vendredi 31 juillet 2015

Souvenirs et divagations...


Le Conseil constitutionnel annoncera ce jour si l'interdiction de créer en France de nouveaux gallodromes pour y organiser des combats de coqs est ou non conforme à la Constitution. Selon la réponse, la tradition des combats de coqs, toujours vivante mais encadrée et limitée à certaines régions françaises, pourrait être relancée ou appelée à s'éteindre dans les prochaines années.
Source : Le Point. Tout cela pour vous raconter mon expérience en la matière. Je rappelle que, pendant un temps, Béthune était associée à la ville mitoyenne de Verquigneul. J'apprends qu'un combat de coqs est prévue dans cette dernière commune. Je m'en offusque, râle, écris, tempête contre cette tradition d'un autre âge... alors que les "gallophiles" m'objectent que cela relève d'une "tradition ininterrompue" (jurisprudence constante pour justifier que les combats de coqs puissent encore avoir lieu). Je saisis le Préfet soulignant que Verquigneul est devenue Béthune et qu'il y a fort longtemps qu'il n'y a plus de combat de coqs à Béthune et que la tradition a donc été interrompue... Je me souviens encore de ce moment délicieux où le maire, J. Mellick, vint m'annoncer, dans une manifestation que, finalement, en accord avec le Préfet, il avait décidé de renoncer à la lutte entre gallinacées... Bon, il n'y avait pas de corrida à Béthune, sinon, j'en aurais fait un cheval de bataille, comme je le fis un peu plus tard avec le rallye automobile de Béthune, où tous les ans, il y avait des victimes parmi les spectateurs (quelques morts et de nombreux blessés). Je m'étais élevé publiquement contre cette pratique, ce qui me valut une réponse du président de l'organisation qui tenta de se justifier, via la presse, en me disant de me consacrer aux réunions de mes amis Verts (j'étais alors membre de ce parti) dont les disputes faisaient la une des journaux. Riposte ridicule après une nouvelle hécatombe, et l'épreuve fut interrompue. Sa reprise, ces dernières années, semble moins faire la une, ce qui signifie que des mesures de sécurité suffisantes ont été prises... Néanmoins la consommation ahurissante d'essence et de gas-oil comme les dégradations matérielles (chaussées, environnement) continuent...Nous verrons en septembre ce que donne le nouveau rallye...

Les maires UDI de Béthune et Auchel font planer l'incertitude quant à leur éventuel retrait de l' Agglo Artois Comm (Béthune-Bruay). Le premier a même émis l'idée de se rapprocher de l'Agglo Hénin-Carvin ! Rappelons qu'un des principes de l'intercommunalité, c'est la continuité territoriale... Bref, des petits jeux politiques pour animer l'été... Le maire précédent, Stéphane Saint-André avait lui aussi les yeux tournés ailleurs : il regardait l'Audomarois avec des yeux de Chimène (son père avait été maire de Saint-Omer...)...

A Hénin-Beaumont, la municipalité n'a plus de mots suffisamment forts pour chanter les louanges d'Hénin-Plage. Outre que cette manifestation existe depuis quelques années, partout on déverse du sable l'été, et seules 2 communes ont abandonné cet événement : Bully et Béthune. Cela coûte trop cher, disent-elles. C'est vrai qu'organiser des voyages en bus d'une journée vers la côte est une bonne alternative. Il existe également, plusieurs fois durant l'été l'opération TER-mer organisée par le Conseil régional et la SNCF (1 euro par personne...). Puisque la municipalité d'HB aime les fêtes, mais n'a pas beaucoup d'idées, suggérons-lui d'organiser une élection de Miss Hénin ou, encore plus original, de Monsieur Hénin... Quoique une Miss Bœuf ou Monsieur Bœuf ne serait pas mal non plus : cela rappellera comment, devant un journaliste, S. Briois nomma les habitants du quartier de Darcy : "les bœufs de Darcy"...

Hier, je suis passé au Congrès mondial d'Espéranto à Lille Grand-Palais. La langue du bon docteur Zamenhof était parlée par des congressistes de tous les pays du monde. Un bon lieu d'expérimentation pourrait être le Parlement européen, là où près d'un millier de traducteurs-interprètes opèrent... Vous imaginez : Le Pen, père et fille et Briois parlant espéranto, avec des collègues d'un autre bord, dans les couloirs du Parlement ou même, se disputant entre eux, au siège du parti à Nanterre ! 

jeudi 30 juillet 2015

De retour...

Après ces quelques jours d'interruption de publication sur mon blog (et Facebook), je suis heureux de pouvoir m'épancher à nouveau. Certes, ce ne furent pas des vacances, car, malheureusement, un deuil familial est intervenu...
Je vais donc continuer le "feuilleton"de ma vie politique, et aborder, bientôt, ma période héninoise. Je rappelle que je me concentre sur mes souvenirs personnels, mais comme je fus fortement impliqué dans les événements de ces dix dernières années (Dalongeville, FN, PS62, Soginorpa et Kucheida...), j'espère apporter un peu de piment dans la relation de cette période.
Pendant cette suspension, 400 à 700 lecteurs (soit une diminution de 50%) sont, quand même, venus, quotidiennement, consulter ce que j'avais pu écrire ces dernières années, ce qui prouve une certaine fidélité et j'en profite pour les en remercier...
Quelques réflexions sur ce qui s'est passé ces derniers jours, et que j'aurai probablement l'occasion de développer dans les semaines à venir...

A Hénin-Beaumont, la prise de possession sournoise de la ville continue : embauche de personnel "sympathisant" (à ce sujet, on raconte que le nombre de cartés FN parmi les agents municipaux est devenu important : intox ou réalité ?), toujours pas de projet (où en sont les priorités affichées par le FN, dans son programme électoral : rien sur les prêts toxiques toujours pas réglés, ni sur la télésurveillance, priorité des priorités...). Par contre, on communique beaucoup sur les manifestations festives, reprises de ce qui se faisait avant. Le maire se pavane à cheval (vu dans le magazine de propagande municipal, en voie de quasi-privatisation) et s'exhibe en maillot de bain dans une piscine avec des enfants. Sur ce dernier point, La Voix du Nord a cru bon de publier une photo de ce non-événement, ce qui a fait déraper le secrétaire de la section locale du PS, qui a tenu des propos très "limites" sur cette photo.... Quand est-ce que la population héninoise se rendra compte qu'elle a été dupée (et qu'elle l'est encore tous les jours) par le FN ? Encore, pour cela, faudrait-il que l'opposition fasse un travail méthodique d'explication sur le terrain... 

Dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie, région de 6 millions d'habitants, l'absence d'une liste d'union de toute la gauche conduira inexorablement, aux régionales de décembre, à un duel de second tour, opposant Xavier Bertrand à Marine Le Pen et qui devrait voir la victoire, au forceps, du premier nommé. De toute façon, en cas de victoire de sa liste, la fille Le Pen a déjà annoncé qu'elle suspendrait sa présidence pour préparer les présidentielles ! Elle ne l'a pas encore dit, mais elle annoncera également que, en cas de victoire en 2017, elle renoncera à la présidence régionale. Même duperie donc que celle précisée ci-dessus...

En France, le chômage continue d'augmenter, les agriculteurs manifestent un peu partout et les migrants, à Calais, essayent toujours de passer de l'autre côté du Channel. Dur, dur d'être Président !

Daech continue à massacrer Musulmans et Chrétiens, un peu partout dans le monde, sans que l'on prenne vraiment la mesure de ce qui pourrait déboucher sur une 3ème guerre mondiale... Pendant ce temps-là, Poutine continue de narguer le monde occidental, comme l'Iran, d'ailleurs, dont on ne peut penser qu'il a vraiment renoncé à l'arme nucléaire et qui promet toujours (et encore plus fort) l'anéantissement d'Israël. Quant à la Grèce, on ne pourra plus longtemps reculer l'heure de la faillite du pays...

ADDENDUM : concernant la photo du maire d'HB, je viens de lire dans La Voix de ce matin que le secrétaire de section, Stéphane Filipovitch, avait fait de "peu glorieux amalgames" et le journal ajoutait "Comme un parfum de bourde stratégique"... Malgré la sévérité de cette critique, il faut admettre qu'elle est justifiée... Mais qui est le premier responsable de ce dérapage ? Le quotidien régional doit également se poser des questions sur l'opportunité d'avoir publié la photo.
C'est cette double responsabilité que j'évoquais quand j'ai rédigé ce post.

mardi 21 juillet 2015

Info


Je ne serai pas en mesure, de publier des posts, pendant les jours prochains. Ce sera la première fois, en huit années, que je suspendrai le présent blog.
Je reprendrai le 30 juillet. Néanmoins, les commentaires pourront être validés et je me réserve la possibilité d'y ajouter, éventuellement, les miens.

A bientôt

Dialogues d'hier et d'aujourd'hui.


Rencontre entre Chaplin et Einstein :
« Ce que j'admire le plus dans votre art, » dit Albert Einstein, « c'est votre universalité.
Vous ne dites pas un mot, et pourtant... le monde entier vous comprend. »
« C'est vrai, » réplique Chaplin. « mais votre gloire est plus grande encore :
Le monde entier vous admire, alors que personne ne vous comprend.»

Pastiches :

Nicolas Sarkozy à Hollande : "Ce que j'admire chez vous, c'est votre humour. 
Tout le monde pense que vous en avez, alors que ce n'est que de l’esbroufe"
Hollande réplique : Votre esbroufe est supérieure, mon cher, car votre bling-bling et vos gesticulations sont universellement reconnus"

Bernard Tapie à JM Le Pen : " Ce que j'admire chez vous, c'est votre slogan : "Tête haute, mains propres". On entend plutôt dire : "Tête basse, mains sales"". Ah ! L'héritage !
JMLP à Bernard Tapie : Moi, je ne sais pas ce que j'aurais fait si l'on m'avait octroyé, de façon étonnante 400 millions d'euros. Je serais peut-être allé faire un tour en Suisse... Ah! L'arbitrage !

lundi 20 juillet 2015

Lettre au Procureur de la République de Béthune


Monsieur le Procureur,

Je me permets, en tant que citoyen héninois, de porter à votre attention, ma perplexité face à la situation suivante.
Monsieur Gérard Dalongeville a été condamné le 19 août 2013 par le tribunal correctionnel de Béthune à quatre ans d'emprisonnement, dont trois ferme, à cinq ans d'inéligibilité et à 50.000 euros d'amende, pour détournements de fonds publics, délits de favoritisme et usages de faux, au préjudice de la commune d'Hénin-Beaumont dont il a été maire de 2001 à 2009.
Il avait fait appel de cette décision, mais s'en est désisté en novembre 2014. Ayant appris que Monsieur Dalongeville enseignait désormais la gestion à l'Institut régional d'enseignement technique supérieur (IRTS) de Saint-Quentin, je marque mon étonnement devant la non-application du jugement de votre tribunal. 
J'aurais souhaité connaître comment vous envisagez la mise en oeuvre de la condamnation du sieur Dalongeville, compte tenu des 9 mois de détention préventive qu'il a déjà effectués. 
Je vous remercie, à l'avance, de votre réponse et vous prie de recevoir mes respectueuses salutations.

Le 20/7/2015
Alain Alpern


PS : j'écris, par courrier séparé, à Monsieur le Procureur de la République auprès de la Cour d'appel de Douai pour m'enquérir de l'application des peines prononcées par la cour concernant les autres protagonistes de l'affaire qui avaient fait appel du jugement prononcé à Béthune et qui furent condamnés à Douai, il y a plus de 6 mois. 

dimanche 19 juillet 2015

Propos d'un râleur...

Ce qui suit n'est pas politique, quoique...
J'ai déjà eu l'occasion de râler à plusieurs reprises sur ce blog (voir les posts des 7/1, 27/1, 26/3 de l'année 2010 et aussi celui du 23/11/2013), mais si vous saviez comme cela fait du bien de se lâcher parfois... 
De 2008 à 2013, j'ai volontairement vécu sans voiture. Des raisons écologiques et économiques ont été à l'origine de cette décision. Bien sûr, je continuais à conduire les véhicules des uns (des unes en particulier...) et des véhicules de location. Je me rendais à Lille, Lens et Béthune, mes destinations les plus fréquentes, en train, voire en bus. Les circonstances de la vie ont fait que j'ai dû acheter un véhicule, d'occasion bien sûr (beaucoup de kilomètres au compteur, pas très confortable...) mais suffisant pour faire mes 1000 km par mois, grand maximum... Et je râle, que dis-je, je peste même ! 
Avant de passer à ce qui est le summum de mon désespoir (!) d'automobiliste, laissez-moi déverser ma bile sur l'iniquité, voire même l'injustice qui règne dans le monde automobile...
Je n'en peux plus, en ces jours d'été, d'entendre la musique à tue-tête déborder des véhicules aux vitres ou capotes baissées ! Je hais ces automobilistes qui, au feu vert, démarre avec un temps de retard tel que vous vous payez le feu au rouge... Les mêmes chauffeurs qui, à l'abord d'un rond point bien dégagé avec visibilité complète sur l'absence de circulation à gauche, ralentissent, voire s'arrêtent avant de s'engager... Que dire d'une "prune" que j'ai prise au Touquet, un soir d'hiver, parce que, par temps de pluie, à 18h30, j'ai stationné en front de mer, désert à cette heure-là, parce que je n'avais pas payé pour les 30 minutes qui restaient jusqu'à l'heure limite avant gratuité. J'ai dénoncé  cela, sans succès et sans réponse, auprès du maire. Je hais Monsieur Fasquelle, député-maire du Touquet et trésorier du parti de Sarkozy... comme je hais le député-maire d'Hénin-Beaumont, vice-président de son parti, dont les policiers municipaux m'ont averti, il y a un mois, que j'allais recevoir une contravention pour absence de disque de stationnement : sauf qu'il n'y a pas de panneau indiquant qu'il faille apposer un disque et même si l'on en trouvait un (on ne sait jamais), personne ne sait combien de temps on est autorisé à stationner (dixit les policiers municipaux que j'ai interrogés...). Vous voyez bien que ce post est politique... Enfin je m'en voudrais de ne pas mentionner ici l’iniquité dont se sentent frappés mes collègues (et moi-même, bien sûr) alors que nous faisons tout pour respecter les règles du code de la route et que nous sommes dépassés par des fusées, des motos veux-je dire, qui violent les vitesses limites et les lignes continues, sans jamais être verbalisés, dixit eux-mêmes...

Et justement, je voudrais aborder ici la raison de mon ire actuelle. Je vais devoir assister à mon 4ème stage de permis à points pour récupérer 4 de ces malheureux points. 2 stages avant ma période "sans", et deux, ces 2 dernières années... Record probablement. Je n'avais eu jusqu'à présent que des "punitions" pour légers dépassements de vitesse (un point le plus souvent), mais je viens de perdre 7 points en peu de temps (et il ne m'en reste plus que 3...): un nouveau stop ayant été installé à Noeux à un endroit où je passe souvent, je ne l'ai pas vu... Pan ! 3 points en moins ! Mérité, bien sûr. Nouvelle surprise, il y a quelques jours, j'aurais brûlé un feu rouge à un passage à niveau à Saint-Laurent Blangy... Surprenant (il n'y avait probablement pas de barrière...), mais mérité encore une fois au regard de la loi. Je ne conteste pas les infractions, ni les points enlevés, car je suis partisan de la plus grande sévérité en matière de circulation routière. Mais je suis contre l'arnaque financière des stages de récupération de points. Lors de mon deuxième stage, j'ai démontré, chiffres à l'appui, aux autres stagiaires et aux 2 formateurs, que les sociétés organisatrices se faisaient un maximum d'argent (si encore l'état remplissait ses caisses, même pas !). 250 euros (moins cher en été) par stagiaire pour une quinzaine de personnes, soit 3750 euros pour les 2 jours. Frais : les formateurs (qui n'ont pas démenti mes estimations) : 400 euros pour les 2 jours. Amortissement du matériel (vidéo-projecteurs par exemple) et frais administratifs (inscriptions) : 150 euros au maximum. Pas de frais de location de salle parce que ces stages ont lieu dans des hôtels-restaurants, en périphérie de villes, et que la grande majorité des stagiaires mangent sur place et l'on comprend que la location soit gratuite...  C'est donc plus de 3000 euros que les organisateurs récupèrent... Il y a près de 16 000 stages organisées par an en France, soit une manne de 50 millions d'euros annuellement. Les stagiaires ont payé en général des amendes, casquent leur inscription au stage, plus les repas et les frais de route... sans parler des jours de congé pris pour participer aux 2 jours.  Un stage d'une journée organisée en sous-préfecture par des formateurs salariés de l'Etat : ne serait-ce pas une solution moins onéreuse pour les "délinquants", déjà sanctionnés pour les infractions commises ? 
Je m'adresse par courrier séparé aux parlementaires que je connais pour qu'une question écrite (ou orale) soit posée au gouvernement sur les coûts exagérés de ces stages...

samedi 18 juillet 2015

Pour le cas où vous ne le sauriez pas...


2 jours que je n’ai pas la possibilité d’écouter les infos à la radio, au petit matin… Va donc pour les chaînes d’infos TV spécialisées ! La première dans l’ordre de ma télécommande, c’est BFMTV… 2 journalistes (la parité est respectée, ouf !) alternent leur temps de parole, l’une tutoie l’autre, ce dernier hésitant entre vouvoiement et tutoiement… Qu’à cela ne tienne ! Reviennent en boucle les images de la mort du jeune pilote français, Jules Bianchi, dans le coma depuis plusieurs mois. Information numéro 1 parce que le décès a eu lieu dans la nuit et il faut l’exploiter, les chaînes généralistes n’ont leur espace d’infos qu’un peu plus tard. Certes, on est triste pour la famille, mais ce garçon n’était pas encore un champion, même s’il en avait le potentiel. On se dit qu’il faudra attendre un peu pour connaître les développements sur les 2 sujets « historiques » de la semaine (Grèce et nucléaire iranien)… On a le droit alors à une journaliste, en direct de la gare Montparnasse, qui nous annonce que la situation est redevenue normale sur le réseau Sud-Ouest, mais que, vu l’afflux de voyageurs ce week-end, il pourrait y avoir des difficultés et elle nous renvoie à d’autres infos dans les journaux de la journée… Interviews de voyageurs qui sont contents de prendre leur train ou de ceux qui espèrent le prendre un peu plus tard… Des images de pluies diluviennes nous préviennent que cela pourrait durer pendant la journée… Le Tour de France pourrait en pâtir et, à ce sujet, l’info annoncée en « une » nous est maintenant servie : le Tour est plus écolo que l’on pensait ! 4 exemples : on a essayé une voiture électrique dans la caravane publicitaire, des sacs biodégradables renfermant des gadgets publicitaires, des poubelles pour le tri sélectif, du covoiturage dans l’encadrement des coureurs… Plus écolo, tu meurs ! Une pause publicitaire, avant de passer à la Grèce, nous annonce-t-on. Mais, la journaliste rectifie : elle avait omis de préciser que le Président de la République serait présent à l’arrivée de l’étape du Tour, ce jour. Bon, alors en Grèce : Tsipras a viré un ministre qui avait voté contre l’accord intervenu à Bruxelles : le nom n’est pas cité, mais à part en Grèce et chez certains grécophiles (ou hélenophiles ?), il doit être inconnu. Les images : des hommes qui montent, un par un, rapidement, les marches d’un escalier… Probablement des ministres non virés… Pas grave, d’autant plus que ces images font place à d’autres, celles de J. Bianchi, pour « rappeler l’info importante de la nuit, la mort du jeune pilote français de 25 ans… ». Plus d’info lors de la prochaine édition… Nos 2 journalistes ont l’air de s’amuser comme des petits fous…
Vite un tour sur les titres de certains journaux en ligne :
  Le Monde : dans l’ordre : Tsipras remanie, Guéant mis en examen, mort de Jean Lacouture, Pluton, projet d’attentat d’un site militaire et… mort de J Bianchi.
  Libération : des combattants syriens formés par les USA vont combattre L’Etat Islamique, Tsipras remanie, mort de Jean Lacouture, une prof en grève, Notre-Dame-des-Landes… Tiens, tiens… on a oublié le pilote !
  Le Figaro : 2 accidents mortels à un passage à niveau, Tsipras remanie, projet d’attentat contre le site militaire, Syriza, Podemos, Mélenchon, où en est la gauche radicale, la gauche anglaise et le Brexit, l’antigermanisme fait des émules en France… Pas de pilote français ! Au Figaro (et à Libé), on devrait regarder BFMTV !

Donc, grâce à BFM (et à moi), vous savez que « le jeune pilote français » est décédé, il y a quelques heures…

vendredi 17 juillet 2015

Une vie politique (21)

Durant les 4 ans de mon mandat d'adjoint au maire de la ville de Béthune, quelques souvenirs restent gravés, pas toujours à mon avantage, mais bon...
J'ai mis à contribution mon ami Jean Vanrullen, toujours prêt à aider, mais là j'ai abusé... A 2 occasions où j'étais de "service" pour les mariages... j'ai oublié de me rendre en mairie pour officier lors des différentes unions prévues ces jours-là. Et l'employée de mairie assistant l'élu dans sa tâche, n'eut de ressource que de téléphoner à la seule personne toujours disponible, à savoir Jean Vanrullen.

Lors de je ne sais plus quelle cérémonie officielle, le syndicat anarchiste CNT décida de perturber la réunion. Pour quelle raison, leurs représentants s'en prirent-ils à moi, je ne l'ai jamais su, mais toujours est-il que lors de la réception qui s'ensuivit, ils m'entourèrent et me bousculèrent. Plus aucun élu à l’horizon pour s’interposer, mais un agent de la mairie fit venir la police qui mit fin à cette agression. On se sent seul parfois…

Dans ces chroniques du temps passé, j’ai eu l’occasion de raconter comment mes relations avec Jacques Mellick s’étaient dégradées pour aboutir à une inimitié partagée. Un jour, ce devait être  en 2000, alors que l’ancien maire se mettait en campagne pour l’année suivante, sa période d’inéligibilité prenant fin, je me trouvais dans une manifestation de quartier dans une salle municipale du Mont Liébaut, fief de Mellick, là où il distribuait ses billets de 100 francs. A ce sujet, on n’a jamais su d’où provenait le patrimoine mellickien. A part la villa luxueuse à laquelle je faisais allusion hier, on le disait riche, mais son train de vie était normal et, mise à part sa maison béthunoise, on ne lui connaissait pas d’autre patrimoine. Depuis peu, les ministres et parlementaires français doivent faire une déclaration de patrimoine consultable maintenant en préfecture par chaque citoyen et j’ai déjà eu l’occasion de pointer les « gros patrimoines » de certains élus du Nord-Pas-de-Calais. Cela n’était pas le cas quand Mellick jonglait avec les mandats politiques (conseiller régional, député, VP conseil général, maire, président d’intercommunalités) et les différents ministères. J’ai, également, déjà raconté qu’avant son élection de maire de Béthune en 1977 (il me semble qu’il avait « essayé » de prendre la mairie de Bruay La Buissière dans le mandat précédent et qu’il y fut adjoint…), jeune loup du socialisme renaissant après le congrès d’Epinay, particulièrement dans le 62, il exerça ses activités dans des bureaux d'études : Certa (conseils, études, réalisations thermiques et administratives) et la régie publicitaire Norsogepress, sociétés qui faisaient penser aux affaires Urba-Gracco (financement illicite du PS). Autre anecdote avant de continuer sur mon sujet on raconte que Mellick fut nommé secrétaire d’état aux anciens combattants, en 1988, suite à une erreur de communication, le porte-parole du gouvernement ayant substitué le nom du maire de Béthune à celui de l’homme politique bien plus connu, André Meric (qui lui succéda, d'ailleurs, quelques semaines plus tard, Mellick devenant ministre délégué chargé de la mer…
Donc, je parlais de cette manifestation (je ne sais plus quelle fête il s’agissait) dans une salle béthunoise. Mellick et ses amis étaient très nombreux… je les connaissais et j’avais gardé des relations avec certains d’entre eux (cela signifie que l’on se parlait). Je me trouvai entouré de quelques-unes de ces personnes, au beau milieu de la salle et je sentis alors qu’une stratégie avait été mise en place pour que je me retrouve face à JM ! Imaginez, nous deux, entourés par plusieurs dizaines de participants, nous regardant, à quelques mètres de distance… JM me tint à peu près ce langage : « au nom de mon amitié avec ton père, je souhaite que nous fassions la paix et je te tends la main et j’espère que tu la saisiras ». Pris de court, je répondis à son invitation… Nul doute que cette opération « réconciliation » avait pour objectif politique de rassembler un maximum de personnes pour reconquérir la mairie. Je n’étais pas dupe et même si, ensuite, nous nous sommes salués, il était hors de question que je fasse alliance avec lui… L’histoire fit beaucoup jaser...



jeudi 16 juillet 2015

Lu dans le Canard enchaîné du 15/7

Au sujet de la Grèce : « Sarko s’est contredit 3 fois en une semaine. Au lendemain du référendum, il annonce que la Grèce est condamnée à sortir de l’euro ; deux jours plus tard, il applaudit son successeur, qui essaye de l’y faire rester, mais lui reproche de ne pas avoir de plan B, lui qui a tous les plans de l’alphabet en poche. Et, dimanche, il ordonne au chef de l’Etat de se ressaisir pour ne pas se couper de l’Allemagne. Depuis, Sarko assure, sans rire que c’est lui qui est à l’origine du compromis. S’il fait la girouette, c’est que, primaire oblige, il colle à Juppé, qui, lui aussi, a souhaité que la Grèce sorte de l’euro avant de dire l’inverse. Deux candidats à la présidentielle à côté de la plaque, c’est toujours ça de pris pour le socialiste ?
Sans oublier les dégâts du côté du FN qui prétend que la France doit revenir au franc et que ça se fera sans drachme ! Quand on voit ce qui se passe autour de la Grèce, qui a une dette six fois inférieure à celle de l’Héxagone… »
Dans sa rubrique « Le mur du çon », le Canard continue dans la même verve : « Franchi avec grâce par Eric Woerth. L’ancien ministre du budget est devenu une star sur Twitter, en l’espace de quelques heures, en affirmant sur BFMTV (13/07) : Si un accord a été signé avec les Grecs, c’est un peu grâce à Sarkozy. 
Et l’accord avec l’Iran sur le nucléaire ? Et le survol de Pluton par la sonde New Horizons ? C’est aussi un peu grâce à Sarko ? » AA : on retrouvera tous les commentaires sur Twitter sous le hashtag CestUnpeuGraceaSarkozy où NS est présenté en faiseur de miracles, ayant découvert l’Amérique, causé la chute du mur de Berlin ou sauvé le soldat Ryan !

Cela n’a rien à voir avec ce qui précède, mais je ne résiste pas à vous citer un mini-article, toujours du Canard, titré : Joséphine, elle est très fine. « Alors que la nation célèbre un taux de réussite au bac qui frôle les 90%, Baptiste Coulmont, sociologue et maître de conférences à Paris-VIII, a découvert que 22% des 328 Joséphine avaient obtenu la mention très bien , juste devant les Diane et les Alice. Le Figaro (13/7) précise : Les Bryan, Mohammed et Anissa sont moins de 2% à avoir décroché la timbale de la plus haute mention.

Parents qui avez des ambitions pour vos rejetons, vous avez la solution : si votre fils s’appelle Mohammed, rebaptisez-le Joséphine ! »

mercredi 15 juillet 2015

Une vie politique... (20)

Bernard Seux, le maire élu donc en 1997, était un autodidacte qui s'était formé à la politique comme premier adjoint de J. Mellick, pendant une petite vingtaine d'années. Ses mandats de conseiller général et de député firent de lui un homme d'expérience, son honnêteté et sa loyauté bâtirent un maire dévoué et respecté par les habitants et le microcosme politique. Certes, ce n'était pas un homme de projet, et la culture, ce n'était pas sa tasse de thé. Quant à l'écologie, lui nourri par la social-démocratie, il ne comprenait pas qu'elle puisse devenir un fondamental de la politique, contrairement à J Mellick qui, dès le début des années 90, publiait une feuille de chou, intitulée : "Rose, rouge, vert"... Chasseur dans une région où les chasseurs flirtaient avec les idées les plus conservatrices, voire d'extrême-droite, l'écologie se résumait, pour lui, au mieux, en une gestion de la nature pour que les chasseurs puissent continuer à pratiquer leur loisir favori. Sur ce sujet, nous ne pouvions pas être d'accord... Dans le cadre de mes compétences, il me laissa agir, mais manifestait souvent son incompréhension. J'ai déjà raconté comment il avait réagi dans le cadre de 2 initiatives que j'avais prises : la journée du 22 septembre "En ville sans ma voiture" tuait le commerce, paraît-il, les jardins ouvriers étaient sources d'ennuis potentiels pour les riverains... 
Puisque je rappelais que le bon vivant qu'était Bernard Seux (il appréciait le whisky et les copains...) était un chasseur impénitent, il m'envoya, dès notre première année de mandat, à une assemblée générale des chasseurs de Béthune et environs. Et il me dit qu'il essayerait de nous rejoindre à la fin de l'assemblée... Bien entendu, il s'attendait à me voir lyncher par les participants à la réunion. Et sa surprise fut grande quand il arriva et que la sérénité régnait : j'avais, bien entendu, mis beaucoup d'eau dans mon vin : j'avais expliqué, dès mon discours d'accueil que je n'aimais pas la chasse, mais que les chasseurs, au-delà de leur proverbiale habitude de festoyer, ne me laissaient pas indifférents par leur souci (ambigu, certes) de gérer la nature (les espaces et la faune). Tout cela eut l'heur de plaire à l'assistance, d'où une ambiance sympathique qui étonna B. Seux. 
J'eux l'occasion, quelques années plus tard, de me retrouver avec les fédérations locales de chasse, lors de leurs assemblées générales départementales et régionale... J'y reviendrai, mais là aussi, malgré d'importantes divergences (notamment sur les dates d'ouverture de la chasse, la gestion des zones naturelles...), les rencontres se passaient étonnamment bien.
Durant notre mandat, nous eûmes l'occasion de nous jumeler avec la ville malienne de Tringa-Marena (13 000 habitants environ). Cela entrait dans le cadre de la coopération régionale entre le Conseil régional et la province de Kayes. Le lycée de la ville de Kayes était d'ailleurs jumelé avec le lycée Louis-Blaringhem de Béthune (ancien lycée de garçons que j'avais fréquenté de la classe de 11ème, l'équivalent du CP, jusqu'en terminal soit pendant 12 ans...). Nous nous rendîmes dans cette ville de Marena-Tringa en octobre 1999 (une charte de coopération fut signée à Béthune le 22 septembre 2000). Nous étions 4 élus : outre le Maire et moi-même, nous accompagnaient Henri Boulet, maire de la commune associée de Verquigneul, et Bertrand Péricaud, adjoint en charge de l'enseignement. De Bamako à Kayes, nous prîmes le train, puis, nous empruntâmes 2 taxis-brousse pour nous rendre à Marena. Quelle ne fut pas ma surprise de voir les 2 taxis s'arrêter brusquement, les 2 chauffeurs en sortir, épauler un fusil et abattre quelques perdrix qui passaient par là. Mes collègues rirent beaucoup devant ma mine perplexe, voire effarée. Nous offrîmes ces oiseaux à nos hôtes. Nous nous attendions à ce que l'on nous cuisine ces perdrix à l'occasion de l'un de nos repas. Rien pendant les quatre premiers jours. Mais le cinquième, juste avant notre départ, on nous les servit en guise de petit-déjeuner... Mes amis élus firent une mine dégoûtée et commencèrent à manger leur pain-beurre-confiture, ces 2 derniers ingrédients apportés par leurs soins... Dans la marmite baignaient, dans une sauce à base de cacahuètes, les morceaux de perdrix que je me mis à dévorer à pleine dents tant le mets était délicieux. Les autres me regardèrent d'un air désolé, en me disant que c'était hors de leurs habitudes. Bertrand P me voyant me régaler ainsi, goûta à son tour et apprécia comme moi ce plat merveilleusement cuisiné. Rien n'y fit pour les 2 autres qui n'eurent jamais l'occasion d'apprécier la cuisine locale et pourtant l'un comme l'autre étaient de grands chasseurs devant l’Éternel. Ce fut à mon tour de me moquer d'eux et de les titiller en insistant sur le fait qu'un chasseur devrait manger les fruits d'une chasse, sinon c'était une pratique à réprouver... Je vous avais dit que Bernard Seux était conservateur : rien de tel qu'un pain-confiture-café au lait au petit-déjeuner !

A suivre.

mardi 14 juillet 2015

Une vie politique... (19)

2- Lors d'un conseil municipal qui a dû se tenir en juin 1999, je siégeais, comme d'habitude, aux côtés de mon ami Bruno Dubout, avocat de son état et adjoint à la culture. Nous dénonçâmes le coût exorbitant d'un socle en béton que la ville de Béthune, du temps de la mandature Mellick, avait commandé pour une statue de F. Mitterrand (située face à la gare). Le socle fut facturé et payé à un prix supérieur à celui de la statue (!) et exécuté par un architecte belge qui intervenait beaucoup sur Béthune (avec talent, d'ailleurs). Ce dernier avait travaillé sur l'extension d'un permis de construire de la résidence secondaire des Mellick dans le Var (propriété luxueuse, selon les photos qui circulaient à Béthune). En d'autres termes, nous avions lié les nombreux marchés obtenus par cet architecte (du "Grand Hornu") et, éventuellement, les surfacturations (exemple : le socle de la statue) aux travaux exécutés dans la maison de vacances des Mellick ! Bruno Dubout me téléphona, en août, sur mon lieu de vacances, pour m'annoncer que nous venions d'être assignés, lui et moi, pour diffamation, par le sieur Jacques Mellick. En rentrant, je suis allé cherché le courrier déposé par l'huissier. Quant à mon collègue, absent pour cause de congés également, il avait dit à l'huissier de repasser quelques jours plus tard pour déposer la requête. Il savait qu'ainsi, le délai de prescription, qui, dans ce cas, est de 3 mois après les propos litigieux, était dépassé. Je me retrouvais, donc, seul à être assigné ! 
Mon collègue avocat ne pouvait pas me défendre et il me proposa de rédiger les conclusions lui-même, fort de sa connaissance du dossier et, surtout, de sa compétence en matière de diffamation. Il me suggéra le nom d'un avocat pour plaider, avocat qui était déjà bien connu dans le Nord et qui devint ensuite le ténor des barreaux français : Maître Dupont-Moretti, "réputé pour le nombre record d'acquittements obtenus sur le territoire français" et surnommé "Acquittator". Un petit conseil : lisez sa fiche sur Wikipedia et vous comprendrez pourquoi cet "ours mal léché" est impressionnant !
Je me souviens du procès qui avait attiré beaucoup de médias, du fait de la présence de Mellick, bien sûr, mais aussi de celle de 2 ténors du barreau puisque l'ancien maire de Béthune était défendu par une figure légendaire du barreau de Lille, ancien bâtonnier, avocat attitré du PS et avocat de la famille...Groseille (d'où fut tiré le film, "La vie est un long fleuve tranquille") : Jean Descamps. J'étais allé voir mon avocat à son bureau, à Lille, accompagné de mon fils qui était, alors, en maîtrise de droit et tenait absolument à voir de près le déjà illustre juriste... L'entrevue ne dura que quelques minutes et Eric Dupond-Moretti me fit part de son aversion pour le personnage de Mellick et qu'il s'en référerait à ce que lui préparerait son "excellent" confrère béthunois. Arrivé en dernière minute au tribunal de Béthune, il prit connaissance des conclusions qui avaient été rédigées pour lui et fit preuve d'une rare éloquence lorsqu'il plaida. L'affaire fut rapidement entendue: je fus relaxé et le plaignant ne fit pas appel...

A suivre


lundi 13 juillet 2015

Sur l'accord avec la Grèce...

Je n'ai pas commenté la crise grecque depuis des mois, et même je n'ai pas souvenir d'y avoir un jour fait allusion... 2 raisons à cela :
- l'affaire est complexe : et j'ai toujours été surpris de voir des positions exprimées avec fermeté dans l'un ou l'autre sens. Non seulement le sujet est aride, mais la situation ne s'étant jamais présentée, ceux qui ont tracé des plans sur la comète, ne pouvaient pas être crédibles. Enfin, comment peut-on commenter des sujets techniques à chaud alors que les discussions qui ont eu lieu ces derniers mois, voire ces dernières années, comportaient beaucoup d'ombres, voire de non-dits qui n'ont pas été exprimés pour des tas de raisons (secret des négociations, opportunités politiques...)
- ceux qui ont commenté, non seulement n'avaient pas les éléments pour le faire comme je viens de l'expliquer, mais, de plus, avaient des avis mus par leurs convictions politiques. Pour ne prendre que le cas de la France, JL Mélenchon, à son habitude, fustigeait le capitalisme ultra-libéral et les bureaucrates de Bruxelles, le Front national soutenait Tsipras voyant dans son élection la volonté de sortir de l'euro (alors que Tsipras a tout fait pour y rester !), tandis que la droite a vu, dans la position française, la faiblesse de F. Hollande et Sarkozy s'est ridiculisé en prenant des positions contradictoires à quelques jours d'intervalle. Quant aux frondeurs du PS, EELV et le PC, ils ont vu dans cette crise un moyen de se différencier du gouvernement et ont surfé, à défaut d'arguments techniques étayés, sur le populisme, en soutenant ces pauvres Grecs qui n'ont rien fait pour mériter le sort qui leur était imposé... Je ne dis pas que certaines de ces positions étaient erronées, notamment la dernière, mais tout cela sentait la démagogie la plus rance...

Il semblerait donc qu'un accord soit intervenu ces dernières heures, avec l'impression d'avoir assisté à une succession de bluffs digne des grandes parties de poker. Encore une fois, je ne commenterai pas en détail, puisque nous n'avons que des éléments partiels, lâchés par les uns et les autres. Une chose est sûre : personne ne souhaitait que la Grèce sorte de l'euro malgré des déclarations en sens contraire de politiques allemands, belges, finlandais ou lettons... qui faisaient, volontairement ou non, monter la pression ! Autre élément important : au vu de ce qui a été annoncé, la Grèce a accepté des mesures équivalentes (peut-être même plus drastiques) que celles que ses habitants avaient refusé par référendum ! On a suffisamment écrit sur cette pseudo-consultation pour que je n'en rajoute pas ! Mais avoir encensé cette opération démocratique de donner la parole aux citoyens, alors que les dés étaient pipés à l'avance, en dit long sur l'irréalisme (ou la démagogie) des politiques qui y ont vu là l'essence même de la démocratie (née à Athènes se sont-ils rengorgés) : non seulement la question était fausse, mais les Grecs n'y ont pas répondu (comment voulez-vous, en 5 jours, expliquer une question dont même les plus avertis des politiciens et techniciens ne connaissent pas la réponse !). Comme, de plus, le gouvernement grec, malgré l'avis des Grecs, s'est empressé de s'asseoir dessus le référendum, on comprend que ce dernier soit bien un outil démagogique qui ne sert à rien (sauf, peut-être, sur le plan local). L'expression du peuple se fait par ses élus, mais, encore faut-il qu'ils soient représentatifs. 
Je ne sais pas si le nouvel accord signé changera les choses et notamment si plus d'austérité peut refaire démarrer l'économie grecque. Attendons de voir les contreparties avant d'émettre un jugement... Ceux qui échappent à l'impôt aujourd'hui (armateurs, Eglise, ceux qui "font du noir"...) paieront-ils ? C'est une clef importante du redressement grec...
Enfin, tous ceux qui critiquaient François Hollande en sont pour leurs frais : non seulement, il n'a pas cessé de soutenir que la Grèce ne devait pas sortir de la zone euro, non seulement il a toujours dit qu'il fallait penser aux Grecs, mais tous les commentateurs (et les participants aux dernières réunions) disent ce matin que l'artisan de l'accord, c'est François Hollande. Ce dernier est un homme de consensus qui sait négocier, et l'on ne peut pas être étonné du rôle efficace qu'il a joué. Ce qui n'efface pas, bien entendu, les résultats de sa politique intérieure... 

Malgré tout ce que j'ai pu écrire et la tendance générale des commentaires de ce matin, je ne suis pas sûr que la Grèce, l'euro et l'Europe soient, pour autant, sauvés...

dimanche 12 juillet 2015

Une vie politique... (18)

Je rappelais, dans le post précédent, le rôle que jouait Mellick dans la vie politique béthunoise, que sa présence fût officielle ou non, suivant qu'il était inéligible ou pas. 2 exemples que j'ai vécus personnellement :
1- l'un, c'était en 1995, lors de l'élection municipale où Mellick était tête de liste et fut élu avant de démissionner pour inéligibilité, peu de temps après. J'étais président de bureau de vote, désigné par mes amis d"Agir pour Béthune", liste dissidente. Comme à son habitude, JM avait organisé les déplacements des personnes pouvant difficilement se mouvoir. Son fils, Jacques junior (ou Jacques 2, depuis qu'il y a un Jacques 3) vint accompagner une dame âgée pour qu'elle procède à son devoir électoral... Il voulut l'accompagner dans l'isoloir, ce qui est formellement interdit par le code électoral et je le fis savoir. Les acolytes du fiston se montrèrent menaçants envers moi et je dus déclarer que je refuserais d'enregistrer le vote, en prenant la précaution de faire signer une déclaration par 3 témoins présents au moment des faits, avec l'assentiment de mes assesseurs (sauf, bien sûr, celui qui représentait la liste de JM). La dame put se rendre dans l'isoloir et son vote enregistré. Mellick savait mettre tous les atouts de son côté lors d'élections : j'ai rappelé précédemment les distributions de billets de 100 francs, les bourrages d'urnes... Les menaces orales et verbales, il connaissait ! Il me revient ainsi que, peu de temps avant l'élection de 1997 (que nous gagnâmes contre son homme "marionnette") il me téléphona pour me dire qu'il avait devant lui un dossier d'assurances dans lequel Bernard Seux (tête de notre liste) avait, alors qu'il était premier adjoint, favorisé mon offre pour l'obtention d'un marché... Cette pression n'eut évidemment aucune suite, mais j'avais pris la précaution d'enregistrer cette conversation et nous en rîmes quand nous écoutâmes la bande, tant cette façon d'agir était caricaturale. Cela rappelait toutes les interventions et menaces auprès de Corinne Krajewski afin qu'elle ne témoigne pas contre son patron à Valenciennes, dans l'affaire VA/OM (B. Tapie) et qui valut à JM une condamnation pour subornation de témoin (d'où une inéligibilité)... 
Un point positif en faveur de celui que je viens de charger : alors que j'étais président du Stade Béthunois Football Club, le voyant arriver et faire la queue au guichet pour acheter sa place, je lui proposais de l'inviter, mais il refusa et paya son billet... De même, alors que notre équipe jouait un match de 64 èmes de finale de coupe de France, à Cambrai contre l'équipe locale, il était venu incognito. Alors que le score était vierge à la mi-temps, il me demanda quelle prime j'avais prévue en cas de victoire et me fit transmettre aux joueurs qu'il doublait cette prime, sur ses deniers personnels, me précisa-t-il. Je n'ai jamais pu vérifier s'il disait vrai, sur son implication personnelle, parce que nous perdîmes le match... A ce sujet, le fait qu'il était venu sans me prévenir était dû, me dit-il, au fait qu'il ne voulait pas rencontrer le sénateur, ex-maire de Cambrai et ex-secrétaire d'état dans les 3 gouvernements de Raymond Barre, Jacques Legendre. Quand je remontais des vestiaires, à la mi-temps, je trouvais JM devisant, de façon très courtoise, avec le sénateur de droite...

A suivre







samedi 11 juillet 2015

Un été pourri ? Un automne pourri ? Plutôt : un parti pourri...

AA : On en rirait presque de ce remake de "Dallas" à la sauce FN. Un parricide, une violation des statuts, un "vieux" qui ne veut pas mourir et est prêt à tout. Et en sus, une nièce qui attend son heure pour virer la tante. Un concubin qui ne veut pas rester le "con" de service... Manque plus que la belle-mère s'en mêle... 
Dallas-Montretout, ton univers impitoyable ! Et cela veut gouverner la France ? On a peut-être des incompétents sur la scène politique française, mais là on bat tous les records ! Sarko et son Jean de fils, son ex, sa meuf et sa Rollex, François (pas le pape, mais le nôtre), sa Royal concubine, son ex qu'il a plaquée, sa Julie au bras, ce n'est que de la "bibine" à côté du père, de la fille et de son "jules", Louis, et de la nièce Marion... 

"Il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark" ("There's something rotten in the state of Denmark" Hamlet). Ou à Dallas/Saint-Cloud

Front national : Marine Le Pen ne veut pas se résoudre à convoquer un congrès « physique »
Le Monde.fr | 10.07.2015 | Par Olivier Faye

Le Front national s’apprête à vivre un été pourri. Embourbé depuis plus de trois mois dans le conflit entre Marine Le Pen et son père, le parti d’extrême droite a désormais investi le terrain judiciaire, et il risque de ne pas le quitter de sitôt. Mercredi 15 juillet, la cour d’appel de Versailles examinera l’appel formé par le FN à la suite de la suspension de son assemblée générale extraordinaire décidée, mercredi 8 juillet, par le tribunal de grande instance (TGI) de Nanterre (Hauts-de-Seine).

L’assemblée générale extraordinaire, qui consiste en un vote par courrier des adhérents du parti, devait valider la réforme des statuts du Front national, et en particulier la suppression de la présidence d’honneur, occupée par Jean-Marie Le Pen. Saisi en référé par ce dernier, le TGI a estimé que la procédure violait les statuts du Front national, et a demandé qu’un congrès « physique » soit organisé à la place. Depuis lors, au FN, le mot d’ordre officiel est de ne pas commenter cette perspective tant que le jugement en appel n’a pas été rendu.

« Dire à 30 000 personnes qu’on se fout de leur avis »
Marine Le Pen elle-même ne souhaite pas aborder les détails d’un rendez-vous qui permettrait à Jean-Marie Le Pen de défendre sa cause directement devant les adhérents. « Je n’arrive pas à me résoudre à l’idée que l’on dise aux trente mille personnes qui ont voté que l’on se fout de leur avis, et que ce seront les trois mille mecs qui ont les moyens de venir au congrès qui décideront pour eux », explique au Monde la présidente du Front national.
Lancée le 20 juin, l’assemblée générale extraordinaire devait en théorie livrer son verdict vendredi 10 juillet. Le 8 juillet, jour de la suspension de la procédure par la justice, 29 248 des 51 551 adhérents du FN à jour de leur cotisation avaient déjà renvoyé leur bulletin, soit une participation de 56,74 %. Ce sont donc 7 000 votants supplémentaires qui ont renvoyé leur bulletin par rapport au congrès de Lyon, en 2014, quand Marine Le Pen avait été réélue présidente du Front national avec 100 % des voix, sans candidat face à elle. L’enjeu n’est pas le même, néanmoins, et la direction du FN peut s’estimer déçue face à cette participation mitigée, alors qu’elle avait appelé ses adhérents à la mobilisation.
« Quand on dépasse 50 % dans un parti, c’est déjà exceptionnel, surtout pour une modification statutaire qui n’est quand même pas hyper fun, je m’attendais à moins que ça, fait valoir Mme Le Pen. L’UMP n’a eu que 40 % [45,74 %] de participation à son congrès de refondation, qui voyait pourtant revenir un ancien président de la République. »

Un congrès lors de l’université d’été ?
L’organisation d’un congrès physique suppose l’élection de délégués dans le cadre d’assemblées départementales, et il doit être réuni dans les trois mois qui suivent sa convocation. Si le FN venait à perdre en appel dans sa tentative de maintenir l’assemblée générale par courrier, il pourrait en théorie convoquer rapidement ses troupes, et ne pas trop empiéter sur la campagne des élections régionales. En privé, un dirigeant reconnaît que l’université d’été du parti, à Marseille, les 5 et 6 septembre, pourrait constituer un moment propice à l’organisation de ce congrès.
Quoi qu’il arrive, et même si la justice lui donne tort, Marine Le Pen a en tout cas décidé de mettre en avant les résultats tirés des courriers qui ont été envoyés depuis le 20 juin, et qui sont placés pour l’instant sous contrôle d’huissier. Pour elle, il ne fait aucun doute que le verdict lui est favorable. « Dans tous les cas, nous allons dépouiller et donner le résultat, même si cela n’a aucune valeur juridique. Jean-Marie Le Pen ne peut pas refuser de savoir ce que les gens ont dit, estime la présidente du FN. Le Pen dit être le représentant de la majorité silencieuse. Il est plutôt celui qui impose le silence à la majorité. »

Quel que soit le jugement émis par la cour d’appel de Versailles, les frontistes savent par avance que la bataille judiciaire ne fait que commencer, et animera tout l’été et sans doute la rentrée de septembre. Marine Le Pen comme Jean-Marie Le Pen ont en effet fait part de leur intention de porter l’affaire au fond si jamais les événements ne tournaient pas en leur faveur.

vendredi 10 juillet 2015

Sommes-nous encore en démocratie à Hénin-Beaumont ? (suite)

Je m'interrogeais, hier, sur cette question en constatant la volonté insidieuse de la mairie héninoise d'accroître son emprise sur la vie démocratique. Je faisais allusion à la censure sur l'expression publique de l'opposition dont les tribunes sont censurées, totalement ou partiellement, dans le magazine municipal, devenu journal de propagande, comme au temps de Dalongeville. L'analogie avec l'ancien maire ne s'arrête d'ailleurs pas là, puisque le journal de la mairie est ouvert maintenant à la publicité, donc, forcément aux fournisseurs de la ville et à tous ceux qui aspirent à l'être, avec toutes les dérives que l'on peut imaginer...
Mais la mairie frontiste va encore plus loin et ma question en titre reçoit une réponse : non, nous ne sommes plus en démocratie ! Jugez-en :
- Il y a longtemps que la Chambre régionale des comptes note que les frais de personnel, à HB, sont disproportionnés avec ceux d'autres communes de taille équivalente. Sujet délicat s'il en est... Or le budget 2015, voté dernièrement (le budget primitif, pour être précis), comportait un nouveau dérapage en ce domaine, puisque les charges salariales augmentent de près de un million d'euros, ce que n'a pas oublié de noter l'opposition. Le maire a pris sa plume pour écrire à chaque agent que l'opposition "fait pression" sur lui, dans le cadre d'un "règlement de compte politique", et qu'elle souhaite porter atteinte aux droits des salariés. Oser écrire que l'augmentation de la masse salariale provient de l'application du GVT (glissement vieillesse technicité) et de l'avancement du personnel, est purement clientéliste et soyons sûrs que les agents municipaux ne seront pas dupes. Le dérapage budgétaire est, on en convient, une mauvaise nouvelle pour les Héninois, mais l'argumentation clientéliste utilisée est digne des années noires dalongeviliennes. Espérons, cette fois, que le contrôle de légalité et la CRC n'attendront pas des années avant d'y mettre le holà. Dalongeville avait obéré le budget des salaires, en embauchant des CDD quelques mois avant les élections municipales de 2008. Aujourd'hui, l'embauche de cadres, souvent proches du FN, explique, en grande partie, le dérapage budgétaire. 
- le maire a également écrit aux associations patriotiques qui s'étonnaient de ne pas être réunies avant les manifestations traditionnelles. Lisez l'argument digne des plus vils dictateurs : "Une poignée d'individus, toujours les mêmes, prennent en otage leurs adhérents, confondant leurs cartes à un parti politique avec celles d'associations d'anciens combattants". Je passerai sur l'incorrection grammaticale, mais utiliser les opinions politiques de citoyens pour censurer la vie associative relève d'une volonté de mettre au pas ceux qui ne sont pas sympathisants frontistes... A Hénin, il faut être au garde à vous pour militer dans des associations... A noter, d'ailleurs, que le maire met en cause nommément, un président d'association qui a déposé une gerbe de fleurs avec le PCF pour honorer des résistants communistes ! 
- enfin, le maire a pris sa plume pour écrire aux associations pour leur signifier qu'il s'opposera aux réductions des aides aux associations. L'opposition avait dénoncé un autre dérapage budgétaire, sur le poste frais et réceptions. S. Briois y voit là une attaque contre les associations dont on voudrait diminuer "les coupes, lots et médailles, etc".
Certes, c'est de l'enfumage pour expliquer les dérives de ce premier budget de la majorité frontiste...


On ne peut, je le répète, que dénoncer ces pratiques hautement non démocratiques. Mais que de tels courriers écrits de la main du maire, pour mettre en cause l'opposition, sans que celle-ci ne puisse d'ailleurs répondre (tribunes censurées), relève de la propagande politique. Le coût de tous ces courriers ne devrait d'ailleurs pas être mis à la charge des contribuables héninois, s'agissant de véritables "tracts politiques".
Le Préfet devra inviter la CRC à exercer un contrôle sur les finances héninoises et vérifier, notamment, que les dépenses de personnel et, spécifiquement, les recrutements, sont conformes à l'intérêt des citoyens. Quand on sait que, dans la continuité des majorités précédentes, aucun projet n'est prévu, on a toutes les raisons d'être inquiet pour l'avenir. L'autorité de l'Etat est engagée et je saisis le représentant de l'Etat de mes craintes de dérapages budgétaires : nous avons déjà donné !



jeudi 9 juillet 2015

Sommes-nous encore en démocratie à Hénin-Beaumont ?


Après le mépris affiché par le maire d'HB envers son opposition, traitée avec dédain en conseil municipal (si les anciens maires avaient osé agir de même avec leur opposition frontiste, que n'aurait-on entendu de la part de cette dernière...), après la censure totale d'une tribune de la même opposition dans le magazine municipal de mai, voilà que le maire FN d'HB censure une partie de la tribune dans le même média daté de juin ! Aucune explication sauf à comprendre que les dispositions du règlement intérieur, adopté en conseil municipal, ont été unilatéralement modifiées ! Lisez les explications sur le blog du PC : http://www.lheninois.com/2015/07/pour-la-deuxieme-fois-la-tribune-de-l-opposition-a-nouveau-censuree-dans-le-bulletin-municipal.html

C'est le propre de certaines dictatures d'avancer insidieusement dans le déni de la démocratie plutôt que de procéder à coup de haches. Cela se voit moins jusqu'au jour où les citoyens s'en aperçoivent... Et le réveil est douloureux. Que restera-t-il du droit d'expression à la fin du mandat municipal de cette extrême-droite, soi-disant assagie ? La banalisation du FN, on le sait, c'est du pipeau : c'est une façade pour avancer dans l'indifférence et il faut dénoncer ces atteintes à la démocratie avant qu'il ne soit trop tard... 
La presse, si prompte à faire état de l'érection d'un mur ou d'une éviction d'une association de son local, n'a pas fait état de cette lente descente aux enfers menée par l'autocratie municipale héninoise...

Une vie politique... (17)

La majorité plurielle béthunoise eût à se battre, pendant son court mandat de 4 ans (1997-2001), contre Jacques Mellick qui dirigeait, en sous-main, ses hommes siégeant sur les bancs de l'opposition. 
Ainsi, concernant les affaires immobilières de la SCI JMB Pharm, contrôlée par les deux fils pharmaciens (Jacques et Miguel) et l'épouse de Jacques Mellick, dans une zone d'aménagement concertée (ZAC) béthunoise. Une ZAC, censée désenclaver le quartier de Catorive, qui, selon Stéphane Saint-André, futur maire, mais à ce moment-là, directeur de cabinet de B. Seux, «a surtout servi à mener une opération personnelle pour le maire» de l'époque.
Au début des années 1990, la société d'économie mixte Sepac, alors présidée par Jean-Pierre Kucheida, député-maire PS de Liévin et proche de Jacques Mellick, rachète plusieurs logements de part et d'autre de la toute nouvelle pharmacie de Miguel Mellick, pour réaliser un rond-point et une nouvelle voie dans ce quartier isolé. La Sepac (il y aurait beaucoup à dire de cette société) rachète notamment trois biens immobiliers à la Ville de Béthune. Sur deux de ces parcelles, la Sepac donne en décembre 1989 un droit d'occupation gratuit à la SCI JMB Pharm. Officiellement en échange de l'entretien des bâtiments et en attendant les travaux du rond-point qui doivent détruire la pharmacie (l'expropriation prononcée en 1998 ne sera jamais menée à bien).
Sauf que le rond-point ne se fera jamais : en 1997, dès notre arrivée, nous mettons un terme à ces procédures qui ont spolié les Béthunois. Et, au début des années 2000, la Sepac revend sept des parcelles à la SCI JMB Pharm pour un prix inférieur de plus de 8000 euros à celui de l'achat une dizaine d'années plus tôt.
C'est-à-dire que la SCI JMB Pharma a bénéficié pendant une dizaine d'années d'un droit d'occupation gratuit de deux bâtiments, et que trois bâtiments,   propriétés de la Ville de Béthune en 1989, se sont retrouvés dix ans plus tard rachetés à un prix modique par cette SCI contrôlée par la famille Mellick. Voir mon post du 18 juin 2011 sur le blog (et les autres articles de Médiapart sur les déballages de l'après-Mellick, hors de la période que je raconte...). 
Miguel Mellick, contrairement à son aîné, Jacques, dit Jacques 2 (pour ne pas le confondre avec Jacques 1 et Jacques 3 qui termine ses études de pharmacie en... Roumanie) ne s'est pas intéressé à la politique. Certes, il profitait des réseaux de papa (il avait ainsi obtenu, de façon légale, j'espère... le renouvellement du marché de matériel médical de l'hôpital de la Timone à Marseille !), mais je confirme que c'était un excellent homme d'affaires, malgré quelques déboires judiciaires suite, notamment, à une affaire de fausses vignettes apposées sur des médicaments provenant de Belgique (voir un article de Libération, à ce sujet, du 27 octobre 1997). Nous étions presque voisins, pendant un certain temps, et je croisais souvent sa compagne, Evelyne Leclerc ("Tournez manège") : leurs amours faisaient alors la une des magazines people...

Daniel Boys, intelligent et éloquent, était la voix de l'opposition. Sa mauvaise foi était toujours très présente, mais ses pirouettes, pour se justifier, valaient toujours leur pesant d'or. Aujourd'hui, cet ex-premier adjoint de Mellick, est devenu un opposant à son ancien mentor, comme le fut Bernard Seux (ex-premier adjoint aussi de JM) à partir des années 1990 jusqu'à très récemment où il est retourné à ses premières amours mellickiennes. Un jour, en plein conseil municipal, Daniel Boys, contrairement à son habitude, lit une déclaration écrite. Son voisin, Jacques Pomart, RPR, opposant depuis 20 ans, est frappé d'une véritable crise d'apoplexie : "mais je reconnais cette écriture", crie-t-il en regardant les notes de Boys, "c'est celle de Mellick" ! B. Dubout, mon voisin, adjoint à la culture, de s'exclamer immédiatement, avec sa vivacité d'esprit habituelle : "La voix de son maître"... D. Boys eut du mal, ensuite, à restaurer sa crédibilité car l'histoire fit le tour de la ville... La séance municipale suivante, D. Boys changea de siège pour ne plus se trouver à côté de J. Pomart qui connaissait trop bien l'ex-maire de Béthune !

 

mercredi 8 juillet 2015

Sale temps pour le FN !

C'est ce que l'on appelle traverser une mauvaise passe !

- JM Le Pen qui fait condamner le FN par 2 fois : sa suspension était illégale, le vote des statuts par internet est contraire aux statuts du FN. 

- S. Briois débouté dans ses poursuites contre Octave N (voir ci-dessous)

- Les recours (une douzaine) déposés par le groupe FN du conseil régional (contre des délibérations ou autres) ont échoué...


Les poursuites de Steeve Briois contre Octave Nitkowski déboutées

France 3 Nord Pas-de-Calais  Publié le 08/07/2015 | 18:43

Le tribunal de grande instance de Paris vient de débouter Steeve Briois de ses poursuites à l'encontre d'Octave Nitkowski qui avait révélé l'homosexualité du maire d'Hénin-Beaumont. 


Dans son livre Le Front National des villes & le Front National des Champs, Octave Nitkowski avait révélé l'homosexualité de Steeve Briois, maire FN d'Hénin-Beaumont, lequel l'avait attaqué en justice pour atteinte à la vie privée.


Le tribunal de grande instance de Paris a rendu un jugement le 8 juillet 2015 dans lequel il déboute Steeve Briois de ses poursuites à l'encontre des parents d'Octave Nitkowski (puisque ce dernier était mineur au moment de la parution de son livre). 

Le tribunal condamne Steeve Briois à verser 2 500 euros aux parents d'Octave Nitkowski.

C'est un bon candidat...

AA : PDS est un excellent candidat : l'article, ci-dessous, est relativement objectif. Il est vrai que quand on fait l'objet de louanges de la droite, de la gauche, des patrons et des syndicalistes (même si ces derniers ne sont pas cités dans l'article), on se demande pourquoi on n'est pas favori du scrutin ! Qui peut se targuer de tels hommages ?
Mais cette candidature présente plusieurs handicaps:
- le PS n'est pas en honneur de sainteté : c'est un euphémisme que de l'écrire;
- le soutien de Martine Aubry est une arme à double tranchant;
- la dispersion possible des listes de gauche plombe toute candidature aujourd'hui. Pourtant, aujourd'hui, PDS est le seul à être consensuel. Son travail remarquable à la Région lui a attiré beaucoup d'estime, tous partis confondus (sauf le FN...). Les Verts et le PC ne se présenteront pas seuls car ils disparaîtraient de l'échiquier politique. Il en est de même pour le Parti de gauche... Le plus tôt l'union de ces forces sera affichée, et le plus tôt elle sera crédible.
-  c'est vrai que PDS n'est pas le plus connu des candidats, mais ce n'est pas un critère de choix politique. Le fait que M. Le Pen soit connue n'inspire pourtant pas confiance à près des 2/3 des sondés de la Région Nord-PDC-Picardie. Quant à Xavier Bertrand, je ne suis pas sûr que, en dehors de la Picardie, il soit "connu". C'est d'ailleurs un paradoxe qu'un homme qualifié, ci-dessous, d'honnête, droit, bosseur, compétent, humaniste, social, etc, ne soit pas jugé comme un candidat crédible, parce que pas assez connu ! 


Régionales : Pierre de Saintignon, le pari risqué de Martine Aubry
LE MONDE | 07.07. Par Laurie Moniez (Lille, correspondance)

Il dort peu. Cinq heures par nuit. Il travaille ses dossiers. Beaucoup. Il n’empêche : Pierre de Saintignon, (PS), premier vice-président du Conseil régional Nord – Pas-de-Calais chargé du développement économique, tête de liste aux régionales de décembre dans la future grande région Nord-Pas-de-Calais-Picardie, part en position difficile – certains dis desent désespérée.
« Travailleur »« compétent »« profondément honnête ». Les avis sont unanimesà droite et à gauche. A 67 ans, le candidat bénéficie d’une image rare en politique : celle d’un homme droit, pudique, pétri de convictions. « C’est un bosseur, confirme le ministre Patrick Kanner, avec qui les relations se sont pourtant tendues ces derniers mois. Personne ne peut nier son investissement. » « Il est intelligent, démocrate, et humaniste », ajoute le nouveau président du Conseil départemental du Nord, Jean-René Lecerf (Les Républicains). « Le slogan du PC “l’humain d’abord” pourrait lui convenir », estime la députée Anne-Lise Dufour, n° 2 sur sa liste aux régionales.

Parmi les grandes réussites de celui qu’on surnomme « PDS », la création de Vitamine T, en 1985, reste le plus beau combat de sa vie. Lui, l’ancien dyslexique qui ne savait ni lire ni écrire à 10 ans, s’est acharné pour décrocher, au bout de la sixième tentative, son bac avec mention. En créant la première entreprise de réinsertion de France, il a sorti du tunnel plus de 33 000 jeunes « cassés », dit-il, presque gêné.
« Ce qu’il a fait, c’est une affaire exceptionnelle », dit Bruno Bonduelle, grand patron du Nord, membre du conseil d’administration de Vitamine T. Capable de faire débattre le syndicat Sud et le Medef, l’élu a réussi à emmener d’autres grands chefs d’entreprises dans l’aventure de Vitamine T. « Saintignon est business friendly, il a l’oreille du monde de l’entreprise », glisse Vianney Mulliez (groupe Auchan). A l’aise avec le patronat, l’ancien directeur général de Darty l’est autant avec les plus démunis auxquels il prête une oreille attentive.
Autre fierté : Euratechnologies. Véritable temple des nouvelles technologies installé dans une ancienne usine textile lilloise, Euratech lui a valu bien des railleries. A l’époque, la bulle Internet venait d’éclater et personne ne misait sur cette « ch’tilicon Valley » qui regroupe aujourd’hui près de 150 entreprises et plus de 3 000 emplois. Lui seul y croyait. Et Martine Aubry.

Pour les régionales, c’est un peu le même scénario. Il n’y a guère que Martine Aubry qui semble croire en la victoire de son fidèle premier adjoint. « La campagne de Pierre est remarquable, répète la maire de Lille. C’est un très bon candidat. » Problème, on lui reproche d’être l’éternel second. « Selon la formule de Daniel Percheron [actuel président de la région], c’est un candidat de substitution, l’ombre portée de Martine Aubry. On aimerait mieux l’original que la copie », dit un élu socialiste. Pierre de Saintignon se défend : « Je suis un compagnon de route de Martine. Nous cheminons côte à côte. » Né à Angers, ce grand gaillard à la chevelure grisonnante a posé ses valises en 1977 dans le Nord, où il a découvert la vie militante. Ancien membre du cabinet de Michel Delebarre, élu à Lille depuis vingt-cinq ans, PDS « n’a pas de chance », commente le député-maire Gérald Darmanin : « Pour une fois qu’il se présente en son nom à une élection, ça va être le Titanic. Il va se faire battre. La question est de savoir si c’est par le FN ou par nous. »
Un sondage IFOP commandé par les Verts annonce le FN à 32 %, la droite emmenée par Xavier Bertrand à 28 % et le PS à 18 %, dans la perspective d’une gauche dispersée. PDS milite pour l’union. Mais les Verts et le PC ont déjà annoncé leurs propres listes.

 « Candidat simplement déterminé », PDS, qui a perdu 18 kilos pour cette campagne, sillonne la nouvelle grande région depuis septembre. « Je ne suis qu’un candidat de la vie quotidienne, de la proximité, qui préfère ça à un candidat de la télé », dit-il, prêt à affronter deux monstres médiatiques. « Le Pen et Bertrand, même combat, clame-t-il. Ils veulent se servir de notre région comme d’un marche-pied. » L’un pour les primaires à droite, l’autre pour la présidentielle.