jeudi 31 décembre 2009

Précision...rectificative!

Voici ce que j'ai écrit suite au Conseil Municipal du 17/12/2009:



"- 2ème priorité: embaucher le plus rapidement possible 4 cadres qualifiés et expérimentés .

Résultat des courses, 5 mois après l'élection: une juriste novice est maintenant en place, un Directeur financier arrivera le 1/2/10 (nous n'en savons pas plus), le Directeur des sports a été promu DGS (n'aurait-il pas été plus judicieux de faire venir le DGS, expérimenté et bien connu à HB, que l'on avait proposé, et qui aurait formé le néophyte en place pour en faire un DGS dans 2 ou 3 ans?). Quant au Directeur financier, on n'en trouve pas! Non seulement j'avais proposé des cadres, prêts à venir 2 ou 3 ans, mais j'avais également signalé, sur ce blog, que l'on pouvait faire appel au Centre de formation de la fonction publique qui aurait dégagé un enseignant et des étudiants, pour un stage pratique, la ville s'adjoignant un cabinet spécialisé...
Qu'est-il arrivé, vous pensez? Des erreurs (graves) des services: passons sur une caution à rembourser et non prévues au budget primitif, mais l'oubli de 4 emprunts pour un montant total de 5,7 millions, avec des annuités de 425 000€ est impardonnable."

Dans la situation où se trouve HB, il ne fallait pas "mégoter" sur les moyens. Mais que pouvions nous attendre d'une équipe inexpérimentée?"

Cette grave erreur des services a fait l'objet d'une décision modificatrice lors de ce conseil, présentée par E.Binaisse, bien entendu, car il ne pouvait faire autrement. Et ce n'est pas le FN qui "a soulevé le lièvre" comme l'écrit La Voix du Nord...Que S.Briois ait commenté, ensuite, cette délibération: soit!

Et dire que le FN prétend que le quotidien lui est défavorable! Non pas, bien sûr, que je pense que la VDN soit favorable au FN...

Il y a 2 ans: Pêle-Mêle (26/12/07)

Citation du jour:"Il faut agir en homme de pensée et penser en homme d'action"
Henri Bergson (Philosophe français;1859-1941)






Avant de présenter mes vœux pour 2008, je déclinais, avant cette fameuse année 2008, quelques idées à inclure dans un programme





1- Economies de gestion sera un maître mot de la prochaine mandature: nous ferons "la chasse au gaspi".
Nous ferons faire un audit de tous les flux d'énergie: éclairage, chauffage, eau et prendrons les mesures nécessaires pour diminuer les factures, sans préjudice d'investissements dans ces domaines pour rationnaliser notre gestion.

Un exemple: les illuminations de Noël pourraient être moins énergivores (lampes à basse consommation, par exemple, comme sur les Champs-Elysées). De même, avions-nous déjà signalé que l'éclairage public, tel qu'il est, est un non-sens: il ne sert à rien d'éclairer le ciel! Diriger la lumière vers le sol paraît plus efficace!


2- Dans le cadre de l'accompagnement des personnes en recherche d'emploi, on pourrait aider ceux qui n'ont pas les moyens de financer l'apprentissage du permis de conduire (coût: plus de 1000€!)


3- Toujours dans le cadre des soucis quotidiens: les nuisances sonores de certains véhicules.
Le Maire a les pouvoirs de police nécessaires pour faire cesser les pétarades des pots d'échappement trafiqués en toute illégalité. Pourquoi ne pas les utiliser? Il en va de même pour ceux qui mettent la musique de leur véhicule, à fond, et roulent, vitres ouvertes, sans se préoccuper de la tranquillité des autres.


4- Le stationnement. Les commerçants sont, à juste titre, mécontents de la présence de voitures ventouses entravant le stationnement des clients. Avec les moyens technologiques modernes, rien n'est plus simple d'enregistrer, sur des terminaux, les numéros des véhicules contrevenants, de leur laisser un avertissement, dans un premier temps (voire suivi d'un second), avant de verbaliser!


5- Toujours au chapitre des nuisances, il est très dangereux de traverser à certains endroits de la ville: pourquoi avoir tracé des passages pour piétons, à la sortie d'un virage, souvent sans visibilité pour les piétons et les automobilistes. C'est tout le système qu'il faut revoir pour sécuriser les uns et les autres.


Je ne vous en souhaite pas moins une bonne année 2008!

mercredi 30 décembre 2009

Il y a 2 ans: Marie-Noëlle-Lienemann à Hénin-Beaumont (16/11/07)

Citation du jour:"Être indifférent, cela aussi est une forme de force"
Friedrich Nietzsche (philosophe allemand; 1844-1900)



Dans un article de novembre 2007, je faisais part de l'information donnée par MNL, de sa venue à HB
(J'ai supprimé un passage concernant nos relations à Béthune).
Est repris, ensuite, un commentaire d'un lecteur auquel j'ai répondu, à l'intérieur de son propre texte





Marie-Noëlle L m’avait annoncé le 18 octobre dernier sa décision de venir soutenir le Maire de la ville. Elle souhaitait que je la rejoigne, appuyé par D. Percheron qui passait (par hasard ?) par là. Je lui ai répondu qu’il s’agissait une nouvelle fois d’une grave erreur de la part du PS, dans sa gestion politique de la " question héninoise " et je me suis permis de lui conseiller de venir, d’abord, prendre le pouls des habitants et constater le rejet de Gérard Dalongeville. Je pense qu’elle n’en a pas tenu compte, puisque le 9/11 dernier, elle me confirmait sa décision. J’ai, de nouveau, refuser de la suivre.
Dans La Voix du Nord du 12/11, le journaliste, qui annonçait la candidature de la députée européenne, faisait montre d’une grande prudence, en usant de grandes circonvolutions. Je ne peux qu’être d’accord avec cette analyse : connaissant bien MNL, je peux dire que son légendaire allant est émoussé…et qu’elle ne paraît pas convaincue par sa décision …
MNL mise sur le mauvais cheval.
Quel gâchis, connaissant sa hargne, sa pugnacité et son talent



Anonyme:
Monsieur Alpern,
Je suis étonné à la lecture de votre note de voir que vous résumez la venue de Marie-Noëlle Lienemann aux cérémonies du 11 novembre à Hénin à un ralliement à Gérard Dalongeville. Etre invité pour poser une gerbe n’est pas se rallier à quelqu’un. Elle a pour seule ambition dans cette ville le rassemblement de toutes les forces de gauche face au péril Le Pen. Participer à une cérémonie républicaine ne l'engage pas à soutenir Gérard Dalongeville.

Réponse AA : « MNL m’a précisé à 2 reprises (voir dans mon texte) qu’elle venait soutenir G.Dalongeville. Elle a également fait une déclaration à la Voix du Nord qui s’en est fait l’écho. Le 11 novembre était sa deuxième sortie officielle à Hénin. »



Anonyme:

Perso, j'espère qu'à Hénin, le rassemblement de la gauche pourra se faire dans les meilleures conditions. Sinon, nous savons tous ce qui nous attend. Ne pas faire l’erreur de l’alliance républicaine qui n’a pour uniquez ambition de faire tomber le maire en placet pas la question !

Réponse AA
: « c’est vrai que je ferai tout pour que le FN ne gagne pas. Mais je suis également stupéfait de voir comment a été gérée la ville ces dernières années : pas de projet, aucune influence à la CAHC (alors que HB est ville centre), une augmentation sidérante des impôts locaux qui ne s’est même pas traduite par des investissements, etc.. On a l’impression qu’il n’y a pas de pilote dans l’avion ! HB est à la remorque de la CAHC et à la traîne des autres intercommunalités du Bassin Minier Comme les acteurs politiques sont les mêmes depuis des années, et ont, pour la plupart, changé, au moins une fois, d’alliance, et sont incapables de proposer un projet, les électeurs, « blousés » par le jeu de la banalisation voulue par le FN (banalisation d’ailleurs entretenue par les hommes politiques ; il n’y a qu’à voir, comment ils se précipitaient , le 11 novembre, devant le monument aux morts de Beaumont et de Hénin, pour serrer la main de M. Le Pen…) se tournent vers le parti non démocrate, qui a toujours été exclu du jeu politique héninois Je pense donc qu’il faut aujourd’hui :
- rassembler celles et ceux qui veulent sortir du néant politique, quelque soit les étiquettes politiques (les partis se sont disqualifiés à Hénin)
- redonner espoir aux habitants en leur proposant un projet, à court, moyen et long terme . C’est cela la politique, tout simplement . Mais attention, il ne faut pas tromper les gens. Et j’ai bien peur que les habitants d’Hénin-Beaumont n’oaient plus foi en la politique. A vous, à nous de leur redonner confiance: en tous les cas, c’est mon credo C’est notre seule chance d’éviter ce que vous redoutez à juste titre. »

mardi 29 décembre 2009

Courez voir Avatar

Citation du jour:"Il vaut mieux subir l'injustice que la commettre"
Platon (philosophe grec; 428-348 av.JC)







Je suis allé voir la dernière production de James Cameron,un peu pour "ne pas mourir idiot".
Les critiques de cinéma parlaient d'un excellent film (sauf pour la Voix du Nord, qui était un peu un ton en dessous).

Eh bien, je peux vous dire que c'est du grand art! 2h40 qui passent sans s'en apercevoir!

Sur la forme: à voir en 3D, des images superbes, une technique incroyable, des paysages reconstitués, une bataille homérique: tout cela est à couper le souffle!

Sur le fond: un voyage initiatique pour une seconde naissance (une renaissance); un hymne au respect de la nature et même à une vie en osmose physique et psychique avec elle, un chant à l'amour fraternel,. Vous n'échapperez pas à la critique de l'Amérique et des colonisateurs, en général, qui, pour imposer leur civilisation, n'hésitent pas à massacrer celle des autres...Une réflexion sur la futilité de nos modes de vie, de nos pouvoirs, de nos querelles, une gifle au racisme et aux préjugés...Respect de la vie et de la nature en général, incompréhension des Terriens devant le refus des bienfaits qu'ils apportent, mus par la recherche du profit à tout prix...

Bien sûr, c'est par moment un peu surfait: la bataille finale est un peu longue et se termine par un duel un peu trop hollywoodien (comme dans les films de maffia ou de cow-boy), on n'échappe pas à l'histoire d'amour, certains méchants sont un peu caricaturaux. Qu'importe! Courez voir ce grand film!

lundi 28 décembre 2009

Il y a 2 ans: "quelques constats sur notre Ville (1/11/2007)"

Citation du jour: "Tout esclave a en main le ouvoir de briser sa servitude"

William Shakespeare (poète dramatique anglais:1584-1616)





Les constats, ci-dessous, faits il y a plus de 2 ans sont toujours d'actualité. Y apporter des solutions présentent plusieurs avantages:


- cela ne coûte pas cher, voire rien;

- cela permet de se rapprocher de la population;

- on "agit".


G. Dalongeville n'avait pas trouvé utile de faire quelque chose... Qu'en fera la majorité actuelle?





1er novembre 2007:


Voici ce que j'ai pu noter ces derniers jours:


1- Éclairage public:


- Quel gâchis d'argent public! Combien de lampes encore allumées, alors qu'il fait déjà jour! Cela ne devrait pas être difficile de faire les réglages nécessaires...


- Pourquoi les réverbères et lampadaires sont-ils tournés vers le ciel (je pense, par exemple, à ceux de la Place Carnot ou de la rue Elie Gruyelle)? Peut-être que, s'ils éclairaient vers le bas plutôt que vers le haut, nous pourrions, pour la même intensité, mieux voir, et peut-être même diminuer le nombre de lampes...


Le Conseil Régional et l'Adème prennent en charge une grande partie d'un diagnostic de l'éclairage public, avec des économies substantielles à la clef. Monsieur le Maire, si vous agissez d'urgence, il sera peut-être temps d'en avoir les résultats avant les élections municipales (9 et 16 mars 2008). Pour gagner du temps, je peux même vous aider à joindre les bons interlocuteurs!


2- Collecte sélective


Pour information, on ne dit pas tri sélectif, car le tri est, par définition, déjà sélectif. On doit dire : on trie ses déchets pour que la collecte puisse être sélective.

Chacun a pu noter que, dans de nombreuses rues de la ville, les poubelles, sorties sur les trottoirs, pour le ramassage (sans parler de celles qui restent constamment là...), obligent, dans ces voies souvent étroites, les piétons à emprunter le milieu de la chaussée, gênés qu'ils sont par les voitures en stationnement, au risque de se faire renverser par les véhicules en circulation.

Il y a un véritable conflit d'usages, entre les habitants, le service de collecte de la CAHC, les propriétaires des véhicules et les piétons!

C'est à nos élus municipaux de gérer ce problème, au mieux des intérêts de tous. Une suggestion: réunir tout le monde, par rue, autour d'une table, pour en discuter et trouver les bonnes solutions. Cela doit être également possible avant les élections!


3- Les immeubles collectifs


Dans beaucoup de quartiers (je pense à Kennedy, mais il y en a d'autres), on voit des adultes assemblés au pied des immeubles, et discutant. On prend plaisir, également, à voir des enfants jouer et il est réjouissant de voir qu'il y a des liens sociaux qui résistent à l'égoïsme ambiant et au repli sur soi-même.

Pour raffermir cette sociabilité, je fais également une suggestion, simple et facile à mettre en place: installer des bancs, et des espaces de jeux pour les enfants.

dimanche 27 décembre 2009

Controverse: faut-il manger moins de viande?

Citation du jour:"La route de l'excès mène au palais de la sagesse".
William Blake (poète et peintre britannique: 1757-1827).






L'élevage, accusé de nuire à l'environnement, riposte
LE MONDE | 22.12.09

anger moins de viande, c'est bon pour la planète. Impossible d'ignorer le message : la consommation de produits carnés a fait, à l'occasion du sommet de Copenhague sur le climat, l'objet d'attaques inédites.

L'ancien Beatles Paul McCartney a ouvert les hostilités en appelant, début décembre, depuis la tribune du Parlement européen, à ne pas en consommer un jour par semaine. Plusieurs personnalités françaises, dont les politiques Corinne Lepage et Yves Cochet, l'écologiste Allain Bougrain-Dubourg et le botaniste Jean-Marie Pelt, ont observé à Copenhague une "grève de la viande". Leur message : l'industrie de l'élevage est une "aberration" qui produit des dégâts considérables sur l'environnement. Un repas avec viande et produits laitiers équivaut, en émissions de gaz à effet de serre, à 4 758 km parcourus en voiture, contre 629 km pour un repas sans produits carnés ni laitiers. Pour protéger la planète, il est donc aussi efficace - sinon plus - de se priver de viande que de rouler à vélo ou de baisser le chauffage.

L'élevage est, de fait, responsable de 18 % des émissions totales de gaz à effet de serre, davantage que les transports, selon l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Il est, de plus, responsable d'autres dégradations : pollution des eaux, érosion des sols, perte de biodiversité...

La production de viande capte en outre des ressources considérables en terres et en eau. Elle mobilise 70 % des terres arables. Environ 9 % des quantités d'eau douce consommées chaque année y sont consacrées.

Dans toutes leurs projections, les experts désignent l'augmentation de la demande de viande comme un des principaux facteurs des pénuries à venir. Or la consommation de produits carnés connaît une croissance fulgurante. Relativement stable dans les pays développés (autour de 80 kg par an et par habitant), elle augmente fortement dans les pays en développement, à mesure que la population croît, mais aussi que l'urbanisation et les revenus progressent.

"La viande est un signe extérieur de richesse", commente Fabrice Nicolino, auteur de Bidoche (éd. Les liens qui libèrent), un réquisitoire contre l'industrie de l'élevage publié en septembre. "En consommer démontre l'accès à un statut social privilégié." Sa consommation devrait passer, dans les pays en développement, de 28 kg par an et par habitant en moyenne aujourd'hui à 37 kg en 2030.

Il faut entre trois et neuf calories végétales, selon les espèces, pour produire une calorie animale. Déjà, quelque 40 % des céréales cultivées dans le monde sont destinées à alimenter le bétail. Selon les projections de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), pour répondre à la demande, la production mondiale de viande devra doubler d'ici à 2050, passant de 229 à 465 millions de tonnes.

"Où ferons-nous pousser les céréales pour nourrir tous ces animaux ?, interroge M. Nicolino. Si la tendance se poursuit, on peut s'attendre à avoir une concurrence entre alimentation animale et humaine." D'où la baisse de consommation prônée par les détracteurs de la viande. Selon ceux-ci, cela aurait, en outre, des avantages pour la santé, car la viande accroît le risque de maladies cardio-vasculaires, d'obésité et de diabète.

L'interprofession bovine a vite riposté à ce feu nourri de critiques, par le biais d'une page de publicité dans la presse. Elle met en avant plusieurs arguments. Tout d'abord, dans la majorité des élevages en France, les vaches sont nourries à l'herbe, un mode d'élevage respectueux de l'environnement, qui ne concurrence pas l'alimentation humaine et permet de séquestrer du carbone.

La consommation de viande dans le pays est, par ailleurs, en baisse : elle est passée de 150 grammes par jour en 1999 à 117 grammes en 2007. "Certaines catégories de la population n'en mangent pas assez, comme les femmes et les personnes âgées", commente Pascale Hébel, du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc).

Le Centre d'information des viandes (CIV) souligne, de son côté, que la viande fournit des nutriments indispensables (fer, vitamine B12, zinc, sélénium). Le gouvernement recommande d'ailleurs, dans le cadre du programme national nutrition santé, de consommer de la viande, du poisson ou des oeufs une à deux fois par jour, tout en alertant sur les dangers de la consommation de viande grasse.

"L'homme ne serait pas devenu ce qu'il est s'il n'était pas omnivore", s'insurge Louis Orenga, président du CIV, qui voit dans cette campagne "une utilisation d'arguments environnementaux pour promouvoir le végétarisme". C'est effectivement l'Association végétarienne de France (AVF) qui est à l'origine de la grève de la viande de Copenhague. Paul McCartney et Rajendra Pachauri, président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC), qui a soutenu son appel, sont tous deux végétariens.

"L'alimentation a une dimension psychologique importante, explique Alain Méry, président de l'AVF. L'argument environnemental parle plus aux gens que la défense des animaux, qui est culpabilisante." Selon M. Méry, les réticences sur le sujet restent cependant "très fortes" en France. M. Orenga, lui, voit dans la campagne du "jour sans viande" une menace. "Les politiques continueront-ils à soutenir financièrement une activité dont le grand public est persuadé qu'elle pollue et est dangereuse pour la santé ?", s'interroge-t-il.

A la FAO, sans recommander la diminution de la consommation de viande dans les pays du Nord, les experts prônent "une stratégie de réduction des émissions de gaz à effet de serre visant l'élevage de manière spécifique", affirme l'économiste Pierre Gerber, parlant au nom de l'organisation. "Les modes de production vont devoir changer, sans quoi la croissance de la production se fera au prix d'atteintes très importantes à l'environnement", poursuit-il.

Des recherches sont en cours pour réduire la production de méthane par les ruminants. Des scientifiques de l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) sont parvenus à faire baisser leurs émissions d'un tiers en intégrant dans les rations de l'huile de lin. Un chercheur de l'université du Missouri, Monty Kerley, affirme qu'une sélection génétique rigoureuse permettrait de diminuer la ration alimentaire des vaches de 40 %. Des changements de méthodes culturales permettraient aussi de stocker davantage de carbone dans les sols.

Reste à savoir si ces techniques seront suffisantes, et si tous les paysans du monde, y compris les plus petits, auront la volonté et les moyens de les mettre en oeuvre. L'élevage fait vivre un milliard de personnes pauvres dans le monde.


Gaëlle Dupont

Déforestation et effet de serre

Les éructations des ruminants produisent 37 % du méthane émis du fait des activités humaines. Le potentiel de réchauffement global du méthane est 23 fois supérieur à celui du CO2. Le stockage et l'épandage de fumier sont responsables de 65 % des émissions d'oxyde nitreux, le plus puissant des gaz à effet de serre.

La déforestation pour convertir des terres en pâturages ou en cultures fourragères (destinées à l'alimentation du bétail) est responsable de 9 % des émissions de CO2. Selon la FAO, 70 % des terres autrefois boisées d'Amérique du Sud sont aujourd'hui consacrées à l'élevage.

samedi 26 décembre 2009

La majorité veut-elle tuer le marché et achever le commerce héninois agonisant?

Citation: "La véritable affaire du philosophe, ce n'est pas de changer le monde, c'est de le comprendre".
Bertrand Russel (mathématicien et philosophe britannique; 1872-1970)






- J'ai interrogé, mardi 22, des forains sur le marché de vendredi, jour de Noël. Il me fut répondu qu'il aurait lieu jeudi après-midi;

- La Voix du Nord, dans son édition de jeudi (!) annonçait que le marché aurait lieu le jour même, signalant que des papillons, placées sur les pare-brises des voitures, demandaient aux gens de ne pas se garer sur la Place de la République;

- jeudi matin, je consulte le site Internet de la ville: aucune info (ou alors cela m'a échappé!) sur un éventuel marché!

- je me rends, vers 15H, au marché annoncé, et surprise: pas de marchands, que des voitures sur la place. Un coup d'œil, rue de l'Abbaye: rien! J'avoue que je n'ai pas poussé Place Wagon, où se seraient trouvés quelques commerçants...

Conclusions:

- le marché était bien prévu jeudi après-midi.

- Aucune communication. L'article du quotidien est paru trop tard (comment le journal l'a-t-il su? Quand?). En tous les cas, l'info aurait dû être faite autrement: ne serait-ce qu'en distribuant, les 2 marchés précédents, l'information (cela paraît tellement évident!). Oserais-je dire qu'elle aurait dû aussi figurer en 1ère page du site officielle?

J'en ai assez de crier à l'incompétence ou à l'amateurisme de la majorité. Cela ne sert à rien: aucune remise en cause de ses erreurs, mépris vis-à-vis des citoyens, etc. Mais il y a pire dans ce nouvel exemple d'incurie:

- un après-midi précédant Noël constitue, en principe, un bon chiffre d'affaires, pour des commerçants. Comment justifier le comportement de la ville vis-à-vis des marchands, non seulement forains, mais aussi sédentaires (dont beaucoup tirent avantage des jours de marché)?

- la clientèle qui était quand même informée (par les commerçants) ou celle qui a été privée de son marché le plus important de la semaine, reviendra-t-elle, sachant que le marché de vendredi 1er janvier n'aura pas lieu? On prend vite des habitudes ailleurs...

Finalement, ce que l'on pourrait tenir pour une petite erreur de communication est, en fait, un crime contre le commerce:

- veut-on tuer le marché d'Hénin?
- veut-on achever le commerce de la ville, déjà à l'agonie?

Les voeux 2010 des personnalités artistiques françaises

Citation du jour: Être libre, ce n'est pas seulement se débarrasser de ses chaînes; c'est vivre d'une façon qui respecte et renforce la liberté des autres.Nelson Madela (Homme d'état sud-africain, né en 1918)





Joh
nny Halliday: Johnny, il espère venir à Hénin-Beaumont à Noël 2010 pour pouvoir dire "mon plus beau Noël":

ll y a tellement de choses
Que j'aimerais te raconter
Pour te donner la force
Le courage de tout affronter
Si je peux te transmettre
Ce formidable goût d'aimer
De tous les hommes je serai
Le plus heureux
Le plus comblé

Vous ne voulez pas? Pourquoi? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule?"

Dany Boon: "Bienvenue chez les Ch'tis" en 2010, mais pas pour le FN!"

Brigitte Bardot: "Bonnes fêtes à tous che kiens et che ca d'Hénin, même à tis aut' qui voudro't Le Pen" (traduction libre Line Renaud)

Grand Corps Malade: "Tous ceux qui, à Hénin, rament, je leur propose le slam" en 2010

Charles Aznavour: A Hénin-Beaumont:

J'en ai assez faut bien qu'j'te l'dise
Tu m'exaspères, tu m'tyrannises
Je subis ton sale caractère
Sans oser dire que t'exagères
Oui t'exagères, tu l'sais maint'nant
Parfois je voudrais t'étrangler
Dieu que t'as changé en neuf ans
Tu l'laisses aller, tu l'laisses aller...

Noir désir: Pour Hénin 2010

Hosanna, Hosanna
Et en route pour la joie

Anne Roumanoff: "Pour 2010, voici mon conseil: ayez les bourses en action plutôt que des actions en bourse, surtout vu vos problèmes financiers à Hénin-Beaumont

Georges Clooney (Français d'adoption): I should come to Henin-Beaumont in 2010. I heard they have good expresso over there! What else? Yes: happy New Year to everybody there!

vendredi 25 décembre 2009

Les vœux 2010 des personnalités politiques françaises.

Nicolas Sarkozy: "Je dis aux Françaises et aux Français que je serai toujours là, en 2010, avec Carla et Jean, pour leur montrer qui c'est qui dirige en France. Des fois qu'ils oublient! Et même, l'Europe et le Monde, je leur montrerai que Sarko il n'a pas peur de la Merkel et de l'Obama!"

Martine Aubry: "En 2010, nous tous, les socialistes rassemblés, de Ségolène à Benoit, sans passer par Frêche, mais avec Dominique, Laurent, François, nous montrerons aux Français qu'ils doivent avoir confiance: le PS est là et bien là! D'ailleurs Sarko a déjà peur de moi!"

Dany Cohn-Bendit: "Après l'échec de Copenhague et de sa conférence en 2009, vive l'échec de La Hague et de son EPR, en 2010!"

François Bayrou: "Le Modem restera au centre en 2010, je le promets aux Français. Il ne penchera ni à droite, ni à gauche, mais au centre! D'ailleurs , si je suis élu Président en 2012, j'imposerai Orange contre ses concurrents Bouygues et SFR!"

Marie-Georges Buffet: "En 2010, les Français feront encore plus confiance au PCF, seul à conserver les mêmes idées depuis 90 ans!"

Olivier Besancenot: "S'il le faut, je suis prêt à perdre encore un doigt et le bras même. Ce sera un vrai bras d'honneur contre le capitalisme!"

JM Le Pen: "Moi, Français, d'origine arabe (AA: voir mon article du 10/11/08 sur les origines arabes et musulmanes du sieur Le Pen, descendant d'un dénommé Ben Ali), je suis prêt à me reconvertir à l'Islam, en 2010, pour bien montrer que je n'ai rien contre ces envahisseurs..."

mardi 22 décembre 2009

Toujours, toujours et toujours!

1- Toujours les Pompes Funèbres!

J'ai adressé, en date du 22/2/09, un courrier à Monsieur le Préfet lui faisant part de mon souhait qu'il exerce son pouvoir de contrôle sur la légalité de la délibération votée le 17/12 en Conseil Municpal et concernant la suppression de la régie des pompes funèbres d'HB. En effet, cette délibération n'était pas à l'ordre du jour de la convocation des élus, qui était celui-ci:

-DESIGNATION DES REPRESENTANTS DU CONSEIL MUNICIPAL AU SEIN DES COMMISSIONS ET ORGANISMES DIVERS
- MOTIONS
- AFFAIRES FINANCIERES
- RESSOURCES HUMAINES
- SPORT
- AFFAIRES SCOLAIRES
- AMENAGEMENT URBAIN & ENVIRONNEMENT
- AFFAIRES GENERALES

Cela permettra, à l'équipe municipale, si cette délibération était "retoquée", d'étudier sérieusement le dossier avant de prendre toute décision. De plus, toute la réflexion pourra être portée à la connaissance des citoyens de la ville, comme l'exigent les règles de démocratie. Il suffirait, par exemple, de répondre aux 7 questions que j'ai posées, sur ce blog, le 19 décembre.

Au fait, je pensais que la ville avait embauché une juriste...


2- Toujours l'impéritie de la majorité!

Depuis jeudi dernier, rien n'a été entrepris pour éviter à la ville d'être une patinoire...dangereuse pour tous. Le dégel est annoncé: tant mieux pour nos élus qui n'auraient pu continuer, encore plusieurs jours, à subir les foudres des habitants.
Gageons que si cette période de froid devait se reproduire, la majorité municipale saura réagir en conséquence.
Nul doute qu'une organisation a déjà été mise en place, pour parer à une nouvelle offensive (de l'hiver, j'entends)... Sans vouloir faire injure à nos élus, quant à leur souci de communiquer, je suppose que nous serons tenus informés des dispositions prévues.


3- Toujours les élections municipales!

Aucune surprise concernant les recours sur l'éligibilité de Daniel Duquenne: le TA n'y a pas fait droit. Et si il y a appel, le Conseil d'Etat confirmera probablement, sauf...si, entretemps, et comme c'est probable, il a annulé le décret de révocation de G.Dalongeville. En effet, il faudra laisser le temps à l'administration d'en gérer les conséquences. Je n'ai aucun doute sur ce dernier point, la Préfecture s'y préparant déjà...

Sur tout cela, voir mes articles des 15/7 (!), 12/12 et surtout du 11/12

lundi 21 décembre 2009

Les voeux 2010 des personnalités héninoises.

Eugène Binaisse (1er adjoint HB, chargé des Finances): " L'année 2010 sera une année positive pour les Héninoises et les Héninois. La majorité travaille, les finances s'assainissent. Mais il y a encore des économies à faire: nous allons vendre l'Escapade, l'Espace Lumière, l'Espace Mitterand, les maisons de quartier et la Mairie (que nous prendrons en location). Nous songeons également à regrouper nos écoles et vendre celles qui seront ainsi libérées. Nous allons également acheter du sel en grande quantité pour les prochains hivers. La ville de Souchez nous a promis des pelles pour le cas où..."

Georges Bouquillon (adjoint à la communication à HB): " Daniel Duquenne est en excellente santé. Il sera de retour fin février ou début mars; au plus tard, au mois d'avril. J'ai, d'autre part, le plaisir de vous annoncer que, mis à part Daniel (mais je m'emploierai à le convaincre dès que j'aurai l'autorisation de lui rendre visite), l'ensemble des élus de la majorité a rejoint, de son plein gré, le MRC de Jean-Marie Alexandre. En effet, les partis politiques sont indispensables au jeu démocratique et Jean-Marie a toujours su être présent auprès des Héninois, quel que soit le Maire en place (ce n'est pas de sa faute si Dalongeville est resté 8 ans, quand même!)"

Pierre Ferrari (Nouvel Elan et MJS): "Le Nouvel Elan continuera à travailler auprès des Héninoises et des Héninois: il sera présent dans toutes les manifestations et attend ses concitoyens dans sa permanence 2 fois par semaine (prévoir de prendre un billet pour la file d'attente, SVP). Nous maintiendrons, en 2010, le même cap: la main tendue à l'AR et le poing en direction du FN! Quant à l'autre main, elle sera toujours à la disposition des habitants d'Hénin".

David Noël (Nouvel Elan et PC): "Les Héninoises et les Héninois peuvent continuer à compter sur moi pour combattre Dalongeville, de l'extérieur, comme je l'ai fait de l'intérieur. Je ne laisserai pas dire que j'étais un complice de cet escroc, que j'ai dénoncé, même avant de le rejoindre. Comme dirait Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine, je l'ai soutenu comme la corde soutient le pendu et je n'avais qu'un espoir: le "pendre à un croc de boucher" (comme je le répète à mes élèves, l'expression a pour origine ce que Hitler avait promis de réserver à ceux qui ont attenté à sa vie: et non pas le sort réservé à Villepin par Sarkozy)"

Patrick Piret (Nouvel Elan et Modem): "Christine Coget et moi-même avons toujours pensé que le futur des Héninobeaumontois passait par un aggiornomento récurrent de la sphère politico-écolo-économico-social de nos moeurs politiques et le Modem ne sera pas le dernier à fournir, au-delà des contingences troposphériques, des témoignages identifiables de ces engagements."

Nous n'avons pu (voulu) joindre S. Briois (FN), mais son secrétaire nous a adressé le mot suivant: "la merveilleuse Marine et moi-même, le presque "enfant du pays", espèrons que les 52% d'Héninois qui n'ont pas voté pour le parti de notre Chef Jean-Marie Le Pen, comprendront qu'ils ont été roulés dans la farine par mes honorables collègues de l'AR; ainsi que par l'équipe Dalongeville-Ferrari-Noël que nous pendrons " à un croc de boucher", comme l'a dit un illustre chef de guerre (et non pas Sarkozy, comme l'establishment veut nous le faire croire!)".

Alain Alpern: "même sans les Amis de l'Escapade, ni le tramway, ni l'annulation de la révocation, ni de section du Parti Socialiste, l'année 2010 pourrait être l'année de tous les dangers, mais bonne année quand même".

Que ceux qui se sentiraient blessés, par ces quelques égratignures, veuillent bien m'en excuser. On a évidemment compris que leur message était: "bonnes fêtes et bonne année 2010 à tous les habitants d'Hénin-Beaumont".



dimanche 20 décembre 2009

Vous avez tout faux, M.le Président!

Le texte du Monde, ci-dessous, démontre bien le quadruple échec du Président de la République:

- l'objectif électoral, à peine voilé (hum!), va se retourner contre la majorité, qui se demande si elle va pouvoir sauver une seule région, lors du prochain scrutin de mars!

- le débat avorté est une prime au FN, ce qui va coûter encore plus cher à l'UMP:

- certains dans la majorité s'interrogent sur l'opportunité d'arrêter les frais...

- le débat voulu n'a fait qu'exacerber le racisme latent de certains et met en cause la cohésion nationale

Bravo, Monsieur le Président!




Edito du Monde
Identité, dégâts
LE MONDE | 16.12.09

ancé à grands sons de trompe il y a six semaines, le "grand débat sur l'identité nationale" est en train de tourner à l'aigre. Il était censé "réaffirmer les valeurs républicaines et la fierté d'être français", selon Eric Besson, ministre de l'immigration et de l'identité nationale. Dans ces colonnes, le président de la République l'écrivait encore, il y a quelques jours : "Cette sourde menace que tant de gens dans nos vieilles nations européennes sentent, à tort ou à raison, peser sur leur identité, nous devons en parler tous ensemble de peur qu'à force d'être refoulé ce sentiment ne finisse par nourrir une terrible rancoeur."

Fort bien. Mais l'affaire a été trop vite mal engagée et de manière si biaisée que chacun mesure les dégâts très sérieux qu'elle produit. Des méchantes blagues de tel ministre (AA: Hortefeux) aux dérapages de telle autre (AA: N. Morano) - sans parler des bouffées de xénophobie sur le site Internet créé par le gouvernement pour l'occasion -, ce débat est devenu un "défouloir qui échappe à tout contrôle", selon Yazid Sabeg, commissaire à la diversité et à l'égalité des chances. Plus clair encore, le député et maire de Troyes, le chiraquien François Baroin, vient de fustiger ce déballage qui "flatte les bas instincts", et il appelle à suspendre ce débat.

Il a parfaitement raison. Sans même parler des arrière-pensées politiciennes du pouvoir à quelques mois des élections régionales (mettre la gauche en porte à faux et marauder sur les terres du Front national), la discussion a été engagée sur une base dangereuse et condamnable : en associant à nouveau identité nationale et immigration, elle induit inévitablement que si les Français sont en mal d'identité, c'est à cause de "celui qui arrive" (AA: c'est ce qu'a écrit N.Sarkozy!). De préférence venu de l'autre côté de la Méditerranée et, par hypothèse, musulman.

C'est oublier, bien commodément, ceux qui "sont là", installés en France souvent depuis plusieurs générations et qui constatent, chaque jour, les inégalités et les discriminations que la République leur réserve. C'est stigmatiser, par amalgame, tous les Français de confession musulmane, au risque de donner raison aux plus radicaux d'entre eux qui prêchent pour un communautarisme militant, voire dissident.

Le rôle et la responsabilité du président sont de faire en sorte que la République rassemble les Français plutôt que les dresser les uns contre les autres, intègre au lieu d'exclure, se nourrisse des différences plutôt que les exacerber, réduise les inégalités plutôt que les creuser. Nicolas Sarkozy s'honorerait donc d'admettre son erreur. Et de la corriger.

samedi 19 décembre 2009

Que penser de la décision de fermeture des Pompes Funèbres Municipales?


Avant de tenter d'analyser les raisons de la fermeture des PFM, voyons ce que dit la CRC dans son avis 2009-163 et 164 du 9/6/2009

" Sur le cas particulier du compte annexe des pompes funèbres:

- Considérant que le service des pompes funèbres constitue un service public à caractère industriel et commercial ; que le principe d’équilibre budgétaire impose d’adopter le budget en équilibre au niveau du compte annexe spécifique à ce service ;

- Considérant qu’en application de l’article L. 2224-2 du CGCT, il est interdit aux communes de prendre en charge dans leur budget propre des dépenses au titre des services publics à caractère industriel et commercial, à moins qu’il ne s’agisse d’une sujétion particulière de service public précisément motivée, de nécessités d’investissements risquant de peser excessivement sur les tarifs, ou encore d’atténuer la suppression d’un soutien antérieur de la commune ou d’une réglementation des prix ; qu’aucun de ces cas n’est rencontré en l’occurrence et qu’en tout état de cause, la simple compensation d’un déficit est proscrite ;

Considérant qu’ainsi le rétablissement de l’équilibre de la section de fonctionnement du compte annexe de la régie municipale des pompes funèbres, déséquilibrée à hauteur de 807 K€ ne peut provenir à ce stade que des ressources propres à ce service public ;
...
Considérant que le rétablissement de l’équilibre ne peut donc trouver sa source que dans l’augmentation de l’activité et dans une augmentation des redevances, dans des proportions telles qu’elle ne mettent pas en danger le niveau d’activité de la régie municipale et son caractère de service public ; qu’un plan de redressement pluriannuel spécifique doit être envisagé dont le terme peut être fixé à 2012 ; qu’une résorption graduelle sur quatre ans permettrait de limiter le recours à l’augmentation des redevances à des niveaux autant que possible compatibles avec les exigences de service public et la situation concurrentielle, en portant le niveau des produits de services pour 2009 (chapitre 70) à 998 575 €, soit une augmentation de l’activité combinée à celle des redevances de l’ordre de +21% ; qu’il conviendra que le conseil municipal et le conseil d’exploitation de la régie délibèrent afin de réviser à la hausse les tarifs des redevances à cet effet ;"

On peut tirer 3 conclusions de cet avis:

- la CRC ne dit pas qu'il convient de supprimer les PFM

- elle préconise un plan de 4 ans pour équilibrer les comptes

- elle propose d'augmenter les recettes (sans parler des dépenses).

La Ville a-t-elle pris la bonne décision en décidant la fermeture de ce service public? Peut-être...
Je suppose qu'elle a été prise en considérant les réponses aux questions suivantes

1- Quels sont les avantages d'avoir des Pompes Funèbres Municipales? Donc: quelle est la valeur d'un service public, en général et de celui-ci, en particulier? Service public auquel les membres de l'AR sont attachés (surtout le MRC, qui en fait un combat permanent)

2- Quel serait l'impact d'une augmentation des tarifs sur les recettes? Comment se situe, en la matière, les PFM par rapport à la concurrence? Moins chères, nous dit-on, avec un service supérieur.

3- Peut-on réduire les dépenses, en particulier, les frais de personnel? Un employé, d'après la CRC, coûte un peu moins de 35 000 euros et il y en aurait une dizaine. Quel serait donc l'impact d'une réduction de personnel sur le chiffre d'affaires?

4- Quels sont les comptes d'exploitation prévisionnels établis sur 4 ans (ce que préconisait la CRC) qui ont servi de base pour prendre la décision?

On suppose que la Ville possède tout ces éléments. Or elle ne les a pas publiés: c'est dommage, car cela aurait permis:

- un vrai débat en conseil municipal
- la justification aux yeux du public, de la suppression d'un service, pourtant apprécié.

Encore une fois, la majorité pèche par absence totale de communication...(alors que communiquer devrait la servir). Ce n'est pas faute de le rabâcher!

Enfin 3 questions sur la gestion de ce dossier:

5- Pourquoi les employés n'ont-ils été prévenus que 2 jours avant le conseil de la décision qui avait été prise?

6- Pourquoi n'ont-ils pas été associés à la prise de décision? Peut-être avaient-ils des propositions intéressantes? De plus cela aurait été une marque de respect! On est effrayé par cette façon de traiter le personnel!

7- Pourquoi, avant de rendre publique la décision, n'a-t-on pas pris les contacts commerciaux avec les entreprises concurrentes, pour négocier la place vide qu'on leur laissait? M. Binaisse a annoncé qu'il allait le faire: mais que reste-t-il à négocier, alors que l'on a pris la décision, et que la place est libre?

Cela n'avait pourtant pas l'air d'un dossier très difficile à traiter, même si les décisions pouvaient être difficiles...

En conclusion: même si la décision prise par la Ville a été la bonne, elle dénote une fois de plus une incompétence grave dans la façon de procéder, doublée d'un manque de courage (aucune explication aux personnes concernées et aux citoyens-usagers!).

Question à tous: pensez-vous que nous aurons des réponses aux 7 questions posées ci-dessus?



jeudi 17 décembre 2009

Conseil municipal 17/12/09: l'amateurisme de la majorité

Une nouvelle fois l'amateurisme de la majorité municipale fut patente. Ce n'est pas qu'Eugène Binaisse, 1er adjoint faisant fonction de maire, ne soit pas de bonne volonté. Bien au contraire même, mais il semble, malgré sa bonhommie et sa courtoisie, complètement dépassé.

Ce manque effrayant d'expérience se vérifie tant sur la forme que sur le fond, et surtout , devrais-je dire, sur le fond!

1- Sur la forme:

- passons sur le dernier compte-rendu non signé du précédent conseil;

- 50 minutes passées sur l'élection des membres pour une demi-douzaine de commissions (votes à la proportionnelle, acquis d'avance, certes ): il paraît pourtant simple de ne pas attendre le dépouillement d'un vote pour passer au suivant, les résultats pouvant être proclamés ensuite! Ce n'est pourtant pas sorcier...et cela aurait fait gagner au moins 20 minutes, sachant que le conseil a duré 3 heures et 15 minutes!

-Eugène Binaisse a déclaré, innocemment, lors d'une délibération dans laquelle Artois Développement demandait des quitus sur des opérations, que les factures n'avaient pas été vérifiées!

- sur la liquidation des Pompes Funèbres Municipales, sujet très délicat s'il en était: alors que les employés, agents municipaux, reviendront dans les services ou pourraient être repris par une autre société, stupéfaction générale quand le Maire par intérim a répondu qu'il n'avait pas encore pris contact avec d'éventuels repreneurs! On pourrait penser à de la désinvolture, mais E.Binaisse est quelqu'un d'humain: je pencherais donc plutôt pour cet amateurisme évoqué plus haut.

- enfin, alors que le FN présentait une motion sur la création de jardins ouvriers, le Maire s'est précipité (avant même la lecture de la motion) pour dire tout le bien qu'il en pensait, alors qu'on lui tendait la perche, dans son propre groupe, pour adopter une autre solution (intelligente): celle d'en confier la responsabilité aus comités de quartier! Résultat: unanimité sur la motion du FN, ce dont se félicitait le Maire remplaçant!

2- Sur le fond

Les manquements de la municipalité montrent bien que les 3 priorités qui nous semblaient essentielles, mais que la majorité n'a jamais évoquées publiquement, ne sont même pas prises en compte. (Je rappelle que nous sommes pourtant dans une ville en quasi faillite!).

- Priorité essentielle: la situation financière.

Alors que la CRC s'est faite, il y a quelque temps déjà, l'écho de l'exposition de la ville à des emprunts toxiques (que Dalongeville et JP Chruszez ont négociés pour remplacer les emprunts en cours pour faire meilleur figure, en diminuant, soit-disant, la dette): depuis 5 mois, personne ne s'est préoccupé de renégocier la dette et tenter de limiter la casse ( certaines villes mal en point ont pu faire diminuer les risques en menaçant de faire appel aux tribunaux: certaines grandes banques ne tiennent pas à ternir leur image de marque). Nous sommes assis sur une poudrière (en cas de reprise d'une inflation même légère, les taux deviennent presque usuraires!), puisque la CRC parlait de 73% d'emprunts toxiques, soit 29 millions d'euros!. Il semblait pourtant évident de prendre le taureau par les cornes, dès le lendemain de l'élection. M.Binaisse a annoncé qu'il allait avoir rendez-vous avec les banquiers! Inconscience ou irresponsabilité?

- 2ème priorité: embaucher le plus rapidement possible 4 cadres qualifiés et expérimentés .

Résultat des courses, 5 mois après l'élection: une juriste novice est maintenant en place, un Directeur financier arrivera le 1/2/10 (nous n'en savons pas plus), le Directeur des sports a été promu DGS (n'aurait-il pas été plus judicieux de faire venir le DGS, expérimenté et bien connu à HB, que l'on avait proposé, et qui aurait formé le néophyte en place pour en faire un DGS dans 2 ou 3 ans?). Quant au Directeur financier, on n'en trouve pas! Non seulement j'avais proposé des cadres, prêts à venir 2 ou 3 ans, mais j'avais également signalé, sur ce blog, que l'on pouvait faire appel au Centre de formation de la fonction publique qui aurait dégagé un enseignant et des étudiants, pour un stage pratique, la ville s'adjoignant un cabinet spécialisé...
Qu'est-il arrivé, vous pensez? Des erreurs (graves) des services: passons sur une caution à rembourser et non prévues au budget primitif, mais l'oubli de 4 emprunts pour un montant total de 5,7 millions, avec des annuités de 425 000€ est impardonnable.

Dans la situation où se trouve HB, il ne fallait pas "mégoter" sur les moyens. Mais que pouvions nous attendre d'une équipe inexpérimentée?


- 3ème priorité: redéfinir l'urbanisme et la place du tramway.

Vous retrouverez sur le présent blog, la méthode préconisée, à plusieurs reprises (dès juillet) et l'urgence de travailler sur le dossier: des études (coûts subventionnés), l'information et la consultation des habitants demandant du temps. On aurait commencé en septembre et l'on était prêt en juin pour que le conseil municipal fasse part de ses voeux. Au lieu de cela, la Mairie a décidé la mise en place d'une commission consultative pour janvier: il est fort à parier que, le temps que les membres de cette commission se mettent d'accord et que les procédures se mettent en place (appel d'offres pour les conseils, information citoyenne), rien ne pourra commencer avant fin mars: que de temps de perdu!

Il y aurait plein de choses à ajouter, d'autres délibérations ayant démontré les failles de la gestion: pas de travaux de remise en état de la voirie (dans un piteux état, et dangereuse parfois), méconnaissance par les services des consommations d'énergie (ce ne sont pas les agents qui sont en cause, mais le manque de formation et de procédures), loyers de complaisance (devant lesquels la Mairie semble impuissante)...

Je ne reviendrai pas sur la connivence (complaisance) avec le FN: à ce sujet, M.Binaisse a eu de la chance que Marine Le Pen soit absente, parce que sa soirée eut été encore plus pénible qu'elle ne le fut.

A retenir: une délibération où 3 élus de la majorité se sont abstenus (l'un d'entre eux s'abstenant même sur une 2ème délibération!), la mine renfrognée de certains, manifestement ennuyés par les relations cordiales avec le FN...

mercredi 16 décembre 2009

Séance budgétaire au Conseil Régional (16/12/09)

Après la scission du groupe FN avec la création du groupe Réunir, le FN ne pouvant plus se constituer en groupe (il ne restait que 3 membres, dont S.Briois), Réunir vient à son tour de se diviser. 5 membres viennent de créer un groupe " Nationaux et Indépendants" dont le Président François Dubout présentera une liste aux prochaines élections régionales. Réunir garde 8 élus.


Bernard Roman, Vice-Président chargé des Finances a présenté l'équilibre général du Projet de Budeget 2010. Ci-dessous les grandes lignes de cette exposé:

1- Le budget primitif 2010

- Face aux 210 000 demandeurs d'emplois, les collectivités locales (dont le Conseil Régional), finançant 75% des investissements, ont permis d'amortir quelque peu la crise.

- Le budget est une action volontariste: les 700 millions d'investissements du CR entraînent 3 à 4 fois plus de dépenses dans la Région.

- La gestion du CR, louée récemment par la Chambre Régionale des Comptes, est rigoureuse: même niveau d'emprunt, d'autofinancement et de fiscalité (augmentation 0% en 2008 et 2009).

- Le projet de loi sur les collectivités territoriales prévoit qu'à échéance non fixée, les compétences des CR seront redistribuées: difficile de construire un budget dans ces conditions! D'autant plus que la suppression de la taxe professionnelle comporte d'autres incertitudes. En effet, d'une part, la compensation prévue pour 2010 est égale au montant de la TP en 2009, sans tenir compte de l'inflation. D'autre part, l'autonomie financière du CR est en péril (v. ci-après).

- Sur les recettes de fonctionnement(1, 425 milliard), 80 % dépendent de l'Etat (compensation TP, TIPP, Dotations). Comment le CR peut-il conduire des politiques suivies alors que ses recettes dépendent du bon vouloir de l'Etat? Concernant les recettes d'investissement (771 millions), 58% proviennent de l'emprunt (dont 13% proviennent du grand emprunt régional), 27% de l'autofinancement.

- 76% des dépenses de fonctionnement(874 millions) concernent la Formation Permanente (232 millions), les TER (214 millions), les Lycées (107 millions), l'Apprentissage et les Ports. En Investissements (635 millions), 55 % concernent les Lycées (157 millions), le TER (144millions), les Ports, l'Apprentissage et la Formation Permanente.

2- Le bilan du mandat.


La cohérence du budget depuis 2004 s'est manifestée de la façon suivante:

- maintien constant des dépenses de fonctionnement;

- défi relevé de la modération fiscale (La CRC a signalé que l'augmentation de la fiscalité a été inférieure à celle des autres Régions);

- budget de conformité et de stabilité: emprunts et autofinancement constants;

- continuité des politiques. Les engagements ont été tenus: chèque livre doublé (70 € par lycéen), reconstruction des lycées Pailleron (structures métalliques), doublement du budget Sport, fort complément régional des budgets ANRU de l'Etat, Plan Cancer (105 équipements lourds financés), matériel ferroviaire renouvelé à 50%...


mardi 15 décembre 2009

Quelle pagaïe!

La majorité présidentielle s'en donne à coeur joie pour multipler, pataquès, erreurs de communication et injustices!

Qu'on en juge!

1- Rachida Dati qui avoue que son exil européen lui pèse. Voilà ce que c'est de l'avoir forcée à se présenter aux Européennes! Rama Yade a su, elle, négocier ses non (non aux Européennes; non à l'exil dans les Hauts de Seine!).
Comme les 700 000 personnes qui ont vu le clip, admirez la sincérité de Rachida...

http://www.rue89.com/2009/12/14/rachida-dati-au-parlement-europeen-je-nen-peux-plus-130028

2- Sans vouloir en rajouter, voyez également le clip des Jeunes UMP et la manière dont ils ont mouillé leurs aînés...dans des situations dont on peut se demander si ces personnalités en ont perçu le ridicule (Estrosi, par exemple, a refusé d'y participer). Un conseil pour les experts en communication: il y a peut-être une place à prendre à l'UMP, même si c'est parfaitement vérouillé...

http://www.dailymotion.com/video/xbft4o_lipdub-jeunes-ump-2010-officiel_news

3- En parlant de ridicule, vous avez certainement entendu le couac de ce sénateur centriste qui avait reçu délégation de ses collègues pour voter à leur place, au cours de la séance consacrée à l'examen de la loi sur les collectivités territoriales (hérésie parmi les hérésies, contestée même par des parlementaires de la majorité, obligés, finalement, d'obtempérer au coup de menton de Nicolas 1er): il a voté pour un amendement communiste demandant l'annulation du projet de loi, amendement voté, grâce aux voix centristes! La Présidente de séance, Catherine Tasca s'est refusée à revenir sur le vote, le Groupe centriste ayant argué d'une erreur technique. Quel artifice le bureau du Sénat trouvera-t-il pour revenir sur le vote?

Remarques:
- ce couac pourrait bien arranger quelques parlementaires (surtout sénateurs), très réticents à ce texte
- sans vouloir en rajouter sur l'antiparlementarisme, quelle tristesse de voir l'hémicycle du Palais du Luxembourg presque vide...On a envie de dire: bien fait pour ceux qui ont délégué leur vote!
- si le Sénat ne peut revenir sur le vote, toute la procédure est à reprendre, à commencer par le passage devant l'Assemblée Nationale. Je ne pense pas que le Président de la République osera convoquer les Chambres pendant les vacances parlementaires...Quoique... Sinon, la loi aura du mal à être votée avant les Régionales (L'Assemblée est en vacances de 23/12 au 10/1; et ne siège pas du 1er mars au 21 mars, avant les élections: pourquoi, d'ailleurs? encore un des intérêts de la limitation du cumul des mandats: faire travailler plus les élus nationaux).

4- Le Parlement a voté l'imposition des indemnités Accidents du Travail et Maladies Professionnelles (imposition qui n'existe que dans très peu de pays). C'est un triple non-sens:

- un non-sens social: on va imposer des indemnités qui ne représentent que 60 à 80% du revenu de l'accidenté (même si on est revenu partiellement sur cette disposition, mais partiellement, seulement). Veut-on punir le salarié parce qu'il ne vient pas travailler?

- un non-sens juridique: cette couverture sociale garantit une responsabilité sans faute. Si le salarié ne perçoit plus la totalité de ses revenus (ou presque), rien ne lui interdit de mettre en cause devant les Tribunaux la responsabilité de son employeur, responsabilité qui ne sera pas souvent facile à dégager.

- un non-sens économique: la taxation des indemnités devrait "rapporter" environ 150 millions d'euros au budget. Or, il faut savoir que les cotisations patronales sont déductibles fiscalement (elles varient en fonction du secteur d'activité et des sinistres), et que plus une entreprise a d'accidentés plus elle peut réduire son bénéfice! C'est une niche fiscale! Si on interdisait la déduction (totalement ou partiellement), il rentrerait entre 1 milliard et 2 milliards d 'euros dans les caisses de l'Etat!

lundi 14 décembre 2009

Questions sur le réchauffement climatique (4): quelles solutions?

Que pouvons-nous faire pour éviter la catastrophe annoncée? 3 types de réponses ont cours aujourd'hui:

- l'adaptation au système: le développement durable
- la révolution individuelle: la simplicité volontaire
- le changement de système: le post-capitalisme

1- Le développement durable

Cette solution est celle adoptée par les Etats, aujourd'hui. Elle tourne autour de 2 idées:

- après l'imprimerie (diffusion de la connaissance), la machine à vapeur (la révolution industrielle), l'informatique (l'ère de la communication), nous sommes entrés dans la quatrième étape du développement de nos sociétés modernes (précédé par d'autres grands évènements (le feu, le fer, le Dieu unique...): les technologies vertes. L'Homme prend en compte l'épuisement des ressources naturelles, qu'il a exploitées depuis ses origines, et décide de reconvertir le fonctionnement des sociétés, en tenant compte de l'environnement. Dorénavant, les énergies proviendront de ressources renouvelables: soleil, vent, eau, terre. Quant à l'exploitation des ressources non renouvelables, le plus souvent, polluantes, il conviendra de ne pas les gaspiller, tout en réduisant les consommations et en recyclant .

- face aux grandes inégalités sociales, ce changement de paradigme doit s'accompagner d'une nouvelle approche de la société et tenir compte, non seulement des inégalités de revenus, mais également de l'épanouissement de l'Homme (formation, connaissance, culture...)

Nous restons donc dans un monde où l'on mêle libéralisme économique, développement humain et respect de l'environnement.

2- La simplicité volontaire ou sobriété heureuse (je me suis fortement inspiré de l'article de Wikipédia)

C'est un mode de vie consistant à réduire volontairement sa consommation, ainsi que les impacts de cette dernière, en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs "essentielles".
Cet engagement personnel et/ou associatif découle de multiples motivations qui vont habituellement accorder la priorité aux valeurs familiales, communautaires et/ou écologiques.

Idée reprise depuis tout temps, en commençant, par exemple, par les Esséniens, les Epicuriens, Saint-François d'Assises, jusqu'à aujourd'hui avec Ellul, Illitch, Rabhi, en passant par l'indhouisme et le bouddhisme, la simplicité volontaire consiste à rechercher le bonheur dans l'amélioration de la véritable « qualité de vie ». Elle s'oppose donc au discours économique et social dominant qui tend à considérer tout progrès technique et développement de la consommation comme des améliorations de la qualité de la vie. La philosophie de vie est née de l'opinion que la consommation n'apporte pas le bonheur et accroît l' aliénation (voir Ilitch particulièrement).

Beaucoup estiment que, dans la société de consommation, on consacre son temps à gagner toujours plus d'argent ("pour gagner plus"!) pour satisfaire des besoins matériels de plus en plus nombreux qui pourtant ne seront jamais satisfaits en raison de leur renouvellement incessant, incités par la publicité . Dans cette perspective, la quête du bonheur par la consommation est donc une course sans fin dont ils préfèrent sortir.

Il s'agit donc d'une démarche volontaire individuelle et qui n'apporte pas de solution collective, quelle que soit la justesse de cette réflexion et des modes de vie que beaucoup pratiquent.

La démarche collective est la mise en pratique de la "simplicité volontaire"

3- Le post-capitalisme

J'ai pris ce terme plutôt que celui de révolution, galvaudée par ses connotations dévoyées (révolutions, qui n'en sont pas, mais plutôt prétextes à un dictateur de s'imposer) ou sanglantes.
En outre, quand des partis politiques parlent de lutter contre l'ultralibéralisme ou les excès du libéralisme, c'est, dans l'esprit, de rester dans la société capitaliste.
J'entends donc, ici, révolution comme changement complet de système économique, dans le cadre démocratique.

Je vous engage à voir le nouveau film de Mickael Moore, "Capitalism, a love story": critique du capitalisme américain qui ne profite qu'aux riches: on se dit qu'il va basculer, après des constats criants de lucidité (pouvant d'ailleurs s'appliquer aux autres pays occidentaux), vers un nouveau système économique. Las, la seule solution, pour notre cinéaste, c'est la...démocratie!

Tenant compte des constats de ceux qui prônent la simplicité volontaire, des critiques du système capitalistes (Marx est de retour?), de l'épuisement des ressources, il s'agirait d'inventer un nouveau système économique, qui dépasserait le capitalisme.
Il convient de rappeler que l'idée de changement de système, qui nous paraît relever plus de l'idéalisme que de la prise en compte des réalités, repose également sur le fait que rien n'est immuable: la preuve, nous en avons déjà changé plusieurs fois (le troc, le colbertisme, le commerce triangulaire, le communisme, par exemple) sans que ceux-ci ne nous satisfassent. Ce n'est pas le lieu ici de récapituler les méfaits du capitalisme, mais nous sommes tous d'accord qu'il engendre injustices et désastres écologiques .

Le capitalisme: le moindre mal? Ce serait certainement douter de l'Homme.
Le capitalisme peut-il se réformer lui-même? On peut en douter: il n'y a qu'à voir comment, à peine nous sommes sortis (?) de la crise, les banques ont repris leurs mauvaises habitudes, confirmant l'impuissance des Etats.
Comment continuer à vivre dans un système largement imparfait dans lequel, face à quelques nantis, se débattent des centaines de millions d'êtres humains dans la misère? Faut-il accepter que, dans un pays comme la France, des millions de pauvres regardent certains s'en mettre plein les poches?

Faut-il espérer qu'une catastrophe planétaire oblige à reconstruire sur des bases plus justes? L'Homme est-il capable de se remettre en cause? Les hommes sont-ils capables de concorde universelle?

Questions sur le réchauffement climatique (3) Le GIEC est-il crédible?

Avant d'esquisser quelques solutions envisagées, il nous faut revenir sur le GIEC, dont les travaux sont à la base notre connaissance sur l'origine humaine (anthropique) du réchauffement climatique.

Le GIEC est-il crédible? Ci-dessous, quelques affirmations sur ce groupe de travail, et les réponses que l'on peut apporter à ces remises en question. (Le texte n'est pas de moi, mais je suis incapable d'en retrouver l'origine!)

- le GIEC, à la botte des gouvernements, serait incompétent. Cette histoire de réchauffement serait un vaste complot.
Le GIEC (Groupe Intergouvernemental d’experts sur l’Evolution du Climat) est l’émanation des gouvernements et met dans ses rapports ce que dictent les gouvernements, dit-on.
Le GIEC a été créé par l’organisation météorologique mondiale et le Programme des Nations Unies pour l’Environnement. Si les représentants des gouvernements participent aux séances plénières du GIEC, ils n’interviennent qu’à 2 reprises dans le processus d’élaboration des rapports d’évaluation : pour faire part de leurs commentaires lorsque le rapport a déjà été révisé suite aux remarques de tous les relecteurs spécialistes (tout scientifique peut accéder au texte et faire ses commentaires), et dans la rédaction finale du résumé pour décideurs.
Le GIEC n’est composé que de peu de climatologues. Son nom de groupe d’experts est usurpé.
Les rapports du GIEC comprennent 3 parties : les bases scientifiques du réchauffement ; les impacts du réchauffement pour l’homme ; l’évaluation des moyens pour limiter le réchauffement ou en rendre supportable les conséquences. Chacune des 3 parties est du ressort d’un groupe de travail. Il est évident que les experts climatologues ne sont que dans le 1er groupe. Et il n’y a pas de raison que le président du GIEC appartienne à ce groupe.

- Le GIEC fait état d’un consensus, ce qui est contraire à l’esprit scientifique qui vit de la confrontation des idées.
Le consensus n’existe nécessairement que dans le résumé pour décideur puisque tous les représentants des gouvernements doivent le signer. Le texte, très volumineux, des rapports, fait état des divergences entre spécialistes à chaque fois (et elles sont nombreuses) qu’il s’en présente, que ces spécialistes fassent ou non partie du groupe de travail.

- Les affirmations d’un réchauffement climatique dû à l’homme sont le fait d’« écologistes » convaincus que l’homme ne peut que nuire à l’environnement, soutenus par des chercheurs qui y voient une aubaine pour faire venir à eux les crédits de recherche.
Cette affirmation d’un complot est démentie sans ambigüité par les faits : les premières inquiétudes viennent du monde scientifique et datent des années 1950 ; les premiers cris d’alarme ont été diffusés vers le grand public autour de 1960.

samedi 12 décembre 2009

Retour sur les recours

"Enfin un zeste de sérénité dans la bataille procédurière" titre La Voix du Nord de ce jour.

Je me demande si ce n'est pas un vœu pieux, parce que, non seulement il faut attendre le jugement (qui ne devrait pas apporter trop de surprises), mais il y aura un appel devant le Conseil d'Etat alimentant encore blogs, gazettes, conversations de comptoir et autres rumeurs...Sans parler, bien sûr, du recours devant le Conseil d'Etat sur l'annulation du décret de révocation de Dalongeville dont la séquence ne manquera pas de nourrir les mêmes discussions, dans les prochaines semaines, faisant fi de la trêve des confiseurs: conclusions du rapporteur, arrêt du Conseil d'Etat, nouveau décret ministériel de révocation, alors qu'il y aura 2 maires, , ne serait-ce que pendant quelques minutes, etc... (voir le tempo dans mon article d'hier).
M Wallart, je crains fort que la sérénité que vous entrevoyiez dans la journée d'hier, ne soit que fêtu de paille, et que si vous aviez prévu un peu de repos ainsi que vos collaborateurs, il risque d'être de très courte durée! Dur métier que celui de journaliste, n'est-ce pas?

Je relève dans La Voix du Nord de ce jour, une phrase qui m'intrigue: "Ce don, en l'occurrence un tract financé par la Ligue des droits de l'Homme, le rapporteur en reconnaît le caractère prohibé, « mais pour tout regrettable qu'il soit, il fut sans incidences sur le scrutin. L'écart de voix de 4 % est important, trop substantiel pour le juge électoral... »"

L'écart de 4%, en fait de 4,76%, doit être divisé par 2, donc 2, 38% qui font basculer l'élection, soit en nombre de voix: 275 qui ont fait la différence (6054 contre 5504), ce qui n'est pas un écart aussi important que le pense le rapporteur public...Qu'en dira le Tribunal? C'est une faille dans l'assurance que nous avions de l'échec des recours! On a vu des élections annulées avec plus de voix d'écart que cela (574 voix à Perpignan)! Autant que l'écart de voix, c'est de l'estimation de l'impact du tract qu'aura à examiner le juge: combien d'électeurs le tract de la Ligue a-t-il pu influencer?
Un juge pourrait également se demander si le fait, pour Daniel Duquenne, d'avoir un peu trop insisté (maladroitement) sur son grade de Directeur Territorial (qui, quoiqu'en pense le FN, n'est pas un un grade de haut-fonctionnaire), n'a pas influencé des électeurs, de la même façon qu'a pu le faire le tract de la LDH.

vendredi 11 décembre 2009

Recours en annulation des élections municipales: le point

Aujourd'hui, le Tribunal Administratif examine, semble-t-il, plusieurs recours intéressant la ville d'Hénin-Beaumont:

- un recours concernant l'annulation des élections municipales, Dany Boon ayant fait diffuser le message suivant :
"Quoi qu'il se soit passé dans votre ville, quelles que soient vos colères et vos frustrations, rien ne justifiera jamais de voter pour un parti d'extrême droite. J'appelle donc à voter contre le Front national au 2e tour des municipales d'Hénin-Beaumont ce dimanche"
. Cette annonce ayant été faite le vendredi 3 juillet, 2 jours avant le 2ème tour, elle laissait la possibilité au FN de répondre. En effet, en cas de contestation, le juge recherche si la production tardive d'un tract constitue ou non une manœuvre de dernière minute, rompant l'équilibre entre les candidats, et si les résultats de l'élection ont pu ou non être modifiés du fait de cette production tardive. On admet que la production "tardive" se situe la veille du scrutin.
Donc peu de chance de voir ce recours accepté.


- une déclaration de D.Duquenne, entre les 2 tours :“…avec le FN à Hénin-Beaumont, ce seraient quatre ans et demi de galère. Le département et la région ne donneront rien au Front. Hénin-Beaumont sera dans une situation bien plus terrible qu’aujourd’hui.” aurait entrainé un recours du FN. Phrase maladroite, certes, mais qui ne peut aboutir à l'annulation du scrutin.

- Le 8° alinéa de l'article L.231 du CE prévoit que "ne peuvent être élus conseillers municipaux : les membres du cabinet des Présidents du Conseil Général et Conseil Régional, les directeurs généraux, directeurs, directeurs adjoint chefs de service et chefs de bureau des Conseil Général et Régional".

Le Conseil d'Etat tient compte davantage du pouvoir d'influence sur l'électeur et de la réalité des fonctions occupées, que du statut ou du titre de l'agent en cause.
Or, D Duquenne n'exerçait que des fonctions de chargé de mission tourisme, sans aucun rapport avec les territoires: parce que si l'incompatibilité existe, c'est bien pour empêcher des rapports "troubles" entre collectivités. Or la fonction de Daniel Duquenne était plutôt fonctionnelle (études). Je crois que le texte est clair dans la lettre et dans l'esprit.

Le journal 20 Minutes faisait état que le rapporteur public (celui qui porte la parole de l'Etat et dont les conclusions sont suivies plus de 9 fois sur 10 par le Tribunal) allait conclure à l'invalidation du Maire élu (le FN faisant alors démissionner tous ses élus et suivants sur la liste, afin que le Conseil Municipal ne soit pas au complet pour élire le nouveau Maire et provoquer ainsi de nouvelles élections).

Si par extraordinaire, le Tribunal faisait la mauvaise interprétation, un recours devant le Conseil d'Etat aurait toutes les chances d'aboutir.

Comme on le voit, peu de chances, donc, que les élections soient annulées par le Tribunal Administratif de Lille. Et si cela devait être, pourtant, le cas, un ou des recours peuvent être déposés devant le Conseil d'Etat.

Par contre, un autre recours, devant le Conseil d'Etat, cette fois-ci, me parait avoir toutes les chances de prospérer, comme je l'ai indiqué à plusieurs reprises:

A savoir que le décret de révocation du Maire sera annulé pour les mêmes raisons que l'arrêté de suspension l'a été: manque de motivation. C'est normal, ce genre de décision ne doit pas dépendre du bon vouloir des autorités. On n'en est plus au temps des lettres de cachet!

(Rappelons les faits:
- le Maire est suspendu pour 1 mois par arrêté préfectoral du 2/5/2009, arrêté annulé le 20/10 par le Tribunal administratif de Lille;
- le Maire est révoqué le 27/5 en Conseil des Ministres, décret signé le lendemain;
- le Conseil Municipal étant dans l’impossibilité d’élire un nouveau maire, puisqu'il ne peut se réunir au complet du fait de la démission de suffisamment d'élus et de suivants de liste, le Préfet convoque, le 2/6, les électeurs pour des élections municipales qui auront lieu les 29/6 et 5/7).

1- Puisqu'il n'y a pas révocation: les élections sont annulées (avec tous les problèmes que cela pose: toutes les délibérations prises depuis le 5 juillet sont nulles et non avenues...)
2- On en revient à la situation précédant le décret: Dalongeville est Maire. De ce fait, le Préfet fait prendre un nouveau décret ministériel, bien motivé cette fois-ci, pour révoquer Dalongeville (c'est à dire que pendant un certain laps de temps, il y aura 2 maires à HB!).
3- Le conseil municipal se réunit pour élire un nouveau maire, mais il doit être au complet. Ce qui n'est pas le cas (rappelez-vous les démissions en cascade) et donc le Préfet doit convoquer les électeurs, à nouveau!
J'avais mis, sur ce blog, copie de la lettre que j'avais adressée au Préfet pour l'avertir de la légèreté de sa décision de convoquer de suite les électeurs : il m'avait répondu que l'on ne pouvait attendre! Voir mon article du 15/7: " Retour de Dalongeville: cauchemar ou réalité" avec quelques commentaires qui, vus aujourd'hui, sont délicieux.

Je ne vois pas comment on pourrait éviter les conséquences de cette annulation. En effet, les lois et les règlements portent sur l'avenir et ne peuvent rétroagir (c'est un principe fondamental du droit).

Inutile de vous dire que, dans ce cas, Hénin-Beaumont fera encore la une des médias et qu'il n'y a pas de quoi s'en réjouir!



DERNIÈRE MINUTE (13H): le rapporteur public ne demande ni l'invalidation du Maire, ni l'annulation de l'élection

jeudi 10 décembre 2009

Questions sur le réchauffement climatique (2) Les causes

Les sceptiques, quand ils admettent la réalité du réchauffement climatique, pensent que l'origine n'en est pas anthropique (due aux activités humaines).

* les causes du réchauffement : en 2007, le GIEC estimait que la probabilité que le réchauffement soit dû aux activités humaines est supérieure à 90 %. Dans ce qui suit, la position consistant à affirmer qu'il y a un réchauffement climatique et que ce réchauffement est dû aux activités humaines sera appelé consensus du GIEC. La certitude n'est cependant pas absolue et cette question est encore l'objet d'approfondissements faisant intervenir aussi bien des observations que des modélisations en climatologie.

Les tenants de l'existence d'un consensus concernant la responsabilité humaine dans le réchauffement climatique s'appuient sur la prise de position de plusieurs institutions scientifiques et sur le nombre de climatologues impliqués dans les analyses du GIEC. Ce consensus a parfois été mis en doute par des responsables politiques, en particulier aux États-Unis. Mais, selon une étude publiée dans la revue Science, par une historienne des sciences, Naomi Oreske, l'analyse de 928 résumés d'articles scientifiques sélectionnés dans une base de données à l'aide des mots clés « climate change » et publiés entre 1993 et 2003 montre qu'aucun d'entre eux ne remettait en cause le consensus défini par le GIEC.

1- Argument majeur sur l'origine non anthropique: l'activité solaire « peut expliquer les changements majeurs du climat dans les 300 dernières années, en particulier le réchauffement global actuel ». (Hypothèse dite "des fluctuations de l'activité solaire")

Les simples variations de flux lumineux n'expliquent pas les anomalies de températures. Le paramètre qui retient l'attention des chercheurs est l'activité éruptive solaire, c'est-à-dire le nombre d'éruptions à la surface du soleil, observées depuis Galilée sous la forme de taches solaires. Cette activité se traduit par une déviation des rayonnements ionisants qui frappent la terre depuis l'espace, et qui seraient impliqués dans le processus de formation des nuages : plus l'activité solaire est forte, plus les rayonnements ionisants sont déviés, plus la couverture nuageuse est faible.

Réponse: les données indiquent que la corrélation entre les températures et l'activité solaire n'est plus valable pour les trente dernières années, cette dernière étant restée à peu près constante.
En 2007, le quatrième rapport du GIEC estime que le forçage radiatif dû aux gaz à effet de serre produits par l'activité humaine est dix fois plus important que celui dû au rayonnement solaire

2- Les nuages sont une composante essentielle du climat ; leur comportement est mal connu.
Réponse: c’est d'ailleurs la cause majeure d’incertitudes des modèles climatiques.

3- On met tout sur le dos du CO2 alors qu’il n’est pas seul en jeu. On ne prend pas en compte le rôle des nuages et des aérosols parce qu’on les connaît mal.
Réponse: les modèles prennent en compte, outre le CO2, les autres gaz à effet de serre naturels ou émis par l’homme


4- Rien ne permet d’affirmer que le réchauffement observé soit lié au CO2 émis par l’homme.
Réponse: la composition isotopique du CO2 atmosphérique (taux de carbone 14) montre sans ambiguïté que l’accroissement du CO2 provient essentiellement (hors déforestation), de matériaux carbonés très anciens (charbon, pétrole principalement). De plus, la diminution très légère mais parfaitement observée de la concentration de l’oxygène dans l’atmosphère montre bien que le CO2 additionnel a été fabriqué par la combustion de Carbone et ne résulte pas d’un dégazage de CO2 qui aurait été stocké quelque part.

5-Les températures augmentent, mais le Groenland n'était-il pas verdoyant en l'an mil ?

Réponse (Le Monde du 7/12):" Pendant la période dite de l'optimum médiéval (entre 900 et 1 400 environ), marquée par des températures clémentes sur l'Europe, les Vikings sont parvenus à coloniser le Groenland - mot qui signifie "Pays vert". Il n'en faut pas plus à certains pour avancer l'idée d'un Groenland aux paysages jadis verdoyants, image très éloignée de cette terre, qu'on se figure volontiers ensevelie sous une épaisse calotte de glace... L'idée est donc simple : si cette région s'est tant refroidie au cours du dernier millénaire, il faut alors relativiser l'ampleur du réchauffement actuel (AA: et donc l'origine du changement ne serait pas humaine).

La réalité est très différente. D'une part, les deux principales colonies vikings installées sur la côte n'ont jamais totalisé que 3 000 à 5 000 individus environ. L'image d'un Groenland hospitalier et densément peuplé est donc fausse. Quant à l'étymologie, il suffit pour l'expliquer de revenir à la source. En particulier à la Saga d'Erik Le Rouge, le fondateur de la première colonie viking au Groenland, en 986. Que dit ce texte, daté des alentours du XIIIe siècle ? Qu'"Erik partit pour coloniser le pays qu'il avait découvert et qu'il appelait le "Pays vert", parce que, disait-il, les gens auraient grande envie de venir dans un pays qui avait un si beau nom".

Le Groenland ne fut donc pas "vert" il y a mille ans. Pas plus, d'ailleurs, qu'il n'est aujourd'hui "blanc". "Contrairement à une opinion très répandue, le Groenland est loin d'être entièrement recouvert par les glaces, explique la climatologue Valérie Masson-Delmotte (Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement, CEA). Sur une bande de 20 km environ, au sud et à l'ouest, on trouve une végétation de type toundra, avec des buissons, des arbustes, etc. " Aucun des sites archéologiques vikings du Groenland n'est donc aujourd'hui enseveli sous les glaces...

Pour autant, les températures étaient-elles plus ou moins douces qu'actuellement ? L'analyse du pollen piégé dans des sédiments lacustres prélevés sur place montre que l'environnement végétal est "plus ou moins le même aujourd'hui qu'il y a mille ans", selon la palynologue Emilie Gauthier et le géologue Vincent Bichet (CNRS, université de Franche-Comté). Du coup, ajoutent-ils, "les conditions climatiques actuelles au Groenland ne sont pas très différentes de celles de l'optimum médiéval".
Sur le reste de l'Europe, les changements actuels ne s'apparentent-ils pas à un simple retour à l'optimum médiéval ? A cette question, posée par la revue Regards croisés sur l'économie (Ed. La Découverte), le célèbre historien du climat Emmanuel Le Roy Ladurie répond par la négative, estimant que "le réchauffement actuel va bien au-delà"."

mercredi 9 décembre 2009

Lettres volées: un crime sur le web


Pour dénoncer la tentative de désinformation en cours sur le Net, l'éditorial du Monde, daté de ce jour, me semble tout à fait éclairant .



Lettres volées
LE MONDE

qui profite le "crime" ? Qui a eu intérêt à pirater le serveur informatique d'un centre de recherche britannique sur le climat pour y subtiliser treize années de correspondance privée ? Qui est capable de sélectionner en quelques jours, dans cette masse d'informations souvent techniques, les extraits qui feraient mouche et laisseraient à penser qu'une poignée de climatologues ont "truqué" leurs données pour faire valoir la thèse du réchauffement climatique ? Pourquoi les éléments de ces courriels qui montraient sous un jour peu favorable certains climato-sceptiques ont-elles rapidement disparu de cette sélection ?

Pourquoi, enfin, les pirates ont-ils diffusé la correspondance via des adresses-relais domiciliées en Arabie saoudite et en Russie, deux pays grands exportateurs d'hydrocarbures ? Et pourquoi cette affaire éclate-t-elle juste avant le sommet de Copenhague sur le climat, où la communauté internationale est censée trouver un accord visant à limiter son appétit pour les énergies fossiles ?

Depuis que la blogosphère s'est emparée de ce qui est devenu le "Climategate", ces questions essentielles sont rarement posées sur les forums et les blogs. D'une théorie du complot à l'autre, la tentation est grande de renvoyer dos à dos deux visions conspirationnistes. D'un côté, des climatologues, constitués en secte du "réchauffisme", repliés sur leurs courbes et leurs données, qu'ils trafiqueraient à l'occasion. Certains courriels, habilement sortis de leur contexte, pourraient le faire accroire. Ils révèlent à tout le moins une communauté en état de siège, peu désireuse de partager ses données.

Dans l'autre camp, les climato-sceptiques font flèche de tout bois. S'ils ont désormais pour ultime moyen de conviction le pillage de correspondance, il faut s'interroger sur leur crédit véritable. N'est-ce pas en premier lieu sur le terrain scientifique qu'ils devraient faire leurs preuves ? La pose façon Galilée est trop commode : c'est face à l'Eglise que celui-ci se débattait, et non devant ses pairs.

Les lettres volées peuvent faire perdre toute clairvoyance aux meilleurs esprits, comme l'a bien conté Edgar Poe. La paranoïa qui semble être le mode d'expression d'une partie de la blogosphère ne peut faire oublier l'essentiel : si une dose de scepticisme est indispensable à la science, une masse considérable de travaux pointe la responsabilité humaine dans le réchauffement en cours. Alors qu'un sommet historique s'ouvre pour tenter de l'enrayer, il importe de le garder à l'esprit.


Article paru dans l'édition du 09.12.09

mardi 8 décembre 2009

Questions sur le réchauffement climatique (1) La réalité

Tout citoyen peut, et l'on s'en félicite, avoir accès à tout ce qui concerne le réchauffement climatique et la conférence de Copenhague.

Je souhaiterais, dans cette série d'articles ouvrir la porte aux controverses, ce qui peut permettre de regarder les questions fondamentales qui se posent, sous un autre angle.

Jje ne suis pas scientifique: aussi, pour les questions qui relèvent de ce domaine, me suis-je référé à des experts, ou supposés tels, en la matière: H.Le Treut, Jean Patou, C.Allègre (notamment pour son regard sceptique) et ai-je emprunté au journal Le Monde (édition du 7/12) et à l'article de Wikipedia (controverses sur le réchauffement climatique).
Je me suis senti un peu plus compétent (c'est relatif, bien sûr) pour parler des enjeux économiques, sociaux et politiques.

Ce sujet sera donc évoqué en 3 parties (voire plus, si nécessaire):
- la réalité du réchauffement climatique
- ses causes
- ses conséquences

La réalité du réchauffement climatique:

* la réalité du réchauffement climatique : à quelques exceptions près, au sein de la communauté scientifique, elle n'est plus mise en doute, mais son ampleur l'est davantage.

L'hypothèse d'un réchauffement climatique s'appuie sur les rapports du groupe I du GIEC (Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat) rédigés par plus de 600 scientifiques spécialistes du climat. Ceux-ci ont été approuvés par les principales académies des sciences. Cependant, un certain nombre de voix s'élèvent pour tempérer les mesures produites dans ces rapports, parmi lesquelles des scientifiques dont certains ne sont ni climatologues ni météorologistes.

Voici les principales critiques de ces scientifiques sceptiques et les réponses qu'on peut apporter:

1- il n’y aurait pas de réchauffement en cours et le réchauffement mesuré vient de ce que la plupart des stations météorologiques sont en zone urbaine, des ilots de chaleur croissante.
Réponse: les météorologues et climatologues en tiennent compte dans le calcul des températures moyennes.

2-La preuve que les températures continentales sont entachées de l’effet ilot urbain, températures souvent prises en ville) c’est que la température globale a plus augmenté sur les continents que sur les océans.
Réponse: l’inertie thermique des océans retarde nécessairement leur réchauffement par rapport aux continents.

3-L’Antarctique ne s’est pas réchauffé mais refroidi.
Réponse: dans les régions côtières de ce très vaste continent, l’évolution des températures dépend aussi de la température de l’océan. Certaines se sont réchauffées, d'autres se sont refroidies

4-Depuis 10 ans, le climat se refroidit.
Réponse: pour affirmer cela, les climato-sceptiques se basent sur le maximum hors norme de 1998, dû à un très fort El Niño (hausse des températures), et à la dernière température annuelle disponible, celle de 2008 (phénomène inverse La Nina, avec baisse des températures dans le même Pacifique), et donc une augmentation moyenne très faible . Même si 2008 est l’année la plus froide du 21ème siècle, elle reste parmi les 10 années les plus chaudes qui, après 1998 sont dans l'ordre : 2005 (il y a 3 ans et pratiquement à égalité avec 1998), 2003, 2002, 2004, 2006, 2007, 2001,1997, 2008, et ensuite seulement, les années antérieures à 1997.

5-Au 21ème siècle, on n’observe pas la rapide montée des températures des années 1990, preuve qu’il n’y a pas de réchauffement en cours.
Réponse: on ne peut pas quantifier le climat sur seulement quelques années d’observations, la variabilité météorologique est trop forte. Pour définir un climat, il faut plusieurs décennies d’observations

De fait, rappelle Hervé Le Treut, directeur de l'Institut Pierre-Simon-Laplace, "la température moyenne globale n'est qu'un indicateur du réchauffement comme un autre : on peut aussi rappeler que les trois dernières années ont vu les plus fortes réductions estivales de la banquise arctique" jamais mesurées.

Pour autant, un intense débat est en cours au sein du GIEC sur une possible pause du réchauffement au cours de la prochaine décennie, temporairement "masqué" par les phases froides de cycles naturels de l'Atlantique et du Pacifique .

En septembre, au cours d'une réunion de l'Organisation météorologique mondiale (OMM), le climatologue Mojib Latif, qui dirige une équipe réputée à l'université de Kiel (Allemagne), a ainsi déclaré "qu'il est possible que nous entrions dans une décennie, peut-être deux, dans laquelle les températures diminueront par rapport à aujourd'hui". Ce qui, a-t-il ajouté en substance, ne serait pas la "fin" du changement climatique, mais seulement l'occultation, temporaire, de l'un de ses multiples effets...

lundi 7 décembre 2009

Le monde bouge!

"Qui n'avance pas, recule": au delà des problèmes quotidiens, personnels ou non, le monde change et heureusement! Il nous faut croire au génie humain, au progrès. L'Homme, dans le mouvement, doit savoir regarder le passé pour mieux comprendre le présent et viser l'avenir: à travers 3 "évènements", je souhaitais vous faire partager certaines réflexions (sans oublier, bien sûr, celles spécifiquement héninoises...).

1- Les "learning centers".

Cette dénomination en anglais, parce que l'on peine à trouver, pour le moment, l'équivalent en français. J'aime l'expression "carrefour des savoirs", puisqu'il s'agit, pour faire court, de présenter, à tous, les moyens de connaissance fondés sur le numérique et le multimédia. Certes, il existe déjà, notamment en Europe, quelques expériences de ce type (Sheffield, Lausanne), et certaines régions françaises en étudient la faisabilité.
L'enjeu est de faire en sorte que tout individu puisse répondre à son désir d'apprendre et de développer ses connaissances tout au long de la vie

La région Nord-Pas-de-Calais innove en préparant 4 centres voués chacun à une thématique:

- "Fait religieux" à l'abbaye de Vaucelles
- "Développement durable et urbain" à la halle aux sucres de Dunkerque
- "Innovation et pôles de compétitivité" sur le campus de l'Université de Lille 1
- "Archéologie égyptologie" sur le campus de l'Université de Lille 3

Au-delà d'un lieu d'acquisition des connaissances et d'enseignement, une place importante doit être accordée aux pratiques qui y sont associées, et des nouveaux métiers induits.
Les publics concernés sont, outre les étudiants, enseignants et chercheurs, le grand public. On peut imaginer que, dans les médiathèques locales actuelles, des espaces réservés permettent à vous et à moi de nous brancher sur tous les "learning centers" du monde, par accès direct aux informations, aux débats et autres conférences. Bien sûr les CDI des établissements scolaires seront des lieux d'accès privilégiés.

Les élus locaux doivent se pencher rapidement sur ce qu'il convient de faire dans leur ville: adapter leur médiathèques et les ressources informatiques de leurs écoles ( le Département et la Région vont se charger des collèges et lycées). En sommes-nous capables à HB, alors qu'aucun projet culturel n'est en vue, que la médiathèque a 30 ans de retard? J'en doute fort...Que l'on ne me parle pas des problèmes financiers, parce que ce n'est justement pas un frein...

2- Le Louvre-Lens.

L'Assemblée Générale de vendredi dernier fut instructive autant par ce qu'il fut dit, que par ses non-dits:

- les appels d'offre pour les marchés (hors bâtiments) avancent: voies d'accès, aménagements paysagers et autres, etc (communication, liaisons avec les communes...);
- les dossiers tramway et liaison rapide (HB/Lille) avancent;
- les collectivités, la Chambre de Commerce, le Comité régional du Tourisme, le Bassin Minier UNESCO... travaillent sur le levier économique (tourisme, entreprises, hôtellerie-restauration particulièrement) Les études et projets fleurissent (sauf à HB, où personne n'est en charge du dossier!). Pour le moment, on a identifié quelques grands projets structurants: Parc des Iles, Mineurs du Monde, Espace Sport-Nature de Fouquières, Notre Dame de Lorette (les Chemins de la Mémoire), Bollaert (au delà du stade proprement dit), Liévin (stade couvert ultra-moderne), le Louvre, bien sûr...
- l'objectif est de créer 5000 emplois permanents (en dehors des chantiers) en 10 ans;
- le défi est d'utiliser le levier culturel pour le développement du territoire (comme à Bilbao avec le Guggenheim Museum);
- certaines activités économiques, correspondant à un savoir-faire local, sont ciblées: les biotechnologies, l'éco-construction, la recherche fondamentale et appliquée...

Quant au non-dit, soyons clairs parce que, bien entendu, personne n'en a parlé et que tout le monde y pense: il concerne l'organisation politique à mettre en place pour que la métropolisation Lens/Hénin (les 2 Agglos) se mettent en place, à côté de la Métropole lilloise. Cela signifie une Communauté urbaine ou l'équivalent, et cela signifie une ville-centre (avec la concurrence Lens/Liévin en toile de fond).
On avance timidement pour ne pas heuter les uns et les autres: on a réussi à arracher à M. Vancaille (Président tampon entre G.Delcourt, maire de Lens et JP Kucheida, maire de Liévin) que des discussions puissent avoir lieu sur le principe que les communes délèguent leurs compétences tourisme et culture à l'Agglo Lens-Liévin (sic...). Quant au rapprochement entre les 2 Agglos, cela prendra encore un peu de temps...C'est dommage, parce que cette unité politique n'existant pas, ce sont l'Etat, la Région, les milieux économiques qui donnent le tempo...

Qui gère le dossier à Hénin, en coordination avec l'Agglo? Qu'a fait jusqu'à présent cette personne? Cela fait furieusement penser au dossier du tramway, que l'on va traiter par-dessus la jambe, alors que c'était (avec les finances) un des 2 dossiers chauds à prendre en main, ne serait-ce que parce qu'il concerne l'avenir urbain de Hénin (5 mois de perdu, alors que la copie est à remettre pour bientôt...), rien que cela...

3- Copenhague

Nous reviendrons sur le sujet; mais je tenais à signaler 2 points importants, au-delà du fait que l'on espère que les Etats sauront se mettre d'accord sur un plan à la mesure des risques pour l'Humanité:

- la formidable mobilisation partout dans le monde autour de cet évènement. C'est un succès!

- l'attente des pays dits émergents de voir les pays dits du Nord les accompagner vers un développement économique harmonieux, non émetteur de carbone. L'évaluation des besoins est de 100 milliards d'euros par an de 2013 à 2020. L'offre, à ce jour, serait de...10 milliards.

Beaucoup de collectivités ont tenu à relayer ce fantastique espoir, par des manifestations, des débats, des gestes symboliques, des mini-évènements dans les écoles...
Que fera-t-on à Hénin? Rien!