Il y a des vérités qui dérangent tant elles remettent en cause nos habitudes de vie. " C'est scientifique : la télévision tue ". Ce titre choc à la " une " du Monde du 8 octobre interpelle et résonne avec le " Fumer tue " inscrit sur les paquets de cigarettes.
Néanmoins,  il n'est que le reflet de la littérature scientifique consacrée aux  effets du petit écran sur la santé. Obésité, maladies  cardio-vasculaires, violence, hyperactivité, retard scolaire, voilà à  quoi s'exposent enfants et adultes à force de trop regarder la  télévision.
De nombreuses recherches ont été menées, et elles  aboutissent toutes à la même conclusion : le petit écran nuit gravement à  la santé physique et psychique. La dernière en date calcule même son  impact sur l'espérance de vie. Parce qu'elle pousse à la sédentarité, à  la prise alimentaire, parce qu'elle perturbe le comportement et le  sommeil des enfants, l'utilisation de la télé est devenue insidieusement  un enjeu de santé publique.
Faut-il la diaboliser ? Lancer une  grande campagne de sensibilisation et de prévention auprès des familles  et dans les écoles? Incruster un message sanitaire du type " A  consommer avec modération " avant chaque programme télévisé ? Et  qu'est-ce qui est le plus grave : le temps passé ou le contenu de ce qui  est visionné ? Selon l'étude Eurodata TV Worldwide-Médiamétrie publiée  en septembre, la durée d'écoute ne cesse de progresser. Les Français  passent désormais en moyenne 3 h 47 par jour devant leur télévision.
Jamais  les enfants n'ont eu accès à un aussi grand nombre de chaînes à toute  heure de la journée, jamais ils n'ont été aussi nombreux à disposer  d'une télévision dans leur chambre. Les pouvoirs publics viennent de  décider de limiter les frites et le ketchup sur les plateaux-repas des  élèves, mais que font-ils pour éduquer les jeunes à l'image ?
Certains pédopsychiatres résument très bien la situation : " Les parents s'inquiètent plus de ce que leurs enfants mangent à la cantine que de ce qu'ils regardent sur le petit écran. "  A eux de s'en occuper, pourrait-on alors rétorquer. Mais l'argument de  la seule responsabilité parentale est un peu court pour appréhender un  phénomène de société. L'écran et désormais les écrans ont envahi le  quotidien familial. Qui s'en inquiète ?
Quelques écoles, au Canada  et en France, ont mené une expérience inédite en proposant à leurs  élèves de passer " Dix jours sans écran ". Résultat : la "  désintoxication " n'a que du bon. L'atmosphère est plus paisible à la  maison, l'humeur des enfants s'améliore, les disputes sont moins  nombreuses. Depuis, certains parents ont décidé de ne plus regarder la  télévision en mangeant, de jouer plus souvent à des jeux de société et  de lire une histoire le soir à leurs enfants.
Il ne s'agit pas  d'être intégriste ou radical, mais de susciter la réflexion pour inciter  au changement d'habitudes. Car prenons garde au trop-plein de  recommandations hygiénistes et à l'émergence d'une société anxiogène où  tout devient dangereux et interdit. N'oublions pas que vivre, aussi,  finit par tuer.
© Le Monde 9/10/2011
AVEC LES PORTABLES ON PEUT MAINTENANT COURIR ET REGARDER LA TV MAIS ACHTUNG IL Y A UN ARBRE DEVANT OU UNE VOITURE. ALORS OUI LA TV PEUT TUER.
RépondreSupprimerNous sommes à la veille d'une nouvelle affaire Hénin-Beaumont concernant cette fois ci la justice...
RépondreSupprimerEffectivement... encore une semaine de ces débats passionnants gauche dure - gauche molle et je pense qu'on aurait retrouvé des cadavres devant des TV allumées... enfin c'est bientôt la fin... allons vite voter qu'on en finisse et qu'on passe au VRAI débat !
RépondreSupprimerEnfin il y a eu Montebourg et le PS 13-62 (nouvelle alliance), ça nous a un peu réveillés...
J.