samedi 31 octobre 2009

Conversation avec G.Dalongeville (confidentiel: à ne pas diffuser)

Le présent article requiert la plus grande discrétion, car, comme vous le savez, G.Dalongeville n'est autorisé à communiquer qu'avec son avocat. De ce fait, je ne peux en dire plus sur les conditions dans lesquelles a eu lieu cet entretien: le lecteur comprendra...

Par souci du secret de l'instruction, je ne me suis pas attardé sur les infractions pénales qui lui sont reprochées, et par respect pour sa vie privée, je n'ai pas évoqué ses problèmes personnels.

AA: Comme convenu, Gérard, je t'appelle, et voudrais te dire, si tant est que tu ne le saches pas, que tu nous as laissé une m.... pas possible!

GD: Ce que tu appelles m.... n'est pas tout à fait exact. J'avais réussi à rétablir l'équilibre des finances, sauf que j'ai eu tort de confier tout cela à Chruszez, qui devait revoir toutes les procédures d'engagement de dépenses, faire la chasse aux coûts et qui n'a rien fait! J'aurais mieux fait de m'en occuper moi-même...

AA: Ce n'est pas vrai, tu n'as pas rétabli les finances: 3 ans après l'augmentation des impôts de 85%, il aura encore fallu les augmenter 2 fois de 10%, parce que tu avais creusé à nouveau un trou de 12 millions!!

GD: D'abord le trou n'existe qu'à cause des gestions précédentes, celles de Darchicourt en particulier! Ensuite Daniel Duquenne n'avait qu'à pas se laisser faire par le Préfet! Il n'a pas voulu discuter; moi, je n'aurais jamais accepté cette augmentation de 10%: j'aurais demandé que l'Etat fasse une dotation exceptionnelle, car sa responsabilité est engagée! Malgré mes demandes et les rapports de la CRC, l'Etat n'a rien fait. J'avais prévenu que tout était dû à P.Darchicourt et Jacques Piette!

AA: Ce n'est pas crédible, tout cela! Pourquoi n'as-tu pas accepté la collaboration de Marie-Noëlle Lienemann? Elle n'avait pas du tout envie de prendre ta place...

GD: Parlons-en de MNL! Jamais là! Toujours en train de râler! Elle ne m'a servi à rien!

AA: Elle t'a quand même fait gagner en 2008, alors que ta crédibilité était au plus bas!

GD: même sans elle, j'aurais gagné les doigts dans le nez: Percheron me l'a dit! Les parachutés, mes concitoyens n'aiment pas cela!

AA: Comment vois-tu ton avenir politique maintenant?

GD: Grâce à toi, à ton blog, mon avocat a trouvé l'argument pour faire annuler ma révocation...

AA: J'avais pourtant bien pris soin de n'évoquer cette procédure possible, que peu de jours avant la fin du délai de recours, pour éviter que tu n'en profites!

GD: Mais Cattoir est le meilleur avocat de France, même s'il est un peu cher; mais heureusement, j'ai encore des amis!

AA: Bref, ton avenir?

GD: Dès la révocation annulée, je redeviens maire jusqu'en 2014. Et là, tu vas voir: je reprends tout en mains, je baisse les impôts, je te prends comme conseiller...

AA: je te l'ai déjà refusé 3 fois...

GD: oui, mais là je suivrai tes conseils: le tram, la démocratie participative, le développement durable, etc, etc...

AA: tu sais très bien que le Préfet, si annulation des élections il y a, fera publier, en conseil des ministres, un décret de révocation bien motivé et provoquera de nouvelles élections, et que tu n'as aucune chance de pouvoir te présenter. A mon avis, d'ailleurs, tu n'as pas intérêt à te pointer à HB!

GD: J'y ai encore beaucoup d'amis!

AA: En tous les cas, ce qui nous inquiète, c'est qu'avec toutes tes c......es, le FN est en position de gagner la ville! D'une ville de gauche, tu as réussi à en faire une ville qui vote extrême-droite à près de 50%!

GD: Mais je n'y suis pour rien! Ce sont les partis de gauche, et particulièrement le PS et le MRC qui sont responsables! Ils m'ont trahi! D'ailleurs si le PS m'avait admis en 2004, au lieu d'attendre 2008, cela aurait été différent! Facon l'avait toujours demandé. D'ailleurs, celui-là, c'est comme Alexandre, ils m'ont lâché en dernière minute, quand cela sentait le roussi! Sans eux, le FN ne faisait pas ce résultat de 48%! Je suis le seul rempart contre le FN!

AA: Là, non seulement tu réécris l'histoire, mais de plus, tu n'as pas conscience de la haine que tu suscites...

GD: On en reparlera!

AA: quand tu veux...

vendredi 30 octobre 2009

Vous avez dit:"Développement durable"? (2)

Comment donc passons-nous de notre souci de concilier notre double intérêt particulier et général au développement harmonieux de la planète?

Comment applique-t-on le principe du développement durable individuel à celui de la société?
Comment concilie-t-on les 4 champs du DD (l'économie, le social, l'environnement et la bonne gouvernance, au niveau d'une société?

Prenons l'exemple d'un tramway entre Lens et Hénin-Beaumont. On ne pourra parler de projet durable que si les 4 éléments sont réunis:

- sur le plan économique: des emplois sur le chantier, en maintenance, ainsi que la possibilité dans l'avenir de voir des entreprises venir s'installer près du passage du tram, pour faciliter l'accès de leur personnel;

- sur le plan social: résorption du chômage, formation du personnel, meilleure santé au travail avec moins de stress et de fatigue (cela est valable aussi pour les scolaires), possibilité accrue de s'évader de chez soi et de connaître le monde extérieur, moins d'accidents de la route...

- sur le plan environnemental: diminution des émissions de gaz à effet de serre responsables du réchauffement climatique, par une utilisation moindre des transports individuels, préservation de la biodiversité, etc

- sur le plan de la gouvernance: non seulement il est nécessaire d'informer utilisateurs, riverains et citoyens en général, mais il faut débattre avec eux. Une fois installé, il convient d'associer ces personnes à l'amélioration du service.

Si l'un de ces 4 piliers manque, nous ne sommes plus dans un projet durable.

Si l'on prend l'exemple de la construction d'une nouvelle entreprise, plusieurs aspects non pris en compte peuvent compromettre l'aspect durable de son implantation et avoir des conséquences négatives sur une catégorie de personnes (riverains ou personnel, par exemple):

- si, par exemple, il y a peu de valeur ajoutée, ou qu'il s'agisse d'entrepôts, les retombées économiques peuvent être faibles. Dans ce cas, d'ailleurs, les collectivités ne devraient pas financer;

- si l'entreprise embauche beaucoup d' intérimaires ou de personnel en contrat précaire, nous ne
sommes pas dans un projet durable. Si de plus la formation n'est pas prise en compte, on se demande quel est l'intérêt de favoriser ce type d'implantation. L'activité dangereuse doit pouvoir être compensée par des mesures de sécurité exemplaires. Ne réinstallons pas des Metalleurop, même si cela crée des centaines d'emplois, car nous finirons par payer, finalement, la casse...De même si l'entreprise ne pratique pas une politique salariale égale pour hommes et femmes, ou discrimine à l'embauche.

- si l'entreprise ne respecte pas l'environnement (rejets industriels dans l'eau ou dans les airs) ou si elle ne dispose pas d'un plan de déplacement pour son personnel, autre exemple, elle ne s'inscrit pas dans la volonté des pouvoirs publics de promouvoir un autre type de développement...

- une entreprise dans laquelle l'information ne circule pas n'est pas une entreprise exemplaire.

Ce dernier cas illustre bien que les collectivités ont une influence sue les politiques de développement durable, puisqu'elles peuvent éventuellement moduler leurs aides en fonction du respect des demandeurs des critères de DD. La collectivité apportant elle-même des services de qualité...

Puisque l'on parle de collectivités, comment une ville peut-elle être durable?

- économiquement, elle favorisera les entreprises qui respectent les critères qu'elle aura fixés;

- elle créera les conditions qui permettront à son personnel de travailler dans de bonnes conditions: crèches, cantines..., permettra à son personnel de se former, au-delà de ce qu'exige la loi; elle embauchera des personnes handicapées. Elle ouvrira des chantiers d'insertion;

- elle fera isoler ses bâtiments et, fera la promotion de telles pratiques auprès des habitants. Elle créera des jardins ouvriers. Tout le matériel roulant de la ville sera à énergie propre. Elle fera un audit de son éclairage public. Elle pratiquera la gestion différenciée des espaces verts.

- elle n'aura de cesse d'informer ses citoyens et de confier un budget aux conseils de quartiers.

En somme, le développement durable est bien la préservation des biens communs à tous: l'Homme, la société et leur environnement (air, eau, terre).

Bien sûr, de nombreuses questions se posent:

- quel type de développement souhaitons-nous: plus de biens matériels, plus de bien-être...
- quel type de consommation voulons-nous privilégier?
- que sommes-nous prêts à payer pour vivre mieux?
- que sommes-nous prêts à faire pour l'intérêt général?
- quel est le rôle des collectivités locales?
- comment donner du travail à tous?
- comment devons-nous gérer les conséquences de l'allongement de la durée de vie?
etc, etc...

Vous remarquerez que toutes ces questions ainsi que tout ce qui a été évoqué, c'est de la politique.
Il faut faire de la politique et il nous faut, outre des femmes et des hommes politiques, des citoyens qui s'engagent!

mercredi 28 octobre 2009

Vous avez dit: "développement durable"? (1)

Cette notion de " développement durable"(DD) est tellement galvaudée que, finalement, elle n'apparaît plus que comme un slogan markéting dont se sont emparées les entreprises pour vendre plus (et quelque fois mieux, avouons-le...).

Je souhaiterais, dans cet essai, emprunter des voies simples pour expliciter cette notion. Plutôt des exemples pratiques que des définitions théoriques et théorisantes qui, bien que nécessaires sur le plan conceptuel, obscurcissent, pour le commun des mortels, la réalité et le contenu du DD.

Nous, particuliers, adoptons, tous (presque tous) dans notre vie quotidienne, des attitudes de développement durable:

- nous fermons nos lumières en sortant d'une pièce ou nous diminuons le chauffage la nuit ou en fonction de la température extérieure; nous mesurons nos achats à l'aune de nos disponibilités financières ou d'un certain rapport qualité/prix. Bref, nous arbitrons constamment entre nos besoins, notre confort de vie et notre...portefeuille. Faut-il changer la voiture cette année ou lui fera-t-on faire une année supplémentaire, parce qu'il y a la toiture à payer, ou parce que nous voulons partir en vacances, ou tout simplement parce que l'entreprise de Papa a des difficultés et que des licenciements se profilent à l'horizon...

- nous souhaitons donner à nos enfants le meilleur avenir possible: tout en leur apprenant les valeurs dont nous avons nous-mêmes hérité, nous essayons de leur procurer de bonnes conditions de vie. Comme nous sommes des êtres humains doués de sensibilité, ils nous arrivent de donner quelque fois la main à ceux qui nous tendent leur sébile, ou nous faisons parfois des dons à des organismes caritatifs. Nous sommes attentifs à notre santé et tâchons de respecter des règles d'hygiène; pas trop d'alcool ni de tabac, un peu d'exercice et des habitudes alimentaires que nous essayons d'inculquer à nos enfants;

- nous avons tous appris à ne pas jeter ce qui peut être réutilisable...et nous râlons quand nos enfants veulent acheter chaque année un nouveau cartable. Nous sommes bien conscients qu'une promenade dans les espaces verts (qui se raréfient) ou à la campagne, c'est bon pour la santé: on respire autre chose que les gaz des voitures...Si on a la chance d'avoir un jardin, on n'a pas besoin de leçon pour connaître la vérité de la nature: les petites fleurs et les bestioles sont sacrées pour nous. Quant à notre potager (quand on la chance d'en avoir un!)...ses tomates et ses fraises ont plus de goût que celles vendues au supermarché du coin! Quel est l'impact de l'antenne-relais installée sur le toit de l'immeuble jouxtant l'école de nos enfants? Combien de temps pourrai-je encore boire l'eau de robinet? Dois-je changer mon mode de chauffage, le fuel augmentant constamment?

- nous pestons beaucoup contre ...les autres qui ne respectent pas l'intérêt général, ou quelque fois même notre propre intérêt, s'il est légitime. Pour cela nous sommes prêts à nous engager par une pétition, ou en militant chez les parents d'élèves, en manifestant ou bien même en allant voter! Bref nous nous considérons comme des citoyens et à ce titre, nous avons droit à la parole!

Résumons-nous: notre vie se résume à un savant dosage entre:
- nos revenus
- la satisfaction de nos besoins, dans la limite de nos revenus
- l'avenir de nos enfants (et petits-enfants...)
- la préservation de notre "job"
- notre santé
- notre souci d'être respecté (nous et notre famille) et de respecter les autres et le monde qui nous entoure...

Et si l'un (ou, pire encore, si plusieurs) de ces éléments venaient à manquer, notre vie en serait atteinte ou même mise en péril! Et comme on peut le remarquer, malheureusement, il est très fréquent que notre équilibre soit rompu par l'atteinte à l'un de ces éléments fondamentaux de notre existence...

Et bien, comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, nous faisons du développement durable, tous, individuellement...

Nous vivons en société, et c'est l'addition de ce qui fait la vie de chacun qui fait que cette société, cette grande société qu'est la planète, rassemblant l'ensemble des individus et de ce qui l'entoure, qui doit rester, le plus possible, en équilibre.
L'ensemble des équilibres de chacun fait l'équilibre de notre monde.
Nous allons reprendre les éléments particuliers de ce qui compose les ingrédients de notre équilibre personnel, et examiner ce qu'ils deviennent quand on les examine au niveau d'une société.

En somme que représente l'addition des DD individuels? Ou comment les équilibres de chacun contribuent à l'équilibre de notre monde?

mardi 27 octobre 2009

Les élections régionales de mars prochain

Les prochaines régionales sont fixées en mars prochain. Il est un peu périlleux de faire, 5 mois avant, des prévisions, mais je tente le coup, quitte à modifier les chiffres un peu plus tard! Passons en revue les possibles listes, de droite à gauche:

1- L'extrême-droite. Il pourrait y avoir 3 listes: le Front National, mené par Marine Le Pen, Réunir (?) avec Carl Lang, et le nouveau rassemblement qui se classe lui-même entre l'UMP et le FN (il s'est déclaré, lors de sa constitution, à Orange, "ni antisémite, ni antisioniste", à croire que les 2 autres le sont!), le Bloc Identitaire. Le FN, du fait de cette concurrence, certes peu consistante en voix, devrait avoir du mal à passer la barre des 10%... Au total: 10 à 12%.
1er tour 2004: 19,15 (FN+MNR)

2- La liste UMP devrait être emmenée par Valérie Létard qui possède un double avantage: elle rassemble très large (de la droite au centre) et pourrait bénéficier de la mauvaise image actuelle du PS. Comme on murmure que JL Borloo pourrait venir sur la liste pour la "pousser", un score entre 27 et 31% est fort possible...
1er tour 2004: 17,27% (auxquels il faut ajouter une partie des 8% de l'UDF)

3- La position du Modem est difficile: la candidature Létard l'empêche de guigner les voix de droite, et il pourrait récupérer certains déçus des électeurs du PS. Pronostic: entre 5 et 8%.
1er tour 2004: 8% (c'était le score de l'UDF)

4- Europe Ecologie (y compris Les Verts): chez nous le score des Européennes étaient en deçà du score France. Peut-il faire mieux qu'en juin? En tous les cas, son résultat sera regardé de près. 10 à 13%?
1er tour 2004:8,32 (y compris Ecologistes indépendants).

5- PS et autres (MRC, PRG): s'il n'y a pas de scandales éclatant opportunément juste avant mars, le résultat du PS pourrait se situer entre 21 et 24%.
1er tour 2004: 29,90%

6- Le Parti de Gauche (Mélanchon) et le PC peuvent profiter aussi de voix du PS et atteindre 11 à 14%
1er tour 2004: 10,68% (PC seul)

7- NPA: le Parti de Besancenot sera concurrencé par le PG/PC. Prévision: 4 à 6%.
1er tour 2004: 5,11 (LCR+LO)

7- Peut-être y aura-t-il d'autres listes (LO, par exemple)?


S'il y a au second tour une triangulaire:

a) avec le PC/PG, l'UMP peut l'emporter contre l'alliance PS/Verts.
b) avec l'extrême-droite (et pourquoi pas une quadrangulaire avec PS/PG,PC?), PS/Verts devraient l'emporter.

L'hypothèse a) est fort possible. Pour l'éviter le PS, pour intégrer le PC et le PG,PC, devra peut-être ne pas briguer la tête de liste d'un éventuel rassemblement. Les Verts, dans ce cas, paraissent le plus petit dénominateur commun et pourraient prendre la Présidence de la Région, comme en 1992 (avec MC. Blandin), dans un cas un peu similaire!

Je rappelle que ce qui précède ne constitue pas un pronostic, mais simplement une estimation d'octobre 2009, et donc révisable, en fonction des évènements. Mon objectif est uniquement de lancer un débat autour des Régionales, sans attendre la veille de ces élections. J'essaye d'être objectif (je ne serai pas candidat) et je ne suis pas dans les secrets des Dieux...

dimanche 25 octobre 2009

Sommes nous encore en démocratie ? La réforme des collectivités territoriales(2).



3- La clause de compétence générale remise en cause.


Aujourd’hui, les Établissements publics de coopération intercommunale, EPCI, (c’est à dire les Communautés d’agglomération, les Communautés de communes, les Communautés Urbaines), les Régions et les Départements ont des compétences obligatoires et des compétences optionnelles. Devant le désengagement de l’Etat, elles interviennent, de plus en plus, dans des domaines autres, en vertu de la clause de compétence générale qui leur est reconnue et qui leur permet d’intervenir dans à peu près tous les domaines. Je rappelle qu’aujourd’hui, 75% des investissements publics en France sont l’œuvre des collectivités locales (ce qui n’est pas négligeable, en cette période de crise) !

2 exemples :

- le Canal Seine-Nord : pour ce chantier de plus de 4 milliards d’euros, l’Etat a fait appel à des capitaux privés, mais a demandé, en outre, aux collectivités locales (Départements et Régions traversés) une participation de 50 %, alors que cela ne ressort pas des compétences des départements : ceux-ci, contraints et forcés par l’Etat, y participeront, finalement, de manière indirecte.

- L’Escapade à Hénin-Beaumont n’a pu être sauvée que par des participations croisées de la CAHC (Agglo), qui a pris, à cette occasion, la compétence culture, du Département du Pas-de-Calais et de la Région.

Or le projet de loi prévoit la suppression des participations croisées, possibles aujourd’hui par la clause de compétence générale. L’argument étant que c’est complexe et nécessite des superpositions de structures et de procédures. Ce qui est méconnaître la réalité quotidienne : la coopération entre les collectivités, outre qu’elle permet de maintenir un réseau associatif, duquel l’Etat s’est, en grande partie, retiré , aboutit à un système intelligent de travail en commun entre les différents partenaires. Certes, le système est lourd et complexe, mais il est en voie d’amélioration. C’est à mon avis un des points forts de la décentralisation : le travail en commun (avec l’Etat le plus souvent, d’ailleurs) qui aboutit à résoudre les problèmes (de financement, notamment, mais pas seulement) des acteurs de terrain, et qui permet une connaissance fine de ce qui se passe…

C’est tout cela que l’Etat veut détricoter !

4- La suppression de la Taxe Professionnelle

La Taxe Professionnelle a été supprimée : son calcul basé sur les investissements des Entreprises était un impôt « imbécile » (Mitterand dixit). Les modalités de substitution de la TP ( contribution basée sur la valeur ajoutée et qui ne frappera plus les investissements de l'entreprise)par une contribution perçue par l’Etat sont en cours de discussion devant l’Assemblée Nationale.
Le problème est que l’autonomie fiscale des collectivités, c’est à dire la part qu’elle maîtrise, la fiscalité (les autres ressources étant les dotations de l’état et les emprunts), se réduit de plus en plus et dépend en très grande partie du bon-vouloir de l’Etat. Ce dernier spécifie toujours qu’il compensera, à due concurrence, à chaque fois qu’il confie une responsabilité ou qu’il supprime une ressource, mais c’est toujours un vœu pieux (exemple : le RSA transféré aux départements et non compensé entièrement, loin de là !).

L’ensemble des associations représentant ces collectivités (membres de droite comme de gauche) est bien conscient de la volonté de l’Etat de recentraliser les budgets, et de l’impasse devant laquelle les collectivités sont placées : jouer sur la petite marge de manœuvre qu’il leur reste, à savoir les impôts sur les ménages (ce qui devient insupportable actuellement) ; réduire les investissements, pourtant porteurs d’emplois.

Il paraissait pourtant logique de réaménager l’ensemble de la fiscalité en allouant à chaque niveau de collectivité un impôt spécifique : par exemple, la taxe d’habitation aux communes, la taxe foncière aux EPCI, les droits de mutation aux départements, la nouvelle TP aux régions ( cet exemple est purement pédagogique et n’a aucune valeur de référence). La part des dotations de l’Etat ne servant plus qu’à la nécessaire péréquation entre territoires riches et territoires pauvres.
Non ! L’Etat veut revenir sur les formidables acquis de la décentralisation. A l’inverse de ce mouvement universel vers plus de pouvoirs aux instances locales, la France continue sa marche forcée vers un retour à la monarchie centralisée et anti-démocratique.

Vendredi, devant la fronde de tous les élus députés, un accord est intervenu pour que la contribution économique territoriale soit reversée directement aux collectivités. Malheureusement, ont été exclues les entreprises de moins de 500 000 euros de chiffre d'affaires, ce qui risque de diminuer les ressources et donc d'obliger les collectivités à augmenter la taxe d'habitation et la taxe foncière. Le texte doit passer devant le Sénat. Il y a gros à parier que les communes vont de toutes les façons y perdre en autonomie fiscale et que les ménages vont en pâtir!

Jusqu’ou irons-nous dans cette descente aux enfers ?
Reprise en mains des finances locales et des pouvoirs locaux pour mieux assurer le pouvoir absolu : a quand un nouveau 1789 ?

samedi 24 octobre 2009

Sommes nous encore en démocratie ? La réforme des collectivités territoriales(1).

Dans le cadre de la régression continue des droits fondamentaux dénoncée régulièrement sous cette rubrique, je souhaiterais brosser rapidement le projet que nous concocte le Président de la République, et dont les différentes phases vont se dérouler sous nos yeux effarés, entre 2009 et 2014, devant le Parlement, grâce à des députés « godillots », qui ne mâchent pas leurs mots contre cette réforme, en privé, mais voteront comme un seul homme, le moment venu !
Nous reviendrons en détail sur chacun des points au fur et à mesure des débats devant le Sénat et l’Assemblée Nationale. Mais sachez que cette réforme a un double objectif :

- recentraliser les pouvoirs aux mains de l’Etat
- éliminer les bastions locaux tenus par la gauche.

Qu’on en juge, la manœuvre étant tellement claire !

1- La création de conseillers territoriaux

Le projet est en ce moment en discussion parce qu’il faut absolument réaliser la réforme avant les élections régionales de mars pour qu’elle soit applicable en 2014 (les prochains conseillers régionaux verront ainsi leur mandat écourté de 2 ans).

L’objectif est de fondre les conseillers régionaux et généraux en un seul statut : les conseillers territoriaux, qui exerceront chacun les compétences des 2 assemblées.
Raisons invoquées : clarification aux yeux des citoyens et réduction du montant des indemnités. Voyons cela :

- clarification : si elle est nécessaire, cette soi-disante clarification sera pourtant gage d’inefficacité. Qu’on en juge : chaque conseiller territorial (CT) aura les 2 casquettes, celle du Conseil général (CG) et celle du Conseil régional (CR). Comme on divise leur nombre par 2, ils auront un territoire multiplié par 2 : on ne peut pas dire que l’on rapprochera l’élu du citoyen (motif invoqué)! De plus, si le conseiller général, aujourd'hui, est un élu de proximité, le conseiller régional est un élu du territoire régional, ce qui permet un regard plus large et de mieux appréhender la réalité régionale, face à un Préfet de Région omnipotent; donc 2 visions différentes, dont la seconde va disparaître. Ce nouveau conseiller territorial aura ainsi une double casquette et l’on peut difficilement imaginer que sur un territoire 2 fois plus grand, ses compétences soient également doublées ! D’autant plus qu’il ne dispose d’aucun secrétariat ! Tout cela est assez irréel…


- réduction du montant des indemnités versées aux CT. Aujourd’hui, en NPDC, les simples conseillers perçoivent environ 2200 euros nets par mois, pour une activité correspondant à un temps partiel: ils ont donc conservé une activité professionnelle à côté, qui résout le problème de la couverture sociale (l’assiette de cotisations est élargie aux indemnités). Il faut rappeler que le montant total des indemnités s’élève à moins de 1% des budgets des collectivités.

La réforme prévoit, puisque l’activité des CT sera accrue et correspondra à un temps plein, une augmentation des indemnités de 30%. Mais je ne suis pas sûr que d’une part, il y aura beaucoup de vocations citoyennes pour une fonction qui requiert une présence, non seulement à plein temps dans la journée, mais également le soir (réunions) et les week-ends (représentations toute la journée du samedi, et une grande partie du dimanche), pour une indemnisation de moins de 3000 euros. D’autre part, fonction à plein temps signifie une adhésion volontaire à la Sécurité S,ociale qui coûte entre 600 et 800 euros par mois !. Non seulement cette soit-disante réduction du nombre de conseillers sera insignifiante, mais elle risque de poser un problème de vocation à la fonction !

Mais, bien entendu, cette proposition est entièrement démagogique et permet de mieux faire passer le reste de la réforme, autrement dangereuse…

2- le mode d’élection des CT

Aujourd’hui dans tous les scrutins, au 1er tour, la droite fait le plein des voix (de Villiers et son MPF, et les chasseurs venant de rejoindre la majorité présidentielle), ne pouvant compter, au second tour, que sur les voix des électeurs du famélique FN. Généralement, la droite est donc en tête au 1er tour, puisque la gauche se présente en ordre dispersé, pour se rassembler éventuellement au second tour. Si l’on organisait donc des élections à un tour, la droite l’emporterait dans la majorité des cas. (bien sûr, la gauche pourrait se rassembler au 1er tour mais, outre que c’est difficile, cela nuirait à la diversité des opinions). Et bien figurez-vous que c’est le système qui est prévu (avec un zeste de proportionnelle pour sauver les apparences) : une élection à un tour! Sans vergogne, c’est la façon dont Sarkozy prévoit de récupérer électoralement la majorité des régions, départements et grandes villes, aujourd’hui à gauche ! C’est pire que d’avoir voulu imposer Jean fils à la tête de l’EPAD. Je n’hésite pas à dire qu’il s’agit là d’une tentative de putsch civil !



A suivre


jeudi 22 octobre 2009

Conversation avec Dieu

J'ai eu, il y a peu, un entretien avec Dieu, entretien qui me semble suffisamment intéressant pour vous en relater de larges extraits (j'ai retiré les sujets d'ordre privé, qui ne concernent que lui et moi).

Dieu: j'ai appris que tu souhaitais me parler personnellement...


AA: Exact, merci de m'appeler...Je voulais t'entretenir d'un sujet général et d'un sujet plus particulier.

D: Je t'écoute.

AA: C'est une question que l'on t'a souvent posée et j'aimerais que ta réponse ne soit pas philosophique, car nous connaissons bien celles données par la Bible et ses exégètes.
Pourquoi, toi qui est supposé être quelqu'un de parfait, as-tu crée des hommes pleins de défauts, à la limite de la caricature. Quand je regarde autour de moi, je ne vois que guerres, luttes pour le pouvoir, égoïsmes, cupidité...Je pense même que l'Homme marche allègrement vers ...sa propre disparition!

D: Ecoute, j'ai crée le Monde, cela m'a pris du temps, et d'ailleurs il n'est pas encore achevé. L'Homme, ce fut un accident, mais j'assume! Je l'ai donc crée à l'image du reste de l'Univers, c'est à dire qu'il se crée lui-même, à partir de ma création. Un de tes semblables, Darwin, je crois qu'il s'appelait, avait tout compris: à partir des matériaux que j'ai apportés, vous vous débrouillez. Que les meilleurs gagnent!

AA: Mais c'est horrible ce que tu me racontes! Comment protège-t-on les pauvres et les défavorisés? Comment empêcher les riches de devenir plus riches? Comment faire que les guerres ne profitent aux plus forts? A quoi sers-tu alors?

D: Je supervise, je ne peux m'occuper de tout, quand même! Je vous ai fait, tout au moins sur la Planète Terre, plus intelligents que les autres êtres vivants. C'est de votre responsabilité! Je n'ai pas que vous, et heureusement, parce qu'ailleurs, dans l'Univers, cela fonctionne mieux!

AA: je ne voudrais pas t'embêter avec cela, mais j'habite une petite ville située dans un petit pays, la France. Et c'est un parfait exemple de la folie humaine. Je résume: des habitants malheureux (chômage élevé, problèmes de santé), des politiciens qui se battent comme des chiffonniers (des gens bien quelque fois, malgré quelques individus dangereux), des pouvoirs de tutelle qui font n'importe quoi...comment éviter la désespérance?

D: Hénin-Beaumont, c'est pas là que vous avez mis un maire en prison et un autre à l'Hôpital?

AA: Ce n'est pas tout à fait cela, mais qu'importe! Je voulais simplement te montrer jusqu'où va la folie des Hommes. Ceux qui croient en toi, et qui sont encore nombreux, ne comprennent pas que tu ne sois pas intervenu. Et ceux qui doutent de ton existence, sont confortés dans leur point de vue...

D: Je connais le problème...mais que veux-tu que j'y fasse? Je vous ai donné le pouvoir d'être responsable de vos actes, je ne pouvais pas faire mieux. Je n'ai pas d'ordinateur pour gérer chacun des 6 milliards d'êtres dits supérieurs, sans parler des autres populations de votre petite Terre? Tu sais combien d'autres planètes je dois gérer, et tout seul en plus! Alors Hénin je ne sais plus quoi, tu parles que c'est bien le cadet de mes soucis... Mais n'y aurait-il pas parmi vous quelques Sages qui puissent régler la situation?

AA: Et bien non, c'est ça le problème...

D: Tu avais un autre point à voir...

AA: Oui, mais je crois bien que je l'ai résolu par tes réponses précédentes... Je voulais savoir si cela te dérangeait que je propose de supprimer ton nom dans des expressions beaucoup usités: Dieu seul le sait, Dieu merci, Dieu le veut, au nom de Dieu, Dieu soit loué, Dieu sait où tout cela va nous mener, grâce à Dieu, au nom de Dieu, que Dieu me pardonne, ce que femme veut, Dieu le veut, pour l'amour de Dieu, etc, etc... Je pense que je n'ai pas besoin de ton accord!

D: OK! Quand tu veux, alors! Je suis à ta disposition...

mercredi 21 octobre 2009

Qui a dit?

Qui a dit de:

1- Daniel Duquenne: "Un homme courtois, maîtrisant parfaitement la panoplie du candidat potentiel".

2- Georges Bouquillon: "Un connaisseur intelligent du microcosme politique local".

3- Jean-Marie Alexandre: " Un citoyen et républicain doté d’un rare courage politique et du respect de la parole donnée".

4- Marine Le Pen: "maniant humour, parfaite connaissance des dossiers et finesse politique"

5- Marine Le Pen: "il est difficile de résister à son pouvoir de séduction, à sa simplicité et sa redoutable intelligence."

Qui a dit?


6- "Si on rate les rendez-vous des cantonales et des municipales, c’est la survie du mouvement qui est en cause !

7- "Jamais, je vous le dis, jamais je n’ai touché un seul euro d’une entreprise ou de qui que ce soit, JAMAIS."

8- "Madame ... qui rencontre très régulièrement le ministre de l’Immigration, aurait pu lui dire dans les yeux"

9-"Que la France...sorte de l’Europe de Schengen qui a conduit à l’invasion de millions de personnes sur notre territoire"

10-"... ne peut plus accepter la tyrannie du mensonge politique des
appareils politiques et du soi-disant intérêt supérieur du Parti"


Réponses:

Les 5 premières citations sont de J.P Chruszez.
La 6 ème de M. Le Pen (Lenshôtel 27/10/2007).
La 7ème de G. Dalongeville (lettre ouverte 1/5/2009).
La 8ème de S. Briois (Conseil Régional 15/10/2009).
La 9ème: S. Briois (idem).
La 10ème: JP Chruszez à propos de...lui-même.







mardi 20 octobre 2009

Scénario de plus en plus catastrophe!

Le tribunal administratif de Lille vient, ce mardi, d'annuler l'arrêté de la ministre de l'Intérieur qui, le 27 avril dernier, suspendait de ses fonctions Gérard Dalongeville, maire d'Hénin-Beaumont, pour une période d'un mois. Un arrêté rendu caduc pour défaut de motivation...
Confirmation donc des conclusions du Rapporteur Public.

Cela ne change rien pour l'instant à la situation à HB. Mais fort de ce jugement et de ses attendus (défaut de motivation), l'avocat de G. Dalongeville espère obtenir, devant le Conseil d'Etat, l'annulation du Décret pris en Conseil des Ministres, le 27 mai dernier, révoquant l'ancien Maire. Mêmes raisons, mêmes effets?

Si cela était le cas, la Ville d'HB serait face à un imbroglio magistral (c'est le cas de le dire!)! L'élection municipale de juin/juillet serait annulée et Gérard Dalongeville redeviendrait Maire (puisque non suspendu et non révoqué...). Nul doute que dans la foulée un nouvel arrêté de suspension et un nouveau décret de révocation seraient pris, mieux motivés!

Ce qui entraînerait de nouvelles élections!

Un ancien Maire en prison, un Maire actuel en rééducation pendant quelque temps, un adjoint à l'Hôpital, 2 conseillers municipaux démissionnaires...

Je ne suis pas sûr que nous ayons besoin de ce nouvel épisode!

lundi 19 octobre 2009

Faut pas pousser!

Ainsi l'Alliance Républicaine fait la promotion du livre de JP Chruszez, Directeur à la CAHC, qui "raconte" ce qu'il a vu à Hénin-Beaumont, en mettant en cause des personnalités publiques.

On peut se poser beaucoup de questions, à ce sujet:

- L'AR, ce que tout le monde soupçonne, n'a-t-elle vraiment rien à dire? Depuis son arrivée à la mairie, (bientôt 4 mois), aucun, je dis bien aucun commentaire sur ce qui se passe en mairie (difficultés, priorités, décisions...)! N'y a-t-il pas mieux que de faire la promotion de l'âme damnée de G.Dalongeville? S'il faut faire du remplissage et du culturel, je recommande le dernier livre d'A. Nothomb ou le film "Le petit Nicolas"...

- Alors, on recherche la raison...Si on écarte le fait que l'AR n' a rien à dire et qu' elle ne touche pas une commission sur les livres vendus, doit-on supposer autre chose: JP Chruszez rejoint le MRC d'Alexandre (pas celui de JP Chevénement)? Ou bien, va-t-il devenir DGS? Comme je n'ai pas lu le livre, malgré les bons conseils, je ne sais pas si c'est parce que les commentaires vis à vis de l'AR et de ses leaders, sont sympathiques, et qu'il faut le faire savoir...Ou bien, ou bien quoi?

- Peut-on supporter qu'un fonctionnaire territorial se permette de cracher sur des élus du territoire dans lequel il exerce? Manquement au droit de réserve durement réprimé par les textes. Monsieur Corbisez, qu'en pensez-vous?

- J'aurais mauvaise grâce à demander à l'AR pourquoi elle n'a pas tenté de faire profiter les Héninois d'une réduction: il s'agit d'eux quand même! Mais la situation est trop grave pour faire de l'humour! Si JP Chruszez a pu écrire un tel livre, c'est bien parce qu'il a été complice de Dalongeville et qu'il a, avec lui, également racketté les Héninois! Il aurait pu au moins faire cadeau de son livre aux Héninois. Il ne compte pas s'engraisser sur le dos de ses victimes, quand même! C'est comme si Hitler avait écrit un livre sur la Shoah et en faisait de la pub auprès des Juifs!

De plus, je trouve particulièrement mal venu de la part de l'AR de faire la publicité du livre écrit par JP Chruszez, principal responsable avec G.Dalongeville de la catastrophe financière, et de nous inciter à l'acheter, juste au moment où nous venons de recevoir l'avis concernant nos impôts locaux, qui ont augmenté de telle façon que nous sommes, dans notre catégorie, les recordmen de France!

De deux choses l'une:

- ou c'est volontaire: et alors, l'AR se fout de notre gueule! Faire la promotion d'un des responsables de nos malheurs!

- ou c'est involontaire: c'est de l'incompétence, voire de la c...... e!

Rapport de la Chambre Régional des comptes sur le Conseil Régional (2)

2- "Dans le domaine financier, malgré d'importants changements de système comptable en 2005, la Région a été en mesure d'améliorer la rigueur et la transparence de ses procédures budgétaires depuis le dernier contrôle de sa gestion. La régularité, la sincérité et la fidélité de ses comptes n'appellent pas d'observations.

Le budget de la région NPDC a été multiplié par 2 entre 2002 et 2008, exercices où les autorisations de dépenses votées par le CR ont dépassé pour la 1ère fois 2 milliards d'euros. Les transferts de compétences de l'Etat vers la collectivité régionale intervenus ces dernières années en sont la cause principale. Grâce à une gestion maîtrisée de ses dépenses de fonctionnement, la Région a su préserver un bon niveau d'autofinancement, toutefois orienté à la baisse. La politique d'investissements soutenue au cours de la période contrôlée est porteuse, pour l'avenir, de grands projets d'infrastructures (raccordement TGV Arras-Nord, desserte ferroviaire des ports, Canal Seine-Nord, centre d'essai ferroviaire à grande vitesse, Tram-Train Lille-Basssin Minier, Louvre-Lens, etc...). Outre l'épargne propre, la Région finance ces grands investissements par un portefeuille d'emprunts. Après vérifications par sondage opérées sur les emprunts contractés en 2005 et 2006, la Chambre observe que la dette de la Région paraît reposer sur des fondements sains qui semblent exclure les risques potentiels élevés observables sur la structure de l'endettement d'autres collectivités. Toutefois, le financement des investissements planifiés par le recours annoncé à un "grand emprunt" d' un milliard d'euros sur 50 ans pourrait faire poser un risque sur les équilibres financiers de la collectivité à long terme."

AA: Dans sa réponse aux conclusions provisoires (ci-dessus figure le résumé des conclusions définitives), le CR écrivait: " La Chambre constate, à juste titre, que la fiscalité régionale a certes augmenté, mais dans une proportion plus limitée que l'ensemble des Régions de France. Il convient également de considérer que la Région NPDC a systématiquement "affecté et sanctuarisé"ces augmentations.
Ainsi l'augmentation la plus significative en 2005 (+ 14,6%) a été consacrée:
- au Plan Cancer, soit 482 actions de prévention contre le cancer, notamment en investissement;
- à l'ANRU, politique de rénovation urbaine, soit, à ce jour, 150 000 habitants concernés sur 72 communes;
- à la mise en oeuvre des plans de compétitivité, soit 137 projets financés générant plus de 230 millions d'investissements".

dimanche 18 octobre 2009

Rapport de la Chambre Régional des comptes sur le Conseil Régional (1)

La CRC vient de rendre public son rapport, suite à l'examen de la gestion du CR(période 2002 à 2007) . Le contrôle a porté sur la politique économique (objet de cette première partie) et sur la gestion budgétaire et comptable .

Vous trouverez, ci-dessous la (presque) totalité du résumé qu'elle en a fait, en tête de ses observations définitives. J'y ai ajouté quelques remarques quand c'était nécessaire, pour la bonne compréhension de tous.

"- Depuis le précédent contrôle de la Chambre, la majorité des observations formulées ont donné lieu à la mise en œuvre de mesures correctrices ou nouvelles qui ont globalement contribué à améliorer le fonctionnement administratif et financier de la collectivité régionale. Cependant le régime de rémunération irrégulier de trois emplois de direction subsiste (AA: depuis les 3 contractuels sont partis à la retraite).

1- La politique économique régionale repose sur une stratégie cohérente et inscrite dans la durée. Elle est formalisée dans le schéma régional de développement économique (SRDE). La procédure d'élaboration de celui-ci a permis l'association des tous les acteurs concernés. Fidèle à cette stratégie économique, la Région a cherché depuis 2000 à atteindre les objectifs qu'elle s'était fixé avec des réussites diverses. Si le programme régional de création et de transmission d'entreprises (PRCTE), ou le développement des outils financiers sont des réussites, l'innovation (AA: 246 projets décidés en 2008, pour un montant de près de 25 millions d'euros), la territorialisation du développement économique (AA: à mi-juin, le retard est presque rattrapé puisque 15 PLDE, plans locaux de développement économique, sur 22 sont maintenant validés) ou la montée en puissance des pôles d'excellence régionaux (AA: depuis le 19/6/09, 7 pôles d'excellence sur 11 sont opérationnels) n'ont pas encore donné les fruits espérés.

- Destiné à s'imposer, en vertu des textes et de sa place centrale dans la vie publique locale, comme le "coordonnateur" du développement économique régional, la Région s'investit dans ce rôle. La coordination de l'action économique avec l'Etat a pris une dimension supplémentaire dans le cadre du contrat de projets Etat-Région (CPER) 2007-2013 avec la délégation consentie à la Région des crédits européens pour l'innovation et la mise en place d'une gouvernance unique des procédures de financement. Sur le plan local, la coordination paraît avoir atteint un très bon niveau avec le secteurs associatif et les réseaux consulaires, comme le démontre notamment le PRCTE. A l'inverse, beaucoup de chemin reste à faire avec les établissements publics de coopération intercommunale, autres grands acteurs du développement économique local, qui disposent avec le régime de taxe professionnelle unique (AA: ce fut écrit avant sa suppression; voilà pourquoi il est important, non seulement qu'elle soit compensée, mais également de façon à ce que les EPCI en conservent la maîtrise) de ressources financières importantes susceptibles de leur donner les moyens de développer une action économique importante.

samedi 17 octobre 2009

Moquons-nous tant que nous en avons encore le droit...








“Encore une fois, un étudiant est contraint de travailler pour financer ses études.” Bernard Thibault

“S’il s’était appelé Martin, il y aurait eu moins de problème.” Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie (Merci de ton soutien Chantal, mais je suis trop vieux.)

“Moi je trouve tout à fait intéressant qu’il soit candidat et je serai intéressée de connaître son projet quand il en aura un.” Laurence Parisot (Je n’ai pas bien compris si c’était un soutien ou une vacherie)

“On a besoin de quelqu’un qui soit un très bon juriste…Or, M. Jean Sarkozy est en deuxième année de droit. C’est déjà un élément très, très fort.” Laurent Fabius

“Je demande à être jugé sur mes actes” Jean Sarkozy, qui a juste oublié que ça va être dur de juger à l’avance.

“Ce qui compte en France, pour réussir, ce n’est plus d’être bien né, c’est d’avoir travaillé dur et d’avoir fait la preuve par ses études de sa valeur.” Nicolas Sarkozy, ce mardi, à propos de la réforme des lycées. (Si même lui n’arrive pas à prendre sa défense… euh… à le soutenir !)


vendredi 16 octobre 2009

Commentaire de Sirius

Avec son autorisation, je reproduis, ci-dessous, la plus grande partie du commentaire posté hier par Sirius.

"Quel gâchis !

- La majorité, ne communiquant pas (blog vide, pas de bulletin municipal, rien!), laisse à penser qu’elle ne fait rien ou qu’elle ne maîtrise pas les problèmes. Quelques boulettes commises ici ou là accréditent cette thèse. Ceux qui disent qu’on pourra la juger à son bilan, à la fin du mandat, se trompent. Admettons que l’on ait dit cela de Dalongeville ! Et puis, une opposition c’est fait pour critiquer, même si ce n’est pas toujours à bon escient…

- Que dire du retour de M.Bouquillon au bercail ? Comment appelle-t-on quelqu’un qui se fait élire sur une liste apolitique (se déclarant urbi et orbi hors partis), et, qui, dès l’élection terminée s’en retourne vers le MRC , qu’il a quitté il y a quelques années, parce que ce dernier soutenait Dalongeville (il avait d’ailleurs démissionné de son poste d’adjoint) ? Il me semble me souvenir également qu’en 2008 ; M. Bouquillon n’avait pas eu de mots assez durs vis à vis de JM Alexandre qui soutenait Dalongeville, ou plus tard quand ce dernier était d’accord pour virer Lienemann !
Soit, il avait préparé ce retour avant l’élection et cela s’appelle de la trahison ou du mensonge, vis à vis des électeurs et de ses colistiers (car je suppose qu’il ne les a pas prévenus).
Soit, il a rencontré la grâce alexandrienne après l’élection et je vous laisse le choix des mots : manipulation, opportunisme ou peut-être encore trahison. En fait il doit s’agir des 3 !

- Que dire de la mansuétude de la majorité vis à vis de son unique opposition ? Outre ce que vous appelez, M.Alpern, les salamalecs en conseil municipal, bien rapportées par la Voix du Nord (peu suspecte d’être contre l’AR !), il semblerait que le Maire en surajoute aux obligations légales : courtoisie excessive, réunions…tout cela donnant l’impression que le FN est un parti comme les autres, alors que vous rappeliez récemment que c’était un parti non républicain. A quoi joue l’Alliance dite Républicaine ? Quid du MRC, dont le R signifie également républicain ? La conclusion serait-elle donc que la majorité considère le FN comme républicain ?

- Quand aux autres partis le constat est simple : le PS n’existe plus (incroyable qu’il puisse se passer d’une représentation à HB, même après avoir soutenu mordicus Dalongeville !), le PC est mort (même s’il bouge encore…), les Verts sont absents, même si son égérie réapparaît tous les 3 mois (sortant de son antre lilloise), pour une photo dans La Voix du Nord (vous noterez qu’elle y bénéficie d’un traitement privilégié…), après avoir réalisé aux Européennes, dans un climat particulièrement favorable, un des plus mauvais scores de France ! Quant au Modem, il existe sur le papier, et aurait pu capitaliser les travers des autres, mais l’annonce des fricotages de sa leader avec le FN a beaucoup refroidi !

- Même un esprit peu averti de politique s’apercevrait bien que tout ce beau monde, activement ou non, déroule le tapis rouge pour le FN…"

Sirius

jeudi 15 octobre 2009

Drôle d'ambiance...

1- "Les Préfets en ont marre d'être malmenés par Nicolas Sarkozy" titre, en première page, Le Monde daté du 13/10. Que les Préfets, qui sont soumis au droit de réserve, s'organise en "espace de libre parole" est significatif que la pression exercée par le Président n'indispose pas uniquement des membres de la majorité, mais également les rouages de l'Etat!

2- Quant au malaise dans la majorité: après la taxe professionnelle, la taxe carbone, l'ouverture, la réforme des collectivités, le forfait hospitalier, les indemnités accidents du travail, l'affaire Mitterand, la délinquance en augmentation, le redécoupage des circonscriptions électorales, la baisse de la TVA dans les cafés-restaurants, le déficit budgétaire, l'endettement-record...voici venus les premiers coups de boutoirs dans le bouclier fiscal: certains députés, effrayés par le déficit de la sécurité sociale aimeraient que les riches payent ce dont ils avaient été dispensés, dès le lendemain de l'élection présidentielle (CRDS par exemple)

3- Le désir de Martine Aubry de quitter les instances dirigeantes : la 1ère Secrétaire du PS était prête à tout lâcher le 7/10, à l'occasion d'une conférence de presse. Ses proches ont réussi, in extrémis, à la convaincre de continuer... Raz-le-bol ou souhait de se préparer pour les primaires?

4- Un projet de loi sur la réforme des Chambres régionales des comptes ne manque pas d'interpeller, quand on connait les misères que les Chambres font aux élus...

Il est prévu, par exemple, que la responsabilité des élus ne serait engagée que si un ordre écrit a été donné de commettre telle ou telle infraction. En somme, pour truquer des marchés, il suffira de donner des instructions orales!

Il est prévu également que les effectifs des CRC soient diminués de plus de 20%! Finalement, les élus auront de moins en moins de souci à se faire quant à leur gestion...

La question est de savoir si un émule de G.Dalongeville pourra échapper, dans l'avenir, à ces contrôles.

5- Pour changer d'ambiance, un peu d'humour:

- Au sujet de la "trahison" d'Eric Besson (dont l'ex-épouse sort, ces jours-ci, un livre l'égratignant un peu) il convient de se rappeler le bon mot de Talleyrand: "la trahison est souvent question de dates". C'est vrai que si la droite avait proposé un poste de Ministre à Monsieur Besson, avant qu'il n'adhère au PS, il n'y aurait pas eu de trahison!

- Monsieur Jacques Wattez, Président du club de foot de Boulogne, a déclaré mercredi au Conseil Régional, dans le cadre d'une présentation des relations qu'il entretient avec le monde économique: "Nous nous réunissons souvent avec le club des cravatés pour déguster une tête de veau". Les cravatés étant probablement les chefs d'entreprises qui sponsorisent Boulogne.
Qui comprendra que dans le premier port de pêche de France, on préfère la tête de veau au poisson? A moins que je n'ai pas bien saisi: il s'agissait plus probablement de veau de mer!

mercredi 14 octobre 2009

Appel aux élus d'Hénin-Beaumont

Le projet de tramway Lens/Hénin-Beaumont présente pour la ville d’Hénin 2 formidables avantages :

- Il permet de porter un projet de ville, qui ne coûtera rien à notre commune.
- Il nous offre une opportunité extraordinaire de redonner, à la population, goût à la politique.


1- Un projet de ville « gratuit ».


En effet tous les travaux afférents aux travaux (immobiliers, voiries, mobilier urbain, etc) seront pris en charge par les financeurs (État, Région, SMT). Nous rappelons que, éventuellement , d’autres travaux concernant l’avenir de notre ville seront financés par d’autres collectivités (éco-quartier, nouvelle gare…).
Voilà une formidable opportunité de redessiner la ville, sans bourse déliée.
D’autant plus que le Syndicat mixte des Transports prendra en charge toutes les études et qu’il s’en remettra à la décision des élus héninois quant au tracé en ville.
Ce projet doit être, impérativement, esquissé avant juin 2010.

2- Une opportunité citoyenne.


La population doit être informée du projet, parce qu’elle est la première intéressée par l’avenir de sa ville.
Certes, de la communication- papier est prévue, ainsi que des réunions de quartier.
Mais c’est nettement insuffisant, même si c’est nécessaire.
Nous savons comment sont lus les documents déposés dans les boites aux lettres et nous savons combien les réunions de quartiers ne concernent qu’une minorité de citoyens.

Il faut pouvoir informer tous les habitants oralement ! Les moyens existent (réunion en petits comités, débats sur Internet, etc, etc…). Il s’agit bien d’information, préalable à tout débat en connaissance de cause.


Nous ne pouvons nous permettre de manquer la formidable occasion qui nous est donnée :

- d’avoir un espoir à donner à nos concitoyens. Il est impensable que les prochaines années soient scandées uniquement par les termes rigueur, rigueur et encore rigueur. L’Homme ne peut vivre sans espoir, sans espérance disent certains.

- de penser la ville de demain : reconquête d’un centre-ville animé, quartiers où il fait bon vivre, lien social rétabli. Il n’est pas possible que cette formidable opportunité soit laissée entre les mains de gens extérieurs à la ville. C’est aux élus et aux habitants de prendre en charge leur futur.

Mais attention !

- il faut une volonté politique affirmée ;
- il faut agir vite ;
- il faut associer tout le monde ;

Mesdames, Messieurs les élus, nombreux sont les citoyens prêts à travailler sur ce dossier. Saisissez-en l’occasion !


mardi 13 octobre 2009

Chauvinisme, racolage, vengeance, xénophobie et illusion...

1- Les footballeurs français n'ont pas été capables de se qualifier directement pour la phase finale de la coupe du monde. Mais nombreux furent les cocoricos et les commentaires chauvins à la suite de la victoire obtenue contre la 163ème équipe mondiale! Thérapie collective? Besoin de reconnaissance? Dérivatif? On notera que les Français qui se déchaînent dès qu'un homme politique gagne quelques milliers d'euros par mois ou qu'un chef d'entreprise empoche quelques dizaines de milliers d'euros, ne pipent mot contre les footballeurs dont les plus mal payés en Ligue 1 française émarge à 50 000 euros mensuels... Ceci expliquant peut-être cela!

2- Encore l'argent et les mauvais sentiments! Certains magazines se sont faits les spécialistes de sortir régulièrement un numéro sur les Francs-Maçons. Qui plus est, ce numéro nous est asséné de telle sorte que celui qui ignorerait sa parution était certainement hors de France à ce moment là. Les FM et le pouvoir, le secret des FM, faut-il interdire la Franc-Maçonnerie? Y-a-t-il encore des gens qui se fassent avoir par ces titres racoleurs? On suppose que oui, vu la fréquence de l'évocation du sujet... Peut-être y-a-t-il une autre explication: ce sont les 200 000 francs-maçons qui achètent ces magazines, peut-être pour y découvrir des choses...
Autres sujets racoleurs qui font vendre, mais un peu moins fréquents quand même: les juifs, les politiques et l'argent, la sexualité des Français...
Vous avez dit: racolage public?

3- Autre vil sentiment: la vengeance. La presse est pris en tenaille entre son devoir de nous raconter les méandres du procès Clearstream dont une très grande majorité de Français se fout complètement et sa conscience que l'affaire est un parfait exemple de mégalomanie sarkozienne.
Que Villepin soit coupable ou pas, dans le fond ce n'est pas un procès important: d'ailleurs, il est difficile d'en évaluer le préjudice...Mais le souhait de vengeance vis à vis de l'ancien premier ministre ( qui finira "sur un croc de boucher") en dit long sur le cas pathologique que représente le Président de la République. Et de cela une grande partie de la presse est consciente et essaye, sans se faire suspecter d'offense à chef d'état, de nous le susurrer... (tiens, j'ai oublié de le dire au Président lors de notre entretien téléphonique de dimanche...).

4- Puisque nous sommes dans les noirs tréfonds de l'âme humaine, on ne peut que se demander si le FN ne s'est pas trompé de stratégie en France: en effet, il a gommé toute référence au racisme (rappelez-vous via l'immigration zéro, avec ces étrangers, les Arabes, en fait, qui viennent voler nos emplois) et ses résultats électoraux fondent (sauf à HB...). Et pourtant la xénophobie, ça marche: le parti conservateur suisse a publié un encart publicitaire sur la "racaille d'Annemasse", ces Français frontaliers qui travaillent en Suisse et qui viennent prendre le travail des Suisses. Succès de ce parti xénophobe aux élections au Grand conseil de Genève le 9 octobre.
Outre le fait que ce sont les Français qui sont les Arabes de la Suisse (!), cela dénote que les idées racistes ont du succès, même dans l'un des pays les plus riches du monde!
La stratégie de Madame Le Pen est-elle la bonne? Oui, à HB où la droite est absente et les autres partis se sont discrédités. Non, ailleurs en France, l'UMP ayant su absorber les voix de tous ceux qui ont peur face à la violence de la société. L'échec de Sarkozy sur ce dossier redonne d'ailleurs un espoir au FN, qui ne se prive pas d'enfoncer le clou...
Alors que va faire le FN? Retour à la xénophobie ("La France aux Français")?

5- David Douillet est arrivé en tête de la législative partielle des Yvelines (Rambouillet), avec 45% des voix. Il s'agit de remplacer l'ancien député UMP, incriminé dans des affaires de malversation. On s'en réjouit à droite mais on s'illusionne probablement pour le second tour, car l'UMP a fait son plein de voix et la circonscription pourrait passer à gauche, si le report des voix vers le candidat socialiste se fait bien.
Ce score illusoire, prélude à une possible défaite confirme Sarkozy dans la stratégie qu'il entend mener en matière de scrutins électoraux. Il veut que les élections aient lieu dorénavant à un tour. Forcément puisqu'il a rassemblé à droite...Quitte à ajouter une petite dose de proportionnelle pour donner le change!
C'est ainsi que le préprojet de loi pour les nouvelles structures des collectivités locales en 2014, comporte un tel scrutin. Depuis 2004, le PS détient 20 des 22 régions et la majorité des conseils généraux: il est temps d'en finir et une bonne manip', rien de telle pour agréger de nouveaux lieux de pouvoirs. Et comme trotte dans la tête du Président l'idée d'en faire de même avec les législatives... Oh bien sûr pas pour 2012, c'est trop tard pour changer les règles du jeu, mais pour 2017, vous savez, le 3ème mandat consécutif que Sarko ne pourra pas faire (en supposant qu'il gagne en 2012...), sauf à faire un coup d'état à la Poutine (en devenant un 1er Ministre tout puissant, avant de faire son 3ème mandat en 2022!).

Illusion d'esprit certes que la victoire de la droite à Rambouillet, mais le principe de réalité prendra ensuite le dessus!


Chauvinisme, racolage, vengeance, xénophobie et illusion...C'était mon jour de pessimisme!

lundi 12 octobre 2009

Il y a de ces dimanches...

Extraits de ma conversation téléphonique de ce dimanche:

Sonnerie...

AA: bonjour!
NS: bonjour, ici le Président de la République!
AA: bonjour, Monsieur le Président. Que me vaut l'honneur de votre appel?
NS: on me rapporte vos propos peu amènes envers moi...
AA: et?
NS: pourquoi me critiquez-vous sans cesse?
AA: j'ai quand même apprécié votre politique en matière de réduction de la mortalité routière, et pourtant...
NS: et pourtant?
AA: et pourtant, à cause d'une politique de permis à points injuste, il ne me reste plus qu'un seul point, sans pouvoir faire un stage avant un an...
NS: tant pis pour vous! Et le reste de ma politique?
AA: avec tout le respect que je dois à votre titre: au mieux c'est de l'esbrouffe, au pire vous êtes en train de basculer vers la dictature!
NS: nous sommes en démocratie et je suis garant des libertés publiques!
AA: tout ce que vous annoncez est soit réducteur des libertés, soit du pur effet d'annonce! Regardez, le Parlement sans pouvoir, que vous deviez revaloriser, le népotisme naissant, l'insécurité grandissante, malgré vos dizaines de lois réductrices de liberté, votre politique économique désastreuse, votre omnipotence, l'injustice sociale qui fait que vous enrichissez les riches, et asphyxiez les classes moyennes, tout en appauvrissant les plus pauvres. Sans parler de vos gesticulations diplomatiques qui ridiculisent notre pays!
NS: jamais depuis De Gaulle, la France n'a été autant respectée qu'aujourd'hui! Les libertés publiques sont réelles...
AA: parlons-en: nous n'avons jamais été autant fliqués et...
NS mais dites-donc, c'est à cause de types comme vous que la France se délite!
AA: Plaît-il?
NS j'ai sous les yeux un rapport vous concernant faisant état que vous vous êtes soustrait à un controle ADN, à la suite d'un acte terroriste d'arrachage de plants OGM! Et vous me parlez de mon non-respect des lois!
AA: non seulement tout cela est prescrit, mais de plus vous avez accédé aux demandes d'interdire tout nouvel essai de culture OGM et ainsi justifié nos actes de désobéissance civile. J'avais d'ailleurs oublié de signaler ce point positif de votre politique...
NS: je souhaiterais vivement que vous atténuiez vos critiques non justifiées à mon égard, sinon...
AA: sinon quoi, Monsieur le Président...Ah! Il a raccroché!

Je ne sais si d'autres ont reçu semblable appel, mais on peut dire que nous avons un Président près des gens...!!!

dimanche 11 octobre 2009

Destins

1- Je pose régulièrement ici la question de savoir si nous sommes encore en démocratie, et chaque fois, je suis obligé de constater que cette dernière devient une "peau de chagrin".

De nouveau, le Président de la République recourt à des pratiques qu'aucune vraie démocratie n'utilise. Cette fois, il s'agit de népotisme ou comment placer sa famille. Il s'agit ici de la future nomination de son fils Jean à la tête de l'Etablissement public d'aménagement du quartier d'affaires de La Défense (Epad), établissement qui brasse des milliards d'euros. Ce jeune homme (23 ans), en cours d'études (droit), a déjà été propulsé Président du groupe UMP au Conseil général des Hauts de Seine, qui gère le département le plus riche de France. Le fait que son père fut maire de Neuilly et Président de ce Conseil Général indique bien que la voie est tracée. Bien sûr ce garçon est probablement doué, mais tant d'honneurs à 23 ans! Et au fil des étapes de la carrière de "Monsieur fils", on continuera à s'étonner de tant de précocité née des faveurs de Papa...

2- Le Président Obama vient d'être choisi pour recevoir le Prix Nobel de la Paix.

Comme beaucoup, je fus heureux lorsqu'il fut élu Président de la République, il y a près d'un an. L'espoir placé en lui n'a pas faibli, même si on s'impatiente. Il est évident qu'en quelques mois, il ne peut régler tous les conflits en cours sur terre. Certes, il a tracé le chemin fait de dialogues et de refus de l'impérialisme américain. Les résultats se font attendre, mais il ne peut en être autrement: le dialogue avec l'Iran laisse sceptique (beaucoup pensent à Munich 1938), Israël n'en fait qu'à sa tête, les bourbiers irakien et afghan sont encore bien humides, le dialogue avec la Russie et les pays d'Amèrique centrale et du Sud n'ont pas encore donné de résultat, etc...

Bref, ce Nobel semble arriver bien trop tôt. A moins que l'on ait ainsi voulu aider Obama...

Comme quoi, ici aussi, de bonnes âmes tentent d'accélérer l'Histoire!

3- Frédéric Mitterand: que n'a-t-on écrit ici ou là, depuis quelques jours, sur cet homme!

Des propos honteusement démagogiques de Marine Le Pen (mais une fois de plus, sous le masque, on retrouve le vrai visage du FN, fait de haine, d'"inhumanisme" préfigurant le type de société qu'il prône) aux arguments peu crédibles de ses défenseurs, chacun s'est laissé aller sans retenue...
Je réprouve ce qu'a pu faire F.Mitterand, avec des "garçons" dont il nous dit, aujourd'hui, qu'ils étaient majeurs, mais à qui il n' a certainement pas demandé leur carte d'identité avant leurs rapports monnayés.
Je réprouve qu'il ait essayé, avec d'autres intellectuels, de manipuler l'opinion sur l'affaire Polanski. Je trouve cela indigne d'un Ministre de la République.
Mais je ne participe pas à son lynchage. Le seul qui doit subir le courroux populaire, c'est bien le Président de notre République:

- c'est lui qui a nommé Mitterand malgré ses turpitudes bien connues, puisque fortement médiatisées au moment de la sortie du livre. Cette nomination était une grave faute politique.

- c'est lui qui laissé son Ministre faire des déclarations indignes d'un représentant de l'Etat, qui voulait faire échapper à la justice un artiste, pourtant coupable d'un crime. Le Président aurait du lui demander de démissionner sur le champ! Ne pas l'avoir fait relève, à nouveau, de la faute politique...

Ceci n'enlève rien aux qualités que je reconnais à F. Mitterand (courage, talent, sensibilité...). Comme Brice Hortefeux, pour ces propos racistes, il est intolérable que des hommes puissent bénéficier de la protection présidentielle, pour des faits et gestes répréhensibles qui auraient conduit n'importe quel autre individu les ayant commis, devant les tribunaux...

Comme quoi les destins des uns et des autres peuvent être dépendants de protections, ou de coups de pouce...dont il n'est pas donné à tous de pouvoir bénéficier... L'égalité des chances, c'est pourtant un des fondements de notre République!

samedi 10 octobre 2009

La relativité des choses

L'état de santé de Daniel Duquenne inspire les plus vives inquiétudes, après son malaise d'hier et son hospitalisation. Au-delà de l'espoir que nous pourrons tous être vite rassurés, je souhaiterais rappeler combien de tels évènements doivent nous interpeler.

Des personnes comme Daniel Duquenne, malgré les critiques dont il a été l'objet, malgré ses défauts dont il est probablement moins chargé que d'autres, œuvrent dans l'intérêt général, en fonction de valeurs qu'elles défendent.

L'accident survenu à Daniel devrait nous inciter à plus de tolérance et à plus de respect dans notre vie quotidienne, vis à vis de ceux qui, affichant des idées républicaines, se battent pour le mieux-vivre ensemble. Un peu plus d'humilité nous ferait tous beaucoup de bien.

Tout ce que j'espère, c'est que Daniel puisse lire ces lignes le plus tôt possible et que nous, nous réfléchissions à la relativité, voire à la futilité de certaines de nos expressions publiques et privées.

Bon courage à Brigitte et Daniel!

A propos de JP Chruszez

Je reviens sur l'article de La Voix du Nord de lundi dernier "Questions qui fâchent", consacré à JP Chruszez, à l'occasion de la sortie d'un livre sur ce qui s'est passé à HB, sujet qu'il connaît, puisque, comme il le dit, il fut l'œil du PS auprès de G.Dalongeville, avant les élections de 2008, fait que lui-même et Janquin, Secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais, m'ont confirmé à l'époque. J'avais été, en effet, surpris de le retrouver à Hénin, après l'avoir bien connu à Béthune: ville dans laquelle il fut l'âme damnée de Jacques Mellick (il fut longtemps Secrétaire de Mairie). Tous les "coups tordus" de l'ex-Ministre, ce n'était un secret pour personne, il y a participé! L'homme est rusé, connait bien l'administration, le monde politique; souriant, jovial, sympathique, il est redoutable, parce qu'il avance toujours masqué. Bref, s'il avait été placé auprès de GD, c'est parce que le PS connaissait trop bien la situation à HB. On peut penser que le PS a renouvelé sa confiance à GD, en 2008, estimant que MN Lienemann et JP Chruszez, à ses côtés, le Maire serait encadré et "cadré", comme l'a déclaré Mme Lienemann!
Sauf que le PS ne pouvait pas savoir (?) que MNL se ferait placardisée (il faut dire qu'elle y a mis du sien), et que JPCh a bien vite compris où était le pouvoir, d'autant plus que GD le faisait entrer comme Directeur à l'Agglo.

Avant de faire quelques commentaires sur l'interview de lundi dernier, je dois dire que, depuis que je connais JP Chruszez, j'ai appris qu'il ne faut jamais le croire, ni lui faire confiance, car il est capable de mentir effrontément; les Béthunois ont tous quelque chose à raconter, ne serait-ce que ses déclarations qui ont fait rire toute la France, lorsque pour défendre Mellick, il a soutenu effrontément que la montre d'une employée figurant sur une photo et indiquant une heure compromettante pour le maire, était toujours en retard!

- JPC nous indique que, malgré sa délégation aux affaires budgétaires, obtenue suite aux élections municipales de 2008, il n'avait pu se rendre compte de la "gestion occulte" de GD. Cela ne peut être vrai, parce que l'incompétence de GD et de son adjoint aux finances (JB Deshayes), en la matière, était patente. Par contre, JPC dominait le sujet, et il est évident qu'il ment dans sa réponse au journal!

- Où il a raison, c'est de dire que tout le monde est coresponsable de ce qui est arrivé. Mais à des degrés divers: sa responsabilité et celle de MNL sont énormes. S'ils avaient démissionné et évoqué ce qu'ils savaient, nous aurions gagné quelques mois. Les autres élus sont responsables, mais à un degré largement moindre, soit parce qu'ils étaient subjugués par le gourou Dalongeville, soit parce qu'ils espéraient, à tort, pouvoir changer les choses de l'intérieur et qu'ils firent trop confiance à MNL (ce que l'on peut comprendre, vu l'autorité morale de l'ex-Ministre, femme de conviction).


Si JPC a écrit un livre (que je n'ai pas lu), c'est, semble-t-il, pour contre-attaquer ("la meilleure défense, c'est l'attaque"), sachant qu'il était le seul à avoir connaissance des malversations de Dalongeville. JPC n'est pas le genre de personne à ne pas creuser les sujets qu'on lui confie. Je dis donc: s'il y a bien une personne qui était au courant, c'était bien lui! Sa tentative de dédouanement, à ce sujet, en essayant de mouiller les autres élus est incorrecte, pour ne pas dire plus! Je ne sais s'il échappera à la justice (c'est fort possible, parce que je l'ai dit, il est malin!), mais ce que je sais, c'est qu'il est coupable de ne pas avoir dénoncé publiquement ce qu'il savait forcément...


Finalement, on pourrait comparer le rôle de JPC à celui de ces conseillers des Princes, dont l'Histoire est friande, sauf que les 2 Princes d'Artois (Mellick et Dalongeville), à qui il a prodigué tant d'avis, ont fini par être rattrapés par la justice.


Et la force de JP Chruszez, c'est, jusqu'à présent, d'avoir été épargné par cette justice!

vendredi 9 octobre 2009

Précisions

Que les choses soient claires:

- Le FN a obtenu des élus au Conseil Municipal d'HB. Dont acte.

- Le Maire, contrairement à son prédécesseur, et cela l'honore, prévient son opposition des manifestations qui ont lieu dans la commune et le FN y participe. Dont acte.

- PC, Modem, MJS ne peuvent être suspectés de liens avec le FN. Bien au contraire et je me félicite de leurs convictions sans équivoque, puisque nous partageons cette même haine de ce que représente le FN.

- Mais, en dehors des obligations légales, il n'est nul besoin d'aller plus loin. Je ne rappellerai pas la stratégie dans laquelle s'est engagée la majorité dans ses relations avec le FN...Je crois que tout le monde le sait maintenant et c'est injustifiable.

- Je pense que cette légitimation entreprise par D.Duquenne et ses amis doit faire l'objet d'un rejet total de la part des Républicains. Non seulement par des déclarations sans équivoque, comme c'est le cas de la part de ceux que j'ai cités, mais aussi par des attitudes qui ne laissent pas imaginer qu'eux aussi, ils reconnaissent le FN comme un parti comme un autre.

- Il y a à réfléchir sur cette démarche difficile de bien faire comprendre à nos concitoyens que nous ne vendons pas notre âme, quand nous sommes amenés à devoir cotoyer des élus du FN. J'ai des éléments de réflexion à apporter sur le sujet, pour qu'il n'y ait aucun doute dans les esprits et je ne manquerai pas d'en faire part, ici; mais je souhaite d'abord en parler aux vrais républicains, pour partager la démarche.

- Je n'oublie pas que 48% des votants se sont manifestés pour le FN par leur vote. Mais je ne suis pas dupe, et je sais qu'une très large majorité a voulu donner une leçon aux partis traditionnels, et ne partage pas les idées du FN. La plupart de ces électeurs ne sont pas prêts à oublier que notre devise "Liberté, Egalité, Fraternité" est plus que jamais d'actualité pour éviter que le malheur extrêmiste ne nous tombe dessus. J'ai bien conscience que, outre dénoncer l'imposture lepéniste, il convient de nous montrer dignes des valeurs que nous revendiquons.

Pas d'accord!

1- Pas d'accord avec Manuel Valls (PS), qui après et malgré le désir exprimé par les militants de son parti, trouve des expédients pour expliquer qu'il n'entend pas se soumettre à la volonté militante (je m'y plierai si la loi l'exige, en résumé!):
- "il faut que la loi s'applique à tous". Comme ce n'est pas demain la veille, le légalisme de Valls vaut ce qu'il vaut, mais est un pied de nez aux militants. Comme l'est celui qui a dit que l'application de ce principe déforcerait le parti! On a envie de dire: au cimetière les irremplaçables!
- "il faut revoir le statut de l'élu": c'est vrai, mais on peut quand même décider le mandat unique de parlementaire. Je rappelle que nul part ailleurs on ne cumule comme en France!
- "augmenter le nombre de collaborateurs des parlementaires": pourquoi pas, mais quel rapport avec le mandat unique?
Valls ajoute que ses concitoyens sont attachés au député-maire (lui est en plus Président de son Agglo): bien sûr...Quand il ne sera que député (s'il choisit ce mandat), il pourra aller à la rencontre de ceux de ses concitoyens qui ne sont pas des courtisans...

2- Pas d'accord avec le FN (cela vous étonne?). Certes, les propos de M. Le Pen concernant l'actuel ministre de la Culture, Frédéric Mitterand, qui confesse, dans un livre écrit en 2005, son penchant pour les "jeunes garçons", et qui raconte des épisodes de tourisme sexuel, ces propos sont justifiés (mais le style l'est moins:"le FN a lancé la polémique de manière basse et dégueulasse" dit P.Moscovici, et j'ajoute: on a l'habitude!). Mais on n'a pas entendu le FN sur le sujet à la sortie du livre. Par contre, j'eusse apprécié que l'on lance la diatribe contre le Président de la République qui a osé nommer un personnage aux principes si peu conformes avec les lois de la République. L'incurie du Président face à 2 Ministres (Hortefeux et Mitterand), en contradiction avec les lois de la République, indique bien quel est son état d'esprit. Ne méritons-nous pas des Ministres exemplaires? Alors faisons-les démissionner! Quand nos 2 Ministres se rendront à l'étranger, imaginez- vous les commentaires sur la France, pays des Droits de l'Homme, représentée par un raciste et un amateur de petits garçons!

3- Pas d'accord non plus avec le FN d'Hénin-Beaumont qui estime que de nouvelles élections municipales seraient une "aubaine". Il faudra expliquer cette "aubaine" aux habitants qui, après 10 ans de gabegie, un doublement des impôts locaux, des mois de drame, une médiatisation pointant notre misérabilisme , espéraient retrouver une sérénité méritée, malgré une majorité mal élue (12% des électeurs inscrits!).

4-Pas d'accord avec ceux qui légitiment le FN à Hénin-Beaumont! Qu'on se le dise, le FN n'est pas un parti républicain comme le proclament certains qui se parent de l'adjectif "républicains".
De ce fait, on ne discute pas avec une organisation dont on connait les principes non républicains, même s'il avance caché!
Les lecteurs de ce blog, extérieurs à Hénin, doivent savoir que la "lepénisation" est en bonne marche: non seulement, celle des esprits (48% des électeurs ont voté FN), mais celle des Politiques: la majorité qui fait des "salamalecs" à Marine Le Pen, dans un dialogue consensuel étonnant (le FN est la seule opposition municipale); mais aussi ceux qui participent à des réunions de concertation avec le FN: les photos vues ces derniers jours, dans la presse, achèvent de crédibiliser ce parti que Marine Le Pen veut rendre "normal"; et, apparemment, elle y est arrivée...Etonnez-vous que le FN local parle d'"aubaine" en envisageant l'éventualité d'élections municipales...



4- Pas d'accord avec l'Etat: en contrepartie de l'entrée en vigueur, le 1er juillet, d'un taux de TVA à 5,5 % dans la restauration, les professionnels du secteur s'étaient engagés à créer 40 000 emplois supplémentaires en deux ans et à ouvrir des négociations sur les salaires. Ils devaient également baisser les prix d'au moins 11,8 % sur au moins sept produits et abonder un fonds de modernisation.
L'instauration du taux de TVA réduit dans la restauration représentera pour l'Etat en 2010 un manque à gagner de 3 milliards d'euros, ce qui en fait une des niches fiscales les plus coûteuses!

Aucune des contreparties n'a été mise en place (4000 emplois, paraît-il, à terme! Interrogez les serveurs concernant les augmentations de salaires; quant à la baisse des prix: vous pouvez juger vous-même).
L'État s'honorerait de rapporter cette mesure au 1/1/2010 (idem pour le bouclier fiscal et les droits de succession), plutôt que d'imposer les indemnités accidents du travail, ou d'augmenter le forfait hospitalier ou supprimer le remboursement des médicaments non..."indispensables" (Fillon)!

jeudi 8 octobre 2009

Aides publiques et action économique.

Dans le cadre du Schéma régional de développement économique, mené par le Conseil régional, une mission d'enquête avait été confiée à J.F Caron, Conseiller régional, afin de répondre à la question suivante: Quelles sont les finalités de l'intervention publique dans le domaine économique?

Bien sûr, c'est une question nationale, mais les collectivités locales du NPDC ont besoin de points de repère dans le cadre des financements (subventions, avances remboursables ou non, aides, etc...) qu'elles versent aux entreprises.

Vous trouverez, ci-dessous, une synthèse des travaux et conclusions.

1- Un constat: le dogme du Produit Intérieur Brut est ébranlé depuis quelques années et donc la croissance pour la croissance est une espérance inadaptée. La commission Stiglitz qui vient de remettre un rapport à ce sujet au Président de la République confirme que le PIB ne peut être la seule mesure des progrès des Sociétés. Un indicateur comme celui du PNUD (Nations Unis), l'IDH, "l'indice de développement humain", qui prend en compte, outre le PIB, l'éducation et la santé, est déjà plus près de la réalité. D'autres indicateurs inclut l'égalité Homme/Femme (politique et professionnelle), la durée de vie ou des critères environnementaux.
Il est vrai que nous avons vu, concomitamment, une augmentation des PIB, mais en même temps, un creusement des inégalités et la conscience de la finitude de la planète. Sur ce dernier point, la fin des énergies fossiles interroge sur le type de croissance de demain. Tout cela n'étant pas négatif, pour autant: par exemple, le prix des transports augmentant sans cesse (notamment à cause du prix du baril de pétrole), les délocalisations deviennent de moins en moins intéressantes et l'on commence à assister aux premières relocalisations.

2- On est en droit de s'interroger sur les limites actuelles des subventions aux entreprises:


- quelles sont leur efficacité?Il s'agit souvent d'un effet d'aubaine: des entreprises bénéficiaires n'en ont pas besoin, quand il s'agit d'un plan de secteur, par exemple. De même certaines aides bénéficient finalement aux actionnaires, puisqu'elles permettent d'augmenter les profits.

- elles peuvent avoir des effets pervers. C'est l'exemple d'une aide donnée à la création d'une entreprise de fabrication de climatiseurs, alors que, par ailleurs, on finance des aides à la sobriété énergétique et à la réduction des consommations d'énergie!

3- Finalement, ce sont les rapports entre l'économie et la société qui sont posés. Dans une approche générale qui veut remettre l'économie au service de l'Homme, on peut se demander:

- Quelle est l'utilité sociale de l'économie? Quand, il y a quelques années, on accompagnait l'industrie automobile à coup d'aides destinées à amplifier les ventes, et donc à embaucher, on n'a pas voulu réfléchir à cette évidence: cette croissance n'était pas tenable longtemps, elle n'était pas durable puisqu'elle omettait de prendre en compte des données prévisibles: le besoin de sécurité de plus en plus grand, la fin du pétrole bon marché, la nécessité de construire des véhicules recyclables à 100%. On voit bien aujourd'hui qu'anticiper aurait permis d'éviter les dizaines de milliers de licenciements actuels...

- Comment associe-t-on les différents acteurs à l'élaboration d'un projet, pour éviter son rejet plus tard (exemple de la boucle d 'essai ferroviaire dans le NPDC, enterrée parce qu'on n'a pas réuni les riverains dès le départ, gâchant ainsi une belle opportunité)?

- Quelle est le type de croissance à prendre en compte? Le pétrolier Erika qui s'était échoué sur les côtes bretonnes a permis de doper le PIB, parce qu'il a fallu investir pour reconstruire ce qui avait été endommagé. Le PIB ne prend pas en compte les destructions. C'est bien en amont qu'il faut anticiper ces problèmes (construire des pétroliers de qualité), de même qu'il faut affiner nos critères de croissance en prenant en compte les dommages environnementaux.

- en d'autres termes, il faudrait prendre en compte dans l'évaluation d'un projet économique des valeurs qui viennent compléter la valeur ajoutée économique. On appelle ces valeurs des "biens communs", des biens et des valeurs auxquels nous tenons tous: durabilité, égalité entre les hommes et les femmes, santé au travail, conditions sociales de travail, achats éthiques, clause sociale dans les appels d'offre, préservation de l'environnement, sécurité économique des travailleurs, qualité de l'urbanisme etc...

Il s'agit donc d'enrichir la valeur ajoutée de biens communs.


4- La conclusion de la mission d'enquête est de prendre en compte à côté des 3 facteurs habituels (terre, capital, travail) un 4ème facteur de production: l'agencement d'acteurs. Ce nouveau facteur de production résulterait de plusieurs actions:
- partir d'un enjeu saillant (difficultés, menaces ou opportunités);
- réunir les parties prenantes concernées;
- rechercher collectivement des solutions de progrès (avec des critères de développement et des indicateurs de progrès);
- enfin, chacun construit une action et reconfigure ses moyens d'intervention.

Cette démarche pourrait répondre aux questions suivantes, à titre d'exemple:

-Comment traiter, pour une filière économique, un type de déchet important, dont le traitement s'avère coûteux?

- Comment traiter les enjeux du coût de l'énergie et de ce qu'il représente pour les entreprises régionales, en pensant au long terme?

- Comment répondre aux difficultés des entreprises du bâtiment à recruter du personnel?

En conclusion, il s'agit ainsi de dépasser les simples aides aux entreprises pour construire une aide au développement, dans toutes ses dimensions.

mercredi 7 octobre 2009

Qu'en est-il de la situation héninoise?

J'essaye, ci-dessous, de faire le point sur cette affaire héninoise qui revient sur le tapis...

1- Rappels

- Gérard Dalongeville est placé en détention provisoire depuis le 9 avril 2009, poursuivi pour détournement de fonds publics, corruption, faux en écriture privée et usage de faux, favoritisme et recel de favoritisme. Mis en examen et écroué, il est suspendu de son mandat le 2 mai 2009 puis finalement révoqué par un décret du président Nicolas Sarkozy, décidé lors du conseil des ministres le 27 mai 2009, et signé le lendemain.

- Un régime disciplinaire propre est imposé aux maires et aux adjoints par l'article L. 2122-16 du code général des collectivités territoriales.
La suspension et la révocation constituent deux sanctions disciplinaires susceptibles d’être prononcées à l’égard des maires et adjoints en cas de manquement à leurs obligations. La révocation peut être prononcée sans suspension préalable. De même, une suspension peut ne pas être suivie de révocation.

- L’arrêté ministériel de suspension et le décret de révocation doivent être motivés. Le défaut ou l'insuffisance de la motivation est sanctionné par l'annulation de la décision de suspension ou de révocation. Ils peuvent faire l’objet d’un recours contentieux.

- Sur ce dernier point, la jurisprudence, bien que très ancienne, est claire; CE 14/1/1916 Camino (maire d’Hendaye)

"en spécifiant que les arrêtés de suspension et les décrets de révocation de maire devaient être motivés, à peine de nullité, la loi du 8 juillet 1908 a voulu que les motifs invoqués à l'appui des mesures dont s'agit soient assez explicites pour établir que les causes de suspension ou de révocation ne sont pas contraires à la loi ; qu'en d'autres termes, les motifs exprimés doivent, par leur seul contexte, démontrer que l'autorité de qui émane l'acte administratif a fait un usage régulier de ses pouvoirs"

2- La procédure.

L'arrêté ministériel de suspension doit être porté devant le tribunal administratif (TA) et le décret de révocation, directement (en premier et dernier ressort) devant le Conseil d'État (CE).

- l'arrêté était motivé comme suit: "« Cette décision se fonde sur les manquements graves et réitérés de l'élu aux devoirs qui lui incombent en sa qualité de maire et d'ordonnateur et qui ont conduit à une profonde détérioration de la situation financière de la commune ». L'affaire a été plaidée ce matin et le Rapporteur public (nouveau nom donné au commissaire de gouvernement depuis le 1/2/09) a demandé l'annulation de l'arrêté, celui-ci n'étant pas suffisamment motivé. Quant on sait que le TA suit pratiquement toujours le rapporteur, le jugement, qui est en délibéré, pourrait prononcer l'annulation de la suspension de G.Dalongeville!

- le décret est libellé comme suit: "Par décret du Président de la République, en date du 28 mai 2009, le conseil des ministres entendu, M. Gérard Dalongeville, maire de la commune de Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), est révoqué de ses fonctions"
Le laconisme de ce décret fait penser que le recours en excès de pouvoir exercé devant le CE pourrait, comme on dit, en droit, prospérer.

3- Quelle suite envisager?

Si le TA annule l'arrêté (non suspensif): cela signifie que Dalongeville n'aurait pas du être suspendu; il est donc toujours maire, mais la révocation s'applique! Sauf si cette dernière est annulée pour insuffisance de motivation, auquel cas les élections municipales n'auraient pas du avoir lieu et Dalongeville ou son 1er adjoint revienne.

Il est alors probable qu'un nouveau décret mieux motivé intervienne, et qu'il soit nécessaire d'organiser de nouvelles élections municipales.

En d'autres termes, ce n'est pas l'annulation de l'arrêté qui pourrait avoir des conséquences, mais celle du décret!


Reconnaissons que ce scénario ne serait pas propice à rétablir la nécessaire sérénité à HB...