mardi 30 novembre 2010

Les mensonges habituels du FN

Le FN encore pris la main dans le sac!

1- Dans un article insultant de ce jour (on ne connait pas le débat d'idées au FN!), les fachistes ont encore trouver le moyen de manipuler leurs lecteurs. Ainsi m'accuse-t-il d'avoir prévu un score de 10% pour lui aux Régionales du printemps 2010. Voici ce que j'ai écrit précisément le 12 mars: 

"Le FN devrait réitérer son score élevé de 18% ", 
Le FN a fait...18%!

"l'UMP se déliterait malgré une bonne tête de liste." avais-je écrit le même jour! Effecivement l'UMP a fait 19%...c'est à dire moins que son score de 2004!


2- Le FN invente littéralement des conflits entre Patrick Piret et Pierre Ferrari, et, nouveauté, entre P.Piret et moi-même!
Il n'en est rien, bien entendu!
Qu'est-ce qui fait paniquer le FN pour mentir et affabuler aussi effrontément?


J'ajoute qu'en ce qui me concerne personnellement, et je l'ai écrit à plusieurs reprises:
- j'ai appartenu au PS, à Génération Ecologie et aux Verts desquels j'ai démissionné à tour de rôle;
- j'ai démissionné du Conseil municipal de Béthune dès que j'ai été élu au Conseil Régional, comme je m'y étais engagé. Facile à vérifier auprès des Verts de Béthune.
- de même ai-je effectué mes 6 années de mandat au Conseil Régional.
Ces 3 derniers points pour répondre à ceci: "Alpern après s'être fait viré de tous les partis et de toutes les assemblées où il siégeait"!!!

Insultes, mensonges: certes, c'est la marque de fabrique habituelle du FN.
2 raisons à tout cela
- incapacité intellectuelle d'exposer des idées. Plus facile pour lui de salir les personnes: on le sait depuis longtemps...
- peur de ne pas réaliser le résultat espéré aux cantonales...Tiens, tiens, une candidature lui ferait peur?


Justice : l'exception française condamnée. Le Monde du 25/11/2010.

Parfait exemple, ci-dessous, de l'"activisme" sarkozien (je trouve que "sarkozyque" serait mieux...). On annonce, avec éclat, des réformes qui ne se feront pas (suppression du juge d'instruction), on bâcle des réformes et c'est la catastrophe (carte judiciaire); enfin, on réforme et l'on se fait tacler par les autorités judiciaires européennes (ouf! heureusement qu'elles existent!), concernant la garde à vue: cela a permis de confirmer ce que la majorité des juristes français savait (sauf Sarkozy): le procureur n'est pas une autorité judiciare, car il n'est pas indépendant. 
Cet échec de la politique judiciaire permettra-t-elle d'empêcher nos gouvernements d'entraver la bonne marche de la justice (affaires Woerth-Bettencourt, Karachi, par exemple)? J'en doute fort...


Editorial



Rendre la justice plus humaine et plus efficace : telle était l'une des grandes ambitions affichées par Nicolas Sarkozy en 2007. Lancés en fanfare, les chantiers n'ont pas manqué. Dès l'automne 2007, la refonte de la carte judiciaire était engagée au pas de charge ; en janvier 2009, le chef de l'Etat annonçait une réforme fondamentale de la procédure pénale, passant par la suppression du juge d'instruction ; le 16 novembre, enfin, il a souhaité l'introduction de jurys populaires dans certaines audiences correctionnelles et dans la procédure d'application des peines.

Mais, dans ce domaine comme dans bien d'autres, il y a loin de la coupe aux lèvres. La carte judiciaire a bien été simplifiée, par suppressions et regroupements de juridictions. Cela n'a pourtant pas amélioré le fonctionnement quotidien de la justice, si l'on en croit le bilan très alarmant dressé, voilà quelques jours, par le Livre blanc de l'Union syndicale des magistrats, majoritaire dans la profession. Quant à la réforme de la procédure pénale, préparée en 2009 et confirmée par la chancellerie en mars 2010, elle a, ensuite, été quasiment enterrée, aussi discrètement que possible.

Il est vrai que, depuis, les avanies n'ont pas cessé. Le 30 juillet, le Conseil constitutionnel jugeait inconstitutionnels les articles du code de procédure pénale relatifs à la garde à vue, et imposait au gouvernement de réformer cette procédure d'ici à l'été 2011. Le 19 octobre, la Cour de cassation jugeait que la procédure française de garde à vue était contraire à la Convention européenne des droits de l'homme.

La décision rendue le 23 novembre par la Cour européenne des droits de l'homme achève de déstabiliser le système judiciaire français. Confirmant de manière très ferme et solennelle des décisions antérieures, elle considère, en effet, que les procureurs ne sont pas des magistrats indépendants, dès lors que leur nomination et leur carrière dépendent du ministère de la justice, donc du pouvoir exécutif.

Aux yeux de la Cour européenne, comme de nombreux observateurs, c'est l'impartialité des procureurs et du parquet qui est en question. Ce qui est vrai d'une manière générale l'est, plus encore, dans le cas d'affaires éventuellement embarrassantes pour le pouvoir, comme l'a démontré, cet été, la gestion calamiteuse de l'affaire Woerth-Bettencourt.

Or toute la philosophie judiciaire du gouvernement consistait, précisément, à aller jusqu'au bout de l'évolution engagée depuis deux décennies : la marginalisation du juge d'instruction - indépendant pour le meilleur et parfois pour le pire, comme dans l'affaire d'Outreau - au profit d'un parquet maintenu sous la tutelle du ministère de la justice.

Le gouvernement entend faire appel de l'arrêt de la Cour européenne. Mais il n'échappera pas à ses contradictions: soit il réforme le parquet pour le rendre indépendant, soit il se met en infraction avec les principes européens du "procès équitable " et s'expose à voir de plus en plus souvent remises en cause les décisions de la justice française.


© Le Monde

lundi 29 novembre 2010

Les révélations de WikiLeaks en quelques phrases-clés

LEMONDE.FR  17h13

Les quelque 250 000 télégrammes diplomatiques récupérés par WikiLeaks auprès du département d'Etat à Washington et des ambassades américaines révèlent les coulisses de la diplomatie mondiale ainsi que quelques commentaires peu amènes à l'égard des dirigeants de la planète. Pour le quotidien britannique The Guardian, l'un des cinq à avoir eu accès aux documents avec The New York Times, Le Monde, El Pais et Der Spiegel, "la fuite des câbles américains déclenche une crise diplomatique mondiale". Tour d'horizon des révélations de WikiLeaks en quelques phrases-clés.
  • Iran : il faut "couper la tête du serpent"
Les câbles diplomatiques révèlent en particulier la peur suscitée par le programme nucléaire"On ne peut pas faire confiance aux Iraniens", a assuré en mars 2009 le roi Abdallah Ben Abdelaziz Al-Saoud devant le conseiller de la Maison Blanche pour l'antiterrorisme, John Brennan. Le roi invite même des diplomates américains à "couper la tête du serpent" et avertit que "si l'Iran parvenait à développer des armes nucléaires, tout le monde, dans la région, ferait de même".  L'Arabie saoudite a ainsi explicitement appelé Washington à attaquer l'Iran.
La méfiance de Riyad trouve un écho chez le roi de Bahreïn ("Ce programme doit être stoppé"), l'émir du Qatar ("Ils nous mentent et nous leur mentons") ou encore le prince héritier d'Abou Dhabi, qui évoque même l'intervention de "troupes au sol" contre les sites iraniens. Le président de l'Egypte, Hosni Moubarak, éprouve de son côté "une haine viscérale pour la République islamique", selon un diplomate basé au Caire.
  • Berlusconi-Poutine : des cadeaux "somptueux"
Des diplomates américains à Rome décrivent une relation extraordinairement proche entre le premier ministre italien et son homologue russe. Des "cadeaux somptueux", des contrats énergétiques lucratifs et des échanges "mystérieux", voilà comment Berlusconi "apparaît de plus en plus comme le porte-parole de Poutine en Europe", résument ces diplomates, selon des documents publiés par le New York Times.
Silvio Berlusconi est d'ailleurs décrit en des termes guère élogieux par un diplomate américain de haut rang : "irresponsable, imbu de lui-même et inefficace en tant que dirigeant européen moderne". Un autre câble le décrit comme "faible physiquement et politiquement" et affirme que ses habitudes de faire la fête jusqu'au bout de la nuit l'empêchent de récupérer.
  • La Russie, un "Etat mafieux" dirigé par "Batman et Robin"
Certaines notes dressent un tableau très sombre de la Russie et de ses dirigeants. Le secrétaire à la défense, Robert Gates, considère ainsi que "la démocratie russe a disparu" et que "le gouvernement est une oligarchie dirigée par les services de sécurité". Une autre note juge que la Russie est quasiment devenue "un Etat mafieux".
Une note datée de 2008 met en avant le rôle crucial que jouent en Russie le chef du FSB (sécurité intérieure), celui du SVR (renseignement extérieur) et le ministre de l'intérieur. Ces trois hommes "représentent la ligne dure pragmatique qui partage la vision du monde soviétique, faite de xénophobie et de défiance à l'égard de l'Ouest" et "sont alliés à différentes structures du crime organisé".
Le président russe, Dmitri Medvedev, est quant à lui comparé par l'ambassade américaine à "Robin", le jeune comparse de "Batman", qui serait lui "joué par Poutine". Une comparaison qui a fait réagir en Russie : "Les Américains qualifient le président russe Dmitri Medvedev de falot et hésitant et le premier ministre Vladimir Poutine de mâle dominant", s'insurge ainsi le quotidien russe Kommersant.
  • Sarkozy, "susceptible et autoritaire"
Les documents diplomatiques publiés par WikiLeaks n'épargnent aucun des grands de ce monde. L'ambassade des Etats-Unis qualifie ainsi le président français de "susceptible et autoritaire", et souligne les manières abruptes qu'adopterait le dirigeant français avec ses collaborateurs. Côté allemand, Angela Merkel "a peur du risque et fait rarement preuve d'imagination", rapporte Der Spiegel.
 
  • Parmi les milliers de documents mis en ligne par Wikileaks, on trouve des portraits peu flatteurs de dirigeants. Le président Nicolas Sarkozy est décrit comme une "personnalité susceptible et autoritaire".Reuters/PHILIPPE WOJAZER

  • Silvio Berlusconi, le président du Conseil italien, est décrit comme un dirigeant "incapable" et "inefficace". Il ne se reposerait "pas suffisamment en raison de son goût prononcé pour la fête".
  • Des diplomates américains qualifient le premier ministre russe Vladimir Poutine de "mâle dominant"  et le président Dmitri Medvedev de dirigeant "hésitant".
  • Mouammar Kadhafi "dépend presque obsessivement d'un petit noyau dur d'hommes de confiance" et ne saurait voyager sans une infirmière ukrainienne "à la poitrine avantageuse". Il aurait aussi peur de survoler l'eau.
  •  Le président afghan, Hamid Karzaï, est qualifié "d'extrêmement faible" et "enclin à se laisser convaincre par des théories du complot".
  •  Le président yéménite, Ali Abdallah Saleh est jugé "dédaigneux et impatient."
  • Le premier ministre turc "hait" Israël
Recep Tayyip Erdogan "hait tout simplement Israël", écrivent des diplomates américains à Ankara, en commentant sa virulente réaction à l'offensive israélienne contre Gaza en 2008/2009. Ces diplomates indiquent soutenir la thèse de l'ambassadeur d'Israël à Ankara, selon laquelle les virulentes déclarations anti-israéliennes du chef du gouvernement turc sont avant tout "émotionnelles, car il est un islamiste", rapporte un câble diplomatique.
  • Le frère de Karzaï, "un trafiquant de drogue"
Des diplomates américains considèrent Ahmed Wali Karzaï, frère du président afghan Hamid Karzaï, comme "largement corrompu et impliqué dans le trafic de drogue" dans le sud du pays, des accusations lancées régulièrement ces dernières années par les services de renseignement et les médias américains à propos du chef du conseil provincial de Kandahar.
"Cette rencontre avec Ahmed Wali Karzaï souligne l'un de nos principaux défis en Afghanistan : comment lutter contre la corruption et établir un lien entre la population et son gouvernement, lorsque les principaux responsables du gouvernement sont corrompus", indique un de ces documents rédigé à la suite d'une rencontre à Kandahar entre le frère du président et un émissaire américain. Le président afghan est lui décrit comme "extrêmement faible" et enclin à se laisser convaincre par des théories du complot.
  • Kadhafi, l'uranium et la "blonde voluptueuse"
Certains échanges diplomatiques dressent un portrait des plus pittoresques du dirigeant libyen, jugé "excentrique" et "hypocondriaque". Lors d'une visite à New York en septembre 2009 à l'occasion de l'assemblée générale des Nations unies, Mouammar Kadhafi, âgé de 67 ans à l'époque, était accompagné quasi-constamment d'une "infirmière ukrainienne", Galina Kolotnitska, décrite comme une "blonde voluptueuse". "Certains contacts de l'ambassade assurent que Kadhafi et Kolotnitska, 38 ans, entretiennent une relation", selon un câble, qui précise que Kadhafi est "presque de manière obsessive dépendant d'un petit noyau de personnes de confiance".
Réticent à l'idée de gravir plus de 35 marches, le leader refuserait d'habiter au-delà du premier étage d'un immeuble. "Sa détestation des longs-courriers, et son apparente crainte de survoler l'eau a causé des casse-tête logistiques à son personnel", précise en outre un câble diplomatique du département d'Etat.
Lors de cette visite, le leader libyen s'était vu refuser l'autorisation de planter sa tente à New York et de visiter le site de "Ground Zero", lieu des attentats du 11-Septembre. Fort mécontent de l'accueil qui lui avait été réservé, le chef d'Etat libyen avait en représailles menacé de ne pas respecter sa promesse de renvoyer en Russie de l'uranium enrichi que son pays possédait.
  • David Cameron "manque de profondeur"
Le premier ministre britannique est également épinglé. David Cameron, au pouvoir depuis mai, et son ministre des finances, George Osborne, sont décrits comme "manquant de profondeur"rapporte The Daily Express, dans une conversation avec l'ambassadeur américain à Londres,
Par ailleurs, The Daily Express et le tabloïd The Sun sont convaincus que le membre de la famille royale évoqué dans les documents est le prince Andrew, deuxième fils de la reine Elizabeth II, accusé d'être "malpoli" dans ses déplacements hors de la Grande-Bretagne.
  • Pour Paris, "Chavez est fou"
Quelques savoureux aspects de la diplomatie française sont aussi dévoilés. Le conseiller diplomatique de Nicolas Sarkozy, Jean-David Lévitte, aurait ainsi fait observer au sous-secrétaire d'Etat américain Philip Gordon "que le président vénézuélien Hugo Chavez est 'fou' et a dit que même le Brésil ne pouvait plus le soutenir". Il a ajouté que le président vénézuélien est en train de transformer son pays en un "autre Zimbabwe". Les câbles synthétisant les échanges entre Paris et Washington évoquent des sujets aussi divers que l'Iran, le Kosovo, la Turquie ou encore la Russie.
  • Pékin a "piraté" Google
Les Etats-Unis ont la conviction que les autorités chinoises sont à l'origine du piratage informatique de Google et d'Etats occidentaux. Un document provenant de l'ambassade des Etats-Unis à Pékin cite "une source chinoise" selon laquelle le régime communiste a joué un rôle dans le piratage du géant américain de l'Internet, rapporte le New York Times.
"Le piratage de Google s'inscrivait dans le cadre d'une campagne de sabotage informatique organisée par des fonctionnaires, des experts privés des questions de sécurité et des pirates de l'Internet recrutés par le gouvernement chinois", selon le câble. Les services chinois auraient également pénétré les réseaux informatiques des Etats-Unis et de leurs alliés de même que ceux du dalaï-lama, ajoute le journal. Des offensives de pirates informatiques originaires de Chine ont été évoquées par le passé aux Etats-Unis, mais Washington s'est jusqu'à présent gardé de dénoncer publiquement le régime de Pékin.
  • Espionnage : les diplomates et la "collecte de renseignements"
On le voit, Washington s'intéresse de très près aux petits travers et à la vie privée des grands de ce monde. Une curiosité qui a poussé les Etats-Unis a exiger de leurs diplomates qu'ils jouent davantage un rôle d'espion, en obtenant par exemple le numéro des cartes de crédit de responsables étrangers. Parmi les câbles révélés par WikiLeaks figurent en effet plusieurs missives adressées à des ambassades, dans lesquelles Washington réclame des missions généralement associées au travail de la CIA.
Une directive secrète signée en juillet 2009 par la secrétaire d'Etat Hillary Clinton réclame ainsi des détails techniques sur les réseaux de communication utilisés par des responsables des Nations unies : mots de passe et codes secrets. Mais les requêtes de Washington ne s'arrêtent pas là. Les diplomates américains sont également susceptibles de fournir numéros de carte bancaire, adresses électroniques, numéros de téléphone et même des numéros de carte de fidélité auprès de compagnies aériennes des fonctionnaires de l'ONU. Le Guardian précise que la directive demande encore des renseignements au sujet "du style de travail et de prise de décision" du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon.

Elections cantonales 2011: estimations...précoces


Ci-dessous,  exercice périlleux auquel je me livre: des estimations de résultat plus de 3 mois avant les élections!
Je rappelle que pour les municipales de 2009, j'avais prévu les résultats exacts de l'AR et du Nouvel Elan. J'avais sous-estimé le score du FN et largement surestimé celui de la liste Darchicourt. Néanmoins les tendances étaient là...
Évidemment, je reverrai ces estimations quelques jours avant le scrutin, pour tenir compte des événements et ...de mes intuitions (forcément sujettes à caution). Les indications chiffrées sont des fourchettes. Je n'ai pris en compte que le PS, le FN, la droite et le PC (Front de Gauche). Le reste des candidats devraient se partager la quinzaine de pourcents.
L'intérêt d'un tel exercice est, bien entendu, de susciter le débat...

1er tour:(entre parenthèses le résultat 2004)

Montigny-en-Gohelle:
- JM Picque: 20-24%        (53,1)
- P. Ferrari: 14-18 %        
- FN: 28-32 %                  (20,8)
- PC: 11-13%                   (11,5)
- Droite: 5-7%                  (6)

Hénin-Beaumont:
- JM Picque: 10-14%       (35,1)
- P.Ferrari: 16-20%
- FN: 38-42%                  (30,3)
- PC: 6-9%                      (7,5)
- droite: 6-8%                  (10,6)

Total:

- JM Picque: 16-18%       (44,1)
- P.Ferrari: 16-18%
- FN: 33-37%                  (25,5)
- PC: 8-11%                    (9,5)
- droite: 5-8%                  (8,3)

Second tour (entre parenthèses le résultat 2004)

Montigny-en-Gohelle: 
- PS (JMP ou PF): 66-70%    (73,5)
- FN: 30-34%                        (26,4)

HB:
- PS (JMP ou PF): 50-54%    (63,2)
- FN: 46-50%                        (36,7)

Total:
- Candidat socialiste (JMP ou PF)  58-62%   (68,4)
- FN: 38-42%                                               (31,5)

Commentaires:

- Au 1er tour JMP et PF seraient au coude à coude, avec un score total socialiste en nette régression. Je n'ai pas pris en compte le fait que la candidature de PF pourrait faire revenir des électeurs déçus du PS...
Le FN progresserait fortement, même par rapport aux Régionales, alors que le canton lui est moins favorable que le reste de la ville d'HB.
- Au second tour, l'écart est encore important, même s'il se resserre très fortement.
- Je n'ai pas pris en compte la très forte abstention prévisible (plus de 60%?), car à la différence des précédents scrutins, celui-ci ne sera pas couplé avec des régionales ou des municipales, beaucoup plus mobilisatrices...A qui profitera cette abstention probablement record? Celui qui saura mobiliser ses troupes pourrait modifier les résultats en sa faveur...

Je rappelle que ce ne sont que des estimations, mais les tendances ne devraient pas être éloignées de la réalité que l'on pressent déjà: coude-à-coude entre JMP et PF (à titre très personnel, je pense que le sprint final de PF devrait être déterminant, notamment sur Montigny). Forte hausse (peu étonnante...) du FN, qui, sur un canton moins favorable que l'autre, s'approche de la majorité!


























Pêle-mèle


- Avec 43 millions d'étrangers sur leur territoire en 2010, selon les projections des Nations unies, les Etats-Unis demeurent le premier pays d'immigration au monde, loin devant la Russie et ses 12,3 millions d'immigrés. Au total, 13 % de la population sont nés hors des frontières américaines.
France (11 % d'immigrés), l'Allemagne (13 %), les Pays-Bas (10 %), le Royaume-Uni (10 %) et la Belgique (9 %), l'Espagne (14 %) 

- "ll y a  un déplacement des pouvoirs vers la police et le parquet. Notre système pénal est en train de marginaliser progressivement les juges. C'est déjà fait pour les juges d'instruction, plus récemment pour les juridictions de jugement, en transférant de plus en plus de pouvoir aux procureurs. Presque la moitié des affaires pénales se terminent par des mesures choisies par le parquet" (Mireille Delmas-Marty, professeur au Collège de France, et éminente juriste). 

- Réforme territoriale:  D'ici à 2013, toutes les communes devront être rattachées à un groupement. L'objectif est de passer d'un peu plus de 15 000 syndicats et communautés actuelles à 3 000 ou 4 000. Mais la loi nouvelle exclut l'élection au suffrage direct des conseillers communautaires. A partir de 2014, les délégués seront désignés à la proportionnelle par " fléchage " sur des listes imposant la parité dans les communes de plus de 500 habitants.

-  Après prise en charge par la Sécurité sociale et les mutuelles, ce ne sont pas les dépenses de soins dentaires et d'optique qui constituent le plus gros des frais. Ils en représentent moins d'un tiers à eux deux, contre 37 % pour la pharmacie, où les montants unitaires à régler sont moins élevés, mais les dépenses plus fréquentes. (or ces dernières années de nombreux médicaments ont été déremboursés, et une franchise a été instaurée sur les boîtes). Cité par un cabinet spécialisé (Jalma)

dimanche 28 novembre 2010

Le RER Lille - Hénin marque un arrêt dans l'hémicycle. Nord-Eclair 28/11/2010



Après un trajet médiatique houleux depuis son annonce par Daniel Percheron début octobre, le projet de RER Lille - Bassin minier est arrivé vendredi devant les élus, désormais officiellement avisés. La circonspection reste de mise.

L'annonce, il y a près de deux mois, avait suscité un mélange d'enthousiasme, de satisfaction et d'aigreur. Enthousiasme d'abord pour les élus du bassin minier, qui ont vu dans le projet d'une liaison RER à haute fréquence, mettant Hénin à 17 mn de Lille, l'opportunité d'une nouvelle vie pour leur territoire. Satisfaction aussi, de toutes parts, de voir que l'idée d'un report vers les transports en commun fait son chemin. Mais aigreur démocratique, enfin, devant le coup d'éclat que s'est autorisé Daniel Percheron en court-circuitant les élus et les instances concernés par ce débat.

Il est revenu dans les clous, hier, à la faveur d'une séance plénière d'information. Daniel Percheron a tenu le coup de canif à la gouvernance : « Je n'ai pas mesuré l'impact médiatique, reconnaît en préambule le président. Mais il fallait aller très vite, simplement parce qu'il y a le Grand Paris. Si vraiment il y a 33 milliards d'euros pour le Grand Paris, qu'est ce qu'on fait ? On attend ou pas ? On devient la banlieue de Paris ou pas ? » En clair : si on n'améliore pas les mobilités à l'intérieur de la région, si on rate le coche de la modernité, le potentiel humain de ira voir ailleurs. Ainsi va la compétition des régions...

Et Daniel Percheron d'appeler les élus de la métropole, Martine Aubry et son vice-président Transports, le Vert Éric Quiquet, en tête, à faire preuve de mémoire. « Vous connaissez beaucoup d'agglomérations qui, devant l'intuition géniale de faire le Tunnel, Lille Europe et Euralille, n'ont pas eu un centime à dépenser ? C'est la région qui a financé ! Vous connaissez beaucoup de dialogues aussi fructueux entre une région et sa métropole ? Moi pas. » La Région a été bonne fille pour la métropole. La métropole doit savoir partager...

Les Verts pas convaincus

Un discours qui n'a guère convaincu les élus Verts qui plaident pour l'amélioration des dessertes TER plutôt que pour ce projet à 1 milliard d'euros. « Il porte sur 30 000 voyageurs par jour, notait Éric Quiquet, venu en observateur. Mais avec des pointes le matin et des trains, coûteux à l'achat, vides en journée. » Une prédiction assortie d'un avertissement : « Ce RER est un puissant outil d'étalement urbain. La ville va se faire autour de cette ligne. » Autrement dit, à l'heure où LMCU conçoit sa ville intense pour préserver le foncier et la ruralité, le projet va à contre-courant. « Tout cela fera l'objet de débats, promet Daniel Percheron. Nous allons approfondir. Et si cette "démesure" est à notre portée, nous le dirons, d'ici fin 2011, à bulletin secret. » À suivre...

Caroline Despretz, le nouvel atout de Pierre Ferrari. Nord-Eclair 28/11/2010



Candidat considéré comme dissident par la fédération socialiste du Pas-de-Calais, Pierre Ferrari a révélé hier le nom de sa suppléante pour mener la bataille électorale de mars prochain sur le canton d'Hénin - Montigny-en-Gohelle.


La fédération PS du Pas-de-Calais pourra user de toutes les ficelles pour qu'il débarrasse le plancher héninois, Pierre Ferrari ne bougera pas d'un pouce. Et quoiqu'il advienne - pression, propositions ou exclusion - le jeune insoumis sera bel et bien candidat aux cantonales sur Hénin - Montigny face au sortant Jean-Marie Pique, le poulain de 75 ans du PS. Preuve de sa détermination, il a dévoilé hier l'identité de sa suppléante, une tête neuve dans le paysage politique local. Caroline Despretz, 40 ans, est maman de quatre enfants et médecin à Montigny-en-Gohelle, la commune où elle a grandi.
« J'en ai ras-le-bol de l'inertie des élus locaux alors que nos enfants ne sont pas en sécurité et qu'ils n'imaginent pas faire leur vie ici. Moi j'ai envie qu'ils restent », commente la suppléante, qui déplore aussi l'absence d'actions en faveur de la petite enfance, des personnes âgées et des handicapés. Le duo entend incarner « une gauche ferme », réfractaire à « l'assistanat et au clientélisme généralisé ». « Depuis 30 ans, aucun élu ici n'a été capable d'apporter de la sécurité ou de l'emploi", déplore Pierre Ferrari.
Il est temps de rendre des comptes.

GC

Du populisme

Le populisme politique désigne l'attitude de certains mouvements politiques qui se réclament du peuple et brocardent les élites qui "tiennent" le pouvoir. Ces élites défendraient des intérêts de classe, priviligieraient leurs intérêts particuliers par rapport à l'intérêt général. Une fois arrivés au pouvoir, ils suppriment la démocratie représentative (les partis politiques, les élections, etc...), responsable de tous les maux. On l'aura bien compris, ils installent alors un régime autoritaire, seul capable de représenter le peuple, selon eux. Un leader charismatique, censé incarner la volonté des masses, exerce alors un pouvoir autocratique, supprimant les libertés.

Les références sont le péronisme en Argentine; ainsi que le boulangisme et le poujadisme en France, mais qui n'ont jamais exercé le pouvoir. Le Front National participe de ce populisme agrémenté de racisme.
Il est vrai que la démocratie n'est pas parfaite ("c'est le pire des régimes à l'exception de tous les autres" selon la formule célèbre de Churchill), mais de là à la rejeter...

Ainsi, nous connaissons des pouvoirs privilégiant les classes possédantes ou faisant fi des règles élémentaires de la République (conflits d'intérêt, empiètement de l'exécutif sur le judiciaire, négation du législatif, main-mise sur la communication). Seuls des contre-pouvoirs peuvent empêcher les errements: des pouvoirs juridictionnels indépendants et des médias libres sont à même de contrecarrer les dérives de l'exécutif. Il s'agit principalement de respecter la séparation des pouvoirs entre législatif, exécutif et judiciaire, de garantir l'exercice de la liberté d'expression, d'appliquer les valeurs républicaines. Facile à dire, mais rarement respecté! Tendre vers la démocratie parfaite est la seule voie possible pour éviter les expériences autocratiques. La démocratie française est, par exemple, en danger parce qu'elle aurait tendance à s'affranchir des principes précités. Quelques exemples: main-mise de l'exécutif sur les médias publics par la nomination du Président de France Télévision, pouvoir hiérarchique sur le Parquet, manipulation du Parlement, frein dans les enquêtes mettant en cause des hommes politiques, etc. Comme on le voit, la démocratie est loin d'être parfaite. Mais est-ce une raison de la rejeter? Il vaut mieux qu'elle se transforme de l'intérieur plutôt que de la voir remplacer par des régimes autocratiques dont on connait encore plus les dérives.

Le Front National est dans la lignée des mouvements populistes, rappelions-nous, ci-dessus. 
Brocarder le pouvoir en l'accusant de toutes les tares est chose facile, mais proposer des solutions est certainement plus responsable. De même condamner les jeux personnels est aisé surtout si on n'accepte pas le jeu politique. Faire miroiter la sortie de l'Europe et de l'euro, réclamer l'autarcie économique, fustiger la culture est irresponsable, car ces solutions, simples et simplistes, flattent les instincts des défavorisés ou de ceux qui ne savent plus vers qui se retourner. Localement (Hénin-Beaumont), on a ainsi vu le FN local voter pour la construction d'un tramway, puis, voyant que de plus en plus de gens s'alarmaient, parce que non informés par les élus locaux, changer d'opinion pour des raisons populistes (évoquées plus haut, par exemple: "cadeau aux capitalistes") ou raffermissant le désespoir ambiant par un "facile " "on tue la ville". Flatter le conservatisme naturel plutôt que d'essayer de changer les choses, est une caractéristique des mouvements populistes, en invoquant la peur du lendemain. Il faut dire qu'à l'inverse, peu essayent de construire des lendemains heureux...

Les mouvements populistes traditionnellement cités (boulangisme et péronisme) n'étaient pas spécifiquement racistes même si le fond de leur pensée (?) impliquait un recroquevillement sur soi et sur l'existant, excluant tout élément extérieur perturbateur. Il en va tout autrement du FN qui jette l'opprobre sur l'étranger et plus spécifiquement sur les Musulmans, jouant sur la confusion entre islam et islamisme (fanatisme religieux dangereux comme tous les fanatismes, pas seulement religieux). 

Si au populisme et au racisme, on adjoint la démagogie (qui flatte les passions, exacerbe les passions et les préjugés populaires), on se trouve face à un danger public favorisé par les carences de ceux qui doivent appliquer les règles démocratiques...

Appliqué au cas français, les pratiques antidémocratiques du Président de la République favorisent le populisme (accentué par le racisme) du Front National, et aggrave la défiance des Français envers leurs institutions et les élus de la République. L'État exemplaire déforce le populisme...

samedi 27 novembre 2010

Brèves d'humour

Repérées sur le site du Monde.fr (par un dénommé Hervé Le Tellier, dans une rubrique intitulée "Papier de verre") quelques "brèves" d'actualités, sous une forme humoristique.



- Les gens sont méchants. Vous connaissez la dernière blague qu'on raconte sur Kouchner ? "Eh bien, c'est la dernière blague qu'on raconte sur Kouchner." J'ai entendu la même avec Woerth. (AA: on finira bien par le caser quelque part et on trouvera de nouvelles blagues...)

Borloo coordonnera les partis du petit centre droit, voués à être l'appoint de l'UMP au second tour. Pour adhérer, écrivez à panierdecrabes@Faceborlook.com. (AA: comment JLB va-t-il s'en sortir de ce panier de crabes?)

Paco Rabanne a reçu la Légion d'honneur. Il la mérite pour avoir survécu à sa prédiction de la fin du monde. Mais peut-il la garder s'il l'a déjà reçue dans une vie antérieure ? (AA: ah non! Déjà que je doute qu'il la méritait une première fois...)

- Plus d'affaire Woerth-Bettencourt pour la juge Prévost-Desprez. L'affaire est délocalisée dans le Bordelais. Les caves y sont plus réputées pour leur fraîcheur que celles du Nanterrois (AA: pour enterrer une affaire, c'est effectivement plus facile...)

- Le fondateur de WikiLeaks est recherché pour viol. Est-il victime d'une dénonCIAtion ou d'acharnement judiCIAire ? Je laisse la chose à votre appréCIAtion.(AA: en tous les cas, CIA ne sent pas bon).

- Le préservatif n'est possible qu'afin de limiter la contagion du sida, explique le pape. Abstenez-vous donc d'en faire usage jusqu'à ce que vous soyez contaminé. (AA: et si on ne le met plus à l'Index, où le mettra-t-on? Le Pape n'en sait rien, bien sûr...)

- Karachigate : secret- défense évoqué, perquisition à la DGSE refusée, délibéré du Conseil Constitutionnel gardé secret, mission parlementaire verrouillée. Pour les freins, tout va bien. Je vous vérifie l'huile ? (AA: qui freine à mort?)

- Il se préparait un attentat quelque part en Belgique. La police a fini par les arrêter : les policiers flamands n'étaient pas certain qu'ils viseraient la Wallonie, et vice-versa (AA: et peut-être qu'ils visaient la France? Et c'est pas bien de les arrêter, dans ce cas?)

Pendant le sommet de l'OTAN à Lisbonne, la délégation géorgienne se serait offert les services de 80 prostituées. On imagine le film : Géorgie profonde.(AA: cette blague ne fonctionne pas en anglais: Deep Throat. Et en géorgien?).

J'hésite à voir Harry Potter. Je ne suis pas sûr d'apprécier cette histoire de petit garçon et de sa cour qui veut accomplir des miracles à coups de baguette magique.(AA: effectivement, en France, certains nous la font régulièrement: "le chômage baisse", "la croissance est là", "les grèves , ça n'existe plus", etc...)

 

vendredi 26 novembre 2010

Réunion publique du 25/11 sur le tramway à HB.

Ce qui suit est plutôt une note d'ambiance, sur une réunion dite de concertation sur le tramway, qu'un compte-rendu.

Après que le Président, M. Wéry et le Directeur du SMT, M. Maubert, eurent présenté le projet dans sa dernière mouture, avec, notamment, les différents tracés possibles sur Hénin, parole fut donnée à la salle, en principe pour poser des questions.

- L'ambiance fut de plus en plus délétère au fur et à mesure de la soirée. Raison essentielle: les gens ont peur! Peur, parce que l'on ne leur a jamais présenté le projet et que tous les fantasmes et rumeurs ont cours. Cela n'est pas de la faute du SMT qui a mis en place des réunions qui attirent, certes, peu de monde (sauf ce soir à HB: environ 150 personnes), une exposition en mairie qui a attiré quelques personnes égarées, et un document (bien fait) très mal distribué (nombre d'habitants, dont moi-même, ne l'ont pas reçu), mais bien de la faute de la municipalité qui, depuis 15 mois qu'elle est élue, n'a absolument rien fait pour informer les citoyens. J'ai rappelé en de multiples occasions que, le 15/7/2009, j'écrivais au nouveau maire que sa priorité était de prendre son bâton de pélerin et d'aller au-devant des Héninois pour leur expliquer ce qu'était ce projet tramway. Par irresponsabilité ou incompétence sur le sujet, il ne s'est toujours rien passé, bien que le maire ne cesse de se rengorger sur la concertation dans ce dossier. A croire que les réunions de quartier à Lens ou dans les autres villes de France lui ont échappé... Je n'ai plus aucun adjectif pour stipendier ce mépris envers les habitants d'HB, d'autant plus que la démarche d'aller vers les habitants aurait permis aux maires et aux élus de se faire connaitre, peut-être même de se faire apprécier...

- Malheureusement, M. Wéry ne sait pas vendre le projet! Figurez-vous que dans sa présentation, aucune explication ne fut donnée sur les raisons de la création d'un tramway. Certes, ici ou là, on retrouve les arguments, mais ce n'est pas comme cela que l'on convainc: une bonne présentation en introduction aurait peut-être permis de faire apprécier le projet...Par charité, je ne reprendrai pas sa réponse à la demande du FN d'organiser un référendum: au lieu de réagir à la proposition démagogique par une hérésie juridique, il aurait pu soutenir qu'un référendum d'initiative populaire n'était légitime que si les gens étaient informés au préalable...On peut même sourire quand on entend le Président dire au sujet du"développement durable", "un mot à la mode"...Non, Monsieur Wéry, il y a 2 mots et ils datent de 23 ans (rapport Brundtland). Pour quelqu'un qui porte un dossier emblématique du DD, cela fait désordre...

- Le FN (S. Briois) a pris la parole, en premier, pour un discours populiste sur les raisons de son opposition au tramway: on l'a laissé parler près d'un quart d'heure, alors que l'on demanda aux nombreux autres intervenants de faire bref! La démocratie au FN, on ne connait pas: mais cela on le savait déjà...

- Le sentiment de ne pas obtenir toute la vérité se trouve renforcé quand il faut sans cesse redemander que l'on réponde à ses questions: ainsi un intervenant a du extirper, à force d'insistance, que 2 à 3 millions d'€ étaient budgétés pour réparer les préjudices des commerçants! De même, sur le fait qu'il n'y aura pas d'impact financier sur les contribuables, personne n'y a cru tant les imprécisions et non-dits se sont accumulés. Voici ce que j'ai écrit le 17 novembre:  "Finalement, je demande le report à 18 mois de la décision pour pouvoir, dans ce laps de temps, étudier sérieusement le projet à HB.Je sais que l'on me répondra que l'on perdra la subvention de l'Etat si les travaux ne commencent pas avant fin 2011. Ils peuvent commencer à Lens, et se termineront chez nous quand nous serons prêts. Si l'on perd la subvention, que le SMT se retourne contre les élus de Hénin qui n'ont absolument rien fait sur ce projet...". Patrick Piret a repris cette proposition hier soir, mais la réponse fut: "impossible"!

- Un des tracés évoqués prévoit son passage par...la salle des fêtes. Qui va payer la reconstruction d'une nouvelle salle, m'a glissé un esprit malin? 

- En janvier, la décision sur le tracé doit être prise. Même si, techniquement, le tracé retenu était justifié, l'opposition enflant, ce projet ne passera pas à HB et il est à prévoir une agitation en ce sens: les élus héninois seront responsables de l'échec de la liaison Liévin/HB. Le mépris envers les citoyens aura raison d'un projet, pourtant essentiel à l'avenir du Bassin Minier...

En conclusion, le maire agit en boutiquier plutôt qu'en homme de projet. Ainsi après avoir expliqué que la ville devait rembourser ses dettes (la CRC a pourtant proposé de le faire sur 4 ans pour ne pas gêner le développement de la ville), il a répondu à une question sur le projet de ville, en disant que nous n'en avions pas les moyens! Combien de fois faudra-t-il lui dire que travailler sur un projet ne coûte pratiquement rien (en tous les cas beaucoup, beaucoup moins et, même sans aucune mesure, que le projet de s'auto-augmenter les indemnités de 22% pendant 4 ans...). Manque de vision, ignorance sur ce qu'est un projet, ou ce que sont des priorités?

Qu'avons-nous fait pour mériter cela?

Une enquête du commissaire Cimares: du rififi à Hévin-Balmont (6)

Résumé de l’épisode précédent : la stratégie du FN est de ne pas vouloir la mairie d’HB maintenant.




Le rififi aura-t-il une fin ?


Sur la route vers Mille, le commissaire Cimares fit part de ses conclusions, mais il prévint Alain P : « ce que je vais vous dire est confidentiel, bien entendu. En outre, ce ne sont que des conclusions personnelles et provisoires qui demanderont à être complétées ou approfondies par la justice. Je rends compte au Ministère de l’Intérieur de ce que j’ai cru comprendre ou, mieux encore, de mes interprétations. Aux autorités politiques d’en faire ce qu’elles veulent : acter ou avancer, ce sont des décisions politiques. Bien entendu, rien n’empêche que mes conclusions, si elles sont enterrées, soient reprises par des journalistes ou quiconque souhaite que justice soit faite ».

Ce préambule fait, le commissaire fit part de ses interrogations sur le comportement du Parti Social 62.
Que celui-ci se soit comporté, comme il le fait depuis longtemps, dans ce département, ne concerne, semble-t-il, que les militants. Mais détenant tous les pouvoirs : conseil régional, conseil général, pratiquement toutes les intercommunalités, sauf la communauté Urbaine de Allas et quelques communautés de communes dans le Monfreuillois, entraine une responsabilité plus large qui met en cause les résultats des politiques : taux de chômage élevé, résultats sanitaires désastreux, longévité plus courte…la liste est longue des retards de ce département. Non seulement l’écart avec les autres territoires français est toujours aussi important, mais il se creuse. Le Commissaire admit de suite qu’il n’avait pas à rendre un jugement politique, d’autant plus que, lui, homme de gauche et originaire de l’Artois, il connaissait les difficultés rencontrées dans ce territoire pour faire face à ses désastres économiques et industriels. Il souhaitait simplement pointer le contexte général de la situation particulière d’Hévin-Balmont. Cette ville, terre de gauche s’il en est, voit  ses électeurs déserter les partis de gauche pour l’abstentionnisme et un Front Nazional populiste, qui n’a comme solution à offrir que le repli sur soi-même et l’expulsion des étrangers qui mangent le pain des vrais Français et les violent, les attaquent et les violentent. Ce programme simpliste remporte son succès, non pas parce que les habitants soient simplistes, racistes ou anti-républicains, mais bien parce qu’ils ne reconnaissent pas leurs propres valeurs, basées sur le travail, l’honnêteté, le courage et la fidélité, dans les hommes politiques qu’ils côtoient. 

Alain P se fendit d’un constat politique cruel : « c’est vrai que quand on a eu comme élus des hommes comme les maires successifs, Darchi hautain et méprisant, Dalongebourg, dont l’inconduite publique a rejailli sur tous les habitants, des Trinaisse et Cabrillon reclus et dépassés, un député Lacon raciste et paresseux, un conseiller général, Picqué, invisible, on peut se jeter dans les bras du premier venu, sachant les flatter et jouant les démagogues… ». 

« Vous avez remarqué que tous ceux que vous avez cités sont ou ont été membres du PS, ou soutenus par lui (en ce qui concerne le maire actuel). Et justement, lors de ces quelques jours passés à HB, nous nous sommes demandés souvent pourquoi le PS soutenait constamment ceux qui étaient au pouvoir, quitte même à rejeter ceux qui voudraient changer le cours des choses. On peut ajouter que ce PS a, au mieux, fermé les yeux, non seulement sur les turpitudes d’un Dalongebourg, au pire, soutenu ceux qui étaient liés avec le FN. Je ne suis pas loin de penser que c’est cette dernière version qui soit la bonne…

Pourquoi donc s’est-il fourvoyé de la sorte ? Quels secrets les Sociaux veulent-ils préserver ? On sait bien que les différents réseaux que les élus du PS ont su établir (logements, mouvements, sociétés d’aménagement et autres, associations, etc) ont été (ou sont peut-être encore) des pompes à fric, licites ou illicites. D’autres partis politiques de droite ou de gauche (PC) en ont fait autant dans d’autres régions. Mais ici dans ce département 62, tout étant entre les mains du PS, le maillage permet toutes les dérives, certains élus œuvrant, d’ailleurs, de bonne foi, peu au courant des implications, souvent illégales. Le financement des partis politiques, par les entreprises, n’existe plus officiellement, mais on peut penser que, à moindre échelle, il perdure…Financement de salaires, de subventions et autres : tous les partis politiques connaissent…Ceux qui tiennent les cordons n’ont aucun mal à « tenir » ceux qui sont au courant, qui eux-mêmes tiennent leurs mentors par le fait qu’ils connaissent toute ou partie des méthodes illégales utilisées. Tout cela entretenant un système d’obligés qui doivent obéissance et reconnaissance envers ceux qui tirent les ficelles. Un système féodal, appelé, de nos jours, système maffieux…

Un homme comme Dalongebourg, très à l’aise dans ce système, puisqu’il en a monté un de cet acabit à HB, avec ses obligés qu’il tient toujours, a forcément eu connaissance d’autres réseaux auprès de ses mentors successifs, Kucheniet et Lacon, eux-mêmes faisant  parti du système dont il n’est pas difficile de voir qui en tire les ficelles dans le Pas-de-Boulogne. On ne pouvait donc toucher un GD au risque de voir ses révélations faire écrouler le système. Son prédécesseur était forcément au courant de tout cela, mais probablement qu’il lui restait un minimum de vertu pour ne pas faire chanter certains. C’est d’ailleurs, probablement, le cas de beaucoup d’hommes politiques qui ont encore une conscience et ne joueront pas dans ce jeu « je te tiens par la barbichette ». Alors qu’eux-mêmes sont les jouets des autres. Il est fort possible que le maire actuel et son 1er adjoint sont au courant de tels agissements, notamment parce qu’ils en ont découvert des éléments depuis juillet 2009, et qu’ils savent ne pas avoir intérêt à bouger pour ne pas perdre le soutien du PS. Rappelons d’ailleurs que G. Cabrillon est revenu au MRC dont le patron est très lié à Mèrecheron, tous les 2 se tenant certainement également par la barbichette, tout le monde connaissant les liens étroits entre l’association « La vie réactivée » de Jean-Marie Alexandrie et son parti politique ( par exemple une grande partie des adhérents du parti sont salariés du MRC et la plupart des élus de ce parti étant d’ex ou encore salariés de l’association).

Tout cela faisait l’objet, jusqu’à présent, d’un modus vivendi, les prébendes des uns faisant taire ceux qui disposaient d’autres prébendes. Ce bel équilibre est étendu aux autres partis politiques qui ont ou ont eu un pouvoir leur permettant de bénéficier de tels systèmes.  Jamais vous n’avez vu les élus de droite dans la région du Nord le mettre en cause, puisque eux-mêmes ont recours à de tels procédés. Seuls à ne pas avoir joué : les petits partis, qui n’ont pu établir un pouvoir suffisant sur un territoire. Et parmi eux le FN, forcément au courant…

On voit bien, que ce soit au Conseil Régional où M El Ben titille Mèrecheron, mais sans aller trop loin parce que…elle a tout à gagner. Et principalement la ville d’HB !

Ma théorie, que je considère comme évidente, est que le FN va faire chanter le PS en exigeant que rien ne soit fait contre sa prise de pouvoir à HB, moyennant quoi, le FN ne dénoncera rien pour mettre à bas le système. Comme je l’ai indiqué, cet accès au pouvoir se fera quand le FN sera prêt, après 2012. Vous comprenez maintenant que, quand quelques trublions, comme Lancia ou vous, voulez « assainir » le système, c’est un tollé général de tous ceux qui ont intérêt au statu quo (y compris au FN !). Vous comprenez pourquoi le PS a soutenu abusivement Dalongebourg de peur qu’il parle : c’est l’équilibre atomique, celui de la terreur, celui qui fait que personne ne voudra détruire l’autre de peur d’être détruit par la réaction de l’autre. Une autre preuve de ce que j’avance : le PS n’a mis, à quelques semaines d’élections cantonales, aucune stratégie en place pour endiguer la montée du FN, notamment dans le Bassin Minier…l’équilibre de la terreur, disais-je !

Enfin, ne croyez pas que le FN n’ait pas intérêt à se montrer discret également. Sa situation financière et quelques affaires troublantes, notamment une histoire de captation d’héritage au profit de JM El Ben ne demande qu’à remonter à la surface…

Je vais déposer ces conclusions en haut lieu. Elles pourraient être exploitées, mais n’oubliez pas que le pouvoir actuel a aussi trempé dans pas mal d’affaires ou de manipulations locales qui pourraient être exhumées ou réveillées…
Sinon, à vous de voir… »

FIN

jeudi 25 novembre 2010

Une enquête du commissaire Cimares: du rififi à Hévin-Balmont (5)

Résumé de l’épisode précédent : le jeu peu franc du PS


Les duplicités du PS et du FN

Alain Pernal devait raccompagner le commissaire reprendre son train à Mille en début d’après-midi et ils passèrent  cette dernière matinée ensemble à l’hôtel.

Notre policier avait manifestement obtenu des informations sur la situation hévinoise actuelle, et il les commenta ainsi :
«  Le PS a rapidement fait son deuil de la défaite de la liste Lancia qu’il soutenait, liste devancée par celle de Daniel Delequenne (Alliance non Républicaine) que tous les partis républicains soutinrent au second tour pour battre la liste FN qui atteignit le score historique de plus de 47%. De façon surprenante, Catherine Gémisson ne trouva rien à redire que, entre les 2 tours, la liste ANR (Alliance non Républicaine) ne fusionnât pas avec la liste PS, au mépris des accords passés ! Mieux même, après l’élection, elle fit les yeux doux à la majorité et refusa que la section PS dissoute en 2009 ne soit reconstituée. Pour quelles raisons pensez-vous ? »

« Pour faire bref, elle sait très bien que Pierre Lancia et moi-même serions largement majoritaires, en cas de reconstitution de la section. Or, elle sait que nous nous opposerions à la majorité municipale, d’une part, et d’autre part, que nous souhaitons revenir à un fonctionnement normal et un retour aux valeurs républicaines, foulées aux pieds dans le Pas-de-Boulogne, comme tout le monde le sait, en dedans et hors du Parti. De ce fait et sans égard pour les statuts, on ne crée pas de section à HV. Bien entendu, cette affaire se réglera devant les tribunaux. Autre exemple d’une démocratie répudiée : le candidat PS aux élections cantonales de Monsigny qui concernent, à parts égales, la ville de Monsigny et une partie de celle d’HV, a été désigné par les militants monsignynois uniquement. Nous avons organisé, de ce fait, une élection hévinoise dans laquelle Pierre Lancia  a recueilli largement plus de voix que le candidat désigné par le Parti. Il est clair que le PS a peur que nous ébranlions le « système » clanique et féodal qu’il a mis en place depuis des dizaines d’années dans ce département. S’il s’effondrait, nul doute que l’on retrouverait beaucoup de cadavres dans les placards…

« Oh oui, je sais, je crois en connaitre certains. Mais dites-moi, pourquoi vous êtes-vous détaché de cette majorité municipale que vous aviez soutenue bien avant le 1er tour ? »

« Pour les raisons que je vous ai déjà évoquées. J’avais été roulé dans la farine par l’Alliance non Républicaine qui avait depuis longtemps entretenu des relations, avec le FN, que certains qualifient même d’amicales. De même que Dalongebourg avait  fourni, en son temps, des informations à Brioud, pour que celui-ci enfonce Darchi, G. Cabrillon et les siens en ont fait de même en pactisant avec les Brioud et Boulde, les rencontrant régulièrement et nouant des liens privilégiés entre eux : chez ces gens-là on s’embrasse, on mange ensemble, on rédige des recours, etc. Non seulement, ils m’avaient menti par omission pendant des années en tenant ce discours humaniste auquel ils savaient que moi, et d’autres, bien sûr,  étions sensibles. Cette connivence avec le FN est visible : jamais par exemple, le FN n’a un mot dur, en public ou dans ses écrits contre G. Cabrillon, alors qu’il se déchaîne contre ses opposants que vous avez rencontrés ou dont vous avez lu les blogs : David Pâques, Patrick Athènes, Christine Gécot, Pierre Lancia, sans parler de moi-même. C’est vrai qu’il a eu quelques mots forts contre le Maire, Eugène Trinesse, mais il s’agissait plus de réagir en opposants politiques : il faut dire que la majorité agit de façon désastreuse et que la crédibilité du FN, vis-à-vis de son électorat, passe par des critiques face à la médiocrité (la charge serait identique, même si le maire agissait de façon efficace)."

« On a l’impression à vous entendre que le FN fait le minimum « syndical », comme on dit, parce que il y a une connivence d’ « anciens combattants », voire même d’amitié, avec les élus de la majorité (ou plus probablement une partie d’entre eux)…"

« Oui, certes, mais j’irai même plus loin. Je pense qu’aujourd’hui le FN ne veut pas de la Mairie d’HB. Je dis bien : aujourd’hui. Il a eu une fois la possibilité de pousser à des élections. Il ne l’a pas fait. Il avait introduit un recours tendant à l’inéligibilité de D. Delequenne: il espérait donc qu’il aboutisse, tout au moins, on peut le penser. Il suffisait qu’un élu démissionne du conseil municipal d’HB (suivi par les démissions en cascade des suivants non élus de la liste FN) pour empêcher qu’un nouveau maire (en cas de défaut de celui en place, pour décès, empêchement ou…inéligibilité) ne puisse être élu, un conseil devant être au complet pour élire le premier magistrat de la ville. Cela entrainant de nouvelles élections municipales. Et le jour où il a fallu élire un nouveau maire, puisque D. Delequenne avait démissionné, le conseil municipal était au complet parce que le FN n’avait pas fait démissionner préventivement l’un des siens. Soit il s’agissait d’une erreur de la part du FN, et alors il s’agit d’incompétence. Soit il s’agissait d’une volonté délibérée de ne pas provoquer d’élection municipale…Cette seconde solution est toujours d’actualité, puisque rien ne l’empêche, aujourd’hui, de faire démissionner un élu qui ne soit pas remplacé du fait des démissions successives des suivants de liste. In fine, il se retrouverait avec un élu de moins, ce qui n’a aucune importance, mais aurait l’avantage de laisser une épée de Damoclès peser sur la tête de la majorité, en cas de défaillance du Maire… »

« Pour quelle raison le FN ne voudrait-il pas du pouvoir, je ne suis pas sûr de ne pas comprendre ? ».

« Le fonctionnement catastrophique de la mairie n’est pas dû uniquement à l’incompétence des élus, mais également au fait que le personnel d’encadrement est insuffisamment armé (constatation de la CRC) et que, autre preuve d’incompétence de leur part, les élus n’ont pas voulu ou pas pu renforcer la direction administrative : plus prosaïquement, il est fort probable qu’ils n’ont pas compris l’importance de procéder ainsi. Toujours est-il que si une nouvelle équipe devait arriver à la tête de la mairie, elle devrait procéder, notamment, car si c’est nécessaire, ce n’est pas suffisant, à un chamboulement dans la structure administrative en faisant venir des cadres expérimentés et compétents. Or, si le FN, par malheur, devait arriver aux affaires, il ne trouverait pas (ou peu) de fonctionnaires prêts à venir travailler avec eux. Ils devraient faire appel à des cadres à eux (pris notamment parmi les permanents du parti). Cela, aujourd’hui, n’est pas possible: ces cadres sont nécessaires à l’organisation de l’élection interne du FN pour la Présidence en remplacement de Jean-Marie El Ben (rappelons qu’il y a 2 candidats : Marion El Ben et Bruno Godmich). De plus ces mêmes cadres seront également sur la brèche dans le cadre de l’élection présidentielle 2012 où le FN présentera certainement un candidat. Donc, fi de ce cadeau empoisonné que représenterait la mairie d’HB…pour l’instant."




A suivre 


mercredi 24 novembre 2010

M. Le Pen ne veut pas prendre sa retraite, même à 82 ans. Le Monde 19/11




Jean-Marie Le Pen, 82 ans, n'est pas disposé à prendre sa retraite politique. A deux mois du congrès de Tours (15 et 16 janvier 2011), où sera décidé qui, de Marine Le Pen, 42 ans, ou de Bruno Gollnisch, 60 ans, lui succédera à la tête du Front national, M. Le Pen a souhaité faire modifier les statuts du parti. Pour continuer à peser sur les décisions.
" C'est normal pour quelqu'un qui a dirigé le parti depuis quarante ans ", assure le leader, qui a cofondé le FN en 1972 et qui n'a cessé de le diriger depuis. Après le congrès, M. Le Pen deviendra " président d'honneur ", fonction qui n'existe pas dans l'organigramme actuel. Il veut siéger dans toutes les instances dirigeantes et décisionnelles du FN, où il aura le droit de vote. Un " rôle de conseil " que M. Le Pen juge " éminemment souhaitable ".
Une façon pour lui de mettre sous tutelle le prochain ou la -prochaine président(e) du parti ? " Pas du tout ", assure Jean-Marie Le Pen. " Je ne peux pas mettre sous tutelle un organe politique ". Et de lancer, rigolard : " Je peux les suivre du regard, mais comme je n'ai qu'un oeil, ce ne serait qu'un demi-mal. " Pourtant, le 11 octobre, il confiait au blog du Monde.fr " Droites extrêmes " que si M. Gollnisch était élu, " il y aurait un choc très grave ". Il ajoutait que, si M. Gollnisch faisait -revenir les dissidents comme Carl Lang, " ça ne se passerait pas comme ça ", et que les -militants devraient alors choisir " entre la ligne Le Pen et la ligne Lang".
Les deux prétendants à sa succession ne sont pas inquiets d'un Jean-Marie Le Pen pesant sur les décisions de la nouvelle direction. " Jean-Marie Le Pen est quelqu'un de très respectueux de la fonction des uns et des autres, il n'a pas une vision dictatoriale de la direction d'un mouvement ", affirme sa fille Marine Le Pen.
M. Gollnisch n'est pas préoccupé non plus : " Ma ligne est voisine de celle de Jean-Marie Le Pen. Ses analyses sont toujours très intéressantes. " Mais il lance aussi, de façon voilée, un avertissement : " Une fois que l'élection aura eu lieu, quels que soient les égards légitimes pour ceux qui partent, la légitimité qui résulte de l'élection s'imposera ".
 
Abel Mestre
© Le Monde

Une enquête du commissaire Cimares: du rififi à Hévin-Balmont (4)

Résumé de l’épisode précédent: Cruché, turpitudes, les débuts de la fin

Beaucoup de « pourquoi » !


Le commissaire avait bien déjeuné et, en attendant Alain P, avec qui il avait noué des liens amicaux resserrés, il lisait des articles de presse et de blogs.
« Je me demande toujours comment le PS a laissé la main à Dalongebourg aussi facilement. En avez-vous une idée ? ».
« Le PS, ayant implicitement admis qu’il fallait soutenir le sortant, se trouva bien en peine pour trouver quelqu’un qui veuille bien « s’acoquiner » avec GD. 
La solution Marie-Noëlle Millemane s’imposa rapidement. Peu appréciée par D. Mèrecheron, dans son rôle de Vice-Présidente du Conseil Régional (elle y était peu présente et manifestait souvent de l’impertinence), député européenne en fin de mandat, désireuse de le redevenir, je suis à peu près certain que Mèrecheron lui promit d’être la candidate officielle aux législatives de 2012 et qu’en attendant, elle serait dans la liste PS des éligibles aux européennes de 2009, moyennant quoi, elle devait « aller au charbon » à Hévin. 
J’ai tenté, en décembre 2007/janvier 2008, de favoriser un rapprochement de MNM avec l’ANR (alliance républicaine, AR, alors, devenue Alliance Non Républicaine, ensuite, quand on apprit qu’elle avait folâtré avec le FN…), union que Daniel Delequenne voyait d’un bon œil, à condition que ce fût sans Dalongebourg, mais manifestement MNM obéissait aux ordres et voulait constituer une liste réunissant tout le monde, avec GD, tête de liste, mais minoritaire. Nous comprîmes alors que MNM ne pouvait pas être tête de liste et qu’elle cherchait à constituer une opposition interne assez forte pour contrebalancer Gérard D. Je fus d’accord avec DD dans le refus de rallier une telle liste. 

Manifestement le PS était bien décidé à laisser Dalongebourg mener sa barque…La question était toujours la même : Pourquoi ? J’interrogeais D. Mèrecheron qui me répondit  qu’un maire sortant avait toujours un avantage important, ce que la défaite de Darchi en 2001 démentait…cet exemple fut la seule hésitation de Daniel M, qui se comportait en véritable Secrétaire fédéral (ce qu’il avait été officiellement pendant très longtemps). Mais dès qu’il eut le sondage de « La Parole du Nord » entre les mains, prévoyant une large victoire de la liste GD/MNM, il ne démordit plus de sa position. Je l’ai senti, à plusieurs reprises, satisfait d’avoir eu raison…

Le mot d’ordre à MNM était d’instituer  un pouvoir de contrôle pour éviter les dérapages de GD. Quand je vis comment la malheureuse Marie-Noëlle, que je connaissais et appréciais depuis fort longtemps, se faisait mener en bateau par GD qui avait réduit à la portion congrue le nombre de places éligibles qu’il lui offrait, je rompis les ponts, persuadé que l’inéluctable allait se produire, c’est-à-dire … la continuité dans la continuité! Le PS n’avait nullement l’intention de peser et laissait les mains totalement libres à GD.
« J’ai entendu dire que l’adjoint du Parti communard (PC), David Pâques et que le tout aussi jeune adhérent du PS, Pierre Lancia, se rebellèrent rapidement? » interrogea le Commissaire, connaissant la réponse à sa question…
« Oui », répondit quand même Alain Pernal, « chacun à sa façon : le premier, rapidement exclu du Bureau Municipal, le second déchu de ses délégations et même pas soutenu par son parti (MNM n’était même pas présente lors du vote !).
"A l’époque j’avais proposé (en décembre 2008) que les élus de l’opposition républicaine démissionnent, entraînant le  FN, pouvant provoquer des élections anticipées si 1/3 des élus partaient. Pour des raisons spécieuses, ils refusèrent…Aujourd’hui, je me demande si le FN aurait suivi…Rappelons d’ailleurs que les démissions qui eurent effectivement lieu quelques mois plus tard (le Préfet ayant prévenu MNM qu’il révoquerait le Maire le lendemain) se firent sans le FN qui n’avait pas bougé le petit doigt ! ». « Et qu’en concluez-vous ? ». « Que le FN ne souhaitait pas de nouvelles élections » dit ironiquement Alain P. « Cimares enfonça le clou : « Peut-être parce qu’il ne souhaitait peut-être pas gagner ». « Peut-être, mais pourquoi ? » s’étonna Alain.

En mars 2009, alors que la CRC venait de déclarer le compte-administratif 2008 insincère, Catherine Gémisson, nouvelle secrétaire fédérale, demanda aux élus PS de ne pas prendre part au vote (et non pas de voter contre, ce qui prouve encore la mansuétude du PS envers GD !) : seul MNM obéit, quelques rares autres (dont P. LancIa) votèrent contre, 2 renégats joignirent leurs voix  aux affidés de GD. A peu près les mêmes résultats pour le vote du BP2009, forcément faux… Ainsi, GD, revenu officiellement au PS, après sa victoire de 2008, faisait l’objet de désaveux, timides, certes, parce que contraints par les évènements, de la part de son parti.
Dans la tourmente des semaines suivantes, MNM se vit retirer ses délégations pour qu’elle ne puisse succéder au maire suspendu, puis révoqué. Le PS regarda ailleurs, incapable de prendre une décision, comme si quelque chose l’empêchait d’agir…
« En fait, le PS continua à ne savoir pas sur quel pied danser avant les nouvelles élections de juin 2009. J’ai bien vu qu’il essaya d’imposer une tête de liste, Eric Lagneau, qui, non seulement surprit tout le monde, mais lui-même également, à tel point qu’il s’en étonna publiquement devant les caméras de FR3. P. Lancia, ulcéré de ce choix volontairement défaitiste, fit un putsch, avec l’accord du PS national qui désavoua ainsi la Fédération 62. La question reste entière de savoir si cette dernière suscita la candidature d’une liste menée par Pierre Darchi, absent de la scène politique hévinoise depuis 6 ans. Celle-ci empêchant l’équipe Lancia de finir deuxième derrière le FN et de rassembler au second tour. Qu’en pensez-vous ? »
Alain Pernal :« Ma première réponse serait non…Mais réflexion faite, je me demande effectivement, s’il n’y aurait pas eu manœuvre. En effet, la veille du dépôt des listes, je bouclais la mienne quand une tierce personne intervint pour proposer une éventuelle alliance avec P. Darchi. Nous nous rencontrâmes ce soir-là. Darchi fit des propositions incongrues et devant notre refus, promit de revenir vers nous le lendemain, ce qu’il ne fit jamais et…nous ne déposâmes pas de liste, sentant bien que l’éparpillement des voix favoriserait le FN...
Y-a-t-il eu donc manœuvre pour que nous ne nous présentions pas ? Je ne sais qu’en penser... Si nous nous étions présentés, nous aurions pris des voix à la liste de Daniel Delequenne et Pierre Lancia aurait gagné…Il est un fait que notre retrait, poussé par l’inélégance de Darchi, a empêché Lancia de terminer deuxième…De là à penser que le PS avait inspiré cette séquence, je ne sais… »


A suivre