mercredi 26 décembre 2007

Pêle-Mêle

Ci-dessous, quelques idées à inclure dans notre programme:

1- Economies de gestion sera un maître mot de la prochaine mandature: nous ferons "la chasse au gaspi".
Nous ferons faire un audit de tous les flux d'énergie: éclairage, chauffage, eau et prendrons les mesures nécessaires pour diminuer les factures, sans préjudice d'investissements dans ces domaines pour rationnaliser notre gestion.
Un exemple: les illuminations de Noël pourraient être moins énergivores (lampes à basse consommation, par exemple, comme sur les Champs-Elysées). De même, avions-nous déjà signalé que l'éclairage public, tel qu'il est, est un non-sens: il ne sert à rien d'éclairer le ciel! Diriger la lumière vers le sol paraît plus efficace!

2- Dans le cadre de l'accompagnement des personnes en recherche d'emploi, on pourrait aider ceux qui n'ont pas les moyens de financer l'apprentissage du permis de conduire (coût: plus de 1000€!)

3- Toujours dans le cadre des soucis quotidiens: les nuisances sonores de certains véhicules.
Le Maire a les pouvoirs de police nécessaires pour faire cesser les pétarades des pots d'échappement trafiqués en toute illégalité. Pourquoi ne pas les utiliser? Il en va de même pour ceux qui mettent la musique de leur véhicule, à fond, et roulent, vitres ouvertes, sans se préoccuper de la tranquillité des autres.

4- Le stationnement. Les commerçants sont, à juste titre, mécontents de la présence de voitures ventouses entravant le stationnement des clients. Avec les moyens technologiques modernes, rien n'est plus simple d'enregistrer, sur des terminaux, les numéros des véhicules contrevenants, de leur laisser un avertissement, dans un premier temps (voire suivi d'un second), avant de verbaliser!

5- Toujours au chapitre des nuisances, il est très dangereux de traverser à certains endroits de la ville: pourquoi avoir tracé des passages pour piétons, à la sortie d'un virage, souvent sans visibilité pour les piétons et les automobilistes. C'est tout le système qu'il faut revoir pour sécuriser les uns et les autres.
Je ne vous en souhaite pas moins une bonne année 2008!

Mon intervention au conseil régional le 20/12/2007 sur sports et jeunesse

Vous trouverez, ci-dessous, le texte de mon intervention sur la politique "sports et jeunesse". En bleu, les points que l'on reprendra comme axe des politiques municipales




Concernant les sports:



"Chaque année, Les Verts précisent les points sur lesquels nous souhaiterions que notre politique sports porte son attention, à savoir :
- le soutien aux sports populaires et véritablement amateur
- le désengagement du soutien aux sports professionnels où l’argent est roi
- le désengagement du soutien aux sports et épreuves destructeurs de l’environnement : sports mécaniques, principalement :
- la mise en œuvre des principes du développement durable : échanges réguliers avec les pratiquants, des parents, des dirigeants, des clubs ; économies d’énergie, énergies renouvelables, préservation de la biodiversité, juste répartition géographique des équipements, etc…
- le soutien aux bénévoles


Je ne reviendrai donc pas sur ces différents points, sauf à signaler la mise en place d’une " charte éthique et prévention ", qui ne vaudra que si elle est suivie et évaluée régulièrement



L’autre politique, la jeunesse : il est vraiment dommage que nous ne sachions pas en mettre en valeur ce que nous faisons pour la jeunesse.
Nous devons assurer la coordination entre les différentes politiques jeunesse du CR : quelqu’un a dit, hier, combien malheureusement est peu visible et lisible tout ce que nous faisons.
Pour cela il est tout indiqué de structurer une communication très ciblée et moderne, non seulement vers les lycéens, mais vers tous les jeunes de notre région
.




Il y a là un champ formidable de créativité"

mardi 25 décembre 2007

Une démocratie locale à rénover


En bleu, des propositions pour une meilleure gestion de la vie publique

Conseil municipal en ce matin du 24 décembre (il faudrait prévoir un calendrier indicatif des séances de conseil municipal). Il n’y a que 4 rangées de chaises pour le nombreux public présent, alors qu’il y a de l’espace disponible (prévoir un meilleur accueil des citoyens)


Le Maire, entouré de 4 adjoints et du Directeur général des services, trône, avec plus bas, d’autres adjoints et en face d’eux (tournant donc le dos au public), les autres élus : pas très convivial, ni démocratique (le Roi et la cour face à la plèbe…) : configuration plus conviviale et moins solennelle à mettre en place
Beaucoup de papier gaspillé pour les délibérations soumises : il est temps de doter les conseillers d’ordinateurs et dématérialiser ainsi les documents. Par contre, on devrait fournir au public les documents lui permettant de suivre la séance.

Devant un Maire (consensuel et qui connaît bien ses dossiers, force est de le constater) ; les élus de la majorité sont muets (sauf, quand c’est à leur tour de lire leur délibération), les élus de l’opposition peinent à lire leurs textes préparés à l’avance, et butent sur les mots (certains de façon pitoyable), dès qu’ils improvisent . A noter, quand même, 2 bonnes interventions de JMB (contradiction entre la pollution de l’air et la place importante réservée à l’automobile par la création de parkings) et de GB sur les ventes immobilières à un promoteur, pointant les problèmes de trésorerie de la commune (J’ajoute que l’on est une nouvelle fois en droit de s’étonner de ces problèmes quand on sait que la fiscalité a augmenté de 85 % en 2003 et que l’on a vendu une grande partie des réserves foncières ! Où est passé l’argent ?).

On a appris au détour d’une délibération, que la commission urbanisme ne s’était pas réunie depuis plusieurs années : en est-il de même pour les autres commissions ? Quid de la commission Finances ?
On a vraiment l’impression d’une déliquescence de la gestion politique de la ville. Nul doute que la meilleure solution serait la transparence, et que le manque d’informations sur la vie municipale est un déni de démocratie. Puisque je suis sur le sujet : qui est au courant que le Plan local d’urbanisme était soumis à enquête publique depuis le 24/12 ? C’est en consultant le site Internet de la Ville (qui n’est pas mal fait, soit dit en passant) que je m’en suis aperçu. Pourquoi cette opacité ? Qu’y a-t-il à cacher ? Pourquoi modifier le PLU quelques semaines avant les élections ?

Bref, l’urgence démocratique s’impose : sortons de ces pratiques d’un autre âge. Nous avons besoin de savoir de quoi, demain, notre ville sera faite ! Journal municipal, lieux d’échanges démocratiques, commissions extra-municipales…voilà des moyens de communiquer, d’informer et de former

lundi 24 décembre 2007

Le pire est malheureusement toujours possible! Suite et fin


J’ai déjà dit ce que je pensais de la mauvaise gestion du Maire, G.Dalongeville : embauche de 200 personnes et 85% d’augmentation de la fiscalité locale, dès son arrivée ; disparition d’Hénin comme ville-centre ; absence de projet pour la ville et l’agglo, etc...


MN Lienemann espère que le rassemblement de la gauche, derrière, éventuellement, le Maire sortant permettrait de le " recadrer ". J’ai toujours beaucoup apprécié le combat de la " passionaria " du PS, mais je reste dubitatif sur cette stratégie. Comment " tenir " un Maire ?


Intellectuellement et sentimentalement, je me sens très proche de l’Alliance Républicaine. Mais son combat honnête est dévalorisé sur beaucoup de points : beaucoup d’anciens partisans de G.Dalongeville, plus revanchards que constructifs, pas de propositions donnant à espérer (sauf le départ de GD : probablement nécessaire, mais certainement pas suffisant), pas de têtes nouvelles (" toudis ché mems tetes"), trop à droite…bref, globalement pas convaincant. De plus une liste prosarkozyste empiète sur l’électorat visé.


Justement, la candidature d’une liste UMP est de nature à rebattre les cartes. Admettons que celle-ci puisse se maintenir au 2ème tour (probable, puisqu’il faut faire plus de 10% des suffrages exprimés) : si elle se retire, une partie de son électorat risque ( !) de se reporter sur le FN et en cas de triangulaire, faire gagner l’extrême-droite ! Si elle reste en lice, une quadrangulaire favorisera la liste arrivée en tête au 1er tour probablement GD/Lienemann, mais rien n’est moins sûr… Dans ce cas, l’UMP pourrait monnayer très cher son maintien !


Conclusions (provisoires) :


- pour empêcher la catastrophe : une liste républicaine avec MNL, tête de liste, aurait toutes les chances de l’emporter

- comme il est peu probable que le Maire soit d’accord sur cette solution et qu’il persiste à vouloir mener une liste, un regroupement, sans lui, des forces républicaines aurait des chances de faire un score intéressant, mais GD se désistera-t-il au second tour, s’il est 3ème, pour empêcher le FN de gagner ? On pourrait l’imaginer, mais rien n’est moins sûr : quel risque !


- La solution prônée par MNL (partir avec GD avec des règles musclées), si tant qu’elle soit réalisable, aboutirait à la même équation que la précédente : l’Alliance Républicaine, arrivée en 3ème position, se désisterait-elle pour une liste menée par GD. Là aussi, j’ai des doutes…


Le pire est donc toujours possible !


En ce qui nous concerne, je ferai part de notre position, courant janvier.

dimanche 23 décembre 2007

Le pire est malheureusement toujours possible! 1ère partie


A la lecture des blogs des autres candidats aux municipales, j’ai toujours été frappé par la place presque exclusive accordée aux petits jeux politiciens, et, pratiquement jamais, à la politique : pas de débats de société (à part le PC), rien concernant un projet politique sur Hénin. Par contre, des photos ou des panégyriques de leaders : en veux-tu, en voilà !

Bref, le vide politique et je crois bien que c’est ce que les Héninois reprochent à leurs politiques : ce vide d’idées et de propositions. Comment peut-on espérer que des personnes puissent se reconnaître dans les débats actuels, quand ceux-ci se réduisent à des débats de personnes ?

J’ai toujours essayé, depuis octobre, dans ce blog, de faire des constats et des propositions pour Hénin-Beaumont. Il me reste à traiter les problèmes d’urbanisation, de vie économique, de sport et de culture pour dire d’avoir esquissé un projet politique. Ce sera l’objet de mes prochaines interventions sur ce blog.

Vous comprendrez pourquoi je ne me retrouve pas dans l’absence de projet d’avenir et d’espoir des autres formations politiques.

Le record d’indigence politique se retrouve au Front National qui fait ses choux gras exclusivement des problèmes d’insécurité, des tours de popotes hebdomadaires de M Le Pen et des turpitudes de la gauche. Si on veut se référer à un quelconque programme, il faut aller sur le site national du FN et là, bien sûr, on est édifié et on comprend que cela ne soit pas repris au niveau local : rétablissement de la peine de mort, dégraissage du budget de l’éducation nationale et augmentation de celui de la défense, haro sur les étrangers (surtout s’ils ne sont pas européens), rejet de la parité et retour de la femme au foyer, retraite à 65 ans, pas d’accès des enfants de ZEP aux grandes écoles, élimination progressive des syndicats, etc…
Quant au PC (qui n’a pas supprimé de son blog tous les articles contre le maire: voir octobre 2006), des articles de qualité pourraient augurer de propositions intéressantes sur le plan local, mais pour l’instant : rien !
La suite, demain!

vendredi 21 décembre 2007

Pas de délation!


Sur le commentaire suivant, envoyé par Anonyme :

" Grâce à Internet, on peut désormais suivre en direct les séances du Conseil Régional. le vote du budget est l'acte essentiel de toute assemblée élue par le peuple.Cette semaine, Monsieur Briois durant les 2 jours et demi, sauf erreur de ma part, a été présent mercredi de 9H30 à 10H, et absent le reste de la journée. Jeudi, il a été présent le matin par intermittence et absent jeudi après-midi, comme il le fut vendredi matin (jour du vote de budget!). C'est inadmissible, d'autant plus qu'il n'appartient qu'à une seule commission, contrairement aux autres conseillers régionaux. Et il touche plus de 2000 euros par mois! et pratiquement aucune intervention depuis 3 ans! Existe-il des sanctions financières pour ceux qui ne viennent pas! Est-il toujours absent aux séances, et est-il présent à l'unique commission où il est inscrit? Je suis outrée de cette désinvolture.En ce qui vous concerne, vous étiez présent constamment, mais cela me paraît normal! "

Je ne répondrai pas, évidemment, aux questions posées. La délation, qui a malheureusement déjà fait des dégâts sur notre unité nationale, il y a plus de 60 ans, refait actuellement son apparition (exemple à Villiers le Bel) et il n’est pas question de la favoriser.

Par contre, ce commentaire est intéressant pour la vie démocratique d’Hénin-Beaumont . Les propositions que je fais, ci-après, je les réitérerai pour qu’elles soient également applicables au Conseil Régional.

- Il me semble important que les délibérations soumises au vote des élus ( y compris pour le budget) puissent faire l’objet, préalablement aux séances municipales, de publications (Internet, TV locale, journal municipal) et de débats publics.
- De même, il faut que l’on puisse retransmettre, en direct, les séances de conseil municipal, comme, d’ailleurs, les séances du conseil d’agglomération

Bien entendu, ces 2 propositions font partie de notre volonté de développer l’ensemble des outils de démocratie locale : la transparence, la sensibilisation de nos concitoyens aux affaires publiques (conseil des Jeunes, des Anciens, par exemple), la participation des habitants à des conseils de quartier ayant leur propre budget, la réalisation d’un journal municipal avec participation obligatoire de l’opposition, etc…

jeudi 20 décembre 2007

Mon intervention au conseil régional le 19/12/2007

Coopération décentralisée et partenariats associatifs.
Voir en fin d'article mes propositions pour Hénin-Beaumont

Séance plénière du 19/12/07

1- Concernant la nouvelle relation que nous avons entamée avec la région d’Analanjirofo à Madagascar, nous ne pouvons que nous en féliciter, tant elle rejoint nos préoccupations, ce territoire étant un puits très riche de biodiversité.

Je souhaiterais faire 3 propositions :

- Le Grenelle de l’environnement n’a pas réussi à démontrer que l’enjeu de la biodiversité était au moins aussi important, voire plus, que le problème climatique. Certes, il est plus efficace de prendre des décisions en matière de transport ou d’habitat, qui devraient aboutir à une stabilisation de l’augmentation moyenne des températures à +2° en 2050, que d’arriver à juguler les disparitions annoncées du gorille et du sapin du Guatémala, par exemple. Stopper la dégradation de la biodiversité sera déjà difficile à atteindre, la faire progresser là où elle a peu ou prou disparu est un travail de très longue haleine. Profitons de cette coopération avec Madagascar pour sensibiliser les jeunes du NPDC à la richesse naturelle de notre partenaire, à travers, par exemple, l’Agenda 21 lycée.

- 2ème proposition : dans le cadre d’échanges scientifiques, dans le domaine de la biologie par exemple, entre nos 2 régions, profitons-en pour envoyer de jeunes étudiants nordistes et recevoir des étudiants malgaches, en offrant des bourses universitaires pour parfaire leurs connaissances. Cela pourrait également intéresser le secteur privé.

- Enfin, nous pourrions également financer des chercheurs afin d’étudier les pratiques ancestrales des populations locales : par exemple, en matière d’utilisation de plantes médicinales et de rapports avec la nature. Le champ d’études me paraît très large et pourrait nous enrichir mutuellement.

2- Sur le plan des partenariats associatifs, saluons la mise en place de la Charte d’engagements réciproques entre le CR et les associations. Et là aussi, je ferai 2 vœux :

- le premier serait que l’on appelle d’autres collectivités à entamer le même travail, voire à nous rejoindre
- le second que toutes les directions concernées du Conseil Régional (et beaucoup le sont), se saisissent de cette charte parce qu’elle a un impact très fort auprès des associations, notamment en matière de coconstruction de politiques publiques. C’est une forme de participation citoyenne dont nous avons beaucoup entendu parler lors de la dernière élection présidentielle.
Pour Hénin-Beaumont:
- profitons des relations avec Madagascar mises en place par le Conseil Régional, pour faire connaître à nos enfants la nécessaire prise en compte de la biodiversité. Nous devons mettre à disposition des jeunes les experts, films et autres documentations pour leur faire comprendre que nous ne pouvons nous passer de biodiversité. D'une manière plus générale, faisons connaître à nos concitoyens la civilisation malgache, et nous nous enrichirons...A tout âge, nous avons besoin de nous ouvrir vers les autres, et ne pas nous replier sur nous-mêmes au risque d'avoir peur de tout ce qui nous est étranger et sombrer ainsi dans l'intolérance.
- vis à vis des associations, nous mettrons également en place une charte des bonnes relations avec la municipalité, et annuellement nous organiserons un Forum des associations sur des thèmes bien précis.
-

mardi 18 décembre 2007

Wi-fi, téléphone mobile...revue des données scientifiques et des incertitudes sur leurs effets


Ci-dessous, des extraits d'un article du Monde du 19 décembre sur les effets connus aujourd'hui des ondes de radiofréquence.
Nous intégrerons à notre programme, dans la partie santé, les 2 points suivants:
- les recommandations, figurant dans le dernier paragraphe, sur les téléphones mobiles et les ordinateurs. Ces précautions élémentaires seront régulièrement rappelées (affichage, journal de la ville, courriers personnels, etc...)
- au moins une fois par an, nous diffuserons ce type d'informations pratiques, afin que chacun mesure l'évolution des connaissances et puisse agir en conséquence.

Pour Rappel:
Les ondes de radiofréquence ont une fréquence comprise entre 30 kilohertz et 300 gigahertz (GHz).
Radio FM : de 88 à 108 mégahertz (MHz).
Télévision : 47 à 830 MHz.
Téléphone mobile GSM 890 à 960 MHz.
Mobiles de 3e génération UMTS : 1 900 à 2 100 MHz.
Wi-Fi : 2 400 MHz.
Radars et télévision par satellite : 3 à 30 GHz

"Le comité hygiène et sécurité de la direction des affaires culturelles de la Ville de Paris a voté, vendredi 30 novembre, le principe d'un moratoire sur le Wi-Fi dans les bibliothèques municipales parisiennes. Des membres du personnel présentaient des troubles (maux de tête, malaises, vertiges, douleurs musculaires). Après la téléphonie mobile, l'Internet sans fil est à son tour sur la sellette. Que sait-on aujourd'hui des risques liés aux technologies utilisant les ondes de radiofréquence ?
La principale difficulté vient du fait que ces technologies se sont rapidement et massivement répandues et qu'elles évoluent beaucoup plus vite que les recherches sur leur innocuité. " Nous savons peu de chose sur le Wi-Fi, les fréquences actuellement utilisées et celles qui le seront demain. Nous n'avons pas eu le temps de les étudier ", concède Paolo Vecchia, du département technologie et santé de l'Institut national de la santé à Rome.

[...]

Responsable du volet français d'Interphone, Martine Hours (université Claude-Bernard à Lyon) insiste sur l'intérêt de mesures des expositions aux ondes de radiofréquence. Avec Elisabeth Cardis, elle a participé, aux côtés de Jean-François Viel, à des mesures de l'exposition aux radiofréquences dans la population générale auprès de 440 personnes, à Lyon et à Besançon. Présentés à une réunion de la Fondation santé et radiofréquence le 25 octobre, les résultats montrent que " la grande majorité des expositions aux radiofréquences est due à trois facteurs : le téléphone portable, le téléphone sans fil de la maison et le four à micro-ondes. Les antennes relais, TV, FM sont très peu contributives. "

Peu de données scientifiques existent sur d'éventuels problèmes sanitaires en lien avec le Wi-Fi. " On peut se demander s'il est possible et réaliste d'entreprendre des études épidémiologiques difficiles, coûteuses et très longues pour chaque technologie ou s'il ne vaut pas mieux extrapoler à partir des résultats obtenus sur la téléphonie mobile ", suggère Paolo Vecchia.

Le Wi-Fi pourrait poser moins de problèmes que le téléphone mobile, qui utilise une fréquence plus basse. " L'énergie électromagnétique pénètre moins profondément au fur et à mesure que la fréquence augmente ", argumente Paolo Vecchia. " Plus la fréquence est élevée, plus l'absorption des ondes reste localisée aux couches superficielles de l'organisme, indique pour sa part Olivier Merckel, de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset). De plus, contrairement à ce qui se passe avec le téléphone mobile, collé à la tête, les personnes sont toujours à au moins un ou deux mètres des stations de base de Wi-Fi. "
Les ministères de la santé et de l'écologie ont récemment demandé à l'Afsset un rapport sur les rayonnements non ionisants, concernant notamment le Wi-Fi et l'utilisation des téléphones portables par les enfants. Il devrait être rendu à la fin de 2008.

En attendant, des précautions simples sont largement recommandées : utiliser un kit mains libres avec son téléphone mobile et ne pas placer son ordinateur portable contre soi mais plutôt sur une table. Enfin, un consensus existe pour inciter à ne pas laisser les enfants utiliser les téléphones mobiles.

Paul Benkimoun
© Le Monde




lundi 17 décembre 2007

J'ai signé cet appel


Un nouveau traité – dit traité de Lisbonne – vient d’être approuvé par les
dirigeants européens, suite au rejet du projet de traité constitutionnel, refusé
majoritairement par les Français et les Néerlandais lors des référendums
de mai et juin 2005.

C’est donc, à nouveau, le suffrage universel qui doit trancher par
référendum.

Sur un sujet qui a tant d’influence sur la vie de chacun et l’avenir de la France,
l’organisation d’un nouveau référendum est une exigence démocratique
majeure pour notre pays
. C’est aussi une nécessité pour la construction
européenne qui doit être fondée sur l’adhésion des peuples et la souveraineté
populaire.

Seule une mobilisation sans précédent des citoyens peut obliger le Président
de la République à organiser un référendum. Il y sera contraint s’il n’obtient pas,
début 2008, 3/5e des suffrages exprimés des parlementaires pour la modification
préalable de la Constitution française, nécessaire à la ratification du nouveau
traité européen. Ainsi les députés et les sénateurs ont le pouvoir d’imposer le
référendum, en votant contre cette révision de notre Constitution.

C’est pourquoi des personnalités diverses, les signataires de différents appels
déjà lancés sur ce sujet, ont décidé de rassembler leurs efforts au sein d’un
Comité National pour un Référendum.

Nous appelons en urgence toutes celles et tous ceux qui sont attachés à la
démocratie et à une Europe fondée sur l’adhésion des peuples, qu’ils soient
pour ou contre ce nouveau traité, à nous rejoindre pour empêcher un déni
de démocratie et exiger la tenue d’un référendum.

Vous pouvez; vous aussi, signer en ligne sur www.nousvoulonsunreferendum.eu

dimanche 16 décembre 2007

Un scoop: le Maire d'Hénin-Beaumont se déclare candidat tête de liste!


Hier, samedi, la section Hénin-Carvin de la Ligue des Droits de l’Homme (Président : Monsieur Pruvot) avait pris l’excellente initiative de réunir les candidats déclarés aux élections municipales, afin de débattre, lors d’une table ronde, hors public et presse, de la meilleure façon d’empêcher le FN de conquérir la Mairie.

Etaient présents : Georges Bouquillon (Alliance Républicaine), Gérard Dallongeville (Maire), David Noël (PC), Marie-Noëlle Lienemann (PS) et moi-même. L’UMP invitée, n’était pas représentée. Etait également là : Monsieur Albert Lebleu, Président du Conseil de développement d’Hénin.

Un membre de la LDH de Provence-Alpes-Côte d’Azur était venu témoigner sur les conséquences désastreuses de la gestion municipale du FN dans les 4 villes (Toulon, Marignane, Vitrolles, Orange) que ce dernier avait conquises. La division de la droite ou de la gauche était toujours à l’origine de la victoire du FN. Les effets étaient toujours désastreux : à l’incompétence des élus, s’ajoutaient la forte diminution et la suppression des subventions aux associations, la fermeture de bibliothèques ou la censure sur l’acquisition des livres, la diminution des impôts et les fortes augmentations des dépenses liées à l’insécurité, les licenciements de personnels communaux, etc : tableau, hélas, bien connu sur l’arrivée au pouvoir de forces anti-démocratiques…Malheureusement d’ailleurs, ce sont les milieux modestes qui sont souvent les premiers touchés.

L’unanimité s’est faite, parmi les présents, sur un rassemblement . Gérard Dalongeville a officiellement annoncé qu’il serait candidat tête de liste, et d’autant plus heureux, si tout le monde le rejoignait…

Marie-Noëlle Lienemann a réaffirmé que la mission que le PS lui avait confiée était de rassembler la gauche ; que jusqu’à preuve du contraire, le maire sortant était légitime pour mener un rassemblement, et elle proposait de voir comment mettre en place des règles de fonctionnement afin de gérer au mieux une telle union.
L’Alliance Républicaine et moi-même, qui sommes pour un rassemblement au-delà de la gauche, n’avons pas caché nos réticences vis à vis du Maire, l’AR pour des raisons de pratiques, moi, à cause d’un bilan négatif et de l’absence de projet, vecteur d’espoir.
David Noël a confirmé que le PC avait dépassé les questions de personnes et était prêt à travailler avec toutes les forces de gauche, avec le Maire sortant, éventuellement.

Après que l’invité de la LDH eût rappelé qu’à Hénin-Beaumont, nous avions le double avantage, d’une part, de pouvoir prendre des dispositions préventives, d’autre part de connaître les conséquences d’une gestion municipale par l’extrême-droite, Monsieur Pruvot remercia les participants pour la courtoisie et la bonne tenue des débats (ce que je confirme).

Bien sûr, la question est toujours la même : l’union, oui, mais avec quelle tête de liste ?

Et si Gérard Dalongeville ne pouvait pas se représenter… ?

vendredi 14 décembre 2007

Lettre ouverte à Marie-Noëlle Lienemann


Chère Marie-Noëlle,

A la suite de nos discussions et de tes déclarations, je souhaiterais te lancer, par le présent courrier, un appel à la réunion des forces démocratiques d’Hénin-Beaumont.

Je suis persuadé, et, ce, depuis longtemps (notre première rencontre en 1992 m’avait, déjà, particulièrement convaincu) que tu es une femme de caractère certes, mais aussi franche, honnête, foncièrement démocrate et soucieuse de l’intérêt général, tout en ayant compris que le social et l’écologie sont les seuls contre-feux au libéralisme effréné.
Je retiens donc que pour le moment :
- Tu souhaites rassembler les forces de gauche, sans exclusive, pour battre le FN
- Tu envisages que ce rassemblement puisse se faire avec le maire sortant, et, probablement derrière lui.

Avant même de venir habiter Hénin-Beaumont, il y a presque 2 ans, j’ai assisté, depuis 7 ans aux dérives de la vie politique héninoise, et j’en tire les conclusions suivantes :

- Les partis politiques ont failli : notamment le principal d’entre eux, le PS. Ce dernier n’a pas su gérer la situation : la défaite en 2001 de P.Darchicourt, le très mauvais mandat du Maire actuel, la non-reconnaissance de la section officielle, l’impéritie du Député-Président de l’Agglomération ont provoqué la montée du mécontentement populaire, et un vote-refuge potentiel vers le FN

- Nous avons besoin de partis politiques pour assurer la vie de la démocratie. Mais il nous faut des hommes et des femmes probes et honnêtes. Or, la plupart de ceux qui sont sur la scène politique, aujourd’hui, ont perdu la confiance des électeurs, parce qu’acteurs de la pièce dramatique que j’évoquais, ci-dessus. La nécessaire recomposition politique passera nécessairement, dans un premier temps, par un rassemblement des forces qui défendent la démocratie et l’intérêt général. Montrer que la politique n’est pas sale, et, que, quand la ville et la démocratie sont en danger, les querelles partisanes peuvent être mises, temporairement, de côté, avant que le jeu démocratique ne reprenne, en toute clarté, sur des bases assainies.

- Je pense qu’aujourd’hui, il est sage et urgent de rassembler toutes les bonnes volontés, afin de travailler pour éviter que le pourrissement de la situation ne profite aux rapaces.
Quand je dis rassemblement, je n’exclus personne, pas même le Maire. Mais ce dernier ne peut pas mener une liste de renouveau : il aurait pu l’incarner, ce renouveau, en 2001, mais il n’a pas su le faire, et je le regrette, bien sûr. Là dessus, il convient d’être clair : une liste d’union élargie, ne pourra pas se faire sous sa houlette. J’espère qu’il en est conscient et qu’il ne n’entravera pas cette démarche unitaire, et je pense qu’il peut entendre ce message.

Marie-Noëlle, si tu te prononces, sans ambiguïté, sur cette union des forces républicaines, les Héninois et les Beaumontois comprendront que nous souhaitons tous sortir notre ville du marécage, dans lequel nous nous enlisons.
Nous n’avons plus le temps de raisonner en termes de tactiques politiques, voire même politiciennes : l’heure n’est plus aux sondages, aux accords d’appareils, ou autres ambitions personnelles.
Pour empêcher le FN de profiter de l’incurie passée, rassemblons-nous, en toute transparence : nos concitoyens et, au-delà, les Français (car l’enjeu est national) nous en sauront gré.

Nous avons un peu plus de 3 mois pour rassembler, sans exclusive, et redonner de l’espoir en construisant un projet, à présenter aux habitants d’Hénin-Beaumont, afin de regagner leur confiance.

Bien à toi,
AA

mardi 11 décembre 2007

Ôtez-moi d'un doute!

Ci-dessous, copie d'un courrier que j'ai adressé ce jour à La Voix du Nord, Lille

"Dans votre édition du 11/12 en page 30, dans une page consacrée à l'aéroport de Lesquin, vous intitulez un article:"Vers un développement durable?" avec le chapeau suivant: "Record de trafic, nouvelles lignes en vue, croissance d'Air France. Le développement de l'aéroport de Lille-Lesquin semble durable".

Dans le genre "désinformation sur le DD", on ne fait pas mieux. Cette notion est déjà difficile à expliquer, mais si la presse se met à semer la confusion, notre planète est mal partie. Et pourtant, vous aviez consacré plusieurs éditions remarquables sur le Grenelle de l'environnnement, il y a quelques semaines!
Parler de DD pour qualifier l'augmentation du trafic aérien, un des plus gros pourvoyeurs de gaz à effet de serre, responsable des déréglements climatiques, il faut oser!
C'est, soit ne pas connaître cette notion, ce qui est fort regrettable pour un journal comme le vôtre; soit, vouloir faire de l'humour et le point d'interrogation du titre pourrait y faire croire, mais la suite est édifiante: il s'agit alors d'un humour très, très mal placé, voire incongru; ou alors il s'agit d'une volonté délibérée de nuire...auquel je ne veux pas croire
Otez-moi d'un doute... "

dimanche 9 décembre 2007

Je n'ai rien dit

Vous connaissez, peut-être, le poème du résistant allemand, le Pasteur Niemöller, écrit en1942, alors qu'il était interné à Dachau:

Je n’ai rien dit...

" Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,

Je n’ai rien dit, je n’étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher.

Et il ne restait plus personne pour dire quelque chose... "

Un lecteur du Monde a repris, il y a quelques jours, ce poème, et l'a adapté à l'actualité:

"Quand ils ont supprimé les régimes spéciaux,
Je n'ai rien dit, je n'étais pas concerné.
Ils sont venus pour supprimer des postes de fonctionnaires,
Je n'ai rien dit, je n'étais pas fonctionnaire.
Ils sont venus pour diminuer la couverture sociale,
Je n'ai rien dit, je n'étais jamais malade.
Ils sont venus pour supprimer usines et entreprises,
Je n'ai rien dit, j'avais un travail.
Puis je suis tombé malade et j'ai perdu mon emploi,
Et il ne restait plus personne pour dire quelque chose"

samedi 8 décembre 2007

Mangeons bien pour vivre mieux


Ou : Prévenir plutôt que guérir



Notre région possède des records peu enviables : durée de vie inférieure à la moyenne nationale ; nombre de cancers supérieur de 30% à cette même moyenne ; en outre, nous sommes la dernière région pour l’obésité et le surpoids des habitants


Nous devons donner à nos concitoyens les moyens de bien s’alimenter, condition essentielle pour garantir une bonne santé, et notamment pour éviter les problèmes de surpoids, générateurs de maladies cardiovasculaires et de cancers :


1- Dans les établissements scolaires, nous devons proposer des repas équilibrés et apprendre aux enfants le goût des aliments :


- des repas équilibrés : quand elles n’existent pas (très rares à Hénin-Beaumont), nous créerons dans les écoles maternelles et primaires, des commissions repas associant parents, élèves, enseignants, cuisinier et diététicienne pour établir les repas, avec des explications à disposition des élèves. Nous prendrons contact avec les collèges et les lycées pour proposer les mêmes dispositions. Il s’agira, par exemple, que les enfants ne se nourrissent pas de sandwich ou ne boivent ces boissons gazeuses si nocives. Il s’agira également de réapprendre à manger des fruits et légumes frais. Des journées seront organisées régulièrement pour permettre aux parents de partager les repas avec leurs enfants
Nous pourvoirons à la distribution gratuite de fruits dans les écoles.


- l’apprentissage du goût : il existe aujourd’hui toute une pédagogie du goût pour les enfants et nous l’appliquerons. Nous mettrons à disposition des écoles, des terrains pour créer des jardins potagers. Nous ferons venir de grands chefs, nous demanderons aux parents de préparer leurs plats favoris, en associant leurs enfants. On développera des repas à thème (spécialités régionales et étrangères), etc…




2- Nous souhaitons que chacun à Hénin puisse s’alimenter de façon saine :


- Nous souhaitons remettre à la mode des cours de cuisine pour tous, afin de réapprendre à manger bien, de façon saine et économique


- Pour permettre à tous de profiter d’une nourriture biologique (pas de pesticides et d’engrais chimiques), nous inviterons commerçants, marchands de marché et agriculteurs à s’associer à la mise en place d’une filière à la portée de toutes les bourses; de même, demanderons-nous aux commerçants (y compris les grandes surfaces), de nous aider à offrir aux habitants tous les conseils pour bien se nourrir, à moindre frais

- Nous privilégierons les circuits courts (ventes directes), en réservant une place importante aux biocabas ( ventes régulières de produits bio)

- Nous participerons à la mise en place d’un restaurant bio, et nous aiderons ceux qui n’en ont pas les moyens, à en profiter

jeudi 6 décembre 2007

"Massacre du Code du travail"

Article paru dans Libération du vendredi 23 novembre 2007:Massacre du code du travail dans le silence général
Gérard Filoche, Inspecteur du travail
Le code du travail va être réécrit en quelques heures à l’Assemblée nationale, le 4 décembre .En 2005, une commission de cinq «rédacteurs» avait été mise en place et il était prévu de publier le nouveau code en mai-juin 2006 si la grande mobilisation victorieuse contre le CPE ne l’avait empêché.
Au forcing, l’UMP a glissé dans la loi «sur le développement de l’actionnariat salarié», publiée le 30 décembre 2006, un «cavalier parlementaire», l’article 57, renouvelant les délais du 1er janvier au 30 septembre. Puis le ministre Gérard Larcher a annoncé qu’ils allaient le passer avant la présidentielle. Tous les syndicats ont protesté : «Ne faites pas de coup de force, pas à marche forcée !» Mais Larcher, Villepin, Chirac et Sarkozy l’ont imposé quand même, le 7 mars, en Conseil des ministres.
On a donc pu, dans ce pays, en dépit de l’opposition totale des syndicats, changer le code du travail de fond en comble.On est, depuis le 1er octobre, dans une zone de non-droit : quel code s’applique, l’ancien ou le nouveau ? La partie réglementaire serait prête le 1er janvier 2008, applicable le 1er mars 2008 au plus tard. La partie législative n’entrerait, semble-t-il, mais c’est contesté, en vigueur qu’à ce moment-là. Sur le fond, ils n’ont rien simplifié, ils ont complexifié : «Plusieurs mois, voire plusieurs années seront sans doute nécessaires pour que ce nouveau code révèle tous ses secrets», a reconnu Christian Redé, l’un des cinq rédacteurs du «comité d’experts».Il y avait 271 subdivisions, on en arrive à 1 890. Il y avait 1 891 articles de loi, il y en a 3 652 ! Ils ont déclassé près de 500 lois en décrets modifiables à l’avenir… sans repasser par le Parlement. Ils font s’écrouler toutes les jurisprudences, abrogent des articles clés, restructurent le fond théorique et pratique du code.
Tout est modifié. Dans les questions d’hygiène, de santé, de sécurité, les obligations des employeurs sont devenues un élément avec «les obligations des travailleurs» faisant partager les risques et responsabilités avec les salariés – ce qui est un recul décisif d’un siècle ! Certaines catégories de salariés sont externalisées vers d’autres codes : salariés agricoles, assistants maternels, salariés du transport, des mines, de l’éducation, marins, dockers. Les contrats de travail sont de plus en plus précaires avec la permissivité à l’égard du marchandage du prêt de main-d’œuvre : intérim et CDD, salariés détachés, pigistes, indépendants, etc. Les moyens de contrôle de l’inspection du travail sont démantelés, ainsi que les obligations d’information de l’employeur (registres, affichage). On a une quasi-suppression du droit pénal du travail : plus de sanctions prévues en récidive pour les employeurs. Les prud’hommes sont quasi supprimés, le nombre de délégués baisse. La question de la durée du travail est renvoyée à la partie «salaires».L’apprentissage a été chassé de la partie «contrat de travail» pour être renvoyé à la formation professionnelle. Le droit de grève a été introduit dans la partie «négociation collective» alors que c’est un droit constitutionnel non négociable. L’inspection du travail, indépendante des gouvernements en place du fait de la convention 81 de l’Organisation internationale du travail, a été renvoyée dans la partie «administration du travail».
Tous les professionnels – syndicalistes, inspecteurs du travail, juristes, avocats, magistrats – signent des pétitions, des appels contre ce massacre. Des recours devant le Conseil d’Etat ont été déposés contre cette étrange procédure, alors le gouvernement envisage de passer par l’Assemblée plus tôt que prévu : le 27 novembre en commission. Ce n’est pas un classique débat parlementaire, il s’agit de ratifier une ordonnance.
On peut encore rétablir ce qui a été supprimé (nous avons fait le travail, avec quelques inspecteurs du travail, et proposons environ quatre cents modifications pour réintroduire le droit constant). Le code du travail, c’est le droit le plus intime, le plus quotidien, pour seize millions de salariés du privé, mais aussi le droit le moins connu, le plus contesté, le plus fraudé. C’est la base de l’Etat de droit dans l’entreprise. C’est le seul droit qui protège – trop fragilement – et contribue à fixer le coût de la force de travail de 91 % de la population active.
C’est un droit évolutif, élaboré en cent trente ans, avec des hauts et des bas, minutieusement, sous l’impact des luttes sociales et politiques. Chaque ligne, chaque article, chaque alinéa représente de la sueur et des larmes, des souffrances et des grèves, des victoires et des échecs, produits de toute l’histoire des mouvements sociaux de notre pays. C’est un texte de notre droit qui ne devrait pas être réécrit. Ce qui est effrayant, c’est le silence général, déterminé, étouffant sur une telle affaire. Pas de une. Pas de débat. Pas d’explication. Motus et bouche cousue de tous. Il paraît que c’est «trop compliqué» pour «intéresser les gens» alors que la vie de seize millions de salariés en dépend et qu’ils savent, souvent instinctivement, ce qui va en résulter pour eux : des conditions de travail dégradées, une souffrance accrue, une protection moindre, des salaires bloqués et des droits syndicaux diminués.

lundi 3 décembre 2007

Mettons les pieds dans le plat (suite et fin)


2- Ces constats sont exacerbés dans l’Héninois

La situation sur le territoire de la CAHC (Communauté d’agglomération Hénin-Carvin , forte de 120000 habitants, rappelons-le) est une caricature de la situation dressée, ci-dessus.

- Sur le plan économique.

Le Bassin Minier est en train de sortir la tête de l’eau : Béthune-Bruay a des projets sur le long terme (industriels, universitaires…), Lens-Liévin va profiter du Louvre-Lens et de nouvelles liaisons ferroviaires avec la Métropole lilloise ; de même, on connaît bien l’essor de Douai et Valenciennes (villes de droite…).
Hénin-Carvin, quant à elle, dispose d’atouts stratégiques (plate-forme multi-modale de Dourges), géographiques (nœud entre Lille, la Belgique, les pays du Nord de l’Europe, au Nord, et Paris et l’Europe latine au sud, sans parler des relations Est-Ouest), commerciales avec cette zone, unique en Europe, d’Hénin-Noyelles-Godault (dont le développement pose d’ailleurs des questions) Et pourtant, la CAHC est à la traîne : personne ne connaît le projet porté par elle, rien n’est transparent. Certes, il se passe des choses (au niveau environnement par exemple), mais le pilotage " politique " est déficient (pas de stratégie) et incohérent (le projet Sainte-Henriette a fait sourire la France entière, mais pas les habitants de notre territoire)

-Sur le plan politique, justement :

La CAHC est le territoire de France où, lors des dernières élections législatives, le Front National a le moins régressé, et pire encore, a progressé dans certaines villes (dans la 14ème circonscription, celle où se présentait le Président de la CAHC, le FN a fait 41% au second tour, et 45%, à Hénin même !) Quand je parlais de faillite…Le système en place est depuis plusieurs années dénoncé, y compris par les socialistes, mais il est toujours là ! Comprenne qui pourra ! Ou plutôt, nous comprenons trop bien que la féodalité est un équilibre très fragile dans lequel suzerains et vassaux se tiennent par la barbichette.

-Concernant Hénin-Beaumont (ce qui précède n’a évidemment rien à voir avec la barbe du Maire : honni soit qui mal y pense !).

Je déplore que notre ville, ville-centre, représentant plus de 20% de la population, est complètement absente de la politique communautaire, pour ne pas dire qu’elle la subit. Notre Maire est Vice-Président chargé de l’économie : quel a été son bilan ? Je sais très bien que sa marge de manœuvre face au Président de la CAHC, est plus que réduite. Mais Hénin-Beaumont est bafouée, elle ne joue aucun rôle, dans cette soi-disante Communauté ! Comment peut-on accepter cette situation ? Je peux déjà vous annoncer que, si je suis élu Maire d’Hénin-Beaumont, je remettrai en cause la participation de notre Ville à la CAHC, si nous ne pouvons jouer le rôle auquel nous pouvons prétendre, en tant que ville-centre. Je sais déjà pouvoir compter sur l’appui de maires en place, conscients de la médiocrité de notre intercommunalité

- En conclusion:
Je pense que pour sortir de cette situation désespérante (c’est-à-dire, sans espoir, au sens littéral), il faut que se rejoignent des hommes et des femmes, désireux de :
- pouvoir choisir démocratiquement leurs représentants, sans subir le chantage au choix
binaire entre le FN et le Maire sortant
- travailler ensemble, même s’ils sont d’opinions politiques différentes
- faire de la politique en toute honnêteté
- concourir à l’intérêt général, en redonnant un message d’espoir à tous
- préparer un avenir radieux pour nos enfants, avec un projet pour notre ville et la CAHC

samedi 1 décembre 2007

Mettons les pieds dans le plat (1ère partie)


Adhérent d’un parti politique (" Les Verts "), il m’est souvent demandé pourquoi je souhaite mener une liste " sans étiquette "

Ma réponse : devant la déliquescence des partis politiques de gauche, et plus particulièrement à Hénin-Beaumont et environs, l’heure est plutôt à la réunion des compétences et de l’honnêteté, qu’au jeu de partis décrédibilisés.

Je m’en explique :

1- Les partis politiques ne sont pas, aujourd’hui, crédibles

Que l’on m’entende bien : les partis politiques sont nécessaires à la vie démocratique ; pour paraphraser Churchill, c’est la moins mauvaise garantie d’une vie démocratique.
En outre, je n’évoquerai pas, ici, les partis de droite, sauf à dire que je ne me retrouve pas dans dans la politique économique et sociale de l’UMP, ni dans la tentative de F.Bayrou de créer un centre, condamnée d’avance dans notre système électoral, poussant à la bipolarisation de la vie politique
Je ne m’appesantirai pas sur le PRG et le MDC, qui ne représentent plus rien, en terme de militants et de projet : ceci étant d’ailleurs regrettable pour la diversité de la gauche.
Le Parti communiste est aujourd’hui laminé : dans notre région, il tient, grâce( ?) au PS, quelques bastions, mais ce qui faisait sa force, son idéologie, a été anéantie lors de l’effondrement des pays communistes. En ce qui me concerne (impressionné par beaucoup de thèses de Marx et d’Hégel), j’aurais aimé que le PC puisse continuer le nécessaire combat social. Sa voix se fait toujours entendre, mais pour combien de temps encore ?
Les Verts ont l’avantage d’être le seul parti à porter, depuis longtemps, un projet, dont on voit bien aujourd’hui que l’on aurait du le prendre en compte. Malheureusement, ses analyses ne sont pas comprises, ou ne veulent pas être comprises : en effet, comment s’attirer des votes favorables quand on annonce qu’il faudra bien changer nos modes de vie. Et pourtant, une analyse objective montre bien qu’il faudra renoncer au " toujours plus " de notre société de consommation, pour " le vivre mieux ", afin de perpétuer la vie de l’Homme sur notre planète. J’aurais l’occasion de revenir sur ce sujet.
Le PC et Les Verts souffrent également du système électoral voulu par les 2 principaux partis, assurant leur (presque) monopole sur les 2 côtés de l’échiquier politique. La proportionnelle, en tant que système électoral, est la seule garantie de la diversité de la pensée politique, réduite, aujourd’hui, à presque zéro.
Quant au PS, s’il fut porteur d’une grande espérance à plusieurs reprises (Cartel des gauches, Front Populaire, Programme Commun, élection de F. Mitterand), depuis le congrès de Tours (1920), force est de constater qu’il ne dispose plus d’un corpus idéologique qui pourrait être porteur d’un projet politique cohérent avec les valeurs portées par la gauche. Car ces valeurs existent : justice sociale, solidarité, respect des droits de l’homme…
Tout cela mériterait un long développement. Mais mon propos est autre : comment voulez-vous que les électeurs puissent faire confiance à un parti politique qui a failli sur au moins 2 plans:
- Quand il a été (ou est encore) au pouvoir, il n’a pas su mettre en œuvre des politiques correspondant aux valeurs qu’il porte : la gauche aux commandes du pays n’a pas réduit les inégalités sociales, ni réformé la fiscalité, ni vaincu le chômage, ni répondu au sentiment d’insécurité, ni assuré la cohésion sociale en luttant contre l’exclusion, ni tenu compte de la diversité, etc…
- Seconde faillite de la gauche et du PS plus particulièrement . Incarnant des valeurs morales exemplaires, les hommes de gauche n’ont eu cesse de les bafouer : morale politique exécrable (Rainbow Warrior, écoutes téléphoniques illégales, financements occultes des partis…) déni de ses principes économiques (privatisations, place de l’argent-roi …), mise en place de baronnies locales avides de tactiques plutôt que de stratégie, ou dit plus crûment, soucieux de leurs intérêts particuliers que de l’intérêt général.

A suivre: quid dans l'Héninois?