jeudi 31 mai 2012

Déclaration de guerre de Kucheida/Percheron/Mellick contre Martine Aubry



Publié le 31/05/2012 à 09 h 08 - Mis à jour le 31/05/2012 à 11 : 46 

Mercredi soir, au lendemain de son exclusion du Parti socialiste, le dissident Jean-Pierre Kucheida a profité d'une réunion publique à Annequin, commune de son suppléant, Yves Dupont, pour règler ses comptes avec la "tsarine" Martine Aubry et "l'escroc Montebourg". "Je ne sais pas si vous imaginez ce qu'a été ma vie depuis novembre-décembre à cause de (lui), si vous imaginez les moments difficiles que j'ai passées." Devant une bonne centaine de militants de la 12e circonscription du Pas-de-Calais, se posant en victime d'un système centralisé, digne des régimes soviétiques, "JPK" a reçu un soutien appuyé du président de Région, Daniel Percheron, du voisin béthunois Jacques Mellick, mais aussi de la sénatrice-maire de Cambrin, ancienne députée du secteur d'Annequin. "Nous les soutenons, donc on est tous exclus, a lancé Odette Duriez qu'on a connue plus consensuelle. Il faudrait donc qu'on ramasse toutes les cartes et qu'on les envoie à Martine Aubry." Et de balancer qu'"à travers Jean-Pierre Kucheida, on diabolise notre territoire, on diabolise notre président de Région". Les "exclus" du bassin minier et leurs soutiens ont aussi laissé entendre qu'ils agiraient après le 17 juin... après la réélection du dissident Kucheida à l'Assemblée nationale. 

Source : Voix du Nord



AA: Ca y est! la guerre est déclarée et il risque d'y avoir beaucoup de victimes! La petite armée du Bassin Minier a-t-elle une chance de battre l'armada PS National? Les quasi-septuagénaires Kuch, Perch et Mellick, maréchaux périclitants, risquent d'être essoufflés même avant d'engager la bataille à partir du 18 juin (tiens, tiens...)... La sulfureuse Fédé du Pas-de-Calais  aura du mal à subir le siège: les affaires en cours rendent, pour l'état-major de Solférino, tout compromis hasardeux au moment où François Hollande a pris le pouvoir. Ce ne sont d'ailleurs pas les cantonnières Génisson et Duriez qui pourront aider les maigres troupes qui engagent la bataille....Il est probable que la déroute du PS62 ne soit plus qu'une question de mois avant le congrès de l'automne. La Fédé sera-t-elle mise sous tutelle, dans l'intervalle? Les ralliements à la générale en chef, Aubry, ne vont d'ailleurs pas tarder. Le nouveau ministre F. Cuvillier pourrait tirer le premier et s'avancer rapidement, sabre au clair...Gageons que l'opportuniste maire de Lens va rapidement jauger l'état des forces en présence et suivra le colonel boulonnais... Les ralliements ou les désertions ne vont  pas manquer!
Quant à tous les caporaux, obligés, ils vont vite se retirer sous leur tente, afin d'observer la bataille et rentrer dans le rang, le combat terminé, comme de bons soldats qu'ils sont: aux ordres... .


Carnet de campagne


Dans le post précédent vous avez pu lire la violence des propos de JLM sur quelques médias (L'Express, le Parisien en particulier). Il n'est pas question ici de prendre part à ce débat, parce que je n'ai pas les éléments que possède le candidat du Front de Gauche. Par contre, voici ce que j'ai noté suite à la fréquentation de  journalistes:

- c'est la mode: de plus en plus viennent s"'immerger" quelques jours (Marianne, Médiapart, Arrêt sur images, Nouvel Obs...). Fini la visite éclair, tout le monde a compris que c'était très complexe ici: la faillite du PS, la succession ratée de Dalongeville, l'emprise du FN, la situation économique...Cela ne s'assimile pas entre un aller et un retour dans la journée! Nous-mêmes avons déjà du mal à faire la synthèse. 

- chacun commence par dire: "je ne veux pas faire du médiatique, comme les autres, je veux comprendre la banalisation du FN". D'où un recours constant, depuis peu, au porte-à-porte...

- quelques questions reviennent rituellement: la greffe Mélenchon a-t-elle pris? Devancera-t-il le candidat PS au premier tour? Pensez-vous qu'il battra Le Pen? Que pensez-vous de Kemel (PS)? Est-il vrai que Corbisez fait campagne pour Mélenchon? Etc... 

- la plupart des journalistes tentent d'interroger les commerçants, mais ils se heurtent à un mutisme à tout épreuve dès que l'on aborde la question politique...

- vu l'affluence médiatique les mardis et les vendredis, jours de marché à Hénin-Beaumont, on se dit que la France entière doit avoir l'impression de connaitre ce marché par coeur...

- la presse commence peu à peu à comprendre que la législative ce n'est pas qu'Hénin...Il est vrai que suivre les principaux candidats les conduit à visiter les autres communes...Mais c'est à Hénin que se trouve les sièges de campagne du FN, du F de G et du PS.

- quel est l'impact de cette campagne médiatisée sur nos concitoyens? Je pense que seuls les reportages TV 
sont perçus par eux...Les journaux nationaux sont peu lus et, finalement, ils s'adressent à leurs lecteurs hors territoire...Il est vrai que cette circonscription (comme les 2 voisines, celles de Lens, la 3ème, et celle de Liévin, la 12ème) est d'enjeu national par les évènements qui s'y déroulent...

Jean-Luc Mélenchon et la presse







Car la présence médiatique si elle a un intérêt évident a aussi parfois un inconvénient majeur. Celui de la manipulation. Elle peut changer le cours de la campagne. En tête du classement de ceux qui inventent la moitié de leurs informations en vue de recueillir l’autre moitié, les journaux proches du Front national du fait de leurs lecteurs : « Le Parisien » et « L’Express ». Un bon exemple pour éclairer le propos. Le « journaliste » du « Parisien » tweete que je me cache dans une voiture plutôt que « d’affronter » madame Le Pen sur le marché. Un pur bobard du genre « montre que t’es un homme, va te battre ». Le même se délecterait à coup sûr de pouvoir décrire, comme l’annonce tel autre de ses collègues une « bataille de coqs » dont je serais le responsable. D’ailleurs une évaporée munie d’une caméra, totalement surexcitée, m’a accueilli sur le marché en me demandant de commenter une poterie où deux coqs s’affrontent. Ce n’est pas beau le journalisme d’investigation chez les indigènes ch'tis ? Donc, je me serais caché selon « Le Parisien ». Aussitôt l’AFP reprend l’information et dix journalistes la recopient dans leur merveilleux papiers tellement 
facades_11couleur locale ! Problème de détail : je ne me cachais nullement. Mais où étais-je à l’heure où les vampires vont boire du sang sur le marché de Hénin-Beaumont ? Voilà la question que leur insondable curiosité professionnelle ne leur suggère pas de se poser quand il est si facile de recopier sans réfléchir. Vous allez voir jusqu’où va l’aveuglement de ces gens. A cette heure-là, j’étais à dix minutes de là, en urgence dans une usine, Meryl Fiber, dont les ouvriers avaient appris la veille qu’elle passera en redressement judiciaire mercredi qui vient. Plusieurs centaines de salariés sur le carreau. J’ai pris la parole devant eux, perché sur une estrade improvisée. Cela faisait une bonne occasion pour des images, pour du son, pour du papier, pour des tweets, non ? Quelqu’un d’entre vous a entendu parler de Meryl Fiber dans la journée ? Macache ! Pas un de ces grands Rouletabille n’a fait autre chose que de se monter sur les pieds dans les allées étroites du marché en piétinant les gens. Et de recopier les inventions de leur « collègue » du « Parisien », bon facho patenté qui ricane ensuite dans ses réponses à ceux qui l’interpellent sur ce curieux procédé. Je vous raconte tout cela pour que vous compreniez dans quelle ambiance une fois de plus nous évoluons.  
Naturellement toute cette prose n’a aucun impact local car personne ne la lit. Il s’agit juste de la campagne nationale de ces organes de presse. Ce qu’ils publient n’est pas destiné au public local mais à celui du reste de la France. C’est de cette façon qu’il faut l’analyser. Qu’ont-ils à vendre ? Le « nouveau » Front national. Ici nous retrouvons le problème posé depuis le début de l’opération de « dédiabolisation » de l’extrême-droite. Une partie de la droite médiatique joue un rôle très actif dans le 
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rapprochement entre l’extrême-droite et la droite classique. Elle a accompagné avec enthousiasme le glissement progressif de Nicolas Sarkozy dans cette direction. Elle entoure avec intérêt le travail de la droite « populaire ». Pour que l’opération fonctionne, il faut que son pendant soit mis en scène. C’est-à-dire créer une équivalence entre le Front national et le Front de Gauche. C’est la ligne que la droite cherche à construire. Ainsi quand Xavier Bertrand affirme que je ne suis pas républicain. Puis Copé lorsqu’il déclare que les programmes du Front de Gauche et celui du FN sont semblables. Parfois l’outrance explose davantage. Ainsi quand Copé, de nouveau, met sur le même plan Brasillach et Robespierre ! Sur le même plan l’homme qui voulait la déportation des enfants juifs et celui qui le premier a donné la citoyenneté aux juifs de France. On attend toujours la protestation du CRIF. Mais comme je suppose que, pour monsieur Prasquier, je suis surtout un « ami des arabes », il doit penser que tous les coups sont permis contre moi. Il devrait plutôt se méfier. Comme certains de ceux qu’amusait la polémique sur la viande hallal : ils se sont réveillés douloureusement quand ils ont réalisé qu’elle visait aussi la viande casher !  

Le vrai visage du FN



Cartelette FN Melenchon vote arabe



Je reviens sur cette manoeuvre du FN consistant à faire croire aux citoyens de la circonscription que ce tract est l'oeuvre de JL Mélenchon.

Cette manipulation est doublement exécrable:


- sur le plan de la forme:
Je rappelle que le FN a reconnu qu'il avait fait distribuer ce tract anonyme. Oui, vous avez bien lu "anonyme"...Heureusement que les distributeurs se sont fait prendre.

Petite anecdote pour comprendre l'effet négatif de ce tract. Lundi matin, je me trouvais chez un marchand de journaux au moment où un monsieur d'un certain âge, profession libérale retraitée, exposait qu'il avait reçu un tract de JL Mélenchon rédigé en arabe et s'en offusquait! Vous pouvez déduire l'impact de cette tromperie!


- sur le fond: cette phrase, sortie de son contexte, prononcée à Marseille, là où vivent beaucoup de Français d'origine maghrébine et des étrangers de la même origine, a plusieurs significations évidentes:
Elle appelle à la solidarité avec ces populations habitant le Maghreb, qui étaient françaises encore il y a une cinquantaine d'années. Nous sommes proches culturellement d'eux, beaucoup parlent encore le français et les liens économiques sont forts. 
Elle recommande une coopération intelligente et productive des 2 côtés de la Méditerrannée.
Elle signifie que le souvenir de ceux qui se sont battus pour la France doit être entretenu.
Elle montre que les Français d'origine maghrébine doivent continuer à entretenir des liens avec les pays dont eux ou leurs familles sont originaires. 
Elle décrit une réalité: c'est que grâce à ces Français qui cotisent, notre système de retraite par répartition peut continuer à exister. Et que, à l'avenir, nous devrons continuer à ouvrir les bras vers ceux qui veulent travailler chez nous, parce que certains métiers sont "en tension", comme on dit, et qu'il faudra bien continuer à maintenir le nombre d'actifs qui cotisent pour les retraités!


Rien de honteux donc à dire "Il n'y a pas d'avenir en France, sans les Arabes et les Berbères du Maghreb".
Par contre, ce qui est honteux c'est de faire croire aux Français que JL Mélenchon veut d'une France arabe. Pire encore, comme on l'entend dans les discours du FN, c'est une France musulmane que l'on nous prépare! D'où ces discours assimilant les musulmans pratiquant leur religion à des islamistes (la police en repère 15 000 tout au plus en France et pas tous fanatisés!), et ces Arabes musulmans sont tous des délinquants en puissance, voilà ce que l'on essaye de nous faire croire!
Ce tract est un véritable appel au meurtre, parce qu'il montre du doigt une partie des habitants de notre pays!  
Cette haine propagée pour dresser les citoyens les uns contre les autres, en raison de leur origine, est un délit puni par la loi. Le Procureur de la République doit se saisir de cette infraction xénophobe (Loi Gayssot)...
Voilà ce que signifie le scrutin des législatives prochaines: on doit empêcher qu'un parti raciste et xénophobe prenne le pouvoir, parce que nous voyons ce qu'il est capable de faire: semer la haine plutôt que prêcher la fraternité.


C'est pour cette raison que les hommes politiques qui déclarent actuellement qu'ils ne se désisteraient pas en cas de triangulaire alors que le FN serait en position favorable, ne sont pas des républicains car ils participeraient à cette déferlante raciste dont on mesure bien aujourd'hui qu'elle déchirerait le pacte républicain! Est-ce du bluff stratégique? Si c'est le cas, cela démontre une grande irresponsabilité!


J'espère que les habitants de notre territoire sauront entraver la déclaration de guerre que vient de lancer le FN! 

mercredi 30 mai 2012

Avertissement

Plusieurs commentaires, sur ce blog, ont tenté de faire passer des idées insidieuses par des méthodes qui rappellent celles du récent faux-tract attribué à JL. Mélenchon.
Je mets en garde contre ces procédés fascistes d'infiltration. J'expurgerai systématiquement ces messages.
JLM a déclaré, comme le rappelait un de ces commentaires non validés:  "Je considère l’extrême-droite comme le danger numéro 1 pour la démocratie française". Je suis absolument d'accord sur ce constat et chaque jour nous le confirme!

Confirmation


J'écrivais, il y a quelques heures (http://alpernalain.blogspot.fr/2012/05/daniel-percheron-et-guy-delcourt.html), que D. Percheron pourrait être menacé pour son soutien à JPK. Non seulement le journal "20 minutes" reprend cette info, mais de source sûre, l'info que je supputais était la bonne:


"Le 18 mai, Jean-Pierre Kucheida avait reçu le soutien des élus du comité de circonscription de Liévin. Ils risquent, selon la décision prise en bureau national, de passer devant la commission fédérale des conflits. Parmi eux figure notamment Daniel Percheron, le président de la région Nord-Pas-de-Calais." 
 OLIVIER ABALLAIN


Je jure que personne, à Paris, ne m'avait prévenu! Comment imaginer un tel sort pour un petit secrétaire de section...



Carnet de campagne

- Au-delà du texte précédent ("Daniel Percheron et Guy Delcourt menacés"), il faut reconnaître que le maire de Lens n'en rate pas une! Dans un article intitulé "Martine Aubry doit garder son calme", le maire de Lens déclare: "L'affaire Kucheida est un harcèlement, un règlement de compte. S'il est fautif, alors là d'accord. Mais jusqu'à preuve du contraire, aucune mise en examen n'a été prononcée." Le député sortant, qui fait donc les lois à l'Assemblée, devrait pourtant savoir que, même mis en examen, on est présumé innocent. C'est difficile le droit, n'est-ce pas Guy Delcourt?

- Puisque l'on parle de cette 3ème circonscription dans laquelle le même G. Delcourt, député sortant, est fortement menacé, notamment par le Front de Gauche (Bruno Troni, maire de Billy-Montigny), on se demandait pourquoi Jean-François Caron se maintenait candidat alors que son potentiel électoral empiétait sur celui du maire de Lens. L'explication entendue ne manque pas de sel: il s'agirait de se venger du PS qui aurait refusé sa candidature (commune PS-EELV) sur la 11ème (Hénin-Carvin). Un précurseur de Mélenchon, quoi!

- Dans la circonscription voisine (celle du dissident Kucheida, exclu hier par le PS), il semblerait que la machine socialiste de "dégommage" se soit mise en route à l'encontre du candidat socialiste officiel, Nicolas Bays. L'axe Mellick-Kucheida fonctionne à merveille puisque des photos et des histoires sur le compte du jeune Winglois lors de sa période béthunoise (cabinet de Mellick) circulent...Un exemple en fut donné hier, dans un commentaire, sur le présent blog.

- La 11ème circonscription (Hénin/Carvin) s'illustre par un scandale qui aura des conséquences, n'en doutons pas.  
Au-delà des conséquences judiciaires (Mélenchon a déposé plainte pour usurpation), électorales (éventuelle inéligibilité de M Le Pen), et financières (réintégration du coût des tracts dans le compte de campagne), une nouvelle fois, le FN montre son vrai visage. En effet, parmi les nombreux médias sillonnant Hénin-Beaumont à la recherche du scoop ou de la...vérité, certains ne manquent pas de faire remarquer que les gens du FN sont "sympas", ce qui explique leur succès auprès des habitants...On a beau leur expliquer que, non seulement ils ne proposent rien (le "tous pourris" reste leur slogan unique), mais qu'ils mettent un "faux nez" en masquant leur programme: ici, on ne parle pas immigration, ni avortement, ni sortie de l'euro (pourtant avec la Grèce, les parallèles sont tentants)... Certes, beaucoup de journalistes comprennent, mais quand même...Cette fois-ci le FN est pris la main dans le sac, à tel point que ses leaders ont dû avouer être au courant de cette nouvelle tromperie. "Chassez le naturel, il revient au galop!" Qui dira la vérité aux citoyens? 

Daniel Percheron et Guy Delcourt menacés



Daniel Percheron, Président du Conseil Régional depuis 2001, sénateur depuis 1983, 1er secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais de 1973 à 1997, homme tout puissant du Pas-de-Calais, vient de commettre une grave faute dont il ne se relèvera pas si elle se confirmait!
D"après Mediapart, la commission interne du PS sur le financement interne du parti a soulevé un lièvre de taille: la section PS de Liévin ne pourrait pas justifier son magot de 120 000 euros. A la journaliste, on a exposé que les élus versaient à la section une part de leur indemnité, en espèces (ce qui est interdit)...Comme ils pourraient contribuer à la Fédération du Pas-de-Calais (qui reverserait aux sections concernées...) et que cela leur permettrait une déduction fiscale intéressante, on se demande bien pourquoi les versements se font ainsi... Bon, on attendra des explications plus convaincantes pour diagnostiquer la vérité. Si une faute a été commise, la responsabilité en reviendrait au secrétaire de section. Or, qui est le secrétaire de la section PS de Liévin? C'est Daniel Percheron! On peut donner plusieurs explications au fait d'assumer cette responsabilité: lien fort avec Liévin, souhait de rester au contact des militants, amitié avec JP Kucheida ou tout simplement volonté d'être toujours présent dans les instances fédérales (même si, en tant que sénateur, il est membre de droit du Conseil Fédéral)...
Daniel Percheron a toujours su éviter d'être mouillé dans des affaires: il n'y a pas eu d'affaire URBA (financement illégal organisé du PS) dans le 62...Et pourtant, véritable patron de la Fédé, depuis qu'il a quitté la tête du PS 62, il en a commis des erreurs, depuis 1973! La gestion de l'affaire Mellick a été calamiteuse, le soutien absolu à Facon  n'a pas été aussi catastrophique que celui offert à Dalongeville. Quant à l'affaire Kucheida, on se demande encore comment on a pu en arriver là: l'exclusion du roi de Liévin du PS! Sans parler de l'opposition Delelis/Kucheida ou celle de Lengagne contre Dupilet, dont les vaincus (les premiers cités) gardent une dent acérée contre D. Percheron...

Quant à Guy Delcourt, le député-maire de Lens, il a perdu un peu les pédales, hier, en écrivant sur mon blog qu'il saisissait le Procureur pour diffamation de ma part ("Cet article est un mensonge : jamais il n'a été annoncé par Martine Aubry que Guy DELCOURT devait être exclu du Parti Socialiste !
Une plainte en référé a donc été déposée auprès du Procureur de la République à l'encontre de ces affirmations erronnées et scandaleuses"). Je comprends, certes, qu'il soit un peu nerveux, car sa position lors des prochaines législatives est inconfortable...Le redécoupage de sa circonscription avantage le PC (Front de Gauche), Jean-François Caron (Les Verts) va lui faire perdre des voix et la montée du FN est très forte: sa réélection est loin d'être assurée...
Il va falloir quand même que les Politiques du PS acceptent d'être critiqués! L'habitude du garde-à-vous doit cesser...
Quel "mensonge" ai-je donc inventé? Rappelons la logique de mon raisonnement:

- Martine Aubry a annoncé qu'elle exclura du PS les candidats dissidents mais aussi leurs soutiens dans la campagne législative. Voir: http://nord-pas-de-calais.france3.fr/info/ps-aubry-exclura-les-dissidents-et-leurs-soutiens-74090098.html 

- Une soixantaine de secrétaires de sections ont appelé à soutenir JP Kucheida devant la menace de désignation d'un candidat PS par le national (http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Secteur_Lens/2012/05/18/article_j-p-kucheida-soutenu-par-les-elus-social.shtml). Parmi eux, le secrétaire de  la section de Lens à laquelle appartient G. Delcourt. On ne voit pas très bien comment ce secrétaire aurait pris cette décision de soutien sans l'accord du maire de Lens. Et s' il l'avait fait, G. Delcourt aurait annoncé son désaccord. ERRATUM: il s'agissait de la réunion des secrétaires de section de la 12 ème et Lens n'en fait pas partie, bien sûr! Le secrétaire de section de Lens m'a donc fait remarquer, à juste titre, que mon assertion était erronée. Reste maintenant, en lisant la déclaration de ce jour de G. Delcourt dans la Voix du Nord, s'il n'accorde pas un soutien implicite à JPK:"L'affaire Kucheida est un harcèlement, un règlement de compte.... Je rappelle aussi que Jean-Pierre Kucheida a eu l'investiture des militants".
Suite aux menaces proférées sur ce blog hier, on en déduit donc que G. Delcourt ne soutient pas JP Kucheida dans sa dissidence. Le maire de Liévin risque d'être très mécontent après les preuves mutuelles d'amour d'il y a quelques semaines, dans La Voix du Nord (http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Secteur_Lens/2012/04/18/article_sur-la-meme-longueur-d-ondes-celle-de-l.shtml).









mardi 29 mai 2012

Martine Aubry annonce qu'elle va exclure Percheron, Génisson, Kucheida, Delcourt, Corbisez et d'autres...Bravo Martine!



Martine Aubry a annoncé qu'elle exclura du PS les candidats dissidents mais aussi leurs soutiens dans la campagne législative. Voir: http://nord-pas-de-calais.france3.fr/info/ps-aubry-exclura-les-dissidents-et-leurs-soutiens-74090098.html 

"Tous ceux là ne seront plus socialistes dans quelques jours", a-t-elle affirmé. "C'est comme ça qu'on avait été amené en Languedoc-Roussillon à mettre tout le monde en dehors du Parti Socialiste."

On se félicitera du courage de la 1ère Secrétaire Nationale du Parti qui a donc décidé de faire le ménage...

Seront donc exclus:

1- les dissidents: un seul n'a pas encore été exclu, dans le Pas-de-Calais, pour candidature dissidente, c'est Jean-Pierre Kucheida. En effet, Hervé Poher qui se présente contre Brigitte Bourguignon, dans le Boulonnais, vient d'être viré. Cela pose la question des autres mandats politiques de ces exclus. 
A Béthune (9ème), Boys a déjà été exclu, pour Delannoy et Gacquère (conseillers généraux), c'est imminent.
JP Kucheida, Maire de Liévin, Président de l'Agglo Lens-Liévin, Président, es-qualités, d'autres organismes (Soginorpa par exemple) devra-t-il abandonner ces mandats? Dans ces différentes fonctions, il eut l'investiture du PS: on peut donc penser que ce dernier les lui retirera. A qui les confiera-t-il? Autre problème: si JPK est élu député, ce qui est fort probable, il ne pourra pas intégrer le groupe socialiste à l'Assemblée. A moins qu'il soit, quand même, rattaché au groupe...en tant que socialiste.
Puisque l'on parle de JPK, on espère que Martine Aubry a déjà porté plainte contre lui, son affiche de campagne (http://alpernalain.blogspot.fr/2012/05/legislatives-laffiche-de-campagne-que.html) présentant, à mon humble avis, des rappels illégitimes (photo avec F. Hollande, utilisation du mot socialiste, format et fond de l'affiche...). D'ailleurs si Martine n'agit pas, on peut penser que le candidat officiel, Nicolas Bays, ne se laissera pas faire, ne serait-ce que pour démontrer qu'il n'est pas un faire-valoir, un candidat de pacotille...Allez Nicolas, montre-nous comment tu réagis dans ces circonstances où on te marche sur les pieds. Il y va de ton avenir! Ou tu dégaines ou tu te dégonfles...Si j'étais toi, je m'attaquerais de front à Kucheida: tu n'as rien à craindre, c'est un adversaire et on a le droit de dire tout ce que l'on pense d'un adversaire qui n'est pas de son parti, surtant quand c'est un dissident, voire un traître. Dis aux habitants comment il a abusé des fonds de la Soginorpa, par exemple...Dis-leur comment il a donné des emplois à ceux qui prenaient une carte au PS ou leur a fourni un emploi...Comment? ils sont tous mouillés, dis-tu? Annonce-leur que s'il est élu, il va retirer tous ces privilèges, mais que toi, par contre...

2- ceux qui soutiennent les dissidents. Dans le Boulonnais, ce sont beaucoup d'élus socialistes (maires, conseillers généraux...). Pour JPK, on ne connait pas la liste, mais on est sûr de 2 personnes qui ont manifesté leur solidarité: la Première du 62 (C. Génisson) et Daniel Percheron (dont on dit qu'il serait le secrétaire de la section PS de Liévin). En tous les cas, le Président (et sénateur) du Conseil Régional a bien souligné son soutien comme l'ensemble des secrétaires de section du 62 (http://www.lavoixdunord.fr/Locales/Lens/actualite/Secteur_Lens/2012/05/18/article_j-p-kucheida-soutenu-par-les-elus-social.shtml). Comme on peut supposer que les élus socialistes sont d'accord avec leurs secrétaires de section (sinon, ils l'auraient fait savoir), le PS risque d'être décapité du fait des exclusions promises par Martine Aubry (qui l'a déjà fait en Languedoc-Roussillon). Bravo Martine! Enfin on va pouvoir reconstruire avec du neuf!

3- Enfin, il y a ceux qui soutiennent Mélenchon. Ils sont très peu nombreux. En fait, je n'en connais qu'un seul: le maire d'Oignies, conseiller général et Président de l'Agglomération Hénin-Carvin. Mais c'est un cas à part: il manifeste ainsi son mécontentement de ne pas avoir été désigné aux primaires du PS! Il avait d'ailleurs poussé le bouchon un peu loin: il se proposait comme suppléant de Mélenchon dans la 12ème! Le PC n'a pas apprécié...Il devrait être viré du PS également, peut-on supposer...

Ceux qui doutaient du courage de Martine Aubry en seront donc pour leurs frais! Se débarrasser d'un coup des élus de la plus grosse Fédération de France, il fallait le faire! Mais vous allez voir les mauvaises langues vont dire:
- c'est la déception de ne pas être 1er Ministre qui la conduit à savonner la planche du PS...Je n'y crois pas un seul instant!
- quand elle a prononcé l'exclusion "des candidats dissidents mais aussi leurs soutiens", elle a outrepassé sa pensée...Vous plaisantez, j'espère? Elle va virer tout le monde! Elle l'a dit!

lundi 28 mai 2012

Le FN dans toute sa haine



J'ai repris in extenso le texte publié par le PCF sur son blog. Je n'ai rien à y ajouter si ce n'est qu'une nouvelle fois le FN trompe les électeurs: d'une part, en ne signant pas ses tracts (d'ailleurs, il faudra veiller à ce qu'il réintégre les frais dans le compte de campagne) et en faisant croire qu'il s'agit d'un mot d'ordre...D'autre part, en ne mettant pas en avant son programme, dont la haine envers l'autre est le véritable ressort...

Monsieur Schneidermann (http://www.arretsurimages.net), vous qui avez pu penser un instant que S. Briois était un type sympathique, ce tract vous confirmera que ce n'était qu'une illusion, comme vous me l'avez dit: voyez de quoi ils sont capables!

AA 

Le Pen/Mélenchon : le racisme contre la fraternité

Cartelette FN Melenchon vote arabe




L'affrontement qui se joue dans la 11ème circonscription entre Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon dépasse le simple cadre de l'élection législative. C'est l'affrontement du racisme contre la fraternité et c'est pour cela que les médias de la France entière s'intéressent à notre territoire.

Spécialiste en tracts anonymes, l'extrême droite est à pied d'oeuvre. Pour ces gens-là, le mot "fraternité" est un gros mot.
Leur dernier coup ? L'extrême droite est en train de distribuer une cartelette reprenant une citation hors-contexte d'un discours de Jean-Luc Mélenchon agrémenté d'un "votons Mélenchon !" écrit en français et en arabe, sur fond vert.

Evidemment, l'objectif est de repeindre Jean-Luc Mélenchon en candidat des étrangers et des Arabes alors que Jean-Luc Mélenchon est le candidat de la tolérance et de la fraternité. On ne sait jamais, des électeurs crédules pourraient avoir peur : c'est exactement le but du FN et d'ailleurs, Marine Le Pen elle-même avait sonné la charge sur ce thème. Troublante coïncidence...
Certains journalistes naïfs nous interrogent parfois : "le FN a l'air d'avoir changé, ils sont sympas"... Le carton que l'extrême droite distribue en ce moment est la meilleure réponse à leurs interrogations. Non, le FN n'a pas changé. Il n'est pas sympa. A Hénin-Beaumont comme partout en France, le FN est un parti d'extrême droite nationaliste et raciste, qui cherche à opposer les gens les uns contre les autres. C'est le parti de la haine, de l'intolérance et de la division.

Jean-Luc Mélenchon est ici chez lui, dans notre bassin minier, un territoire d'accueil, une terre de résistance et de générosité qui a accueilli les Belges, les Polonais, les Italiens, les Allemands, les Maghrébins. Beaucoup d'entre eux sont aujourd'hui français. Leurs enfants et leurs petits enfants sont français. Etre français, ce n'est pas, ça n'a jamais été rejeter l'autre, c'est adhérer aux valeurs de la République, la liberté, l'égalité et la fraternité. Ces valeurs, c'est le parti communiste et le Front de Gauche qui les portent et les 10 et 17 juin, nous allons donner une bonne leçon au F-haine !

La distribution de leur carton anonyme prouve une chose : les fachos sont en train de perdre les pédales...

La situation dans la 11ème


Dans moins de 2 semaines, le 1er tour des législatives. Quelle est la situation aujourd'hui sur la 11ème circonscription (en gros: Hénin-Carvin)? 

1- une circonscription fortement médiatisée...

La possibilité pour M. Le Pen de l'emporter (une première en France) n'a échappé à personne (sauf à la 1ère Fédérale du PS et au maire d'Hénin-Beaumont). Si, sur HB, il ne fait plus de doute, depuis les dernières cantonales, que le FN est majoritaire dans pratiquement tous les bureaux de vote, dans un duel de second tour, par contre, il en va un peu différemment dans les autres communes de la circonscription. Certes, le FN est en constante augmentation partout, mais l'issue est moins prévisible que dans la ville-centre. 
L'arrivée de JL Mélenchon peut changer les choses. Depuis la campagne présidentielle, il n'a cessé de se positionner contre MLP, en pointant du doigt les incohérences et l'absurdité de son programme, son racisme et sa xénophobie. Il est le seul à s'opposer frontalement (!) à elle. Il faut dire que son éloquence et sa détermination font mouche, à tel point que M. Le Pen s'est refusée à débattre avec lui dans une émission TV, il y a quelques semaines...
Ce duel ne pouvait qu'attirer les médias nationaux et internationaux (des journalistes croates ont été vus à Hénin!).

2- Un PS en plein désarroi, voire en faillite.

Cela fait 10 ans que le PS commet bourdes sur bourdes sur HB: soutien discret au candidat dissident (Dalongeville) contre le maire sortant socialiste, mansuétude jusqu'auboutiste à Dalongeville, opposition à la création d'une section PS par manque de militants "dans la ligne", alors que 150 socialistes convaincus piaffent d'impatience de changer les moeurs, soutien à une municipalité notoirement incapable et coupable de liens avec le Front National, appui à un député, risée de beaucoup, et j'en passe...
On aurait pu penser que, pour sauver la mise après ce bilan catastrophique, alors que des affaires le concernant précisément et la mise en cause de JP Kucheida font la une, il investirait une personnalité extérieure. Non, il a laissé une primaire fratricide se dérouler avec suspicion sur le vote des militants, avec un candidat éliminé ne cachant pas son soutien à Mélenchon tandis que le député sortant fait campagne en marche arrière...Ayant loupé une nouvelle fois  le coche, on aurait pu penser que, pour ne pas se ridiculiser, le PS allait soutenir JL Mélenchon...Que nenni! Les électeurs socialistes boiront le calice jusqu'à la lie...
Je ne sais si JLM vaincra Le Pen, mais une chose est sûre, c'est que le PS62 ne sortira une nouvelle fois pas grandi de la situation...
Je pose la question à nouveau: que cache le PS 62 par son jeu néfaste? Je pense que le développement des affaires concernant le "Roi de Liévin" apporte une réponse, entrevue depuis longtemps, mais aujourd'hui de plus en plus évidente...

3- La droite en embuscade?

L'alliance entre le Maire de Noyelles-Godault, J. Urbaniak, député éphémère en 1995, avec un candidat UMP comme suppléant peut déboucher sur une éventuelle triangulaire. La droite est quasi-inexistante sur le secteur, le FN récoltant une partie de ses voix. Un candidat centre-droit soutenu par l'UMP peut séduire à la fois les centristes écoeurés par le PS, les électeurs centre-gauche effrayés par Mélenchon, tout en conservant cette frange d'électeurs de droite anti-Le Pen (si, si, il en existe encore...). Pour être présent au second tour, il faudra quand même atteindre 12,5% des inscrits (soit environ 17% des votants, avec une participation de 65%), ce qui n'est pas garanti...
Mais J. Urbaniak a annoncé qu'il se maintiendrait quel que soit le résultat du premier tour, or on sait que Marion Le Pen sera en tête et que rester favorisera la candidate FN...Cela risque d'effrayer le potentiel électoral du candidat de droite! Erreur stratégique étonnante...

4- La dissémination des candidatures pourrait coûter cher...

14 candidats (attirés par les feux de la rampe?) présents: un record dans le Nord-Pas-Calais (ex-aequo avec la 2ème circonscription du Nord). Cela peut entraîner les conséquences suivantes:
- une partie de ces "petits candidats" (notamment ceux de la gauche de la gauche) prendra, en partie, des voix à JLM. Cela empêchera-t-il ce dernier d'être devant le PS? Ce n'est pas à exclure totalement...
- 4 candidats se réclamant de l'écologie, plus un partisan de la décroissance, cela risque fort de nuire à la représentante d'EELV qui pourrait ne pas atteindre les 2%, son objectif pourtant déjà peu optimiste...
- ces candidatures hors partis traditionnels seront souvent le refuge de ceux qui ne se retrouvent pas dans les autres options...C'est de la perte de voix, certes faible, pour celui qui va "flirter" avec le minimum nécessaire pour se maintenir (J. Urbaniak).
Mais que voulez-vous, c'est cela la démocratie... 

dimanche 27 mai 2012

Un oeil extérieur...


Daniel Schneidermann (http://www.arretsurimages.net) a passé toute la semaine à Hénin-Beaumont et a écrit quelques articles de grande qualité, mais également plein de vérités avec cet oeil neuf et extérieur qui nous révèle beaucoup de choses sur nous-mêmes...
Vendredi, il a monté un plateau TV qu'il présente ainsi:


"Il fallait bien ça pour boucler une semaine de reportage sur place de notre envoyé spécial. Ce vendredi, nous avons enregistré notre émission à Hénin-Beaumont. Nous avons installé tout notre matériel, au prix de quelques contorsions techniques, place de la République, directement sur la piste... des auto-tamponneuses !
Pour disséquer la politique locale, les raisons qui font de Marine Le Pen une figure importante de la vie héninoise, les guerres internes au PS, et les conséquences du débarquement de Jean-Luc Mélenchon en pleine campagne législative, nous avons convié trois invités. Sur notre plateau, Alain Alpern, ancien vice-président du conseil régional du Nord-Pas de Calais, Pierre Ferrari, militant socialiste qui soutient Jean-Luc Mélenchon à Hénin-Beaumont, et Jean-Pierre Chruszez, auteur du livre Joker rose (éd. Praelego), qui se veut une réponse à celui, accablant pour la gestion socialiste, de l'ancien maire Gérard Dalongeville, incarcéré en 2009."

Pour le moment l'accès est réservé aux abonnés au site (3,5€ par mois, 40 par an), mais, bientôt, il sera disponible gratuitement. D. Schneidermann s'est heurté à des difficultés typiquement héninoises: untel ne voulait pas être à la même table qu'untel, d'autres ne souhaitaient débattre qu'avec certains qui, eux, refusaient un débat avec si peu de personnes, etc. Hénin-Beaumont, quoi!

Les sujets sur lesquels nous avons débattu concernaient le clientélisme local, le rôle du PS, la place du FN et sa banalisation...bref Hénin-Beaumont, le bassin minier! Le rôle de la presse fut évoquée: quelle information? Bien sûr, entre JP Chruszez, défenseur du PS (difficile de défendre Kucheida et l'ex-socialiste Dalongeville dont on a été le bras droit...), P. Ferrari et moi-même, pourfendeurs du PS 62, le débat, bien que courtois, fut âpre...

reportage le 24/05/2012 par Daniel Schneidermann

A LA DUCASSE DE HÉNIN-BEAUMONT, UNE ATTRACTION TOUTE NEUVE...

...avec une cravate rouge

Par
 Daniel Schneidermann le 24/05/2012

Hénin ducasse église
L'image est simple: un duel Le Pen-Mélenchon, dans une ville sinistrée du Pas-de-Calais, sur fond de PS gangrené par "les affaires". Trop simple ? C'était l'occasion de tenter de passer "derrière l'image". Suite de notre reportage. 
Passons aux choses sérieuses. Depuis hier, on dresse sur les places de Hénin-Beaumont les attractions de la ducasse. Autos tamponneuses, grand huit et barbe à papa: on va enfin s'étourdir d'autre chose que de scandales. Les camarades communistes l'ont gentiment expliqué à Mélenchon à son arrivée: pas question de prévoir des meetings le jour de la ducasse, de la fête des mères, et des communions. Après un moment de surprise républicaine et laïque, il parait que l'OVNI l'a accepté. Ca vaut mieux pour lui.
Les Heninois, depuis toujours, ont des distractions connues d'eux seuls. N'essayez pas de comprendre, vous n'y parviendrez pas. Eux non plus, d'ailleurs, enfin pas toujours. Depuis dix ans, par exemple, les socialistes locaux s'amusent avec un drôle de fusil: le Front National. C'est un fusil qui ne tire pas droit, et se retourne même contre le tireur. Comme à la foire, on ne gagne jamais, mais c'est tellement irrésistible !
Voici le déroulement habituel. Prenez des élus socialistes, dans une ville minière sinistrée. Donnez-leur tous les pouvoirs, local, départemental, régional. Faites les bouillir dans une marmite de haine, de toute-puissance, et de corruption. Sur ce fumier, faites croître et embellir une section FN. Que croyez-vous qu'il arrivera ? Que les socialistes ennemis vont se réconcilier, s'unir contre l'ennemi commun ? C'est tout le contraire, qui s'est passé à Hénin-Beaumont. Le FN, ce parti sulfureux, infréquentable, contre lequel les chefs socialistes nationaux n'avaient pas de mots assez durs, pas de "pacte républicain" assez ferme, le FN a successivement été utilisé par tel ou tel clan socialiste, officiel, dissident, ou néo-dissident, contre le clan concurrent. Les mêmes qui l'insultaient en public le cajolaient en douce. Tous ont tenté d'utiliser le fusil vicieux contre les chers frères ennemis. Et jusqu'à maintenant, l'arme s'est toujours retournée contre eux.
PIZZA PARTY CONSPIRATIVE

Quelques épisodes. Avant les élections municipales de 2008, France 3 Nord organise un débat entre les quatre principales listes. Socialistes dissidents et frontistes ont un intérêt objectif: battre le maire sortant, Gérard Dalongeville, contre lequel s'accumulent rumeurs et rapports alarmants de la Chambre Régionale des Comptes. Les anti-Dalongeville organisent donc une réunion secrète pour conclure un pacte de non-agression, afin d'écraser sur le plateau de France 3 Marie-Noëlle Lienemann, qui y représentera le maire sortant (France 3 a souhaité "un débat de femmes", histoire d'opposer Lienemann à Le Pen). Les socialistes dissidents se retrouvent donc, autour d'une pizza party conspirative, avec l'état-major lepéniste. Et le débat, comme convenu, tourne à la curée générale anti-Lienemann.

Dalongeville est néanmoins réélu. Il faut dire qu'il y a mis le prix: 250 CDD ont été opportunément signés par la mairie à des électeurs, leurs papas, leurs mamans ou leurs cousins, qui arrivent à échéance quelques jours après le scrutin. Deux listes battues déposent donc un recours en annulation. Le Front National, bien entendu. Mais aussi les socialistes dissidents, regroupés dans une "Alliance Républicaine". Qui le rédige, secrètement ? L'omniprésent chef de cabinet de Marine Le Pen, Bruno Bilde, opportunément titulaire d'un master de droit. Homme dont les compétences ne sont pas seulement intellectuelles, d'ailleurs: à cette époque, il prête aussi la main au déménagement de la section socialiste, expulsée de ses locaux par la Fédération du Pas-de-Calais (elle n'a d'ailleurs toujours pas été reconstituée). "Avec les socialistes, on a souffert ensemble" se souvient-il.
"LA PLUS GROSSE ERREUR DE MA VIE POLITIQUE"

C'est l'époque des amours clandestines, entre Bilde et les chefs des socialistes anti-Dalongeville. A plusieurs reprises, Bilde est aperçu sortant du domicile de l'un d'entre eux. "Je distribuais des tracts dans les boîtes aux lettres" explique le visiteur sans rire. Tenaillée par le remords, la socialiste dissidente Christine Coget, celle qui avait participé à la réunion préparatoire de France 3 -et qui est passée au MoDem- finira par soulager sa conscience et, contre les sommations d'omerta de son camp, révéler l'existence de la réunion secrète. Ce qui n'empêchera pas, ultérieurement, Marine Le Pen de lui lancer au conseil municipal: "vous étiez plus aimable lorsque nous mangions des pizzas ensemble". On ne dîne pas impunément avec le Front National. "Cette réunion a été la plus grosse erreur de ma vie politique" reconnait-elle aujourd'hui.
Ce ne sont pas seulement les anti-Dalongeville, qui ont tenté d'épauler le fusil FN. Quelques années plus tôt, Dalongeville en personne s'y était aussi brûlé les mains. C'est l'affaire du Babou. Alors chef de cabinet de son prédecesseur, Pierre Darchicourt, Dalongeville était logiquement désireux de le dézinguer. Il demande donc un jour un rendez-vous discret à Steeve Briois, âme du FN dans la ville. A Hénin-Beaumont, se rencontrer discrètement est chose difficile. Aussi les deux hommes conviennent-ils de se retrouver sur le parking du Babou, grande surface dédiée aux arts de la maison, située entre la Halle aux chaussures et Kiloutou, dans la zone commerciale, à quelques opportuns kilomètres du centre-ville. A minuit, sur l'immense parking où pourraient facilement se tenir une dizaine de ducasses, on peut y espérer une certaine discrétion.
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"Tu as raison, dit alors Dalongeville à Briois, le PS est une mafia. Je préfère que tu sois le prochain maire de Hénin-Beaumont." Et de proposer au frontiste de l'alimenter en documents compromettants sur l'équipe en place. Mais sous ses airs de Dany Boon, Briois est un homme précautionneux: il a enregistré la conversation au dictaphone. Au conseil municipal suivant, quand Dalongeville allume Briois comme à l'accoutumée, ça ne manque pas: "ce n'est pas ce que vous me disiez, l'autre nuit, sur le parking du Babou" balance Briois. Sidération du conseil. Mouvements divers sur les bancs de la presse locale. Par provocation, Briois clame même qu'il a donné à La voix du nordl'enregistrement du rendez-vous fatidique. Au comble de l'inquiétude, Dalongeville (qui n'a pas donné suite à la demande d'entretien d'@si) cuisine Pascal Wallart, inamovible chef d'agence du quotidien: détient-il bien la sulfureuse cassette ? Wallart (qui l'a écoutée, mais ne l'a pas) fanfaronne et élude. Quelques jours plus tard, les locaux de La Voix du Nord sont cambriolés. "On ne nous a piqué que des cassettes et des CD gravés" se souvient Wallart. Un des hommes de main de Dalongeville, lâché par le maire, confessera quelques années plus tard être l'auteur du cambriolage. Bilde: "on le connaissait bien. C'est le même qui quelque temps plus tôt avait fouillé, sur ordre du maire, les poubelles de Steeve".

Dalongeville déboulonné -il attend aujourd'hui son procès pour détournement de fonds publics, corruption, faux, etc- le FN aux portes de la mairie, croit-on les réjousissances terminées ? Non. Aujourd'hui encore, tous déploient une énergie considérable à s'entre-reprocher d'avoir servi Dalongeville. Ce qui n'est pas faux: tous l'ont servi avant de le lâcher, ou d'être démis par lui. Même s'ils font bonne figure pour la photo...
picto ...sous les railleries de la presse locale...
...tous se sont entre-accusés de tricheries. Tous ont été en procès les uns contre les autres -Hénin-Beaumont est une rente à avocats.
Certains ne demandent pas mieux que de continuer à jouer. D'autres veulent croire que Hénin-Beaumont peut échapper à la glu du passé. La perspective d'un procès Kucheida dans la circonscription voisine, les promesses de l'ère Hollande... On se raccroche à ce qu'on peut. Mais comment échapper à l'étau infernal des corrompus et des frontistes ? Pervers miracle de la Pentecôte: voici que tombe du ciel un beau fusil tout neuf, avec une cravate rouge. Bienvenue à la ducasse, Jean-Luc Mélenchon!

Daniel Schneidermann




Christine Coget a fait la mise au point suivant:

"Pour ce qui concerne "La pizza party" aucun socialiste participant à cette réunion. Pour rappel, cette réunion eut lieu à l'instigation de Bruno Bilde et de Georges Bouquillon, au domicile de Briois, l'avant-veille du débat de France3. Etaient présents Marine Le Pen, Bilde, Briois, Bouquillon et moi, avec le plein accord de Daniel Duquenne, tête de liste de l'Alliance Républicaine. Ni les colistiers ni les autres adhérents de l'AR n'étaient au courant. La liste AR n'était pas non plus une liste composée uniquement de socialistes dissidents.
Cette réunion, considérée en effet comme la plus grande erreur de ma vie politique, je l'ai dénoncée quelques mois après, malgré les pressions exercées par Bouquillon à mon encontre. Celui-ci n'a jamais "avoué", il est d'ailleurs le seul des 5 participants à nier. "Le couteau sous la gorge, je nierai" m'a-t-il dit à plusieurs reprises."




samedi 26 mai 2012

Législatives : l'affiche de campagne que le PS ne voudrait pas voir




Le Point.fr - Publié le 25/05/2012 


Le député-maire de Liévin, mis au ban du Parti socialiste, vient de publier son affiche de campagne pour les législatives. Pas sûr que Solférino apprécie.


C'est une affiche électorale qui risque de faire des remous. Elle vient d'être adressée aux militants et aux élus de la 12e circonscription du Pas-de-Calais, où Jean-Pierre Kucheida se présente le 10 juin. On y voit le président de la République posant fièrement aux côtés du député-maire PS de Liévin. Au-dessus, ces quelques mots qui peuvent sembler anodins : "Le 10 juin avec Jean-Pierre Kucheida, votre député. Donnons une majorité à François Hollande. Dès le 10 juin, votez socialiste. Votez Jean-Pierre Kucheida." 
Le hic, c'est que cette fois, le baron local du PS n'a pas reçu l'investiture de son parti qui a placé un candidat face à lui. Qu'importe, "Kuche", comme on l'appelle ici, n'en a cure. Idem pour l'enquête préliminaire ouverte contre lui par le parquet de Douai pour "abus de bien social", les salves tirées par le nouveau ministre Arnaud Montebourg, la commission d'enquête du sénateur Alain Richard, qui relève, selon le site Mediapart, des irrégularités dans la section PS de sa commune...
Candidat dans la 12e circonscription où il est élu depuis 1981 et où tout le monde le donne vainqueur, Jean-Pierre Kucheida se sent fort et intouchable. Alors tel un tonton flingueur, il dézingue tout sur son passage. À commencer par ce nouveau président socialiste qui se veut irréprochable et sans pitié pour les élus dans le collimateur de la justice. Provocateur et moqueur, il rend hommage dans sa profession de foi à la victoire de Hollande en faisant allusion au "Redressement productif", le nom du ministère de Montebourg, son grand ennemi..







De combien de temps aurons-nous besoin pour solder les années de malheur d'Hénin-Beaumont?



Ci-dessous, les articles rapportant la condamnation de l'ancien trésorier municipal d'Hénin-Beaumont, en charge de payer les dépenses ordonnées par les responsables des collectivités et de l'hôpital. Au moment de procéder au paiement, le représentant de l'Etat doit vérifier les pièces justificatives jointes au mandat, l’exacte imputation budgétaire,  la disponibilité du crédit budgétaire, la validité de la créance,  le niveau de la trésorerie. La règle de séparation ordonnateur (le maire par exemple)/ payeur est une garantie du bon fonctionnement des institutions décentralisées. Ici même, j'ai suffisamment critiqué l'insuffisance du contrôle de l'Etat entre 2006 et 2008, pour critiquer les sanctions prises à l'encontre du Trésorier. Je rappelle que ce dernier est responsable sur ses propres deniers.
Dans le cas présent, il était poursuivi pour des paiements dans le cadre de l’hôpital d'Hénin-Beaumont.
Concernant la ville, il y a prescription!

vendredi 25.05.2012La Voix du Nord
L'ancien trésorier municipal d'Hénin-Beaumont (de 2001 à 2009), Dominique Delbour, devra rembourser aux finances publiques la somme de 196 455 euros. Ainsi en a décidé la chambre régionale des comptes ce matin.
Il était reproché à Dominique Delbour d'avoir procédé au mandatement de plusieurs marchés de travaux au centre hospitalier d'Hénin-Beaumont entre 2005 et 2009. Des marchés entachés d'irrégularités (sans qu'il y ait eu préjudice).Le fonctionnaire a été exonéré de responsabilité pour cinq des six charges qui pesaient sur lui, à l'exception de celle concernant la réfection de la façade d'un bâtiment(absence de contrat écrit et de justificatif du service fait).
La responsabilité de sa remplaçante n'a pas été engagée. À l'audience le 29 mars dernier, M. Delbour avait expliqué avoir rejeté 5105 mandats durant sa période héninoise. Le jugement note :"le contexte particulier de la gestion du poste comptable d'Hénin-Beaumont et les difficultés avérées rencontrées par le comptable à l'époque des paiements... peuvent venir à l'appui d'une demande de remise gracieuse".

La Voix du Nord avait suivi la séance de jugement et l'avait relatée ainsi;


Le chemin de croix de l'ancien receveur municipal se termine, dans la douleur, devant la CRC

vendredi 30.03.2012 La Voix du Nord
Pas toujours une sinécure d'être trésorier municipal. Régulièrement, ceux qui assurent la gestion financière et comptable des collectivités territoriales et de leurs établissements publics ont des comptes à rendre à la CRC. Hier, en contrepoint du récent et accablant rapport des magistrats financiers concernant le centre hospitalier héninois, M. Delbour et Mme Grandamme avaient à répondre de six charges avec, pour toile de fond, la déliquescence budgétaire des années Dalongeville.Pas toujours une sinécure d'être trésorier municipal. Régulièrement, ceux qui assurent la gestion financière et comptable des collectivités territoriales et de leurs établissements publics
PAR PASCAL WALLART

Digne et accablé à la fois, Dominique Delbour a ouvert son coeur comme jamais, hier matin, devant les juges financiers de la CRC. Lui qui, de 2001 à 2009, fut trésorier municipal de la Ville d'Hénin-Beaumont, dernier rempart de la rectitude budgétaire au coeur de la tempête héninoise, en a apparemment gros sur le coeur de se retrouver en position d'accusé face aux magistrats arrageois. Lui et sa consoeur, Édith Grandamme, lui ayant succédé en début 2009, se retrouvaient en effet mis en accusation pour six charges sur l'exercice 2005-2009, concernant des irrégularités n'ayant pas entraîné de préjudices. Une période récemment auscultée par les magistrats y ayant décelé des « dysfonctionnements graves, sans aucun doute irréguliers, dont les conséquences se sont révélées particulièrement coûteuses pour l'hôpital ». Le relevé de pratiques qui auraient pu coûter à l'ordonnateur de l'époque, Reynald Ferrari, une traduction devant la commission de discipline budgétaire et financière si les faits les plus répréhensibles n'étaient pas aujourd'hui prescrits. « On est arrivés trop tard sur ce dossier ! » confiait, hier, un magistrat.
Pas d'ordonnateur sur le banc des accusés mais les deux comptables en exercice pendant cette période, confrontés au rapport du magistrat en charge de l'instruction, Jean-Jacques Gauté, puis au réquisitoire du procureur financier, Denis Larribau. Sur quatre charges, des « non lieu » ont été prescrits et requis, mais ce ne fut pas le cas pour deux autres. Première en cause que la liquidation du marché de sablage et rejointoiement de maçonnerie du bâtiment administratif attribué à la société ETBM. Un marché que les magistrats avaient pointé du doigt lors de leur rapport comme émaillé de multiples irrégularités. Ce qui est reproché au trésorier municipal c'est d'avoir procédé au mandatement dans un contexte d'absence de contrat écrit et de justificatif de service fait. « Le comptable aurait dû suspendre le paiement et exiger de l'ordonnateur la production d'un contrat écrit ou une attestation administrative attestant qu'un contrat oral avait été conclu » déplore le procureur financier Larribau, demandant en conséquence à Dominique Delbour, en exercice en 2005, date des faits en question, la mise en débet (c'est-à-dire le règlement) de 196 445 E.
Idem pour le chantier interrompu en 2009 sur le bâtiment Les Chênes, à la demande du nouveau directeur du CHHB, où les deux trésoriers municipaux en exercice cette année-là, ont également été mis en débet, pour respectivement 12 468 E et 10 739 E. Leur est là aussi reproché de ne pas avoir procédé à une suspension de paiement alors que de sévères contradictions posaient problème entre l'avenant concernant ce marché et le CCAP (cahier des clauses administratives particulières) : « Le comptable ne peut pas choisir entre deux pièces, l'une autorisant le paiement et l'autre l'interdisant. La cour des comptes impose une suspension de paiement dans ce cas-là » précisera M. Larribau. L'affaire a été mise en délibéré et si, d'aventure, les réquisitions étaient suivies, les comptables auront possibilité de faire appel ou d'en appeler au recours gracieux de leur ministre de tutelle qui pourrait alors réduire le lourd débet à une plus modeste amende