mercredi 29 février 2012

Journal de campagne de Nico (48)


Je répète sans arrêt qu'il faut profondément transformer l'enseignement scolaire. Ces dernières décennies, les élèves ont beaucoup changé, mais pas l'école, ou pas suffisamment. Si l'on veut rétablir l'autorité, si l'on veut vraiment améliorer les apprentissages, la relation du professeur à l'élève ne peut se limiter aux heures de cours. Les profs doivent disposer de bureau pour y travailler, recevoir les élèves et leurs parents. Ils travailleront plus, mais ils gagneront plus! Je propose que désormais, tout enseignant qui voudra travailler davantage puisse le faire avec 26 heures de présence dans l'établissement, avec en contrepartie une revalorisation de 25 % de son salaire, soit près de 500 euros par mois. Je veux lutter contre la paupérisation des enseignants de France.
Vous voyez la différence avec d'autres candidats: alors qu'ils parlent de créer 60 000 postes, moi je parle famille et enfants... l'école sera la priorité de mon prochain mandat...Mais j'ai déjà fait beaucoup pendant mon premier mandat: les internats d'excellence, la suppression des allocations familiales pour les familles dont les élèves sont absents et une augmentation de 18 % des salaires de début de carrière depuis 2007.
Moi, je veux que Giulia soit enseignante et qu'elle en soit fière!


On a parlé d'Hénin-Beaumont et du PS hier à l'Assemblée Nationale


Mardi 28 février 2012, Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration, a répondu à une question du député Sébastien Huyghe, relative aux règles de financement des partis politiques, lors de la séance de questions d'actualité au Gouvernement à l'Assemblée nationale.
Sébastien Huyghe, député du Nord
Merci Monsieur le Président, mes chers collègues, ma question s'adresse à Claude Guéant, ministre de l'intérieur. Après la fédération du Parti socialiste des Bouches-du-Rhône dans le cadre de l'affaire Guérini qui n'en finit pas de rebondir, après la fédération de l'Hérault du même Parti socialiste, c'est au tour de la fédération PS du Pas-de-Calais d'être sous les feux de l'actualité judiciaire. Dans son livre "Rose Mafia" paru la semaine dernière, Gérard Dalongeville, ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, décrit par le menu le système de financement de la plus grosse fédération du Parti socialiste de France, il met en cause les poids lourds de cette fédération lesquels sont des proches de François Hollande qui ont pris une part active à sa campagne dans le cadre de la primaire socialiste. Dans ce livre, on parle de "coffres-forts remplis d'argent liquide destinés au Parti socialiste", de "marchés publics organisés, truqués, arrangés en amont et d'argent donné à la fédération socialiste par les entreprises bénéficiaires en aval". "L'argent occulte du PS sert surtout à financer les campagnes électorales ", précise Gérard Dalongeville qui indique également que la première société HLM de la région Nord Pas-de-Calais, la Soginorpa, rémunère généreusement des sympathisants politiques du PS et distribue des prêts banques sous forme d'attributions de logements.
Enfin, monsieur Dalongeville met en cause directement ce qu'il nomme les "cadors du PS" dont les anciens Premiers secrétaires comme étant au courant de ce système occulte de financement. Dans le cadre de la campagne présidentielle, François Hollande court les estrades pour fustiger la corruption. Pourtant, monsieur Hollande, qui a été pendant 11 ans Premier secrétaire du Parti socialiste, n'a rien fait pour mettre fin aux exactions commises dans les plus grandes fédérations de France du PS. Il n'a pas su mettre de l'ordre au sein du Parti socialiste, comment pourrait-on lui faire confiance pour la France ? Monsieur le Ministre, il existe des règles légales de financement des partis politiques, il semble nécessaire de les rappeler pour certains. Je vous remercie.
Claude Guéant, ministre de l'intérieur

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Députés, Monsieur le Député Huyghe, les lois de 88 et de 95 ont posé le cadre juridique qui régit le financement des partis politiques. Aujourd'hui, grâce à la majorité, l'arsenal juridique en matière de financement des partis permet son strict encadrement et la transparence la plus complète sous le contrôle de la Commission nationale des comptes de campagne et de financement politique. Vous avez signalé des affaires qui mettraient en cause les pratiques de certains élus socialistes et pourraient porter atteinte au respect de ces règles. Des informations judiciaires sont en cours, je ne les commenterai donc pas, néanmoins, permettez-moi deux remarques. Première remarque, durant cinq ans, les socialistes se sont fait les chantres de la vertu en donnant des leçons, en foulant au pied la présomption d'innocence. Souvent sur ces bancs nous avons remarqué quand dans leur esprit la présomption d'innocence ne pouvait bénéficier qu'à des socialistes. L'actualité aujourd'hui est émaillée d'affaires mettant en cause des élus socialistes, vous les avez rappelées. Elles devraient les inciter à un peu plus d'humilité, elles devraient aussi les inciter à réagir pour être cohérents avec les principes qu'ils défendent. Pendant cinq ans, on a vu se lever sur ces bancs des apprentis-procureurs toujours prompts à condamner sans le moindre début de preuve ! Où sont-ils aujourd'hui ces procureurs ? Par ailleurs, comment ne pas partager votre étonnement qu‘entre silences incroyables, à l'absence de toute condamnation de celui qui fut pendant plus de 10 ans à la tête du Parti socialiste ! En tout état de cause, les demandes de deux juges d'instruction de lever l'immunité parlementaire de deux sénateurs socialistes ont été transmises au Sénat hier. Il appartient donc désormais à cette assemblée d'y accéder afin de laisser la justice faire son travail. Je rappelle que les sénateurs en cause ont été mis en examen pour association de malfaiteurs, trafic d'influence, prise illégale d'intérêts pour l'un et pour l'autre d'abus de confiance.

Regard sur 5 années de mandat.(suite)


2009

- 19 février: polémique après la nomination à la tête du groupe bancaire BFCE du conseiller économique de M.Sarkozy, François Pérol. Ce système de "pantouflage" interroge sur les intérêts de la Banque à embaucher quelqu'un qui a eu à connaitre de dossiers concernant son domaine d'activité, au plus haut niveau. Quelle que soit la probité de M.Pérol, la suspicion est de mise. "République irréprochable" ânonnait le Président pendant la campagne...

- 24 mars: à Saint-Quentin, NS annonce l'interdiction provisoire des bonus et des parachutes dorés dans les entreprises aidées par l'Etat. Promesse non tenue, mais qui vient d'être réitérée (mercredi dernier).

- 12  mai: Loi Hadopi contre le téléchargement illégal. Elle favorise la diffusion et la protection de la création sur internet et vise à mettre un terme aux partages de fichiers en pair à pair (peer to peer) lorsque ces partages se font en infraction avec les droits d'auteur. Loi très controversée, notamment par les Internautes qui y voient une grave atteinte à leur liberté...

- 1er juillet: la TVA passe à 5,5% dans la restauration; le secteur s'engage à baisser les prix et à embaucher. Loi que l'on savait bidon à l'avance et destinée à satisfaire une catégorie de Français. Allez savoir pourquoi...

- 16 juillet: la Cour des Comptes épingle l'Elysée pour la commande sans appel d'offres de sondages publiés dans LCI et le Figaro. "République irréprochable"...

- 23 septembre: début du procès Clearstream. Tollé quand NS parle de "coupables" à la télévision. "Volonté d'un seul homme" (Villepin dixit) et "croc de boucher" (NS dixit), ces citations reflètent la haine entre les 2 hommes... 

- 23 octobre: polémique sur le soutien à l'élection de Jean Sarkozy, le fils du Président, à la tête de l'EPAD, établissement qui gère le quartier de la Défense. Il finira par retirer sa candidature. Népotisme, quand tu nous tiens..."République irréprochable".

- 9 novembre: NS affirme qu'il était à Berlin, vingt ans auparavant, au moment de la chute du Mur. Des témoignages remettent en cause cette version. La mémoire peut faire défaut...comme celle d'Hervé Morin, récemment, qui se rappelait le débarquement des Alliés en 1944 (sauf qu'il est né en...1961).

- 9 décembre: débat sur l'identité nationale. Une des nombreuses tentatives de NS pour récupérer des électeurs tentés par le FN.

- 29 décembre: le Conseil Constitutionnel censure la taxe carbone, mesure importante du Grenelle de l'environnement, qui sera finalement abandonnée. 2 objectifs étaient visées par la taxe carbone: taxer les activités polluantes et investir dans l'efficacité énergétique...Nous serons probablement un des derniers pays à européens à l'instituer... 

mardi 28 février 2012

Journal de campagne de Nico (47)


Incroyable, cette proposition du candidat socialiste! Taxer à 75% ceux qui gagnent plus d'un million d'euros par an...Pour bien montrer son aveuglement en la matière, il a même commencé par parler d'un million par mois! Quand on souhaite être Président de la République, on ne doit pas faire des erreurs aussi graves. Un million ou douze millions, c'est pareil pour lui, vous vous rendez compte!
En tous les cas, cette inflation fiscale est complètement démagogique. On sait bien qu'il a déclaré, il y a 5 ans, qu'il n'aimait pas les riches...Mais enfin, avec 80 000 euros par mois, est-ce qu'on est riche? Aisé, OK. Mais après avoir payé les impôts, l'école des enfants, le personnel domestique, le tailleur, les voitures, le loyer et les charges, que reste-t-il pour vivre, partir en vacances, faire quelques petits cadeaux? Quelques milliers d'euros et encore! Hollande, dans sa Corrèze provinciale, ne se rend pas compte... C'est tellement vrai que le socialiste Jérôme Cahuzac, Président de la Commission des Finances, a réagi en disant qu'il fallait regarder cela de plus près: quel désaveu!
Franchement, il faut un Président qui aie de l'expérience pour gérer ce pays: ne pas faire fuire les riches et assurer la justice sociale, voilà comment je vois une fiscalité juste et équilibrée. Sans forfanterie qui, aujourd'hui, peut m'empêcher de gagner, surtout quand j'entends les inepties hollandaises? 

Front national: voyage dans l'ordinaire raciste


Médiapart, 21 février 2012 Par Marine Turchi


Les 10 et 11 septembre 2011, la journaliste Claire Checcaglini était aux universités d'été du Front national, à Nice. Comme de nombreux journalistes. A la différence qu'elle était de l'autre côté. De celui des militants frontistes. Celui de la soirée de gala à huis clos. Celui d'où rien ne doit sortir. C'est en fait durant huit mois, de mai 2011 à janvier 2012, que cette journaliste a infiltré le Front national et gravi les échelons du parti. «Puisque le Front avance masqué, j’avancerai masquée moi aussi», dit-elle. Elle s'appelait Gabrielle Picard, nouvelle adhérente venue «pour Marine». Une immersion pour rendre compte de ce que le parti de Marine Le Pen ne laisse pas voir. Ce que les médias ne parviennent pas forcément à raconter.

L'exercice n'est pas nouveau. La journaliste Anne Tristan l'avait initié en 1987 : elle avait adhéré au FN en se faisant passer pendant six mois pour une chômeuse, dans les quartiers Nord de Marseille (lire notre onglet «Prolonger»). Claire Checcaglini n'a pas choisi une cité, mais Neuilly et les Hauts-de-Seine (92). C'est un département hétéroclite où quartiers bourgeois et populaires coexistent. Et c'est le troisième département de France en nombre d'adhésions frontistes (plus de 700, selon les chiffres internes du FN).

Son objectif ? Aller voir ce que dissimule la «dédiabolisation» du parti, ce «nouveau FN» affiché par Marine Le Pen. Le Front national a-t-il changé ? Qui sont ses militants et cadres ? Pourquoi adhèrent-ils ? Qu'est-ce qui les lie ? Pendant huit mois, elle a laissé traîner ses oreilles et parfois son micro. Ce témoignage livre une radiographie des militants frontistes d'aujourd'hui : si l'électorat de Marine Le Pen s'est élargi, sa base militante, elle, n'a pas changé. Une évidence, diront certains ? Encore fallait-il le démontrer.

On découvre surtout, dans la pratique, la stratégie de ce «nouveau FN». Un parti qui, pour arriver au pouvoir, nettoie la vitrine et remise ses personnages et propos sulfureux dans l'arrière-boutique. Un parti où l'on peut tout dire et tout faire, tant que rien n'est public. Où un membre du comité central – et candidat aux législatives – peut écrire ceci http://www.les4verites.com/Contre-l-islamisation-la-methode-forte-2934.html
«Nous sommes en campagne...», avertit d'ailleurs la vice-présidente du FN dans un mail destiné à freiner les ardeurs de l'un de ses responsables sur «l'islamisation».

Ce sont ces huit mois qu'elle raconte dans Bienvenue au Front – Journal d'une infiltrée, livre publié le 27 février aux éditions Jacob-Duvernet.




Regard sur 5 années de mandat.(suite)


Mon intention est de revenir sur des points marquants du mandat qu'achève actuellement le Président de la République...

2008


8 janvier: M. Sarkozy, lors des voeux à la presse: "S'agissant du pouvoir d'achat, qu'attendez-vous de moi ? Que je vide des caisses qui sont déjà vides ou que je donne des ordres à des entreprises à qui je n'ai pas à donner d'ordre." A l'époque, peu ont remarqué cette phrase qui était dans la ligne de l'impuissance de l'Etat que l'on avait tant reprochée à Lionel Jospin et qui aurait entraîné sa défaite de 2002...Il précisait dans ce discours que la faute en revenait aux 35 heures et à la ...conjoncture internationale, moins bonne que prévue!

4 février: à Gandrange (Moselle), NS promet de sauver l'usine Arcelor-Mittal, menacée de fermeture, et de revenir sur place. "Avec ou sans Mittal, l’Etat investira dans Grandange". Non seulement, il ne revint pas, mais il oublia sa promesse. Pourtant le 4/2/2010, il en fit une autre:  il s'engagea devant 400 ouvriers à faire prendre en charge par l’Etat « tout ou partie des investissements nécessaires » pour maintenir l’aciérie en activité. Mais l'usine fut fermée...

23 février: au salon de l'Agriculture, NS lance: "Casse-toi, pauvre con!", à un visiteur qui refusait de lui serrer la main. Cette phrase, aujourd'hui encore, est un symbole de la façon dont le Président conçoit ses rapports avec le peuple...

25 février: nouvelle loi instaurant la "rétention de sûreté" à la fin de la peine des criminels jugés les plus susceptibles de récidiver...Pas plus de succès que les précédentes lois et les suivantes...

13 juillet: création de l'Union pour la Méditerrannée (UPM), qui réunit 44 pays. L'Allemagne s'y opposa ainsi que de nombreux autres pays européens, agacés que NS mène l'opération seul et sans véritable concertation. Aujourd'hui, l'UPM est un bel échec!
La Cour des Comptes a plus tard « épinglé » ce sommet du 13 juillet, dans un rapport, en faisant remarquer le prix jugé exorbitant de cette journée (16,6 millions d'euros), qui inclut notamment un dîner des chefs d’États pour un coût de 5 050 euros par personne!

14 juillet: Al-Assad, Ben Ali et Moubarak sont invités pour la fête nationale. Belle brochette de dictateurs à qui NS rendit les plus grands honneurs. Ne manquait que Kadhafi poour que la bande des 4 soit au complet...

8 août: NS se rend à la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Pékin, après avoir menacé, quelques mois plus tôt, de la boycotter à cause de la répression au Tibet. Vous avez dit: esbrouffe? Une fois de plus...

12 août: cessez-le-feu entre la Géorgie et la Russie. L'Elysée s'en attribue la paternité, sous les sourires entendus de la plupart des capitales de ce monde...

2 septembre: le "M. Sécurité", en Corse, Dominique Rossi, est limogé après l'envahissement de la villa de l'acteur Christian Clavier, un proche du président, par des manifestants. A tous les fonctionnaires: prenez soin des proches du Président, sinon vous risquez gros...

25 septembre: à Toulon, NS prononce un discours où il promet de "moraliser le capitalisme financier". Nouvelle promesse (et de taille!) non tenue...

11 décembre: loi sur le travail dominical, qui sera abandonnée...Mais ces derniers jours, NS en a reparlé...
Il me souvient d'un discours de NS fustigeant l'inflation des travaux parlementaires et notamment des lois, dont la plupart ne sont pas appliquées, faute de décrets d'application ou suite à un caprice présidentiel: en voilà un bon exemple!

19 décembre: Pôle emploi naît de la fusion Assedic-ANPE. Malheureusement, plus de 3 ans après, chomeurs et employés sont unis pour dénoncer le fasco de cette opération...

lundi 27 février 2012

Journal de campagne de Nico (46)


J'suis d'accord avec Claude (1): "le FN est bien un parti national et socialiste". Pas national-socialiste. Il est national parce qu'il est contre l'Europe et tout le monde voit bien que la solution à tout nos problèmes n'est pas dans la façon dont on se regarde le nombril. Il est national aussi parce que, pour lui, il faut être de purs Français pour mériter de la nation. Qu'est-ce que vous voulez, quand vous allez danser à Vienne avec tous les nazis d'Europe ou quand votre prédécesseur, qui plus est votre père, encense cet antisémite borné de Brasillach, on comprend bien quelles sont les idées toujours aussi traditionnelles de l'extrême-droite française...On est socialiste quand on veut appliquer des idées socialistes aux problèmes sociaux: par exemple, donner 200 euros de plus, par mois, aux plus défavorisés! Moi, je suis pour que ces gens-là travaillent plutôt que d'être assistés...D'ailleurs, les 200 euros en plus, c'est grâce à une taxe sur les produits importés. Cette taxe frappera non seulement les bénéficiaires des 200 euros, mais également les classes moyennes, plus touchées, proportionnellement, que ceux dont les revenus sont élevés...Remarquez quand Claude parle de non-républicain, national et socialiste en ce qui concerne le FN, cela ne peut me faire que du bien! Contrairement à ce que dit le FN, ce ne sont pas ses électeurs qui sont ainsi attaqués: en effet, la majorité d'entre eux ne savent pas que Le Pen avance, visage masqué; sinon sur ce visage serait inscrit tout ce qu'elle pense des étrangers et autres fils et petits-fils d'étrangers. Peut-être s'imaginent-ils qu'il ne s'agit que des Musulmans? Non, il n'y a pas qu'eux et, ceux-là, je veux que ceux qui seraient tentés par les sirènes lepenistes sachent à quoi ils s'engagent pour l'avenir! A eux, je dis: c'est pour moi qu'il faut voter, car je suis le mieux à même de règler les problèmes d'insécurité et d'immigration! Car, comme moi, Carla et Giulia, nous sommes tous issus d'immigrés...(2)

(1): Claude Guéant, ministre de l'Intérieur.

Hénin-Beaumont: la cassure?



Traditionnellement, je ne publie pas les articles de La Voix du Nord avant le lendemain de leur parution. Je ne suis pas le seul à suivre cette règle non écrite (PC, Modem, Nouvel Elan). Ce matin, le blog de la majorité a publié l'interview du Maire, parue ce jour dans La Voix du Nord. Je me vois donc obligé d'en faire autant, ce que je regrette. J'espère que la règle éthique, rappelée ci-dessus, pourra être de nouveau appliquée dans l'avenir. J'en ai informé M. Pascal Wallart, responsable du bureau d'Hénin-Beaumont.


Je rappelle que vendredi, le quotidien avait rapporté les propos des 12 "mutins" (ceux de la majorité qui, avec l'aide du FN, ont mis leur Maire en minorité). Résumé:
- « Nous ne sommes pas dans une logique de rupture, mais on ne baissera pas le pantalon ! »
- "les 12 élus en colère expliquent comme un ras le bol d'être systématiquement tenus à l'écart du circuit de décision. Une fronde qu'ils entendent mener jusqu'à ce que revienne «  le respect et l'écoute »".

Remarque préalable: le blog de l'AR (représentant la majorité) n'a pas publié l'article dans lequel s'exprimaient les 12, mais celui de ce jour, dans lequel le Maire précise ses positions, l'a bien été...Hum, hum! Il semblerait que la Présidente de l'AR, plutôt que de jouer le rassemblement, a choisi son camp (il est vrai qu'il représente la majorité de la majorité: 15 élus)



Eugène Binaisse : « J'en appelle à la responsabilité de chacun ! »

lundi 27.02.2012  La Voix du Nord

Surtout ne pas attiser les braises ! Quelques jours après le terrible clash au sein de la majorité municipale, en pleine séance de conseil, Eugène Binaisse espère faire entendre raison à ceux qui, voici quelques mois encore, étaient sur la même longueur d'ondes que lui. Un appel à la raison afin d'éviter un saut vers l'inconnu (AA: pas si inconnu que cela)... PAR PASCAL WALLART


Depuis mercredi soir, les deux hommes n'ont pas crevé l'abcès. Tout juste Eugène Binaisse et Georges Bouquillon se sont-ils mis d'accord avant le conseil d'agglo pour ne pas faire rejaillir les bisbilles héninoises au coeur des débats de la CAHC.

Et pourtant, l'amertume est aujourd'hui grande chez le maire d'Hénin-Beaumont qui a du mal à faire fi de la sourde menace traînant dans le sillage du coup de sang des 12 frondeurs (AA: il s'agit bien de "frondeurs" et non de "frontistes"...) de sa majorité. Il s'en explique.

 Comprenez vous les récriminations de ces élus ?

« Ce que j'ai lu dans vos colonnes, à savoir les arguments avancés par Georges et ses amis ne sont pas à la hauteur des enjeux héninois... Tout ce qui est évoqué n'est finalement que des points de détail (AA: on ne pouvait pas trouver formule plus malheureuse: cette expression ayant servi à JM Le Pen pour minimiser, contre la vérité historique, l'Holocauste!). Si c'est à cause de ça qu'ils cassent le « deal », je trouve ça un peu léger... Ce qui s'est passé est dommageable et pas seulement pour le maire qui a été bafoué (AA: E.Binaisse, on le serait à moins, a été fortement ébranlé). Moi, je vois ça comme un accident de parcours pas assez réfléchi (AA: pourtant la dramaturgie semblait bien préméditée). Les difficultés qui sont évoquées peuvent et doivent être régulées. On doit par exemple progresser dans la rédaction de nos délibérations qui ne sont aujourd'hui pas assez étayées, c'est un fait (AA: quid de la juriste et du Directeur de cabinet? C'est leur boulot!). Et on y travaille ! J'en appelle désormais à la responsabilité de chacun pour ne pas aller à la catastrophe.

Et puis, dans cette histoire, je veux me persuader d'une chose, c'est qu'il n'y a pas de porosité entre les élus de la majorité qui ont voté contre la délibération concernant le Stade et l'opposition... » (AA: Quelle hypocrisie! E.Binaisse connait très bien, depuis plusieurs années, les rapports de G.Bouquillon avec le FN: il les a cautionnés comme toute l'AR)

Ils évoquent tout de même un manque de démocratie interne...

« Voyez-vous, dans l'après-midi qui a précédé le conseil municipal, on avait une réunion avec Dexia pour régler le problème de deux emprunts toxiques. On devrait, suite à cela, trouver des solutions à moindre dégât (AA: l'expression  "à moindre dégât" laisse percer la réalité de cet accord) pour la commune dans les semaines à venir. Georges a assisté à cette réunion. Il sait que l'on va vers un mieux avec des finances assainies et enfin des moyens de répondre aux exigences des citoyens. Et voila que, le soir même, il agit en total décalage avec le travail que l'on a engagé ensemble... Vous savez, je ne suis pas sûr qu'il y ait dans les communes alentours plus de démocratie interne qu'à Hénin (AA: quelle insulte pour les collègues!). On a un bureau municipal par semaine, le premier réservé aux adjoints et le suivant ouvert à toute la majorité (AA: c'est la norme!) même si on est rarement au complet. Je vous assure que le débat y existe et je n'ai pas l'impression d'être un dictateur. Pour peu qu'on anticipe et qu'on dépose une question le lundi qui laisse le temps aux services de travailler dessus, le mercredi on peut ouvrir le débat... Mais, pour être écoutés, peut-être faut-il aussi être présent lors des réunions ou des bureaux municipaux ! (AA: pour avoir été signalées 2 fois, dans cet entretien, nul doute que les absences doivent être nombreuses).... Vous savez, il y a dans cette équipe des gens qui travaillent sur des dossiers de la ville et certains qui travaillent aussi, mais sur d'autres dossiers ! »

Vous liez cet incident à des arrière-pensées électoralistes ?

« C'est évident qu'en ce moment, chacun veut avancer ses pions et se compter. On est loin, bien loin de l'engagement originel de l'Alliance républicaine. Sans doute que l'arrivée d'un certain siège non loin de la mairie n'est pas étranger à tout ça... » (AA: le Maire confond l'effet et la cause) Comment continuer demain ? (AA: ben oui, le MRC et le pseudo PS ne pensent qu'à une chose: les municipales de 2014! Les intérêts personnels avant l'intérêt général! C'est bien pour cela que je propose que les élus démissionnent et règlent leurs problèmes aujourd'hui, par les urnes, plutôt que d'envenimer la situation pendant encore 2 ans!).

« Je suis persuadé qu'il est possible aujourd'hui de se remettre au travail tous ensemble. Que certains aient voulu exprimer leur différence, je le conçois, mais je regrette juste ce vote « contre » la délibération du Stade héninois alors qu'une abstention aurait suffi pour que les douze en question montrent leur différence (AA: c'est vrai et c'est bien parce qu'il y a eu choix du vote contre, avec la complicité du FN, que la situation est très, très grave). On me reproche d'être passé en force sur cette délibération mais, bon sang, en l'occurrence, ce sont plutôt eux qui sont passés en force ! (AA: le maire pouvait très bien reporter la délibération à un prochain conseil et, en cela, il y a eu tentative de passage en force, de sa part, également; sauf qu'il ne s'est pas rendu compte qu'il était en minorité, alors que les révoltés, minoritaires dans la majorité, s'étaient assurés, préalablement, de l'appui du FN. Quel manque de sens poltique de la part du Maire!)

Maintenant, si certains veulent aller jusqu'au bout, ils en prendront la responsabilité. Mais je trouve ahurissant qu'une partie de la majorité prenne des initiatives qui pourraient aboutir à amener sur un plateau à notre adversaire ce qu'il attend depuis longtemps.(AA: j'ai toujours dit que l'exécrable gestion de la ville est un cadeau au FN). Et ça c'est rageant ! Mais, néanmoins, je veux continuer à y croire... »

On évoquait la semaine dernière le retrait des délégations de M. Bouquillon ! On vous y pousse ?

(AA: Question insidieuse, M.Wallart! Qui est le "on" selon vous? Faut-il chercher dans la majorité officielle ou à l'extérieur?)

« Que vous dire d'autre que je ne le souhaite pas. Je ne sais pas dans quel état d'esprit il est aujourd'hui. La seule chose qui est claire c'est que, après un affront à l'Atrium, après un autre, mercredi soir au conseil, il ne faut pas qu'il pousse le bouchon trop loin ! (AA: manifestement, entre un Maire "bafoué" deux fois et un adjoint qui ne "veut pas baisser son pantalon", l'heure n'est pas à la réconciliation, loin s'en faut!)

AA: et dire que l'on a de cesse de me dire que je fais le jeu du FN (c'est me faire un bien grand honneur que de me penser cette influence, surtout que les mêmes se gaussent du "peu de lecteurs" du présent blog...) alors que j'ai toujours dénoncé la mauvaise gestion et même l'absence de gestion comme un tapis rouge déroulé au FN). L'incurie et l'irresponsabilité de nos élus sont, pourtant, bien patentes...

Regard sur 5 années de mandat.


Mon intention est de revenir sur des points marquants du mandat qu'achève actuellement le Président de la République...

2007

- 6 mai: N. Sarkozy est élu avec 53,06% des suffrages exprimés, contre S.Royal dont la campagne avait été minée par la confusion dans les rangs du PS.

- 17 juin: l'UMP emporte la majorité aux législatives (49 députés de moins qu'en 2003).

- 13 juillet: la loi travail, emploi, pouvoir d'achat (TEPA) votée comporte le fameux "bouclier fiscal" qui plafonne à 50% l'imposition des contribuables...Devant le tollé général, le bouclier fiscal a été, finalement, supprimé en 2011, mais le seuil minimum pour être redevable de l'impôt sur la fortune a été relevé, en contre-partie, exonérant ainsi plus de 300 000 personnes!

- 26 juillet: NS parle, à Dakar, de "l'homme africain qui n'est pas rentré dans l'histoire" Discours suffisant et offensant pour les Africains...La supériorité de la civilisation occidentale, ainsi mise en avant, préfigurait les récents propos scandaleux de Claude Guéant sur les différences entre les civilisations. A croire que c'est lui qui avait écrit le discours de Dakar... 

- 11 août: premières mesures (suivies de bien d'autres) pour tenter de limiter la récidive, avec l'instauration de "peines planchers", en cas de récidive. Les lois qui ont suivi n'ont pas empêché que la délinquance a augmenté, malgré les manipulations statistiques que l'on nous présente régulièrement.

- 21 septembre: François Fillon, 1er Ministre, déclare "être à la tête d'un Etat en situation de faillite". Très ennuyeux après 5 ans de chiraquisme (avec un ministre de l'économie, des finances et de l'industrie, de 2004 à 2007, nommé Sarkozy). Si l'on suit FF, la dégradation actuelle de l'économie française n'est pas due uniquement à la crise de 2008!

- 12 octobre: lancement du Grenelle de l'Environnement. Bonne initiative, dont les décisions se sont étiolées avec le temps...sous prétexte de crise économique. NS a bien précisé aux agriculteurs: "l'écologie, ça suffit!"

- 30 octobre: les députés adoptent l'augmentation de 172% de l'indemnité du chef de l'Etat, que les Français estimeront indécente.

 
- 6 novembre: invectivé par les pêcheurs au Guilvinec (Finistère), NS s'emporte devant les caméras. http://www.dailymotion.com/video/x3eq2g_nicolas-sarkozy-s-emporte-au-guilvi_news

-  11 décembre: polémique autour de la visite officielle du colonel Kadhafi en France. NS allait regretter, avec la "révolution libyenne" de 2011, d'avoir accueilli le dictateur Kadhafi, pendant 5 jours, avec tous les honneurs. NS s'est ainsi pavané, pendant son mandat, avec quelques-uns des pires dictateurs du monde, dont certains ont été déchus l'an dernier: Ben Ali, Moubarak, Assad, Poutine (véritable chef de la Russie)...

- 20 décembre: discours du Latran, au Vatican, au cours duquel NS jugera que "l'instituteur ne remplacera jamais le curé"!  Début de tentative d'imposer la "laïcité positive", idée qui tomba vite à l'eau vu le tollé soulevé. Le discours du Latran et celui de Dakar furent des tentatives de NS pour satisfaire un électorat sensibilisé par ces thèmes et qu'il avait réussi à prendre au FN, lors de l'élection présidentielle...Les verra-t-on réapparaitre, prochainement, pour la même raison? 

dimanche 26 février 2012

Journal de campagne de Nico (45)


Je vais la faire courte, aujourd'hui...Je ne suis pas bien, après cette foutue journée au salon de l'agriculture, avec tout ce qu'il a fallu manger, heureusement je bois pas de vin...Mais les odeurs, j'vous dis pas! Les vaches, surtout. Bref, j'ai mal dormi, rien mangé aujourd'hui et en plus je dois m'occuper de la petite parce que Carla est partie faire un tour avec ses copines. Non, pas au salon de l'agriculture! Tout juste eu le temps de regarder le foot ce matin à la télé: j'ai vu les 8 buts de Lyon-PSG, mais surtout Montpellier qui prend la tête du championnat. PSG, fais gaffe! On a besoin de toi et surtout des Qataris! Si tu n'es pas champion avec tout le fric qu'il a reçu du Qatar, celui-ci ne mettra plus une tune chez nous!
J'ai mis Giulia au pieu pour que je fasse une petite sieste aussi et écrire ces quelques lignes...Oh, zut! elle pleure! Allez encore quelques minutes: pleurer, ça fait du bien...Ben quoi! Je fais comme le peuple, non?

Et peut-être que Gérard Dalongeville a raison...


C'est vrai quoi! GD a comparé le PS à la mafia...Au parti de donner, éventuellement, une suite judiciaire à cette accusation. Mais je note quand même certaines similitudes:

- quand on est dans le système mafieux, on en profite, on met la main à la pâte (forcément: n'oublions pas que la mafia est une spécialité italienne...), on monte dans la hiérarchie, on se tait, on s'enrichit, on ne lésine pas sur les moyens pour se faire une belle place, on fait tout pour capter l'attention du Parrain...Et tant qu'on n'est pas pris, on tire avantage du système: argent (le plus souvent mal acquis, mais, comme on le sait, l'argent n'a pas d'odeur), sexe dans les lupanars des entrepreneurs complices, voyages payés par le système...bref la dolce vita aux frais de la princesse (le contribuable, en l'occurrence). Même la justice, quelquefois complice, n'a que très rarement les moyens de mettre fin au système...Et tout cela, Dalongeville l'a vécu! Il sait de quoi il parle: argent sale, séjours lointains, bordel local, juge corrompu...Et cela peut durer toute une vie! Sauf si on se fait pincer...

- quand les plus célèbres mafiosi sont pris, ils prennent l'une ou l'autre des attitudes suivantes. La première, c'est de se taire, d'attendre leur procès, défendus qu'ils sont par les avocats payés par l'"organisation". Quelques années de prison, sans la trahir et l'on ressort comme si de rien était. La vie reprend: le pouvoir, le sexe et l'argent compensent les années carcérales d'abstinence. 
La deuxième attitude (qui peut d'ailleurs survenir après avoir observé quelque temps la première attitude...) consiste à se mettre à table et à lâcher tout ce que l'on sait ou croit savoir, à la police. Moyennant quoi, ces "repentis" bénéficient de remises de peine qui les font sortir rapidement des mains de la justice, puisque le quantum de leur peine équivaut au temps de détention provisoire. A la sortie, comme, bien sûr, on ne bénéficie plus de la "protection" du Parrain, on est sans le sou...Alors vient la déchéance. Ou alors, on essaye de rebondir en écrivant sa propre histoire qui, très rarement, peut rapporter beaucoup d'argent, surtout si un film est tiré du livre...
Et pour garantir le maximum de succès on arrange un peu la vérité, on affabule, on salit, on insinue et, en général, cela ne se passe pas trop mal pour le mafioso repenti...Vous savez pourquoi? Parce que les personnes visées n'osent pas aller devant la justice, non seulement parce qu'il y a un fonds de vérité dans ce qui a été dit, mais aussi de peur que l'on investigue là où il ne faut pas...Et puis, il y a une dimension "poker" dans tout cela: qu'est-ce qui est bluff et qu'est-ce qui est vrai? Faute de posséder toutes les cartes, les mafieux se taisent, sauf que...Sauf que quand on a trahi la loi du milieu, celle du silence, on s'expose à un accident malencontreux...G. Dalongeville a-t-il pensé à cela, au fond de ses Vosges, traversées par tant de petits chemins peu fréquentés et aux endroits déserts? Devra-t-il vivre dans la crainte perpétuelle d'une vengeance? Sera-t-il traqué toute sa vie durant?

A moins que tout cela ne soit que sornettes et que le Bassin Minier n'aie absolument rien à voir avec la Sicile. Peut-être que GD a tout inventé pour se refaire une virginité? Qui sait?

samedi 25 février 2012

Précisions concernant les commentaires sur le présent blog


Dans son livre sorti jeudi, officiellement, Gérard Dalongeville porte des accusations très graves sur des personnalités de la vie politique héninoise.
Je ne souhaite pas entrer dans son jeu en acceptant des commentaires sur ce qu'il relate, à propos de ces personnes. Il ne s'agit pas uniquement de la vie privée de ces dernières, mais également de comportements publics. Comme aucune preuve n'est avancée, il m'apparait grave de laisser des internautes venir conforter les témoignages de GD.
On peut penser que les personnes "salies" saisiront la justice pour que leur honneur soit sauf, car la rumeur ira bon train, même si les blogs héninois s'abstiennent, ce dont je ne doute pas, de colporter la calomnie. 

Journal de campagne de Nico (44)


 
Je me sens tellement proche de tous ces Français qui aiment leur travail, qui aiment leurs entreprises, je veux les aider et tenter de répondre à leurs souffrances. Je n'y arriverai pas toujours mais je vous le promets solennellement, j'essaierai de toutes mes forces car je ne veux pas mentir aux Français. Il faut travailler plus pour rembourser nos dettes. Je pense que le peuple me comprend. C'est vrai qu'il faut s'accrocher au travail aujourd'hui parce qu'il n'y en a plus beaucoup et ce n'est pas à cause de moi: c'est la crise mondiale et, nous, nous avons mieux résisté que les autres: regardez la Grèce, l'Espagne, l'Irlande, l'Italie...Je suis trop modeste pour dire que c'est grâce à moi, mais, enfin, j'étais le Président au moment où c'est arrivé! Les socialistes, eux, sont pour l'assistanat et s'ils avaient été aux commandes en 2008, ils auraient ouvert grand les vannes d'emplois soutenus, d'allocations x ou y, sans tenir compte de la rigueur nécessaire. Au lieu d'un double AA, c'est un simple A que les agences de notation nous auraient décerné. Moi, je crois en la valeur travail, celle à qui les Français ont tant donné et crient encore souhaitable. Mes chers compatriotes, le plus fameux de nos fabulistes disaient déjà, il y a près de 5 siècles: "Travaillez, prenez de la peine..." Vous voyez, la France reste la France, même si aujourd'hui, l'ouvrier a remplacé le laboureur.
Carla et moi essayons, dès maintenant, d'inculquer cette valeur à notre fille. A l'âge de 6 mois, elle doit comprendre que c'est inhérent à la vie. Je me bats pour que le peuple français ait du travail, l'aime et sache qu'il faut voter pour moi s'il veut que cela perdure...



Cauchemardesque


Quellé nuit de cauchemars!

Tout cela est venu d'un appel téléphonique, recu dans l'après-midi hier, d'un journaliste qui me demandait si j'étais au courant d'une perquisition en cours à la Soginorpa. Renseignement pris, c'était une rumeur infondée...
Mais je me prends à rêver, dans la nuit, que cela fût vrai et que l'on apprenne, ce matin, que tel dirigeant de la société, par ailleurs élu aux multiples casquettes, vient d'être emmené, à l'heure du laitier, pour être mis en garde à vue...Ce dirigeant, d'obédience socialiste, se voit, dans la journée, mettre en examen, pour de multiples infractions...Panique au Parti socialiste où l'on craint d'autres perquisitions et d'autres mises en examen...
Mon cauchemar me ramène à Hénin-Beaumont où j'apprends qu'après que le maire eût retiré leurs délégations à ceux des élus qui en avaient une, les 12 conjurés ayant mis le maire en minorité, par solidarité avec ceux des leurs, punis, décident de démissionner. Les élus FN, dûment prévenus, en font de même, dans l'heure suivante. Le Préfet suspend alors provisoirement le conseil municipal, par arrêté motivé, et transmet la demande de dissolution au conseil des ministres en arguant que le conseil municipal d'Hénin-Beaumont est définitivement hors d'état de régler les affaires communales et que cette situation n'est imputable qu'au conseil lui-même. En attendant, il nomme une délégation spéciale de 3 personnes pour administrer la ville. La dissolution est prononcée en conseil des ministres, le 8 mars et les élections municipales sont fixées aux dimanches 8 et 15 avril.
Pendant cela, grande effervescence au PS, suite à la parution du livre de Gérard Dalongeville, Rose mafia, les socialistes se demandant s'ils doivent porter plainte contre l'ex-maire d'Hénin-Beaumont. Les avocats planchent pour examiner les passages diffamatoires de la prose dalongevilienne...Mais est-ce le bon moment, vu le contexte électoral, de faire monter la sauce? Hollande ne va-t-il pas pâtir de tout ce cirque médiatique? Les hommes de loi rappelle que toute action doit être intentée dans un délai maximum de 3 mois après la parution du livre, soit le 22 mai dernière limite. Devant le risque que les choses ne s'enveniment, Martine Aubry et François Hollande décident, d'un commun accord, de ne pas donner suite aux infamies et autres élucubrations supposées du sieur Dalongeville...
Le 8 avril, au premier tour des municipales d'Hénin-Beaumont, le FN réalise 49,83% des suffrages, devançant, respectivement, une liste hétéroclite de circonstance composée d'inconnus sur la scène politique, emmenée par un certain Raphaël Tristan avec 14,31%, une liste tirée par le maire sortant (PRG, EELV, PS, Modem) emportant 9,84% des suffrages, le Front de gauche avec 8,55%, une coalition des élus MRC démissionnaires, menée par G. Bouquillon, 8,51%, et enfin le NPA réalisant 6,36%. L'ensemble des listes non FN appellent à se rassembler derrière Raphaël Tristan, sauf celle de G.Bouquillon qui laisse liberté de choix à ses électeurs... Malgré la présence pendant toute la semaine, à HB, de tous les candidats à l'élection présidentielle, ainsi que d'un certain nombre de personnalités "anti-fachistes" (Dany Boon, Bernard-Henri-Lévy, Juliette, Enrico Macias, Lilian Thuram...), le FN de S.Briois emporte la mairie assez facilement, avec 56,04%. Hollande déclare: "Nous avons perdu une bataille, mais pas la guerre".

Le dimanche suivant, jour où Briois est élu maire par le conseil municipal, le 1er tour des présidentielles est un coup de tonnerre, car N.Sarkozy arrive largement en tête, avec, 32,48%, devançant largement F. Hollande, miné par le déchaînement anti-socialiste, avec 21,48%, M. Le Pen réalisant le score de 17,83%. Hollande croit encore à la victoire, mais il doit déchanter le 6 mai, au soir, car les résultats sont sans appel: Sarkozy est réélu avec 51,74%. François Hollande et Martine Aubry déclarent, à l'unisson: "Nous avons perdu 2 batailles, mais pas la guerre".

La Première Secrétaire se décide, enfin, à mettre sous tutelle la Fédération 62, mais il est trop tard car les législatives de juin permettent à l'UMP et ses alliés d'emporter une majorité absolue de 295 députés. Le FN exulte car M. Le Pen emporte aisément la circonscription d'Hénin-Beaumont (38,24% au 1er tour, 53,14% le dimanche suivant) alors qu'elle atteignait des sommets sur Hénin-Beaumont: 52,84% et 59,36% au second tour! Elle est la seule députée FN élue et elle doit choisir maintenant entre ce nouveau mandat et celui de députée européenne...

Briois à la mairie, Sarkozy à l'Elysée, Marion Le Pen à l'Assemblée nationale! Oh! quelle nuit je viens de passer!

vendredi 24 février 2012

Journal de campagne de Nico (43)


On me reproche, régulièrement, de passer mes journées à invectiver le candidat du PS. C'est vrai que j'avais imaginé, un moment, m'en dispenser...Mais je ne peux pas laisser dire les âneries, le double langage et le flou de Hollande. Cela avait commencé avec la soit-disant embauche de 60 000 fonctionnaires. Puis la retraite à 60 ans. Sur ces points, depuis que je suis intervenu, il a fait marche arrière! Quant au fait de se déclarer libéral à la presse anglaise et contre la finance, en France, ce fut une grosse faute politique de sa part. Alors, vous voudriez que je laisse dire? Je ne serais plus crédible...
Vous avez vu qu'avec les retraits de candidature de Borloo, Boutin, Morin et Nihous, je vais me retrouver en tête des sondages de premier tour...C'était mon objectif  de résultat. Il me reste maintenant à dérouler jusqu'au 22 avril et atteindre les 35%, loin devant Hollande qui émergera péniblement à 25%, Le Pen étant rejetée à moins de 15% et Bayrou aura du mal à passer les 10%. Ce qui me fera réélire, à 52/53 comme en 2007. CQFD
Carla est un peu moins confiante, mais c'est pour me stimuler. Mais, tous les 2, nous sommes sûrs de gagner...Et je crois que depuis que je me suis rapproché du peuple, celui-ci est également d'accord sur ma victoire! 

Quelques vérités bonnes à rappeler


J'ai mis en caractères gras ces "quelques vérités bonnes à rappeler"


Marine Le Pen : l'incroyable métamorphose héninoise
jeudi 23.02.2012 La Voix du Nord Pages régionales


« Le FN est partout chez lui en France et Marine est partout chez elle ! » C'est par cet aphorisme dont la pertinence reste encore à prouver que Steeve Briois annonçait, en mai 2007, l'arrivée de Marine Le Pen sur ce qui était alors la 14e circonscription du Pas-de-Calais. Au coeur du bassin minier, le secteur d'Hénin-Beaumont a alors des allures d'eldorado pour le Front national.

Depuis plusieurs années, Briois y ratisse patiemment un terrain devenu, année après année, de plus en plus fertile pour les idées frontistes. La faute à une vie politique locale devenue une cocotte-minute prête à exploser. Avec un maire, Gérard Dalongeville, ayant plongé sa ville dans un gouffre financier avec la bénédiction du PS, et une population de plus en plus déconnectée d'une classe politique qui semble l'abandonner, où, en effet, imaginer un nid plus douillet ? D'autant qu'avec la carte de la proximité jouée par l'équipe Briois, retissant à son profit le lien défait par d'autres, ce vieux bastion PS n'a plus rien d'inexpugnable.
La mue est en marche Bien sûr, le bassin minier, Marine Le Pen l'a déjà arpenté en 2002, dans le Lensois, où la fille du chef avait planté ses premières banderilles.
Mais en touriste, avec un détachement qui n'avait alors pas toujours été apprécié. Cinq ans après, la femme n'est plus la même et se met très vite dans les pas de son « mentor » local, Steeve Briois. De marché en porte-à-porte, de sortie d'usine en braderie, la bourgeoise de Saint-Cloud devient Marine « la grande soeur », peu avare en bisous, en photo avec le petit dernier sur les genoux et toujours avec un mot gentil aux lèvres. La mue est en marche et, au bout de la campagne, Marine Le Pen sera, sur le plan national, la seule candidate FN à accéder au second tour des législatives à 3,7 points du député sortant, Albert Facon. Au second tour, le vieux renard socialiste sentira le vent du boulet avec une frontiste totalisant 49 % à Courcelles, 48 % à Noyelles-Godault ou 45,5 % à Hénin. On promet alors à la vice-présidente du FN la mairie d'Hénin en 2008. Ce sera finalement chou blanc grâce à l'extrême malice d'un Dalongeville allant à la pêche au vote FN dans les quartiers lui étant défavorables... avec des emplois municipaux comme monnaie d'échange.

Rebelote en 2009 où, miraculeusement, un front anti-FN empêche le duo Briois - Le Pen de ravir la mairie alors qu'au premier tour, ceux-ci comptabilisaient 20 points d'avance sur leurs poursuivants. Mais comme l'adage veut qu'un miracle ne se produise jamais deux fois, tout est désormais à craindre !


PASCAL WALLART





Le jour d'après


Ce texte est écrit jeudi soir et je tente de tirer quelques enseignements de ce qui s'est passé ces derniers jours, et particulèrement mercredi soir dans ce conseil municipal dramatique que beaucoup ont pu vivre en direct et d'autres indirectement, à travers articles et commentaires.
Rappelons que la séquence que nous avons vécue depuis janvier est hors du commun. Voici, brièvement, ce qui s'est passé:
- on apprend, en janvier, que les archives de la ville ont été cambriolées et que le Maire a porté plainte plusieurs mois après. On se posa et on se pose toujours beaucoup de questions sur l'irresponsablité du Maire...
- un malaise latent éclate parmi le personnel de la mairie, par la révélation de 2 tentatives de suicide. Le maire fait la sourde oreille et ne daigne même pas recevoir les personnes concernées, pas plus que les syndicats ayant porté à connaissance les cas des 2 agents en particulier et le mal-vivre du personnel, en général. A noter, d'ailleurs, qu'aucun parti politique n'a manifesté sa solidarité avec le personnel! Seuls le PC, le Nouvel Elan et moi-même avons tenus à souligner cette détresse. Peu étonnant de la part du FN, mais surprenant de la part de partis se réclamant de la gauche!  
- le maire refuse une salle pour un meeting que le FN souhaite organiser à Hénin. Les raisons invoquées pour ce refus sont infondées, voire de mauvaise foi et irréfléchies et le maire finit par se désavouer lui-même!
- les bonnes feuilles du livre de G. Dalongeville commencent à circuler avant sa parution, ce jeudi. Le maire déchu fait un buzz avec ce livre. Je ne l'ai pas lu, pour l'instant, et je souhaite rester prudent tant que je n'ai pu prendre connaissance de son contenu. Je ne manquerai pas, dans les prochains jours, de vous livrer mes commentaires;
- le maire d'Hénin-Beaumont est mis en minorité lors du vote d'une délibération en conseil municipal, par la conjonction des votes de 12 élus de sa majorité (sur 27) et du FN.
- ce même jour, jeudi, parait une étude de La Voix du Nord sur l'implantation profonde du FN dans la région Nord-Pas-de-Calais et nous sommes bien placés pour savoir que le Bassin Minier, et encore plus Hénin-Beaumont, sont gangrenés par la montée inexorable du parti xénophobe...

D'une façon générale, la responsabilité du Parti socialiste du Pas-de-Calais est écrasante dans ce qui se passe sur le territoire du département. Et on peut déplorer que Martine Aubry n'a jamais pris les mesures qui s'imposaient (peut-être la seule façon de sauver la campagne de F. Hollande, serait-elle de mettre cette Fédération sous tutelle: Martine Aubry n'y a rien à perdre...). Nous avons déjà souligné combien les pratiques du PS 62, son absence de stratégie, sa volonté de conserver ses prébendes, son aveuglement, ont conduit à la grave situation  actuelle.
Lors des prochaines élections (présidentielles et législatives), nous mesurerons combien, dans le Bassin Minier, le FN surfe sur des scores élevés.
Il y a quelque temps déjà que je relève qu'à Hénin-Beaumont, le parti d'extrême-droite est majoritaire potentiellement. Cette ville, ruinée par G. Dalongeville, s'est encore plus enfoncée par la gestion irresponsable de ses successeurs: ceux qui se sont rebellés contre le maire, ce 22 février, avaient conscience de la faillite de la majorité municipale d'aujourd'hui. Malheureusement, ce sursaut n'est pas crédible car il est mené par un adjoint (le 1er) qui entretient de telles relations avec le FN, que le maire, qui avait toujours fait semblant d'ignorer ce fait pourtant reconnu, a montré du doigt, publiquement, ces relations amicales...
Dans cette ambiance générale détestable, la ville d'Hénin-Beaumont devient ingérable. Le vote du budget, dit primitif, doit intervenir dans les semaines qui arrivent. Comment la haine, qui s'est manifestée aux yeux de tous, peut-elle déboucher sur un vote majoritaire? Les positions respectives sont trop marquées: le maire a publiquement désavoué les relations coupables de son 1er adjoint, ce dernier a dénoncé les pratiques non démocratiques du maire. La moindre reculade de l'un ou l'autre le décrédibiliserait aux yeux de tous. Le Maire serait taxé d'excès d'autoritarisme et de ...faiblesse, son ex-ami, devenu ennemi, se verrait traité d'irresponsable...
On assiste ainsi à l'explosion du parti majoritaire et à la faillite de ceux qui pensaient qu'une union des partis républicains était possible. Seul gagnant dans ce total fiasco: devinez qui?
La descente aux enfers, que j'évoque depuis quelque temps, arrive à sa fin: Satan est bien là...

jeudi 23 février 2012

Journal de campagne de Nico (42)


Oui, j'ai changé! Si c'était à refaire, je n'irais plus au Fouquet's le soir de mon élection, et je n'irais plus sur le yacht de Bolloré, comme je l'ai dit hier soir à la télévision. Je ne me suis pas retiré quelques jours au monastère, comme prévu alors, mais je n'ai vraiment pas eu le temps. Promis, je ne recommencerai plus toutes ces erreurs! Voyez-vous j'ai pris conscience que j'étais le candidat du peuple contre l'entre-soi des élites. J'ai changé et ainsi j'ai renoncé à la haine et à la jalousie. Ce qui n'est pas le cas, par exemple, de Dominique de Villepin qui pense qu'une tempête se gère par une autre tempête.
Et si j'ai changé, c'est grâce à Carla. Je pense être le premier président qui n'a pas abdiqué le droit au bonheur. Souvent on se dit souvent avec Carla: "on s'est rencontrés, on s'est mariés, on a eu une petite fille, whaou"! Voyez-vous, je fais ce que j'aime, j'ai une vie très simple, très calme, je suis chez moi tous les soirs. En plus avec Carla, elle m'a dressé un programme: je me cultive, je visionne les grands classiques du cinéma et je lis beaucoup, des oeuvres que Carla me choisit...J'suis un autre homme, quoi!
Et ce nouvel homme va enfoncer tous les ringards, comme celui du parti socialiste. Et c'est grâce au peuple et à Carla (et à Giulia, bien sûr), que je vais gagner!

mercredi 22 février 2012

Vers de nouvelles élections municipales à Hénin-Beaumont?

C'est la question que l'on peut se poser après le clash du conseil municipal de ce mercredi.
12 élus majoritaires (y compris ceux ayant donné procuration) ont voté contre une délibération que le maire a tenue absolument à faire passer, malgré l'évidence qu'il serait mis en minorité, les 8 voix du FN s'ajoutant à celles des 12, repoussant ainsi la proposition présentée.
Cela fait quelques mois que l'on savait que rien n'allait plus entre le maire et son premier adjoint, G. Bouquillon. Le second reprochant au premier sa gestion erratique des affaires municipales, tandis que E. Binaisse subissait l'influence néfaste de certains collaborateurs. Ajoutez à cela le rejet qu'inspire G.Bouquillon à certains de ses colistiers et à bon nombre de citoyens lui reprochant ses accointances avec le Front National.
Bref, le torchon brulait et certaines indiscrétions laissaient entendre qu'une délibération serait le prétexte au drame que nous avons vécu, ce mercredi soir.
La délibération concernait une subvention de 16 395 euros au Stade Héninois Football, en très mauvaise posture financière depuis quelque temps (la gestion de cette affaire par l'équipe municipale n'y étant pas étrangère, d'ailleurs). G. Bouquillon fit état de son opposition qu'il avait déjà manifestée quelques semaines auparavant en Bureau Municipal, mais dont le maire n'aurait pas tenu compte...Il avait proposé que l'avis de l'Office des Sports soit demandé et que, au lieu d'une subvention, on paye les dettes, d'un montant strictement identique,  vis-à-vis du transporteur ayant assuré les déplacements depuis plusieurs années (un jugement rendant possible, parait-il, cette procédure). Le maire refusa de céder et la délibération fut refusée par 20 voix contre 15.
Les amabilités fusèrent alors, crescendo, provenant surtout du maire qui parla de "longue diatribe" de GB, tout en admettant "certains différends dans la gestion de la commune", allant jusqu'à un "vos amis du FN sont heureux ce soir", en s'adressant à son ex-ami. GB se fendit d'un "manque de solidarité" de la part du Maire et C. Troy lança un "Monsieur le Maire, vous nous avez obligés à voter contre" . S. Briois se fit un plaisir de mêler ses voix à celle des amis de Bouquillon, en reprochant au maire de ne pas avoir explicité les raisons du projet de subvention exceptionnelle...E. Binaisse crut bon de faire observer aux bouquillonistes qu'ils avaient "de nouveaux amis", en désignant le FN.
Une partie d'une majorité qui met en minorité son Maire, c'est déjà extrêmement grave. Mais la suite fut encore plus dramatique. Le scénario avait été bien préparé. Un des insurgés, JM Bureau, mit le feu au poudre, en accusant le maire de "manque de concertation" (les commissions urbanisme et Finances étant traitées par dessus la jambe), et de ne pas avoir répondu à une demande d'éclaircissement concernant un élu qui avait, à plusieurs reprises, pris à partie G.Bouquillon. Sur ce, il demanda à ceux qui étaient d'accord avec lui, de quitter la séance, ce que, attendant ce signal, les autres rebelles firent immédiatement. Après une demande de suspension de séance par le FN, qui vint ensuite réclamer la fin immédiate de ce conseil, le maire inventa une "suspension de séance jusqu'au prochain Conseil Municipal".

Que peut-il se passer maintenant?
Les rancoeurs, accumulées depuis quelque temps, ont déclenché l'explosion de la majorité. On ne voit pas comment les morceaux pourraient être recollés, tant la haine parait profonde...
Normalement, le Maire devrait retirer ses délégations au moins à son 1er adjoint, voire aux autres adjoints conjurés. S'il ne le fait pas, il marque sa faiblesse. Dans les 2 cas, on ne voit pas comment la ville peut continuer à fonctionner. Si rien n'est fait, le Préfet peut demander la dissolution du conseil pour impossibilité de fonctionnement et provoquer de nouvelles élections.
Mais ce qui peut également se passer, c'est la démission des 12 conseillers majoritaires (qui seraient alors remplacés par les suivants de liste, qui peuvent également démissionner) auxquels, de connivence, viendraient se joindre les 8 élus FN (et là pas de problème pour que les suivants de liste démissionnent). Or, il suffit d'un tiers  de démissions pour provoquer de nouvelles élections municipales, soit 12 des 35 conseillers municipaux...
Difficile d'imaginer que les conditions soient encore réunies pour que la gestion de la ville puisse être effective. On ne voit pas comment on pourrait échapper à de nouvelles élections municipales très rapidement!

J'écrivais ce qui suit, lundi, sur ce blog: "Seule une prise de conscience de l'équipe municipale de son incapacité à gérer la ville, en démissionnant dans les semaines qui viennent, pour provoquer des élections municipales,  laisserait une petite chance de s'en sortir".
Je ne pensais pas que nous étions si près de cet évènement...

Journal de campagne de Nico (41)


Et voilà! J'ai pratiquement rattrapé le candidat socialiste dans les sondages...D'ici une dizaine de jours, je devrais l'avoir dépassé. Je savais que cela arriverait. Mektoub, disent les Arabes: c'est écrit...
J'ai peut-être pas tout bien fait durant 5 ans, j'ai été maladroit, mais le peuple me comprend: il sait que je souffre avec lui, et que je dois parfois prendre des décisions difficiles...Regardez les retraites: bien sûr que ce n'est pas de gaieté de coeur que j'ai demandé aux Français de travailler plus longtemps. D'ailleurs, tout le monde l'a fait en Europe! Seuls, les écolos, Mélenchon, Le Pen et Hollande veulent revenir en arrière: seuls en Europe! Comment voulez-vous être crédible avec des promesses comme celle-là?
Bon, donc, mon irresistible ascension dans les sondages confirme ce que je vous disais depuis plusieurs semaines: je vais gagner. Grâce à qui? Au peuple et un peu aussi grâce à Carla et Giulia...Si vous saviez comme cela met en forme, le matin, quand vous vous réveillez avec une petite chanson sussurée à votre oreille et avec des gazoullis dans l'autre oreille. Alors, je suis prêt à aller à la rencontre du peuple de France, dont je me sens si proche...
Finalement, les sondages, c'est la voix du peuple: celle qui m'appelle de tous ses voeux pour que je lui consacre encore 5 ans de ma vie...et peut-être plus: mais ceci est une autre histoire...

Humour du palmipède


Quelques extraits du Canard Enchaïné de mercredi dernier:

- Une du Monde du 11/2: "Sarkozy chasse sur les terres du FN". Est-ce possible?

- Envolée de Nathalie Kosciusko-Morizet à propos du projet de Sarko obligeant les chômeurs à accepter un emploi après avoir suivi une formation:" Le premier droit d'un chômeur, c'est d'être pris au sérieux!". Et pas de se voir proposer du travail?

- Abasourdi par l'agitation de son candidat préféré, Jean-Louis Borloo préfère se concentrer sur son action passée dans sa mairie: " Valenciennes est devenue une des plus belles villes du monde". Sans exagérer!

- Dans l'ordinateur de Ségolène Royal se trouve un fichier de 36 pages concernant toutes les vacheries colportées sur elle par ses camarades depuis 2006, selon l'Express. Trente-six pages seulement?

- Marion Le Pen s'indigne, alors qu'elle peine à trouver ses signatures: "Alain Juppé a défendu le droit à la signature pour tous aux élections sénégalaises. Que ce droit s'applique aussi en France". MLP n'a qu'à se présenter à Dakar.

- Il a fallu 5 ans pour qu'au détour d'un article, l'hebdomadaire d'extrême-droite "Minute" reconnaisse qu'en 2002 comme en 2007 l'Elysée (de Chirac) avait donné " le coup de pouce qui avait permis à Jean-Marie Le Pen de se présenter". (AA: 5 ans aussi en 2012?).

Dans les secrets de la mairie d'Hénin-Beaumont


Les micros installés dans la mairie ont un grand défaut: on ne sait pas qui est enregistré...le dialogue, ci-dessous, est celui, à l'évidence, de 2 employés (A et B). Mais je suis incapable de préciser si ce sont des syndicalistes, bien que le contenu de leur discours semble le faire penser. En tous les cas, ils seront rejoints , vers la fin, par une élue (CM).

A: t'as lu l'entretien du Maire dans La Voix?
B: tu parles! tous les collègues l'ont lu! Ils sont fous de rage à cause des mensonges du maire...
A: oui, je sais...
B: dire qu'il n'a jamais rencontré Gisèle alors que X (nom masqué) était dans le bureau avec Gisèle, Christophe Declercq, l'ancien DRH et Virginie Roland, la correspondante de la DRH, plus une amie de Gisèle, c'est soit un mensonge, soit de l'amnésie. Dans les 2 cas, pour un maire...
A: en plus, il dit qu'il n'y a pas trace de correspondance sur son cas: pourtant, j'ai vu les mails et les courriers, dont certains en recommandé. C'est incroyable!
B: en outre, j'ai entendu qu'il y avait 2 autres cas de dépression grave...T'as vu sur TF1 le reportage sur les gens qui se plaignaient d'être mal reçus au CCAS? Moi, j'en connais plein! J'sais pas ce que cherchent le maire et son DGS...
A: peut-être à ce que l'on tombe malade ou qu'on parte ailleurs: il y a sureffectif, parait-il...
B: moi, je plains ceux qui sont malades, la mutuelle est toujours en retard. A la DRH, il ferait mieux de se remuer un peu. La Gisèle, ça fait 2 ans qu'elle n'a plus de chauffage. Et ch'maire qui dit qu'il ne la connait pas! Faut dire qu'il reconnait personne: "on se connait?" il a dit, l'autre jour, à quelqu'un qu'il rencontre tous les jours. Quand on n'a pas de mémoire, on fait pas de politique...
CM: alors, on complote?
B: non, non, mais on n'est pas content après l'maire. Qu'il ne veuille pas nous faire des "risettes", comme il a dit à La Voix du Nord, on s'en fiche, mais qu'il mente au personnel en disant qu'il n'a jamais reçu Gisèle ou que si Gisèle n'est pas contente, elle n'a qu'à porter plainte...Qu'est-ce qu'on représente pour lui?
CM: mais non, vous vous méprenez, Eugène est quelqu'un d'humain, d'attentif, mais avec tous les problèmes... Il est attaqué de partout, à l'intérieur de sa propre majorité, à l'extérieur dans les médias, la CRC et le Préfet qui n'arrêtent pas de poser des questions...
A: s'il ne peut pas faire face, il n'a qu'à démissionner! Nous, on s'en fiche qu'avec Bouquillon, ce soit la guerre ouverte. Nous, on veut qu'on nous écoute quand on a des problèmes, c'est tout! La politique, c'est pas notre problème...
CM: mais non, il fait face...
A: en tous les cas, il ne s'est pas intéressé à Gisèle et Dominique, il n'a pas voulu recevoir la CFTC et la CGT...
CM: oui, mais il a reçu les syndicats majoritaires qui sont représentatifs...
B: et il n'ont même pas parlé de l'ambiance dans le personnel! Attention, cela va vous péter dans la gueule et vous l'aurez bien cherché...
A: vous verrez le nombre d'agents qui va débrayer le 29, le jour de la grève! Vous comprendrez qu'on est à bout!
B: au fait, s'il y a un conseil municipal bientôt, le maire devrait dire quelques mots rassurants pour nous...
CM: il y a conseil le 22 février et j'en toucherai un mot à Eugène...
A: pourquoi on ne nous informe pas des dates de conseil? J'ai regardé sur le site de la ville, on parle de l'ordre du jour du conseil du 30 novembre 2011! J'ai mon fils qui voulait venir assister, mais si on n'est pas au courant...
CM: j'vais voir avec Eugène qu'on mette le site à jour...Bonne journée à vous...