dimanche 31 octobre 2010

Lu dans la presse.

 La plupart des articles de presse commentés proviennent de La Voix du Nord (VDN), édition Hénin, du 29 octobre, sauf le dernier extrait.

- VDN, page 2. Les journalistes ont suivi les "compteurs" de manifestants, la veille. Malgré la méthode prétendument "scientifique" des policiers, les journalistes qui l'ont utilisée, ont abouti à des chiffres complètement différents! Par contre, d'autres journalistes trouvent à peu près les mêmes chiffres que les "compteurs" des organisations syndicales...Le quotidien n'en a rien conclu et laisse le lecteur seul juge...

- VDN page 3: Divion: "4 résidants du camping refusent la fermeture". Décidément la Direction du journal a décidé de réformer, à elle seule, l'orthographe française. J'ai écrit le 27/4: "La Voix du Nord du 26 avril, forte de l'avis de Bruno Dewaele, champion du monde d'orthographe, défend,  sans polémiquer, contre mon avis,  certes beaucoup moins éclairé que celui du célèbre nordiste, que "résident" doit s'écrire avec un a lorsque le mot désigne l'occupant d'une maison de retraite, d'un immeuble...".
Bruno Dewaele m'a écrit le 30 juillet: "Je découvre avec surprise et retard que j'aurais conseillé à La Voix du Nord d'adopter la graphie "résidant" pour désigner le pensionnaire d'une maison de retraite. Un simple coup d'œil à ma chronique du 29 juillet 1997, publiée par cette même Voix du Nord et consultable sur mon site http://www.parmotsetparvaux.fr/, suffirait à établir qu'il n'en est rien, et que j'ai toujours regretté, au nom de la clarté grammaticale, ce distinguo sémantique entre l'occupant d'un immeuble et la personne établie dans un autre endroit que son pays d'origine[...] Si, puisque vous l'évoquez, je suis devenu champion du monde d'orthographe, c'est que, loin d'écrire les mots "comme bon me semble", j'ai pour habitude de respecter les consignes des lexicographes autorisés..."
Peut-être que B. Dewaele n'est plus le conseiller de la VDN, ce qui expliquerait l'entêtement du quotidien. Certes, l'Académie Française, prône aussi un "résident" de bon aloi...

-VDN, page 6: "Le Conseil d'État autorise Dunkerque, Saint-Pol-sur-Mer et Fort-Mardyck à continuer de rêver à un destin commun", en fusionnant. Un petit conseil à ces 3 villes: revoyez l'expérience de la défusion Béthune/Verquigneul/Beuvry: ce n'est plus aussi facile que du temps des fusions Bruay/la Buissière (1987) et Hénin/Beaumont (1971).

- VDN, page 16: où l'on apprend que la municipalité avait réintroduit la zone bleue avec beaucoup de doigté (information sur les pare-brises des véhicules dans l'illégalité, avant de passer à la verbalisation, quelques jours plus tard). Las! On a oublié de mettre en place...la signalisation! Où se trouve-t-on en zone bleue ou pas? Je pense que ceux qui feront un recours devant le Tribunal Administratif ont toutes les chances d'échapper à l'amende...

- VDN, page 17: pas de chance pour ceux qui voulaient se rendre, en cette Toussaint, au cimetière, la rue est fermée car...on élague les arbres! (Sic) Je racontais, ici même, il y a quelques jours, qu'une Directrice d'école se plaignait de travaux d'entretien effectués courant octobre, alors qu'il semblait logique d'y procéder pendant les vacances scolaires...Vous me direz, maintenant que l'on fait des travaux à HB, on râle: faudrait savoir ce que l'on veut, quand même!

- VDN, page 19, à Carvin: "Pierre, 19 ans, intègre le top 80 des meilleurs joueurs de bowling du monde". Bigre, une vedette mondiale chez nous! On se jette sur l'article en question et l'on découvre à la fin de l'article que le fameux Pierre "vient d'intégrer le top 80 des meilleurs joueurs du monde de moins de 21 ans"! Probablement qu'il n'y avait plus assez de place pour compléter le titre de ces quelques derniers mots...Mais le fait est que j'ai lu tout l'article, grâce au titre aguicheur!


Pour changer de journal, extrait d'un article du même jour, dans le Monde, sur la réforme des retraites: "Un système de "cavalerie". Le retour à l'équilibre repose largement sur un système de tuyauterie. Lors du débat sur le prolongement de la Cades (AA: la caisse d'amortissement de la dette sociale, alimentée par 0,2 oint de CSG),  le président (UMP) de la commission des lois de l'Assemblée nationale, Jean-Luc Warsmann, a dénoncé un système de " cavalerie ". Refusant tout élargissement de l'assiette des cotisations et toute hausse immédiate des prélèvements, le gouvernement a préféré en différer les effets.
Selon la commission des finances du Sénat, qui ne cache pas son scepticisme quant à la possibilité de parvenir à l'équilibre des régimes de retraite en 2018, celui-ci " ne pourra être au mieux que ponctuel ". Ce qui signifie que, à partir de 2020, dans les hypothèses les plus optimistes, la question du financement du système de retraite par répartition sera de nouveau posée. Le gouvernement a prétendu faire une réforme " courageuse ". En réalité, en recourant à des expédients, mais en en faisant payer le prix fort aux assurés, il n'a fait que retarder les échéances".

samedi 30 octobre 2010

Deux nouvelles études confirment les risques sanitaires liés au bisphénol A


LE MONDE | 29.10.10 | 15h02

Deux nouvelles études viennent alourdir le dossier du bisphénol A (BP A), une substance apparentée aux oestrogènes largement utilisée dans les plastiques alimentaires. L'une, réalisée par des chercheurs de l'Institut national de la recherche agronomique (Inra) et mise en ligne mercredi 27 octobre sur le site de la revue Chemosphère, décrit pour la première fois un passage du BP A au travers de la peau humaine.
Jusqu'à présent, seule une absorption de la substance par la voie alimentaire avait été démontrée. La seconde étude conduite par une équipe américaine auprès de travailleurs chinois exposés révèle une altération de la qualité du sperme. Cette seconde étude est publié jeudi 28 octobre dans la revue Fertility and Sterility.
Ces travaux reposent la question de l'extension de l'interdiction du bisphénol A - dont l'emploi en France est actuellement uniquement suspendu pour les biberons -, et des doses journalières considérées comme tolérables.
Le BP A entre couramment dans la composition de bouteilles et autres contenants alimentaires en plastique. Il est utilisé pour les résines revêtant la paroi intérieure des cannettes métalliques destinées aux boissons. Le BP A peut migrer dans les contenus (boissons et aliments). C'est en prenant en compte cette voie d'exposition, que l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) et, en France, l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) ont établi une dose journalière tolérable (DJT), fixée à 0,05 mg de BP A par kilo de poids corporel. Or, plusieurs études ont révélé un écart entre l'importance de l'exposition calculée sur la base du BPA apporté par l'alimentation et les taux de BPA constatés dans le sang. Cela laisse penser que les niveaux réels d'exposition à ce perturbateur endocrinien sont sous-estimés et que d'autres voies d'exposition sont négligées.
Or, le BPA est également présent en quantité importante dans des papiers thermiques employés par les imprimantes et encore dans les tickets de caisse ou les reçus de cartes de crédit. Une récente étude américaine avait montré que les personnes en contact régulier avec ces tickets ou reçus présentaient des taux résiduels élevés de BPA dans l'organisme.
"La plupart des gens sont en contact avec du papier thermique de manière quotidienne. Tous les papiers thermiques ne contiennent pas de BP A, mais c'est le cas d'une grande partie d'entre eux", écrivent Daniel Zalko et ses collègues de l'Inra (UMR 1089, Toulouse). Avec une chercheuse des laboratoires Pierre Fabre, ils ont vérifié l'hypothèse d'un passage cutané du BP A.
Pour cela, ils ont pratiqué des tests sur deux types de culture de peau : un modèle à base d'oreilles de porc et des cultures de peau humaine normale. Du BP A a été appliqué à différentes concentrations et son absorption a pu être suivie grâce à un traceur radioactif fixé sur lui. Le taux d'absorption a été de 65 % pour la peau de porc et de 48 % pour la peau humaine. Ces tests "démontrent sans équivoque que le BP A peut être aisément absorbé et métabolisé par la peau", concluent Daniel Zalko et ses collègues.
De leur côté, le Dr De-Kun Li, épidémiologiste du réseau privé de soins américain Kaiser Permanente, et ses collègues ont mesuré les taux de BP A dans les urines, le nombre de spermatozoïdes et la qualité du sperme chez 514 ouvriers chinois travaillant dans des entreprises où ils étaient exposés à du BP A. Les ouvriers ont été suivis pendant cinq ans. L'équipe avait auparavant publié des résultats montrant que les hommes présentant des niveaux élevés de BP A déclaraient davantage de troubles sexuels (baisse de la libido, impuissance). Cette fois, il ne s'agit plus de déclarations mais de données objectives : les hommes ayant des niveaux élevés de BP A dans les urines subissent deux à quatre fois plus de risques d'avoir du sperme de mauvaise qualité.
En septembre 2010, les experts de l'EFSA avaient conclu "qu'ils n'avaient pu identifier aucune nouvelle preuve qui les amènerait à reconsidérer la dose journalière tolérable (DJT) existante pour le BPA". Ces deux nouvelles études les amèneront peut-être à revoir cette position, qu'avaient critiquée des associations comme le Réseau Environnement Santé. 

Paul Benkimoun
 
 
 
 
Voir également l'article paru sur Actu-environnement:

Brèves d'humour

 Repérées sur le site du Monde.fr (par un dénommé Hervé Le Tellier, dans une rubrique intitulée "Papier de verre") quelques "brèves" d'actualités, sous une forme humoristique.


- Le "controversé" (selon la formule en usage) Georges Frêche est mort. L'occasion ou jamais de dire ici avec clarté tout le bien que je pensais de lui :

- "La grève a coûté cher", entend-on. Oui, plusieurs heures de travail pour bien des Français. Par chance, chacun travaillera désormais 4 000 heures de plus pour les rattraper.

- Dès 2011, on pourra consulter son médecin par Internet, dit Roselyne Bachelot. La salle d'attente tchattera sur Skype, on prendra sa tension avec la souris et sa température avec la clé USB.

- Vols d'ordinateurs au Monde, au Point, à Mediapart. Un indice, toutefois : les cambrioleurs n'ont laissé aucune empreinte génitale. 

- On "dépayse" l'affaire Woerth-Bettencourt. "Nous vous prions d'agréer, Mme le garde des sceaux, l'expression de la haute considération dans laquelle nous tenons vos fonctions", conclut un syndicat de magistrat. Formule à retenir.


Et toujours nos bons mots de nos politiques:

Il doit bien rester un angle de tir pour la paix (Bernard Kouchner). AA: Encore faut-il assumer l'ouverture...
 
Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare (Dominique de Villepin) AA: comprenne qui pourra: on ne manquera pas de  pétrole, mais il est de plus en plus cher... Et si, puisqu'on a affaire à un spécialiste, on procédait à la dissolution (du pétrole, bien sûr)?

Je trouve qu'on a tellement de choses à se mettre dans la tête qu'il est inutile de s'encombrer le cerveau (Nelly Olin, ministre alors de l'écologie). AA: or "le cerveau est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare...selon Dominique de Villepin.

 Je ne suis pas l'Arabe qui cache la forêt (Azouz Begag). AA: vous savez que le phénomène de la déforestation nuit à la diversité biologique. La France reste un des seuls pays où la forêt est bien gérée, même si, dans le NPDC, nous n'avons que 7% de superficies boisées (contre près de 20% en France). La France, pays de la diversité, n'est donc pas menacée, comme le pensent certains. Mieux même elle s'enrichit de cette diversité!

Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite (Patrick Devedjian, citant Yvan Audouard). AA: Il est vrai que le Ministre de la Relance est un écorché vif!

La Royal a coulé la Marine. (Pierre Lellouche). AA: le Secrétaire d'État chargé des Affaires européennes, malgré son nom, voit très bien les choses...

vendredi 29 octobre 2010

Après 2020, l'hypothèse du régime par points

Le Monde 28/10/2010

Étrange aveu : la discussion du projet de loi sur les retraites touchait à sa fin au Sénat, jeudi 21 octobre, quand le gouvernement a donné son feu vert à l'adoption de la disposition suivante : à compter du premier trimestre 2013, un débat national s'engagera, sous l'égide du Comité de pilotage des régimes de retraites, qui pourrait aboutir en 2020 à l'instauration d'un régime de retraites par points.
Est-ce à dire que la présente réforme, vantée par le gouvernement comme la solution pour " sauver le système ", a une alternative dans une réforme systémique ? L'aveu est de taille.
L'article voté ne précise pas la nature du " régime par points " envisagé. L'expression fait cependant référence à deux types de fonctionnement : d'une part celui, déjà pratiqué en France par les régimes complémentaires Agirc et Arrco, qui consiste à cumuler des points correspondant aux cotisations versées tout au long de la carrière et revalorisés, chaque année, au terme de négociations paritaires, et, d'autre part, ce qu'on appelle les comptes " notionnels ", en vigueur par exemple en Suède.
Dans le système notionnel instauré en Suède en 1998, le niveau de retraite varie en fonction de l'âge de départ choisi par le salarié, à la carte en quelque sorte. Les cotisations, elles, sont fixes, à 18,5 % ; 16 % donnent droit à des points qui sont versés sur un compte constituant un capital virtuel, comme dans les régimes complémentaires français.
A cette différence près que le montant de la pension est revalorisé lors du départ à la retraite en tenant compte de l'âge effectif de l'assuré (plus on part tard, plus le montant est élevé), mais aussi de l'espérance de vie de sa génération et des données macroéconomiques, afin de maintenir l'équilibre financier du système quelle que soit la conjoncture. Ce qui signifie que le montant des pensions versées ne peut pas être supérieur au total des cotisations perçues. Ce système rend les retraités solidaires des actifs, et permet le maintien du système par répartition.
L'argent correspondant à ces 16 % de cotisations sert donc à payer les retraites en cours. Les 2,5 % restants sont en revanche versés sur un compte individuel réel, l'argent étant placé au choix du cotisant sur des fonds publics ou privés pour constituer une retraite par capitalisation. Par ailleurs, une " pension garantie ", sorte de minimum vieillesse équivalent au quart du salaire moyen, est assurée pour les plus de 65 ans.
Enfin, des points supplémentaires sont attribués par l'Etat pour les périodes où les individus ne cotisent pas (études, congés parentaux, service national...), en fonction des priorités de la politique sociale, explique le chercheur Bruno Palier dans un exposé détaillé du système suédois (La Réforme des retraites, PUF, 128 p., 9 euros).
" Techniquement, ce type de réforme est long à mettre en place, mais réaliste, affirme Antoine Bozio, économiste à l'University College de Londres. Il est très facile de créer des comptes individuels pour tout le monde. En revanche, il faudrait, en France, prendre le temps d'unifier l'ensemble de nos 38 régimes en un seul système public. En Suède, entre la préparation et la période de mise en place progressive, il a fallu environ dix ans. En France, si on faisait le choix de cette réforme, un projet pourrait être prêt en 2012 et entrer en vigueur cinq ans plus tard. "
Mais la question ne s'est pas vraiment posée en ces termes. Lors des travaux du Conseil d'orientation des retraites (COR) dans la perspective de la réforme 2010, l'idée d'une réforme systémique a été écartée par l'ensemble des syndicats, en dehors de la CFDT, pour deux raisons, l'une technique - le temps de réalisation - et l'autre de justice sociale.
En effet, dans le système suédois, le mécanisme de calcul automatique des montants à reverser, qui assure l'équilibre financier du régime, " ne garantit pas le pouvoir d'achat des pensions liquidées ", mettait en garde le COR fin 2008. Autrement dit, en période de mauvaise conjoncture, " le risque pèse sur le salarié, critique Jean-Christophe Le Duigou, représentant de la CGT au COR. C'est à chaque salarié de faire l'arbitrage entre son âge de départ et son niveau de pension ".
Dans le climat de défiance qui prévaut aujourd'hui entre le gouvernement et les partenaires sociaux, il semble toutefois difficile d'introduire une telle réforme.
Anne Rodier

Le mépris

Pendant 2 jours, depuis hier et jusqu'à ce soir, je vous propose de ne faire que des commentaires portant sur les idées. Ceux qui concerneront des personnes seront supprimés. 
Je ne doute pas que vous jouerez le jeu afin de démontrer que l'on peut débattre sereinement.
Merci.


Il ne s'agira pas ici du merveilleux film de Jean-Luc Godard, avec B. Bardot et M.Piccoli! Il s'agira du mépris de certains politiques envers de simples citoyens...
Le mépris, c'est bien le sentiment par lequel on juge une personne ou une chose indigne d'estime, de considération, d'attention. Plus lapidaire: tenir quelqu'un pour rien. C'est souvent l'attitude de celui qui croit savoir ce que vous ne savez pas ou qui pense que vous n'avez pas besoin de savoir ou encore celui qui estime que vous êtes dans l'incapacité de comprendre et qu'il n'a pas de temps à perdre avec vous.

3 façons de mépriser, dans le monde politique, illustrant 3 formes de mépris, dont les ressorts sont identiques. Donnons la parole à ces 3 "méprisants" pour qu'ils s'expriment.

1- Le mépris de Nicolas Sarkozy.

Pour le Président français qui se refuse à écouter les 70 % de ses compatriotes qui lui crient: nous savons qu'il faut réformer le système des retraites , mais pas comme vous nous l'imposez. Discutons! Mettons tout à plat, faisons confiance aux Français dans un grand débat national, pédagogique et valorisant. On pourrait croire qu'à 18 mois de l'élection présidentielle, cet exercice ne pourrait être que profitable à son initiateur.
Et pourtant, écoutons-le s'y refuser:

- "Je sais que j'ai raison. Mon intuition politique me dit  qu'il faut faire cette réforme et les Français me remercieront plus tard. Je vais perdre du temps à leur expliquer et peut-être finir par abandonner? Regardez ce qu'a fait François Mitterand avec la peine de mort. Les Français n'en voulaient pas, non plus: j'ai fait de même, je l'ai imposée au Parlement, grâce à ma majorité!
- C'est trop compliqué: allez expliquer une réforme aussi complexe au commun des mortels! Déjà que les élus et les syndicats n'y comprennent pas grand chose, alors le peuple...Ne perdons pas de temps!
- Cette réforme est essentielle à ma stratégie: pour sortir la France de son endettement structurel, je dois faire des économies et augmenter les recettes. Pour les économies, je sais faire...Pour les recettes, seuls ceux qui ont de l'argent peuvent investir et consommer: donnons-leur les moyens de faire redémarrer l'économie française. Pourquoi croyez-vous que j'ai institué le bouclier fiscal, libéré les droits de succession, diminué (même si je viens de l'ajuster un peu)  le taux d'imposition de la dernière tranche fiscale, multiplié les niches fiscales...Pour libérer les riches! En faisant cela, les agences de notation ne nous laisseront pas tomber et nous ne subirons pas le sort de la Grèce. Voilà comment je sauverai la France! Les Français m'en remercieront..."

2- Le mépris de Catherine Génisson

La 1ère Secrétaire de la Fédération du Pas-de-Calais aurait toutes les raisons d'ouvrir "portes et fenêtres": souhait de Martine Aubry de renouveler et rajeunir le personnel politique, échec de la "vieille Fédé" à endiguer la montée du FN (au bord du pouvoir dans certaines villes et cantons du Bassin Minier), changer l'image du PS et augmenter les effectifs, juguler les vents de fronde qui se lèvent (certes, timidement).
Et bien non, il ne faut rien changer, nous dit-elle:

"- Je sais que j'ai raison: la structure est en place depuis 37 ans, elle a fait ses preuves: nous détenons tous les pouvoirs. La droite n'existe pas, le PC se meurt et à chaque fois que le FN menace, nous faisons appel au Front Républicain en faveur de notre candidat. Nous avons satellisé le MRC et le PRG que nous maintenons en vie artificiellement. Quant aux Verts, ils n'existent pas sans nous et ils le savent. Pourquoi changerait-on une équipe qui gagne, d'autant que nos barons sont encore là?
- C'est trop compliqué: impossible de changer et cela les militants ne comprendraient pas. Allez leur expliquer que si nous détenons tous les pouvoirs visibles et invisibles, c'est bien parce que nous avons réalisé tout un maillage, que nous n'avons pas intérêt à détricoter, sinon on perdrait tout. Alors je sais bien que les contestataires veulent remettre tout à plat, rénover les méthodes, les nominations, les influences, les cumuls de mandats, etc...Ils ne s'imaginent pas comme c'est compliqué: qu'ils nous laissent faire! Imaginez que nous voulions nous débarrasser de certains Politiques incapables: c'est infaisable aujourd'hui, ils pourraient nous porter préjudice, alors attendons que le temps ait fait son œuvre...Allez expliquer cela aux militants! Impossible!
- Ce conservatisme est essentiel à ma stratégie: vous savez que je dois préserver ce qui existe. Je suis la gardienne du temple et notre force réside dans nos réseaux. Quand, à HB, on me demande de cesser notre soutien aux Dalongeville, Facon, Picque et, maintenant, à ceux de la mairie actuelle pour lutter contre le FN, je ne peux pas, parce que ce serait mettre en péril, non seulement des acquis, mais aussi notre accord tacite avec le FN... Allez dire aux militants que tant que le FN existe, le PC et la droite n'existent pas. Allez leur raconter que maintenant que Marion Le Pen est au Conseil Régional, on a un équilibre bien compris pour ne pas se saborder mutuellement (entre elle et moi, je ne peux quand même pas dire que l'on se tient par la barbichette!). Je sais bien que cette stratégie est contraire à nos valeurs, mais il faut savoir choisir "le réel", comme dirait Jaurès."

3- Le mépris d'Eugène Binaisse

Après la fin du calvaire Dalongeville, on aurait pu croire que l'équipe portée au pouvoir par un Front Républicain, profiterait de l'état de grâce pour renouer avec la population et rétablir la confiance entre les Politiques et le Peuple. La légitimité, le retour au calme: tout concourrait pour faire refluer ces électeurs séduits par le FN plus par désespoir que par conviction. Il était facile d'aller à la rencontre des habitants, de les écouter, de leur expliquer les contraintes et les projets. L'équipe municipale aurait pu également s'ouvrir aux "opposants", partenaires le temps d'une élection, aux associations, au personnel municipal: non, elle s'est mise à dos la majorité de tous les concitoyens...Pourquoi? Écoutons les arguments du Maire qui explique son attitude (soi-disant?) méprisante.

"- Je sais que j'ai raison: personne ne peut comprendre la situation. Tous mes colistiers étaient inexpérimentés, à 1 ou 2 exceptions près (et encore!). Nous pensions pouvoir nous former, mais nous n'en avons pas encore eu le temps. Il fallait réorganiser la mairie. Comment expliquer que nous allions, contrairement à nos promesses électorales, devoir nous séparer de beaucoup de personnes. Nous le faisons parce que je sais que c'est la seule solution. Nous n'avons pas voulu procéder à de grands changements dans l'encadrement: j'étais sûr que la CRC s'était plantée quand elle préconisait de recruter du personnel expérimenté. Je ne pouvais pas le dire...J'étais partisan de déclarer que nous ne pouvions rien faire pour nous opposer au soi-disant diktat du Préfet sur l'augmentation des impôts en septembre 2009. On a bien fait, car cela nous a permis de remettre cela cette année (avec une légère hausse grâce à l'augmentation des bases) et personne ne bouge. Je pense que l'on pourra faire de même l'an prochain et baisser en 2013 de quelques pour cent, les gens n'y verront que du feu. J'avais raison de refuser les 500 emplois à Beaumont et la consultation sur le tramway; c'est passé comme une lettre à la poste: plus personne n'en parle, et cela nous a évité du boulot. Par contre j'avais un doute sur les Pompes Funèbres que nous avons liquidées, parce que pas rentables...mais je sais que les 6 sociétés privées qui se sont engouffrées dans le vide, feront faillite à terme; car notre politique en faveur de la santé va diminuer le nombre de morts. Vous verrez!
- C'est trop compliqué: allez expliquer que si nous travaillons respectueusement avec le FN, c'est parce que nous ne pouvons faire autrement. En plus, ils sont sympas! Comment voulez-vous que je mentionne que nous avons resserré les liens avec le MRC et le PS, après les avoir tant honnis, parce qu'ils nous ont expliqué qu'en 2014, ce serait plus facile si nous étions liés? Les électeurs auront oublié nos vindictes d'ici-là! C'est pareil pour l'opposition non élue: je ne peux quand même pas dire que je sais que si nous faisons appel à eux, ils vont nous piquer nos places en 2014...C'est très dûr à avouer: personne ne comprendrait. C'est comme quand on a voulu augmenter nos indemnités: j'avais beau dire que c'était parce que on travaillait tellement qu'il fallait bien que l'on se justifie auprès de nos épouses...
- Notre inactivité est essentielle à ma stratégie, qui est très simple. Ne rien faire jusqu'en 2014 et apparaitre, alors, non seulement comme ceux qui ont rétabli les finances (avec même un excédent), mais comme ceux qui auront les plus beaux projets pour le nouveau mandat! Nous serons alors formés; le PS, le MRC et les Verts continueront avec nous. Quant au FN, 6 mois avant les élections, nous couperons les ponts en leur expliquant pourquoi...Moins nous en faisons et plus les projets dans 3 ans paraîtront surprenants et nous encaisserons les dividendes de cette géniale stratégie. Bien entendu, si j'annonçais cela à la cantonade, on me prendrait pour un fou. Je préfère donc me taire...Et tant pis, si on pense que je suis méprisant! Je veux faire le bonheur des gens, c'est l'essentiel: ils comprendront un jour que je ne pouvais pas tout leur dire."


Est-il besoin d'insister, en conclusion, sur la façon dont on traite le bon peuple?

jeudi 28 octobre 2010

Guillaume Sarkozy, futur bénéficiaire de la réforme des retraites ?

Pendant 2 jours, soit jusque vendredi soir, je vous propose de ne faire que des commentaires portant sur les idées. Ceux qui concerneront des personnes seront supprimés. 
Je ne doute pas que vous jouerez le jeu afin de démontrer que l'on peut débattre sereinement.
Merci.


Selon Médiapart, le frère du président vise le pactole du marché de la retraite complémentaire privée. Et prépare pour cela une alliance avec des acteurs semi-publics.

Le site d'information Médiapart affirme jeudi 14 octobre que la réforme des retraites pourrait favoriser les intérêts du groupe Malakoff Médéric, dont le délégué général n'est autre que Guillaume Sarkozy, le frère du chef de l'Etat.
Selon Médiapart, la réforme "va conduire à l'asphyxie financière des grands régimes par répartition" et sera donc "propice à l'éclosion de ces grands fonds de pension qui n'étaient pas encore parvenus à s'acclimater en France, à quelques rares exceptions près". Parmi les opérateurs privés d'ores et déjà sur les rangs, figure le groupe Malakoff Médéric.
Des alliés puissants
"Il ne s'agit pas que d'une coïncidence. Mais bien plutôt d'une stratégie concertée en famille", écrit Médiapart, "l'un assèche les régimes par répartition tandis que l'autre pose les fondements du système par capitalisation". Le site ajoute : "Guillaume Sarkozy a engagé son entreprise dans une politique visant à en faire un acteur majeur de la retraite complémentaire privée. Et il a trouvé des alliés autrement plus puissants que lui, en l'occurrence la Caisse des dépôts et consignations (CDC), le bras armé financier de l'Etat, et sa filiale la Caisse nationale de prévoyance (CNP). Ensemble, tous ces partenaires vont créer, le 1er janvier prochain, une société commune qui rêve de rafler une bonne part du marché qui se profile."
"Cette société n'aurait jamais vu le jour sans l'appui de l'Elysée", écrit Médiapart. En effet, la Caisse des dépôts et consignations est une institution publique présidée par un parlementaire. Pour sa part, la Caisse nationale de prévoyance (CNP) est une filiale de la Caisse des dépôts et consignations, de la Banque postale et du groupe Caisses d'Epargne, lui-même présidé par François Pérol, ancien secrétaire général adjoint de l'Elysée.
En outre, la Caisse des dépôts gère le Fonds de réserve des retraites. "Pourquoi la CDC se lance-t-elle dans pareille aventure pour faire le jeu du système adverse, celui par capitalisation?", demande Médiapart. "Et pourquoi, de surcroît, le faire avec une entreprise dont le patron est le frère du chef de l'Etat?"
L'enjeu n'est pas mince. Le marché pourrait représenter "40 à 100 milliards d'euros" : en fonction de l'aspect final de la réforme, les Français connaîtront une baisse plus ou moins considérable du taux de remplacement, c'est-à-dire du montant de la pension rapporté au salaire, et donc se précipiteront sur les systèmes de retraite complémentaire. Médiapart publie notamment un "business plan" confidentiel, qui fixe pour objectif une part de marche de "17%" d'ici dix ans.

mercredi 27 octobre 2010

Dommage pour la limitation du cumul des mandats!

Tiré du "Courrier des Maires".

Par le biais de deux propositions de loi identiques déposées conjointement dans les deux chambres, les sénateurs et les députés socialistes ont voulu limiter le cumul des mandats des parlementaires avec une fonction exécutive au sein d'une collectivité ou d'un EPCI (Établissement public de coopération intercommunale). L'Assemblée a rejeté le texte le 19 octobre 2010 et le Sénat s'apprête à faire de même le 28 octobre.
«Le mandat parlementaire est incompatible avec l'exercice de toute fonction exécutive au sein d'une collectivité territoriale ou d'un établissement public de coopération intercommunale», indique essentiellement la proposition de loi déposée par les présidents des groupes socialistes, Jean-Marc Ayrault et Jean-Pierre Bel, de chaque chambre.
Selon le texte des députés, «la limitation du cumul des mandats constituerait une avancée démocratique majeure permettant de régénérer notre démocratie. L'argument selon lequel le cumul des mandats permet une articulation entre l'échelon local et le niveau national afin de permettre au parlementaire de connaître la réalité du «terrain» et de mieux répercuter les attentes de la population n'est plus valable aujourd'hui.»
Un argument insuffisant pour la majorité qui a voté contre cette proposition de loi le 19 octobre. «Nous estimons que l'intérêt général est moins bien défendu avec des élus coupés du terrain, avait affirmé la semaine précédente lors de la discussion des articles le ministre chargé des relations avec le Parlement, Henri de Raincourt, nous pensons que l'interdiction du cumul n'aura qu'une influence restreinte sur l'absentéisme parlementaire.» Il critiquait également certaines «imperfections» du texte, comme le flou régnant autour de la notion de «fonction exécutive».
AA: 2 critiques infondées:
- le député n'est pas coupé du terrain. Il a une permanence (il reçoit une idemnité pour cela); de plus il ne siège que du mardi au jeudi, au Parlement; le lundi et le vendredi, il se partage entre sa circonscription et ses réunions à Paris. Quant aux samedi  et dimanche, il est réservé aux inaugurations, cérémonies, manifestations...
- un exécutif local, c'est une présidence ou une mairie, des vice-présidences et des postes d'adjoints.

En chiffres
Le cumul des parlementaires
Sur 577 députés:
- 264 exercent un mandat de maire,
- 18 la fonction de président de conseil général,
- 7 celle de président de conseil régional ;

AA: en tout 463 députés cumulent leur mandat de parlementaire avec un exécutif local: outre ceux cités ci-avant, 12 Vice-Présidents(VP) de Conseil Régional, 30 de Conseil général, 56 Présidents d'EPCI plus 35 VP, 36 adjoints au Maire
A signaler que 91 cumulent 2 mandats locaux avec celui de député. Seul un député a 3 mandats exécutifs locaux.


Sur 343 sénateurs:
- 117 exercent également le mandat de maire,
- 30 celui de président de conseil général,
- 5 celui de président de conseil régional.

AA:  en outre, les sénateurs exerçant d'autres fonctions exécutives locales: 1VP Région, 27 VP Conseil Général, 49 Présidents d'EPCI, 51 VP d'EPCI, 20 Maire-Adjoints.
88 sénateurs ont 2 mandats d'exécutifs locaux, 6 en ont 3.












mardi 26 octobre 2010

Pour le vrai débat, rendez-vous en 2013 ? Le Monde


AA: La réforme des retraites est bien l'arnaque que 30% des Français ont pressenti.
Lorsque déjà, au moment des Présidentielles en 2007, N.Sarkozy avait dit que le système était financé jusqu'en 2020 et qu'il ne serait pas le Président de cette réforme, il ne pouvait savoir qu'il devrait une fois de plus appliquer son slogan: "je fais ce que j'ai dit que je ne ferai pas et je ne dis pas ce que je ferai "!

Editorial






Étrange situation. Pour ne pas dire absurde. Voilà un gouvernement qui, depuis six mois, présente sa réforme comme une ardente et urgente obligation pour garantir durablement le financement du système français de retraites par répartition. Et qui, en conséquence, pousse les feux pour faire adopter son projet au plus vite.
Au terme de deux mois de débat parlementaire, le même gouvernement vient, pourtant, de donner son feu vert à l'adoption par le Sénat d'un amendement qui prévoit l'organisation, " à compter du premier trimestre 2013 ", d'un débat national sur une réforme " systémique "" régime universel par points ou en comptes notionnels " (comme il en existe dans d'autres pays européens), afin de " faciliter le libre choix des assurés ". des régimes de retraite. Cette réflexion, est-il précisé, devrait porter sur la mise en place d'un
Cette initiative se veut, à l'évidence, une manoeuvre habile pour amadouer les centristes, mais aussi la CFDT, favorable à un tel système " à la suédoise ". Elle est, en réalité, un aveu. Un triple aveu, même. D'une part, c'est reconnaître qu'à peine l'actuelle réforme mise en oeuvre il faudra rouvrir le chantier des retraites. Autrement dit, selon la formule du président de la commission des finances du Sénat, le centriste Jean Arthuis, qu'elle n'est qu'un " colmatage " provisoire.
D'autre part, c'est admettre implicitement que la réforme en discussion n'a pas posé globalement le problème des retraites, ni exploré toutes les pistes de réforme. Enfin, c'est avouer sans le dire que, sur un sujet aussi déterminant, un débat national eût été indispensable et que l'on en a imprudemment fait l'économie.
Or il s'agit là, précisément, des trois critiques formulées depuis des mois - et au fil de huit journées de mobilisation syndicale, politique et sociale, un record - à l'encontre du projet défendu par le gouvernement.
Absurde situation, donc. Sauf à considérer que l'objectif du président de la République n'était pas celui d'une réforme en profondeur. Mais, au contraire, de donner des gages immédiats de rigueur budgétaire aux agences de notation internationales et de faire la démonstration - musclée si nécessaire - de son autorité et de sa détermination aux yeux de sa majorité. Il l'a confirmé, jeudi 21 octobre, en dénonçant la " prise en otage " du pays par ceux qui bloquent les dépôts de carburant, en imposant au sénateurs la procédure du vote bloqué et en ordonnant la réquisition d'une première raffinerie de pétrole, en Seine-et-Marne.
Compte tenu de la façon dont il a engagé cette réforme, l'oeil rivé sur l'échéance présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy n'a guère d'autre choix. Mais, en passant en force comme il le fait, il prend un triple risque : susciter une amertume redoutable chez tous ceux qui ont le sentiment de n'avoir pas été écoutés ; rejeter les syndicats dans une opposition sans états d'âme ; apparaître comme trop préoccupé par sa réélection pour engager sereinement une réforme de long terme, nécessaire au pays. Audacieux pari!

© Le Monde 23/10/2010

lundi 25 octobre 2010

Retour vers la démocratie


Nous avons franchi vendredi soir un grand pas en désignant, démocratiquement, un candidat pour les élections cantonales.
Rappelons qu'après moult demandes à la Fédération du Pas-de-Calais du Parti Socialiste pour reconstituer une section à Hénin-Beaumont, aucune réponse ne nous a été fournie, mettant le parti en situation illégale, ce que nous allons, d'ailleurs, être obligés de faire constater.

Il est vrai que le PS 62 ne souhaite pas ouvrir la boite de Pandore, en laissant des militants sincères prendre les rênes d'une section à HB. Nous ne nous sommes pas privés de faire savoir, P.Ferrari et moi-même, que nous voulions revenir vers des pratiques plus saines dans la gestion d'un parti. Nous n'avons pas attendu les dernières suspicions (suite à des rapports de la Chambre Régionale des Comptes, dans différentes affaires, dans le Bassin Minier, en particulier) pour dénoncer la volonté du PS62 de livrer la ville d'Hénin-Beaumont au FN.
Après avoir refusé implicitement la création d'une nouvelle section, la décision de désigner le candidat socialiste aux cantonales dans le canton de Montigny/Hénin fut la dernière goutte pour "faire déborder le vase". En vue de choisir (ou plutôt de faire avaliser) son choix du conseiller sortant, un homme de 75 ans, poussé de son propre aveu, à se déclarer, malgré son état de santé précaire, la Fédération a organisé un sondage secret, mais dont nous avons eu communication des résultats. Ces derniers (qualifiés de faux à 2 reprises sur ce blog, par la 1ère Secrétaire Fédérale, qui vient pourtant de me confirmer implicitement leur véracité par écrit: "Les résultats du sondage objectivent l'excellence du travail réalisé par le Conseil Général du Pas-de-Calais et de celui qui le représente sur le canton de Montigny-en-Gohelle", ce que nous n'avions jamais dénié) confirme la position très difficile d'un candidat socialiste opposé au FN, dans un second tour. Le conseiller sortant obtiendrait même plus de 10 points de moins qu'au 1er tour des dernières cantonales. Comme pour mieux souligner son ostracisme vis-à-vis de lui, bien qu'ayant soumis le nom de P. Ferrari dans une question sur la notoriété (avec les excellents résultats que l'on a pu lire), elle n'a pas fait figurer son nom dans la liste de candidats potentiels soumis au sondage; on se doute pourquoi, car, de toute évidence, il aurait fait mieux que le candidat finalement désigné!.L'élection du candidat socialiste s'est déroulée à Montigny, sans que les militants d'HB puissent y participer...Pour cette raison, avons-nous décidé de donner la parole à ces adhérents bafoués...
Nous souhaitons maintenant démontrer que l'on peut être socialiste et démocrate:

- les 140 inscrits sur la liste électorale, sont soit des militants adhérents d'autres sections (comme moi, par exemple), soit adhérents directs au National (comme Pierre Ferrari), soit d'anciens adhérents dont la carte est renouvelée régulièrement, soit des personnes ayant rempli un bulletin d'adhésion et payé leurs cotisations au National, mais que la Fédération n'a pas enregistré (bordereaux d'envoi disponibles)! Tout cela est aisément vérifiable sur simple demande. Nous avons procédé au vote, avec liste d'émargements que tout le monde pouvait consulter, à tout moment; assesseurs connus pour leur intégrité; dépouillement public...Un seul candidat, P.Ferrari qui a recueilli 102 voix sur 103 (26,42% d'abstentions, sans procuration parce qu'interdite par les statuts). Nous souhaitions la transparence et elle fut la règle. Sur les 86 votants à Montigny où étaient convoqués essentiellement des adhérents socialistes de Montigny (nous passerons sous silence les quelques militants d'Hénin qui ont reçu l'invitation le jour même ou le lendemain de la désignation: tous ont conservé l'enveloppe avec date de la poste!), 70 ont voté pour JM. Picque.

- Le PS ira-t-il jusqu'à exclure P.Ferrari, comme l'écrit La Voix du Nord? Je ne pense pas qu'il commettrait cette erreur, sachant très bien le tollé que cela soulèvera. mais, par souci de transparence, nous prendrons nos dispositions pour éviter la confusion.

- Nous ferons une campagne collective: avec ceux des militants déjà inscrits, mais également avec tous ceux qui voudront se joindre à nous, tant à Montigny qu'à HB et qui veulent vivre cette nouvelle histoire démocratique: une campagne propre, basée sur un projet, à l'écoute de nos concitoyens. Nous tiendrons tout le monde régulièrement informé de la campagne.

- Cette élection cantonale doit être l'occasion de motiver nos concitoyens et de leur (re)donner goût à la politique. Nous souhaitons qu'au-delà de cette campagne, nous puissions soulever une espérance à HB, dans la 14ème circonscription et dans le département en démontrant que l'on peut faire de la politique proprement...Utopie, diront certains. Peut-être... mais nous savons que cela correspond aux attentes de beaucoup de citoyens. En tous les cas, c'est comme cela que nous concevons la politique.

Vous pouvez compter sur Pierre et moi-même pour garder ce cap, sachant que nous n'avons pas le droit de décevoir ceux qui nous font confiance...

dimanche 24 octobre 2010

Communiqué de presse

Pierre FERRARI élu par les militants socialistes d’Hénin-Beaumont comme candidat aux Cantonales de 2011.




Conformément aux statuts du Parti Socialiste et à son esprit démocratique qui l’anime depuis des décennies, les militants socialistes d’Hénin-Beaumont ont procédé ce vendredi 22 octobre à l’élection de leur représentant pour les élections cantonales de mars 2011.
 
 
Les Résultats du Scrutin :

Candidat : Pierre Ferrari
Nombre d’Inscrits : 140
Nombre de Votants : 103
Bulletins Pierre Ferrari : 102
Bulletins blancs ou nuls : 1

Pierre Ferrari est élu par les militants locaux pour mener la bataille des élections sur le Canton d’Hénin-Montigny. Une position légitimée par la forte participation des militants.

Dès maintenant, Pierre Ferrari est invité à mener la campagne pour les élections cantonales de mars 2011. Sa feuille de route portant sur un projet de territoire ainsi que le nom de sa suppléante seront communiqués dans les toutes prochaines semaines.

Les socialistes d’Hénin-Beaumont appellent d’ores et déjà les citoyens de Montigny en Gohelle et d’Hénin-Beaumont à lui témoigner leur soutien.
 
La fédération PS du Pas-de-Calais, quant à elle, n’avait pas souhaité pour des raisons "politicardes" que les militants socialistes d’Hénin-Beaumont prennent part, le 30 septembre dernier, au vote de désignation du candidat PS pour les élections cantonales. De plus, en s’opposant à la recréation d’une section dans notre ville, cette même fédération s’est mise elle-même en dehors des règles de notre parti. En effet, suivant l’article 11.17 des statuts du Parti Socialiste tel que mis à jour après le Congrès du Mans : « Toute fédération qui a procédé à la dissolution d’une section doit veiller à sa reconstitution dans un délai d’un an, au-delà duquel un groupe d’au moins cinq adhérents de la section dissoute peut saisir le Conseil national pour lui demander de procéder à sa reconstitution ».  
 
Alain Alpern
Ancien Vice-Président de la Région Nord-Pas-de-Calais
Ancien Conseiller Régional PS

Une atteinte intolérable au droit d'informer

 On lira, ci-dessous, un nouvel épisode de l'affaire Bettencourt, à travers un éditorial du Monde. Le quotidien a décidé de porter, une nouvelle fois, plainte pour atteinte au droit d'informer. Rappelons que si la presse n'avait pas fait son travail, nous aurions été dans l'ignorance des dessous de l'affaire Bettencourt qui constituent de graves atteintes à la démocratie, ainsi mises en évidence. Je les rappelle ci-dessous:

- atteinte à la séparation des pouvoirs. Le procureur Courroye (placé sous l'autorité hiérarchique du Ministre de la Justice...) n'a procédé qu'à quelques mesures de diversion (perquisitions, interrogatoires du Ministre), alors que la Présidente de chambre, Madame Prévost-Desprez, chargée du volet concernant la plainte de la fille de Madame Bettencourt pour " abus de faiblesse " et visant l'artiste François-Marie Banier, a décidé de fouiller un peu plus le dossier, qui mettrait en cause le Ministre Woerth, voire même le Président de la République (financement illégal de campagne). J'ajoute que M.Courroye est un ami de...Nicolas Sarkozy! Je n'ai pas besoin de m'appesantir sur les fortes suspicions qui pèsent sur l'indépendance du Procureur Courroye;
- atteinte à la transparence de l'Etat. Comment accepter que M.Woerth, alors Ministre du Budget, ait pu être, en même temps, trésorier de l'UMP? C'est-à-dire que c'est le même homme qui avait autorité sur les services de l'État chargé de vérifier les déclarations fiscales (rappelons que l'on a appris, bien tard et grâce à la presse, que Mme Bettencourt avait omis de déclarer des comptes en Suisse et qu'elle possédait une île paradisiaque), le même homme donc qui "gérait" également les dons des gros donateurs de son parti. Sauf à être naïf, on voit bien quelle corrélation on pourrait établir entre une bienveillance et un gros chèque pour financer la campagne présidentielle.
- atteinte aux règles de probité de nos ministres: non seulement notre ministre du budget de l'époque a couvert (indirectement?) les fausses déclarations fiscales de madame L'Oréal, mais le cabinet chargé de gérer la fortune de cette dame et donc d'établir ses déclarations fiscales employait...l'épouse du Ministre. Se rend-on bien compte de ce que cela signifie? M.Woerth a toujours nié qu'il y ait un quelconque conflit d'intérêt. N'empêche que, comme par hasard, Mme Woerth a démissionné de son emploi, peu de temps après que cette affaire ait éclaté...

Quelle image de la France! Quelle image de l'intégrité de nos gouvernants! Quelle image de la justice sociale!

Le Monde du 24/10/2010

Éditorial






Le bon sens judiciaire a fini par s'imposer dans l'affaire Woerth-Bettencourt. Après plus de trois mois d'un incroyable maelström où le tribunal de Nanterre a donné le spectacle navrant d'un affrontement entre le procureur, Philippe Courroye, et Isabelle Prévost-Desprez, présidente de chambre, le procureur général de Versailles s'est résolu à siffler la fin de la partie.
Estimant que " l'image et la sérénité de la justice ne sont plus lisibles au tribunal de Nanterre ", Philippe Ingall-Montagnier va saisir la Cour de cassation pour que " tous les dossiers quittent Nanterre, où il n'y a plus la sérénité indispensable au fonctionnement de la justice ". Venant d'un magistrat qui a longtemps couvert les choix de M. Courroye, cette décision de dépaysement, qui aurait dû s'imposer dès le début de l'affaire, sonne comme un aveu.
Pour en arriver là, il aura fallu le scandale de la révélation, dans nos colonnes, de la seconde intervention officielle pour identifier les sources de nos journalistes.
En juillet, c'était les services du contre-espionnage qui se procuraient les facturations détaillées (dites " fadettes ") de David Sénat, alors conseiller pénal de Michèle Alliot-Marie, à la recherche d'un lien avec un journaliste du Monde, Gérard Davet. Cette fois-ci, c'est le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, qui s'est procuré la liste des appels téléphoniques de Gérard Davet et d'un autre de nos reporters, Jacques Follorou, pour identifier qui pouvait être à l'origine de la révélation, par Le Monde du 2 septembre, de la perquisition menée chez Liliane Bettencourt par la juge Isabelle Prévost-Desprez.
Les deux affaires diffèrent sur la forme, mais pas sur le fond. Dans le premier cas, le contre-espionnage, qui agissait dans un cadre administratif, s'est procuré ces fadettes hors de toute disposition légale - les dénégations de la police, qui a tenté de se protéger derrière la loi sur les écoutes téléphoniques de 1991, ont été contredites par notre enquête.
Dans le second cas, le procureur Courroye, qui s'est fait remettre par la police la liste des appels de nos journalistes, agissait dans le cadre judiciaire d'une enquête préliminaire. Mais en dehors des clous du code de procédure pénale, qui interdit aux magistrats du parquet de se faire communiquer les fadettes des journalistes sans l'accord express des intéressés.
Une nouvelle fois, le pouvoir s'est donc affranchi de la loi pour éviter les fuites dans une affaire d'Etat. En totale contradiction avec la législation du 4 janvier 2010, qu'il a pourtant fait adopter et qui dispose qu'il " ne peut être porté atteinte directement ou indirectement au secret des sources - des journalistes - ". C'est pour cette raison que Le Monde a décidé, une nouvelle fois, de porter plainte pour violation du secret des sources, après l'avoir déjà fait le 20 septembre.
Cette démarche ne relève pas d'une défense corporatiste de notre profession. L'atteinte au secret de nos sources est une atteinte au droit d'informer et d'être informé. Elle a ceci d'intolérable qu'elle met en danger l'exercice même de notre métier et notre rôle de contre-pouvoir.

samedi 23 octobre 2010

La Voix du Nord: "Hénin-Beaumont : une candidature dissidente PS aux cantonales ?"

samedi 23.10.2010, 14:00 - La Voix du Nord

| Artois |

Vendredi soir, faute de création de section officielle, ils furent 103 militants héninois SDF à voter "sauvagement" pour désigner leur candidat à la cantonale d'Hénin-Montigny.

Ces socialistes-là, ayant été écartés du vote "officiel" pour le canton qui eut lieu le 30 septembre à Montigny, ne reconnaissent pas comme candidat naturel, Jean-Marie Picque, le seul alors proposé par la fédération 62. Ils ont, vendredi soir, désigné Pierre Ferrari comme candidat d'une "autre sensibilité socialiste", autrement dit dissident. Une initiative qui pourrait bien valoir à M. Ferrari l'exclusion du parti socialiste.
 
 
AA: Plus d'information demain matin

Brèves d'humour

Repérées sur le site du Monde.fr (par un dénommé Hervé Le Tellier, dans une rubrique intitulée "Papier de verre") quelques "brèves" d'actualités, sous une forme humoristique.


-  Mandelbrot, Monsieur "Fractales", est mort. Il a montré que selon l'unité de mesure, la longueur de la côte bretonne variait de 1 à 100. Tout s'éclaire : la police utilise les fractales pour compter les manifestants.

 Empreintes génitales : lapsus, cette fois-ci de notre ministre de l'intérieur. Enfin, j'espère que c'est un lapsus. Sinon, ça va être douloureux de retirer l'encre au grattoir.

Hier, je suis allé manifester contre la réforme des retraites. Mais pas à Paris, non, à Orléans. Et sur le chemin du retour, malin, j'en ai profité pour faire le plein.

Grèves, "déborde- ments" : Christine Lagarde s'inquiète de l'image de la France à l'étranger. Par chance, l'image se redressera dès que l'on manquera de kérosène pour expulser les Roms. 

"On n'a pas le droit de prendre en otage des gens qui n'y sont pour rien, dans leur vie quotidienne", déclare notre président. Si j'étais dirigeant de Molex, Lejaby, Continental... je tremblerais.


Et toujours les bons mots de nos politiques:

- du côté des lapsus, après "le taux de fellation" de l'économie française (Rachida Dati), et Luc Chatel qui se qualifie lui-même de Premier Ministre, Brice Hortefeux, comme indiqué ci-dessus, a confondu "empreintes génitales" et empreintes digitales. Si on se réfère à Freud,  le lapsus est bien l'expression d'une ambition secrète. A quoi pensait donc notre Ministre de l'Intérieur: aux Roms, aux "vrais Français" ou à sa...nuit passée?

- Je vous le promets, nous aurons d'autres victoires (François Bayrou, le soir de sa défaite aux municipales). AA: rien de tel pour galvaniser ses supporters le soir d'une défaite!

- Je voulais voir les Antilles de vive voix (Bernard Laporte) en Guadeloupe. AA: c'était uniquement un essai, après la mêlée...et depuis on lui a coupé la voie du gouvernement!

- Il faut avoir conscience de la profondeur de la question du sens (Jean-Pierre Raffarin). AA: cela me rappelle des raffarinades...

- Le bobsleigh, c'est comme l'amour : on hésite au début, on trouve cela très bien pendant et on regrette que cela soit déjà terminé après (Roselyne Bachelot-Narquin) à la suite d'un tour en bobsleigh.
AA: il y en a comme ça, il faut les pousser, puis on ne les arrête plus...

vendredi 22 octobre 2010

RER Hénin-Lille: projet mort-né?

Le 5 octobre dernier, Daniel Percheron annonçait qu'il avait déposé, auprès du Ministère des Transports, un dossier concernant une liaison rapide et cadencée (RER) entre Hénin-Beaumont et Lille. Projet chiffré à près de 1 milliard d'euros et prévu à l'horizon 2020.

Les personnalités politiques locales de Lens et HB s'enthousiasmaient, immédiatement, pour ce projet. 

Dans la foulée, Éric Quiquet, vice-président écologiste chargé des transports à la communauté urbaine de Lille, déclarait que ce projet de RER était « extrêmement douteux ». Il prédisait que l’addition finale serait plus proche de 2 milliards d’euros que d’1 milliard et défendait une autre logique: le cadencement et l’accroissement de capacité des lignes de TER actuelles entre Lille et le Bassin Minier, en s’appuyant sur les gares et les cœurs de ville existants . Il ajoutait que la communauté urbaine de Lille n’y avait pas été associée.

Gilles Pargneaux, eurodéputé et conseiller de Martine Aubry, lui aussi dans la foulée, déclarait: "la procédure suivie par le Président de Région dans le dépôt de ce dossier au Préfet ne manque pas de susciter l'étonnement des acteurs locaux, régionaux, nationaux et européens". Il ajoutait: "Cette procédure est très surprenante et fort regrettable". 

Et Jean-Pierre Bataille, maire UMP de Steenvoorde de s'interroger de savoir s'il ne conviendrait pas de créer un RER entre Dunkerque et Lille pour désengorger la A25.

Le Maire d'Arras, Jean-Marie Vanlerenberghe, Modem, verrait plutôt que l'on conforte la gare d'Arras comme gare européenne (captant Thalys et Eurostar) et que l'on crée une liaison tram-train vers Lens au lieu du RER.

La ville de Béthune, adhérente de l'Agglo Artois Comm (Béthune-Bruay), vient de faire remarquer que le RER Hénin/Lille privilégiait le versant est du Bassin Minier au détriment de son versant ouest. La création d'une liaison rapide Béthune/Lille, via Don-Sainghin, désenclaverait tout le secteur...Rappelons que le maire de Bruay, Président d'Artois Comm est, par ailleurs, Vice-Président du Conseil Régional,.chargé des...Transports

Quelle cacophonie!

Plusieurs remarques, à ce stade, s'imposent:

- Le Président Percheron a cette idée en tête depuis 2004/2005. Il en a parlé autour de lui, dans les différentes instances politiques et institutionnelles, mais n'a pas fédéré, au préalable, les collectivités (Communauté urbaine de Lille, Agglo Artois Comm), ni les partis politiques, qu'ils soient dans sa majorité (Les Verts) ou dans l'opposition (Majorité Présidentielle). Erreur stratégique étonnante de sa part? Ou ce RER serait la tête de pont d'un vaste chantier d'aménagement du territoire d'où pourrait émerger un nouveau schéma régional des transports Nord/Sud et Est-Ouest? L'avenir nous le dira...

- S'agit-il d'un pur problème politique interne au PS? Entre Martine Aubry (par la voix de Gilles Pargneaux, dont les déclarations ont obligatoirement eu l'aval de la 1ère Secrétaire Nationale du PS) et le PS 62, des fissures apparaitraient-elles? On sait très bien que la Fédération du Pas-de-Calais a toujours fait l'objet de regards suspicieux de la part des instances nationales du PS.

- Si ce dossier RER HB/Lille devait aboutir, les conséquences pour HB seraient bénéfiques. Malheureusement, la majorité municipale s'est révélée incapable de gérer l'avenir: elle n'a même pas dressé la liste des projets qu'elle souhaitait mettre en place pendant sa mandature, elle a manqué à tous ses devoirs en n'informant pas les habitants sur le tracé de la ligne de tramway (Lens- HB) à l'intérieur de la ville; elle n'a même pas saisi l'occasion qu'offrait ce dossier pour mettre en place un projet de ville. Reconsidérer l'aménagement urbain, avec un nouveau quartier autour de la gare Sainte-Henriette, est au-dessus de ses capacités. Ville-centre incapable de jouer son rôle, elle déforce l'Agglo et rend cette dernière impuissante au moment où des décisions importantes doivent être prises. Si le RER devait voir le jour, la fusion des 2 agglos (Lens-Lièvin et Hénin-Carvin) permettrait d'avoir un interlocuteur crédible pour le Conseil Régional et la SNCF. Mais cela n'assurerait pas que les besoins des Héninois soient pris en compte...Aujourd'hui, qui est capable sur le territoire de défendre le projet face aux prétentions concurrentes de Béthune, Arras, etc...? A part, Daniel Percheron...
Quand on sait que Daniel Percheron devrait céder sa place de Président du CR à Pierre de Saintignon (fidèle parmi les fidèles de M.Aubry) en 2014, il est fort à parier que le nouveau Président n'aura pas les mêmes yeux de Chimène pour le RER que son prédécesseur...
On peut craindre que ce beau projet ne verra, malheureusement, pas le jour...

jeudi 21 octobre 2010

Extraits de copies de collégiens

Dans un collège (classe de 3ème) d'Hénin-Beaumont, un professeur de français a donné le devoir suivant à ses élèves:
1- Commentez la phrase suivante: "Pour ceux qui ont beaucoup à dire, qu'ils m'excusent, j'ai beaucoup à faire. Mon équipe et moi-même sommes dans l'action. Les autres sont dans l'observation, la sentence, l'humeur... Je n'ai pas de temps à perdre".
Vous donnerez votre avis sur: 
2- qui est l'auteur de cette citation;
3- les circonstances dans lesquelles elle a été prononcée, selon vous.

Avec son aimable autorisation, je reproduis, ci-dessous, quelques extraits de devoirs d'élèves.

Pierre L:

1- ...Moi à la maison, on m'a appris que l'on ne disait pas "je m'excuse", parce que l'on ne pouvait pas s'excuser soi-même, se donner l'absolution, quoi! Ma mère me dit qu'il faut demander aux autres de bien vouloir nous excuser: "Veuillez m'excuser", "veuillez accepter toutes mes excuses" ou "je vous prie de bien vouloir m'excuser", par exemple. J'en déduis que c'est quelqu'un qui n'a pas fait d'étude ou qui a été mal éduqué...
2- Raymond Domenech.
3- Avant le Mondial de foot

Jane D: 

1- ...Cette phrase dénote de la part de son auteur de la suffisance. Penser que l'on est seul à avoir raison et ne pas écouter les autres: qui oserait encore de nos jours avoir une telle attitude...
2- Nicolas Sarkozy.
3- A l'occasion des manifestations actuelles.

Yves C:

1- ..."Je n'ai pas de temps à perdre": à perdre pour quoi faire? Probablement à écouter les autres. Cet homme ou cette femme n'a pas l'intention de pratiquer autrement que ce qu'il ou elle a décidé. Les autres doivent se soumettre et probablement qu'ils en ont l'habitude, vu le ton doctoral adopté ici...
2- C'est un homme ou une femme politique du Pas-de-Calais, mais je ne les connais pas bien.
3- Probablement dans une situation de tous les jours.

Christine C:

1- ...Fuir la réalité peut être une façon de ne pas s'exposer à la vérité toute nue. On est même dans le déni des autres pour ne pas les entendre: sait-on jamais, ils pourraient avoir raison...   
2- Berlusconi
3- A l'encontre de ceux qui lui reprochent ses accointances avec La Ligue du Nord, l'extrême-droite italienne.

Jean-Eric B:

1- ... Une personne probablement dans l'échec; échec qu'elle veut masquer par une suractivité dont personne n'est dupe...
2- Un élève du lycée.
3- Après une nouvelle bourde que son professeur a essayé de lui expliquer.

Fatiha Y:

1- ...C'est une personne qui souffre énormément. Elle essaye de cacher sa souffrance par un déni de réalité: elle ne veut pas écouter les conseils, mais elle sait qu'elle a tort de ne pas le faire. Il faut qu'elle se fasse suivre par un psy pour trouver l'origine de ce qui la rend imperméable aux autres.
2- Je ne sais pas ou plutôt: je n'ose pas le dire...
3- Après un nouvel échec

Marion L:

1- ...C'est un Français qui n'accepte pas les autres, parce que ces derniers veulent l'éloigner de son identité. S'il les écoute, il sera détourné du droit chemin. Alors il préfère ne pas les entendre.
2- Mon ex-copain
3- Avant de me plaquer

Ghislain L: 

1- ...Il s'agit d'un velléitaire: pour ne pas écouter les autres, il s'invente du travail ("j'ai beaucoup à faire"), des copains ("mon équipe"), des obligations ("je n'ai pas de temps à perdre")...
2- Le Principal du collège (ne le répétez pas, M'sieur!).
3- Tous les jours, devant les élèves.

David N:

1- ...Il ne veut pas écouter ce qu'on lui dit, lui seul a raison: c'est un borné entêté, une brute épaisse, un anti-intellectuel ou un pseudo-intellectuel...
2- Gérard Depardieu.
3- Dans ses déclarations pour la réforme des retraites.



Après remise des copies, l'enseignant a révélé que l'auteur de la phrase était le Maire d'Hénin-Beaumont, qui la répéte régulièrement, comme un leitmotiv.