lundi 29 février 2016

Dans les secrets de la mairie d'Hénin-Beaumont...


J'avais interrompu cette série de conversations secrètes que j'enregistrais régulièrement grâce aux micros que j'avais pu cacher dans certains lieux stratégiques de la mairie. Ils avaient été découverts par la précédente municipalité...
J'ai donc réussi à installer un nouveau système et je ne manquerai pas de vous informer des conversations intéressantes qui seront captées. 
Aujourd'hui, après les événements marquants de ces derniers jours (parution du magazine de propagande municipale, attaques contre la CGT et la Voix du Nord, caméras achetées et installées dans l'illégalité...), les agents municipaux se "lâchent" dans leurs échanges. En voici un exemple entre 3 personnes que nous nommerons X, Y et Z, puisque, bien sûr, je ne sais pas de qui il s'agit. Elles se reconnaîtront et si elles souhaitent prendre contact avec moi, elles seront les bienvenues. J'ai, bien entendu, supprimé, toutes les références qui permettraient à un connaisseur du personnel, de les identifier. Pour la même raison, je ne donnerai pas la date où cet enregistrement a été effectué...).

- X :Tu as des nouvelles d'Edouard Blanc le juriste limogé ? Il paraît qu'il a retrouvé du travail dans la région parisienne...
- Y : Je suis en relation avec lui, notamment parce qu'il nous fournit des infos pour les bonnes feuilles du livre que nous préparons et dont le titre provisoire est : "l'Arrière-cuisine d'Hénin-Beaumont". Certains de nos collègues ont accepté de fournir des révélations sur ce qui se trame ici. Cela devrait faire du bruit...
- Z : Il parait que Monsieur Blanc a été dégoûté par la façon dont il a été "démissionné"...
- Y: Le directeur de cabinet l'a humilié en l'accompagnant reprendre ses affaires dans son bureau et, surtout, en le serrant de près quand il a fait ses adieux aux agents. Il a eu du courage de s'élever contre le caractère illégal de l'achat des caméras de vidéo-protection, sans avoir obtenu l'accord préalable du Préfet et il a prédit que nous serions obligés de les mettre à la poubelle pour en acheter de nouvelles, conformes aux préconisations qui seront faites. 
- X : C'est donc bien illégal ?
- Y : Il considérait que l'idée de mettre en place ce système de soi-disant protection correspondait plus à une surveillance du personnel. D'ailleurs, le CTP (AA : le comité technique paritaire) n'a pas été consulté et l'on comprend pourquoi. Le maire est certain que le Préfet ratifiera le dossier présenté par la société Guérin-sécurité, bien connu sur le marché. Edouard Blanc, lui, estimait que le Préfet serait plus suspicieux étant donné qu'il s'agit d'une mairie FN.
- X : Par contre, j'ai entendu dire qu'il n'était pas d'accord avec ceux qui pensent que l'idée des caméras, c'est pour prévenir une attaque de terroristes de Daech, cette organisation qui veut s'attaquer au FN. Pourtant Hénin, c'est une cible idéale avec 3 conseillers de Marine Le Pen, un vice-président du parti et soi-disant le fief de la présidente du parti... 
- Z : J'ai entendu dire qu'on lui avait reproché d'être trop souvent avec des adhérents de la CGT... Est-il vrai qu'il haïssait le directeur de cabinet ?
- Y : Il considérait que ce type-là  écrasait le DGS et faisait office de maire-bis au même titre que l'adjoint Bruno Bilde...
- X : Est-ce ce directeur de cabinet qui a mis en place le système de surveillance des ordinateurs et des smartphones-maisons ?
- Z : Oui et c'est comme cela qu'ils ont été tout de suite au courant du tract de la CGT dénonçant l'installation de caméras en toute illégalité de procédure. Maladroitement, ce tract avait été élaboré sur un ordinateur de la mairie. Et le FN a pu de suite répondre à ce que contenait ce tract... Par exemple, le personnel a reçu immédiatement un mail du maire démentant, avec peu de crédibilité, les accusations de la CGT...
- X : Et c'est pour cela que le Maire a fait pression sur les adhérents CGT ?
- Z : Au moins 3 membres du bureau de la CGT mairie ont démissionné du syndicat suite à des pressions directes sur eux : un de nos collègues s'est vu menacé de ne pas être promu. Pour une autre, sa lettre de démission à la fédération départementale a été rédigée et expédiée par une tierce personne...
- X : Et que disent les autres syndicats ? 
- Y : Ils ne soutiennent pas la CGT et critiquent même ouvertement René Gobert, le secrétaire général, qui a nettement pris une position hostile au maire et au système FN. Le responsable d'un des syndicats a été promu et celui de l'autre syndicat a claqué la bise au maire lors des vœux au personnel, devant tout le monde ! Mais je crois que les agents ne sont pas dupes de leurs visées personnelles...
- Z : J'ai entendu dire que les instances du FN étaient outrées par les attaques contre la Voix du Nord et même certains collègues...
- X : Oui, je sais... C'est comme ce torchon de "La Voie d'Hénin", paraissant depuis peu sur Facebook et rédigé par des gens du FN. Traiter d'"alcooliques notoires à la paresse légendaire" des adhérents cégétistes est plus qu'insultant. De même s'attaquer à des journalistes de La Voix du Nord, comme Céline Debette traitée de "bébête" ou un conseiller d'opposition de "bon à rien". Cela me paraît...
- Y : Chut ! Quelqu'un arrive...




dimanche 28 février 2016

La politique française vue autrement...

- Robert Hue est un homme énigmatique. Sénateur du Val-d’Oise depuis 11 ans dans la plus grande discrétion, il est également l’un des 14 derniers politiciens à croire en l’idéologie communiste, et le dernier occidental à arborer sans ironie un authentique collier de barbe.
C’est probablement ce goût des choses passées qui l’a poussé en 2002 à entamer un herbier, « un projet commencé un peu par hasard » en attendant l’heure de la cantine devant le siège du PCF.
Passe-temps aujourd’hui devenu passion : Robert Hue est désormais connu pour interrompre des débats parlementaires lorsqu’une feuille manquante à sa collection vient à voleter devant les carreaux du Sénat. « Oh la belle feuille de platane ! », s’exclame-t-il un jour de septembre 2005, en plein débat sur le Proche-Orient à la commission de Défense nationale, avant de déclencher une suspension de séance en bousculant le greffier dans sa ruée hors de l’Hémicycle.
Le Gorafi 16/2/2016



Une annonce de Manuel Valls vient de créer une polémique sans précèdent à l’assemblée nationale aujourd’hui. En effet, dans le cadre de la prolongation de l’état d’urgence, le gouvernement souhaite annuler purement et simplement les élections présidentielles de 2017.
Francois Hollande est ses ministres resteraient donc en place au minimum jusqu’à 2022. La raison évoquée par le premier ministre serait le manque de temps restant dans ce quinquennat pour poursuivre les grandes réformes engagées, comme la lutte contre le terrorisme, la relance de l’emploi et la construction de logements d’accueil pour les migrants. 
Si cette mesure peut paraître extrême, elle est néanmoins possible grâce aux nouveaux droits octroyés par l’état d’urgence. D’après Manuel Valls, cette mesure sera nécessaire car il craint que le futur gouvernement ne soit pas suffisamment compètent pour reprendre les reformes en cours.
La colère s’est bien entendue fait entendre dans les rangs de l’opposition, mais le premier ministre a rapidement calmé la grogne en rappelant que l’état d’urgence lui permettait également d’emprisonner n’importe quel opposant politique jugé « trop virulent ». François Hollande devrait apparaître prochainement lors d’une allocution télévisée pour annoncer cette nouvelle.
Nord Presse 28/2/2016




- Les 17 derniers membres d’Europe Ecologie Les Verts étaient réunis en congrès extraordinaire à Paris pour se mettre d’accord sur les modalités de leur suicide collectif. Hélas, aucune décision claire ne s’est dégagée et plusieurs membres ont même annoncé leur intention de faire une sécession au sein du mouvement pour exiger une modalité de mise à mort plus respectueuse de la COP21.
 « Nous avions envisagé une mise à mort par le feu mais les dégagements de Co2 ne sont pas compatibles avec les statuts de notre parti » estime un des membres. Plusieurs séries de vote n’ont pour l’instant pas permis d’établir une vraie majorité sur le choix de la mise à mort. Si dans un premier temps la noyade était en tête, le recours aux armes à feu et la décapitation par éolienne ont aussi des partisans acharnés. Autre point de désaccord entre les membres, la rédaction de la note qui sera envoyée aux autorités.« Nous ne sommes d’accord ni sur la police à utiliser, ni sur la taille de l’interligne ». Cependant, un accord secret âprement négocié aurait été trouvé sur l’utilisation du papier recyclé, se félicitait une source.
Le Gorafi 16/2/2016





- Les députés français ont aujourd’hui définitivement adopté l’article 1 du projet de révision constitutionnelle qui vise à inscrire le régime de peur dans la loi fondamentale.
L’article 1, qui prévoit que l’état de peur pourra être décrété uniquement le mercredi par le conseil des ministres, a été voté par 103 voix contre 26 ( sept députés ont paniqué au moment du vote et ont appuyé par erreur sur le bouton servant à appeler un huissier). Le texte prévoit également de faire sonner pour rien les sirènes d’alerte chaque premier et deuxième lundi, mercredi et samedi de chaque mois à 12h et à minuit. Aucun député ayant participé au vote n’a souhaité réagir au résultat du scrutin, de peur de perdre des points dans les sondages.
Le Gorafi 10/2/2016

samedi 27 février 2016

Briois avoue !

Rappelons les faits : La Voix du Nord a enquêté sur un système de vidéo protection installé dans l'hôtel de ville d'Hénin-Beaumont. Enquête qui laissait apparaître qu'aucun accord du Préfet n'avait été donné, alors que l'autorisation préalable est obligatoire, en ce domaine très réglementé. Pour étayer son article le journaliste avait demandé un entretien avec quelqu'un de la ville, mais cela lui fut refusé...

Le maire de la ville a, postérieurement donc à la parution de l'article, vigoureusement contesté les informations y figurant. C'est assez curieux puisqu'il aurait pu rencontrer le journaliste et, éventuellement, infirmé ce qui paraissait faux...
Pour se défendre, il a fait distribuer des tracts sur le marché, dès le mardi matin (jour de la parution de l'article incriminé), envoyer, ce même matin, un mail à tout le personnel. 
Il aurait adressé une demande de droit de réponse au journal, mais cette précision est intervenue 2 jours plus tard, soit le jeudi. Curieux car on ne voit pas pourquoi la VDN ne l'aurait pas publié, puisqu'elle y est légalement tenu, sous peine de lourdes sanctions. 
3 jours plus tard, S. Briois fait paraître une attestation de la société qui a fourni la ville. Cette attestation est pour le moins étrange :
- des caméras ont bien été achetées avant l'autorisation requise par les différentes instances obligatoires. En effet, le Préfet doit prendre un arrêté préfectoral pour autoriser le système de vidéo-protection. Il se base sur l'avis d'une commission départementale présidée par un magistrat, mais le Préfet n'est pas lié par cet avis. De plus, la CNIL (commission nationale informatique et libertés) peut être saisie, notamment par la commission. Enfin, le CTP (comité technique paritaire) où siègent les syndicats de la ville, doit donner son avis. Cela signifie que si le système est retoqué, totalement ou partiellement par l'autorité préfectorale, alors que l'on a acheté les caméras et qu'elles sont installées, il faudra se fournir en nouveau matériel... Quel souci de la dépense publique !
Un marché public concernant 8 caméras peut être estimé à un coût de 120 000 euros HT minimum (sans compter les frais de maintenance) soit au-delà du seuil de 25 000 euros HT qui déclenche des procédures particulières (mise en concurrence notamment...). Aux conseillers municipaux (d'opposition, particulièrement) de s'enquérir si la procédure a bien été respectée, dans l'intérêt des contribuables héninois. 
Quant à l'opportunité de commencer par la mairie pour la mise en place de caméras de vidéo-protection, on aimerait être certain que le besoin prioritaire soit là... Généralement, des contrats locaux de sécurité  (CLS) définissent les priorités. Je n'ai jamais entendu dire qu'un tel contrat ait été signé à HB...

- concernant l'attestation dont une copie est "brandie", sur sa page FB par le maire, pour expliquer que la Voix du Nord a menti, elle soulève des questions :
*Que penser d'une attestation dont l'en-tête ne comporte que le logo de la Société ("Gruson sécurité") sans indication des coordonnées (adresse, téléphone, mail...) ?
* Que penser de cette attestation dont le corps du texte ne comporte, également, aucune adresse ("la Société Gruson sécurité atteste que...") !
* Que penser de cette attestation qui signale que "le système de video-protection sera mis en service à l'issue la commission  d'autorisation préfectorale qui se réunira le mars 2016" ! Nonobstant l'énorme faute de français ("mis en service à l'issue la commission ..."), cette attestation ne reprend pas le nom officiel de ladite commission qui s'intitule : "commission départementale de vidéoprotection" ! De plus, cette commission, contrairement à ce qu'affirme l'attestation, n'émet qu'un avis, le Préfet étant seul décideur !
On peut donc se poser beaucoup de questions sur cette attestation que certains qualifieraient de fausse ou de complaisance !

Briois se sert de cette attestation pour arguer que la Voix du Nord ment parce qu'il y est indiqué que "le système n'est pas équipé de micros et ne comporte pas de zoom". Et alors ? En admettant que cela soit vrai, il eût suffi que le maire reçoive le journaliste pour rétablir la vérité !
S. Briois dit avoir porté plainte contre La Voix pour avoir menti, mais cela n'a aucun sens, à partir du moment où il a refusé, je le répète, la sollicitation du journal qui voulait l'interroger sur le sujet... 

En conclusion, le maire d'Hénin-Beaumont s'est planté et cherche, en s'agitant dans tous les sens, à effacer ses erreurs dans ce dossier de vidéo-protection. Non seulement, cette affaire risque de coûter cher aux contribuables héninois si le matériel est non-conforme à ce que demandera le Préfet et, cher aussi, si une plainte est déposée, à tort, contre le quotidien régional !
Plus S. Briois gigote et plus il avoue, indirectement, ses erreurs...


vendredi 26 février 2016

La CGT nous écrit...

Ci-dessous, 2 commentaires reçus, hier, de la CGT des municipaux de la ville d'Hénin-Beaumont. Je les publie en article, et j'y ajoute quelques précisions pour la bonne compréhension.
On notera que la CGT, après un temps d'observation, a décidé de "bouger". Quid des autres syndicats ? 
Comme vous le savez, j'avais, il y a quelques années, installé des micros, bien cachés évidemment dans la mairie, ce qui me permettait en toute illégalité, de bénéficier d'informations de première source. J'ai réussi à les remettre en marche et comme, de plus, le matériel installé par la présente municipalité n'est pas très sécurisé, j'ai pu accéder à des tas d'informations que je vous répercuterai dès lundi...
  1. Monsieur le Maire,

    Vous vous êtes accordé un droit en réponse sur votre compte facebook prenant la CGT d'Hénin-Beaumont pour des demeurés (AA : le Maire, suite à l'enquête de La Voix du Nord, n'a pas daigné répondre aux questions du journaliste alors qu'il pouvait ainsi se défendre contre les arguments à charge recueillis par le journal. Il a préféré répondre, par un démenti, sur sa page Facebook, lue par très peu d'Héninois... Étonnante défense, non ?) Vos petits écrivains sur les réseaux tronqués s'en sont donnés à cœur joie, service commandé oblige.

    Vous avez décidé de casser de l'humain, de dénigrer son secrétaire général, René GOBERT. Bien entendu, vitrine nationale oblige, pas directement c'est sans compter sur la main mise des réseaux sociaux locaux ! Vos nègres (ce qui reste risible au Front National) ont été jusqu'à critiquer un homme sur la qualité de son expression orale et son niveau orthographique et bien accordez-vous ce maigre plaisir pendant que vous pouvez encore le faire ! Cette pratique ne pourra jamais égaler un homme de coeur osant se dresser contre la « vitrine nationale » pour en démontrer ses faiblesses et limites… Et oui Monsieur le Maire ! Malgré ce que vous pouvez penser de lui, René GOBERT est le maitre d’œuvre d'une stratégie très fine, bien au contraire, devant un château de sable qui ne demande qu'à s'effondrer !

    Comme le soulignait Mr ALPERN, votre droit en réponse est riche, très riche d'enseignements et cela à de bien nombreux niveaux. La C.G.T. n'en espérait pas autant, nous vous l'avouons volontiers ! Une brillante démonstration du talon d'Achille de votre courant politique, le fait d'être constamment dans l'agressivité fait que votre parti en devient prévisible et manipulable même pour des petits syndicalistes d'une commune de 27 000 habitants. C'est cette démonstration que vient de vous adresser la C.G.T. des territoriaux d'Hénin-Beaumont par son dernier tract.

    Le CNIL vous dit quelques choses Monsieur le Maire ? 
    Les autorisations préfectorales ?
    La consultation des syndicats en CT ?
    La consultation du personnel car sachez que le personnel peut se réserver le droit de ne pas être filmé sur son lieu de travail. Que ferez-vous en cas de refus des agents ?
    AA : en effet, la consultation de ces organismes est obligatoire avant d'installer des caméras. Le maire dit avoir acheté le matériel et ne pas l'avoir installé en attendant les autorisations. Étonnant ces dépenses avant  d'avoir obtenu les autorisations ! 

    Et concernant la qualité de votre droit en réponse contre la C.G.T. sur votre compte Facebook

    Tous les propos sur votre compte vous sont favorables… bien étrange non ?
    Certaines personnes ne sont pas d'Hénin-Beaumont !  D'ailleurs, un travail de fond est en cours de réalisation au sein de la C.G.T concernant le noyautage des réseaux sociaux de la ville, un dossier croustillant à venir !
    Comment ces personnes (des particuliers) peuvent-il avoir des opinions aussi tranchées alors qu'il s'agit d'un tract syndical adressé exclusivement au personnel municipal ? (AA : c'est, en effet, frappant, de constater que sur cette page FB, librement accessible si on a un compte FB, les internautes, presque tous extérieurs à HB, peuvent approuver les affirmations du Maire... sans savoir de quoi il en retourne, n'ayant pas lu le tract CGT, ni La Voix du Nord ! A se poser des questions, n'est-ce pas ?)
    Sachez Monsieur le Maire qu'un test à été mené et figurez-vous que les propos favorables à la présente démarche de la C.G.T. n'ont pas été validés. Ce point nous est rapporté quotidiennement par de nombreux citoyens certains même ayant voté FN (douche froide). (AA : cela signifierait que des Héninois commencent à se rendre compte des réalités... A vérifier)
    Non ! Fautes d'arguments solides, focalisons sur le nombre des caméras (8) mais le tract parle également de la liberté d'expression et de l'étrange licenciement d'Edouard BLANC, notre juriste. Des sujets trop délicats? Unique argument en défense : La C.G.T a menti ce n'est pas 8 caméras c'est des gros vilains et occultons les sujets qui fâchent !
    Au passage, la publication (AA : le journal municipal) contre la Voix du Nord aux frais du contribuable n'est-elle pas une faute de goût ? Cet acte est-il unanimement partagé par l'ensemble du parti Front National ? 
    Selon les fuites adressées à la C.G.T. par certains de vos proches au sein de la Mairie, il semblerait que non !
    Vous prenez constamment en otage l'ensemble de la population prétendant que la ville vous est acquise prétendant ainsi que l'ensemble des citoyens vous sont oh combien fidèles. C'est faux Monsieur le Maire ! En 2014, sur les suffrages exprimés, faut-il vous rappeler le taux d'abstention ? Et bien cela c'est joué à quelques bulletins (une cinquantaine Monsieur le Maire) donc ne vous jouez pas de la population s'il vous plait !

    LA CGT DES TERRITORIAUX HENINOIS

  2. Pour faire suite Monsieur le Maire,


    Rien de bien solide Monsieur le Maire votre unique programme reposant sur une veille idéologie romaine « PANEM et CIRCENSES »

    Traduction :« DU PAIN et DES JEUX » et cela va encore se vérifier avec les dépenses de cet été !

    Hénin-Beaumont une ville qui bouge ! NON ! On l'agite artificiellement à coup de reprises festives présentées comme des nouveautés. Pas tout à fait pour être honnête, un point vous donnant raison est que s'agiter sur place reste un mouvement ! Mais ce mouvement n'est en aucun cas un pas vers un avenir digne de ce nom pour une collectivité territoriale et ses habitants. Nous sommes donc dans l'immobilité « agréable » nous vous l'accordons car festive depuis 2 ans avant que l'argent ne nous ramène à une triste réalité car dans la vie le nœud de la guerre reste malheureusement l'argent. Faut-il espérer que la santé financière de la ville soit bien réelle et non une nouvelle démonstration de poudre aux yeux !

    LA CGT DES TERRITORIAUX HENINOIS

jeudi 25 février 2016

Martine Aubry dirait-elle tout haut ce que beaucoup de gens de gauche pensent sans qu'on les écoute ?


Martine Aubry : « Un affaiblissement durable de la France se prépare »

LE MONDE | 

Martine Aubry, Daniel Cohn-Bendit, Axel Kahn, François Lamy et Jean-Marc Germain, dénoncent la politique conduite par le gouvernement, dans une tribune devenue pétition populaire. Le Pacte de responsabilité, la déchéance de nationalité, le refus d’accueillir davantage de réfugiés et la réforme du code du travail leur font craindre un échec du quinquennat ainsi qu’un affaiblissement durable de la France et de la gauche.

Il est des vérités désagréables à dire, mais il est des moments où il faut savoir les mettre en pleine lumière. Trop, c’est trop ! Les motifs d’insatisfaction sur les politiques menées depuis 2012 n’ont pas manqué, et nous-mêmes, comme d’autres, n’avons pas manqué d’alerter. Depuis quelques mois, ces désaccords se sont mués en une grande inquiétude. La colère populaire s’est confirmée sans appel par quatre défaites électorales successives. Ce n’est plus simplement l’échec du quinquennat qui se profile, mais un affaiblissement durable de la France qui se prépare, et bien évidemment de la gauche, s’il n’est pas mis un coup d’arrêt à la chute dans laquelle nous sommes entraînés.
Bien sûr, nous n’oublions pas les succès de la COP21, la priorité donnée à la lutte contre les inégalités à l’école, les avancées de la loi santé. Mais, à côté de cela, que de reculs !

La gauche avait déjà assisté, incrédule, en janvier 2014, au pacte avec le Medef qui se révéla un marché de dupes. Nos mises en garde avaient alors été ignorées. Nous aurions aimé nous tromper. Malheureusement, de l’aveu du premier ministre lui-même, la réalité, tellement prévisible, est là : un million d’emplois promis, quelques dizaines de milliers tout au plus effectivement créés. Bien sûr, il fallait aider à la reconquête de la compétitivité de nos entreprises, mais pour cela il eût fallu cibler les aides sur celles exposées à la concurrence internationale et les lier à des contreparties précises.
Ces 41 milliards d’euros mobilisés pour rien, ou si peu, auraient été si utiles à la nouvelle économie, à l’écologie, à l’éducation et à la formation, aux territoires, à l’accès à l’emploi de ceux qui en sont le plus éloignés, au pouvoir d’achat, aux investissements publics et privés et donc aux carnets de commandes des entreprises. A chaque étape et par des voies multiples, nous avons fait des propositions précises pour relancer la croissance et l’emploi dans le cadre d’un nouveau modèle de développement social et écologique, et d’une réorientation de l’Europe, attelons-nous-y !
Puis, nous nous sommes vu infliger, à l’hiver 2015, ce désolant débat sur la déchéance de nationalité. Pourtant la France, autour du président de la République, s’était montrée digne et forte après les attentats de janvier comme de novembre. Nous avons approuvé l’état d’urgence comme le renforcement des moyens d’action de nos forces de l’ordre et des services de renseignement face à une menace terroriste d’un niveau sans précédent. A Versailles, le président de la République a émis l’idée d’une peine de déchéance de nationalité pour les terroristes. Très vite, chacun a compris l’impasse : réservée aux binationaux, elle est contraire au principe d’égalité ; appliquée aux mono-nationaux, elle fabriquerait des apatrides. Et, si ce débat nous heurte tant, c’est qu’il touche au fond à notre conception de l’identité de la France. Pour la gauche, l’identité française doit être républicaine, elle se définit comme une communauté non pas d’origine, mais de destin, fondée sur les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.

Évitons cette fêlure profonde

Le texte adopté par l’Assemblée nationale a gommé les aspérités sans en supprimer les effets, et en les aggravant en étendant la déchéance de nationalité aux délits. Mis entre les mains de gouvernements futurs mal intentionnés, il ouvre la voie à toutes les dérives. Aller au Congrès de Versailles dans ces conditions serait une fêlure profonde pour la gauche et d’ailleurs aussi pour certains démocrates. Evitons-la. Substituons à cette déchéance de nationalité une peine de déchéance de citoyenneté ou d’indignité nationale inscrite dans la loi, frappant tous les terroristes quelle que soit leur origine.
Par une regrettable accélération du temps, la semaine dernière, ce fut la meurtrissure de l’indécent discours de Munich, à propos des réfugiés. Se revendiquer d’une liberté de ton n’autorise pas tout. Non, Angela Merkel n’est pas naïve, Monsieur le premier ministre. Non, elle n’a pas commis une erreur historique. Non, elle n’a pas mis en danger l’Europe, elle l’a sauvée. Elle l’a sauvée du déshonneur qui aurait consisté à fermer totalement nos portes à toutes ces femmes, ces hommes et enfants fuyant les persécutions et la mort et en oubliant ceux qui chaque jour perdent la vie en Méditerranée.
La fermeté, c’est le langage qu’il faut tenir à ceux des Etats européens qui s’exonèrent de toute solidarité, de toute responsabilité à l’égard des réfugiés. La France ne doit pas être de ceux-là. La France, quand elle s’appuie sur ces valeurs comme elle l’a fait dans son histoire en accueillant les opposants des dictatures par exemple, est un pays respecté, admiré et aimé. Cela oblige les femmes et les hommes qui le dirigent. La mission de la France n’est pas de dresser des murs, mais de construire des ponts. Sans nier un seul instant l’ampleur du problème, nous attendons de la France qu’elle se tienne aux côtés de ceux qui agissent.
Et, aujourd’hui, voici que l’on s’en prend au code du travail ! La gauche a appris des mouvements ouvriers qu’il n’y a pas de liberté sans égalité. Ce n’est pas une affaire de tabous. Le droit n’enferme pas, il libère. Il libère en arrêtant la liberté des autres où commence la sienne. Il libère en apportant aux plus faibles les droits qui visent à rééquilibrer les rapports dans l’entreprise.
C’est pour l’avoir ignoré que, partout au sein de la gauche, l’avant-projet de loi dit « El Khomri » a provoqué non plus de la déception, mais de la colère ! C’est toute la construction des relations sociales de notre pays qui est mise à bas en renversant la hiérarchie des normes, et en privilégiant l’accord dans l’entreprise dans un pays où le taux de syndicalisation est faible et où le patronat n’a jamais aimé la négociation. Les salariés vont subir un chantage permanent et les entreprises seront soumises à des distorsions de concurrence, alors que l’accord de branche unifie les conditions générales de travail pour les entreprises d’un même secteur. Et, à qui fera-t-on croire qu’en multipliant les facilités de licenciements, comme le prévoit le projet de loi – limitation du pouvoir d’appréciation du juge sur le motif économique, prise en compte des seules filiales françaises pour apprécier les difficultés économiques d’une multinationale, plafonnement à un niveau très bas des indemnités prud’homales pour licenciement abusif… –, oui, à qui fera-t-on croire qu’on favorisera ainsi l’emploi ? Réduire les protections des salariés face au licenciement conduira plus sûrement à davantage de licenciements !

Pas nous, pas la gauche !

Qui peut imaginer que, en généralisant les possibilités de ne plus payer les heures supplémentaires en heures supplémentaires – calcul sur trois ans de la durée du travail, rémunération au forfait dans les PME, possibilité de déroger à un accord de branche pour les majorations… –, on améliorera la situation de l’emploi en France ? Qui peut faire croire qu’augmenter le temps de travail va diminuer le chômage ? Moins de pouvoir d’achat pour les salariés, moins d’embauche pour les chômeurs en cas de surcroît d’activité, est-ce bien cela que l’on veut dans un pays de plus de 3,5 millions de chômeurs et dont les entreprises souffrent de carnets de commandes trop peu remplis ?
Que le patronat institutionnel porte ces revendications, pourquoi pas, même si elles nous paraissent en décalage avec ce que nous disent les entreprises sur le terrain. Mais qu’elles deviennent les lois de la République, sûrement pas ! Pas ça, pas nous, pas la gauche !
Bien sûr, comme tout texte de régulation, le code du travail doit évoluer, au regard des changements du monde, mais sans affaiblir sa force protectrice. La gauche doit porter en la matière de grandes réformes sources de compétitivité pour les entreprises et de progrès social pour les salariés, telles que la sécurité sociale professionnelle, qui permettent à chacun au XXIe siècle de rebondir en cas de difficultés, sans passer par la case chômage, et de progresser tout au long de sa vie professionnelle.
Et puis, disons-le, la méthode n’est plus supportable. On brandit à nouveau la menace de l’article 49-3. Et alors, nos députés en désaccord doivent-ils dire que, dans ce cas, ils voteraient la censure ? Tout cela est déraisonnable. Une France gouvernée sans son Parlement est mal gouvernée. La démocratie est atteinte. Redonnons tout son pouvoir au Parlement, respectant ainsi la Constitution, les textes qui en sortiront n’en seront que meilleurs et leur légitimité renforcée.
Les valeurs, l’ambition sociale, les droits universels de l’homme, l’équilibre des pouvoirs, que restera-t-il des idéaux du socialisme lorsque l’on aura, jour après jour, sapé ses principes et ses fondements ? Nous n’ignorons rien des difficultés du moment, la crise économique, la montée du terrorisme, le réchauffement climatique, les migrations, la crise agricole… Nous n’ignorons rien des difficultés de l’exercice du pouvoir, nous l’avons montré. De l’idéal au réel, il y a toujours une distance que, depuis Jaurès, nous assumons d’accepter.
Mais prendre le monde tel qu’il est n’est pas renoncer à le transformer pour le rapprocher sans cesse de ce qu’il devrait être. Encore moins de l’éloigner de toute idée de justice. C’est pourtant ce qui est en train de se passer. Il ne suffit pas de se revendiquer du réformisme social pour en mériter le titre. Il n’y a ni vraie réforme ni social dans nombre de politiques qui sont menées depuis deux ans. On y trouve des propositions puisées dans le camp d’en face, qui n’ont rien de moderne, et qui sont inefficaces. Et, puisqu’on nous parle du serment de Versailles, rappelons-nous de celui du Bourget, mis à mal une fois de plus, et qui pourtant fonde la légitimité au nom de laquelle le pouvoir est exercé depuis 2012.
Pour sortir de l’impasse, il faut de vraies réformes, synonymes de progrès économique, social, écologique et démocratique. Elles doivent être porteuses d’émancipation pour chacun et de vivre-ensemble pour tous. C’est ce chemin qu’il faut retrouver ! Celui de la gauche tout simplement !


Les signataires de ce texte sont : Claude Alphandéry (résistant, économiste engagé dans l’insertion), Martine Aubry (maire de Lille, PS), Daniel Cohn-Bendit (ancien député européen écologiste), Daniel Cohen (économiste, membre du conseil de surveillance du « Monde »), Laurence Dumont (première vice-présidente de l’Assemblée nationale, députée du Calvados, PS), Yann Galut (député du Cher, PS),Jean-Marc Germain (député des Hauts-de-Seine, PS), Annie Guillemot (sénatrice du Rhône, PS), Benoît Hamon (député des Yvelines, PS), Yannick Jadot (député européen, EELV), Bruno Julliard(premier adjoint à la maire de Paris, PS), Axel Kahn (généticien, essayiste), Chaynesse Khirouni (députée de Meurthe-et-Moselle, PS), François Lamy (député de l’Essonne, PS), Gilles Pargneaux (député européen, PS), Christian Paul (député de la Nièvre, PS), Laura Slimani (présidente des Jeunes socialistes européens) et Michel Wieviorka (sociologue).

mercredi 24 février 2016

Lettre au Ministre de l'Intérieur


Lettre à Bernard Cazeneuve, ministre de l'intérieur


Monsieur le Ministre, 

Je me permets de porter à votre attention la grave situation démocratique régnant à Hénin-Beaumont, ville dont le maire est S. Briois, par ailleurs vice-président du Front National.
J'ai déjà eu l'occasion de saisir le Préfet du Pas-de-Calais des conditions dans lesquelles se déroulaient les conseils municipaux dont les séances équivalaient à une corrida avec mise à mort orchestrée de l'opposition. Le représentant de l'Etat m'avait répondu qu'il s'en entretiendrait avec le maire.
Je ne souhaite pas ici évoquer l'hallali contre le quotidien régional, La Voix du Nord, qui, je le suppose, prendra les moyens nécessaires à faire rétablir son honneur. Quoique je suis obligé de vous signaler le dévoiement du magazine municipal (édition du 9 février dernier) dont la couverture, l'éditorial et 2 pages intérieures sont consacrés au dénigrement du même journal. Le maire faisant donc sa propagande politique (il attaque également ceux qui ne sont pas d'accord avec lui) avec l'argent des contribuables. Ce détournement de fonds publics me semble également punissable...

Le présent courrier a pour objectif principal d'attirer votre attention sur le manquement au respect des droits de l'Homme et du Citoyen de la part du maire d'Hénin-Beaumont. D'après le journal La Voix du Nord (article ci-joint), huit micros-caméras ultra-perfectionnées ont été installés dans la mairie pour surveiller les faits et gestes des visiteurs et des agents municipaux. Aucune demande n'aurait été, préalablement, formulée auprès de la Préfecture, comme la loi y oblige. Il s'agit là, manifestement, de surveiller et ficher les personnes, à leur insu et en toute illégalité. 

Je tenais à porter à votre connaissance ces faits qui s'apparentent à une police de la pensée : non seulement, il s'agit de faire taire l'opposition et la presse, mais, de plus, on tente de museler les associations non amies et, c'est l'objet de cette saisine, l'on veut ficher les personnes et, notamment surveiller leur correspondance et leurs appels téléphoniques, la technologie utilisée le permettant... 

Monsieur le Ministre, je vous remercie de bien vouloir faire procéder à une enquête sur les faits rapportés, concernant les caméras, ainsi que l'utilisation de l'argent public, et à prendre toutes les mesures en votre pouvoir pour que la démocratie et les valeurs républicaines puissent être respectées à Hénin-Beaumont.  

Veuillez agréer, Monsieur le Ministre, mes respectueuses salutations,

Alain Alpern 
Citoyen héninois.

mardi 23 février 2016

La réalité dépasse la fiction !

Désolé de faire de l'humour sur de événements aussi graves, mais j'anticipe sur ceux qui, amicalement ou non, ne manqueront pas de faire référence à ce qui suit...

Pendant plusieurs années, j'ai transcrit ici-même des conversations, notamment d'élus, grâce à des micros (fictivement) cachés dans la mairie. Les propos étaient réels et c'est pourquoi cela suscitait des interrogations au sein de la municipalité (Binaisse) et, je pense, de l'intérêt en dehors...
Aujourd'hui, nous apprenons que des caméras-micros ont été découvertes, et comme mes micros (et pour cause !), pas soumises aux autorisations préalables obligatoires.
Là ou, prémonitoirement, j'avais enregistré des conversations entre élus ou agents, le maire d'Hénin a mis en place une véritable police de la pensée, car, non seulement, il pourchasse les associations, les membres (élus ou non), la presse locale (et régionale), mais, de plus, il a décidé de mettre en place une véritable organisation de surveillance FN chargée d'enregistrer les visiteurs en mairie et le personnel municipal. Huit mini-caméras ultra-performantes munies de micros ont été ainsi découvertes. Il est probable que d'autres moyens de surveillance de la population ont été mis en place et nous ne tarderons pas, je l'espère, à les découvrir. En effet, le personnel (et les syndicats) qui s'était tu, pendant près de 2 ans, et on peut le comprendre, commence à parler. On a appris, récemment, comment le responsable juridique a été viré (probablement n'a-t-il pas supporté les dérives de la mairie), comment le maire se comporte avec les instances syndicales, etc. D'où certainement la surveillance accrue sur les conversations des agents, leur mails ou SMS privés (les caméras peuvent lire sur les écrans d'ordinateurs et de smartphones !), et, probablement, des écoutes téléphoniques. Bien entendu, les confidences des agents municipaux nous sont faites dans des conditions qui nous paraissent à l'abri des "regards ou oreilles" indiscrets... 
Il est cocasse, si je peux me permettre d'utiliser cet adjectif en ces circonstances, de constater que j'ai pu donner des idées au FN...

Mieux vaut en rire maintenant avant d'en pleurer... ce qui est imminent !

Vous connaissez le roman "1984" de Georges Orwell ? A Hénin-Beaumont, nous y sommes !

Hier, je faisais références aux dérives dictatoriales du maire d'Hénin-Beaumont.


Et cette dictature se précise de jour en jour : la CGT, comme le relate La Voix du Nord (édition d'Hénin-Beaumont) de ce jour (voir ci-dessous), révèle l'installation de 8 caméras vidéos ultra-perfectionnées, en mairie, dont une à l'accueil de la mairie. Problème : elles n'ont pas fait l'objet de la procédure légale qui permet de protéger les libertés individuelles de chaque citoyen, qu'il soit visiteur ou agent municipal. Aucune autorisation n'a été demandée ! Ces caméras sont discrètes et sont munies de micros se déclenchant, comme la vidéo, au moindre bruit. Elles seraient tellement perfectionnées que l'on peut lire sur le smartphone de la personne filmée !
Cela rappelle furieusement le roman de George Orwell : "1984", publié en 1949. La principale figure du roman, Big Brother, est devenue l'exemple même du "régime policier et totalitaire, de la société de la surveillance, ainsi que de la réduction des libertés", inspiré du stalinisme et du nazisme. 
Plus de liberté d'expression, les pensées sont minutieusement surveillées... cela rappelle la situation à Hénin-Beaumont, décrite dans le post d'hier. 
C'est maintenant au Préfet de prendre les décisions qui s'imposent à Hénin-Beaumont. Décision administrative de retrait des caméras et recours devant le tribunal administratif pour atteinte aux droits de l'Homme. 
La dictature totalitaire du maire d'Hénin-Beaumont doit être combattue par les autorités de l'Etat. Elle préfigure ce que pourrait être un régime facho si la France se donne au FN en 2017 !

La Voix du Nord 23/2/2016

Mairie sous surveillance 

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La CGT le révèle : une caméra a fait son apparition au-dessus de l’accueil de la mairie. Sans que les obligations légales en la matière aient, semble-t-il, été respectées.
Mais il s’avérerait finalement que, depuis la mi-janvier 2016, ce n’est pas une mais huit caméras qui ont été installées en mairie.
Sans que le comité technique n’en ait été informé, et sans autorisation préalable de la préfecture.
« Le dossier de demande d’autorisation préfectorale, autorisation obligatoire lorsqu’on filme un espace ouvert au public et qui doit être préalable à l’installation de ces caméras, n’a pas été fait en amont et le dossier finalement transmis a posteriori… » Une confidence d’un agent municipal qui amène à aborder différemment l’arrivée, sans tambour ni trompettes, de ces caméras hyper-discrètes puisque d’une envergure minimale.
Des caméras qui, bien qu’étant de très petite taille, n’en seraient pas moins diablement efficaces et performantes : « Il y en a une qui a été placée au niveau de l’accueil, rue Voltaire, où l’on filme bien évidemment les entrées mais où l’on peut également avoir un regard sur les postes de travail des agents. Le système bénéficie en effet d’un zoom très perfectionné qui peut permettre de voir ce que l’agent tape sur son écran, voire même sur son smartphone. Et ça c’est assez impressionnant !… »
Et de décrire également ce que capte une autre caméra, installée elle à l’arrière de la mairie sur le petit espace attenant au square donnant sur la rue Pasteur : « On voit carrément les gens qui y font leur pause cigarette, sans doute s’imaginer être filmés, ce qui n’a bien évidemment aucune utilité sécuritaire… »
DÉCLENCHEMENT
AUTOMATIQUE
Deux caméras parmi d’autres puisque cet agent municipal explique en avoir découvert également « dans le hall principal où se trouve le grand escalier. Là il y en a deux d’installées, une dans le couloir des élus, et puis trois autres devraient bientôt entrer en vigueur sur d’autres sites…
Ce sont des caméras avec micros qui s’actionnent automatiquement, dès qu’il y a un mouvement pour la caméra et au moindre bruit pour le micro.
Après, bien évidemment, l’autorité territoriale peut, doit même, faire des restrictions. Mais tel que le système a été installé, les enregistrements se feraient aujourd’hui automatiquement. »
Une installation sécuritaire qui serait aujourd’hui gérée directement par le chef de cabinet et le DGS.
Nous avons contacté la municipalité qui n’a pas souhaité donner suite à notre demande.

lundi 22 février 2016

Briois, le maire dictateur d'Hénin-Beaumont


Il est couramment admis qu'un magazine municipal constitue un lien entre une municipalité et ses habitants. Il informe la population des réalisations de la mairie, permet à l'opposition de s'exprimer, aux associations de présenter leurs activités, aux services municipaux d'informer les usagers... Bref, le bulletin essaye d'être le plus neutre possible et, bien entendu, il ne viendrait à l'idée d'aucun maire en France, d'utiliser ce média pour régler ses comptes avec ceux qui ne sont pas d'accord avec ses idées ou à l'égard de la presse.

Cela tombe sous le sens, sauf dans une ville Front National, Hénin-Beaumont, où le Maire utilise le magazine municipal pour propager sa haine.
Édifiant, à ce titre, est l'éditorial de magazine municipal, signé par S. Briois. Texte imprégné d'une violence inouïe vis-à-vis de l'opposition municipale, mais également de tous ceux qui ne sont pas de son bord. Le summum de ce que l'on pourrait appeler le "fachisme municipal" est constitué par l'attaque "ad hominem" envers le chef d'édition du journal de La Voix du Nord. Non seulement la page de couverture est barrée du titre "L'incroyable dérapage de La Voix du Nord", dont le contenu est diffamatoire à l'égard du quotidien, coupable, faut-il le dire, d'avoir pris une courageuse position contre le FN avant les élections régionales. Mais, de plus, sur 2 pages intérieures de ce que l'on ose appeler un magazine municipal, le responsable local du quotidien est "éreinté" et l'on peut prévoir que La Voix du Nord ne laissera pas passer une telle somme d'injures contre son salarié et sa propre mise en cause diffusée dans tous les foyers héninois et lisible sur le site internet de la ville.
Il faut faire taire la presse ! Comme il faut bannir les associations qui ne marquent pas leur allégeance au pouvoir en place ! Comme il faut faire taire l'opposition municipale (tribune censurée, droits de réponse non publiés, motions et questions écrites pas mises à l'ordre du jour, refus de communiquer les documents demandés par le groupe d'opposition)
Je passe sur le fait que la politisation du magazine municipal est un véritable détournement de l'argent des contribuables, car je pense qu'une action judiciaire est en cours !

Lisez donc cet éditorial politique digne des plus beaux torchons de la presse française d'extrême droite dans les années 1930 !



Editorial 9 février

La dignité et l’honneur des Héninois et des Beaumontois

Les drames survenus en 2015 n’auront malheureusement pas ramené à la raison ni à l’authenticité certains individus qui, malgré la gravité des évènements, continuent à monter des polémiques stériles et à dramatiser des faits secondaires ; sans jamais prendre la peine de relativiser, dans le simple but d’assouvir leur narcissisme et leurs ambitions personnelles.
Tel est le comportement dérisoire et déshonorant de l’opposition, mais aussi de la presse locale, comme vous pourrez le lire dans ce magazine.
En ce début d’année 2016, il est plus que temps que ces personnes fassent leur autocritique et cessent de mentir, nous injurier, nous calomnier et d’inventer des problèmes là où il n’en existe pas. Elles n’ont sans doute que cela pour faire parler d’elles mais, quand l’époque est si noire, il est indécent de céder aux artifices, à la démagogie et aux ragots.
L’image de notre ville, ces dernières années, a été écornée par de multiples scandales politico-financiers que la gauche a encouragés et couverts, ainsi que par des médias qui se sont servis d’Hénin-Beaumont comme d’une commode réserve d’actualités leur permettant de faire leur travail avec un minimum d’efforts, mais un maximum de buzz.
J’invite aujourd’hui l’ensemble de nos concitoyens à ne plus se fier à ceux qui falsifient la réalité et s’éloignent des vraies préoccupations des citoyens.
A l’inverse de Pascal Wallart, qui prétend que beaucoup d’habitants de notre ville « n’ont plus de conscience politique », je pense que vous êtes des pionniers dans la réappropriation du quotidien, du réel et de l’intérêt commun : c’est l’une des raisons pour lesquelles je suis si fier d’être votre maire !
La dignité et l’honneur des habitants de notre commune, bafoués par les politiques et les médias, sont des valeurs auxquelles je veux rendre hommage, et qui méritent plus que tout d’être défendues.
Construire notre ville, aujourd’hui et demain, ne peut se faire qu’entre citoyens sincères, désintéressés et profondément attachés à Hénin-Beaumont. Ceux que seul le scandale intéresse se sont coupés d’eux-mêmes de cet avenir que nous allons bâtir ensemble ; continuons d’avancer sans eux !

dimanche 21 février 2016

Réussir le toilettage du code du travail est essentiel !

Le gouvernement a joué de maladresse dans la présentation de ce texte et s'est mis à dos beaucoup de monde, à commencer par les syndicats...
On ne réformera pas le code du travail s'il n'y a pas accord des syndicats et des salariés. La négociation collective a, jusqu'à présent, été un point positif pour F. Hollande. On ne comprendrait pas qu'il n'en passe pas par là... 
D'autre part le chantage au 49-3 exercé par la ministre est insupportable !
Cette réforme du Code du Travail peut être un succès pour le gouvernement, à condition, simplement, de respecter les salariés...




20 février 2016

Editorial

Pour une réforme plus équilibrée du code du travail


Un an après avoir lancé, le 25  février 2015, le chantier de la réforme du code du travail, Manuel Valls a sauté le pas : l'avant-projet de loi de Myriam El Khomri, " visant à instituer de nouvelles libertés et de nouvelles protections pour les entreprises et les actifs " répond à l'objectif fixé par le premier ministre : " enrichir les possibilités données aux partenaires sociaux d'expérimenter, d'être plus souples, de créer des droits mieux adaptés aux réalités spécifiques de chaque entreprise, dans le respect bien sûr de l'ordre public social". On peut saluer la démarche du gouvernement, qui ne s'est pas arrêté au milieu du gué. Il propose une vraie réforme pour " refonder le droit du travail et donner plus de poids à la négociation collective ". Mais il prend le risque de braquer sa majorité et les syndicats, y compris la CFDT, d'ordinaire mieux disposée.

Il n'est pas sûr que les 131 pages de l'avant-projet de loi permettent de simplifier ou même de rendre moins complexe le code du travail. Mais évitons les faux procès. Contrairement à ce qu'affirment le Front de gauche et la CGT, on est bien loin d'une " casse du code du travail ".Le texte reprend les 61 " principes essentiels du droit du travail " de Robert Badinter, qui instaurent un ordre public social confortant le " respect de la dignité dans le travail " et auquel il n'est pas possible de déroger, sauf dans de strictes conditions fixées par la loi. Dans la lignée du rapport Combrexelle, publié en septembre  2015, il établit des règles plus souples pour " favoriser la culture du dialogue et de la négociation ". Il pose enfin les jalons d'un compte personnel d'activité qui permettra de mieux sécuriser les parcours professionnels.

Alors que le chômage poursuit chaque mois son envolée, avec une faible croissance qui bride les espoirs de retournement, l'assouplissement du marché du travail est une voie à emprunter, à condition de ne pas balayer les protections des salariés. Le gouvernement prétend impulser, selon la formule de Mme  El Khomri, " un changement de philosophie important ", c'est-à-dire une " flexisécurité " à la française. L'idée serait séduisante si elle n'aboutissait pas à un texte trop déséquilibré où la balance penche nettement du côté de la flexibilité.

Qu'il s'agisse du temps de travail, du plafonnement des indemnités prud'homales, de la " clarification " des motifs de licenciement économique ou des nouvelles règles pour la représentativité patronale, le gouvernement accède largement aux demandes du patronat. Alors que, lundi 15 février, M.  Valls accusait le Medef de n'avoir pas joué le jeu du pacte de responsabilité et de n'avoir pas respecté ses engagements sur l'emploi, dès le lendemain, il s'appuie sur son cahier de revendications. Il accroît les libertés des employeurs, notamment dans les entreprises de moins de 50 salariés sans présence syndicale, et il fragilise les salariés susceptibles d'être licenciés. L'expérience du pacte de responsabilité montre pourtant que le patronat ne renvoie pas facilement l'ascenseur.

Mme El Khomri a maladroitement laissé entendre qu'elle pourrait recourir à l'article  49-3 pour passer en force face à une majorité rétive. Il est à souhaiter, au contraire, que le gouvernement, qui se dit attaché au dialogue social, écoute aussi les syndicats et profite du débat parlementaire pour rééquilibrer son projet. Il ne pourra être accepté que s'il donne autant de place à la sécurité qu'à la flexibilité.

samedi 20 février 2016

Tous pourris...

Alors que le "tous pourris" s'étalent un peu partout pour désigner la classe politique, l'enquête suivante sur les "mœurs" fiscales de dizaines de milliers de Français qui ont planqué leur argent en Suisse (on parle ici de la banque UBS, mais quid des autres banques suisses et des établissements financiers du Luxembourg, du Liechtenstein, de Singapour, etc ?), je pense que tous, nous sommes pourris, à un degré ou un autre ! Qui n'a jamais omis de payer une contravention, "oublié" de mettre de l'argent dans le parcmètre ? Qui n'a pas travaillé au noir ou fait faire de menus travaux au black chez soi ? Qui n'a pas vendu ou payé une facture en espèces pour échapper ou faire échapper à la TVA ? On pourrait multiplier les exemples d'actes de délinquance, fiscale ou financière, que tous, nous avons commis un jour ou l'autre. Mais il est plus facile de montrer du doigt les autres... Attention, je ne disculpe pas ceux qui profitent du système, en distrayant des milliards d'euros au fisc et donc aux autres contribuables français. J'appelle à la modération quand on critique les politiques français pour leurs indemnités de quelques milliers d'euros, alors que l'on oublie les millions des artistes et sportifs, et ses propres turpitudes... 

Rappelons ici que le parti politique le plus en pointe pour dénoncer le "tous pourris" est au cœur de plusieurs enquêtes sur des pratiques financières douteuses chez ses dirigeants nationaux, mais que sa base n'est pas épargnée, témoin cette adjointe municipale héninoise en charge du CCAS qui avait omis de déclarer ses indemnités d'élue pour pouvoir continuer à percevoir le RSA ! A noter que le maire frontiste d'Hénin n'a même pas suspendu l'élue, en attendant les résultats de l'enquête...   

Cela dit, cette affaire UBS d'évasion fiscale est significative de ce que représentent les aberrations d'une financiarisation
destructrice...  


Comment UBS Suisse a orchestré un vaste système d’évasion fiscale en France

Le Monde.fr | Par 


L’enquête judiciaire sur la banque suisse UBS est presque bouclée. Les milliers de documents auxquels Le Monde a eu accès mettent au jour un vaste système de fraude fiscale généralisée en France, orchestré par le numéro un mondial de la gestion de fortune. Un an après l’opération SwissLeaks, concernant HSBC Private Bank, qui dévoilait une fraude à l’échelle planétaire, il s’agit cette fois d’illustrer à quel point la France fut, dans les années 2000, le terrain de chasse privilégié des banquiers suisses.

  • L’enquête judiciaire

UBS AG, numéro un mondial de la gestion de fortune, est poursuivie par les juges Guillaume Daïeff et Serge Tournaire pour « blanchiment aggravé de fraude fiscale » et « démarchage illicite », pour des faits commis entre 2004 et 2012. La filiale française et sept dirigeants de la banque sont également poursuivis. L’établissement bancaire devrait être renvoyé dans les mois qui viennent devant le tribunal correctionnel de Paris. Il encourt une amende de plusieurs milliards d’euros, égale à la moitié du montant global des valeurs dissimulées. En 2014, les juges évaluaient les actifs français occultes d’UBS dans une fourchette allant de 13 milliards à 23 milliards d’euros. Chiffre contesté par la banque, qui a pourtant déjà dû s’acquitter d’une caution judiciaire record de 1,1 milliard d’euros.

  • Plus de 38 000 comptes français

Selon un décompte effectué le 30 juillet 2015 par l’assistant spécialisé du juge Daïeff, 38 330 comptes avaient été ouverts par des clients français chez UBS, en Suisse, au 30 novembre 2008, pour un montant global de 8,4 milliards d’euros d’avoirs. Côté fisc, au 30 septembre 2015, 4 206 fraudeurs français, effrayés par la levée du secret bancaire suisse, avaient déjà rapatrié leurs avoirs en France, grâce aux trois cellules de dégrisement successives mises en place par Bercy, pour un montant global d’au moins 3 milliards d’euros.

  • Qui sont les fraudeurs ?

Les fraudeurs ont des profils très divers. Des motivations différentes, aussi, qui ont poussé Bercy à établir une distinction entre eux, en fonction de la gravité des sanctions. L’ex-footballeur Bixente Lizarazu a rapatrié sur des comptes français déclarés 9,2 millions d’euros en 2014, mais il est considéré du point de vue de Bercy comme un fraudeur « passif » –— un fraudeur passif est le titulaire d’un compte en Suisse non déclaré, par exemple à la suite d’un héritage, mais qui n’a pas nécessairement cherché à frauder. C’est aussi le cas de l’actrice Valeria Bruni Tedeschi et de son 1,8 million d’euros revenu de Suisse. Ou encore de la famille de la couturière Sonia Rykiel, avec ses 3,3 millions d’euros cachés dans une fondation au Liechtenstein, par l’intermédiaire des services d’UBS. Alors que l’ex-entraîneur de football Guy Roux, qui a fini par rapporter en France 3,1 millions d’euros, est considéré par le fisc comme ayant eu un rôle « actif » dans la dissimulation de ses avoirs. Contactés par Le Monde, tous disent être désormais en règle avec le fisc français.

  • 250 000 euros le ticket d’entrée

Pour ouvrir un compte chez UBS AG, le ticket d’entrée était fixé à 250 000 euros. A ce montant, on fait alors partie du service « core affluent ». A partir de 3 millions d’euros d’avoirs, on entre dans le segment préférentiel, dit « HNW » (High Net Worth). Pour être vraiment gâté, bénéficier de toutes les attentions de la banque, il faut apporter plus de 30 millions d’euros : on pénètre alors dans le saint des saints, le secteur des « Key Clients ». Une expression résume l’état d’esprit des cadres d’UBS à l’époque : « Simple money. » C’est ainsi que les banquiers qualifient, dans leurs écrits internes, les comptes cachés aux fiscs européens et réfugiés en Suisse. L’argent simple… car non déclaré.

  • Les « chasseurs », rabatteurs pour UBS

Un certain nombre de fraudeurs ont cédé aux avances des chargés d’affaires d’UBS, qui géraient en moyenne 130 millions d’euros chacun et qui se surnommaient les « chasseurs ». Acteurs principaux de ce dossier, ces fameux « chasseurs » se promènent de réceptions en événements sportifs, les « events », à l’affût des « prospects », les clients potentiels. UBS AG ne disposant pas de « passeport européen » l’autorisant à démarcher en France, elle n’a pas non plus de licence bancaire française. Qu’à cela ne tienne, ainsi que l’atteste un « chasseur », répertorié dans la procédure comme le « témoin 119 » — il a témoigné sous X devant le juge Daïeff —, le chargé d’affaires suisse parcourait la France avec dans ses bagages un précieux manuel intitulé Security Risk Governance, destiné à minimiser les risques : pas de nom de client sur soi ; comment faire disparaître les données en cas de contrôle ; utiliser des hôtels différents de ceux des employés classiques d’UBS ; être imprévisible ; utiliser des ordinateurs cryptés, etc.

  • Les « prospects »

Dans le jargon des « chasseurs » d’UBS, les « prospects », ce sont les cibles, à savoir des personnes fortunées. Certains chargés d’affaires prennent une place envahissante. Caroline Duret par exemple. Cette Française, rétribuée par les Suisses, s’occupe notamment des footballeurs célèbres, qu’elle a cherché à convaincre de placer leurs avoirs chez UBS.

  • Les lanceurs d’alerte

Les enquêteurs français ont pu s’appuyer sur un quintette d’anciens employés d’UBS France. Nicolas Forissier, Stéphanie Gibaud, Olivier Forgues, Thomas Le Forestier et Serge Huss ont adressé des courriers à la fin de 2010 à l’Autorité de contrôle prudentiel (ACP), entraînant ensuite l’ouverture de l’enquête judiciaire, en mars 2011. Ils y révélaient l’existence d’une comptabilité parallèle avec les « carnets du lait », un nom de code désignant une pratique écrite des cadres d’UBS visant à enregistrer dans un fichier informatique (nommé « Vache ») les flux d’argent et le partage des commissions entre chargés d’affaires français et helvétiques.