers
de l’Atlantique… Des intox sur l’économie
3. Retraites, GPA,
fichés S… Des intox sur les thèmes de société
Brexit, UE… Des intox sur l’Europe
·
L’économie britannique
va-t-elle mieux depuis le vote sur le Brexit ?
« L’économie britannique ne s’est jamais aussi bien portée que depuis
que les Britanniques ont décidé de reprendre leur liberté. »
C'EST TROMPEUR
L’affirmation de Marine Le Pen sur la bonne santé de l’économie du
Royaume-Uni tente de rassurer les Français sur les conséquences d’une
éventuelle sortie de l’Union européenne (UE) de la France ; elle est
trompeuse. L’économie britannique a certes enregistré une croissance de
2 % du produit intérieur brut (PIB) en 2016. Mais cela n’a rien à
voir avec le Brexit. Le référendum a eu lieu en juin 2016 et
l’article 50 sur la sortie de l’UE, qui a enclenché les négociations entre
Londres et les Européens, n’a été
officiellement activé que le 29 mars.
Surtout, les premières conséquences économiques du vote pour sortir de
l’Union européenne commencent à se faire sentir, l’inflation affectant les
dépenses des Britanniques et pesant sur l’activité.
Au premier trimestre, la croissance britannique a enregistré un net
ralentissement. Le produit intérieur brut (PIB) a progressé de 0,3 %, contre
0,7 % au quatrième trimestre 2016, selon les données du Bureau national des
statistiques, publiées vendredi 28 avril.
·
La contribution de la France à
l’Union européenne, 6 ou 9 milliards d’euros ?
« Votre Union européenne, c'est 9 milliards d’euros par an. »
FAUX
La candidate du Front national fait allusion à une participation française
au budget de l’UE s’élevant à 9 milliards d’euros. Mais selon les chiffres du
Parlement européen, la contribution nette de Paris au budget de l’UE est de
4,5 milliards d’euros pour l’année 2015. Un autre mode de calcul ajoute à
ce chiffre des ressources propres traditionnelles (droits de douane,
cotisations sur le sucre, etc.) qui sont directement versées à l’UE, et qui
représentaient 1,6 milliard en 2015, selon le projet
de loi de finances pour 2017. En suivant ce calcul, on passe donc
à 6,1 milliards d’euros, et toujours pas à 9 milliards.
Au-delà des chiffres, l’affirmation de Marine Le Pen est surtout pour le
moins réductrice. Elle ne compte pas tous les avantages et inconvénients
indirects liés au fait d’appartenir à l’UE, notamment l’accès au marché commun.
On ne peut donc résumer la situation par la contribution nette des Etats au
budget européen.
·
L’euro ne circulait pas avant
1999
« De 1993 à 2002, toutes les grandes entreprises françaises pouvaient
payer en euros »
FAUX
Marine Le Pen a déclaré que « de 1993 à 2002, toutes les grandes
entreprises françaises pouvaient payer en euros ». Une
affirmation utilisée pour défendre son idée de revenir au franc tout en
conservant la devise européenne comme monnaie commune, mais pas unique. C’est
faux.
Certes, l’euro a d’abord été introduit sous sa forme immatérielle avant de
circuler sous sa forme fiduciaire. Mais c’était le 1er janvier
1999, et non en 1993. La monnaie commune n’a en réalité existé que de 1999
à 2002, pendant la transition des monnaies nationales à l’euro, avec des taux
de change fixes de celles-ci vers la nouvelle monnaie.
Marine Le Pen fait également référence à l’écu, qui a existé en Europe de
1979 à 1998. Mais il ne s’agissait pas d’une monnaie commune, seulement
d’un « panier » de toutes les monnaies européennes
qui servait d’outil bancaire. Les banques centrales échangeaient entre elles
dans cette unité de compte, plus stable que les monnaies nationales, mais les
acteurs privés n’ont quasiment pas échangé en écus, contrairement à ce
qu’affirme la candidate. L’écu ne remplaçait pas les monnaies nationales dans
les échanges internationaux, alors qu’une euromonnaie commune s’y
substituerait.
·
L’euro a-t-il provoqué une
augmentation des prix ?
« L’euro a eu des conséquences très lourdes sur le pouvoir d’achat des
Français. Sa mise en place a entraîné une augmentation spectaculaire des prix. »
FAUX
Calculé par l’Insee, l’indice des prix à la consommation a augmenté
régulièrement depuis le début des années 2000. Mais lorsque l’on scrute la
courbe sur une plus longue période, depuis 1990, on s’aperçoit qu’elle est
presque linéaire et que l’entrée en vigueur de l’euro ne constitue pas une
rupture.
Certains produits ont pu augmenter au cours de la période, notamment du
fait des arrondis. Et surtout, la consommation a changé. Ainsi, les téléphones
mobiles n’étaient pas un budget dans les années 1990. Mais il est faux
d’affirmer comme le fait Mme Le Pen que, au niveau global,
l’euro aurait fait exploser les prix à la consommation.
·
L’épargne des Français en
danger avec l’union bancaire ?
« L’épargne des Français est en danger [à cause de] la loi sur l’union
bancaire. »
TROMPEUR
L’union bancaire, mécanisme mis en place au niveau européen en 2014
pour éviter les faillites de banques, prévoit bien la possibilité d’une
ponction des dépôts des clients pour contribuer au sauvetage des établissements
en cas de risque de crise. Mais il existe une
garantie de dépôt jusqu’à 100 000 euros. Seuls les
épargnants qui possèdent des sommes au-delà de ce montant seraient menacés.
Si une banque se trouve en situation de risque de faillite, les pertes
devront d’abord être payées par les actionnaires, puis par les créanciers, et
éventuellement par les gros déposants, au-delà de 100 000 euros,
montant qui sécurise de fait la quasi-totalité des épargnants français. Il
faudrait donc au contraire dire que l’union bancaire les protège.
SFR, Chantiers de l’Atlantique… Des intox sur l’économie
·
Macron était-il ministre de l’économie
lors de la vente de SFR ?
« Vous étiez ministre quand vous avez vendu SFR à votre ami M.
Drahi. »
C'EST PLUS COMPLIQUÉ
« Je n’étais pas ministre quand SFR a été vendu », a affirmé
Emmanuel Macron. Point contesté par Marine Le Pen : « Evidemment
vous étiez ministre. » La candidate a même accusé son rival
d’avoir déjà menti à ce sujet devant « des millions de
Français ».
La vente de SFR par Vivendi à Numericable a été actée en
avril 2014 ; Arnaud Montebourg était ministre de
l’économie, alors qu’Emmanuel Macron était conseiller à l’Elysée. L’opération
s’est officiellement conclue en novembre 2014, trois mois après l’arrivée
à Bercy de M. Macron – qui s’est par ailleurs opposé publiquement par la suite
au rachat de Bouygues par SFR-Numericable.
·
STX, « vendu aux
Italiens » ?
« Vous avez vendu les Chantiers de l'Atlantique aux Italiens. »
FAUX
Le dossier STX est complexe. L’ancien propriétaire des Chantiers de
l’Atlantique était le groupe sud-coréen STX, qui a été placé en redressement
judiciaire en 2016. Tout comme STX Offshore and Shipbuilding, STX France a
été officiellement mis en vente par la justice sud-coréenne cette même année.
Une seule offre de reprise du chantier naval STX de Saint-Nazaire – détenu
pour un tiers par l’Etat français – ayant été soumise au tribunal sud-coréen
fin 2016 et en avril 2017, le gouvernement a annoncé avoir donné son
accord de principe à la reprise de ces chantiers par l’opérateur italien
Fincantieri.
Il est donc faux de dire que c’est l’Etat qui aurait « vendu » les
chantiers aux Italiens comme l’affirme Marine Le Pen : ce groupe privé a
été racheté, en Corée du Sud, par un autre groupe. On peut cependant
reconnaître que l’Etat français, qui avait tenté d’inciter des sociétés
tricolores à racheter les chantiers, y a échoué. Enfin, Emmanuel Macron n’était
plus ministre au moment de cette vente.
·
Combien de travailleurs
détachés en France ?
« Vous avez refusé de supprimer la directive de détachement des
travailleurs. 300 000 à 500 000 emplois ne sont pas accessibles aujourd'hui à
nos compatriotes français, car ils sont remplis par des travailleurs
détachés. »
FAUX
Si la France est l’un des pays de l’UE qui accueille le plus de travailleurs
détachés étrangers, leur nombre officiel est presque deux fois
inférieur à celui qu’avance Marine Le Pen – jusqu’à 500 000 selon
elle. Il s’élevait à 285 025 en 2015, selon la Commission
nationale de lutte contre le travail illégal (CNLTI). Chiffre
auquel on peut ajouter les salariés « low cost » n’ayant pas fait l’objet
de déclaration, pour lequel on ne dispose pas d’étude récente. Un rapport du
Sénat l’estime de 220 000 à 300 000 pour l’année 2011.
Surtout, il est trompeur de parler au sujet des travailleurs détachés
d’emplois qui pourraient être récupérés. Le détachement concerne « une
période limitée », comme le définit la directive. Limite fixée
à vingt-quatre
mois dans le cas français, mais qui est souvent bien inférieure.
Pour l’année 2014, la CNLTI estimait le volume total d’emploi du travail
détaché à 9,7 millions de jours, pour 230 000 salariés
concernés. Soit environ quarante-deux jours d’emploi par travailleur détaché en
moyenne. Ce qui ne correspond donc pas à 500 000 emplois équivalent temps
plein, comme le suggère la candidate du FN, mais à 42 000, selon l’estimation du
ministère du travail. Soit douze fois moins.
·
A qui le CICE a-t-il
bénéficié ?
« Le CICE, vous l’avez donné en priorité aux grands groupes. »
EXAGÉRÉ
Le crédit d’impôt compétitivité emploi, mieux connu sous son sigle (CICE),
est une mesure associée à un « tournant libéral » de François
Hollande : le chef de l’Etat sortant a mis en place, en 2013, ce
crédit d’impôt (de 4 % puis 6 %) pour les entreprises employant des
salariés.
Selon un rapport du
ministère de l’économie publié en janvier 2016, l’Etat avait
versé – à cette date – 18,6 milliards d’euros de CICE aux entreprises
qui en avaient fait la demande. Le dispositif bénéficiait d’abord aux
« très petites entreprises » (TPE) et aux « petites et moyennes
entreprises » (PME), qui représentaient 48 % des crédits enregistrés
sur 2013 et 2014. Suivaient ensuite les grandes entreprises (30 %) et les
entreprises de taille intermédiaire (22 %).
De surcroît, le seul rapport du comité de suivi du CICE publié à ce jour
soulignait que 78 % de la masse salariale des TPE/PME était éligible au
CICE (donc concerné par la baisse des charges), contre 56 % dans les entreprises
de plus de 2 000 salariés.
A suivre
A suivre
On sait que cette femme ment comme elle respire. En plus d'être incompétente, elle manipule.
RépondreSupprimerLa casserole russe: FN, parti de l'étranger, pour reprendre sa réthorique des années 30...
"Les financements russes de Marine Le Pen se sont organisés autour d'un conseiller de Vladimir Poutine, Alexandre Babakov. L'intermédiaire du FN, l'eurodéputé Jean-Luc Schaffhauser, est aujourd'hui visé par une enquête en France. Des emails démontrent une ingérence politique de deux lobbyistes russes."
Mon "pôvre" Alpern, quelle dérive!
RépondreSupprimerJe ne supprime pas car cela devrait en faire sourire plus d'un !
SupprimerMon pôve 12H11! Quel naufrage! On dirait la le pen mercredi ou le briois et son tweet le même soir ( elle est trop bonne Marine...! C'est Titanic pour le FHaine! Tant mieux avec les oeufs en plus!
SupprimerCe qui fait sourire, ce sont les commentaires que vous ne publiez pas et qui mettent à mal vos arguments.
SupprimerJe ne publie pas les commentaires diffamatoires, notamment à mon égard... Vous devez en être un spécialiste, je suppose...
SupprimerPar contre ceux qui "mettent à mal" mes arguments, je les publie, ce qui m'est assez reproché !
Ras le bol qu'on gâche la nourriture en balançant des oeufs sur la le pen! Mais qu'on lui balance des briques bon sang!
SupprimerElle a été la fille à lepen condamné pour agression d une opposante...
RépondreSupprimerElle a été présidente d un parti qui promeut la haine
Elle a été député européenne poursuivi pour détournement de fonds public
Elle a été la soumise à Poutine dont l intérêt est la fin de l Europe pour que la Russie soit encore plus égémonique
Elle a été la castafiore
Elle va être un numéro d'écrou! Viva!
SupprimerFRONT NATIONAL n/ Médiapart
RépondreSupprimerSix enquêtes judiciaires visent le FN et Marine Le Pen
5 mai 2017 Par Marine Turchi
Patrimoine, financement des campagnes, assistants au Parlement européen et au conseil régional du Nord-Pas-de-Calais : Marine Le Pen et/ou son parti sont visés par pas moins de six enquêtes judiciaires pour leurs pratiques financières.
Elle est la candidate la plus menacée par les affaires. Marine Le Pen et/ou son parti sont visés par pas moins de six enquêtes judiciaires liées à des affaires financières. Toutes les campagnes électorales du Front national depuis qu'elle en a pris la tête, en 2011, font l'objet d'investigations de la justice.
Pour aller voter dimanche, contre Le Pen évidemment, il faut écouter ce poème de Prévert lu par Yolande Moreau. C'est une de mes actrices préférées, dans "Séraphine", "Une vie", "Quand la mer monte", "De toutes mes forces"...
RépondreSupprimerContre le racisme, l'oubli,le sexisme,pour la tolérance, elle porte les belles paroles de Prévert avec tant de talent et une voix si fragile et si forte. Je l'aime et j'aime ma démocratie si perfectible soit -elle.
A vous Alain et à tous et toutes les démocrates qui luttent contre l'extrême droite à Hénin! No Pasaran!
http://positivr.fr/yolande-moreau-etranges-etrangers-jacques-prevert-france-inter/
Vous oubliez les derniers mensonges de la fachosphère "onéchénou" main dans la main avec la fachosphère russe "onvaêtrechévou grâceàmarina":
RépondreSupprimerMacron n'avait pas d'oreillette, est venu sans une pyramide de dossiers et d'anti-sèche ( le pen a un petit QI et une grosse pile de dossiers pas comprendus ou mal digérés pour compenser).
Macron n'a pas de compte aux Bahamas ( par contre il y a de forts soupçons sur papy borgne qui planquerait ses comptes sous les tropiques...).
La justice enquête sur ce énième montage et mensonge des fascistes. Et ça sent fort la piste poutinienne...
Le pen , le peup! Y'a bon les impôts du peup, y'a bon Bruxelles, pourvu que ça dure!
RépondreSupprimerA la tienne, le pen, à la tienne mon vieux, sans ces c... d'électeurs nous serions moins heureux! La dynastie le pen, la grande arnaque!
"Selon Mediapart, Jean-Marie Le Pen s'est offert 8500 euros de grands vins sur le dos du Parlement européen
Plus de cent bouteilles (* moyenne à 85 euros la bouteille de pif car au fn on entend le désespoir du peup) ont été livrées dans son manoir de Montretout.
POLITIQUE - Une petite soif au nom du Parlement Européen (*honni?)
"Pomerol", "Saint-Émilion", "Saint-Estèphe", "Saint-Julien", mais aussi bulles de "Krug", "Dom Pérignon" ou "Bollinger"... En tout, plus de cent bouteilles ont été livrées au manoir de Montretout, à Saint-Cloud, pour la somme de 8500 euros, a dévoilé le site d'investigation.
Mais si ces alcools sont bien arrivés au domaine familial, la facture, datée du 28 décembre 2016, a, elle, été réceptionnée à Bruxelles, au Parlement européen.
D'après Mediapart, le président "d'honneur" du FN aurait en effet pioché dans une enveloppe de fonds publics, normalement mis à disposition des parlementaires pour couvrir des frais de secrétariat ou de représentation.
Des bouteilles sous pavillon parlementaire
Cette facture a fini par interpeller les services du Parlements qui ont opéré des vérifications auprès du caviste. Ce afin de savoir si l'enveloppe a bien été utilisée dans les règles.
Mais quelles sont-elles ces règles? Interrogé par Mediapart, le service de presse du Parlement a expliqué les conditions d'utilisation de cette fameuse enveloppe: chaque année est alloué un budget spécifique à tous les groupes politiques pour couvrir leurs frais de fonctionnement collectifs. Ceci est appelé la "ligne 400", rapporte le média. Pour les élus non inscrits comme Jean-Marie Le Pen, qui n'est affilié à aucun parti, cette somme est de 50.000 euros par an. Une aide dans laquelle il a le droit de piocher pour des dépenses de "secrétariat" ou "liées à des activités politiques et d'information". Cela comprend notamment l'achat de gadgets coûtant moins de 100 euros pièce, arborant le logo du Parlement (tels que des stylo ou des calepins). Le créateur du Front national aurait donc demandé au caviste d'apposer des étiquettes spéciales en rapport avec le Parlement sur ses bouteilles, révèle Mediapart.
Des grands Bordeaux à moins de 100 euros
Ces fournitures payées grâce à la "ligne 400" sont tout de même soumises à un contrôle puisqu'il faut que des échantillons soient envoyés au Parlement afin que le paiement soit validé. Ce qu'affirme avoir fait le caviste. Celui-ci n'a pas voulu préciser s'il avait mis les étiquettes sur toutes les bouteilles ou seulement sur celles envoyées à Bruxelles.
Si les bouteilles ont été validées en aval, ce n'est que bien plus tard que les services sur Parlement ont remarqué qu'un détail clochait: le prix des alcools. Les spiritueux ne coûtaient jamais plus de 100 euros (condition sine que non pour une prise en charge par Bruxelles), alors que certains valent plusieurs centaines d'euros sur le marché.
Une nouvelle histoire qui ne doit pas arranger Jean-Marie Le Pen, lui qui est, avec sa fille Marine, visé par une information judiciaire pour de possibles détournements de fonds publics européens dans le cadre de l'affaire des assistants parlementaires.
Lire aussi :
• Jean-Marie Le Pen vaut le détour(nement)
• Le 1er mai très gênant de Jean-Marie Le Pen"