jeudi 30 juin 2016

Le hommes politiques se rasent-ils aussi le pubis ?

Comme tous les mercredis, l'"improbablologue" P. Barthélémy nous gratifie d'une analyse humoristique d'un fait de société, voire scientifique, apparemment anodin...


"  Sans buisson dessous, l'arbre semble plus grand  "

Le Monde 29/6

Voilà. La tyrannie des apparences a triomphé des esprits et des corps. Le paraître l'a emporté sur l'être. La preuve définitive nous en est donnée tous les jours par… le poil. Voyez : des hordes de hipsters ont envahi nos villes, nos magazines et nos plateaux de télévision avec leur barbe taillée au micromètre près ; les footballeurs imposent leurs -excentricités capillaires à une jeunesse qui décroche son bac sans savoir qu'il faut un " x " à cheveux quand il y en a plusieurs ; et la mode du string et du microkini a fait des ravages dans les broussailles pubiennes de ces dames, au point qu'on s'est déjà inquiété dans cette chronique du sort futur du morpion, qui file droit vers l'extinction, en raison de la perte de son -habitat naturel, le poil, le mont de Vénus se confondant de plus en plus avec le mont Chauve.
Les diktats esthétiques font la loi partout, y compris dans les culottes… de ces messieurs. Ils avaient beau dire, depuis le début des temps, que la taille ne faisait pas tout – en s'évertuant néanmoins à donner à leur sexe des surnoms flatteurs comme " colosse ", " troisième jambe " ou " manche de gigot " –, les hommes ont vu, démocratisation du porno aidant, des dimensions " standard " s'imposer à leur pénis qui s'en -serait bien passé. Au point que, selon une étude de 2008, la taille de la verge était, chez la gent masculine, le troisième motif d'insatisfaction physique, derrière le poids (du reste du corps) et la musculature.
Ce nouveau complexe, né de la comparaison avec une image déformée de ce que la quéquette devrait être, fait la fortune des marchands de gonflette -pénienne. On ne compte plus les inventions – qui ne dépareraient pas le bien-nommé concours Lépine – cherchant à faire gagner quelques centimètres : poids à attacher pour étirer la bestiole, machines électriques, pompes, pilules aux herbes, sans oublier le -recours à la phalloplastie. Une astuce moins aventureuse – quoique – a été avancée par… un célèbre marchand de rasoirs : le rasage du pubis (le poil, toujours le poil), avec un slogan affirmant que " sans buisson dessous, l'arbre semble plus grand ". Tailler le taillis pour créer une illusion d'optique, donc.
Où est la science là-dedans, me direz-vous ? On y vient. La vidéo qui accompagnait cette campagne -publicitaire ayant attiré des millions de personnes sur YouTube, -Matthew Hall, chercheur à l'université de Lancaster (Royaume-Uni), a décidé de passer au tamis les quelque 5 129 commentaires laissés par les internautes, pour analyser la manière dont les hommes, dans des arguties profondément philosophiques, justifiaient d'avoir recours à une pratique jusqu'ici perçue comme une affaire féminine et peu en rapport avec les clichés sur la virilité…
Dans son étude, publiée en décembre 2015 par la -revue Sexualities, il a constaté que les commentateurs ont, dans l'ensemble, bien pris garde de ne pas mettre la délicate question de la taille au centre du " débat ", faisant croire qu'il s'agissait avant tout d'un problème d'hygiène et d'esthétique, voire d'un effort pour l'égalité des sexes : " Pourquoi attendrait-on des femmes qu'elles fassent le ménage en bas et pas des hommes ?,demande ainsi un internaute.(…) C'est le respect. (…) Bienvenue dans le XXIe siècle. " D'autres, plus directs, expliquent que leurs compagnes ne leur accordent certaines privautés qu'à condition d'avoir tondu la zone. En conclusion, Matthew Hall note que les hommes modernes sont obligés de reformuler leur discours sur le corps masculin pour y intégrer des pratiques " hybrides ", importées de l'univers féminin. Oui, bienvenue dans le XXIe siècle.

Pierre Barthélémy

mercredi 29 juin 2016

« Brexit » : l’incroyable impréparation du vainqueur Boris Johnson

Boris Johnson face à ses contradictions

Le Monde 29 juin

Take back control ! " (" Reprenons les commandes ! "). Quatre jours après le séisme du " Brexit " – la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne (UE) –, le fier slogan de la campagne qui a  convaincu 17millions de Britanniques de choisir le divorce avec l'Europe résonne désormais comme une bravade pathétique.
L'ancien maire de Londres et partisan du " Leave " Boris Johnson, qui l'a entonné des milliers de fois ces dernières semaines, ne s'y risque plus. La livre sterling -dévisse, le Royaume-Uni a perdu sa note AAA, des délocalisations d'emplois sont annoncées vers le continent et les institutions du pays sont paralysées.
"Nous n'avons pas de gouvernement, nous n'avons pas d'opposition. Les gens qui nous ont mis dans ce pétrin se sont enfuis", a -résumé, lundi, Alistair Darling, ministre des finances pendant la crise de 2008, mettant en garde contre le danger du " vide ".
Pendant le week-end, Boris Johnson, principal artisan du " Take back control ", a joué au cricket et a reçu quelques députés dans sa propriété de l'Oxfordshire. Il a sans doute aussi écrit sa chronique -publiée chaque lundi dans leTelegraph, dont le contenu cette -semaine est ahurissant.
Le chef de la campagne du "Brexit" s'y félicite de la bonne tenue de la devise britannique qui, en réalité, s'effondre. Il y assure que "la Grande-Bretagne fait partie de l'Europe", qu'"elle continuera à avoir accès au marché unique" et que "les Britanniques pourront continuer d'aller travailler dans l'UE". Le"seul changement", insiste-t-il, est que le pays s'est dégagé des insupportables réglementations européennes.
" Rien ne presse "
Pas un mot sur le désormais fameux article  50 du traité de Lisbonne que Londres rechigne à actionner pour engager la procédure formelle de sortie de l'UE. Le premier ministre démissionnaire, David Cameron, ne devait pas lancer la procédure lors du Conseil européen des 28 et 29  juin à Bruxelles : il a repassé la "patate chaude" à son successeur… qui ne sera désigné que début septembre. Boris Johnson, contesté mais favori pour reprendre le flambeau, ne dit rien sur ses intentions à ce sujet, simplement que " rien ne presse ".
" Nous ne pouvons pas avoir quatre mois pendant lesquels rien ne se passe, a encore réagi M.  Darling. Les électeurs ont pris cette décision et nous n'avons aucun plan pour l'avenir. Boris traite ça comme une partie de rigolade. Mais nous avons quitté l'UE ! "
L'entourage de M. Johnson ne le cache pas : il ne s'attendait pas à la victoire et a accusé le choc, surtout quand il a réalisé que M. Cameron allait lui laisser la responsabilité de déclencher la procédure de sortie.
" Tout le monde n'arrête pas de répéter : “Voilà où nous en sommes”, mais personne ne semble avoir la moindre idée d'où ça se trouve ",a tweeté malicieusement, dimanche, Rachel Johnson, sœur de l'intéressé, avant d'effacer ce message selon elle " mal interprété ".
Interviewé par le très tenace Nick Robinson de la BBC, Chris Grayling, l'un des lieutenants de M. Johnson, a bafouillé : " Nous -allons commencer à constituer une équipe pour réfléchir à  notre position afin d'être prêts quand les discussions commenceront. "
L'impréparation des vainqueurs du référendum ne concerne pas seulement le calendrier du " Brexit ". Sur le fond, il ne leur a fallu que quelques heures pour se délier de l'essentiel des promesses faites aux électeurs. Iain Duncan-Smith, ancien ministre pro-" Brexit ", a fait beaucoup -jaser sur Twitter en affirmant : "Nous ne nous sommes pas engagés. Nous avons seulement fait une série de promesses qui étaient des possibilités."
Après une campagne prônant la fin de la libre circulation des travailleurs en Europe, ce qui suppose la sortie du marché unique européen, Daniel Hannan, idéologue du "Brexit", a expliqué, vendredi, dès le lendemain du vote, que la nécessité de maintenir l'accès à  ce marché unique supposait "la libre-circulation de la main-d'œuvre". Autrement dit la trahison de la promesse sur le contrôle de l'immigration. Ce que M. Johnson confirme dans son article duTelegraph. Il affirme contre toute évidence que les électeurs ayant choisi le "Brexit" "n'étaient pas principalement motivés par leur crainte de l'immigration", alors qu'il n'a pas cessé d'attiser cette peur pendant la campagne.
En dehors même du choc économique et politique ambiant, les électeurs qui ont cru à la promesse du "Take back control of our borders" ("reprenons le contrôle de nos frontières") risquent donc d'être déçus. Déjà, le thème de la "trahison" des promesses du " Brexit " par les politiciens et Bruxelles fleurit dans les tabloïds.
"Grand clivage"
La contradiction, pour ne pas dire la duperie sur l'immigration et le marché unique, s'éclaire lorsqu'on analyse les deux composantes du vote pro-"Brexit". D'un côté des ultralibéraux thatchériens comme Boris Johnson, pour qui l'UE est une insupportable machine à réguler et l'immigration une nécessité si l'on veut peser sur les salaires et assurer la compétitivité du pays après le "Brexit". De l'autre, la grande masse des populations déshéritées du nord de l'Angleterre, précisément les victimes de l'ultralibéralisme à la britannique, qui comprennent le "Take back control" comme un appel au retour de la protection de l'Etat que "Bruxelles" empêche, notamment en imposant un afflux de travailleurs est-européens.
La première catégorie rêve de transformer le Royaume-Uni en un vaste paradis fiscal dérégulé ; la seconde a la nostalgie de l'Angleterre de leur jeunesse, avant la désindustrialisation et le thatchérisme. Tout le talent de "Boris" est de les avoir rassemblés autour de leur seul dénominateur commun : le nationalisme anglais. Fils de grande famille payé 267 000  livres par an (320 000  euros, soit 26 000  euros par mois) pour sa chronique dans le Telegraph, il n'a pas hésité à appeler "le peuple" à se rebeller contre l'establishment en votant pour le "Brexit".
" Le grand clivage britannique n'est pas entre Londres et le Nord ou entre les jeunes et les vieux, mais entre Johnson, Gove, Farage - les chefs de la campagne du " Brexit " - et les électeurs qu'ils arnaquent ", écrit le journaliste Nick Cohen dans le Guardian en rappelant les relations compliquées de M. Johnson avec la réalité.
Au début de sa carrière de journaliste, il s'était fait limoger du Times pour avoir inventé une citation. Selon sa biographe, Sonia Purnell, qui a été sa collègue quand il était correspondant du Telegraph à Bruxelles, le "blond ambitieux" a théorisé depuis longtemps sa méthode pour se faire remarquer et avancer : affirmer sans vergogne des choses contradictoires en public et en privé.
D'après elle, "Boris" n'était pas favorable au "Brexit". Mais il a enfourché ce cheval pour se démarquer de David Cameron, son copain et rival d'enfance. Voilà pourquoi le Royaume-Uni et l'Europe en sont là aujourd'hui.

Philippe Bernard

mardi 28 juin 2016

Double Brexit !

Depuis hier soir, beaucoup se gaussent de la défaite des Anglais devant la modeste équipe d'Islande au Championnat d'Europe de football, appelé l'Euro. En 5 jours, nos amis d'Outre-Manche ont donc quitté 2 fois l'Europe ! Au-delà de cette boutade qui fait florès ce matin un peu partout, il y a plusieurs remarques qui viennent à l'esprit :
- l'équipe de France qui rencontrera l'Islande dimanche en quart de finale n'aura quand même pas l'outrecuidance de se faire éliminer pas les valeureux Vikings. Certes, après avoir vaincu (ou fait match nul) précédemment quelques très, très modestes équipes (Albanie, Suisse, Roumanie et Irlande), un pays de 330 000 habitants dont le sport national est le handball ne devrait pas résister outre mesure aux Français... Reste que l'Angleterre...
- justement, l'Angleterre : imaginez qu'elle ait vaincu l'Islande, elle aurait alors rencontré la France et la valeur symbolique d'une telle rencontre n'échappera à personne !
- le tremblement de terre mondial que représente le Brexit est à la mesure de l’événement. Mais on ne peut pas dire que les médias aient anticipé cette décision historique... Preuve que personne n'y croyait vraiment...
- et si finalement, c'était une bonne chose ? A court terme, bien sûr... En effet, le temps des incertitudes du aux modalités de sortie de l'UE et de négociations d'accords avec l'Europe, devrait conduire à une situation économique et sociale plus que difficile pour notre futur ex-partenaire de l'Union... Il ne s'agira pas de s'en réjouir, mais de constater que sortir de l'UE est bien une opération irréaliste et irresponsable. La crédibilité des populistes en prendra, espérons-le, un coup fatal. Exploiter les peurs des gens a le plus souvent conduit à des dictatures sanglantes. La comparaison avec l'Allemagne nazie est édifiante...
- de même l'élimination de l'Angleterre de l'Euro (football) est probablement une bonne chose. En effet, dans le cas contraire, elle aurait rencontré la France et une défaite de cette dernière, aurait conduit à une demi-finale contre un autre grand pays de l'UE (l'Allemagne ou l'Italie). On n'ose imaginer ce qu'aurait représenté un titre de champion d'Europe emporté par les Anglais... 

Ouf ! On l'a échappé belle !

lundi 27 juin 2016

Le peuple a-t-il toujours raison ?

2 référendums viennent d'avoir lieu : au Royaume-Uni, la majorité a voté pour la sortie de l'Union Européenne, et, en Loire-Atlantique, les citoyens se sont prononcés pour la construction d'un nouvel aéroport.
Dans l'un et l'autre cas, rien n'oblige, constitutionnellement, les gouvernements à prendre en compte les avis des citoyens. Mais, les exécutifs britannique et français avaient annoncé qu'ils tiendraient compte des résultats de ces 2 consultations. Cameron, le premier Ministre anglais, la mort dans l'âme, Valls, son homologue français, le baume au cœur... 
Il ne s'agit pas ici de remettre en cause ce pour quoi les majorités ont voté, mais de se poser quelques questions sur l'exercice de notre démocratie... Je rappelle ce que j'écrivais plus haut, à savoir que les référendums n'ont qu'une valeur consultative. Il pourrait en être autrement, mais aucun pays dit démocratique n'a franchi le pas... Même en Suisse, les "votations" n'ont lieu que sur des questions de société. Les 2 référendums dont il est ici question n'engagent les pouvoirs politiques que parce que ces derniers ont dit, préalablement, qu'ils respecteraient les résultats...
Sinon, les systèmes dits démocratiques s'exercent par des décisions majoritaires des représentants du peuple. Pourquoi ? Non seulement parce que la méthode du référendum pose des problèmes d'organisation (qu'Internet peut résoudre aujourd'hui), mais surtout parce que poser une question concise aux citoyens recèle deux difficultés : l'une concerne la quasi-impossibilité d'exprimer, en une question sèche, la complexité d'un sujet, la seconde réside dans le fait que la réponse à la consultation peut avoir une connotation politique, à savoir un soutien ou un rejet de celui qui pose la question...
En fait, les pouvoirs politiques se méfient de leur population qu'ils pensent incapable de répondre à une question trop complexe ou de réagir passionnellement plutôt que rationnellement. On doute donc du peuple et c'est pourquoi le choix de la démocratie représentative a été fait, les parlementaires étant supposés consulter leurs mandants, avant de légiférer...
Et il est vrai que l'un et l'autre des référendums de ces derniers jours posent des questions qu'une simple réponse positive ou négative ne peut rendre satisfaisante. Ainsi :
- peut-on, comme le rappelait Dany Cohn-Bendit, prendre une décision aussi irréversible que le Brexit engageant l'avenir du pays, alors que la majorité des jeunes ont voté contre ? Est-il démocratique que l'Ecosse, qui a voté contre la sortie de l'Union européenne, soit entraînée, malgré elle, hors de l'Europe ? Est-il satisfaisant que 52% des ressortissants d'un pays imposent leur décision à 48% de leurs concitoyens, dans une décision d'une telle importance et sur laquelle on ne pourra jamais revenir ?
- n'est-il pas contradictoire que la France qui s'est montrée à la pointe de la lutte contre les changements climatiques prenne une décision aussi contradictoire que la construction d'un aéroport, bouffeur d'énergie carbonée et dévoreur de zones humides, alors que le projet est très controversé ? Encore une fois, se rend-on compte qu'il s'agit d'une décision irréversible ? 

Bien sûr, la majorité d'entre nous ne sera pas là pour répondre à nos descendants qui poseront la question de savoir pourquoi nous avons pris, en juin 2016, des décisions aussi irresponsables... 

dimanche 26 juin 2016

Pourquoi vouloir quitter l'Europe, famille Le Pen ? Cela rapporte pourtant !

Et ce n'est qu'un début !

Union européenne : le Parlement réclame 320 000 euros à Jean-Marie Le Pen
Le Monde.fr avec AFP | 23.06.2016

Le Parlement européen réclame 320 000 euros à Jean-Marie Le Pen, soupçonné d’avoir employé aux frais de l’Union européenne un assistant parlementaire dont il ne peut fournir « la preuve du travail », et a réduit ses indemnités d’eurodéputé, a appris l’Agence France-Presse (AFP) mercredi 22 juin de sources concordantes.
Dans un document que l’AFP s’est procuré, confirmant des informations de Challenges, le secrétaire général du Parlement, Klaus Welle, réclame à Jean-Marie Le Pen le remboursement de 320 026,23 euros qui lui auraient été « indûment » versés pour rémunérer son assistant parlementaire, Jean-François Jalkh, entre 2009 et 2014.
Car il remarque que M. Jalkh, aujourd’hui député européen, avait dans le même temps été employé comme « assistant parlementaire local » ou en tant que « prestataire de service » pour « participer au contrôle des comptes de campagne » du Front national (FN).
« Pour l’ensemble de la septième législature, M. Le Pen ne fournit ni explication ni preuve du travail d’assistance parlementaire réalisé par M. Jalkh », explique Klaus Welle.

Une indemnité réduite de moitié

Selon l’entourage de Jean-Marie Le Pen, ce dernier s’est vu réduire de moitié le montant de son indemnité de député européen, qui passe donc de 6 200 euros à 3 100 euros mensuels net, et la totalité de son enveloppe de frais généraux, de 4 300 euros, a été supprimée depuis le début de mai.
Son avocat, Me Frédéric Joachim, qui dit avoir formulé des recours « devant le tribunal de première instance de l’UE », s’est insurgé contre « le caractère illégal et injuste de cette décision ».

Une enquête ouverte sur une vingtaine d’assistants fictifs

Une somme de 380 000 euros est également réclamée, pour des faits similaires, à Bruno Gollnisch, lui aussi député européen du Front national, a ajouté une source proche du dossier et « d’autres eurodéputés FN » devraient suivre. L’intéressé n’a pas confirmé le montant et a dénoncé jeudi 23 juin une « persécution ».
Le parquet de Paris a ouvert en mars 2015 une enquête sur les salaires versés, sur des fonds européens, à une vingtaine d’assistants d’élus FN, soupçonnés d’avoir été employés de manière fictive au Parlement de Strasbourg. Le Parlement avait au préalable saisi l’Organisme européen de lutte antifraude (OLAF).

samedi 25 juin 2016

Avançons sans les Anglais : tant pis pour eux, ils ont plus à perdre que nous !

3 remarques préalables à l'éditorial, ci-dessous, du Monde :
- Refondons une Europe qui corresponde aux souhaits des citoyens européens.
- N'hésitons pas à avancer à des vitesses différentes s'il le faut. 5 domaines semblent faire l'unanimité : une défense et une diplomatie commune, une fiscalité convergente, une justice sociale minimum, une politique environnementale (sanitaire et énergétique notamment) consensuelle et une vision commune de l'immigration. Ceux qui voudront aller plus loin pourront avancer plus rapidement et les autres le feront à leur rythme.
- Le Royaume-Uni doit se séparer le plus rapidement possible des 27 autres pays. Il n'est pas question qu'il continue à profiter d'avantages qu'il n'a pas su apprécier. Comme l'écrit le Directeur du Monde : "Out" c'est de suite !


L'Union européenne (UE) vient de subir un désaveu majeur. Elle a été rejetée, jeudi 23 juin, par une majorité de Britanniques. Dans sa sobre et brutale vérité, telle est la leçon du référendum organisé par le premier ministre conservateur, David Cameron. Cela veut dire que la deuxième économie de l'Union – après l'Allemagne – quitte le projet européen. Cela veut dire que l'un des rares pays de l'UE à disposer d'un appareil de défense conséquent et d'une diplomatie de poids délaisse l'Europe.
Par quelque bout qu'on prenne cette triste affaire, elle est une défaite pour l'UE, qui en sort affaiblie à l'intérieur de ses frontières et dont l'image à l'extérieur est celle d'une entité sur le déclin. On peut penser que c'est injuste au regard du bilan considérable qui est celui de l'Europe.

 On peut juger que M. Cameron a été un bien piètre défenseur de l'Union –  le chef conservateur est fondamentalement un eurosceptique qui a rarement eu un mot en faveur de l'UE. On peut penser que les Britanniques prennent un risque énorme. C'est désormais leur affaire, ils ont tranché, démocratiquement. Ils mettent fin à quarante-trois ans de participation à un projet européen qui ne leur a pas mal réussi.
Mais nous pensons d'abord à l'Europe, aux 27 Etats qui la constituent dorénavant. L'UE encaisse un revers de proportion historique. Les 27 ne peuvent pas ne pas en tirer les conséquences. Le pire serait de continuer comme avant, avec une dynamique qui, à tort ou à raison, génère bien plus d'euroscepticisme que d'euro-enthousiasme.
Le plus mauvais réflexe aujourd'hui serait de penser que cette affaire se résume à une décision catastrophique prise par les Britanniques, le repli sur leur insularité, et qu'elle n'empêchera pas le projet européen de continuer comme "  avant  ". La posture la plus irresponsable serait de tout mettre sur le dos de la démagogie, de la xénophobie et des mensonges qui ont marqué la campagne menée par les dirigeants conservateurs partisans du "  Brexit  ". On peut certes dénoncer les facilités du populisme électoral, en l'espèce cyniquement exploitées par un Boris Johnson, l'ancien maire de Londres. Mais cela ne veut pas dire qu'il faille renoncer à comprendre ce réflexe de rejet européen ni à avoir un regard autocritique sur l'UE telle qu'elle va.
Car, si l'on cède à cette facilité, alors, très vite, le détricotage de l'UE se poursuivra, avec, ici et là, des demandes de référendums similaires, et d'autres départs. Si l'on veut, au contraire, que ce 23 juin ne marque pas le début du délitement de l'Union européenne, alors l'UE doit considérer que le référendum d'outre-Manche l'oblige à une réflexion profonde sur ce qu'elle doit être et le tournant qu'elle doit prendre.
On n'en décidera pas en quelques lignes. Risquons une piste, prudemment. Les Européens ne demandent pas un perfectionnement sans fin du marché unique, ils ne sont pas d'humeur fédérale non plus. Dans un environnement stratégique déstabilisé, ils veulent plus de sécurité. Dans une époque de grands flux migratoires, ils veulent un contrôle des frontières extérieures de l'Union. A l'heure de cette "  démocratie de l'immédiat  " qu'instaure la révolution numérique, ils souhaitent plus de démocratie européenne. Cela veut dire une coopération renforcée en matière de défense, une tentative de gestion commune des grandes migrations –  par des négociations régulières notamment avec l'Afrique  – et une association renforcée des Parlements nationaux aux affaires de l'UE. Ce "  plus d'Europe-là  " devrait être de nature à réconcilier les peuples avec l'Union.
M. Cameron a pris un risque énorme. Il a logiquement décidé d'en tirer les conséquences : il quittera le pouvoir dans quelques mois. Reste à organiser un divorce qui s'annonce compliqué. Les traités accordent un délai de deux à quatre ans pour gérer le départ d'un pays de l'UE. Le Parlement de Westminster est contre ce départ. Déjà, les chefs de la campagne "  Leave  " font marche arrière. Ils disent qu'il ne faut pas se presser. Ils veulent faire traîner les choses jusqu'en 2020. Ils ont peur face à l'inconnu. Ils veulent rester dans le marché unique. Ils voient la tornade sur la livre et la City. Ils savent que la récession pointe pour leur pays. Ils n'ignorent pas que ce vote a été anglo-anglais et que l'Ecosse et une grande partie Irlande du Nord le rejettent : l'unité du royaume est menacée. Dans ce contexte troublé, les continentaux doivent rester fair play. Mais, Messieurs les Anglais, vous avez tiré, alors "  out  ", c'est "  out  ".

Jérôme Fenoglio
© Le Monde



vendredi 24 juin 2016

Le jour d'après...

Le Royaume-Uni sort donc de l'Union européenne. Il semblerait que, jusqu'à ce matin, personne n'y croyait vraiment. Depuis, tout s'accélère : Cameron démissionne de son poste de Premier Ministre (il ne pouvait faire autrement), les Bourses dévissent et les commentaires les plus surréalistes défilent sur le thème "je vous l'avais bien dit", "les Anglais sont souverains" ou "rebâtissons une vraie Europe"... Je laisserai ce type de commentaires pour plus tard, lorsque les passions, toujours mauvaises conseillères, se seront apaisées. Bornons-nous à quelques réflexions...
- On peut se demander si le R-U est "euro-compatible", lorgnant toujours outre-Atlantique. De Gaulle, qui connaissait bien les Anglais (because les vacances forcées durant la guerre), refusa longtemps leur entrée dans notre Marché Commun de l'époque.
- Je ne suis pas sûr que les 27 autres pays de l'UE soient les grands perdants du Brexit... A vrai dire, les Anglais devraient en pâtir. Rendez-vous dans quelques années pour en faire le constat, mais quel coup de poker mal réfléchi !
- Devant les inepties qui ont été prononcées pendant la campagne, on se rend compte que la communication de Bruxelles n'est pas performante pour faire connaître les avancées qu'ont permis les institutions européennes. Il va falloir, d'ailleurs, se pencher sur le type d'Europe dont nous voulons, quitte à concevoir une Union à plusieurs vitesses... 
- Probablement que l'intégration des pays anciennement communistes a été trop rapide, mais rappelons-nous qu'il s'agissait, dans l'euphorie de la chute du mur de Berlin, de les arrimer à une Europe humaniste pour éviter d'éventuelles tentations de tous ordres..
- On sait que les conséquences de cette sortie de l'UE pourrait être catastrophiques, surtout pour le Royaume-Uni, et on peut se demander si les tenants du Brexit sont bien des gens responsables en ayant poussé à la roue une telle décision, irréversible. Aussi irresponsables sont ceux qui prônent la même idée dans leurs pays respectifs... Au moins, pourrons-nous en mesurer les résultats ! A titre personnel, je pense que la crédibilité des nationalistes de tous poils sera enfin jugée à sa juste valeur. Car n'en doutons pas, au cœur de ce référendum, se cachait la peur de l'immigration...
- Les accords du Touquet, permettant au Royaume-Uni de fixer ses frontières à Calais, devraient être remis en en cause et je ne suis pas sûr que les Anglais seront gagnants sur le sujet...
- Boris Johnson, le Trump anglais, va certainement prendre des responsabilités importantes... Laissons-le aux Anglais, mais la mode de ces personnages de droite, populistes et peu crédibles, semble prendre de l'importance dans beaucoup de pays. La France avait inauguré le cycle de ces hommes politiques, véritables comique-croupiers, en installant N. Sarkozy. Le point positif de Johnson, c'est qu'il a effacé le leader d'extrême-droite N. Farage, l'homologue de M. Le Pen (même si ce dernier trouve la leader du FN infréquentable...).  

jeudi 23 juin 2016

Ces dernières 24 heures...

- Scrutin historique aujourd'hui en Angleterre : pour ou contre le maintien du pays au sein de l'Europe. Il me semble pourtant assez évident que les Anglais ont tout intérêt à rester parmi les 28 de l'Union européenne. Je ne vais pas reprendre tous les arguments, on les a lus un peu partout... Mais la mauvaise foi transparaît dans la campagne du Brexit avec cette argumentation idiote sur les bananes dont le nombre de 2 à la vente et la courbure seraient réglementés par Bruxelles ! A vrai dire, là comme ailleurs, l'angoisse existentielle est exploitée à outrance par les partis populistes... Si le Brexit est voté, au moins pourra-t-on en mesurer les conséquences et fermer le caquet à ceux qui réclament la sortie de leur pays de l'UE...

- Le gouvernement français a une nouvelle fois montré qu'il ne savait pas sur quel pied danser sur la question de la manifestation de ce jour. Entre "interdire", "ne pas autoriser" et "réglementer", les hésitations furent nombreuses. J'avoue ne pas comprendre qu'en période d'état d'urgence et au moment où l'Euro de foot entraîne des violences extrêmes, on soit obligé de mobiliser des forces policières supplémentaires pour éviter les violences des casseurs... La schizophrénie de l'exécutif est du même acabit que celle du FN : M. Le Pen, il y a quelques semaines, demandait l'interdiction des manifestations pour, maintenant, critiquer le gouvernement qui voulait interdire la manif de ce jour... Entre-temps, il faut dire que l'on a appris que les sympathisants FN étaient, dans une très large majorité, contre la loi El Khomry... Ceci expliquant le revirement... même si dans l'encadrement frontiste, tous ne sont pas d'accord sur la nouvelle position de la cheffe !

les députés ont interdit les néonicotinoïdes, cette famille de pesticides reconnus nocifs pour les abeilles et les insectes pollinisateurs et, plus généralement, pour l’environnement et la santé. Le texte voté prévoit cependant « que des dérogations à cette interdiction pourront être prises par un arrêté conjoint des ministres chargés de l’agriculture, de l’environnement et de la santé. Ces dérogations pourront être accordées jusqu’au 1er juillet 2020. »
Une des rares mesures écologiques prises par le gouvernement depuis 2012...

mercredi 22 juin 2016

Le FN et la presse

Ci-dessous la partie consacrée à Hénin-Beaumont avec quelques commentaires de ma part.
Érigée en symbole de la stratégie de « dédiabolisation » du FN, Hénin-Beaumont est pilotée par le tandem frontiste Steeve Briois (maire)-Bruno Bilde (adjoint). Les deux élus quadrillent le terrain depuis les années 1990, dans un bras de fer permanent avec le quotidien régional, La Voix du Nord, qui se termine souvent au tribunal. 
Ce face-à-face, Steeve Briois le justifie à Mediapart par les « consignes de vote données aux régionales » par La Voix du Nord « en appelant à nous faire battre sur plusieurs pages sans nous laisser la parole »« Nous n'avons plus des journalistes face à nous mais des militants politiques », qui doivent donc être « traités » comme tels, estime le maire. Le quotidien avait publié deux éditions mettant en garde contre une victoire de Marine Le Pen, accompagnées d’enquêtes sur le parti et ses contradictions. La présidente du FN avait dénoncé un « tract du Parti socialiste » et menacé de supprimer les subventions au journal en cas de victoire. AA : j'avais applaudi la courageuse prise de position du journal. C'est bien le rôle des médias de donner les éléments d'appréciation à ses lecteurs lors d'une élection. Aucun journal n'est neutre et heureusement. Libre à chacun de le lire pour se faire sa propre opinion. En vérité, ces attaques ignominieuses contre La Voix du Nord préfigurent ce que serait la liberté d'expression sous un régime frontiste. Comme dans toute dictature, on veut faire taire ceux qui ne sont pas d'accord. Je n'ai d'ailleurs pas compris que l'ensemble de la presse (tout au moins celle qui n'est pas favorable au FN) n'ait pas pris fait et cause pour le quotidien régional...
En réalité, l'attitude du Front national vis-à-vis de La Voix du Nord ne date pas des régionales. Depuis 2006, Steeve Briois s'en prend très régulièrement au journal sur son blog : «pravda»«militantisme politicien»«manipulation»«tract socialiste »,« magouilles »« mensonges »« désinformation»«témoignages pipotés et tronqués», journalistes « incultes », etc. Le bouc émissaire favori des frontistes est Pascal Wallart, le journaliste chargé depuis 2000 de la couverture d’Hénin-Beaumont pour le quotidien régional, régulièrement accusé d’être un «militant politique ». Exemple dans ce billet de 2006, où il est taxé de « mythomane gauchiste » et de « journaliste sans aucune morale »« déshonorant sa profession ».
AA : A vrai dire, le blog n'est plus tenu à jour et est remplacé par une page Facebook qui est une véritable ode à Briois : multiples photos du maire vantant les manifestations héninoises (à HB, il n'y a eu aucun projet mis en place depuis plus de 2 ans !), sinon il parle de ses visiteurs (l'extrême-droite belge le 14/6) ou rend visite (l'extrême-droite autrichienne le 16/6 et le 17/6) ou fustige ceux qui s'attaquent à Poutine (21/6). C'est ce type d'infos que l'on reproche à La Voix du Nord de ne pas relater...
Les premières années, alors que l’extrême droite peinait à émerger, « on a eu des relations qui n’étaient pas mauvaises, se souvient Pascal Wallart. Ils faisaient un vrai boulot d’opposition, on en rendait compte, mais ils estimaient qu’on ne leur donnait jamais assez d’épaisseur. Bruno Bilde se plaignait déjà et m’envoyait des textos pour dire “c’est trop court là-dessus” ». Les textos du bras droit du maire se sont faits plus nombreux, et plus virulents au fil des années. « Vous n'avez aucune éthique, aucune morale, aucune honnêteté. Vous êtes encore pire que ce que j'imaginais. Berk », lui envoie ainsi Bruno Bilde pendant les régionales. Avant de fanfaronner quelques jours plus tard quand les résultats tombent : « Énormes bisous, Pascal !!!! »
« Ici, on vit très mal la situation, on ne peut pas faire notre travail, raconte Pascal Wallart. Quand le FN a failli prendre la ville il y a quelques années, Steeve Briois nous a mis en garde s’il arrivait au pouvoir. En octobre dernier, on n’a plus eu d’infos, ils ont fermé le robinet. Et après notre une sur les régionales, plus rien. Dès qu’on écrit un article, ils ne nous répondent pas, mais font un droit de réponse derrière. »
« Si vous n’avez pas relaté une fête populaire ou écrit qu’ils avaient attaqué pour la cinquième fois en diffamation l’élu communiste, ils s’énervent, rapporte Pascal Wallart. En décembre, ils voulaient qu'on dise que leur marché de Noël était le plus grand du bassin minier, mon article ne leur a pas plus, j’ai reçu 50 SMS. Ils veulent se passer de nous, mais qu’on relaye leurs informations. » 
AA : C'est cela la liberté d'expression vue par le FN !
Pour contourner les médias, les frontistes misent tout sur le journal municipal, les réseaux sociaux ou des blogs, qui fonctionnent à plein régime. Lorsque des élus de l'opposition se rendent à La Voix du Nord, une fin d'après-midi de décembre, pour une interview – comme l'avait fait Marine Le Pen –, le maire met en scène, dans le journal municipal, « l'étrange soirée de l'opposition à l'agence » et explique que « selon [leurs] sources », « il existe un pacte » entre le quotidien et ces élus.
Sur Facebook, le maire réplique abondamment. Fin mai, il a ainsi posté une photo des journalistes locaux de M6 et France 3, leur reprochant de répondre au« plan com de l'opposition », après la victoire judiciaire d'une élue EELV face à la mairie. Un autre jour, c'est La Gazette des communes qui est accusée d'« attaquer les mairies FN ».
En décembre, Steeve Briois a annoncé la création de « La Voie d'Hénin », une page Facebook présentée comme un « nouveau média libre » qui « n'est pas à la botte de l'opposition », et qui consacre l'essentiel de ses billets à La Voix du Nord. « Personne ne peut les interpeller sur les réseaux sociaux, relate Pascal Wallart, car dans la foulée ils suppriment systématiquement les commentaires, même soft, qui ne sont pas en leur faveur. »
AA : cette page Facebook n'est plus tenue à jour depuis le 26/4. Des informations de caniveau, insultantes, avec des commentaires tellement diffamatoires qu'ils ont été supprimés, suite aux nombreuses plaintes adressées à FB. A noter que ces commentaires émanaient de sympathisants de toute la France et rarement d'HB. 

mardi 21 juin 2016

Appel à la rébellion au sein de la majorité municipale FN héninoise !


Un citoyen héninois m’a transmis ce courrier qu'il destine aux élus FN du conseil municipal héninois, du moins à l’attention de la majorité d’entre eux, soumis entièrement à leurs cadres dirigeants ! Il s’agit, bien entendu, d’un courrier humoristique dénonçant indirectement l’imposture FN…  On se doute bien qu’il n’y a rien à attendre de ces élus de « seconde zone », tellement imbus qu’ils sont d’occuper une fonction illusoire…

Les élus réveillez-vous !

En partageant votre quotidien, je prends conscience combien vous avez été trahis. Je prends conscience combien vous êtes si peu considérés en retour. A vrai dire, et au plus profond de vous-mêmes, je suis convaincu que vous êtes déçus. Quand vous avez choisi de vous unir derrière Steeve Briois « l'enfant du pays », on ne vous a pas dit que vous seriez relégués au rôle symbolique d'une plante verte même si une plante verte crée de l'oxygène ! On ne vous a pas dit que vous devriez obéir au despotisme d'un Directeur de Campagne et d'un Directeur de Cabinet venus de la région parisienne et qui, concernant ce dernier, ne connaît rien aux Héninois et Beaumontois. Les mots sont durs, veuillez m'en excuser, mais c'est la vérité, et, au fond, vous le savez très bien, n'est-ce pas ? Vous avez des projets, de bonnes idées pour certains, mais êtes-vous réellement écoutés ? En avez-vous ne serait-ce que le droit ? Non ! Vous devez Obéir et surtout vous taire ! On vous demande juste de lever le bras quand il le faut et aller dans les petites fêtes pour faire de la figuration. D'ailleurs, bien souvent en ces occasions, vous êtes si peu considérés par vos pairs que vous passez incognitos sans que l'on vienne ne serait-ce que vous saluer dignement, voire vous annoncer comme membres de la municipalité. Alors, vous vous asseyez à une table, vous payez vos consommations et vous repartez sans plus de considération en retour. Les organisateurs et la population ne sont pas fautifs, vous n'êtes tout simplement pas mis en valeur.

Avez-vous conscience que vous êtes héninois, élus par les urnes et qu'il s'agit de vos mandats ? Mieux encore, vous êtes honteusement sous-estimés alors que vous représentez la majorité par le nombre. Pour cette majorité d'entre vous, vous avez atteint la sagesse par l'expérience des années vécues et vous devez obéir à des adjoints au Maire avec le lait au bout du nez et les dents longues, eux qui n'ont jamais connu le monde du travail, le vrai ! Pour l'élite, les ambitions sont ailleurs, elles ne sont même pas héninoises : c'est tout simplement la quête du pouvoir avec en vue le gain de nouvelles communes pour atteindre la présidence de la France. Pour ce faire, on use de tous les stratagèmes populistes : chômage, la France aux Français... et, au final, à Hénin-Beaumont ça donne quoi pour la "vitrine" ? Un énorme foutage de gueule bien loin des idées d’extrême droite ! On ne peut plus se garer sans avoir à se faire guider par un rom soucieux de vous prendre de l'argent ou de vous vendre « sans abri », c'est la mendicité partout en ville, c'est les caravanes comme ailleurs ! Mieux encore, vos têtes pensantes ont même prix l'option d'accorder le droit à l'extension et à la rénovation de la mosquée. Avouez que vous ne vous attendiez sûrement pas à celle là... lol ! On crache sur l'Europe mais on sait prendre les émoluments et cumuler les mandats comme n'importe quel parti...

Alors, je vous le répète à nouveau, vous êtes majoritaires et c'est votre mandat. D'ailleurs, pour les plus téméraires et les moins dociles pour le système, vous êtes assurés d'être déjà remplacés s'il y a un prochain mandat. A ce sujet, derrière les anesthésiants que l'on administre à Monsieur Briois à coup de photos, les mensonges dans le magazine municipal pour encenser sa gloire artificielle, la manipulation de l'information, la manipulation des images, il y aura la vérité des urnes et je puis vous assurer que je côtoie chaque jour un peu plus de déçus, surtout dans le milieu associatif. Des fêtes et encore des fêtes et quel projet au final ? Une ville sinistrée par un plan de circulation devenu ridicule et surtout ultra-dangereux ? Les Héninois ont besoin de vous voir réagir. Je vous rappelle que, sous l'ancienne municipalité, il y eut du cran et du courage ayant engendré une scission au sein de la majorité. On ne vous demande pas de vous désister de la majorité, on aimerait juste que vous vous fassiez au moins respecter. Ah certes, vous serez rappelés à l'ordre, on vous réclamera l'unité politique derrière Steeve Briois, mais, entre vous et lui, il y a ceux qui vous crachent dessus et vous méprisent dans vos fonctions d'élus.

Si vous faisiez front, et celui-là en serait un vrai, vous seriez, par le nombre, une écrasante majorité et une majorité « on est forcé de  l'écouter et de conjuguer avec ». Vous seriez en position de vous faire enfin respecter pour avoir de vraies missions, des vrais projets, sinon vous serez comme l'ensemble des Héninois… des petits moutons ! « Restez groupir » !

REVEILLEZ-VOUS, car c'est votre mandat ! Vous n'en aurez qu'un pour le plus grand nombre, car les moins dociles seront bien évidement conduits vers la sortie pour être remplacés, alors battez-vous dès à présent, ne serait-ce que pour être majoritaires et reprendre le pouvoir à Hénin-Beaumont, pour Hénin-Beaumont et son quotidien !

Un citoyen héninois.



 

lundi 20 juin 2016

Janvier 2015 : Election de Ph Martinez à la tête de la CGT...

Pour la bonne information de tous...

La CGT retrouve le temps des barricades
Le Canard enchaîné 21 janvier 2015

Foire d’empoigne au sommet. Les camarades s’accusent d’embourgeoisement.

À la CGT le débat a fait la place au déballage. Lors de la dernière réunion de la commission exécutive (gouvernement de la centrale), lundi 12 janvier, une oratrice est montée à la tribune pour révéler aux militants ignorants le revenu d’une des dirigeantes du bureau confédéral sortant. Soit près de 6000 euros mensuels. Quelques jours auparavant, un haut responsable du syndicat avait, lui, fait le siège des comptables pour connaître les salaires de ses collègues.
Les prolos ont appris que quelques-uns de leurs dirigeants, notamment de grandes fédérations professionnelles, étaient mieux payés que certains préfets. Or, comme pour les préfets, leurs frais de logement, de bouche et de déplacement sont pris en charge. « Trop de responsables se sont laissé gagner par l’argent facile », râle un ancien dirigeant.

Tant qu’on a la santé
Mais ce sont surtout les grandes manœuvres électorales qui ont fait jaser dans les sections depuis le comité confédéral du 13 janvier. Ainsi, lors de son vote interne, la fédération de la santé avait blackboulé Philippe Martinez, le candidat adoubé par Thierry Lepaon pour le poste de secrétaire général. Un mandat impératif avait dont été donné en ce sens à sa déléguée. Mais, au moment du scrutin, celle-ci a apporté ses 36 voix à Marinez. « Le Monde » du 15 janvier a ajouté un détail amusant : ladite déléguée est, à la ville, la compagne de Martinez.
Ce coup de pouce n’a certes pas permis à ce dernier d’atteindre les deux tiers des voix nécessaires pour devenir secrétaire général. Mais il lui a évité de passer sous la barre des 50%, ce qui l’aurait éliminé pour le second tour, le 2 mars.
Autre innocent tour de passe-passe : la fédération de l’énergie a refusé à son ancien secrétaire général Frédéric Imbtrecht d’être candidat dans les instances dirigeantes. Elle lui reproche, en effet, d’avoir naguère abusé de ses bonnes relations avec Sarko –il avait même té cité comme « ministrable » en juillet 2009- et avec l’ex-patron d’EDF Henri Proglio. Qu’à cela tienne : c’est son épouse qui, après lui avoir succédé à la tête de la fédération, porte aujourd’hui les couleurs familiales au bureau confédéral.

Lepaon et ses ergots surdimensionnés
Le dernier baroud de Thierry Le paon, soutenu par Philippe Martinez, a consisté à barrer la route aux jeunes dirigeants qui ont refusé de le soutenir dans l’affaire de son appartement. Mohammed Oussedik, brillant responsable du secteur industrie de la CGT et chargé des négociations avec le Medef, a ainsi été rayé par Lepaon de la liste des candidats au bureau. Même punition pour une jeune pousse, Sophie Binet, ancienne vice-présidente de l’Unef et numéro 2 de l’Union générale des ingénieurs, cadres et techniciens de la confédération. La CGT est si forte et si unie qu’elle peut tout se permettre.

Alain Guédé

Vous avez dit : Euro de foot ?

Le foot... Du bien et du moins bien...
Le bien, c'est cette fête permanente (excepté...) et surtout cette joie et cette inventivité des déguisements. Je sais, cela fait puéril, parfois, de voir ces visages peinturlurés, ces accoutrements, tantôt kitschs, tantôt ridicules, mais souvent "bon enfant". Je suppose que les accoutrements, comme dans les carnavals, sont un signe de reconnaissance et une façon de se distinguer aux yeux des tiers... En somme, on peut regarder cela un peu dédaigneusement, mais on ne peut ignorer ce besoin de faire la fête, en ces temps difficiles où tout à l'air de se liguer pour nous défaire le moral... 
Le moins bien, c'est bien sûr, cette haine et cette violence qui nous font parfois douter de l'humain... Haine et violence dans les stades, hors les stades, haine et violence en dehors du foot...
Je préfère garder l'image de la fête, mais il faudra bien se poser des questions sur cette haine et cette violence non seulement physiques, mais également verbales. Et là, on n'est plus dans le foot...
Quelques mots sur le foot lui-même : cet Euro va visiblement commencer, maintenant que l'on termine d'"amuser la galerie" : un grand nombre de matchs préliminaires pour n'éliminer que quelques équipes... L'UEFA  s'en met plein les poches, en pleine période de suspicion généralisée sur ses pratiques... 
L'équipe de France n'a pas enthousiasmé jusqu'à présent et aucune équipe n'émerge véritablement...
Les choses sérieuses vont commencer et espérons que rien ne viendra ternir ces bons moments à venir, bons moments pour les amateurs de foot et, peut-être, pour d'autres...

dimanche 19 juin 2016

Humeurs de 2012

En relisant ce billet d'humeur écrit au lendemain de défaite de N. Sarkozy, je m'aperçois que je m'étais alarmé pour rien...



mercredi 9 mai 2012

La défaite de Sarkozy va provoquer du chômage, dans un domaine d'activité auquel on ne s'attend pas...A défaut de chômage, certains pourront se recycler, mais ce ne sera pas toujours chose facile...

Bien sûr, cela ne touche que quelques personnes directement, mais indirectement, des millions sont concernées.
Imaginez ce que vont devenir tous ces chansonniers  imitateurs et autres humoristes qui ont pris Sarkozy comme sujet permanent: les Stéphane Guillon, Laurent Gerra, Didier Gustin ou Didier Porte? Certes, Anne Roumanoff, Laurent Ruquier, Nicolas Canteloup ont un registre étendu: ils ne chômeront pas de sitôt. Mais avouez que le temps qu'ils retrouvent une tête de Turc, il faudra beaucoup répéter. Entre les monohumoristes et les plurihumoristes, les derniers, donc, pallieront rapidement à la chute du futur ex-Président. Les premiers, non seulement doivent trouver un nouveau registre, mais également changer de spécialité et fourguer l'ancienne au magasin aux oubliettes. Disons même que si certains humoristes s'essayent de temps en temps à ressortir Sarko, cela pourrait faire pétard mouillé! A oublier, donc...
Alors, me direz-vous, pourquoi ne se reconvertissent-ils pas en railleurs d'Hollande? Je pense que continuer dans leur parodie d'un bêta, pas toujours très crédible dans sa version "Guignols des infos", serait mal vu. Pour trouver autre chose, c'est un peu tôt: pas de tics physiques comme chez Sarkozy, une compagne discrète...Moi, j'irais plutôt chercher du côté des couples caricaturaux avec Merkel, Aubry, voire Sarkozy du 8 mai...Ou alors de son amaigrissement entre 2008 et 2011 (période passive) et l'augmentation de poids depuis les primaires (période active)...
Comme on le voit, la reconversion de nos humoristes ne va pas de soi...

samedi 18 juin 2016

Marion Maréchal Le Pen et les islamistes : même combat !


Une tuerie pas très gay
Le Canard Enchaîné du 15/6

La très catholique Marion Maréchal-Le Pen ne s'est toujours pas aperçue que la tuerie d'Orlando n'avait pas visé une boîte ordinaire mais un lieu de rencontres homos, le Pulse.
Sur son compte Twitter, elle s'indigne de l'attentat mais ne souffle mot du caractère homophobe de la fusillade. L'élue FN se retrouve sur la même lignes que les institutions musulmanes conservatrices, comme la Grande Mosquée de Paris, ou islamistes, telle l'UOIF, l'Union des organisations islamiques de France, dont les sites Internet se contentent de condamner "un odieux massacre" ou "un acte barbare". Sans plus de détails.
Daech, en revanche, ne s'est pas privé d'en donner, évoquant dans son communiqué de revendication "une boîte de nuit de sodomites". Mais, depuis, on en apppris de belles sur les soldats du califat qui se glorifient de tuer les gays en les jetant dans le vide. "Le Monde" (13/6) raconte ainsi que des déserteurs de l'armée djihadiste "font état de pratiques homosexuelles répandues au sein de l'EI".
Cette schizophrénie aiguë semble avoir aussi frappé le meurtrier Omar Mateen. La presse américaine nous apprend qu'avant de prêter allégeance à Daech le terroriste avait fréquenté à plusieurs reprises le Pulse, la Mecque des mecs...

vendredi 17 juin 2016

"Les copains d'abord"

La préfète du Pas-de-Calais a signé deux arrêtés portant démission d’office de François Vial (conseiller municipal à Oignies) et Emmanuel Rignaux (cm à Montigny-en-Gohelle), de la Communauté d'agglomération Hénin-Carvin (CAHC). Étant employés à la ville d’Hénin-Beaumont, leur mandat est incompatible avec leur activité professionnelle : le premier est directeur de la communication de la Ville d’Hénin-Beaumont et le second travaille au service courrier. L'article L 237-1 du code électoral dispose « le mandat de conseiller communautaire est incompatible avec l’exercice d’un emploi salarié au sein de l’établissement public de coopération intercommunale ou de ses communes membres » (source : La Voix du Nord). C'est clair et net ! Les 2 conseillers municipaux avaient été embauchés, au lendemain de leur élection, par la ville d'Hénin-Beaumont qui distribue ainsi les prébendes, sans souci de la législation. Encore une fois, on peut penser à de l'incompétence de la part de la municipalité FN d'Hénin-Beaumont. Je ne peux le croire et je pense plutôt à un accaparement du pouvoir, fut-ce au mépris de la loi ! Autrement dit : un abus de pouvoir... 3 autres exemples récents corroborent cette utilisation abusive des moyens donnés par la loi :
- Je rappelais, hier, que le maire avait octroyé la médaille d'honneur de la ville au leader du Vlaams Belang, parti d'extrême-droite belge flamand, Filip Dewinter, condamné pour « incitation permanente à la ségrégation et au racisme » par la justice suprême de son pays. Le maire a décidé seul, sans en référer au conseil municipal que ce "raciste" faisait partie des personnes « dont l’action au service des Héninois est reconnue par tous et toutes », vertu demandée par la délibération du conseil municipal qui avait autorisé cette distinction honorifique. Encore heureux que l'on ne puisse embaucher ce Filip Dewinter à la mairie d'HB, puisqu'il n'est pas français !

- Par contre, l'adjointe au maire héninoise (aux affaires sociales !), dénoncée par le président du conseil départemental du Pas-de-Calais parce qu'elle ne déclarait pas ses indemnités d'élue pour pouvoir continuer à bénéficier du RSA, est toujours en poste. On ne va quand même pas faire démissionner une copine même si elle n'a pas encore été condamnée ! Il fut un temps où le FN avait fustigé Cahuzac, pourtant lui aussi "présumé innocent", et l'avait appelé à démissionner... ce qu'il fit, lui ! 

- "Les copains d'abord", chantait l'inoubliable Brassens. J'attends toujours que les syndicats usent de leur droit de regard pour nous dire combien de "copains" (sympathisants ?) du FN ont été embauchés après avril 2014. Car il n'y a pas que les 2 élus précédemment cités, bien entendu, ni le directeur de cabinet, ni celui de la culture parmi les autres exemples, mais d'autres recrutements sont intervenus alors que le FN criait haro sur ses prédécesseurs, coupables d'avoir constitué un effectif municipal pléthorique (il est vrai que sous Dalongeville...). Enfin, les syndicats savent eux-mêmes combien d'agents municipaux sont "mis au placard" pour des raisons non professionnelles. D'ailleurs, 2 responsables syndicaux (René Gobert de la CGT et Patrick Descamps de la CFTC, eux-mêmes victimes d'ostracisme) en savent quelque chose... D'autres, notamment à la CGT, payent également leurs engagements syndicaux...


jeudi 16 juin 2016

FN Hénin-Beaumont : le droit, on s'en fiche !

J'ai repris en grande partie l'article de David Noël, conseiller municipal PCF concernant la remise de médaille de la ville d'Hénin-Beaumont à Filip  Dewinter, leader du Vlaams Belang, ex-Vlaams Block.

"Filip Dewinter, leader du Vlaams Belang, le parti nationaliste flamand qui milite pour la disparition de la Belgique, l’interdiction de la langue française dans la région de Bruxelles et l’indépendance de la Flandre belge a été reçu en grande pompe ce mardi, dans l’hôtel de ville d’Hénin-Beaumont où Steeve Briois lui a remis la médaille de la ville, sans doute en hommage à ses attaques permanentes contre les francophones.
Cette distinction, instituée par une délibération du conseil municipal en date du 27 juin 2012, peut être accordée à des personnes « dont l’action au service des Héninois est reconnue par tous et toutes ».
En 2004, la cour de cassation de Bruxelles avait confirmé l'arrêt de la Cour d’appel de Gand condamnant le Vlaams Blok, qui a changé de nom depuis, mais est toujours dirigé par Filip Dewinter, à de lourdes amendes pour « incitation permanente à la ségrégation et au racisme ».
Steeve Briois et les amis de Filip Dewinter siègent dans le même groupe au parlement européen et partagent les mêmes obsessions xénophobes et racistes. Cela fait-il pour autant du leader flamand d’extrême droite une personnalité « dont l’action au service des Héninois est reconnue par tous et toutes » ? Il est permis d’en douter…"

3 remarques : 
- Le Vlaams Belang est en pleine déconfiture électorale, au profit de la Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), mené par Bart De Wever. Il perd neuf sièges à la Chambre des représentants, n'ayant plus que trois élus (dont Filip Dewinter). Au Parlement flamand, le parti passe de vingt à six députés. Enfin, au Parlement européen, le parti n'a plus qu'un élu, Gerolf Annemans (Wikipedia). Avoir remis la médaille de la ville à ce membre isolé d'un parti frère d'extrême-droite en perdition ressemble beaucoup à une politique des "petits copains". On sait aussi ce que le mot "privilège" veut dire au FN. A quand, des médailles de la ville aux autres partis frères, hongrois, polonais et russe ?
- Le texte de 2012 institue cette médaille à ceux « dont l’action au service des Héninois est reconnue par tous et toutes ». En quoi ce Filip Dewinter, raciste, a-t-il rendu service aux Héninois ? On bafoue les textes réglementaires au FN et on n'en a cure ! D'autant plus que la délibération instituant le principe de la médaille précise que la distinction doit atteindre "un niveau de qualification ou de reconnaissance publique tel que sa désignation ne pourrait souffrir la moindre contestation". Ah bon ?
- Mieux encore, le texte précise : "l'élévation au rang de citoyen d'honneur de la ville d'HB ne pourra être accordé qu'après un vote solennel du Conseil municipal". Or, de vote il n'y eut point !

Trois raisons donc pour que cette distinction soit annulée : absence de service rendu à la ville, absence de prise en compte de la contestation, absence de vote en conseil municipal. 
Mais qui pensait qu'à Hénin-Beaumont, on respecte le droit ?