dimanche 21 novembre 2010

Une enquête du commissaire Cimares: du rififi à Hévin-Balmont (1)

Belle entrée en matière

Le Commissaire Cimares faisait grise mine dans ce TGV qui le menait à Mille : il repensait à sa réunion à la DCRI, Direction centrale du renseignement intérieur  (unité née de la fusion des RG et de la DST). La mission était fort simple : quelles étaient les raisons objectives de l’abandon progressif de la ville d’Hévin-Balmont aux mains du Front Nazional (FN), parti d’extrême-droite. Le Président de la République, Nic Sarkozizi était alerté et exigeait de connaitre les responsabilités : il y voyait, là, le début d’une implantation d’une de ses adversaires les plus virulentes, Marion El Ben, susceptible de lui enlever des voix, à droite, aux prochaines présidentielles. Cette enquête politique ne lui disait rien qui vaille : remuer la m…, il connaissait bien, mais dans sa propre région natale!
A Mille, dont la Secrétaire Nationale du Parti Social (PS), Martine Autry, était Maire, son ami, Alain Pernal, habitant Hévin-Balmont, l’attendait, pour l’emmener dans le fief du FN, objet de toutes les attentions des observateurs politiques.
Dans la voiture, le commissaire rappela rapidement sa mission.et Alain P lui fit part de ce qu’il avait concocté pour l’aider dans son enquête. Il lui glissa des feuillets d’une série d’articles rédigés par le chef d’édition du quotidien régional « La Parole du Nord », Patrice Ballart : celui-ci avait, en 11 épisodes, retracé la vie politique hévinoise (« Le PS a-t-il tout à craindre de la chute de la maison Dalongebourg ? »), plus d’autres articles du même journaliste, et des extraits de blogs locaux, dont le sien. Cela constituait une excellente entrée en matière.

L’arrivée à HB fut un choc pour le policier qui n’y était plus revenu depuis fort longtemps. L’aspect délabré des chaussées, les rues vides et les nombreux magasins fermés définitivement ou ponctuellement (on était lundi)  donnaient une impression de ville-fantôme.
Ils allèrent boire un café au « Monde », bistrot situé derrière l’église néo-byzantine, en ruine, dont la coupole dominait toute la ville, comme la flèche de l’Hôtel de Ville (« la guerre ancestrale des pouvoirs temporels et spirituels », ne put s’empêcher de penser Cimares).
Le Commissaire résuma le pourquoi de son enquête: à chaque élection, le score du FN s’approchait, de plus en plus, du seuil des 50% et on avait l’impression que rien n’était fait pour mettre fin à cette ascension.
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Alain lui conta ce qu’il avait appris au sujet des débuts de cette saga hévinoise. En 1993, le Maire de la ville était Pierre Darchi, dont le père avait été également 1er magistrat de 1953 à 1969. Cette année 1993 était importante, parce que c’est à cette date qu’arriva, à Hévin, Gérard Dalongebourg, recommandé par Daniel Mèrecheron, à l’époque tout puissant Secrétaire Fédéral du Parti Social (et, aujourd’hui, encore tout-puissant Président du Conseil Régional et véritable n°1 de la, également toute-puissante, Fédération de Pas-de-Boulogne du PS). Membre du Cabinet, de la section PS, ce jeunot de 23 ans n’a de cesse que de pousser la Directrice de Cabinet à la porte pour prendre sa place. Le maire fait, de ce Gérard, un fils adoptif, qui devient Directeur de Cabinet et prépare tranquillement… les élections municipales de 2001, où il a bien l’intention de se présenter contre le Maire sortant. Il tisse ses réseaux, conforte le Maire dans certains penchants excessifs, fait un stage auprès du député de la circonscription, Albert Lacon, pour lequel il mène la campagne des législatives de 1997 : il y fait connaissance de certains secrets du PS à travers les responsabilités du député (trésorier de la Fédération PS du département, Président de ce qui est devenu Pas-de-Boulogne Habitat). Alain Pernal se souvient du fort appui du PS à cette étoile montante du parti à travers une phrase du Président Daniel Mèrecheron, prononcé en sa présence, qui rappelait à celui qui était alors Maire d’Hévin-Balmont, en 2005 : « je me souviens de ce jeune et brillant militant du PS qui pourra retourner au bercail quand il le souhaitera » (GD n’était plus alors au Parti Social).
Les témoins de l’époque raconte un Directeur de Cabinet colérique et boudeur qu’il fallait faire quérir chez lui par la police municipale, ou bien réfugié aux archives, après un coup de sang…
« La Parole du Nord » voit en ce dircab « fourbe et mielleux pour les uns, efficace et disponible pour les autres, un personnage qui ne laisse guère indifférent, mais révèle déjà les zones d'ombre qui feront du futur maire d'Hévin-Balmont une personnalité sulfureuse. Avec un goût prononcé pour l'intrigue, le mensonge, la manipulation, tout cela enrobé dans une bonhomie, un indéniable savoir-faire relationnel et un constant sourire enjôleur. ».
Le commissaire, en sirotant sa 3ème Affligem, hocha la tête et dit tout haut sa pensée : « C’est ce garçon ambitieux que le PS va cautionner aux municipales de 2001 contre Darchi dont Mèrecheron ne voulait plus, non seulement à cause de ses excès, mais aussi parce qu’il s’opposait à la constitution d’une Communauté Urbaine avec Lens/Liévin. Vilipendé par le même Président de Région pour son action au Conseil Régional, Darchi était bien l’homme à abattre en sous-main ». « Oui », repris Alain P, « d’autant plus que G. Dalongebourg, après avoir été viré par Darchi, pour une histoire de bon de commande révélatrice de son ambition, en 2000, est hébergé par Jeant-Pierre Kucheniet, député-maire de Liéeau, dans une structure nationale dont JPK est Président, le conseil supérieur de l'électricité et du gaz. Un job que certains qualifieront de fictif, pour lui permettre de préparer les élections. Au contact du député, GD retirera également quelques informations sur des montages qui lui serviront plus tard.
C’est peu avant sa disgrâce, finalement bienvenue, en mars, qu’une autre pièce du puzzle se met en place : l’échange d’informations avec le représentant local de l’extrême-droite, Steeve Brioud, qui avait suivi la dissidence FN de l’époque, au sein d’un éphémère MNR ( Mouvement Nazional des Républicains) ; en lui fournissant des renseignements sur des dossiers et sur le Maire, il donne au leader extrémiste des outils pour pilonner Darchi. Cet accord secret, passé sur le parking du magasin « Balou » a donné ce nom à cette affaire, révélée par Brioud lui-même en 2002… C’est cette tactique, qui fut reprise quelques années plus tard par Georges Cabrillon, stratège de l’ANR (Alliance non République), vainqueur des municipales de 2009, pour « descendre »…Gérard Dalongecourt : un pacte de complaisance passée avec le FN…
En résumé, dit Cimares, cette connivence PS/FN a servi le Parti Social dans un premier temps, mais a surtout mis en orbite le second qui de moins de 20% en 2001 fera plus que doubler son score 8 ans après…

A suivre

14 commentaires:

  1. LE FN N EST PAS UN PARTI FASCISTE. SIGNE CABRILLON.

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  2. A 9h08
    peut-être mais ça y ressemble brigement quand même !!!!!!!!!!

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  3. Il faut rire à quel paragraphe ?

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  4. 0 9 H 44,
    NE RIEZ PAS ,MAIS COMMENCEZ A PLEURER,CAR VOUS N'AVEZ PAS ENCORE FINI DE BRAIRE!

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  6. noel balai devant de chez toi21 novembre 2010 à 10:33

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  7. pourquoi le P.S.62 ripoux ,orchestré dans la 14é, par le raciste député A.F. s'attaque en permanence à PIERRE FERRARI.
    alors que leur cible prioritaire devrait etre le F.N.

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  8. à 14 h 14.
    parce que dans ce parti qui est devenu maffieux,les jeunes ,honnetes et compétents,genent les vieux c...corrompus jusqu'à la moelle.
    les barons écartent tous ceux qui peuvent contrarier leur magouilles , qui sévissent depuis plus de 40 ans sur le secteur.
    les cantonales arrivent,
    une accasion extraordinaire de se débarasser des tous ces has-been,
    se présente,
    ne la ratons pas.

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  10. Comment jm Pique, homme honnête, peut il partir aux cantonnales, poussé par le PS maffieu du 62???
    Ce sera le mandat de trop, Jean-Marie! Résistez aux pressions et laissez votre place à Pierre Ferrari qui est toujours accueilli avec chaleur à Montigny et ailleurs!et qui représente l AVENIR!
    Vous, c est le PASSE!

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  13. Ferrari et sa suppléante élus en mars prochain !

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