vendredi 31 décembre 2010

Lavage de cerveau

© Le Monde 22 décembre 2010



L'écologie, c'est très compliqué. Un brin de pédagogie est parfois nécessaire. Voici. Une automobile est un véhicule à moteur animé par la combustion de pétrole. La combustion de pétrole se traduit par l'émission de gaz carbonique. Le gaz carbonique est un gaz à effet de serre, dont l'accumulation dans l'atmosphère entraîne le changement climatique. Il serait souhaitable de limiter le changement climatique, donc de réduire les émissions de gaz à effet de serre, donc d'utiliser moins d'automobiles.
Les automobiles roulent sur des routes. Certaines routes, spécialement aménagées, sont appelées autoroutes. Sur les autoroutes, les automobiles roulent plus vite, donc émettent plus de gaz carbonique. De surcroît, l'expérience montre que les autoroutes suscitent un trafic automobile supérieur aux routes auxquelles elles s'ajoutent. Afin de limiter le changement climatique, il est donc souhaitable d'arrêter de construire des autoroutes.

Le 14 décembre, juste après la fin de la conférence de Cancun sur le changement climatique, la France inaugurait l'autoroute A 65, qui relie Pau à Langon, en Aquitaine : élus locaux, entreprises et représentants de l'Etat se sont congratulés. Deux hypothèses : soit ces personnages sont ignorants du lien entre automobile, pétrole, autoroute et changement climatique, soit ils sont irresponsables.

Lors de la campagne de communication accompagnant cette inauguration, les gaz à effet de serre n'ont jamais été évoqués. Par un procédé que nos amis anglo-saxons qualifient de greenwashing, et que l'on peut traduire simplement par " lavage de cerveau écologique ", les promoteurs de l'autoroute ont mis en avant que les milieux naturels détruits par la nouvelle voie seraient " compensés" : d'autres terrains verront leur biodiversité préservée ou restaurée. Pour l'instant, seuls 160 hectares sont en cours de " compensation ", alors que l'autoroute a détruit près de 2 000 hectares de réserves naturelles, de forêts et de prairies. Et, d'autre part, les terrains recherchés pour la compensation ne sont pas créés ex nihilo, mais sont eux-mêmes des prairies, des milieux humides ou des boisements déjà existants : le gain net de biodiversité est nul.

Tout cela vise à dissimuler la réalité : on continue la destruction au nom d'un schéma économique dépassé. Et, dans le même temps, on affaiblit les moyens concrets de faire vivre la biodiversité : le projet de loi de finances 2011 qui vient d'être adopté par le Sénat réduit de 4 000 à 2 000 euros le montant du crédit d'impôt alloué aux agriculteurs reconvertis en agriculture biologique. Autoroutes d'un côté, paralysie de l'agriculture biologique de l'autre : vive le développement durable!


Hervé Kempf

jeudi 30 décembre 2010

FN: La campagne interne

Droite (s) extrême(s)
23 décembre 2010
Voilà, c’est (presque) fini. Après trois mois de campagne interne, les adhérents du Front national ont jusqu’au 13 janvier 2011 (initialement, la date butoir était le 8 janvier) pour choisir qui, d’entre Marine Le Pen, 42 ans et Bruno Gollnisch, 60 ans, succédera à Jean-Marie Le Pen à la tête du FN.
Depuis le 1er septembre, les deux concurrents ont multiplié les déplacements. Marine Le Pen est allée dans une cinquantaine de fédérations, contre 75 pour M. Gollnisch. A trois semaines du résultat, c’est l’heure du bilan. Retour (en chansons) sur une campagne “virile, mais correcte” et où sont apparus, en creux, deux FN. L’un, national-catholique, celui de Bruno Gollnisch. L’autre, celui de Marine Le Pen, national-populiste.

Tout a commencé le 1er septembre. Ce jour de début de campagne interne a vu Mme Le Pen lancer sa machine de guerre à l’assaut du FN (dans un premier temps) simple étape pour elle avant sa conquête de… l’Elysée. Son compétiteur, lui, a attendu le 15 septembre pour lancer, depuis Saint-Denis, sa campagne. Un décalage qui faisait s’interroger les observateurs sur la motivation de M. Gollnisch. Tout le monde se demandait d’ailleurs, ce qu’il faisait pendant ces deux semaines de battement.
Depuis le début, l’affaire n’est pas gagnée pour Bruno Gollnisch. Il a l’appareil du parti contre lui, il n’est pas médiatisé comme peut l’être Marine Le Pen et le président du FN depuis 1972, Jean-Marie Le Pen, soutient sa fille …
Les médias ont aussi souvent présenté Mme Le Pen comme une “moderne” plus “modérée” que son concurrent qui serait “un radical”. Plus “à l’ancienne “, en résumé. Or, les candidats à la présidence du Front ont montré qu’ils étaient tous deux attachés aux fondamentaux du parti d’extrême droite sur les questions d’immigration et de sécurité, la différence majeure se faisant sur les questions de société et économique.
Surtout, s’il est vrai que Bruno Gollnisch a un entourage fortement imprégné de l’Oeuvre française (un groupuscule pétainiste et antisémite) groupé autour de son bras droit Yvan Benedetti, Mme Le Pen s’est aussi entourée d’éléments radicaux comme Frédéric Chatillon, Christian Bouchet, Emmanuel Leroy ou Philippe Péninque. 

Tensions chez les jeunes
Alors que la campagne était plutôt correcte, les premières tensions sont apparues entre les jeunes frontistes à la rentrée. Sur le Net, les invectives fleurissaient entre le FNJ à forte coloration “mariniste” et les Jeunes avec Gollnisch. Puis les “grands” ont embrayé.
Vint surtout, fin septembre-début octobre, la polémique sur “l’entrisme” des “dissidents”. Selon les Le Pen père et fille (voir ici), les exclus du FN comme Carl Lang ou des structures concurrentes comme l’Oeuvre française, auraient donné instruction à leurs militants d’adhérer au FN pour voter Gollnisch. M. Le Pen a multiplié à cette occasion, les déclarations fracassantes contre MM. Lang et Gollnisch. (Voir ici et là). M. Gollnisch, lui, encaissait les coups sans répondre .
Puis ce fut au tour de la presse d’extrême droite d’entrer dans la danse. D’abord, Rivarol. L’hebomadaire pétainiste et antisémite a toujours soutenu la candidature de Bruno Gollnisch. Mais les outrances des attaques de M. Bourbon contre Mme Le Pen lui a même valu un “rappel à l’ordre” de la part de Gollnisch. En tout cas, ce fut un beau coup de publicité gratuite pour cet hebdo. Jamais on avait autant parlé de Rivarol.

La guerre est ouverte
Si le soutien de Présent à Gollnisch est logique aux vues des positions de Marine Le Pen sur l’avortement, c’est Minute qui a lâchée la “bombe” de la campagne . Le 13 octobre, l’hebdomadaire d’extrême droite faisait sa couverture avec une photo pleine page de Marine Le Pen et cette manchette: “Ces marinistes qui veulent tous les pouvoirs”. Le tout renvoyait à une double page qui faisait état d’“un document explosif”. A savoir “l’organigramme” de la direction d’un futur FN mariniste (voir ici).
Cet article uniquement signé “Minute“, était présenté comme suit: “Dans la bataille pour la présidence du FN, depuis la fin de la semaine dernière, Jean-Marie Le Pen et Marine Le Pen ont sorti les flingues . Pour tirer à vue sur Bruno Gollnisch, accusé de vouloir réintégrer au FN des traîtres et des félons. (…) Notre document indique que la tendance est grande chez certains marinistes de verrouiller l’appareil. Avec des hommes qui sont, pour beaucoup, d’anciens mégrétistes.” Bref, la guerre était alors ouverte .
Bruno Gollnisch avait repris la main à la base du parti, grâce à une proposition suggérée par Yvan Benedetti: un partage des rôles avec Marine Le Pen. A Bruno Gollnisch la présidence du FN (en tant que gardien du temple). A Marine Le Pen la candidature à la présidence de la République.
Si ce “ticket” a beaucoup plu aux adhérents qui veulent à tout prix éviter une nouvelle scission, la proposition a reçu  une fin de non-recevoir de la part de Marine Le Pen.

Un “prime time” pour Marine Le Pen
A mesure que la campagne approchait de sa fin, on sentait les deux candidats s’installer dans un train-train confortable . C’était sans compter le coup de maître de Marine Le Pen.
La veille de la fin des adhésions permettant de voter au congrès, Mme Le Pen a été l’invitée principale de l’émission d’Arlette Chabot pendant près de deux heures, en “prime time”. Selon les “marinistes”, en 24 heures, “2500 cartes” ont été faites, “toutes pour Marine” précisait un conseiller de Mme Le Pen . Et le jour de la fin des adhésions, Mme Le Pen rapprocha les prières musulmanes dans la rue et l’Occupation. Un tsunami médiatique et politique s’en est suivi.
Ces propos l’ont placée au centre du jeu politique français. D’ailleurs elle agit désormais comme si elle était déjà la présidente du FN et sa candidate pour 2012.
M. Gollnisch, lui, essaie de se battre avec les armes qui lui restent. Mais le jeu semble déjà joué. A moins d’un renversement de dernière minute. Réponse le 16 janvier, à Tours .

mercredi 29 décembre 2010

11/12/2008: Gérard, il faut démissionner!

Il y a un petit peu plus de 2 ans, je demandais publiquement à Gérard Dalongeville de démissionner.
J'en étais arrivé à cette conclusion, après avoir passé plus de 2 ans à le critiquer, à refuser ses appels du pied pour le rejoindre "avec un poste d'adjoint". Je venais de tenter de convaincre toute une série d'élus de démissionner pour la simple raison qu'il fallait publiquement marquer leur désaccord. Malheureusement, ils avaient tous de bonnes raisons pour ne pas le faire: 
- "cela ne suffit pas pour provoquer de nouvelles élections". Certes, il fallait compter sur la démission d'au moins 12 élus (à part Duquenne, Bouquillon, Ferrari, Noël et quelques autres qu'ils espéraient entraïner, ce n'était pas suffisant).
- "on est plus utile à l'intérieur qu'à l'extérieur". Oui, mais GD va avoir des problèmes, leur disais-je, autant vous en démarquer avant".
- etc...
Bref, personne n'était prêt à se sacrifier, car personne ne pensait que les choses se seraient précipitées
J'ai donc écrit cette supplique pour être en accord avec moi-même, parce que je n'avais pas d'autres moyens d'agir.
Vous verrez que je n'ai commis qu'une seule erreur: celle de penser que le PS serait sensible à cette démission...




Gérard, il faut démissionner!

Il est des moments dans la vie où il faut savoir prendre des décisions.


En ce jour où Nord-Eclair titre en pleine première page: "Les comptes de la ville d'Hénin épluchés", après les épisodes de l'augmentation de près de 85% des impôts locaux en 2004, de l'augmentation imposée par le Préfet, cet été, et des 9 millions d'impayés que la Chambre régionale des comptes a détectés il y a quelques semaines, Hénin boit le calice jusqu'à la lie.


"A la demande du Procureur de la République de Béthune, la brigade financière de la direction interrégionale de la police judiciaire de Lille a ouvert une enquête préliminaire sur les finances de la Ville d'Hénin-Beaumont" sous-titre le journal et ajoute "l'enquête porterait sur une affaire financière très sensible, plus précisément un système de fraude très complexe"!
Voir l'article:
Je suis trop respectueux des Droits de l'Homme et plus particulièrement soucieux de la présomption d'innocence, pour ne pas ériger le Maire en coupable. Je ne me place pas sur le terrain du droit mais sur celui de la politique et de la morale.
Gérard, il faut que tu démissionnes et que ta majorité fasse de même!
Pourquoi cette injonction d'un "camarade" à un autre "camarade"?
- pour toi, sur le plan éthique, tu te sentiras plus à l'aise pour te défendre face à la multiplication des attaques sur ta gestion déplorable depuis 2001. Et peut-être, qui sait, démontrer que tu n'es pas responsable de cette descente aux enfers, et que tout vient de tes prédécesseurs...
- pour les Héninois et les Beaumontois qui ont été trompés lors des dernières élections par tes explications et tes promesses, et ont voté pour toi, car nos concitoyens sont comme cela: ils sont légitimistes et t'avaient pardonné tes erreurs. Ne sois pas ingrat, maintenant que la réalité contredit tes propos de campagne;
- pour tes colistiers qui, eux aussi, étaient dans l'ignorance, malgré les avertissements que nous leur avions lancés;
- pour le PS, qui, après une période difficile, veut se rénover, et mettre fin aux pratiques et méthodes intolérables. Tu sais combien Martine Aubry (et Catherine Génisson, dans le Pas-de-Calais, est sur la même longueur d'onde) veut mettre fin à tout cela. Démissionne avant qu'elle ne te désavoue publiquement.
- pour la morale politique, mise à mal par tous ceux qui la bafouent. Les Français, et les Héninois plus particulièrement, aspirent à autre chose: ils veulent à nouveau respirer et croire, à nouveau, en la politique.

Gérard, il faut maintenant démissionner, avant que tu n'y sois acculé par la justice ou les citoyens.
Hénin-Beaumont en a assez de souffrir et la révolte est imminente...

mardi 28 décembre 2010

Un menu de réveillon 100 % écolo-compatible


Comment faire un repas de réveillon de Noël écologique ? L'association France nature environnement (FNE), qui rassemble près de 3 000 associations de protection de la nature, a répondu à la question en servant, mardi 21 décembre, un menu de Noël " écolo " qui a régalé les papilles.
Pour faire passer le message, FNE a préparé deux menus de réveillon, un dit " écolo " et un dit " traditionnel " - avec des produits tout prêts, en faisant les courses dans un hypermarché parisien.

Bilan de l'opération : le menu écolo, composé de produits de saison, pour la plupart issus de l'agriculture biologique, et qui limite les emballages, est meilleur pour la santé et pour l'environnement. Mieux, il est moins cher, selon l'association : 17,17 euros par personne contre 23,73 euros par personne pour le menu plus traditionnel. Une comparaison pour " lutter contre l'idée selon laquelle les produits bio seraient réservés à une clientèle fortunée ", dit FNE. Et montrer qu'on se fait plaisir en cuisinant soi-même. En entrée, après un apéritif au champagne bio et tarama maison, accompagné de blinis faits main, " en dix minutes ", de la truite fumée bio, élevée en France, moins chère que le saumon d'élevage, et des huîtres de Normandie. Des produits préférés au foie gras, résultat du gavage forcé d'oies ou de canards.
Et on se fait plaisir !

" L'impact sur la santé est net ", lance Benoît Hartmann, porte-parole de FNE, qui est aux fourneaux : " Les produits frais cuisinés maison contiennent moins de pesticides et de perturbateurs endocriniens que les produits industriels. " L'impact sur l'environnement est aussi prouvé, chiffres à l'appui. Nombre de produits du menu industriel viennent de Pologne, d'Afrique du Sud, etc., ils ont fait des milliers de kilomètres. Leur bilan carbone est cinq fois supérieur au menu écolo.
Pour le plat de résistance, surprise : du filet de boeuf en croûte. " Certes, la viande rouge est un luxe, mais nous ne sommes pas dans l'écologie d'ascète, on se fait plaisir ", explique Benoît Hartmann. Il précise qu'il a toutefois préféré au boeuf du filet de vache laitière de réforme, qui a déjà amorti son bilan carbone en produisant du lait.

Cuisiner des produits locaux, c'est aussi limiter les emballages. L'eau du robinet est ainsi préférée à l'eau en bouteilles. Un conseil : bannir les fruits exotiques venus de loin, dont le bilan carbone est dévastateur. Et évidemment, préférer les fruits et légumes de saison. Au menu : purée de panais, de potimarron et châtaignes, fondue de poireaux.

" On ne se pose pas en donneurs de leçons, mais on veut montrer que l'on peut consommer en préservant l'environnement, et pour moins cher ", explique Bruno Genty, président de FNE. Autre message : le gaspillage alimentaire n'est pas une fatalité. Chaque Français jette en moyenne 7 kg de produits encore emballés par an. Et, au moment de Noël, le gaspillage augmente fortement.

Pascale Santi
© Le Monde 23/12/2010

Le surpoids et l’obésité sont associés à l'excès de mortalité toutes causes


Une vaste métaanalyse américaine portant sur 1,46 million d’adultes montre que le surpoids et l’obésité sont associés à une mortalité globale accrue et l’insuffisance pondérale pourrait l’être également. Le plus faible taux de décès est observé pour un indice de masse corporelle (IMC***) compris entre 20 et 24,9.




DEUX TIERS de la population adulte aux États-Unis, et la moitié de la population dans de nombreux autres pays riches, est actuellement en surcharge pondérale ou obèse. S’il est bien établi que les personnes obèses,
définies par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30, ont un plus grand taux de décès par maladie cardiaque, accident vasculaire cérébral et cancers, il persiste des incertitudes sur le degré de la relation entre un IMC élevé et la mortalité toutes causes confondues ainsi que sur l’IMC optimal pour une mortalité faible.

Certaines études ont ainsi suggéré qu’une surcharge pondérale (IMC entre 25 et 29.9) pourrait être bénéfique ou ne pas influer sur la mortalité globale, tandis que d’autres ont rapporté qu’elle était associée à une légère
surmortalité. Ces discordances pourraient être dues a des facteurs confondants comme le tabagisme ou la perte de poids induite par des maladies, ainsi qu’à des différences dans la durée du suivi, ou bien encore
à des variations aléatoires dues au petit nombre de participants dans certaines études.

Un suivi moyen de 10 ans.
Afin de mieux établir le risque de décès en fonction de l’IMC, et de définir l’IMC optimal, une équipe du National Cancer Institute (NCI, NIH, Bethesda) a examiné la relation entre l’IMC et la mortalité chez 1,46 million d’adultes d’origine caucasienne (âgés de 19 à 84 ans). Ils ont été suivis à long terme dans 19 études prospectives américaines. Leur IMC était en moyenne de 26,2. Durant un suivi moyen de 10 ans (de 5 à 28 ans), 160 087 décès ont été recensés.

« Ce grand nombre d’individus nous a permis d’offrir des estimations précises du risque de décès en fonction de l’IMC et d’exclure les individus qui avaient des antécédents de tabagisme ou une maladie préexistante, deux facteurs qui peuvent être liés à la fois à l’IMC et au risque de décès » explique au « Quotidien » le Dr Amy Berrington de Gonzalez (NCI, NIH, Bethesda), qui a dirigé cette étude. « En effet, le principal défi pour
étudier la relation entre l’IMC et la mortalité est que le tabagisme et les maladies préexistantes sont fortement liés à l’IMC et à la mortalité. De façon à minimiser l’influence de ces facteurs, nous avons restreint nos
principales analyses aux personnes en bonne santé qui n’avaient jamais fumé. La vaste population de l’étude signifiait aussi que nous pouvions étudier de grands écarts d’âge et d’IMC. Ceci nous a permis d’offrir des estimations précises à travers un éventail de catégories d’IMC. »

Les chercheurs ont estimé les risques de décès selon des catégories prédéfinies d’IMC, en conduisant une analyse de régression de Cox avec ajustement pour divers facteurs comme l’âge, l’activité physique, la
consommation d’alcool, l’éducation et l’état marital.

Une courbe en forme de J.
Dans l’analyse limitée aux personnes n’ayant jamais fumé et sans maladie cardiaque ou cancer préexistants, le surpoids et l’obésité sont associés à une mortalité globale accrue et l’insuffisance pondérale l’est peut-être
également. La relation entre l’IMC et la mortalité globale suit en effet une courbe en forme de J. Les personnes dont l’IMC est compris entre 20 et 24.9 ont la plus faible mortalité durant le suivi.

Ainsi, les femmes ayant un IMC compris entre 25 et 29,9 (surpoids) ont un risque de décès 13 % plus élevé (RR = 1,13), comparées aux femmes ayant un IMC entre 22,5 et 24,9 (groupe de référence pour l’étude). Ces risques sont encore plus élevés pour les personnes obèses et sévèrement obèses. Les femmes ayant un IMC entre 30 et 34,9 (obésité de classe I) ont 44 % plus de risque de décéder (RR = 1,44), et les femmes ayant un IMC entre 35 et 39,9
(obésité de classe II) ont un risque de décès 88 % plus élevé ; les femmes dont l’IMC est supérieur a 40 (obésité de classe III) sont 2,5 fois plus susceptibles de décéder (RR = 2,5) durant le suivi.

Pour les femmes dont l’IMC est compris entre 15 et 18,4 (maigres), la mortalité est accrue de 47 %. Cependant, l’association entre un faible IMC et une mortalité accrue pourrait être, au moins en partie, un artefact de maladies préexistantes, puisque l’association est considérablement plus faible après un suivi de 15 ans qu’après un suivi de 5 ans (RR de 1,21 contre 1,73) et également plus faible chez les personnes physiquement actives comparées aux personnes inactives (dû a des maladies).

Enfin, les résultats sont similaires pour les hommes.

« Globalement, pour chaque augmentation de 5 unités de l’IMC, nous avons observé une augmentation de 31 % dans le risque de décès, précise le Dr Berrington de Gonzalez. En gros, nos résultats sont en accord avec les recommandations du CDC concernant l’IMC pour une vie saine ».

Dr VÉRONIQUE NGUYEN

New England Journal of Medicine, 2 décembre 2010, p 2211.

02/12/2010
Le Quotidien du Médecin


***IMC: indice de masse corporelle, calculé en divisant le poids par la taille au carré


lundi 27 décembre 2010

Et pourtant, je ne remercierai pas Hitler!


Noël 1940: Hitler est venu, discrètement, passer Noël avec ses troupes.

Selon un "grand quotidien régional" (comme on dit, tout en sachant pourtant qu'il n'y en a plus qu'un): "Adolf Hitler a passé la nuit du réveillon auprès des hommes de l'organisation Todt, spécialistes des routes et des fortifications, dans le voisinage d'une batterie de canons à longue portée. C'était dans le tunnel ferroviaire de l'Avé Maria sous Outreau-Le Portel. Il a probablement rejoint ensuite son train spécial qui était stationné dans le tunnel des Tintelleries à Boulogne-sur-Mer. Il reste des témoignages photographiques de cette visite. Les archives municipales possèdent des clichés pris par des soldats allemands de la voiture blindée de leur chef, du train au passage à niveau et même une photo, mais très floue, d'Hitler sortant à pied du tunnel de l'Avé Maria. Dans la presse de l'époque, très peu de choses, si ce n'est une photo en une du Matin le 5 janvier 1941 où sous le titre « Au milieu de ses troupes », on voit Hitler à table avec les aviateurs à Longfossé."

Eh bien, figurez-vous que si je suis en mesure de vous écrire, ce jour, c'est probablement grâce à cette visite d'Hitler!


En effet, pour que la visite d'Hitler se passe sans problème, les Allemands déclarèrent les côtes de la Manche,  zone militaire interdite (zone rouge) et 124 Juifs furent arrêtés (les 16 et 17 décembre) et envoyés dans un camp près de Troyes. Et il en fut de même pour les Juifs de Béthune, qui n'étaient que 5 ou 6 familles. Bizarrement,  Lens et Douai ne furent pas concernées.
Mes grands-parents maternels, béthunois, furent prévenus, par un policier français, de l'arrestation du lendemain. Ils cachèrent 3 de leurs enfants à Nœux- les-Mines chez la famille Caine et à Béthune, dans la famille Delettrez, concierge de la mairie (!), les 2 familles ayant reçu, plus tard, la médaille des Justes pour leur acte de bravoure.
Mes grands-parents prévinrent les autres familles juives qui, pour la plupart, ne les crurent pas. En fait, la détention à Troyes était assez lâche et certains Juifs s'échappèrent , les autres étant libérés dès que Hitler quitta Boulogne.
Cet avertissement, qui annonçait un danger imminent, fit que mes grands parents préférèrent ne pas revenir à Béthune, mais filèrent en zone libre où il se cachèrent pendant toute la guerre. Cela leur évita la rafle du 11/9/42 dans le Bassin Minier et, certainement, la mort dans les camps d'extermination nazis. A titre de comparaison, à cet égard, la famille du frère de ma grand-mère (à Douai) et celle du frère de mon grand-père (à Avion), chacune avec 5 enfants, furent pris et ne revinrent pas des camps de la mort. De même, à Lens, toujours ce fameux 11 septembre 1942, les parents de mon père, et celui-ci, furent également raflés. Seul mon père revint et connut ma mère, une des enfants qui avait fuit quelques années plus tôt de Béthune (lors de cette fameuse visite surprise d'Hitler à Boulogne), ce qui, je le répète, évita la déportation de la famille.


Un père rescapé d'Auschwitz et une mère cachée pendant la guerre qui se marièrent en 1946: voilà pourquoi je suis en mesure de vous raconter cette histoire...


A ce sujet, je rappelle qu'est sorti, il y a quelques mois, un livre exemplaire sur l'histoire des Juifs de la région lensoise pendant la guerre: Face à la persécution" "991 juifs dans la guerre" de Nicolas Mariot et Claire Zalc, tous les 2 chercheurs au CNRS (voir mon article du 15 septembre à ce sujet).
On y parle notamment d'un Naftal Bednarz, tenant une épicerie à Hénin-Liétard, "dotée d'une machine à jambon ainsi que d'une balance automatique, il y vend des fruits et légumes. Il est propriétaire d'un terrain et d'un coron de 6 maisons dans la ville de Noyelles-Godault". Quelqu'un aurait-il entendu parler de lui?

dimanche 26 décembre 2010

4 titres de la page 1 du Monde du 23/12/2012

 

Nicolas Sarkozy cherche les moyens de reconquérir l'opinion pour 2012


Pour le président de la République, la " trêve des confiseurs " de fin d'année sera la bienvenue. D'ici à la traditionnelle intervention télévisée du 31 décembre, ces quelques jours plus paisibles seront sans doute les derniers avant l'année préélectorale en 2011 et la campagne présidentielle de 2012. Ils permettront à Nicolas Sarkozy de faire le point sur la situation délicate qui est la sienne. En effet, hormis la réforme des retraites, l'année 2010 aura été marquée par une série de revers : déroute de son camp aux élections régionales du printemps, affaire Woerth-Bettencourt à l'été et remaniement peu convaincant à l'automne. Sans surprise, le président en paye le prix dans l'opinion, où sa cote de confiance est au plus bas. Mais il est également handicapé par les tiraillements dans sa majorité : aux frustrations de son aile centriste, négligée lors du remaniement, s'ajoutent les impatiences de son aile " populaire ", inquiète de la résurgence de la concurrence exercée par le Front national et sa probable championne, Marine Le Pen. Seule une sérieuse amélioration de la situation économique permettrait de sortir le pays de sa situation dépressive. Mais elle reste très incertaine.

Les bonus ne connaissent pas la crise




Banques. Alors que les grandes institutions financières, à New York ou à Londres, devraient à nouveau verser des primes substantielles à leurs traders et à leurs dirigeants, les gouvernements américain et britannique peinent à trouver des mesures de régulation et d'encadrement efficaces.

Le Tri postal de Lille accueille la collection Charles Saatchi




Art contemporain. Après François Pinault, l'influent collectionneur britannique a choisi ce lieu public de la cité nordiste pour mettre en valeur des œuvres issues d'Inde, de Chine et du Moyen-Orient qui excitent les spéculateurs.



Traité Start : Barack Obama trouve une majorité au Sénat





Désarmement. Moins de deux mois après la déroute des démocrates aux élections de mi-mandat et après une âpre bataille parlementaire contre les républicains, le président américain devait obtenir, mercredi 22 décembre, un important succès politique avec la ratification probable par le Sénat du traité Start conclu avec la Russie. Selon le nouveau texte, le nombre de têtes nucléaires détenues par chaque pays sera limité à 1 550, et les missiles balistiques intercontinentaux à 800. Les mesures de vérification seront moins nombreuses. 

La nouvelle vie sans voile de Faiza




En 2008, Faiza, une jeune femme marocaine qui portait le voile intégral depuis dix ans, avait défrayé la chronique : le Conseil d'Etat lui avait refusé sa naturalisation en raison de la " pratique radicale de sa religion " et " d'un comportement en société incompatible avec les valeurs essentielles de la communauté française ". Aujourd'hui divorcée, ayant rompu un mariage arrangé, cette mère de quatre enfants a décidé de se dévoiler. " J'ai pris cette décision seule ", explique-t-elle. Faiza a également trouvé un travail. " Je suis toujours très croyante. Ma foi en Dieu est la même ; il n'y a qu'un morceau de tissu qui a changé ", affirme-t-elle.




Sur simple demande (adresse mail nécessaire), je vous adresse copie du ou des articles qui vous intéressent.
Mon mail: alainalpern@gmail.com

samedi 25 décembre 2010

Une autre façon de raconter Noël

L'Astrologue, Hérode et les deux royaumes


Le philosophe polonais Leszek Kolakowski, à la fin des années 1950, a parlé de Noël avec tant d'humour et de profondeur que je ne résiste pas à présenter une version abrégée de son récit. La voici.

L'astrologue en chef d'Hérode se rend un 25 décembre chez son maître pour lui annoncer la naissance, sous le signe de Saturne, d'un enfant dont le destin était de devenir roi des Juifs. Il ajoute, sans en tirer la moindre conclusion, que le pouvoir d'Hérode est menacé par cet événement. Le roi, plutôt sceptique compte tenu des personnages modestes auxquels Saturne offre généralement sa protection (c'est le signe des artisans et des petits commerçants), demande tout de même, par mesure de prudence, où cet enfant est né, avant de congédier l'astrologue et de réunir son conseil.

Les quatre plus grands dignitaires du royaume, qui représentent chacun une perspective philosophique bien distincte, siègent dans cette haute instance. Hérode leur annonce que, dans l'impossibilité de déterminer de quel enfant il s'agit exactement, les astres étant muets sur ce sujet, il a décidé de massacrer tous les nouveau-nés de la ville de Bethléem. Ce sur quoi les quatre conseillers sont invités à s'exprimer tour à tour.

Le premier est un stoïcien. Il souligne que le destin ne peut être modifié, et qu'il vaut donc mieux laisser tous ces bébés tranquilles en abandonnant l'affaire à la divinité. En effet, si elle a décidé la naissance d'un nouveau roi des Juifs, la chose pouvait être regrettable, mais rien ne saurait altérer le cours des choses. Autant faire, comme on dit, contre mauvaise fortune bon coeur.

Le deuxième, un épicurien, réfute l'inéluctabilité du destin, et soutient que le crime collectif pourrait peut-être avoir l'effet souhaité : éliminer un concurrent. Mais il accepte la conclusion de son confrère, au motif qu'il est immoral de livrer combat à de faibles créatures qui ne disposent d'aucun moyen de défense.

Le troisième, un moraliste religieux, nie également la prédestination, il accepte aussi l'idée que le crime pourrait sauver le pouvoir royal, mais il souligne que l'assassinat n'est pas rentable à long terme, en raison de la justice divine, qui n'est en général pas favorable à l'extermination des nouveau-nés. Hérode donc, en massacrant des innocents, s'exposerait après sa mort à un châtiment auprès duquel la perte du pouvoir serait une vulgaire broutille.

L'affaire, à ce stade de l'histoire, ne tourne décidément pas à l'avantage des plans d'Hérode. Reste cependant le quatrième conseiller, un politicien (ou, si l'on préfère, un sophiste), qui raisonne de tout autre façon que ses prédécesseurs. Hérode sait d'expérience qu'il peut compter sur lui. Prétendre, dit-il, que les nouveau-nés sont incapables de se défendre est absurde, car tout ennemi tué est très exactement dans cette situation : en effet, s'il avait été capable de se défendre, il n'aurait pas été tué. Il n'y a donc aucune différence entre des enfants, si jeunes soient-ils, et des cohortes de légionnaires bardés d'acier. En outre, dans le combat pour le pouvoir, tout est permis. Enfin, pour faire bonne mesure, le politicien rappelle que le principe de la responsabilité collective est celui-là même du péché originel : Adam et Eve ne sont-ils pas en effet à eux seuls responsables d'innombrables malheurs pour d'innombrables générations ? Quelle différence présente l'histoire du monde avec l'assassinat collectif annoncé par Hérode ?
Le roi, satisfait, clôt le conseil, déclare tous ses conseillers favorables au massacre, et va mettre son plan à exécution. La suite est connue : les nouveau-nés sont passés au fil de l'épée tandis que le petit enfant visé prend la route de l'Egypte sur un âne.

L'épilogue, en revanche, est beaucoup moins souvent raconté, alors qu'il contient la morale de toute l'histoire. Il a lieu plusieurs dizaines d'années plus tard, dans les flammes de l'enfer, où Hérode retrouve ses quatre conseillers accompagnés de l'astrologue. Chacun portait sur la poitrine, selon la coutume infernale la mieux établie, un écriteau indiquant le crime commis.
Pour Hérode et le politicien, l'affaire était simple : ils étaient tous deux condamnés pour infanticide. Le stoïcien était condamné pour avoir professé la doctrine hérétique du fatalisme et propagé un défaitisme qui affaiblissait la lutte qu'il convenait de conduire sur Terre pour la cause divine. L'épicurien était condamné pour avoir fait fi de la question du pouvoir et contribué ainsi à l'anarchie. Quant au moraliste religieux, il était condamné pour avoir défendu une fausse morale faisant de Dieu un vulgaire comptable et reposant sur le calcul des conséquences dans l'au-delà des actes commis ici-bas, non sur la vraie morale qui naît de l'amour désintéressé de la divinité.
Mais le pauvre astrologue, dira-t-on, lui qui n'a fait que rapporter ce que disaient les astres, pourquoi a-t-il subi le même sort que les cinq autres ? C'est ce qu'il a lui-même beaucoup de mal à comprendre. Voici donc ce que l'on pouvait lire sur son écriteau, et qui peut donner lieu à plus d'une réflexion chez les lecteurs : " Condamné pour avoir transmis de fausses informations aux suites funestes. " En effet, en annonçant qu'était né un roi des Juifs, l'astrologue avait omis d'ajouter un élément capital : ce royaume n'était pas de ce monde.

Thérèse Delpech
Politologue et philosophe
Le Monde 24/12

Nouvelle incurie municipale!

Alors que la météo n'a pas été très clémente, mais il y a pire que chez nous (ce qui n'est pas une consolation, bien sûr), on a dû encore constater les faits suivants: 
Trottoirs enneigés et verglacés, chaussées non traitées par le Conseil Général, laissées à l'abandon...Des accidents nombreux: pas uniquement des personnes âgées, un jeune a dérapé devant moi et s'est fracassé le crâne (à l'entrée du parking Match).

Rappelons tout d'abord que si la commune est responsable de l'entretien (*voir les articles cités, à la fin de ce texte), le maire a le pouvoir de prendre un arrêté afin d'imposer aux riverains le déneigement du trottoir situé devant chez eux . Il en est de même en ce qui concerne les moyens à mettre en oeuvre en cas de verglas. De 2 choses l'une: où cet arrêté existe ou il n'existe pas.

- s'il existe, cela fait plusieurs jours que le Maire aurait dû rappeler, par courrier, l'existence de la réglementation ou faire passer la police municipale chez les récalcitrants. Et verbaliser les contrevenants. On aurait pu également donner la possibilité aux citoyens de se fournir de moyens (sel) auprès des services techniques.

- si l'arrêté n'existe pas, il y a quelque temps déjà que la neige est arrivée et que le Maire aurait pu prendre ledit arrêté...

Cela étant dit, cela ne suffisait pas pour parer à l'inefficacité habituelle de notre Maire (et des élus, en règle générale), car encore fallait-il prendre des dispositions là où il n'y a pas de propriétaire identifié (propriétés abandonnées) ou sur les espaces publics: chaussées non entretenues par le Conseil Général, rues sans riverain privé, places (voyez les Places Carnot et République et surtout leurs abords..) etc...
Je ne voudrais pas en rajouter: mais a-t-on pensé aux personnes qui ne peuvent sortir de chez elle pour les aider à faire leurs courses?

Dois-je rappeler que si, en droit privé, les riverains peuvent être amenés à indemniser de leur préjudice des victimes, (le fameux article 1382 du Code Civil) pour leur leur propre faute de ne pas avoir déblayé (arrêté municipal ou pas), la responsabilité de la commune pourrait donc être également engagée (responsabilité civile, mais aussi pénale éventuellement, y compris celle du Maire) si:
- un arrêté n'a pas été pris ou, s'il existait, n'a pas fait l'objet de sollicitations actives du Maire;
- rien n'a été entrepris dans la ville. Le Maire, s'il a procédé à des travaux sur une partie de la commune, pourra toujours dire qu'il n'a pu tout faire et notamment sur le lieu de l'accident et le Tribunal appréciera.
Dans ce cas, par expérience personnelle, je suggérerais à la ville de vérifier quelle est l'étendue des garanties d'assurances en la matière...

Comme on le voit, le Maire a tout faux:
- pas d'arrêté ou pas d'application de celui qui, éventuellement, existerait
- aucun début de commencement d'entretien.

Monsieur le Maire, vous avez reconnu, lors du précédent conseil municipal, votre incompétence. D'ailleurs, outre le fait que vous sollicitez sans cesse, d'après une conseillère générale, MM Percheron et Alexandre (sans parler du Préfet ou ses services, selon vos propres dires), vous avez pris les services d'un coach pour y pallier. Ce dont je ne peux que me féliciter. Mais vous voyez bien que c'est largement insuffisant: Monsieur Stiévenart ne peut pas être présent tous les jours pour vous dire ce qu'il y a à faire ou pas, et Messieurs Percheron et Alexandre ont d'autres soucis (notamment avec Dalongeville qui ne "doit" pas parler).
A vrai dire, vous avez péché depuis le début, de 2 façons:
- en vous liant au Front National, ce qui écartait, de fait, ceux qui auraient pu vous aider. N'est pas Machiavel qui veut!
- en croyant que vous pourriez résoudre seul les problèmes complexes de la ville avec une équipe totalement inexpérimentée ...(je vous rappelle d'ailleurs qu'avant que je ne connaisse vos relations "contre nature", je vous avais proposé de vous aider, et nous étions nombreux dans ce cas: vous m'avez envoyé balader, mais il est vrai, et probablement le saviez-vous, que je n'aurais pas accepté vos connections amicales avec les frontistes).

Dans quel état sera cette ville dans 3 ans! Je ne peux que me répéter, M. Binaisse: pour son bien, démissionnez! Et inutile de demander conseil à Monsieur Stiévenart...et encore moins à MM Percheron et Alexandre qui pourraient en être fortement chagrinés...





*Articles du Code général des collectivités locales:
L'article L. 2212-2 prévoit qu'une des missions de la police municipale est d'assurer « la sûreté et la commodité du passage dans les rues, quais, places et les voies publiques, ce qui comprend le nettoiement... ».

Dans ce cadre, selon l'article L. 2122-28 (1°): « le maire prend des arrêtés à l'effet d'ordonner des mesures locales sur les objets confiés par les lois à sa vigilance et à son autorité ».

Pêle-mèle

Tiré du Monde.fr


- 2 535: C'est le nombre de victimes de l'épidémie de choléra qui sévit en Haïti depuis la mi-octobre, selon
un nouveau bilan du ministère de la santé haïtien rendu public hier. Au total, 114 497 personnes ont contracté la maladie.  
AA: Décidément, ce pays aura tout subi: dictatures, misère, tremblements de terre, maladies infectieuses...et pourtant, regardez, les habitants continuent à sourire: quelle leçon, pour nous, les nantis!

- 20 000: C'est le montant, en euros, de l'amende que Carrefour a été condamné à verser à une cliente qui avait chuté en 2006 sur des détritus de salades jonchant le sol glissant d'un magasin de l'enseigne, à Saint-Jean-de-Védas (Hérault). Une première en France. L'accident avait valu à la cliente une double fracture du fémur.  
AA: attention à tous les commerçants, riverains, autorités publiques: les glissades sur les sols verglacés non traités, la note pourrait être...salée!

- 600: C'est le nombre d'opposants au régime du président biélorusse Loukachenko auxquels les tribunaux ont infligé mardi jusqu'à quinze jours de détention. Ils les ont aussi menacés de prononcer des peines allant jusqu'à quinze ans de prison et d'interdire des partis, deux jours après la répression des protestations lors de la présidentielle dimanche.  
AA: Et cela fait 20 ans que cela dure et certains politiques continuent d'entretenir des rapports privilégiés avec ce pays (les Béthunois comprendront de quoi je parle...)

- 14 milliards: C'est le montant, en euros, des économies prévues en Grèce par le projet de budget 2011, qui a été adopté par le Parlement la nuit dernière. Ces économies doivent permettre de respecter les conditions strictes imposées par l'UE et le FMI en échange de leur aide pour assainir l'économie nationale, durement touchée par la crise financière.  
AA: si cela marche, la même purge sera appliquée aux autres pays de l'UE (pour le cas où vous n'auriez pas compris qu'il s'agit là d'un test...)

- 84: C'est le nombre d'enfants haïtiens qui ont quitté, jeudi, Port-au-Prince pour l'Hexagone, afin d'être adoptés par des familles françaises. Mercredi, déjà, 114 petits Haïtiens étaient arrivés à Paris dans un premier avion affrété par le gouvernement français. Au total, 318 enfants devraient être concernés par l'accord entre les deux pays conclu mi-décembre... 
AA: une polémique est en train de naitre, à ce sujet, sur le rôle du précédent Ministre des Affaires Etrangères, Kouchner...Mauvaise fin d'année pour Bernard K et Christine O...


Joyeux Noël à tous! 

  

vendredi 24 décembre 2010

Les responsables doivent payer!


Alors que l'instruction de l'affaire Dalongeville serait terminée, d'après le juge Pair, on peut s'attendre à un grand déballage public qui mettra en avant le rôle prééminent de GD, mais aussi les complicités dans son entourage ainsi que les responsabilités de nombreux chefs d'entreprises, avec ce que l'on a pu lire hier sur le système maffieux mis en place.

Les condamnations pénales seront ce qu'elles seront, mais nous serions nombreux à nous manifester bruyamment si 2 autres responsabilités n'étaient pas mises en avant. Peut-être que seront évoqués les erreurs, l'aveuglement ou les compromissions de L'État et du PS62 lors de ces dernières années, mais cela ne devrait entraîner aucune suite judiciaire....

L'Etat, dûment informé par la CRC de la gestion désastreuse de GD depuis 2003, n'a pas trouvé mieux que de ne pas continuer sa surveillance de 2006 à 2009, rassuré peut-être par une augmentation des impôts de 85% en 2004. La responsabilité du Préfet est évidente! Cela fait dix-huit mois que je demande qu'une dotation extraordinaire (que je chiffre à 12 millions, c'est dire le montant du déficit creusé en 3 ans) soit exigée de l'Etat, en menaçant d'un recours judiciaire (ce que demande le FN). Le Maire a répondu qu'un dossier était sur le bureau de Brice Hortefeux, mais, bien entendu, aucun élément ne nous a été fourni quant au montant demandé...Il n'est pas question de laisser tomber cette affaire!

Autre responsabilité qui ne sera pas recherchée devant les tribunaux: celle évidente de la Fédération socialiste du Pas-de-Calais. Je passe sur le fait qu'elle ait soutenu, du bout des lèvres,  P.Darchicourt en 2001, mais elle a surtout choisi G. Dalongeville en 2004 et en 2008, alors que ce n'était un secret pour personne que la situation se détériorait depuis 2003 et  tout le monde se posait des questions. 2008 fut grandguignolesque à ce sujet. Je ne reviens pas sur le soutien incroyable offert à GD, malgré tous les avertissements! J'avais même demandé publiquement, en décembre 2007: "Gérard, il faut que tu démissionnes"

Je ne reviens pas non plus sur les probables secrets inavouables liant GD et le PS (certains pensent que, perdu pour perdu, GD va parler...), tout le monde comprend bien que des révélations pourraient mettre en cause quelques caciques. Mais finalement, sur ce sujet, nous manquons de preuves, même si nous avons de fortes suspicions. A ce sujet, pourquoi empêche-t-on Pierre Ferrari et moi-même de créer une section alors qu'elle est de droit? Pourquoi le PS62 fait-il feu de tout bois pour empêcher PF d'être candidat aux cantonales (en lui proposant un canton dans le Nord qui lui permettrait d'être élu Vice-Président du Conseil Général)? On a  bien compris qu'il y a des choses que l'on veut nous empêcher de voir...

Et Madame Génisson, Première Fédérale, qui n'a pas du tout envie que l'on creuse un peu plus ce qui se cache derrière ce soutien intempestif à GD, nous sort: « Pour nous, Gérard Dalongeville, c'est désormais une histoire qui concerne uniquement la Justice... ». Mais bien sûr qu'il ne faut surtout pas mettre en cause les responsabilités écrasantes d'un parti dont les maîtres-mots sont: valeurs, transparence, vertu...
Mais non, cette affaire ne concerne pas uniquement la justice, elle concerne aussi les citoyens et les militants qui ont été spoliés et  meurtris dans leurs convictions.

Cela n'apparaîtra pas pendant le procès, mais je peux vous assurer que nous sommes un certain nombre à ne pas vouloir que cette période triste pour HB se solde uniquement par des condamnations pénales envers Dalongeville et ses sbires. Je peux vous assurer que nous n'en resterons pas là!

Enfin, pour terminer sur une note d'humour (si on veut...). L'Alliance (non) Républicaine qui s'était présentée aux élections municipales comme une association non politique réussit le triple exploit suivant:
- dès le lendemain des élections, une grande partie de ses membres s'est rapprochée de JM Alexandre qui avait soutenu Dalongeville jusqu'au bout et...même au-delà (il faudra bien que l'on sache un jour pourquoi, la thèse de l'emploi fictif de GD à la Vie Active n'étant pas suffisante...). Vous avez dit:" bizarre"?
- une autre partie, dite "socialiste historique", avait été proprement bafouée par le PS qui lui préféra GD qui n'était pas à l'époque socialiste. Ces socialistes "duquennois"s'étaient à juste titre élevés contre l'ostracisme dont ils étaient l'objet
- enfin, et c'est en cela, que l'on pourrait parler d'humour, si ce n'était aussi triste, Eugène Binaisse, pendant longtemps non carté, puis, par opportunisme politique, ayant adhéré au Modem, vient de déclarer, tenez-vous bien, qu'il n'excluait pas d'adhérer au...PS! "Paris vaut bien une messe" n'est-ce pas?

jeudi 23 décembre 2010

Affaire héninoise : Guy Mollet dépose plainte pour menaces de mort

 

jeudi 23.12.2010, 05:10 - La Voix du Nord

  «L'un d'entre-eux sort alors un flingue et me le braque dessus !»


On le retrouve finalement tel qu'on l'avait laissé début 2009. Jovial, haut en couleurs et jamais démonté. Après une difficile expérience carcérale à la centrale de Douai et un exil dans l'Aude où il a retrouvé « un équilibre et une qualité de vie », Guy Mollet passe actuellement quelques jours en famille dans le secteur. Et en profite pour nous confirmer le virage à 180° que prend actuellement l'affaire héninoise avec son lot d'intimidations, de menaces de morts et extorsion de fonds.
PAR PASCAL WALLART


Le doigt tournant autour de son diabolo-fraise, il est l'espace de notre rencontre l'objet de curiosité des clients qui fréquentent ce bistrot de Leforest. C'est que, pendant des années, Guy Mollet fut connu comme le loup blanc dans le secteur. Et notamment dans la commune où il joua longtemps le grand maître des festivités municipales. Mais ça c'était hier. Lorsque « Le Journal du pays » était son vaisseau-amiral et que les affaires se réglaient avec bonheur. Notamment sur Hénin avec Gérard Dalongeville. Dont il était devenu l'ombre. « Moi, Dalongeville je lui avais donné ma confiance. Et chez moi ça veut dire beaucoup... Il y en a un qui l'aurais touché, je lui serais rentré dedans. Mais bon à la fin, on n'était plus copains.
Quand j'ai su ce qu'il mijotait contre mois 7-8 mois avant qu'on soit tous les trois embarqués, ça m'a fichu un coup. Ils avaient notamment un plan pour reprendre le Journal du pays avec un type qu'on retrouve aujourd'hui mis en examen dans l'affaire et qui mettait 200 000 E sur la table. Nous on était éjectés dans cette affaire. Aujourd'hui, ch'maire, il m'a trahi, il m'a mis des coups de couteau dans le dos. Alors c'est fini, fini, fini... Pourtant moi, depuis le début, jamais je ne l'ai balancé. Mais lui pendant ce temps-là ne s'est pas gêné pour me dégommer. Et ça je l'ai en partie découvert dans les écoutes téléphoniques de Dalongeville que la juge nous a fait écouter... » Guy Mollet, depuis août 2009 et sa remise en liberté, tente de refaire sa vie loin d'ici, dans l'Aude. Nouvelle vie, nouveaux amis « parce lorsque tu sors de tôle, tu te rends compte que t'en as plus un surtout que, côté pognon, avec ma pension de 1 200 E je fais traîne-misère... Là-bas, je me suis fait de nouveaux amis assez rapidement, des vignerons, des gens bourrus mais vrais. Je leur ai raconté mon histoire pour pas qu'ils le découvrent dans les journaux !
 » Une vie à mille bornes d'Hénin mais pas loin de la famille pour autant : « Mon frère habite dans le coin, une de mes filles y est descendue également. Et quand je remonte, je demande la permission à la juge... » Cette retraite, théoriquement loin de la fureur de l'affaire héninoise, ne le protège pas pour autant de la foudre. En juin, on l'approche une première fois pour lui demander avec insistance de rédiger un « certain » courrier. En vain. Mais, un mois plus tard, les choses se corsent : « On sonne à ma porte et je me retrouve face à trois types en cagoule. Comme c'était ce jour-là carnaval à Lézignan, je ne m'étonne pas trop et je leur dis "Attendez les gars, je vais voir si j'ai un peu de monnaie pour vous." Sauf que l'un d'entre-eux sort alors un flingue et me le braque dessus. J'attrape sa main pour la bloquer et je lui enlève la cagoule... Le gars je ne le connaissais pas. Mais je comprends vite que j'ai pas intérêt à faire l'andouille. Ce qu'ils veulent de moi c'est que j'écrive trois lettres qu'on m'a dictées par téléphone. Le but de ces lettres ? Charger Claude Chopin et Claude Duberger ! 

 Une affaire sordide qui n'est pas sans précédent puisqu'un chef d'entreprise du Loiret tout comme un ex-élu héninois ont eu à subir le même type de pressions. Avec apparemment le même mode opératoire.
Une affaire pour laquelle l'avocat de Guy Mollet, Grégory Billet, s'apprête à formuler au minimum un dépôt de plainte contre X pour menaces de mort. Une affaire qui prend une autre dimension puisque les intermédiaires en cause dépasseraient le simple cadre héninois. « Dans cette histoire, bien sûr qu'il y a des gars du coin qui sont impliqués, notamment à Hénin et Lens, mais il y a aussi des Parisiens, des Marseillais, la grande classe, quoi !

 L'affaire héninoise prend donc résolument un nouveau virage avec sans doute quelques moments forts à attendre d'ici le procès. Une fin de parcours que Guy Mollet explique désormais attendre sereinement: « Je ne dis pas que je suis un saint, loin de là, mais je suis soulagé que l'affaire parte enfin dans le bon sens. Pour le reste, j'ai 62 ans, je sais me débrouiller, la vie continuera après le procès ! » •

Halte au populisme ! La sortie de l'euro serait une gigantesque erreur




L'Europe face à la crise de la zone euro. Devant les risques de faillite d'États européens asphyxiés par leur dette, quelles solutions emprunter ? De l'émission d'obligations au retour des monnaies nationales, examen des pistes sociales et libérales

Il ne se passe pas de jour ou de semaine sans que politicien ou économiste en quête de publicité mette au pilori l'euro, accusé sans défense d'être responsable de la crise, du chômage, bref, de tous les maux. Je voudrais simplement rappeler que les responsables de la crise financière sont des investisseurs peu scrupuleux qui ont joué au casino au point de faire sauter la banque. Sans l'intervention des Etats, c'est tout le système qui était sur le point de s'effondrer.
Certains vont même jusqu'à prôner un retour aux monnaies nationales ! Quelle bêtise ! Ont-ils à ce point la mémoire courte qu'ils ne se souviennent plus d'une époque douloureuse où les gouvernements se livraient à une guerre des monnaies. Le menu est connu, dévaluations compétitives pour essayer de transférer la crise vers le voisin, inflation galopante, et, au final, ce sont les plus vulnérables qui paient. Contrairement à ce que disent les Cassandre populistes, l'euro nous a protégés. Ils feraient mieux de réfléchir aux coûts de la non-Europe ! Mais la bataille n'est pas gagnée, loin s'en faut.
Depuis un an, la zone euro est sous la pression des marchés financiers. Les déficits publics se creusent, les dettes des Etats s'envolent et les plans d'austérité se multiplient. Qui paie les pots cassés de financiers grisés par le profit à court terme ? Les citoyens ! Dans certains pays, des droits sociaux fondamentaux sont menacés. L'addition est salée en Irlande, où les plus pauvres risquent de perdre l'accès au revenu minimum. La facture est lourde au Royaume-Uni, où les jeunes devront payer des droits d'inscription trois fois plus élevés pour accéder à l'université. C'est ça, la démocratie à l'européenne ?
Face aux assauts des marchés, nos gouvernements peinent à réagir. Or leur mission se résume à ceci : corriger un vice de forme de la zone euro qui menace aujourd'hui de déstabiliser tout l'appareil. Les seize - bientôt dix-sept - pays de la zone euro ont confié à la Banque centrale européenne la gestion de leur politique monétaire, mais ils ont gardé la haute main sur leur politique économique et budgétaire. Les leçons de la crise grecque et irlandaise confirment que ce système n'est plus viable.
Nous avons besoin d'une véritable coordination et d'une plus grande surveillance des politiques budgétaires. Un Etat ne devrait pas décider unilatéralement de relever tel ou tel impôt sans consulter ses partenaires. Des sanctions doivent être possibles en cas de dérapages. Ceux qui sont en retard doivent faire un effort pour réduire les écarts de compétitivité mais ce n'est pas en nivelant par le bas les droits sociaux que l'Europe sortira de la crise.
Pour garantir la stabilité durable de la zone euro, je propose la mise en place d'une agence de stabilité financière. Il s'agit ici de gérer ensemble une partie seulement de la dette des Etats de la zone euro. Cette agence pourra émettre des " euro-obligations " et aider les Etats en difficulté à se refinancer à un taux raisonnable sur les marchés financiers. Il ne s'agit pas de donner un chèque en blanc aux pays peu vertueux dans la gestion de leurs finances publiques. L'aide sera conditionnée à des progrès significatifs dans la réduction des déficits et de l'endettement.
Si aucune décision radicale n'est prise cette semaine, c'est tout le projet européen qui est menacé.

Martin Schulz
Président du groupe
social-démocrate
au Parlement européen

mercredi 22 décembre 2010

Dans la peau de...Brice Hortefeux (bis)


Oui, je sais: je m'étais déjà livré le 23 septembre dernier, mais il s'est passé tellement de choses depuis!
D'abord, je suis obligé de refaire des cartes de visite parce que Nico m'a encore ajouté une fonction: celle de l'immigration. Faut dire que j'étais demandeur après le n'importe quoi d'Eric Besson! Donc maintenant, je suis (retenez votre souffle): ministre de l'Intérieur, de l'Outre-Mer, des Collectivités territoriales et de l'Immigration. Date historique que ce 14 novembre 2010: Fillon III m'a donné le titre le plus long qui ait jamais été donné à un Ministre! MAM, je n'y croyais pas comme 1er Ministre, Borloo, of course not! Baroin trop jeune...Nico n'avait le choix qu'entre Fillon et moi. Comme il m'a dit: "toi et moi, on fera un duo d'enfer en 2012. Prépare-toi, mon Bribri!"

Je sais que l'on me reproche beaucoup, mais c'est pour m'empêcher de devenir 1er Ministre...Or, à 52 ans, j'ai tout mon avenir devant moi et, en 2017, si on me le demande...je ne dis pas non, quoi! Après Giscard, cela ferait le 2ème Auvergnat.
En parlant d'Auvergnat, vous vous souvenez que j'avais été injustement condamné pour avoir dit, lors de l'université d'été 2009 de l'UMP, à Seignosse dans les Landes, posant pour une photo avec un jeune militant d'origine maghrébine : « Il ne correspond pas du tout au prototype. Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes ». Et bien, j'ai fait appel et tant qu'il n'y a pas d'arrêt, je suis innocent...C'est comme pour la condamnation du 17 décembre 2010, par le tribunal de grande instance de Paris pour atteinte à la présomption d'innocence à l'encontre de David Sénat, ancien conseiller de Michèle Alliot-Marie au ministère de la justice, j'ai aussi fait appel. De toutes les façons, même si les jugements sont confirmés, je suis innocent, car j'ai ma conscience pour moi! Et je ne démissionnerai pas comme le demande le PS! La France a besoin de moi, et Nico aussi!

Alors je sais, comme on n'arrive pas à avoir ma peau, on polémique sur tout ce que je dis. Tiens! l'autre jour, en plein bordel parisien, j'ai dit que le Préfet de police n'avait mis que 3 minutes pour arriver. Normal, c'est un débrouillard, lui! Et tout de suite, on dit que je minimise, que je suis mal informé: moi, d'ailleurs pour rentrer chez moi, j'ai mis quelques minutes et pourtant mon escorte à moto était novice...

C'est pareil pour cette histoire de flics qui avaient bidouillé un compte-rendu pour mettre toute l'affaire sur un tiers innocent. D'abord, moi je les défends mes hommes! Deuxio: qui ne s'est jamais amusé à modifier quelque chose? Bon, je sais bien, ce sont des policiers...D'accord, ils n'avaient pas à faire cela, mais les mettre en taule pour si peu! 7 flics de moins alors qu'on en a 10 000 de moins qu'en 2007. Il faut savoir établir des priorités, non?

Alors, je le dis tout de go: primo, je suis là pour défendre Nico et la France. Deuxio, je suis le premier flic de France, et, à ce titre-là, je fais ce que je veux. Tertio, ce n'est pas la première fois que l'on me cherche des poux dans la tête: à chaque fois, j'ai une promo du petit Nicolas, mon pote...

Non, non, Messieurs/Dames les journalistes et les politiques, l'ami Brice est là encore pour longtemps et vous devrez vous y faire...

mardi 21 décembre 2010

Un tournant historique

AA: On fait quoi, maintenant que l'on a confirmation statistique que l'alimentation et les pollutions sont responsables d'une majorité des décès! Remarquez qu'on le sait depuis longtemps...

Et je ne ferai pas partie des cyniques qui disent que tout cela est volontaire pour "engraisser" les multinationales (agro-alimentaire, industries chimiques) et juguler l'accroissement du nombre des personnes âgées, celles-ci devant coûter de plus en plus chères (frais médicaux et pharmaceutiques, dépendance...)!
Quoique...


Le Monde (édition du 15.12.10)
 
C'est une nouvelle importante que vient de publier le service statistique de santé des Etats-Unis : pour la première fois depuis vingt-cinq ans, l'espérance de vie a baissé dans le pays qui reste le phare de la modernité. Selon le rapport publié le 9 décembre par le Centers for Disease Control and Prevention (CDC), "Deaths : Preliminary Data for 2008", l'espérance de vie aux Etats-Unis a décliné d'un mois entre 2007 et 2008, passant de 77,9 ans à 77,8 ans. Cette inflexion de tendance n'est pas imputable à la mortalité infantile, qui a au contraire reculé pour atteindre un minimum historique : c'est bien une dégradation de l'état de santé général qui est ici en cause.

L'étude a été menée par l'analyse de 99 % des certificats de décès enregistrés. Les trois premières causes de mort sont les maladies cardiaques, le cancer, et les maladies respiratoires.
A vrai dire, l'information n'est pas tout à fait une surprise. Depuis plusieurs années, divers spécialistes avertissent que les conditions de vie et d'alimentation dans les pays industrialisés conduisent au plafonnement, voire au déclin de l'espérance de vie - le meilleur marqueur quantifiable du progrès des sociétés. Dans Espérance de vie, la fin des illusions (Terre vivante, 2006), l'agronome Claude Aubert annonçait que nous vivrions moins longtemps que nos parents, en raison d'une alimentation beaucoup plus chimique et grasse, et d'une activité physique moindre, à quoi s'ajoute une pollution (pesticides, notamment) omniprésente. Des démographes portaient, de façon plus nuancée, le même diagnostic : par exemple, le chercheur Jay Olhansky, dans une étude publiée par le New England Journal of Medicine de 2005.
La dégradation américaine est-elle un signal précurseur ? Claude Aubert nous confie qu'"il est normal que cela arrive là-bas plus tôt que chez nous, ils ont commencé à très mal manger très tôt". De son côté, le démographe Gilles Pison relève que la divergence entre les Etats-Unis et les pays européens est observée depuis plusieurs années : "Les Etats-Unis ont décroché en matière d'espérance de vie. Par exemple, il y a un écart d'un an et demi entre les femmes européennes et américaines, alors qu'il y a trente ans, c'était l'inverse." Principales causes : le taux d'obésité, plus élevé outre-Atlantique, mais aussi un système de santé déficient pour les 20 % les plus pauvres de la population.
Pour rester une société en bonne santé, il faut moins de pesticides, moins de pollution, plus de mouvement physique, une bonne couverture sociale. L'inverse de ce que propose l'American Way of Life. Le progrès a fui l'Amérique.


Hervé Kempf

Des militaires pour former les profs stagiaires (Rue89)

Témoignage

Par Julie prof | Professeure stagiaire | 15/12/2010


Jusqu'à l'an dernier, les professeurs stagiaires travaillaient à mi-temps, ce qui leur permettait de suivre une formation en alternance à l'IUFM. Aujourd'hui, ils se retrouvent devant leur classe sans aucune préparation mais avec la promesse de bénéficier de quelques sessions de formation en cours d'année. Le 3 décembre, l'une de celles-ci se tenait à Bordeaux. Julie -son prénom a été changé- y était. Elle raconte ce qui ressemble à « une mauvaise blague ».
Lors de la réunion de « formation » du vendredi 3 décembre, qui s'est tenue au lycée Gustave Eiffel à Bordeaux, les professeurs stagiaires ont été conviés à suivre un cours magistral de 9h30 à 12h30.

Les professeurs ne sont pas une profession libérale

Les interventions successives n'ont répondu en rien à nos demandes les plus pressantes et à nos inquiétudes. Alors même qu'aucun d'entre nous n'a commencé sa formation disciplinaire ce qui, de l'avis de tous, est une urgence bien réelle.
A la fin de la troisième intervention détaillant les droits et devoirs du fonctionnaire, un responsable des ressources humaines nous a rappelé que nous « devions » 35 heures par semaine à l'État et que nous n'étions pas une profession libérale et que nous dépendions d'une hiérarchie structurée.
Un collègue a posé la question suivante :
« Tout ce que vous nous dites est certes intéressant et je suis d'accord qu'en tant que fonctionnaire, nous nous devons de connaître le fonctionnement de notre institution mais qu'en est-il de notre droit à la formation disciplinaire ? Nous n'avons encore eu à ce jour aucune formation ! »
A cette invective fortement applaudie par tous, une inspectrice a pris la parole et a répondu : « Il faut savoir qu'il est du devoir de tout enseignant de s'autoformer et les tuteurs sont aussi là pour vous aider… »

Orienter nos élèves en difficulté vers des carrières militaires

A notre grande surprise, à 14 heures, lorsque la réunion a repris, nous avons vu se succéder à la tribune deux militaires, un major et un colonel (si je me souviens bien) accompagné d'un IPR [inspecteur pédagogique régional, ndlr] d'histoire-géographie et d'un professeur agrégé d'histoire, commandant de réserve.
Les thèmes abordés ont été alors plus exotiques les uns que les autres : « l'enseignement de la défense », « la défense aujourd'hui : nouvelles menaces, nouvelles configurations, les enjeux », « un exemple de partenariat Défense-lycée », « le recensement et la JAPD », etc.
Tous ces thèmes ont été servis avec une sauce idéologique particulièrement intéressante : « Grâce à Dieu, grâce à Dieu, grâce à Dieu nous connaissons la paix en Europe depuis plus de soixante ans », « La paix a été préservée grâce à la bombe nucléaire », etc…
Nous avons aussi été incités à orienter nos élèves en difficulté vers des carrières militaires ! Tout ça avec, en arrière-plan, des images de jeunes militaires avec des armes à la main en exercice de tirs, etc…
Nous avons été plusieurs à nous demander si ce n'était pas une mauvaise blague avec une caméra cachée.

« Mademoiselle, vous êtes payée pour suivre ces formations »

Évidemment, beaucoup de nos collègues furieux que l'on se moque de leurs préoccupations quotidiennes (apprendre à construire des séquences de cours ou évaluer les élèves par exemple) ont déjà commencé à quitter massivement les lieux…
L'IPR, irrité, lâche alors quelques remarques injurieuses allant jusqu'à remettre en doute notre posture professionnelle. Peut-être aurait-il dû se féliciter d'avoir devant lui des enseignants avec un esprit critique !
La fin de la séance est épique, l'IPR nous interpellant : « Bon, nous sommes en retard mais… à qui la faute ? »…
Il apostrophe ensuite une professeure stagiaire qui était en train de se diriger vers la sortie et lui dit :
« Mademoiselle, vous n'avez pas le droit de quitter la salle, vous êtes payée pour suivre ces formations »…
A la professeure stagiaire de lui rétorquer courageusement :
« J'ai un train à prendre, il est 16h31 et je ne suis payée que jusqu'à 16h30. »

« Des conversations d'intellectuels qui ne servent à rien »

Face à l'hostilité généralisée et réciproque, beaucoup ont quitté la salle. Le commandant de réserve, visiblement en colère, se permet une comparaison hasardeuse :
« En salle des profs, on entend des conversations d'intellectuels qui ne servent à rien alors que nous, dans l'armée, on est dans l'action pour la nation. »
Un autre gradé de l'armée prend la suite en affirmant de manière décomplexée qu'il n'y a pas de déontologie dans l'éducation nationale !
Pour conclure, nous nous sommes tous sentis insultés tant par le choix des thèmes abordés, qui témoignent d'une ignorance totale de nos problèmes quotidiens, que par des propos inacceptables à notre égard et sur l'ensemble de la profession que, quelque part, nous représentions ce jour-là.

► Témoignage recueilli par le Snes du Lot-et-Garonne.