lundi 31 octobre 2011

Non, JP. Kucheida et A. Facon ne seront pas ministres!


- Dans la Voix du Nord de dimanche, on apprend que le Maire de Libercourt, Daniel Maciejasz, se complaisait, devant son collègue de Liévin, à imaginer que, en cas de victoire de François Hollande aux futures présidentielles de 2012, le ministre de la cohésion sociale pourrait bien être liévinois...Ou bien, le Libercourtois se moquait de son député (ce qui serait surprenant), ou bien il faisait mine d'oublier les graves soupçons qui pèsent sur JP Kucheida dans le cadre de plusieurs affaires liées aux responsabilités diverses exercées par le député-maire de Liévin et Président de l'Agglo Lens-Liévin dans les structures de logement social et d'aménagement du territoire, responsabilités mises en exergue par la Chambre régionale des comptes, dans différents rapports récents...Nous avons peut-être des élus irresponsables, mais on peut penser que, si un Président de la République socialiste devait confier à un premier ministre le soin de former un gouvernement, nul doute que ceux qui pourraient faire l'objet de poursuites judiciaires n'ont aucune chance d'être appelés à des fonctions ministérielles.

- Le même quotidien régional interrogeait, la veille, le Président de l'Agglo sur les nouveaux projets concernant Saint- Henriette. Beau projet en perspective, plus en accord avec les réalités que ne l'était celui que le député actuel, ancien Président de l'Agglo, Albert Facon, avait imaginé voilà 3 ou 4 ans. Non seulement il était apparu que cette "utopie", "une ville rêvée plantée au beau milieu d'une friche charbonnière, une cité lacustre avec académie de cascade Rémy-Julienne, piste de ski et piscine balnéoludique", relevait de l'irresponsabilité totale, mais elle a coûté 6 millions d'euros d'études préalables! Mais, "oyez, braves citoyens", cette véritable gabegie de fonds publics pourraient ne pas rester sans suite. La Chambre régionale des comptes, en effet, étudie actuellement la gestion de la Communauté d'agglomération Hénin-Carvin pour les années passées et quelque chose me dit qu'elle s'attarde particulièrement sur le dossier Sainte-Henriette...
Si quelqu'un, par charité, pouvait prévenir Monsieur le Maire de Libercourt de ne pas envisager que le député de l'actuelle 14ème circonscription puisse devenir ministre de l'Urbanisme ou des Grands Travaux d'un gouvernement de gauche, sa crédibilité, déjà bien entamée par sa précédente sortie, n'aurait pas à en souffrir davantage...

dimanche 30 octobre 2011

Retraites, heures sup', fiscalité : les extrapolations de Nicolas Sarkozy

 

Ci-dessous quelques extraits d'un article de  LEMONDE.FR du 28.10.11, assez évocateurs du "style" présidentiel. 

Lors de son intervention à la télévision, jeudi 27 octobre, Nicolas Sarkozy a égrené un certain nombre d'affirmations, chiffrées ou non. Certaines nous ont interpellés. Après avoir décrypté en direct l'intervention du chef de l'Etat, nous sommes revenus plus en détail sur quatre déclarations qui ne sont pas à proprement parler fausses mais qui sont le résultat d'extrapolations plutôt trompeuses.

 

1) "La réforme [des retraites] que nous avons fait voter, c'est 24 milliards de plus par an"
C'est vrai, mais pas avant 2025. Pour vérifier cette déclaration, il faut se plonger dans le rapport du Sénat de septembre 2010 qui mesure l'impact total prévisible de la réforme des retraites. On y apprend ainsi que cet impact devrait s'élever à 5 milliards d'euros en 2012, soit près de cinq fois moins que le chiffre avancé par Nicolas Sarkozy.
Cette réforme va cependant rapporter de plus en plus d'année en année : ainsi, en 2025, l'impact global devrait bien être de 24 milliards d'euros, selon le Sénat. Or, ces chiffres, outre qu'ils sont hypothétiques, sont axés sur des projections de croissance qui sont plus que susceptibles d'évoluer. Jeudi soir, le président a d'ailleurs révisé à la baisse la croissance pour 2012 en la ramenant à 1 % (contre 1,75 %), ce qui implique "6 à 8 milliards d'euros" de moins dans le budget 2012.

2) "Avec les heures supplémentaires, c'est 9 millions de salariés français qui ont gagné en moyenne 450 euros de plus"
 
C'est vrai, mais si l'on parle d'un gain annuel. Un rapport de janvier 2009 expliquait que les 5,5 millions de salariés ayant bénéficié du dispositif avaient gagné en moyenne 150 euros par mois et par foyer.
L'imprécision du propos présidentiel le rend par ailleurs difficile à vérifier. En réécoutant l'émission, il apparaît en fait que le chef de l'Etat ne précise pas s'il s'agit d'un gain mensuel, annuel ou trimestriel, ce qui est pourtant primordial. Quoi qu'il en soit, un rapport parlementaire récent (juin 2011) a établi que la défiscalisation des heures supplémentaires a apporté un gain annuel moyen d'environ 500 euros (soit environ 40 euros par mois) à 9,2 millions de salariés (sur un total de 23,6 millions).

3) "Au début de l'année, [les policiers et les gendarmes] savent que 5 % d'entre eux termineront l'année soit morts, soit blessés graves"

Le chiffre est bon, mais pas la qualification. On compte en France 150 000 policiers et 120 000 gendarmes ; il y aurait donc, selon les dires de M.Sarkozy, chaque année environ 7 500 policiers et 6 000 gendarmes tués ou gravement blessés. En présentant le 21 janvier les résultats de la politique de sécurité en 2010, Brice Hortefeux, alors ministre l'intérieur, a rendu hommage aux "12 875 policiers et gendarmes blessés dans l'exercice de leur mission en 2010" : la proportion évoquée par Nicolas Sarkozy est donc exacte, même si M.Hortefeux ne parlait pas de "blessés graves".
Il faut par ailleurs souligner plusieurs choses. D'une part, la proportion de décès est très faible. Pour la seule police, le capitaine de police Stéphane Lemercier a répertorié dans son livre Victimes du devoir (éditions du Prévôt, 2011) le nombre de personnes tuées en se basant sur une large revue de presse : il en compte 9 pour l'année 2009. Le sociologue Laurent Mucchielli, qui a signé la préface de Victimes du devoir, rappelle d'ailleurs que le décès d'un policier en service est rarissime, et qu'il s'agit le plus souvent non pas d'agressions volontaires, mais d'accidents. D'autre part, il assure que, dans 85 % des cas, les policiers blessés le sont de façon superficielle ; si l'on suit son calcul, le nombre de policiers "gravement" blessés tournerait donc plutôt autour de 1 000.

4) "Il n'y a pas un pays d'Europe où ceux qui ont de l'argent payent autant d'impôts qu'en France". 

C'est très difficilement vérifiable, comme l'expliquait Alternatives économiques en 2010, notamment parce que le système fiscal français est l'un des plus complexes qui existent. En outre, il faudrait savoir ce que le chef de l'Etat entend par "ceux qui ont de l'argent".
Si l'on ne prend en compte que l'impôt sur le revenu, la France n'est pas celle qui taxe le plus les plus riches. Selon une étude comparative menée par le site d'information spécialisé My Europ et publiée sur Rue89, l'Hexagone se trouve notamment derrière l'Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni. En France, le taux marginal (c'est à dire le taux d'imposition qui s'applique à la dernière tranche de revenu) s'applique quand un ménage gagne plus de 70 830 euros par an. Pour eux, le taux d'imposition est de 41 %. Seule la Belgique taxe plus et plus tôt, puisqu'elle applique un taux d'imposition marginal de 50 % quand un revenu dépasse 34 300 euros annuels.
Les autres voisins européens appliquent quant à eux les taux marginaux à partir de revenus beaucoup plus élevés mais les proportions sont tout de même plus importantes. En Allemagne, le taux d'imposition marginal est de 45 % pour les revenus supérieurs à 250 000 euros par an. En Espagne, il varie entre 44 % et 49 % pour les revenus de plus de 120 000 euros annuels (une variation due au fait que les communautés autonomes espagnoles gèrent 50 % de l'impôt sur le revenu) et au Royaume-Uni, il est de 50 % pour les revenus de plus de 175 000 euros annuels. Si l'on prend ensuite en considération les niches fiscales, la France reste toujours au moins derrière l'Allemagne, selon un rapport de la Cour des comptes de mai 2011.
Mais si l'on prend en compte la totalité des impôts (revenu, capital, etc.), la comparaison devient plus complexe, notamment parce que la France est le seul pays d'Europe à appliquer le mécanisme de l'impôt sur la fortune. Selon l'économiste Thomas Piketty, qui le premier a calculé un taux d'imposition global (en cumulant tous les types de prélèvements), les personnes ayant un revenu situé entre 5 000 et 9 000 euros mensuel sont effectivement très fortement taxées (taux à 48 - 49 %). Mais au delà de ce seuil, le taux décroît fortement et descend même jusqu'à 35 % pour les 0,1 % d'ultrariches. Enfin, le plan de rigueur adopté en août par le gouvernement prévoit une taxe supplémentaire pour les plus riches : exceptionnelle, elle est de 3 % pour les revenus dépassant 500 000 euros par an, et ce jusqu'à ce que le déficit public atteigne 3 % du PIB. Mais cela concerne moins de 1 % de la population.

Hélène Bekmezian et Alexandre Léchenet

Les non-dits d’un plateau télé




Intéressants non-dits ce jour à "La Voix est libre" sur France 3 Nord-Pas de Calais. L’UMP Philippe Rapeneau, nouveau président de la communauté urbaine d’Arras, et le socialiste Gilles Pargneaux, le premier fédéral du Nord, débattaient.

- Personne n’a répondu à la question sur l’éventualité d’un parachutage du béthunois Jean-Claude Mailly, leader de FO, sur la 11 ème circonscription du Pas de Calais (l’ancienne 14 ème). AA: eh oui! un autre Béthunois aurait pu venir dans le secteur après MN Lienemann, JP. Chruszez, M. Rodrigues, et moi-même...Il semblerait que cela ne soit plus d'actualité...Redécoupée (le canton de Carvin en plus), et actuellement propriété politique d’Albert Facon, vieille figure (69 ans en 2012) du socialisme du bassin minier, ce dernier ne semble plus nourrir la confiance de l’appareil de son parti. AA: qu'en termes délicats ces choses sont dites!. On pourrait ajouter, en prenant moins de gants, que le député est honni par beaucoup: bilan peu glorieux, attitude peu digne avec la fonction, a supporté longtemps Dalongeville et a sabordé le PS sur le territoire... Car l’enjeu est grand. Rien moins que barrer la route à Marine Le Pen, toujours en embuscade sur ces terres qu’elle connaît bien pour y avoir disputé plusieurs joutes électorales (AA:2). Et derrière les législatives de 2012 se profilent les municipales de 2014. Or, Marine Le Pen et Steeve Briois, l’enfant du pays (AA: soit disant, puisque né à Seclin), sont déjà montés à l’assaut du beffroi héninois (AA: symbolique car il n'y a pas de beffroi à HB) à l’occasion de la lente déliquescence du système Dalongeville, l’ancien maire socialiste soutenu par les instances et depuis déchu de son mandat. Et le PS n’a plus beaucoup de cartes en réserve (AA: humour?)…L’hypothèse d’une transplantation de l’Arrageoise Catherine Génisson, nouvelle sénatrice socialiste, a fait long feu de même que celle, vite annoncée, vite démentie, de Razzye Hammadi il y a deux ans (AA: avant les élections de 2009 et ce n'est plus d'actualité). Visiblement, le dossier n’est pas réglé (AA: ah bon! je croyais que le PS soutenait l'équipe en place....)


- De même, si Philippe Rapeneau confirme qu’il ne briguera pas la mairie d’Arras, il a laissé peu de doute sur la succession ouverte du sénateur-maire MoDem Jean-Marie Vanlerenberghe, en 2014. De quoi attiser les convoitises de la gauche qui a perdu le fief atrébate en 1995. Mais Gilles Pargneaux n’a pas répondu à l’éventualité d’une candidature de son homologue du Pas de Calais Catherine Génisson, décidément sollicitée…AA: cela n'empêche pas C.Génisson de venir faire un galop d'essai aux législatives. Remarquez, je pense que le successeur présumé de Jean-Marie Vanlerenberghe, Frédéric Leturque, sera difficile à battre en 2014...

samedi 29 octobre 2011

DSK émigre

    Ben oui, c'est bien la solution pour DSK! Indésirable aux USA et en France, il a décidé d'émigrer en Arabie Saoudite. Non seulement, il peut être, là-bas, polygame (sans limitation dans le harem), mais il n'est pas obligé de parler la langue locale. 
Cruauté de l'histoire, il loge, pour l'instant dans un hôtel Carlton que Sofitel vient de racheter. Et cela en attendant qu'Anne Sinclair ait trouvé une maison suffisamment grande pour loger tout le monde (pour l'instant: DSK, Anne et les 7 autres épouses, en attendant que le harem s'étoffe) . La direction de l'hôtel nous précise que le personnel de nettoyage des chambres est uniquement masculin...
Des membres de la police française sont attendues pour vérifier que la sécurité de DSK est bien assurée. Ils seraient accompagnés d'hommes d'affaires français venus pour bénéficier des conseils de Dominique. Toutes les chambres du Sofitel ont été réquisitionnées pour, non seulement loger l'importante délégation (37 personnes car policiers et industriels sont accompagnés par une ou plusieurs secrétaires), mais également pour les nombreuses réunions de travail...