jeudi 30 juin 2011

Cela ne vous rappelle rien ?



Nous avons appris que le Préfet n’avait pas encore donné son accord sur le budget primitif de la ville d’Hénin-Beaumont, voté pourtant il y a plus de 2 mois!

Non seulement nous sommes informés de façon accidentelle…
Non seulement nous n’en connaissons pas les raisons…
Mais de plus, le Maire n’a même pas pris la peine de donner les explications à ses concitoyens !

Du temps de Dalongeville, c’était exactement le même comportement : les alertes du Préfet n’étaient pas transmises et la population ignorait tout ce qui se passait derrière son dos. Il avait fallu que l'autorité préfectorale contraigne le maire à communiquer les informations en conseil municipal.
En ce temps, l’Alliance Républicaine, dans l’opposition, s’élevait, à juste titre, contre ces atteintes à la démocratie
Aujourd’hui, la même (soi-disant) Alliance, majoritaire, dissimule les informations. Il y eut un Conseil Municipal, il y a 2 semaines et le Maire ne prit même pas la peine de signaler aux Héninois les difficultés concernant le budget!

Est-ce si grave pour omettre de communiquer?

Martine Aubry, dindon de la farce?


Ainsi donc, Martine Aubry s'est déclarée candidate aux primaires du PS.

Mais, au-delà de la déclaration de candidature de la Maire de Lille, des conséquences graves s'ensuivent et s'ensuivront pour le parti socialiste du Pas-de-Calais.

Rappelons que la Fédération 62 présente un bilan désastreux depuis 1977:

- la mise en place de véritables fiefs tenus par des féodaux, aux réputations sulfureuses: Mellick, Cottignies, Kucheida...

- le quasi-abandon de la ville d'Hénin-Beaumont aux fachistes. Rappelons que le PS62 a favorisé le maire corrompu de cette ville pour certaines raisons...La circonscription tenue par Albert Facon depuis 1988 (sauf entre 1993 et 1997) devrait tomber entre les mains de Marine Le Pen, tellement le député est haï, et, de notoriété publique, la risée du Parlement ("Le petit journal" sur Canal+ de ce mercredi soir l'a d'ailleurs tourné en ridicule: voir le lien ci-dessous), sans oublier qu'il a soutenu, à fond, Dalongeville. Il est ancien trésorier du Parti (et depuis l'affaire URBA on sait ce que cela signifie...) et ex-président de Pas-de-Calais Habitat, très lié au...PS. 

- parti d'élus, incapable de se renouveler, dominé par D. Percheron, patron de fait de la "Fédé", et qui continue à faire et défaire baronnies et élus, le PS 62 possède une emprise électorale presque totale. Or, le département, et principalement le Bassin Minier, garde toujours des records peu enviables en matière de: nombre de bénéficiaires du RMI et du RSA (et nombre de foyers à bas revenus), indicateurs santé (cancers, maladies respiratoires, obésité...) parmi les plus faibles de France, sans parler du chômage, de la misère environnementale, etc. On n'en sort pas depuis plus de 30 ans!

Or, les principaux élus du secteur ont pris parti pour François Hollande, suivant en cela Daniel Percheron. La première secrétaire nationale a, en effet, manifesté, à plusieurs reprises, ses réticences sur la gestion, très "particulière", de la Fédération du Pas-de-Calais...Le fait que D. Percheron n'ait pas voulu obtempérer à la décision de M. Aubry de mettre en application la limitation du cumul de mandats (se représentant aux sénatoriales, sûr d'être élu, il a refusé de céder sa place à la Présidence du Conseil Régional) a mis le feu aux poudres. D'autant plus que son successeur déclaré au CR est Pierre de Saintignon, "fidèle parmi les fidèles" de M. Aubry.
Outre cette opposition historique Nord/Pas-de-Calais, la position pro-Hollande des caciques du PS62 aura des conséquences importantes:

- Catherine Génisson, 1ère Fédérale "faite" par Percheron (d'autant plus qu'il l'a propulsée en position éligible aux sénatoriales!) est la seule personnalité à soutenir...Aubry. Sauf s'il s'agit d'une répartition machiavélique des rôles, l'avenir de C. Génisson, dans tous les cas de figure, est problématique au sein de la Fédération.

- Le PS, ayant favorisé la recréation d'une section, à Hénin-Beaumont, proche des idées de la Fédé, les quelques militants cartés et aux ordres des "hollandais" locaux voteront Hollande. Alors que les quelques 138 sympathisants (dont certains adhérents), bafoués dans leur expression, et réunis autour de Pierre Ferrari et Alain Alpern, auraient, semble-t-il, choisi majoritairement M. Aubry. A l'heure des comptes, cette dernière pourrait se mordre les doigts d'avoir laissé la Fédé 62 gérer le problème héninois à sa guise. 

- La majorité municipale héninoise, cornaquée par le PS et le MRC, a suffisamment démontré son incapacité à gérer le problème FN pour que l'on puisse dire, dès maintenant, que la Fédération PS du Pas-de-Calais s'est encore fourvoyée dans ses soutiens et aura favorisé les victoires du FN aux législatives de 2012 et, dans la foulée, aux municipales de 2014...

Martine Aubry, si elle emporte les Primaires, devra gérer ces graves erreurs de stratégie qu'elle a avalisées en tant que Secrétaire Nationale: elle savait pourtant que les conséquences en seraient dramatiques. Si F. Hollande emportait ces élections, ce serait conforme à la position qu'il avait déjà prise en 2008, en tant que Secrétaire National, lorsqu'il soutint, par sa présence, le maire corrompu, Dalongeville, à l'instigation de la Fédération du Pas-de-Calais.

Dommage pour Martine Aubry, mais ce n'est pas faute de l'avoir prévenue...




Ci-dessous le lien vers l'émission "Le petit journal" du 29 juin dans laquelle le député Facon a été tourné en ridicule par Yann Barthès:

 http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3351-c-le-petit-journal.html

Désolé pour la pub préliminaire (profitez-en pour aller chercher de quoi essuyer vos larmes... de rire ou de honte...). La séquence concernant le député commence à 4mn10

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (31):Comment retirer un loyer d'une habitation... qui n'aurait jamais été louée dans les vingt dernières années


mercredi 29.06.2011 La Voix du Nord
 C'est dans la quiétude de ce village vosgien que Gérard Dalongeville vit désormais. C'est dans la quiétude de ce village vosgien que Gérard Dalongeville vit désormais.


L'été 2009 passé, Gérard Dalongeville est alors le seul à rester incarcéré alors que Claude Chopin, Jean-Marc Bouche et Guy Mollet ont eux, recouvré la liberté.
Lui qui, interrogatoire après interrogatoire, botte en touche et reporte sur ses collaborateurs les fautes mises en avant par la Justice, se retrouve une dernière fois dans le bureau de la juge d'instruction le 22 octobre. On est alors à quelques jours d'une remise en liberté que Didier Cattoir finira par obtenir après des procédures répétées.
Celui qui est encore alors l'avocat de Gérard Dalongeville assure qu'en cas de remise en liberté son client a un point de chute tout trouvé dans les Vosges, près de Gérardmer, là où sa mère possède un bien.
Un point de chute dont l'existence a été entre-temps vérifiée via une commission rogatoire. Qui n'est pas sans intéresser la juge puisque cette demeure où Gérard Dalongeville désire résider sous contrôle judiciaire est celle-là même censée lui avoir apporté un loyer pendant plusieurs années (lire nos éditions précédentes). Or, précise Véronique Pair, il ressort de l'enquête diligentée par la gendarmerie locale que cette maison secondaire n'est actuellement pas louée, qu'elle est inoccupée et cela depuis de nombreuses années. Avec à la clé un témoignage du plus proche voisin, détenant les clés de la maison et ayant confirmé ce fait. « Il est impossible que vous ayez touché un quelconque loyer du fait de la location de ce domicile », en déduit alors de manière imparable la juge d'instruction. Pas de quoi décontenancer Gérard Dalongeville affirmant que la demeure fut louée de manière régulière mais qu'elle ne l'est plus désormais que ponctuellement. Il assurera même que des locataires étaient présents au moment de sa demande de remise en liberté et que sa famille a obtenu que ceux-ci partent pour lui laisser la place. La juge n'en démord pas. Pour elle, il n'y a jamais eu de locataires, le voisin assurant que, depuis vingt ans qu'il s'occupe de la maison, il n'a jamais vu le moindre locataire. Et que si M. Dalongeville persiste dans ses dires, il lui faudra le prouver. Là, l'homme vacille : « Il faudra demander à ma mère... Je ne sais pas!» Pour justifier les versements importants régulièrement effectués sur son compte, l'ancien maire évoque aussi un héritage dont il aurait bénéficié en 1997 et qu'il reversait petit à petit sur son compte. Sauf qu'en 1997, on en était encore aux francs... « Si j'avais voulu blanchir de l'argent, que les choses n'apparaissent pas, je n'aurais jamais déposé les espèces sur mon compte bancaire », se défend Gérard Dalongeville. 

Toujours côté espèces sonnantes et trébuchantes, retour sur les trois voyages payés par la société Deberdt à la famille Dalongeville pour un montant de 13 000 E. Un état de fait corroboré par M. Bouche expliquant qu'il en attendait logiquement un retour d'ascenseur. Mais, alors que Gérard Dalongeville assure avoir remboursé cette somme au « patron » de Deberdt, ce dernier le réfute, expliquant en toute logique qu'on ne rembourse pas un geste commercial. Réplique de Gérard Dalongeville : « Je comprends qu'il soit gêné ! » On ne change pas une tactique gagnante. C'est donc par une multitude d'ultimes pirouettes verbales que Gérard Dalongeville quittera alors, en cette fin 2009, la case prison. Pour mieux y revenir, un an plus tard, dans d'autres circonstances. Et, cette fois-ci avec beaucoup plus de zèle concernant une affaire héninoise prenant alors une autre tournure. Et donnant naissance à un dossier parallèle, l'« affaire Pichoff », dont on évoquera, dans les jours prochains, les contours héninois, grâce aux révélations inédites d'un des mis en cause. 


PASCAL WALLART

mercredi 29 juin 2011

Quand A. Facon est ridiculisé sur Canal plus...

Ci-dessous le lien vers l'émission "Le petit journal" du 29 juin dans laquelle le député a été tourné en ridicule par Yann Barthès:

 http://www.canalplus.fr/c-divertissement/pid3351-c-le-petit-journal.html

Désolé pour la pub préliminaire (profitez-en pour aller chercher de quoi essuyer vos larmes... de rire ou de honte...). La séquence concernant le député commence à 4mn 10

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (30) : Entre Claude Chopin et Gérard Dalongeville, le ton monte : « Prends tes responsabilités, nom d'une pipe ! »


mardi 28/6/2012 La Voix du Nord

L'antagonisme né au fil des dépositions entre Gérard Dalongeville et son ancien premier adjoint, Claude Chopin, enfle alors qu'on s'approche du terme de cette confrontation. Et tous deux explosent à l'évocation du pseudo-nettoyage de la salle des fêtes par la société FMS. Alors que M.Chopin affirme ne pas connaître cette société et que les prestations facturées n'ont jamais été exécutées, Gérard Dalongeville, lui, affirme qu'on a abusé de sa confiance et qu'il n'a visé cette facture que parce que son adjoint aux finances lui avait certifié que le service avait été fait.
« Menteur ! J'espère que tu as mal dans ta conscience ! Ça fait 3 mois que je suis enfermé à cause de toi, à 75 ans ! » s'emporte M. Chopin. Sans faire ciller pour autant son contradicteur qui, froidement, réitère sa version des faits. Et d'ajouter même ses soupçons suivant lesquels, du temps de M. Chopin, les services financiers n'apposaient le cachet « service fait » ou « bon à payer » qu'après que l'élu en charge du dossier eut signé le document.
« C'est totalement faux et ce serait anormal », se défend Claude Chopin. Et lorsque la juge s'étonne de la légèreté avec laquelle le maire aurait accepté de signer sans que ces cachets aient été préalablement apposés, Gérard Dalongeville rétorque : « L'élu ou le maire qui signe ne va pas consulter l'ensemble du dossier soumis à sa signature ! » Ça coince également à l'évocation de la SARL du Tilloy, dont les protagonistes sont les mêmes que pour les dossiers de la société de surveillance et de la société de nettoyage FMS. Dans cette trouble affaire immobilière, il reste à établir pourquoi la Ville a acté un report de paiement de 409 000 E à cette SCI héninoise pour des achats de terrain au Tilloy... d'autant plus qu'un groupe immobilier s'était en parallèle montré intéressé par la même acquisition se voyant donc contraint de négocier avec la SCI. Une curieuse « manip » couverte par la signature de Claude Chopin : « Si j'ai signé un report, c'est à la demande de M. Demarquilly ou en son absence. Les reports ont été faits à la demande de M. le maire ! » Ce que dément l'ancien maire : « Non, les reports ne sont pas à ma demande d'autant qu'on avait des problèmes de trésorerie... Ce n'est pas de mon initiative mais j'étais au courant. » Une défense contestée par M. Chopin avançant que « ces reports ne peuvent qu'être qu'à la demande de M. le Maire, le receveur n'aurait pas accepté sinon... » Et le petit jeu se répète sur les autres dossiers égrenés par la juge d'instruction : Deberdt, ICS, Le Cèdre bleu. Jusqu'à faire bouillir Claude Chopin : « Je ne vois pas pourquoi il dit systématiquement que c'est M. Chopin ! Prends tes responsabilités, nom d'une pipe, au lieu de dire toujours "c'est M. Chopin !" » D'ailleurs, lorsque arrive sur la table l'évocation des liens forts entre la Ville et la société G2M, via Le Journal du pays, c'est Claude Chopin qui se lâche à son tour : « Le journal, c'était son enfant. Ce terrain était la chasse gardée de M. Dalongeville. Il faut quand même qu'il assume ses responsabilités. C'est un journal de propagande de la mairie ! » Confirmation de Guy Mollet : « Il était propriétaire de dix pages ! » Sans se démonter, Gérard Dalongeville affirmera ne s'être intéressé qu'au rédactionnel, expliquant que les relations avec les imprimeurs DIPI et SEQUOIA, et notamment les chevauchements de marchés sur l'année 2006 incombaient à M.Chopin. « Je n'ai jamais été associé à ces marchés », clame-t-il. Sauf qu'on a retrouvé une facture SEQUOIA dans son agenda personnel. Défense du tac au tac de Gérard Dalongeville : « C'est une facture dont le gérant s'est plaint auprès de moi de ne pas avoir été réglé ! »

PASCAL WALLART


AA:: cet épisode reflète bien les 2 personnages. Sans faire de "fioritures", voici ce que l'on peut en dire.

G. Dalongeville, qui s'en est certainement mis plein les poches, n'est jamais au courant de rien et tout a été exécuté par le 1er adjoint. De temps en temps, tout juste consent-il à admettre qu'il prenait des décisions avec G. Mollet, mais toujours dans l'intérêt de la ville. La série d'articles montre bien que quand les enquêteurs le mettent devant ses contradictions, il "évacue" naïvement, mais personne n'est dupe. Son système apparait bien organisé: à Guy Mollet l'exécution des basses oeuvres: le détournement d'argent, les contacts avec les entreprises corruptrices ou corrompues, quels que soient les moyens illicites utilisés. A C.Chopin, l'accomodement administratif.

Que le 1er adjoint fut au courant des irrégularités dont il se rendait coupable directement ou en tant que complice, cela ne semble faire aucun doute. Rien ne permet d'affirmer, dans les informations en notre possession, qu'il en ait profité financièrement. On peut certes se demander pourquoi il a agi ainsi...car l'homme n'est pas un perdreau de l'année...Avait-il une revanche à prendre?

De par le monde...

Pour comprendre le monde complexe dans lequel nous vivons, le graphiste Toby Ng Design s’est posé cette simple question : à quoi ressemblerait-il si on le ramenait à un village de 100 personnes ? Après avoir réuni toutes sortes de statistiques sur l’alimentation, l’accès à l’eau, l’éducation, la couleur de peau ou la religion, l’artiste a réalisé 20 posters illustrant ces chiffres qui actualisent nos interrogations.  70 adultes pour 30 enfants => qui va payer les retraites ? 1 étudiant sur 100 entre à l’Université : =>où sont les élites ? 48 habitants sur 100 ne sont pas libres : => qui va les délivrer ? 20 sont mal nourris et 50 ont toujours faim : => 1789,  n’était-ce qu’une répétition ?

On disait la France pays du pinard. Nous sommes dépassés par les Italiens qui produident 9 millions d’hectolitres de plus que nous. Il y a 50 ans le Français buvait 120 litres de vin par an. En 2011 il n’en consomme plus que 48 litres contre 53 chez les Luxembourgeois. Il n’y a plus de statistique de vente de bérets depuis des décennies. En ce qui concerne le fromage nous sommes battus par les consommateurs grecs. Quand au pain le Français  se traîne lamentablement avec ses 56 kg par an contre  185 kg au Maroc. Tout fout vraiment le camp !


Après l'Espagne, la Japon pourrait lui aussi céder à la tentation de la sieste le midi. D'après l'AFP, la préfecture du centre du Japon a demandé aux fonctionnaires de faire la sieste après le déjeuner. Ainsi, les responsables de la préfecture de Gifu vont conseiller, en juillet, août et septembre, à leurs employés de quitter le travail entre 13h et 15h. Cela permettra d'économiser de l'électricité en arrêtant provisoirement l'air conditionné, alors que l'énergie se fait plus rare depuis l'accident nucléaire de Fukushima.La préfecture tablerait sur une baisse de 20% entre 13h et 15h. Toutefois, il ne s'agit pas d'un cadeau de l'administration japonaise à ses employés, puisque les heures de sieste seront déduites de leur temps de vacances.

Pour la start-up israélienne Mizbala, même mort, vous pourrez  donner de vos nouvelles à vos amis sur Facebook ? L'application "Ifidie" ( Si je meurs) se charge de tout en diffusant un message vidéo spécialement enregistré par vos soins, en direct de l'Au-delà sur le wall de trois de vos amis Facebook, juste après votre décès. Après une campagne marketing de relance téléphonique  rappelant que l’on peut mourir « n’importe où et n’importe quand », les résultats ne sont pas fait attendre, avec une augmentation de 800% des messages enregistrés sur l'application! 

La Belgique ayant battu le record mondial d’un pays sans gouvernement, ses habitants font de l’humour sur Facebook en suggérant les idées les plus créatrices  les unes que les autres, parmi lesquelles :
  • Arrêtons d’étudier jusqu’à ce qu’on ait un gouvernement
  • Laissons pousser la barbe (idem)
  • Faisons la grève du sexe (idée féministe qui a fonctionné en Afrique)
  • Que la Côte d’Ivoire cède un de ses gouvernements à la Belgique
  • Que les USA trouvent du pétrole en Belgique afin qu’ils installent un gouvernement bidon
Tout cela démontre un très mauvais esprit qui explique peut être pourquoi aucun politique n’ose se risquer à gouverner un pays rempli d’humoristes

Tiré de:  http://jisseyblog.typepad.com
 

mardi 28 juin 2011

Stratégies sarkoziennes

Le Président de la République, tout en s'en défendant, comme ce lundi, s'est bien lancé dans la course aux présidentielles.

Sa tactique électorale est une: être le seul candidat de la droite. On voit bien, dans les sondages, que c'est, effectivement, la seule chance qu'il ait de s'en sortir. En effet, il émerge très loin derrière les candidats socialistes les mieux placés (Hollande, Aubry), quand on mesure l'audience de Borloo et Villepin. Mais il n'est pas sûr que la non-candidature de l'ex-maire de Valenciennes et de l'ex-premier ministre draine leurs voix vers NS. Bayrou, notamment, mais aussi Hulot et Hollande s'ils emportent les primaires dans leurs partis respectifs, peuvent être les réceptacles de ces voix orphelines.

Mais sa stratégie, à l’œuvre depuis quelques mois, en vue de l'éventuel renouvellement de son mandat est triple:

1- Elle est démagogique, comme l'est souvent une campagne électorale. Mais ici elle surprend parce qu'elle est grossière et aux antipodes de ce qui a été fait ou dit jusqu'à présent. 3 exemples:

- la critique (par Copé et Jacob interposés) de la primaire du PS, primaire qui met en avant, dès maintenant, la démarche démultiplicatrice de communication des différents candidats socialistes pour celui qui sera désigné. Mettre en avant le fait que cette primaire permet au PS de se constituer un fichier ne dupera personne, puisque le parti de M. Aubry a pris toutes les précautions et notamment les avis autorisés de la CNIL, de la Commission des comptes de campagne et même du...Ministre de l'Intérieur! Attaque désespérée, dirons-nous, et peu crédible...

- le bilan du grand emprunt (ce lundi, lors d'une conférence de presse) ne leurre personne, car pour l'instant ce sont des intentions...à traduire (voir, par exemple, le tramway entre Lens et Hénin qui tombe à l'eau, et dont il faudra réaffecter la subvention de 57 millions).

- la suppression du bouclier fiscal, le "grand œuvre" du mandat, mais qui plombait trop la crédibilité du mandat. D'autant plus que cette suppression est presque annulée par la diminution des taux de l'ISF et l'augmentation des montants des seuils déclencheurs, ce qui exonérera la bagatelle de 300 000 personnes, assujetties jusqu'à présent. La manœuvre grossière permet de confirmer que Sarkozy est bien le Président des privilégiés...

On pourrait multiplier les exemples de ces assertions mensongères ou ces tristes rodomontades : pas de fermeture de classe en 2012 ou retrait des troupes françaises d'Afghanistan à la remorque d'Obama...

2- Les déclarations et décisions ne masquent plus qu'elles sont purement du débauchage de voix attirées par le FN. Encore une fois, c'est tellement gros que ce n'est même pas crédible et qu'on en rirait si ce n'était aussi dramatique. Les exemples récents sont dans toutes les têtes:

-  La binationalité: certes, Marine Le Pen, nommément, vise les Maghrébins. Sarkozy ne s'embarrasse pas de fioritures: ce sont tous les binationaux qui sont dans le collimateur. D'autant plus ridicule que beaucoup de ceux-là vivent à l'étranger et sont (étaient) un vivier de voix pour le Président actuel. On n'a pas de statistiques, mais il est fort probable qu'ils soient des millions. C'est une richesse pour la France que d'avoir des Français pétris de 2 cultures, souvent par la force des choses ou par les circonstances de la vie (mes 2 enfants, vivant à l'étranger et ayant la nationalité de leur mère, veulent rester Français parce qu'ils sont très attachés à leur culture, en grande partie française).

- je n'insisterai pas sur l'affront que l'INSEE vient d'apporter au sinistre (pardon, je voulais dire: ministre!) Guéant qui avait inventé, contre toute évidence (même M Le Pen ne s'était pas encore permis une telle niaiserie) que les enfants d'émigrés réussissaient moins bien que les autres enfants! Et non, c'est faux vient de déclarer l'Institut...

3- Les décisions "bulldozers": tellement surprenantes que lorsque le gouvernement ou le Président, en fait, se rend compte que cela ne passe pas, on revient plus ou moins en arrière, en tentant de ne pas perdre la face. Mais cela est toujours préjudiciable: si on était pour, on ne comprend pas la volte-face; si on était contre, on a confirmation du peu de sérieux apporté aux prises de décision...
Ce fut le cas, récemment, avec la suppression annoncée des panneaux avertisseurs de la présence de radars...La pagaïe, les tergiversations ont fait qu'aujourd'hui encore, on ne sait toujours pas quelle est la mesure finalement décidée!
Après la réforme des retraites menée à la hussarde, on commence à assister aujourd'hui à quelques coups de canifs dans la loi adoptée: les routiers, aujourd'hui, sont en passe d'obtenir quelques assouplissements (il est vrai que la perspective de blocage des routes des vacances a fait réfléchir le Président). A qui le tour, demain?


Voilà donc les incohérences auxquelles se livre un homme qui a en main les destinées de la France...
croyez-vous vraiment que les Français aient envie de renouveler son mandat?

lundi 27 juin 2011

La crise grecque: réflexions citoyennes (2)


Comment résoudre le problème posé par la Grèce? Vous vous doutez bien que je n'en ai aucune idée! Malgré cela, je vais tenter d'analyser celles qui sont proposées par les uns et les autres qui, finalement, n'en savent pas plus que moi! Ou tout au moins, mais vous n'êtes pas dupes, font semblant d'en savoir plus que moi...

- La solution de la sortie de la zone euro et du retour aux ex-monnaies nationales. Je note qu'aucun économiste sérieux (je sais la juxtaposition des 2 mots vous fait rire) ne se hasarde à proposer une telle piste. En France, seuls les économistes du FN militent pour cette idée, mais ils en sont tellement peu fiers qu'ils préfèrent rester anonymes! Je rappelle de plus qu'ils sont pour établir des barrières protectionnistes autour de notre pays. C'est vrai que l'on imagine, même sans rien y connaitre, les conséquences d'une telle décision: dévaluation et effondrement de l'épargne des Français (enfin, ceux qui en possèdent...), mesures de rétorsion des autres pays alors que la France est la 5ème puissance exportatrice mondiale (et qu'un Français sur 4 travaille pour l'export, d'où l'explosion prévisible du chômage), baisse vertigineuse de la consommation (plus de TV, d'informatique, de Mac Do, de pizzas, de Kebabs et de couscous, d'Ikéa, etc...). Vous me direz, pour faire face à tout cela, les Frontistes renvoient chez eux tous les "métèques": soit entre 1 million et 25 millions de personnes suivant la génération à laquelle on remonte pour situer leur arrivée en France. De toutes les façons, il faudra compter avec le retour de 2 à 4 millions de Français résidant à l'étranger et qui seront illico expulsés, par mesure de rétorsion vers la France. La question est de savoir qui remplira les fonctions laissées vacantes par ceux que nous aurons renvoyés dans leur pays d'origine: emplois difficiles dans des secteurs (restauration, bâtiment, déchets...) où nos compatriotes préfèrent être cadres qu'exécutants...Solution donc inapplicable: c'est, au meilleur des cas, de la provocation, au pire, de l'incompétence: en réalité, il s'agit de pure démagogie...d'autant plus grave qu'elle spolierait ceux à qui le FN raconte ces c....ies pour recueillir leurs voix.

- Il y a ceux qui veulent "restructurer" la dette grecque: c'est-à-dire l'étaler dans le temps, avec ou sans abattement. Dans le même sac, il y a ceux qui préconisent (c'est encore timide, mais cela va aller crescendo) que l'on supprime carrément cette dette. Ceux-là sont réalistes, parce que, de toutes les façons, cela finira plus ou moins comme cela. Évidemment, pour la morale...Les Allemands sont carrément contre: l'orthodoxie financière teutone en prendrait un sacré coup. 

- En introduction, j'ai déjà dit ce que je pensais du maintien de la pression auprès de la Grèce pour qu'elle suive à la lettre les "diktats" des institutions européennes et mondiales. Asphyxie, désastre social avec son cortège de malheurs et, comme d'habitude, ce seront les plus faibles et les classes moyennes qui paieront l'addition sans que cette dernière ne soit finalement honorée. Persister serait également dommageable pour les 26 autres pays de l'UE: la sacro-sainte croissance en prendra un coup et, une fois de plus, on sait qui trinquera...J'ai évoqué que, continuer dans cette voie-là, c'était l'effondrement économique, avec le risque (est-ce vraiment un risque?) supplémentaire d'un ras-le-bol généralisé avec tous les débordements possibles conduisant à un cycle révoltes/répression dont les "masses laborieuses (pour reprendre une expression passée de mode) feraient les frais...

- J'ai déjà exprimé mon incompétence en la matière (mais qui est compétent?). Mais ne pourrait-on s'inspirer de quelques réflexions de bon sens que l'on entend poindre, deci delà, chez tous ceux qui ne gravitent pas dans les hautes sphères des experts (peu unanimes, d'ailleurs).

Par exemple: "il ne sert à rien de presser le citron". Rien n'en sortira de bon, on le sait, puisque le citron finit par se ratatiner.

Autre réflexion: "faire payer ceux qui en ont les moyens". Non pas les contribuables, à travers les institutions européennes ou mondiales. Celles qui en ont les moyens et que nous avons sauvé de la faillite, il y a 3 ans, ce sont les banques! Non seulement, elles ont prêté à la Grèce (la France et l'Allemagne se sont bien illustrées en ce domaine) et ont intérêt à être remboursées, mais elles doivent aller au-delà et participer à hauteur (peu ou prou) du renflouement que les États leur ont prodigué.
"Tous pour un, un pour tous": il ne fait aucun doute qu'il faut tout mettre en œuvre pour sauver la Grèce, mais surtout et avant tout: les Grecs...

"Il faut tirer les leçons du passé": il est temps de passer à une autre Europe, à une vraie Europe: démocratique (les peuples ont la parole et désignent leurs représentants), économique (les décisions en ce domaine doivent être prises ensemble pour le bien-être des citoyens et non des financiers), sociale (alignement vers le haut des politiques sociales), environnementales (l'Europe doit être exemplaire en matière de lutte contre le changement climatique et le dépérissement de la biodiversité). Pour cela l'UE doit mettre en commun sa défense et sa politique étrangère...

En conclusion, c'est aux décideurs politiques, en considération des données économiques et sociales qu'ils ont en leur possession, de prendre des décisions dans l'intérêt des citoyens européens. L’Histoire jugera s'ils ont fait passer, pour résoudre la crise actuelle, le bonheur des Hommes avant les intérêts financiers et démagogiques...C'est à ce prix que l'Europe existera ou pas...

dimanche 26 juin 2011

La crise grecque: réflexions citoyennes (1)

Voilà! j'ai décidé, moi aussi, de faire part de ce que je pense de la crise grecque. Je le dis tout de suite, je n'ai absolument aucune compétence pour en parler: mes cours d'économie datent de plusieurs dizaines d'années, je m'avoue vaincu au bout de quelques lignes de lecture des analyses que je m'efforce, pourtant, tous les jours, de parcourir. Bref, je suis comme la très grande majorité des Français (et probablement, des habitants du monde...), ma culture économique est nulle et...je n'ai aucune solution à proposer. Donc, soit vous vous arrêtez ici, car vous n'apprendrez rien, soit vous continuez parce que vous voulez savoir jusqu'où ira ma suffisance, soit vous vous dites "rions un peu" (le sujet n'est pourtant pas drôle du tout), ou alors vous supputez modestement "peut-être qu'il en connait moins que moi".

Bien, commençons par quelques considérations générales:

- Manifestement, l'Union Européenne s'est "plantée", car elle n'a pas su voir que la Grèce l'avait trompée en lui fournissant des statistiques fausses (le déficit est le double de celui annoncé!). Cela promet pour les autres politiques européennes! Incidemment: qui fera un audit de l'UE? Les plus grands experts sont états-uniens et sont tous installés en Europe: devons-nous faire fi de notre indépendance en leur confiant cette mission ou devons-nous délocaliser en Chine? Je propose un symposium la-dessus pour y réfléchir...
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- Les mesures drastiques imposées par l'UE, le FMI et la Banque Européenne auront un résultat absolument opposé à celui recherché: baisse de la consommation avec creusement du déficit budgétaire (et donc endettement supplémentaire); ce qui signifie baisse de la production, augmentation du chômage, moindres rentrées fiscales, etc (j'espère que je ne me plante pas dans ce raisonnement pseudo-économique!). La misère sociale, déjà perceptible, va se renforcer avec son cortège de manifestations. Nous serons, bien sûr, solidaires et manifesterons, également, sous le slogan déjà prêt: "Nous sommes tous des Grecs". Pas besoin d'être grand clerc pour affirmer que les décisions imposées à la Grèce seront inefficaces, et qu'elles susciteront révoltes sanglantes, répression dure et que ces tensions vont se répercuter, comme une traînée de poudre, dans les autres pays européens, à commencer par ceux qui, non seulement sont cousins historiques de la Grèce, mais sont également dans la même mouise (j'allais écrire un autre mot commençant par "m", mais cela ne ferait pas sérieux dans un tel article): Portugal, Espagne, Italie... Le "grand soir"? La consécration absolue du livre de Stéphane Hessel, "Indignez-vous", qui aura réussi là où Marx, Lénine, Mao et autre Che ont échoué? Bref, le remède de cheval risque de déclencher une révolution générale...Ou alors, l'indignation ne suffira pas à soulever les foules, trop installées dans le confort de la société de consommation ou, pire que cela, les répressions policières feront taire toute contestation...

- Face au drame grec (n'oublions pas que le théâtre antique naquit là-bas...), il y a différentes réactions possibles:
Commençons par les Européens: peut-être seront-ils solidaires, trouveront-ils des solutions et renforceront-ils l'Europe. Ou bien encore, ils ne trouvent pas de solution et sombrent ensemble dans un maelström dans lequel Sarkozy, Merkel, Cameron, Berlusconi et consorts se poignardent à Bruxelles en plein Parlement européen pour expier leur impuissance. Dernier scénario plus probable: l'UE expulse la Grèce comme une malpropre, pour faute inexcusable: celle d'avoir mis en péril l’œuvre de Jean Monnet. Conséquences heureuses possibles d'un tel acte de bravoure: les Flamands et les Wallons se réconcilient (pourquoi? c'est un peu long à expliquer mais je suis prêt à apporter toutes mes lumières sur le sujet), l'Angleterre intègre la zone euro (pourquoi? idem), le Luxembourg cesse d'être un paradis fiscal (là, c'est plus simple à comprendre!), Berlusconi entre dans les ordres (il n'y a rien à comprendre...), la France vire Sarko et accorde généreusement 5% des voix à M. Le Pen aux Présidentielles (tant pis si vous ne comprenez pas!).
Les États-Unis, ensuite, menacés dans leur économie et leur leadership mondial, envahissent l'Europe (fort de leur expérience lors du Débarquement du 6 juin 44 et de celle en Corée, Vietnam, Irak, Afghanistan et j'en passe) pour y remettre de l'ordre. 2 possibilités: soit, ils le font seuls (avec ou sans accord de l'ONU) et envoient 4 millions d'hommes chez nous. Résultat prévisible: l'économie mondiale redémarre sous le triple effet de la diminution des naissances aux USA (pas besoin de vous expliquer), l'augmentation de la natalité en Europe provoquant une explosion de l'industrie liée à la petite enfance et surtout, pour le long terme, la constitution d'une population européanoétatsunienne bilingue (car les soldats US continueront à correspondre avec leurs enfants), importatrice de produits "made in USA" et indéfectiblement attachée aux "Yankees", une nouvelle fois libérateurs de l'Europe! Autre possibilité: nos "amis" US s'allient, dans leur mission civilisatrice, à la Chine. A deux, ils se partagent le monde, mais, là, je suis incapable de voir l'avenir de ce duopole: à mon avis, cela ne doit pas être terrible pour nous! 
Et tout cela à cause de la Grèce!


A suivre: quelles perspectives?

Les sex-toys inquiètent les Verts allemands

Les Verts allemands se sont élevés, mercredi 22 juin, contre la présence excessive de plastifiants et autres produits chimiques utilisés apparemment sans contrôle et sans normes dans la fabrication de gadgets sexuels.

Dans une question au gouvernement, les membres du groupe parlementaire écologiste ont demandé si la quantité de certaines substances réputées cancérogènes dans les godemichés, vibromasseurs et autres articles du même type était réglementée. Les députés se sont également inquiétés du contrôle de ces substances ainsi que de l'existence d'un plan d'action gouvernemental pour en réduire l'utilisation.


CANCERS, STÉRILITÉ, DIABÈTE...

"La défense des consommateurs doit également s'appliquer là où il en va de la santé sexuelle. Les fausses pudeurs ou les prétendus tabous ne doivent pas entraver l'information des consommateurs et les contrôles", a expliqué Volker Beck, l'un des chefs de file des députés Verts. Cancers, dérèglements hormonaux, diabète, stérilité et même obésité, les Verts font la liste de tout ce que les phtalates (des plastifiants qui peuvent représenter jusqu'à 58 % de la masse de certains gadgets sexuels, selon certaines études) sont soupçonnés de provoquer.

La présence de phtalates dans les sex-toys, utilisés pour rendre le PVC plus souple, avait été dénoncée notamment par Greenpeace Pays-Bas, dans un rapport en 2006, de même que celle de Bisphénol A, un composant chimique que l'UE a interdit pour la fabrication de tétines de biberon depuis début juin.

LEMONDE.FR avec AFP | 22.06.11

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (29) :50 000 E tirés du compte personnel de Gérard Dalongeville ... pour régler les dettes du Journal du pays

 samedi 25.06.2011 La Voix du Nord



Retour sur les 113 400 € versés en liquide sur les comptes familiaux de Gérard Dalongeville entre 2005 et 2008... Des sommes au montant non négligeable qui, de toute évidence, ne peuvent pas provenir que des 800 € de loyer mensuel du logement vosgien . L'homme évoque alors un héritage conséquent en 1997, une somme qu'il aurait choisi de conserver chez lui et de ne reverser qu'au compte-gouttes sur ses comptes bancaires. Une logique financière qui échappe visiblement à la juge lui demandant pourquoi il n'a pas fait le choix évident de placer cet argent. Réponse du maire : on a choisi de l'utiliser. Et si on n'a retrouvé aucune trace de cet argent lors de la perquisition du 7 avril, c'est «qu'on a tout dépensé!» Pas de quoi satisfaire la juge qui ressort notamment la déposition de l'ancienne directrice de la société de nettoyage lorraine (les pseudos-chantiers de l'Escapade, de l'Espace Mitterrand et de la cantine Darcy) évoquant une commission de 8000 €... Ou, a contrario, des menaces de Guy Mollet ayant, en janvier 2008, amené Gérard Dalongeville à signer personnellement un chèque de 50 000 €. «M. Mollet était très menaçant... particulièrement agressif... J'aurais préféré que cet épisode n'arrive jamais» se souvient l'ancien maire. Guy Mollet confirmera bien avoir reçu ce chèque «pour régler les dettes du Journal du pays» contestant par contre toute forme de violence pour conclure «C'était quand même un besoin urgent, c'était ça ou tomber !» 

Des finances particulières on repart sur d'autres finances, celles de la commune. Et notamment sur les multiples documents d'alerte qui, depuis 2006 auraient dû amener Gérard Dalongeville à retrouver les chemins de la raison. Des courriers qui émanaient pour majorité du trésorier municipal, mais aussi des services financiers et du directeur général adjoint. Suffisamment de tirages de la sonnette d'alarme pour décrédibiliser la défense de Gérard Dalongeville voulant qu'il ait découvert l'étendue des malversations supposées lors de sa garde à vue : «J' ai fait une totale confiance à M. Chopin et dans sa délégation aux finances il a lui même organisé son service. Je n'ai quasiment jamais présidé une commission sur appel d'offres Sur les rapports qu'on m'a adressé je les ai envoyés à M. Chopin pour suite à donner et avoir des explications...» Et lorsqu'on lui objecte qu'en tant que maire il avait tout de même certaines responsabilités auxquelles il ne pouvait se soustraire, l'homme détaille alors ses casquettes (CAHC, Mission locale, centre hospitalier) pour expliquer qu'il ne pouvait tout suivre. «C'est une question de confiance entre moi et mon premier adjoint !» Et, du coup, l'ancien maire refuse toute responsabilité quel que soit le dossier évoqué. Léon ? C'est Claude Chopin qui suivait le dossier, martèle-t-il encore et encore, n'hésitant pas à remonter aux années de Jacques Piette pour lier son premier adjoint à ce dossier. Idem pour le dossier de la société de surveillance héninoise qui a longtemps fonctionné hors marchés : «Lorsque l'ensemble du marché a été épuisé, les factures arrivaient au service, il fallait régler le problème et jamais je n'ai payé une facture sans que M. le Maire n'ait été au courant. Jamais, il ne peut pas dire le contraire», objecte C. Chopin. Avant que Gérard Dalongeville ne le pilonne allégrement : «M. Chopin a une bonne mémoire sur la commande mais pas sur le prestataire. Moi j'ai passé la commande de la surveillance mais je n'ai pas eu connaissance du prestataire !»

Les couteaux sont aiguisés entre les deux hommes et la fin de la confrontation scellera définitivement une profonde inimitié entre ceux qui, en 2001, avaient passé un pacte qu'ils pensaient inaltérable. 


PASCAL WALLART

À suivre

samedi 25 juin 2011

Brèves d'humour

Repérées sur le site du Monde.fr (par un dénommé Hervé Le Tellier, dans une rubrique intitulée "Papier de verre") quelques "brèves" d'actualités, sous une forme humoristique.



- Un avion fusée pourrait relier Paris à Tokyo en 2 heures 30 en 2050 (pour 5000 euros ?). La jet-set se plaint déjà : le saké a le temps de refroidir, et le champagne de se réchauffer.
AA: je sens qu'une nouvelle mode va naître sur cette ligne: un cocktail saké/champagne qu'on appellerait un...Paris/Tokyo ou un Tokyo/Paris suivant le sens du vol...

- Georges Tron en garde à vue, Colonna condamné à perpétuité, Ben Ali et sa femme à trente-cinq ans. Si les juges ne se calment pas, il n'y aura plus personne à la Fête de la musique.
AA: vous comprenez maintenant pourquoi, à HB, cette fête fut un fiasco (d'autant plus que certains protagonistes sont assignés à résidence: GD, GM, JMB)...

- "La garde à vue n'a rien de péjoratif", explique l'avocat de Tron. Allons plus loin : si vous n'avez jamais été gardé à vue, c'est sûrement que vous avez quelque chose à vous reprocher.  
AA: nous pourrions (vous pourriez, car moi j'ai déjà été gardé à vue) aller en délégation au commissariat pour exiger d'être gardé à vue. Je suis sûr que chacun saura trouver un motif. Je peux vous en fournir gratuitement. Par exemple: j'ai fait un doigt d'honneur au 1er Ministre, j'ai insulté ("pauv'con") un travailleur, j'ai collaboré avec le FN et je le nie effrontément, j'ai essayé de frauder le fisc (même si vous n'y êtes pas arrivé!) etc.

- Arabie saoudite : des femmes prennent le volant alors qu'une fatwa leur interdit de conduire. Relisons le Coran : pour les chameaux, il y a ambiguïté. Mais pour les Mercedes-Benz, c'est clair. 
AA: au fait, qu'en est-il des vélos?

- Après les maths, la physique et l'anglais... Le baccalauréat S 2011 a des fuites de partout. Mon conseil pour l'année prochaine : choisissez l'option plomberie.
AA: Pas sûr que les fuites soient, alors, colmatables... 


Les derniers titres du Canard Enchainé:

"S'il est en prison , sa mairie est en "pelotage" automatique" (il s'agit de l'ex-secrétaire d'état, toujours maire de Draveil, Georges Tron) 
AA: pelotage des pieds? C'est cela la réflexologie plantaire?

Toujours au sujet du même: "Un nouveau poste pour lui: Secrétaire d’État aux Doigts (de pied) de l'homme"
AA: en ce qui le concerne, peut-être eût-il mieux valu les "doigts de la femme"?

Enfin, concernant Luc Ferry, payé pour des cours qu'il n'a jamais donnés:
"Il s'apprête à publier "L'Être et le fainéant" "
AA: concernant JP Sartre, il ferait "beau voir" si, vraiment, il fait néant. Si oui, alors c'est "Le mur" ou pire encore "La nausée"...

DANS LES MÉANDRES DE L'AFFAIRE DALONGEVILLE (28): Des voyages onéreux vus comme « un choix de vie ».... même lorsqu'ils étaient sponsorisés par un fournisseur de la ville



vendredi 24.06.2011 La Voix du Nord

On pensait tout connaître sur l'histoire de la résidence de Léon... Eh bien, on se trompait puisque, lors de la confrontation du 30 juin, la juge Véronique Pair évoque un client pour Léon qui n'apparaissait pas jusqu'à présent dans l'affaire. Enfin pas à ce chapitre. À savoir l'un des imprimeurs belges qui avait le marché du journal du pays et qui, en décembre 2008, a manifesté son intérêt pour la résidence landaise. « C'était M. Chopin qui suivait ce dossier en long, en large et en travers !.... Il s'est rendu avec lui à Léon » se défend Gérard Dalongeville. Sauf qu'en décembre 2008, Claude Chopin n'était plus élu et s'il reconnaît s'être déplacé deux fois à Léon, jamais avec l'homme d'affaires belge. Ce que Guy Mollet confirme reconnaissant que, de manière récente, l'imprimeur s'était branché sur Léon : « Il était également intéressé par le Cèdre Bleu. Il avait soi disant des clients pour acheter ces deux biens ainsi que Brossolette... Je suis déjà allé à Léon avec lui, une fois, mais je ne pense pas que M. Chopin était là ! » Mais Gérard Dalongeville n'en démord pas et donne plus de détails : « J'affirme que j'étais à Bordeaux pour un congrès des missions locales et j'ai rejoint MM. Mollet, Chopin et l'imprimeur belge à Léon en voiture... Je suis reparti en avion de ligne. » 

Autre embarras pour Gérard Dalongeville lorsque la juge d'instruction ressort une note piochée dans son agenda et faisant allusion à la cession de deux habitations à un proche de Guy Mollet. « Solde en ma faveur, 11 840, pour clôturer mes avances » avait alors écrit l'ancien maire. Face à l'étonnement de Mme Pair quant à l'usage de ces pronoms personnels donnant « un style pas très administratif », Gérard Dalongeville balaie cette incongruité d'un revers de manche : « C'est la copie d'une note... Ce n'est pas une note qu'on m'a adressée. Je n'en étais pas destinataire. »

Séminaire... d'agrément

Et le supplice reprend de plus belle lorsque sont évoqués les 36 voyages à l'étranger du maire d'Hénin-Beaumont depuis 2001 (dont des factures de 63 000 E pour 8 de ces destinations assurées via une agence de Miami). « Les vacances, c'était le seul moment que je passais avec mes enfants et mon épouse. Les voyages je les ai réglés » assure l'ancien maire.
Qui explique en avoir les moyens, et avoir fait « un choix de vie ». Quant au fameux séminaire en Irlande en compagnie d'élus et de cadres que le voyagiste accompagnateur a qualifié de voyage d'agrément plutôt que de travail, n'ayant jamais vu quiconque plancher pendant ce séjour, Gérard Dalongeville se défend de tout dérapage : « C'est un séminaire. On a remercié les collaborateurs les plus proches. On a évoqué les perspectives d'avenir de la municipalité. » Y a-t-il eu des voyages payés par la société Deberdt de Jean-Marc Bouche ? « Absolument pas ! » s'indigne Gérard Dalongeville. Sauf que là aussi, le témoignage du voyagiste précédent ne va pas dans ce sens, ce dernier évoquant, en 2005 et 2006, trois voyages en Tunisie et au Portugal effectués par la famille Dalongeville aux frais de Deberdt. Et là, Gérard Dalongeville se révèle roi de l'« impro » en corrigeant aussitôt le tir : « C'est M. Bouche qui m'avait trouvé les voyages, je les lui ai remboursés ! » La juge profite de l'occasion pour rebondir sur ces « moyens » financiers revendiqués par M. Dalongeville en lui demandant l'origine des 113 000 E versés en liquide sur ses comptes familiaux entre 2005-2008. Le fruit de la location de la maison de ma mère, dans les Vosges, explique l'ex-premier magistrat. Sauf que la location, comme il l'a expliqué aurait été de 800 E par mois alors que les dépôts régulièrement effectués se montaient à chaque fois à plusieurs milliers d'euros


PASCAL WALLART

vendredi 24 juin 2011

A Hénin-Beaumont...


- Ne nous cachons pas la vérité: la Fête de la Musique fut un véritable échec même si certains s'auto-persuadent du contraire. Que ce soit samedi soir où Kaolin n'attira pas grand monde ou bien mardi soir, quand Hénin resta la ville bien triste que l'on connait habituellement, et, ce, même pour un soir de fête...
Les raisons de ce nouveau désastre sont multiples et chacune d'elles n'expliquent pas tout: la pluie mardi, certes, mais peut-être une mauvaise programmation samedi (la vedette était-elle bien choisie pour une fête populaire?) et certainement une double erreur générale de communication (les Héninois ont été prévenus trop tard et aucune annonce à l'extérieur de la ville). On a vraiment l'impression que la ville fait du rétro-pédalage... 

- Et, depuis 6 semaines,  cet échafaudage et ces baraques de chantier non utilisées sur la place Carnot: cela doit coûter plusieurs centaines d'euros de location par jour! Quelle gabegie... Certes, je sais bien que ce n'est pas la mairie qui est maitre d'ouvrage, mais au moins pourrait-elle rappeler à l'ordre les responsables...car ce sont nos impôts qui payent aussi bien la part de l’État que celle de la ville. A tout le moins le maire pourrait-il se fendre d'une explication: c'est dans son intérêt, car tout le monde met cela sur son dos (ce qui n'est qu'en partie vrai). Il est plus facile de faire croire que l'on est à l'origine du retour à l'équilibre des finances de la ville (ce qui est faux) que de communiquer sur la réalité. Tout cela n'est pas très crédible...

- La situation politique d'HB est, comme tout le monde (ou presque tout le monde) le sait (ou devrait le savoir), dramatique.
Après la gestion corrompue de GD, la nouvelle majorité municipale a enfoncé un peu plus la ville, à tel point que, s'il y avait des municipales aujourd'hui, le FN gagnerait haut la main: cela se vérifiera lors des législatives de 2012 car la circonscription (dont HB est la ville la plus importante) risque de tomber aux mains de M. Le Pen (surtout si le député sortant se représente). Conscient de cela, des citoyens républicains héninois ont proposé à la municipalité de voir s'ils pouvaient aider, immédiatement, à un sauvetage. Cette démarche n'était, bien sûr, en aucun cas, à but électoraliste, surtout à 3 ans des élections municipales... C'est, d'ailleurs, ce qui  en faisait sa valeur...
Cette prise de responsabilité a, semble-t-il, été ignorée (méprisée?)...Allons-nous boire le calice jusqu'à la lie?

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (27) : Le SMS mystérieux du 6 avril : « Demain, je démissionne ! »

jeudi 23.06.2011 La Voix du Nord

Une enveloppe contenant 5 000 E ...portant ses empreintes digitales, retrouvée dans un coffre-fort dont, après avoir nié la connaissance, il a fini par juste nier tout usage, voila qui est fâcheux pour Gérard Dalongeville placé devant ses contradictions par la juge Pair «il est tout à fait possible que quelqu'un ait utilisé une enveloppe que j'ai manipulée pour y mettre cet argent!», argue l'ancien maire. Qui, à son habitude, porte la suspicion sur d'autres : «... Mon bureau n'est pas un coffre-fort, madame le juge. Les clés de mon bureau étaient dans une boîte sous l'escalier, près du local des femmes de ménage.» Une approche du bureau majoral comme un lieu dans lequel on rentre comme dans un moulin qu'est loin de corroborer Claude Chopin, avouant ignorer la présence d'une clé près du local des femmes de ménage: «Il n'était pas facile de rentrer dans son bureau. À ma connaissance, jamais personne n'a pu rentrer à son insu. Déjà, il y avait un code, et ensuite une clé !» Un code dont, même lui, premier adjoint, ne connaissait pas le code. «Mon code était connu de suffisamment de monde car je ne me cachais pas pour le faire», tente de se défendre Gérard Dalongeville. Et de chercher à insinuer le doute plus en avant en ajoutant que, «chaque été, M. Chopin gérait mon courrier en mon absence et donc accédait à mon bureau !»

Une défense qui fait s'étrangler son ancien collaborateur contre-attaquant aussi sec: «C'est totalement faux. Vous pouvez demander aux secrétaires, c'est elles qui m'apportaient le courrier ou moi qui allais le chercher auprès d'elles. Je n'ai jamais mis le pied dans le bureau de M. Dalongeville sans y avoir été invité.» Le mystère du coffre restant entier, la juge s'en vient désormais titiller Gérard Dalongeville sur la présence massive de téléphones portables (pas moins de 8) découverts à son domicile lors de la perquisition du 7 avril. Sans qu'on ait pu pour autant retrouver celui qu'il utilisait quotidiennement. Défense de l'ancien maire: «La veille, on a eu un conseil municipal assez houleux, je suis allé ensuite dîner et j'ai reçu un coup de téléphone qui m'a profondément fâché et j'ai explosé littéralement le téléphone sur le parking du «Courtepaille». C'était un coup de téléphone politique et personnel et je n'ai pas envie d'en parler devant tout le monde...»

Des portables à gogo dont Gérard Dalongeville explique qu'ils étaient hors d'usage. Sauf que certains ont tout de même parlé lors de leurs analyses techniques. Et qu'un message daté du 6 avril 2009 (soit la veille de son interpellation) titille la juge puisque Gérard Dalongeville y écrit alors, peu avant 20 h (en plein conseil municipal, donc): «Demain je démissionne !» Gérard Dalongeville reste impassible: «Sincèrement, je ne me souviens pas de ce message !»

Des réponses tout aussi laconiques qui s'enchaînent lorsque la juge s'étonne de retrouver des courriers entre la société G2M et son administrateur judiciaire dans la voiture de Gérard Dalongeville ou encore un contrat entre une société de surveillance (dont les gérants ont été par ailleurs mis en examen dans cette affaire) et Le Journal du pays. «C'était pour information» lâche M. Dalongeville en guise d'explication.


PASCAL WALLART 

À suivre.

jeudi 23 juin 2011

Urgent: transmis par le collectif Rroms

Suite à l'intervention de Guéant et du préfet, il y a eu descente de police hier.
Ils ont fait comprendre qu'ils allaient intervenir rapidement pour expulser les roms des endroits Drocourt, Rouvroy, Hénin, Harnes.
Ceci, d'après l'avocat, en toute illégalité.
Il est donc indispensable de réagir rapidement.
Nous avons déjà eu un aperçu de la situation avec l'article paru dans la voix du nord (édition Lens-Hénin) du 21 juin.
Rendez vous demain vendredi (17H) sur le campement de Drocourt-Rouvroy. on mobilise le plus possible du coté du collectif.
Tout est fait pour mobiliser les élus de la région. Il est indispensable qu'ils viennent en nombre avec leurs écharpes.

Ne pas rater ce rendez vous car il y va de la survie des Rroms, de la crédibilité du travail commencé dans le secteur depuis un certain temps. ON ne peut pas laisser faire.

RENDEZ VOUS VENDREDI 24 juin 17 h.

Il faut montrer que l'on ne peut pas laisser tout ce qui laisse penser à un état de non-droit.



AA: si vous ne connaissez pas l'endroit, contactez-moi (alainalpern@gmail.com), je vous adresse un plan

De quelques aberrations de notre système de consommation...(2)


- Histoire chimique d'une tarte aux cerises de supermarché

La farine: les grains de blé ont été enrobés d'un fongicide avant semis. Pendant sa culture, le blé a reçu de deux à six traitements de pesticides selon les années, un traitement aux hormones pour raccourcir les tiges et une dose importante d'engrais: azote, phosphore et potassium. Dans le silo, après récolte, les grains sont fumigés au tétrachlorure de carbone et au bisulfite de carbone puis arrosés au chlopyriphosméthyl. Pour la mouture, la farine reçoit du chlorure de nitrosyle puis de l'acide ascorbique, de la farine de fève, du gluten et de l'amylase.

La poudre levante: Elle est traitée au silicate de calcium et l'amidon est blanchi au permanganate de potassium.

Les corps gras: ils reçoivent un antioxydant comme l'hydroxytoluêne de butyle et un émulsifiant type lécithine.

Les œufs: ils proviennent d'un élevage industriel où les poules sont nourries aux granulés contenant des antioxydants, des arômes, des émulsifiants, des conservateurs, des colorants, des agents liants, des appétants. Elles reçoivent en plus des antibiotiques et en particulier des anticoccidiens. Les œufs avant séchage reçoivent des émulsifiants, des agents actifs de surface comme l'acide cholique et une enzyme pour retirer le sucre du blanc.

Le lait: il provient d'un élevage industriel où les vaches reçoivent une alimentation riche en produits chimiques: des antibiotiques, des antioxydants, etc. Ajoutez des colorants comme F131 ou F142 et enfin des appétants pour que les vaches soient en mesure de manger tout cela : glutamate de sodium et autres bonnes choses.

Les huiles: elles ont été extraites par des solvants comme l'acétone puis raffinées par action de l'acide sulfurique, puis lavage à chaud, neutralisées à la lessive de soude, décolorées au bioxyde de chlore ou au bichromate de potassium et désodorisées à 160 °C avec du chlorure de zinc. Enfin, elles ont été recolorées à la curcumine.

La crème: Une fois obtenue, elle reçoit des arômes et des stabilisants comme l'acide alginique (E400).

Les cerises: les cerisiers ont reçu pendant la saison entre dix et quarante traitements de pesticides selon les années. Les cerises sont décolorées à l'anhydride sulfureux et recolorées de façon uniforme à l'acide carminique ou à l'érythrosine. Elles sont plongées dans une saumure contenant du sulfate d'aluminium et à la sortie elles reçoivent un conservateur comme le sorbate de potassium (E202). Elles sont enfin enduites d'un sucre qui provient de betteraves qui, comme les blés, ont reçu leur dose d'engrais et de pesticides. Le sucre extrait par dessiccation à la chaux et à l'anhydride sulfureux puis décoloré au sulfoxylate de sodium, puis raffiné au norite et à l'alcool isopropylique. Il est enfin azuré au bleu anthraquinonique.
Extrait abrégé du livre LE SOL, LA TERRE ET LES CHAMPS de Claude Bourguignon, microbiologiste des sols
 
- La chaîne agroalimentaire industrielle contemporaine dépense 10 kilo-calories pour fournir 1 kilo-calorie alimentaire dans l'assiette des consommateurs (hors énergie consommée pour cuisiner). La haute productivité et le déficit énergétique de l'agriculture industrielle sont entièrement dus à la disponibilité bon marché des hydrocarbures, à ce "cadeau provisoire du passé géologique de la Terre".
(chiffres cités par Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Fayard, 2005)


- Les sept multinationales du transgénique (Monsanto, Novartis, Aventis, BASF, Du Pont de Nemours, Agrevo, Zeneca) sont également les sept plus gros producteurs de pesticides et les sept plus gros semenciers de la planète.
D'après Jean-Luc Porquet, in Jacques Ellul, l'homme qui avait (presque) tout prévu, Le cherche-midi, 2003

- Pour dénoncer le manque de contrôle de la toxicité des produits de l'industrie chimique, 39 député-e-s européen-ne-s ont effectué un test pour détecter la présence de produits chimiques dans leurs corps. 101 produits chimiques ont été recherchés : des pesticides organo-chlorés, des retardateurs de flammes au bromure, des phtalates et des composés perfluorés. Au final, pas moins de 76 des 101 substances recherchées ont été identifiées dans le sang des députés. En moyenne, 41 substances ont été détectées par individu. Treize d'entre elles ont été systématiquement identifiées dans les prélèvements sanguins, dont un pesticide (le HCB) et un métabolite du DDT, pourtant interdit depuis des dizaines d'années.
Chiffres tirés de Libération, 22 avril 2004.

- "Je voudrais dire un mot de toutes ces questions d'environnement, parce que là aussi ça commence à bien faire. Je crois à une agriculture durable. […] Mais il faut que nous changions notre méthode de mise en œuvre des mesures environnementales en agriculture. [...]  Sur les normes environnementales, je souhaite qu'on montre l'exemple mais qu'on avance en regardant ce que font les autres, parce que sinon il n'y aura plus d'éleveurs de porcs bientôt chez nous."
(Nicolas Sarkozy, salon de l'agriculture, 6 mars 2010)

Dans les méandres de l'affaire Dalongeville (26) : Les empreintes digitales de Gérard Dalongeville retrouvées sur une enveloppe de billets « dormant » dans le coffre-fort

mercredi 22.06.2011 La Voix du Nord


Alors que Guy Mollet vient de dresser un portrait sans concessions de Gérard Dalongeville, la juge Pair se charge de rappeler au prévenu que, lui aussi, avait des problèmes comportementaux. Et d'évoquer l'agression du trésorier-payeur général, en 2003 : « Il n'y a pas eu violences sur sa personne... Il y a eu un geste qu'il a considéré comme agressif... Il avait son casque sous le bras, je l'ai attrapé par la manche et son casque est tombé par terre. Il devait payer pour le compte de la mairie des factures au Journal du pays avec plusieurs mois de retard... » Au fil des ans, les relations entre Guy Mollet et Gérard Dalongeville ont commencé à devenir encombrantes pour ce dernier, qui ne voulait plus recevoir ce collaborateur (AA: collaborateur? Il était prestataire...) haut en couleurs dans son bureau, privilégiant les rencontres discrètes au Cèdre bleu. D'ailleurs, Guy Mollet reconnaît que le maire d'Hénin-Beaumont se gardait bien de le mettre en contact avec certaines de ses relations qu'«il ne voulait jamais me montrer. Il y a des gens qu'il ne m'a jamais présentés. Moi je ne fais pas partie du cercle Franc Maçon !» Parmi les relations privilégiées de M. Dalongeville, Jean-Marc Bouche «qui n'aimait pas que je parle avec M. Dalongeville, comme s'il était jaloux. Il semblait avoir des ambitions politiques. Moi pas du tout. On se serrait la main, sans plus.»(AA: auraient-ils dû s'embrasser?)

Léon n'était plus assuré !

Retour sur le « saccage » de la résidence de Léon où l'on s'aperçoit que tout n'avait pas encore été dit. Car l'opération-démolition et démontage confiée à un entrepreneur héninois, Guy Mollet en a sa propre lecture : «Il fallait que l'endroit soit propre pour trouver d'éventuels acheteurs... Il fallait aller vite car on avait des acheteurs. Le jour où j'ai été arrêté par la PJ, j'avais un client pour Léon, un dentiste de Roubaix dont je ne me souviens plus du nom (AA: comme par hasard!). Il avait vu le site sur photo. On devait se rencontrer au Cèdre Bleu le jour de mon interpellation, à 8 h (AA: tiens, le Cèdre bleu était ouvert à 8H du matin?).» Et d'expliquer que, sur ce dossier, Gérard Dalongeville avait toujours expliqué que les Domaines avaient évalué la résidence à 1,6 M E, «mais j'ai découvert récemment que c'était plutôt 800 000 E. C'est seulement 5 mois avant mon arrestation que j'ai découvert la véritable estimation des domaines. Dalongeville m'a donc menti pendant 2 ans et demi... Il avait fait passer ça en conseil municipal à 1,6 M E pour gonfler les recettes au budget...»(AA: dénoncé par la CRC). Un site ravagé sur ordres par un démolisseur mais aussi, de manière plus fortuite, par les squatters ayant un temps colonisé le lieu ou les arbres tombés lors de violents coups de vents, autant de dégâts qu'un expert aurait, selon M. Mollet, expertisés à 1,2 M E que l'assurance aurait dû rembourser à la mairie. Sauf que, depuis belle lurette, le site n'était plus assuré! (AA: de toutes les façons, on ne voit pas pourquoi l'assurance aurait pris en charge puisqu'il y eut démolition, squatters et qu' il aurait fallu qu'il y ait tempête pour que l'assurance joue...).

Un site que, toujours selon Guy Mollet, Gérard Dalongeville n'aurait visité en sa compagnie qu'une seule fois «mais en avion de ligne Lesquin-Bordeaux car il avait peur de monter dans le petit avion d'ATS !» Deux semaines plus tard, les assertions des uns et des autres prennent un relief particulier puisque, ce 30 juin 2009, pour la toute première fois, Guy Mollet, Gérard Dalongeville et Claude Chopin se retrouvent confrontés dans le bureau de la juge. Chaud devant... Première prise de contact et premier sujet chaud-bouillant, à savoir les 15 000 E retrouvés dans le coffre du bureau du maire dont Gérard Dalongeville ne nie plus la connaissance mais juste l'usage. Sauf qu'on a retrouvé ses empreintes digitales sur une des enveloppes truffée de billets. Et là les justifications de l'ex-maire sont croquignolettes.(AA: essayons d'imaginer: il avait échangé ses propres billets contre d'autres qu'on lui aurait présentés; il avait trouvé des billets sur son bureau et les aurait donnés à sa secrétaire; c'est son propre argent qu'il aurait mis dans le coffre, sans se rendre compte qu'il y avait d'autres billets placés là par on ne sait qui; peut-être sont-ce des billets qui lui étaient passés autrefois entre les mains...).

PASCAL WALLART

À suivre.

mercredi 22 juin 2011

De quelques aberrations de notre système de consommation...(1)


- Un pot de yogourt à la fraise de 125 g vendu à Stuttgart en 1992 a parcouru 9 115 Km, si on cumule le parcours du lait, celui des fraises cultivées en Pologne, celui de l’aluminium pour l’étiquette, la distance à la distribution, etc.
(Selon la thèse de Stéphanie Böge publiée en 1993 par le Wuppertal Institut (Voir Silence n° 167, juillet 1993).  

- Les États-Unis, riches en bois, importent des allumettes du Japon qui doit se procurer du bois en pillant les forêts indonésiennes, tandis que les Japonais importent leurs baguettes des États-Unis. 
(Serge Latouche: le Pari de la décroissance; Pluriel: dont j'ai tiré une partie des informations)

- Dans nos vallées alpestres, les habitants subissent les flux de camions transportant, d’Italie en France, des bouteilles d’eau San Pellegrino tandis que des flux non moins importants transportent, de France en Italie, des bouteilles d’Evian.
(Serge Latouche, idem)

- Lors de l’accident du tunnel sous le mont Blanc, l’un des poids lourds en cause ramenait vers l’Europe du Nord des pommes de terre qui s’étaient faites transformer en chips en Italie, tandis qu’on transportait du papier hygiénique dans les deux sens!
(S.Latouche: idem)

- En 1996, le Royaume-Uni a importé 434 000 tonnes de pommes, dont presque la moitié de l'extérieur de l'Europe. Plus de 60% des pommiers britanniques ont été perdus depuis 1960.
(Caroline Lucas, Stopping the Great Food Swap. Relocalising Europe's Food Supply, Parlement européen, mars 2001
Chiffres cités par Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Fayard, 2005)

La tête de laitue cultivée dans la vallée de Salinas (Californie) arrive sur les marchés de Washington après 5 000 km de route et, pour ce seul transport, consomme 36 fois plus d'énergie (pétrole) qu'elle ne contient de calories. Lorsque la laitue parvient finalement à Londres par avion, elle a consommé 127 fois l'énergie (pétrole) qu'elle contient. Les "périssables" -c'est-à-dire les produits frais- traversent les mers et les airs pour un volume en croissance de 4% par an.
(Stavros Evangelakakis, Cargolux, Fresh opportunities : a conference for envryone seeking a share in the fast expanding trade, Perishables
chiffres cités par Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Fayard, 2005),

- Étapes de transformation et de transport nécessaires à la fabrication d'un ketchup consommé en Suède: tout d'abord, une production d'intrants agricoles (engrais, pesticides...) en provenance de divers pays pour la culture de la tomate et sa transformation en purée en Italie; ensuite, la préparation et le conditionnement de la purée de tomate et autres ingrédients en Suède; enfin, la distribution et le stockage final du ketchup dans les familles suédoises. Les sacs aseptiques utilisés pour contenir la purée de tomate ont été produits aux Pays-Bas puis transportés en Italie pour y être remplis, rangés dans des conteneurs d'acier et envoyés en Suède. Les célèbres bouteilles rouges ont été fabriquées en Grande-Bretagne ou en Suède à partir de matériaux en provenance du Japon, de l'Italie, de la Belgique, des États-Unis et du Danemark. Le bouchon en poly-propylène de la bouteille a été fabriqué au Danemark et transporté en Suède. Enfin, un film de polyéthylène et du carton ondulé ont été utilisés pour distribuer le produit final. L'arrivée du ketchup sur la table suédoise marque ainsi le terme de plus de 52 étapes de transformation et de transports. Encore a-t-on négligé dans l'analyse de ce cycle la fabrication de l'étiquette, de la colle et de l'encre.
(Karin Andersson, Thomas Ohlsson, Pär Olsson, Screening life cycle assessment of tomato ketchup : a case study, Journal of Cleaner Production, Elsevier n°6, 1998
résultats cités par Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Fayard)

- La mise en conserve d'un kilo de fruits nécessite 575 kcal pour sa préparation et 2 215 kcal pour son emballage. Soit, au total, 2 790 kcal, alors que le kilo de fruits a un contenu énergétique d'environ 580 kcal. Ce même kilo de fruits, surgelé, consomme 1 817 kcal de préparation et 1 231 kcal d'emballage plastique, auxquels il faut ajouter 264 kcal par mois de conservation au congélateur. Le surgelé est donc plus énergivore que la boîte, d'autant plus que le congélateur industriel puis domestique qui va l'accueillir un certain temps est lui-même un gros consommateur d'énergie.
(Yves Cochet, Pétrole apocalypse, Fayard
chiffres extraits de Food, Energy and Society, David et Marcia Pimentel, University Press of Colorado)


- Des crevettes pêchées au Danemark sont décortiquées au Maroc et réexpédiées dans leur pays d'origine, le transport se faisant principalement par camion. La différence de coût de main-d’œuvre de ces deux pays est suffisante pour rendre l'opération économiquement rentable. Autre exemple: des pommes de terre cultivées aux Pays-Bas sont lavées et épluchées en Italie avant de revenir aux Pays-Bas.
(documents de Greenpeace Suisse cités par Jean-Luc Wingert, La vie après le pétrole, Autrement)


A suivre