mardi 30 septembre 2008

Le Louvre-Lens (3ème partie)


3- Le Louvre-Lens, une dynamique régionale

Comme l’a joliment dit Ivan Renar, Président de l’Orchestre national, le LL est " une arme de construction massive ".

A- Je rappelle que, sur le Lensois, la construction du LL aura des impacts sur l’emploi, non seulement au Louvre même, mais également au niveau touristique ( hôtellerie, restauration…), et aussi au niveau urbanistique ( requalification des abords de la gare de Lens, travaux de rénovation urbaine…). Mais le plus important réside dans le changement d’image de notre région (le film de Dany Boon l’a déjà illustré : nous sommes la seule région française ayant vu le nombre de touristes augmenter, cette année !) et dans le regain de confiance des habitants en leur avenir.

Pour mémoire, le secteur de l’ex-Bassin Minier mise sur 4 atouts pour son attractivité :

- le sport : Bollaert est un stade multifonctions (séminaires, congrès, spectacles, outre le foot) ; le stade couvert de Liévin attire des sportifs et des compétitions du monde entier;

- les Chemins de la Mémoire : de nombreux sites et monuments rappellent la 1ère guerre mondiale . 33 cimetières militaires, représentant les nationalités des différents combattants, perpétuent le souvenir des milliers de soldats morts au combat dans l’attaque de la colline de Lorette, au cours de la bataille de Loos ou dans l’assaut de la crête de Vimy. Des dizaines de milliers de descendants de ces soldats viennent s’y recueillir régulièrement. Et c’est toujours avec étonnement et émotion que l’on rencontre, chez nous, des Néo-Zélandais, des Australiens ou des Canadiens…

- le patrimoine minier est également une richesse touristique qui commence à être bien structurée, et nul doute que son classement au Patrimoine mondial de l’Unesco, au titre de " paysage culturel évolutif ", aura un impact fort;

- le Louvre qui devrait donc être l’élément supplémentaire et de taille de cette offre.

B- Evidemment le développement touristique devra être pensé dans une optique régionale.
La proximité de destinations culturelles comme Arras, Douai ou Lille est, à cet égard, un point fort. Lille est devenue une ville événementielle (Lille 2004, Lille 3000 en 2007, renouvelée en 2009). Des synergies devront être également trouvées avec les autres villes majeures de " l’arc sud " : Saint-Omer, Béthune, voire Valenciennes,( où sont nés Carpeaux, Watteau… Cambrai : ville d’art et Le Cateau-Cambrésis : musée Matisse), comme avec la Côte d’Opale, principale destination touristique aujourd’hui du Pas-de-Calais
Le Val-Joly (zone de détente et de loisirs, dans un environnement particulièrement choyé) se révèle pour ses débuts un succès prometteur, au sein d’un merveilleux Avesnois.
Le circuit touristique devra également s’intégrer à ceux, déjà existants, de la Flandre (villes d’art et côte belge) et de Bruxelles, destinations à forte notoriété
Le Louvre-Lens vient, donc, à point nommé pour parachever la reconversion de notre région, en région touristique et culturelle, tout en restant une région à fort développement économique. Qui l’eût cru, il y a encore 20 ans ?

C- Le regard des autres changent. Notre propre regard doit également évoluer : on a beaucoup parlé des Houillères qui, à travers une prise en charge des habitants (santé, logement, associations) laissèrent pendant longtemps des traces d’assistanat (revendiqué, souvent).

Comme à Bilbao, où le scepticisme était grand, quant à la justification d un investissement, identique au nôtre, nul doute que notre fierté sera la même que celle des Basques, aujourd’hui, tant la ville et la Province espagnole ont fait leur révolution économique, culturelle et urbanistique.

On reproche souvent aux hommes politiques de ne se soucier que de leur réélection et de privilégier les projets à court terme. Alors, pour une fois que des politiques à long terme, avec, évidemment, des investissements conséquents, sont menées, il serait malvenu de leur reprocher cette ambition. Rendez-vous compte que nous vivons une véritable révolution régionale, le mot n’est pas trop fort, reposant sur 4 piliers, liés les uns aux autres :

- le tourisme et la culture, dont je viens de parler abondamment ;

- le développement économique durable, non délocalisable : avec les pôles de compétitivité et d’excellence, dont nous reparlerons, un jour ;

- l’urbanisme durable : beaucoup de collectivités ont compris la nécessité de revoir leurs politiques de logement sur la base des principes du développement durable : haute qualité environnementale, frein à la péri-urbanisation, écoquartiers…Le mouvement va s’accélérer avec la volonté de rénover nos cités minières (65 000 logements) pour en faire de véritables éco-cités. Martine Aubry a également déclaré qu’elle songeait, au sein de la Métropole lilloise, à bâtir une éco-ville ;

- les transports : les différents projets, dont j’ai parlé précédemment (trams, RER, canal Seine-Nord, bateaux à grande vitesse, TERGV, etc), sont indispensables à la réussite des 3 ambitions précédentes.

D- Toute cette formidable effervescence ne débouchera que si les acteurs locaux relaient ces politiques (nous en reparlerons dans une quatrième partie) et que si les habitants s’approprient les projets qui leur sont proposés.
Sur ce dernier point, nul doute qu’il faut répondre à la question de ceux qui émettent des doutes sur l’utilité de l’investissement dans le Louvre-Lens (vous savez, à ce sujet que l’appel d’offres s’est révélé infructueux, aucune entreprise n’acceptant de rester dans l’épure de 127 millions ; un deuxième appel d’offres est en cours, la volonté du Conseil Régional de rester dans l’enveloppe prévisionnelle, a déjà été démontrée pour la construction du nouveau siège de région). Doutes, en fait, sur " l’utilité " de l’art (" les vieilles croûtes " disait un commentaire à la suite d’un précédent article).
J’ai tenté de démontrer comment le Louvre pouvait être un déclencheur d’identité et un levier économique. Il faudrait ici argumenter de l’apport de l’art à l’épanouissement personnel : cela ne se décrète pas, chacun a sa propre sensibilité et ses propres goûts. On peut aimer le cinéma, et pas les arts plastiques. On peut adorer Rubens et exécrer l’art contemporain, de même les admirateurs du gothique ne sont pas forcément les laudateurs de Bach ou de la musique dodécaphonique. Mais avouons que nous aimerions faire partager au plus grand nombre notre amour pour l’art, ne serait-ce que comme refuge aux temples de la consommation et comme rempart contre les excès de la télévision.
C’est le devoir du Louvre et des acteurs locaux (élus, associations…) de s’y atteler.

Quelques vers de Victor Hugo, pour terminer :

L'art, c'est la gloire et la joie.
Dans la tempête il flamboie ;
Il éclaire le ciel bleu.
L'art, splendeur universelle,
Au front du peuple étincelle,
Comme l'astre au front de Dieu.

L'art est un champ magnifique
Qui plaît au cœur pacifique,
Que la cité dit aux bois,
Que l'homme dit à la femme,
Que toutes les voix de l'âme
Chantent en chœur à la fois !

L'art, c'est la pensée humaine
Qui va brisant toute chaîne !
L'art, c'est le doux conquérant !
A lui le Rhin et le Tibre !
Peuple esclave, il te fait libre ;
Peuple libre, il te fait grand !

Victor Hugo
Les Châtiments
L’Art et le Peuple

samedi 27 septembre 2008

Le Louvre-Lens (2ème partie)


2- Le Louvre et le Territoire, effet Bilbao ?

2-1 Quelques précisions, avant de passer aux débats :

A- Bilbao, capital du Pays Basque espagnol, est le lieu d’implantation du Musée américain Guggenheim, un musée futuriste spectaculaire. Bilbao était une ville industrielle moribonde, triste emblème d’une région sinistrée, problématique un peu semblable à la nôtre
Aujourd’hui, le musée Guggenheim de Bilbao est une incontestable réussite qui attire chaque année plus d’un million de visiteurs. Mais surtout, il est devenu le symbole d’une double renaissance.
Celle de la ville : le musée a constitué le fer de lance d’un vaste plan de développement urbain qui a réussi à faire de Bilbao un pôle économique de premier plan.
Et celle du Pays Basque espagnol : le Guggenheim est devenu l’élément le plus visible de la politique économique et industrielle menée à partir de 1990 par les pouvoirs publics basques, grâce à laquelle le Pays Basque est aujourd’hui la deuxième région la plus riche d’Espagne, et une des dix plus riches d’Europe. Pour d'autres éléments, voir le site suivant (d’où sont tirées ces informations) :
www.france-euskadi.org/templates/euskadi2/UserFiles/File/Dossier_Guggenheim.doc
On parle donc d’ " effet Bilbao "

B- Quelques éléments sur les territoires concernés :

- La communauté d’agglomération Lens-Liévin (CALL), dite Communaupole de Lens-Liévin : 260 000 hab

- La communauté d’agglomération Hénin-Carvin (CAHC), contigüe : 140 000 hab
L’ensemble constitue l’arrondissement de Lens : 400 000 hab

- Si on ajoute le communautés d’agglo de Béthune-Bruay (Artois Comm) , à l’ouest de Lens, et celle du Douaisis, à l’est d’Hénin-Beaumont, on a une conurbation de 800 000 hab.

- La communauté urbaine de Lille, plus la partie frontalière de la Belgique (Tournai, Courtrai) qui forment une Eurométropole, ainsi que le Valenciennois, représentent, en tout, plus de 2 millions d’habitants.

- Je n’oublie pas la Communauté urbaine d’Arras (90 000hab)

Donc sur un territoire qui va de Courtrai au Nord à Arras au sud (une soixantaine de kilomètres), de Valenciennes à l’est, jusqu’à Bruay à l’ouest (moins de 8O kilomètres), vivent environ 3 millions d’habitants!

Ainsi, une multiplicité de collectivités et d’intercommunalités, notamment au cœur de l’ex-Bassin Minier, qui veulent chacune rester maîtresse chez elle. Effet négatif de la décentralisation qui a conduit à cette féodalisation du territoire. Je ne parle pas des rivalités entre les hommes, tous issus du même parti politique (PS)… Ceci afin de comprendre ce qui va suivre…

C- L’arrondissement de Lens est un des plus pauvres de France, mais il se relève :+16% d’emplois supplémentaires, en 10 ans (en majorité tertiaire, malheureusement) contre + 11% dans la métropole lilloise, réputée très dynamique.
On comprend ainsi pourquoi l’effet Bilbao interpelle : la culture, facteur de développement économique. Les rivalités évoquées précédemment n’ont pas permis jusqu’ici de mettre en place la cohérence nécessaire pour constituer le levier déclencheur. Bien sûr, face à ce morcellement, le monde économique est très prudent !

2-2 : Les débats

- Daniel Percheron (DP) s’adresse à Guy Delcourt (GD), maire de Lens : " Croyez-vous en l’effet Bilbao ? "
- GD : " oui, mais ce doit être un effort intercommunal (AA : certes…) . Le monde économique a adhéré immédiatement à Bilbao ; ce n’est pas encore le cas chez nous "
- DP : " Monsieur Gilbert Rollos (GR), Président de la Mission Bassin Minier (des partenaires publics qui unissent leurs forces au sein d’un outil commun au service de la mise en œuvre de " l’après-mine ", outil d’expertise très performant), êtes-vous prêt à assurer la maîtrise d’œuvre d’un plan de développement ? "
- GR : " oui, mais avec un partenariat public/privé "
- DP : " Bilbao a assuré son développement en s’ouvrant vers l’extérieur grâce à son fleuve. Michel Vancaille, Président de la CALL (Lens-Liévin), êtes-vous prêt à investir dans le " fleuve " de l’arrondissement de Lens, c’est à dire, le tramway Liévin/Hénin-Beaumont, sur une quinzaine de km ? (AA : il y a un projet parallèle entre Bruay et Lens, sur 25 km)
- MV : " on est prêt à y aller…(AA : ouf !). Le LL a fait gagner 10 ans à ce dossier, 5 ans à l’urbanisme."
- DP : " Jean-Luc Wéry, Président du syndicat mixte portant le projet, êtes-vous prêt à emprunter ? "(AA: les intercommunalités sont très prudentes, et hésitent beaucoup à emprunter pour investir)
- JLW : " Le coût total est de près de 400 millions d’euros, il faudra emprunter "
- DP : " Jean-Pierre Corbisez, Président de la CAHC, êtes-vous aussi prêt à emprunter pour couvrir 2 ou 3% de l’investissement ? "
- JPC (gêné) : Je n’avais pas prévu cette question…nous sommes fortement endettés…certes des chaînes d’hotels sont prêtes à s’installer…il faut voir… "
- DP : Edouard Magnaval, Président de la CCI de Lens, qu’en pense le monde économique ? "
- EM : " le monde économique n’a pas été beaucoup associé ; d’ailleurs c’est par courrier, sans concertation, que l’on nous a avertis de l’augmentation de la taxe transport pour financer le tram ! Nous ne connaissons même pas le tracé ! "(AA : il est vrai que le monde économique n’ a pas été beaucoup associé jusqu’à présent…)
- DP : "Jean-François Caron, Président de Bassin Minier Unesco, porteur du projet de classement du patrimoine minier au patrimoine mondial de l’Humanité, le LL cela vous intéresse ?"
- JFC (manifestement de connivence) : " Bien sûr , mais je pose la question de qui est le chef ? (AA : il a osé !). Il faut un chef de projet au-dessus de la mêlée ".
- DP (aux anges) : Monsieur Jean-Pierre Kucheida, Président de l’Epinorpa, porteuse de la structure qui gère les 65 000 logements miniers, Vous êtes assis sur un tas d’or (600 millions !), pouvez-vous investir 150 millions dans la rénovation de ce patrimoine pour en faire des éco-cités exemplaires : énergies renouvelables, écomatériaux, NTIC (nouvelles technologies de l’information et de la communication), etc… ? "
- JPK (manifestement averti de la question) : "Oui, Monsieur le Président…"
- DP (AA: je suis certain que tout est prêt, dans sa tête, depuis de longs mois) : " notre projet de territoire accompagnant le LL est donc clair. Nous mettrons en place une structure de gouvernance (AA : ouf de soulagement dans l’hémicycle…) ; le tramway sera notre " fleuve ", et sera relié à partir d’Hénin à la Métropole lilloise ; et nous aurons des éco-cités exemplaires. Et nous avons les financements! De plus, le mécénat prend forme: de nombreuses entreprises, d'envergure nationale, ont manifesté leur accord. Dès aujourd'hui, on peut compter sur 7 millions d'euros par an."

Je vous avais parlé de grand art : ce n’était pas par flagornerie, mais le Président a pris les choses en main et il était temps, tant nous n’avancions pas ! Et pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé (voir sur mon blog, en date du 29/10/2007, ma lettre ouverte à l’ex-Président de la CAHC, Albert Facon).
A suivre: l'effet de levier sur toute la Région Nord-Pas-de-Calais et quelques propositions et réflexions personnelles

vendredi 26 septembre 2008

Le Louvre-Lens (1ère partie)


J’espère qu’aujourd’hui, personne n’ignore que le Louvre, le plus grand musée du monde, vient s’installer à Lens et devrait ouvrir ses portes en 2011.

Le Conseil Régional y a consacré une journée de travail, le 24 septembre, en tenant séance commune avec le CESR (Conseil Economique et Social).

La journée s’est déroulée en 3 temps et j’y consacrerai autant de parties.

1- Présentation générale du projet. La Voix du Nord dans son édition du 25/9 a bien repris cette présentation et vous la trouverez en cliquant sur le lien suivant : http://www.lavoixdunord.fr/journal/VDN/2008/09/25/REGION/ART1323051.phtml
Vous pouvez également profiter du site : http://www.louvrelens.fr/, et pointer sur " le projet culturel "

2- Le Louvre et le Territoire : je reprendrai en détail ce qui s’est dit, tant cela représente bien les difficultés auxquelles nous nous heurtons : la concurrence des territoires aboutit à un sur-place inquiétant. Mais vous pourrez admirer le savoir-faire du Président de Région, Daniel Percheron…

3- Enfin, quelle dynamique régionale ?



1- Le Louvre-Lens (LL), une ambition partagée

Comme indiqué plus haut, les enjeux du Louvre-Lens et les projets culturels et architecturaux étant bien exposés sur les sites précités, je ne reprendrai que les grandes lignes, en essayant de ne pas doublonner.

A- Monsieur Loyrette, Président-Directeur du Louvre a présenté les enjeux du LL, qui sont au cœur des enjeux du Louvre.
Le Louvre, premier musée du monde (8,5 millions de visiteurs, alors que le second est à 3 millions !) est une nécessité : " Les gens ont besoin du Louvre ; il figure le dialogue des civilisations " Et " le Musée est à l’aise dans son époque " (Zola). D’ailleurs 40% des visiteurs ont moins de 26 ans, et " le Louvre va sans cesse de l’avant ". Comme dans les expositions temporaires à Québec, à Abou-Dhabi, ou à Atlanta, le regard est transversal, il en sera de même au Louvre-Lens, qui, lui, sera pérenne ; par exemple, la première exposition sera consacrée à la Renaissance.

L’apprentissage du regard est au cœur du projet de Lens par la pédagogie et la médiation. Il s’agit également de rendre le Louvre accessible et Daniel Percheron de dire : " Le LL ne doit pas être uniquement accessible aux initiés ".

A la suite d’une question que j’ai posée sur l’appropriation du LL par les habitants dès 2008, sans attendre 2011, il me fut répondu que le public pourrait suivre l’évolution du chantier, dans une " Maison du Projet ", et que, en outre, des cours d’initiation à l’art avait déjà débuté depuis 2 ans. J’y ai d’ailleurs assisté, c’est remarquable, mais c’est largement insuffisant : pour attirer un public de proximité (cas unique en France : sur un territoire de 400 000 habitants, il n’y a pas un seul musée des Beaux-Arts), et les scolaires, il faut repenser l’approche : je pense que c’est au niveau des collectivités locales et des écoles, que la rencontre avec l’art doit se faire. J’engage les maires à se saisir immédiatement du dossier ; l’équipe du Louvre est prête à se lancer, j’en suis sûr, dans cette extraordinaire aventure !

B- Concernant le projet scientifique et culturel, je citerai simplement l’introduction de Jean-Marc Legrand, Directeur du projet du LL : " la philosophie du projet, c’est le Louvre qui vient à Lens, mais un autre Louvre " ; il s’agit de " mettre le public au centre du musée ", et j’ajouterai que pour cela, il faut que le public s’approprie l’art.
On prévoit la première année 450 à 550 000 visiteurs (ce qui en ferait le premier musée de province), et 400 000 les années suivantes (je trouve ces chiffres sous-évalués…) : 50% provenant de la Région, 30% d’étrangers et 20% d’autres régions françaises.

Vous verrez, sur les sites précités, qu’il y aura 3 bâtiments d’exposition :
- La Galerie du Temps : regroupant sur 5 ans, des œuvres par ordre chronologique.
- Le Pavillon de Verre, qui approfondira un sujet de la Galerie.
- Le Bâtiment des expositions temporaires : 2 par an ; les 6 premières : la Renaissance, l’Europe de Rubens, le Monde d’Homère, les Virtuoses de l’Art, Champollion, une histoire du Paysage.

C- Concernant le projet architectural : voir sur le site du LL, images et vidéos

D- Les coûts et les financements :
Budget d’investissement : 127 millions d’euros
Financement de l’investissement :
- Région Nord–Pas de Calais : 60 %
- Union européenne : 20 %
- Département du Pas-de-Calais : 10 %
- Communauté d’agglomération Lens-Liévin et Ville de Lens : 10 %
Budget de fonctionnement : 12 millions d’euros
Nombre d’agents : entre 120 et 150
A suivre

jeudi 25 septembre 2008

Lettre au Président de la République



J’ai reçu copie d’un courrier d’un électeur mécontent, et je vous en communique la teneur, confidentiellement, bien sûr.


Monsieur le Président de la République,

Je viens auprès de vous pour vous marquer ma déception. J’ai voté pour vous aux dernières élections présidentielles, parce que vous nous aviez dit que vous alliez provoquer la " rupture ". Vos promesses n’ont pas été tenues jusqu’à présent, et je pense qu’elles ne le seront jamais.
.
Quelques exemples de ces espoirs envolés :

- Vous nous aviez dit, pendant votre campagne présidentielle, que vous ne saviez pas pourquoi notre armée était en Afghanistan et qu’il fallait s’en retirer. Il y a peu, vous avez décidé de renforcer nos forces et mon fils s’est engagé ! J’ai peur pour sa vie et s’il meurt ou est blessé, je vous en tiendrai responsable.

- Vous m’aviez laissé entendre que si je travaillais plus, je gagnerais plus. Mon patron a refusé de me donner des heures supplémentaires. Je lui ai dit que je me plaindrai auprès de vous, car, vous ayant entendu, j’ai acheté une nouvelle caravane, et je ne peux pas payer les mensualités de l’emprunt, ne pouvant pas compter sur ces heures sup’. Je pense vous envoyer l’huissier qui vient tout à l'heure, car je considère que vous vous étiez porté garant de l’augmentation de mes revenus.

- D’autant plus que j'espèrai en la stabilité de mon pouvoir d’achat, mais, là aussi, vous m’avez menti. A la maison, maintenant, nous ne faisons plus qu’un repas sur deux, et je suis inquiet parce que mes 2 derniers enfants maigrissent, et sont constamment malades.

- Et, comme avec vos diminutions de remboursements et les franchises de l’assurance maladie, je n'ai plus les moyens de faire venir le médecin pour les soigner, ma femme fait une dépression et je ne peux pas l’envoyer à l’hôpital, car là aussi, vous avez augmenté le forfait journalier.

- Tout cela est d’autant plus difficile que mes parents et mes beaux-parents, dont les retraites ont été laminées, sont venus loger à la maison !

- Et puis, pour payer le RSA, vous allez prendre sur mon assurance-vie. Comment je fais, Monsieur le Président ? Pourquoi l’argent que vous me prenez, vous le donnez aux riches et à M.Tapie ? Ce n’était pas un paquet fiscal pour les riches, mais un racket fiscal pour tous les autres !

- Hier, on a volé mon vélo que j’utilise pour aller au travail (puisque vous m’avez supprimé tous les points de mon permis de conduire). Vous aviez dit que vous feriez baisser la délinquance, pas vrai ? Au commissariat, il m’a été dit qu’ils n’avaient jamais eu autant de travail : des vols, des PV comme jamais et puis, vous leur avez fixé des objectifs pour expulser les étrangers et ils n'arrivent pas à les atteindre (les objectifs!). Ils m’ont même dit qu’eux aussi, ils en avaient marre, et qu’ils travaillaient plus mais sans gagner plus. Même que beaucoup de policiers se suicident !

- Comme j’ai voté pour vous et que je ne vous crois plus, je voudrais récupérer mon vote en votre faveur. La vie est trop dure. Vous, avec Carla, ses chansons, vos vacances, votre Rollex, c’est plus facile. Je sais, vous travaillez beaucoup, mais j’ai lu que vous gagnez beaucoup plus. Normal, vous pouvez vous augmenter (et vous ne vous en êtes pas privé); normal, vous êtes votre propre patron! Mais n'empêche, c'est notre argent! Et puis, pas de souci avec vos enfants (il paraît que vous avez casé votre Jeannot), ni avec votre belle-mère, qui ne vit pas chez vous (remarquez pour les vacances, j’ai vu que vous en profitiez !).

Je ne sais pas si je dois vous transmettre mes respects (mais bonjour à Carla et si pouviez, comme pour vos ministres, m’envoyer son CD, je serai un peu moins fâché)

Signé : un futur ex-électeur.

La nouvelle réglementation européenne Bio 2009


Hugues TOUSSAINT, Président de l’association "Bio Consom’acteurs", revient dans le n°16 de la lettre d'information "Bio Consom'info", sur la nouvelle réglementation européenne Bio 2009."Nous confirmons que les bio consom’acteurs donneront la priorité aux paysans, aux entreprises de transformation et aux circuits de distribution qui sauront maintenir la bio à son plus haut niveau d’exigences..."


Note AA préalable: J'en profite pour appeler les élus locaux, sur le territoire de la CAHC, à mettre en place une politique d'alimentation bio, inexistante aujourd'hui. Dans nos territoires si marqués (je ne reviens par sur les taux de cancer pour lesquels nous sommes médaille d'or en Europe, voire dans le monde), nos concitoyens (dont les enfants) ont droit à une alimentation saine et équilibrée. J'ai déjà développé la nécessité de jardins ouvriers (couplés avec des politiques d'insertion), de ventes directes, de création d'AMAP (voir plus loin), de distribution de fruits et légumes aux plus défavorisés, de repas bio dans les cantines scolaires, cours de cuisine, etc, etc...

(Je rappelle que les AMAP, Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne, sont des partenariats de proximité entre un groupe de consommateurs et une ferme, souvent située en zone péri-urbaine, se développant à partir de la vente directe par souscription des produits de cette dernière. Elles sont adaptées à tout type de production, et particulièrement à celle des fruits et légumes.

Ces politiques sont l'illustration parfaite de ce qu'est le Développement Durable, notion souvent difficilement appréhendable: développement économique (création de micro-entreprises, partenariats avec le monde économique), allié à des avantages au niveau social (création d'emplois, insertion, santé, maintien de la paysannerie...), et à la préservation de l'environnement (fertilité des sols, lutte contre l'emprise urbaine, conservation de la biodiversité, renaissance des paysages...).



"Suite à notre précédent édito du Bioconsom’info n°15, plusieurs adhérents nous ont demandé des précisions sur cette nouvelle réglementation. Rappelons tout d’abord que les «règles d’application » définissant les dispositions pratiques de production, de transformation et de contrôle des produits biologiques » ne sont pas encore parues en version française et devraient l’être en octobre 2008. Nous ne disposons aujourd’hui que d’une version provisoire.
Concernant les valeurs sociales et écologiques fondatrices de la bio, nous regrettons que la réécriture de cette réglementation n’ait pas donné lieu à une réflexion sur la qualité globale de la bio, respectueuse des équilibres et transformatrice de nos modes de vie.
Nous aurions souhaité y voir figurer les valeurs d’équité fondatrices de la bio et inscrites (« L’Agriculture Biologique devrait fournir une bonne qualité de vie à chaque personne engagée et contribuer à la souveraineté alimentaire et à la réduction de la pauvreté ») dans les principes de l’IFOAM (Fédération internationale des organisations de l’agriculture biologique).
Nous ne trouvons nulle trace non plus, dans ce nouveau règlement, d’exigences en matière de gestion de l’eau, d’emballages, d’énergie, de proximité…


Pour autant, il n’est pas question de dramatiser la situation.


Les spécificités fortes de la bio, qui sont sa marque de qualité et la distinguent fondamentalement, hier comme demain, des pratiques conventionnelles ou raisonnées - rotation des cultures, lutte biologique, bien être animal, interdiction d’emploi des pesticides chimiques de synthèse et des engrais chimiques, interdiction d’utilisation des OGM, système de contrôle indépendant à tous les niveaux, du producteur au distributeur – sont maintenues.


Parmi les points satisfaisants, notons également la perspective à un horizon prochain d’une règlementation bio pour de nouveaux produits :
1- le vin. Si, jusqu’à présent, le raisin était bio, il n’existait aucune contrainte en matière de vinification
2- l’aquaculture. Actuellement, seuls quelques pays (France, Irlande, Grande Bretagne) ont défini des règles en la matière
3- les levures, qui pouvaient être produites sur des supports non bio


Mais, comme nous vous en faisions part précédemment, si l’essentiel est préservé, nous devrons pourtant suivre de près plusieurs points.


- Nous refusons catégoriquement la tolérance de contamination transgénique jusqu’à 0,9%, « techniquement inévitable » même si les OGM sont toujours interdits en culture bio. L’exigence de 86% des consommateurs pour des produits exempts d’OGM signifie tout simplement l’interdiction des cultures transgéniques en plein champs, qu’elles soient expérimentales ou commerciales.


- Afin d’éviter toute distorsion de concurrence entre les pays membres, les ministres européens ont décidé de supprimer la « subsidiarité » qui autorisait ceux parmi eux qui le souhaitaient de faire mieux que la réglementation européenne. C’était ainsi le cas (jusqu’à fin 2008) du règlement bio français pour les animaux. Bien au contraire ils définissent des « règles de production exceptionnelles » (mixité bio/non bio, semences non bio…) qui permettent de faire moins que la réglementation. Cette « flexibilité » à la baisse, dont chaque état membre aura la responsabilité d’application (et qui se substitue aux dérogations tolérées jusqu’à présent au cas par cas par les organismes certificateurs) réintroduit, contrairement à la volonté initiale, des distorsions de concurrence avec le risque d’un défaut de transparence pour les consommateurs.


- Nous condamnons également la régularisation des « élevages avec sol » déjà pratiqués par les pays nordiques. La France espérait profiter de la réécriture du règlement pour supprimer cette pratique dérogatoire, mais, au contraire, la nouvelle rédaction la régularise. Ainsi l’élevage des poules pondeuses en étages est autorisé (soit la possibilité d’élever jusqu’à 4 fois plus de poules au m²) mais aussi l’abattage sans limite d’âge minimum. C’est donc la fin du « lien au sol » pour les volailles et les porcs (obligation de produire une partie de l’alimentation des animaux sur la ferme qui reste obligatoire pour les herbivores à hauteur de 50%), mais l’arrivée d’autorisations à la baisse sur le plan des traitements vétérinaires, de l’alimentation (ensilage autorisé).


- Et nous confirmons que les bio consom’acteurs donneront la priorité aux paysans, aux entreprises de transformation et aux circuits de distribution qui sauront maintenir la bio à son plus haut niveau d’exigences. "



Hugues TOUSSAINT
Président de l’association « Bio Consom’acteurs »
Source :
Bio Consom'info n°16
16 septembre 2008
Site : http://www.bioconsomacteurs.org/

mardi 23 septembre 2008

La sixième extinction des espèces peut encore être évitée

Article paru dans Le Monde daté du 14 août 2008 et écrit par Christiane Galus.
J'ai inséré dans cette article quelques remarques et réflexions, qui figurent en bleu
L'espèce humaine, forte de 6,7 milliards d'individus, a tellement modifié son environnement qu'elle porte maintenant gravement atteinte à la biodiversité des espèces terrestres et marines, et à terme à sa propre survie. A tel point que des scientifiques, de plus en plus nombreux, n'hésitent pas à parler d'une sixième extinction, succédant aux cinq précédentes - dues à d'importantes modifications naturelles de l'environnement - qui ont scandé la vie sur Terre.
L'Union mondiale pour la nature (UICN), qui travaille sur 41 415 espèces (sur environ 1,75 million connues) pour établir sa liste rouge annuelle, estime que 16 306 sont menacées. Un mammifère sur quatre, un oiseau sur huit, un tiers de tous les amphibiens et 70 % de toutes les plantes évaluées sont en péril, constate l'UICN.
Les débuts de la vie remontent à 3,7 milliards d'années. Mais il a fallu attendre l'explosion du cambrien, il y a 500 millions d'années (Ma), pour qu'apparaissent les premiers organismes marins complexes. A partir de cette date, cinq grandes extinctions ont eu lieu.
LA PREMIÈRE, IL Y A 440 MA, a fait disparaître 65 % des espèces, toutes marines. Des glaciations importantes suivies d'un réchauffement auraient provoqué de grandes fluctuations des niveaux marins.
LA DEUXIÈME, IL Y A 380 MA, a causé la mort de 72 % des espèces, marines pour l'essentiel. La catastrophe serait due à un refroidissement global succédant à la chute de plusieurs météorites.
LA TROISIÈME, IL Y A 250 MA, a été si importante que la vie a failli ne pas s'en relever. On estime que 90 % de toutes les espèces (marines et terrestres) ont disparu. Les causes de la catastrophe sont encore en débat, mais on pense que d'immenses coulées de lave en Sibérie, peut-être provoquées par la chute d'un astéroïde, ont profondément changé le climat et diminué l'oxygène dissous dans l'eau des mers.
LA QUATRIÈME, IL Y A 200 MA, est associée à l'ouverture de l'océan Atlantique et à d'importantes coulées de lave qui ont réchauffé le climat. 65 % des espèces ont péri.
LA CINQUIÈME, IL Y A 65 MA, est la plus connue, car elle est associée à la disparition des dinosaures et de 62 % des espèces. Les causes avancées sont la chute d'un astéroïde dans le golfe du Mexique et d'importantes coulées de lave en Inde.
PLUS PRÈS DE NOUS, AU COURS D'UNE PÉRIODE ALLANT DE 50 000 À 3 000 ANS, avant aujourd'hui, la moitié des espèces des grands mammifères pesant plus de 44 kg ont disparu. Certains chercheurs incriminent principalement l'homme et estiment que la sixième extinction, celle qui est due à l'action d'Homo sapiens a déjà commencé.
Est-il encore possible de freiner ce déclin des espèces, qui risque de s'amplifier quand notre planète portera 9,3 milliards d'humains en 2050 ?
Les biologistes américains Paul Ehrlich et Robert Pringle (université Stanford, Californie) pensent que oui, à condition de prendre plusieurs mesures radicales sur le plan mondial. Ils les présentent dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences américaine (PNAS) du 12 août, qui consacrent un dossier spécial à la sixième extinction. En préambule, ces deux chercheurs n'hésitent pas à déclarer que "l'avenir de la biodiversité pour les dix prochains millions d'années sera certainement déterminé dans les cinquante à cent ans à venir par l'activité d'une seule espèce, Homo sapiens, vieille de seulement 200 000 ans". AA: On dit souvent que cette extinction est inéluctable, parce que, contrairement aux changements climatiques qui nécessitent une volonté politique (action concertée et structurelle: investissements massifs pour réduire les consommations et développement des énergies alternatives et durables), nous ne pouvons plus, ni faire marche arrière, ni surtout "réparer" et empêcher cette évolution. De plus, et c'est ce que préconisent les 2 chercheurs, c'est surtout une évolution des comportements, et cela, c'est beaucoup plus difficile à mobiliser que de l'argent!
Si l'on considère que les espèces de mammifères - dont nous faisons partie - durent en moyenne un million d'années, cela place Homo sapiens au milieu de l'adolescence. Or cet "ado" mal dégrossi, "narcissique et présupposant sa propre immortalité, a maltraité l'écosystème qui l'a créé et le maintient en vie, sans souci des conséquences", ajoutent sévèrement Paul Ehrlich et Robert Pringle.
SURCONSOMMATION
Il faut donc, selon eux, insuffler un changement profond dans les mentalités, de façon à porter un autre regard sur la nature. AA: C'est ce que l'on appelle, aujourd'hui, improprement "la décroissance": il 'agit plutôt de croître autrement. Il faut rompre avec le dogme du PIB: quand on sait que celui-ci augmente après une guerre ou une catastrophe, parce qu'il mesure seulement l'activité économique. D'autres critères existent aujourd'hui, pour mesurer les progrès, et prennent en compte, par exemple la santé, l'espérance de vie, la participation des femmes à la vie politique ou encore le taux de pauvreté...
Car, disent-ils, "l'idée que la croissance économique est indépendante de la santé de l'environnement et que l'humanité peut étendre indéfiniment son économie est une dangereuse illusion". Pour contrer cette dérive, il faut commencer par maîtriser l'expansion démographique et diminuer notre surconsommation des ressources naturelles, dont une bonne part sert à assouvir des goûts superflus et non des besoins fondamentaux AA: il s'agit là d'un point fondamental, puisque cela implique une révision complète de nos politiques dites économiques: mise en cause d'une évolution basée sur le toujours plus: plus de biens, plus de profits, plus de publicité, plus d'inégalités, donc plus de délinquance et d'insécurité, etc, etc. On voit bien que nous sommes loin de ce monde dans lequel régneraient la solidarité, l'amour, la culture, en un mot: le bonheur! Beaucoup ont essayé: les religions, le marxisme...et malgré leurs échecs, faut-il désespérer et abandonner? N'oublions pas que nous sommes les maillons d'une longue chaîne et qu'il nous faut assumer nos responsabilités d'hommes libres...
La pisciculture et l'aviculture sont par exemple moins coûteuses en transport et en fioul que l'élevage des porcs et des boeufs, réunis dans le sacro-saint cheeseburger au bacon... AA: c'est discutable, car justement contraire à la promotion de la biodiversité...Autre angle d'attaque : les services offerts par la biosphère sont nombreux et gratuits. Elle fournit les matières premières, les systèmes naturels de filtration des eaux, le stockage du carbone par les forêts, la prévention de l'érosion et des inondations par la végétation, et la pollinisation des plantes par des insectes et des oiseaux. A elle seule, cette dernière activité pèse 1,5 milliard de dollars aux Etats-Unis. Aussi serait-il souhaitable d'évaluer le coût des services offerts par la nature et de l'intégrer dans les calculs économiques pour assurer leur protection. AA: c'est une idée qui fait son chemin ( la taxe carbone); les meilleurs exemples en sont l'eau et l'air, dont personne jusqu'à présent n'a été comptable de leur détérioration.
Pour financer le développement des zones protégées, pas assez nombreuses et trop morcelées, Paul Ehrlich et Robert Pringle proposent de faire appel à des fondations privées dédiées à la conservation. Ce qui coûte moins cher au contribuable et permet de générer des sommes importantes. Au Costa Rica, un fonds de ce genre, Paz con la naturaleza, a drainé 500 millions de dollars, somme qui servira à financer le système de conservation du pays. On peut aussi associer plus étroitement pasteurs et agriculteurs à la préservation de la biodiversité, en évitant de leur imposer des décisions sur lesquelles ils n'ont pas prise, et à condition qu'ils y trouvent leur compte.
Cela passe par des explications et une meilleure éducation dans ce domaine. Mais rien n'empêche aussi de restaurer les habitats dégradés.Cependant, les deux chercheurs s'inquiètent du divorce croissant, dans les pays industrialisés, entre la population et la nature, divorce dû à l'utilisation intensive du multimédia. Ils remarquent que, "aux Etats-Unis, la montée des médias électroniques a coïncidé avec une baisse importante des visites des parcs nationaux, après cinquante ans de croissance ininterrompue". AA D'où déclinés au niveau européen, régionaux et locaux, les schémas de restauration et préservation de la biodiversité, tes que les trames vertes et bleus. Et il semble que des phénomènes similaires aient lieu dans d'autres pays développés. Aussi, avec un sens certain de l'à-propos, Paul Ehrlich et Robert Pringle proposent-ils d'ajouter une dimension écologique aux univers virtuels les plus connus, tel Second Life.

lundi 22 septembre 2008

Quelques notes sur la journée d'hier à Hénin-Beaumont:
- bien que ni la presse, ni la municipalité ne l'ait annoncé, bien qu'il se soit déroulé une semaine plus tôt que d'habitude (probablement pour qu'il ait lieu en même temps que la fête foraine, la "ducasse", comme on dit dans le Nord: ce qui était une excellente idée), le marché aux puces, un des plus grands que je connaisse, a eu beaucoup de succès, et, ce, par un temps idéal. Foule bon enfant, joyeuse et chaleureuse...
- côté stands politiques: une surprise, un sympathisant de Nicolas Dupont-Aignan (l'équivalent de Philippe de Villiers, mais en moins ringard) tractait "pour les Européennes". Le PS avait bien des tables et des chaises devant le local, mais vides...Effervescence au MJS, avec un Pierre Ferrari, très entouré, qui n'a toujours pas reçu le courrier l'informant de son retrait de délégation: annonce prématurée? Dans ce cas, Gérard Dalongeville doit s'en amuser et les Cassandres se dirent que la prochaine fois, il vaudra mieux être plus prudent...Mais, à Hénin-Beaumont, les choses vont tellement vite (ou lentement, dans le cas présent!), que même mes commentaires pourraient être dépassés, dans les heures qui viennent! Pour cette raison, le recul est souvent nécessaire!
A l'Alliance Républicaine, idéalement placée pour bénéficier du soleil (n'y voyez pas d'humour...), j"ai appris que la malchance régnait, D. Duquenne et F. Cottard étant (après G. Bouquillon) sur le flanc: rien de grave, mais la politique (surtout quand on est dans l'opposition) n'est pas un long fleuve tranquille; en tous les cas, on espère qu'ils seront rétablis le plus vite possible. Au stand du PC, David Noël, que j'ai impoliment interrompu, en pleine conversation, m'a rassuré en me confirmant que le budget de la Culture devrait rester stable, malgré les contraintes financières.
- une des raisons de mon installation à Hénin, il y a 3 ans et demi, s'est trouvée confirmée: la gentillesse et la spontanéité, en ces temps difficiles, n'ont pas d'équivalent, même dans d'autres territoires du NPDC. Que tous ceux, inconnus, rencontrés au café ou dans les rues, avec qui nous avons conversés, anonymement, en soient ici remerciés: cette chaleur humaine fait du bien!
- j'ai regretté de ne pas avoir consacré plus de temps au chinage de livres. Aux rares stands où je me suis arrêté, j'ai acheté 2 livres dont j'espère pouvoir, un jour, vous en faire la recension. L'un, édité en 1935, sur Staline. L'auteur, Boris Souvarine fut un des premiers, dès les années 20, à critiquer le régime soviétique, « négation du socialisme et du communisme ». Depuis son décès, en 1984, qui fut l'occasion de se remémorer ce précurseur, je recherchais ce livre épuisé, et première critique de Staline (inutile de vous dire qu'il fut mis au banc des communistes et des nombreux intellectuels communisants).
Le deuxième livre s'intitule: "Le désenchantement du monde", sous-titrée "une histoire politique de la religion". Oeuvre fameuse, datant de 1985, du philosophe et historien, Marcel Gauchet. Je cite Wikipedia: "Il a étudié le processus de sécularisation à l'œuvre en Occident. Il y explique que le christianisme est « la religion de la sortie de la religion », c'est-à-dire une religion qui contient potentiellement en elle la dynamique de sécularisation. Cette sécularisation (ou « désenchantement du monde ») ne signifie pas la fin des croyances privées personnelles, mais que, désormais, la religion ne structure plus la société, elle n'en est plus le principe d'organisation ou de légitimité. «Autour des années 1970, nous avons été soustraits sans nous en rendre compte à la force d’attraction qui continuait à nous tenir dans l’orbite du divin», écrit Marcel Gauchet dans La religion dans la démocratie (Gallimard, 2000).
Marcel Gauchet est également le père de l'expression « fracture sociale », reprise en1994 par Emmanuel Todd et qui devient le thème central de la campagne présidentielle de Jacques Chirac."
- concernant la ducasse, je ne comprends toujours pas pourquoi on la laisse en centre ville. Pendant 5 jours, les commerçants (sauf peut-être les cafés, et encore...) travaillent au ralenti. Quant à la sécurité, je ne sais pas comment la commission de sécurité peut donner son aval à un évènement qui deviendrait une catastrophe si la panique s'emparait de la foule (dont beaucoup d'enfants) à l'occasion d'un incendie ou d'un grave accident collectif!
En conclusion, vivement l'année prochaine, en espérant que cette véritable fête soit encore placée sous les auspices du soleil et du bonheur partagé!

samedi 20 septembre 2008

Borloo, démission!

Le Grenelle de l'environnement avait eu le triple mérite de:
- rassembler associations environnementales, syndicats (salariés et patronaux), industriels, experts, administrations, etc...
- aboutir à des propositions presque toutes consensuelles (les divergences ayant été consignées, soigneusement)
- bien distinguer les réformes structurelles des mesures ponctuelles, nécessaires, mais non suffisantes. Par exemple, en matière de lutte contre les changements climatiques: pour diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre en 2050 (objectif fixé par le gouvernement Raffarin, il y a maintenant 4 ans!), il fallait passer par une rénovation complète des bâtiments existants, le montant estimé des travaux étant de 600 milliards d'euros (ceci entraînant des emplois, du pouvoir d'achat supplémentaire grâce aux réductions de consommations, un confort accru...), sur 40 ans. Autre exemple: investir massivement dans le transport collectif; pas de construction d'autoroute supplémentaire, sauf exception, dûment justifiée.
Parmi les multiples mesures nécessaires: limiter les emballages, éviter les gaspillages (diminution des produits jetables, limitation des emballages, plus de recyclage, etc...). Je le répète, ces dernières réformes (ainsi que celles concernant les comportements et l'éducation) sont fondamentales, mais largement insuffisantes si on ne met pas en place des réformes structurelles.
Le Ministre Jean-Louis Borloo avait donc pris quelques décisions timides, mais courageuses, sur des bonus-malus (automobiles, certains produits ménagers), qui avaient l'avantage, pour le gouvernement actuel, de ne rien coûter. Ainsi pour l'auto, malgré un mauvais ajustement financier de départ (coût: 200 millions d'euros, montrant que les Français étaient acquis à l'idée) et les propositions de "taxe pique-nique" (sur les produits jetables) et de taxes sur l'électro-ménager. Malheureusement, pour ces dernieres mesures, une grave erreur de communication était commise: on n'insistait pas sur le fait que, certes, il y avait des taxes, mais également des réductions pour les "produits vertueux". Vociférations des députés de la majorité et des lobbys industriels!
Le Président de la République a donc mis le holà sur ces projets. La création d'un groupe de travail sur le sujet étant l'illustration de la formule du Président du Conseil Laniel, sous la IV ème République: "quand on veut enterrer un projet, on crée une commission"!
Ainsi donc, Jean-Louis Borloo, numéro 2 du gouvernement, a été proprement désavoué
On attend avec impatience qu'il annonce sa démission!

"L'ancien électorat du FN est en déshérence"

Suite à un mystère informatique, l'article sur le FN, tiré du Monde, se trouve après celui "Un peu d'humour sur des sujets sérieux".

mercredi 17 septembre 2008

Un peu d'humour sur des sujets sérieux


- Benoit XVI a répété que L’Eglise catholique ne reconnaissait pas le mariage des divorcés…Le Président français n’en a pas pris ombrage, et peut-être même a-t-il pensé que son concept de " laïcité positive " lui ouvrirait quand même les portes du paradis !

- En tous les cas, le Pape n’a pas semblé troublé par la présence, aux Bernardins, d’un Président divorcé, d’une Première Dame ayant eu une vie amoureuse diversifiée, d’un Maire dont les préférences sexuelles sont " contre nature ", d’une Ministre de la République, enceinte d’une progéniture de père inconnu, et d’autres personnalités, sans aucun doute, aux mœurs au moins autant décalées. Qui a dit qu’il n’était pas ouvert, ce pape ? D’ailleurs, le Président lui a rendu hommage (" laïcité ouverte ")

- La taxe pique-nique a au moins un avantage : elle ne coûtera rien à l’Etat. Et puis, encore une fois, les riches en seront exonérés : non pas à cause du bouclier fiscal, mais parce que, eux, ils mangent au restaurant, et pas dans l’herbe ou à la plage, et quand ils organisent une réception, ils sortent la vaisselle de porcelaine ! D’ailleurs, ils ne gaspillent pas l’eau avec un lave-vaisselle " aquavore " (étiquette C ou D), puisque, grâce au personnel de maison (dont la moitié du coût permet de réduire d’autant leurs impôts) ils contribuent à la réduction du chômage en France.

- Le Président est vraiment sur tous les fronts : tout juste s’il n’était pas avec les commandos qui viennent de libérer nos compatriotes kidnappés ! Pourquoi, d’ailleurs, n’irait-il pas passer quelques jours en Irak, au sein des troupes françaises. Double avantage : non seulement, il épaterait les Français et le monde entier, mais imaginez le moral des troupes, surtout s’il est accompagné de Carla ! Sondages garantis au zénith ! Les Français en oublieront certainement leur mesquins soucis quotidiens : pouvoir d’achat en berne, Edvige, suppression de postes dans les lycées, licenciements en hausse un peu partout, etc, etc…

- Vous avez remarqué (façon de parler…) l’absence complète du Premier Ministre (je vous rappelle son nom : François Fillon), celui que le Président avait appelé son " collaborateur ". Dans le cadre des restrictions budgétaires que nous concocte le Ministre du budget, E. Woerth, peut-être serait-il pertinent de supprimer le poste de Premier Ministre (vous imaginez les économies : des dizaines de millions d’euros !). Après tout, le Président ne s’était-il pas accordé une augmentation substantielle de sa rémunération, dès l’élection acquise : peut-être était-ce en prévision de cette éventuelle fusion de fonctions

- Notre Ministre des Finances, après avoir essuyé toutes les rebuffades possibles (dernières en date : pas de récession, déclarait-elle, juste avant d’être contredite ; pas de panique : la crise financière n’atteindra pas la France…m’étonnerait pourtant que nous y échappions), reste digne et pleine d’assurance. " Lagarde meurt mais ne se rend pas " disait Cambronne, à Waterloo, avant de lacher, excédé, son fameux mot en cinq lettres !
Prémonitoire?

L'ancien électorat du Front National est en déshérence

Article paru dans le journal Le Monde des 14/15 septembre 2008 ( ce qui est en gras est de mon fait).



Un peu plus de six ans après le coup de tonnerre du 21 avril 2002, le Front national semble en voie de marginalisation. Le parti d'extrême droite, qui réunit samedi 13 et dimanche 14 septembre son université d'été à Evian (Haute-Savoie), se trouve confronté à un triple défi : l'effritement brutal de son électorat, l'érosion de ses finances et le retrait prochain de son leader historique, Jean-Marie Le Pen, ayant annoncé son intention de quitter ses fonctions après le congrès de 2010.


10,7 % au premier tour de la présidentielle de 2007 ; 4,7 % aux législatives ; moins de 1 % aux municipales : Pascal Perrineau, directeur du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), évoque un phénomène de " défidélisation profonde ", qui serait accompagné d'un " reclassement majeur des électeurs du FN ".



Que sont-ils devenus, ces électeurs qui avaient qualifié M. Le Pen pour le second tour de l'élection présidentielle face à Jacques Chirac ? Le Centre de recherches politiques de Sciences Po a ausculté un panel d'électeurs frontistes, de l'élection présidentielle de 2002 jusqu'aux élections municipales de 2008.


L'étude révèle que, sur cent électeurs représentatifs de 2002, seulement 40 % sont restés fidèles à M. Le Pen en 2007. 25 % sont passés chez Nicolas Sarkozy, 13 % à gauche et 23 % se sont répartis entre les autres candidats ou réfugiés dans l'abstention.
Pour M. Perrineau, l'hémorragie s'explique avant tout dans la capacité qu'a eue M. Sarkozy d'incarner un projet susceptible de " parler " aux électeurs lepénistes : " Pendant l'entre-deux- tours, tous les candidats se sont polarisés sur le MoDem. Le seul à parler aux électeurs du FN, ce fut Nicolas Sarkozy. " Autre explication : la banalisation de M. Le Pen. L'éternel protestataire se trouve, en 2007, concurrencé sur son propre terrain : tous les candidats occupent à leur manière le terrain de la protestation, de la rupture. " L'image de Le Pen, commente M. Perrineau, s'est étiolée, elle a perdu son parfum de soufre. Or ses électeurs se reconnaissent dans un leader qui, comme eux, est sorti du système. "



ABSTENTION PROTESTATAIRE
L'étude montre que le " dépouillement électoral " du FN s'accentue aux législatives de 2007 : le parti de M. Le Pen ne conserve plus que 17 % de ses électeurs de 2002 ; 39 % ont basculé sur l'UMP, 5 % sur le MoDem, 15 % à gauche et 24 % ont choisi de ne pas voter. " On assiste à un véritable dynamitage d'un électorat ", souligne M. Perrineau.



Contrairement aux espoirs de M. Le Pen, les municipales de 2008 vont encore amplifier ce phénomène de défidélisation. Mais, cette fois, il ne profite plus à M. Sarkozy : une partie des électeurs frontistes qui l'avaient rejoint ont déjà été déçus et se sont réfugiés dans l'abstention. Ni le chef de l'Etat ni l'UMP n'ont réussi à fidéliser les anciens électeurs lepénistes.


Une étude qualitative réalisée par la Sofres sur les élections municipales à Vénissieux, dans la banlieue de Lyon, confirme l'émergence de cette abstention protestataire chez une catégorie baptisée " les oubliés ", dans laquelle on retrouve une forte proportion d'anciens frontistes. Pour cet électorat plutôt actif et féminin - en majorité des cadres -, animé d'un fort sentiment d'abandon, de déclassement social, et d'une très grande déception du monde politique, l'abstention constitue une " bouteille à la mer ", un dernier recours pour exprimer leur détresse.
Pour l'heure, le FN a perdu ces oubliés. Son dernier noyau est désormais extrêmement populaire. Un électorat de la protestation sociale et même de la " souffrance ", comme dans le Pas-de-Calais. Une cible visée, à l'autre extrême, par le porte-parole de la LCR, Olivier Besancenot.


Sophie Landrin

mardi 16 septembre 2008

Pour ceux qui ne savaient pas que l'aspartame est un poison

Sur le site indiqué en fin d'article, voyez les 2 vidéos:


- Aspartame alerte rouge 1


- Aspartame alerte rouge 2



C'est assez long (une vingtaine de minutes chaque interview), mais édifiant!


Depuis le temps que l'on sait combien cet édulcorant est nocif! Un scandale comme ceux de l'amiante, du tabac et peut-être des OGM (on n'est pas sûr, mais principe de précaution oblige...)
A noter qu'il existe la svetia pour sucrer C'est une plante, issue du Pérou, je crois, connue depuis des siècles et qui a un pouvoir sucrant naturel 300 fois plus élevé que le sucre. Mais évidemment les lobbys de la production sucrière ne veulent pas en entendre parler !
Si vous souhaitez des informations sur la svetia, voyez le site du Centre Botanique National de Bailleul (www.cbnbl.org) et contactez-le pour avoir des informations (je les préviens de la parution de cet article et des éventuels appels). J'en profite pour signaler qu'une visite de ce centre s'impose: c'est une référence internationale!


En tous les cas, concernant l'aspartame, nous aurons été prévenus, mais qu'arrivera-il aux responsables?



Cliquez sur:

Sommes-nous encore en démocratie?


Nous pressentions, dès son élection, que le Président de la République (PR) allait " bousculer " la politique en France. Ses antécédents (en tant que Ministre, et notamment à l’Intérieur, prise de l’UMP, etc) montraient bien que tout serait différent. Les différentes lois dites " sécuritaires ", son mépris vis à vis des " gens " ou même de ses ministres (" son collaborateur " Fillon !), la gestion publique de sa vie privée ( Cécilia, Carla…), et son arrogance " bling-bling " (Fouquet’s, vacances en yacht, Ray-Ban, Rollex, virée privée et médiatisée aux USA, etc), tout cela en quelques mois nous annonçait bien la couleur ! Et je ne parle pas du démembrement des 35 heures, de l’affront fait aux Africains (" ils ne sont pas entrés dans l’histoire " !), de la mise au pas, voire du mépris envers les syndicats, du comportement envers nos alliés européens, de l’affichage indécent avec Kadhafi et Assad, de la gestion ahurissante de la question des droits de l’Homme en Chine, et la liste est longue et la dérive est grande de ce vers quoi nous sommes (inexorablement ?) entraînés. Et je le répète, tout cela en quelques mois !
En cette rentrée, je me demande si la démocratie a encore un sens, en France ! Jugez-en à travers les dernières atteintes (sournoises ?) à nos valeurs républicaines :

- la liberté : avoir seulement imaginé que l’on pouvait ficher une grande partie des Français (eh oui, entre les mineurs turbulents et ceux qui pourraient être une menace pour l’ordre public et tous ceux qui, de près ou de loin, s’intéressent à la chose publique, ou ont une activité associative, économique, sociale ou religieuse, je ne vois pas grand monde pour échapper au fichage !), cela montre bien l’intention maintenant très claire du PR : tous à l’ordre !
Vous avez dit : flicage permanent ?

- l’égalité : dans quelle société sommes-nous quand un PR peut se permettre de virer un éminent représentant de l’Etat, parce que ce dernier n’a pas empêché l’envahissement pacifique du jardin de l’un des copains présidentiels. Tout cela en Corse, où l’autorité de l’Etat est autrement bafouée par des attentats, actes de terrorisme ou d’incivisme, avec des réactions bien moins vives ! Fait du prince? Sommes-nous toujours en démocratie quand les amitiés prennent le pas sur l’intérêt général ? Sommes-nous encore en démocratie, quand le PR installe son fils de 22 ans à la tête du Groupe UMP d’un Conseil Général, base avancée du sarkozysme, là où tout a démarré ?
Vous avez dit : népotisme ?
Sommes-nous toujours en démocratie, quand on favorise un homme, dont le tempérament séduit les Français, par son côté baroudeur et Robin des Bois, un homme qui a " bien " voté, bien qu’homme de gauche déclaré, alors que nous avons affaire à un aventurier des temps modernes? Bernard Tapie va récupérer des centaines de millions d’euros, grâce à une procédure extra-judiciaire et extraordinaire (au sens premier : qui sort de l’ordinaire), manifestement decidée en haut lieu.
Vous avez dit : " république des copains et des coquins " ?

- la fraternité : sommes-nous toujours dans une république fraternelle et solidaire, quand on exonère de taxe les plus riches, taxe destinée à financer le RSA, mesure pour les plus faibles ? Quand on favorise les plus nantis : paquet fiscal, bouclier fiscal, exonérations de charges sociales, niches fiscales, etc, etc... et que l’on taxe directement ou indirectement (baisse du pouvoir d’achat), les classes moyennes et les personnes les plus démunies ?
Sommes-nous toujours en démocratie quand on réforme l’école pour accroître les inégalités (tout en prétextant les combattre) ? Ou en supprimant des postes dans l’enseignement public et en renforçant le fossé entre établissements publics et privés, entre établissements situés en zones difficiles et ceux des centre villes ? N’ignore-t-on pas que, dans les très prochaines années, l’augmentation de la natalité, déjà sensible en primaire, aura des répercussions dans l’enseignement secondaire où l’on purge les effectifs de personnel ?
Vous avez dit : éducation, mère du progrès ?

- la laïcité: valeur socle de notre démocratie, à tel point qu’on aurait pu lui faire une place constitutionnelle auprès de notre triptyque " Liberté, égalité, fraternité ". Que devient-elle quand un PR se permet d’exprimer publiquement que le curé est un meilleur garant de la République que l’instituteur, ou qu’il n’y a d’espérance que dans le cœur des croyants ?
Vous avez dit : laïcité ouverte ?

Quand allons-nous nous réveiller ? Sera-t-il trop tard, alors ? Et dans quel état sera la France?

vendredi 12 septembre 2008

Biocarburants: pas de deuxième génération avant 2020

Les biocarburants de première génération seront produits à partir des plantes entières. Une récente étude de l’Office national interprofessionnel des grandes cultures indique que les biocarburants de seconde génération ne seront prêts à l’industrialisation qu’autour de 2020. Ces nouveaux carburants verts suscitent l’espoir alors que la première génération souffre d’un bilan environnemental contrasté et d’une concurrence avec la production alimentaire.
Selon une étude publiée cette semaine par l’Office national interprofessionnel des grandes cultures (ONIGC) la production des biocarburants de deuxième génération n’atteindra une "maturité industrielle" que d’ici à 2020. Les procédés biochimiques et thermochimiques utilisés pour dégrader les matières premières ont encore des rendements trop faibles pour être viables économiquement. L’organisme encourage en attendant le développement des biocarburants de première génération, dont on maîtrise aujourd’hui parfaitement le processus de fabrication. Cette étude intervient alors que les biocarburants sont montrés du doigt, d’une part comme responsables de la hausse du prix des céréales, d’autre part pour leur bilan énergétique discutable.
40 % de carburants de seconde génération sur les 10 % prévus pour 2020 !
Les carburants verts de seconde génération, produits à partir des déchets agricoles ligno-cellulosiques, ou encore d’algues, n’entrent pas en concurrence avec les cultures alimentaires. L’utilisation des plantes entières pourrait également permettre d’améliorer le bilan environnemental de la filière. Pour ces raisons, la commission de l’Industrie du Parlement européen vient se prononcer en faveur d’un minimum de 40 % de sources d’énergie de seconde génération dans les 10 % de biocarburants obligatoires dans l’essence d’ici à 2020. Un objectif difficile à réaliser au regard des défis techniques qui restent à relever. De plus, une récente étude de l’ Association des régions de France (ARF) prévient que le bilan des biocarburants est très variable selon le processus de production employé, la matière première utilisée, le lieu de production ou encore la distance entre producteur et consommateur. Une problématique à laquelle n’échappera pas la seconde génération.
12 septembre 2008, Johannes Braun
L'étude citée de l'ARF est très intéressante.
Vous lirez que cette étude contredit la conclusion du texte ci-avant: "Le fait par exemple de transformer toute la plante, et donc de ne rien laisser sur place, peut contribuer à l’appauvrissement des sols. " Dixit le Président de l'ARF, M.Rousset!

jeudi 11 septembre 2008

La laïcité ne doit pas plier devant Benoît XVI Appel autour de la venue de Benoit XVI en France du 12 au 15 septembre.

J'ai signé cet appel
Le pape a le droit de venir en France. Loin de nous l’idée de nous y opposer parce que nous sommes laïques. Mais cet accueil officiel, sur un mode révérenciel et sur fonds publics, ne va pas de soi.
En tant que chef d’un État, Benoît XVI ne mérite guère l’enthousiasme d’une démocratie laïque et égalitaire. À la tête d’un petit État théocrate et patriarcal, il use essentiellement de son siège d’observateur permanent à l’ONU pour faire reculer tout programme en faveur de la planification familiale, des droits des femmes, de la lutte contre le sida, ou des minorités sexuelles. Souvent aux côtés des pires dictatures de l’Organisation de la Conférence islamique.
En tant que leader religieux, Benoît XVI est un pape ultraconservateur et liberticide. Sa vision du catholicisme, promue à travers des mouvements comme l’Opus Dei ou la Légion du Christ, est dogmatique, étroite, antiféministe, inégalitaire, hostile à un véritable œcuménisme et à l’esprit moderniste de Vatican II. Il n’y a vraiment pas là matière à révérence. Mais c’est l’affaire des croyants.
En tant que citoyens laïques, notre vigilance est ailleurs. Nous tenons à profiter de cette visite en France pour dire et redire notre refus de la « laïcité positive », un terme utilisé par Benoît XVI puis revendiqué par Nicolas Sarkozy, dans son livre « La République, les religions et l’espérance », et plus encore dans ses discours présidentiels de Latran et Ryad.
Comme l’immense majorité des Français, nous sommes attachés à la laïcité sans adjectif. C'est à dire à une laïcité qui distingue bien la sphère de la puissance publique de la société civile et de la sphère privée. Cette séparation tient sagement à distance le politique du religieux, dans l’intérêt des deux.
Nous refusons l’évolution de cette laïcité vers une religion civile à l’américaine, le subventionnement public des lieux de culte, ainsi que l’assouplissement de la vigilance envers les sectes.
Nous appelons au contraire à une vigilance vis-à-vis de tous les intégrismes. Cette vigilance passe par une revalorisation du lien social sur un mode laïque, un soutien aux associations de quartier luttant pour le vivre ensemble et la défense de l’école publique. Nous le disons sans détour : dans la transmission des principes de la République, le curé, le pasteur, le rabbin ou l’imam ne pourront jamais remplacer l’instituteur.
Nous ne pensons pas, comme le chef de l’État, que le plus grand mal des banlieues soit d’être devenues des « déserts spirituels », mais d’être devenues des ghettos souffrant d’un ascenseur social bloqué, de la flambée des prix immobiliers, du recul des services publics et du manque de mixité sociale.
Nous n’avons pas la prétention de croire, comme lui, que « Dieu est dans la pensée et dans le cœur de chaque homme ». Mais nous sommes sûrs d’une chose, pour fondamentale qu’elle soit, la question spirituelle ne nous semble pas relever des missions du chef de l’État, dont le rôle est plutôt de s’occuper de la question sociale.
Si le catholicisme fait incontestablement partie du patrimoine culturel de la France, la France n’est plus la « fille aînée de l’Église » depuis quelques siècles déjà, mais une République séparée des Églises. Son objectif n’est pas de veiller à ce qu’un plus grand nombre de Français croient mais vivent mieux, toujours plus libres et plus égaux, ensemble. Telle devrait être la mission que se fixe un président de la République. Telle est notre espérance.

mardi 9 septembre 2008

Manipulations?


L’UMP a voulu démontrer son unité, lors de son congrès de Royan, en comparaison avec les divisions du PS, visibles lors de son Université d’été, fin août, à Rochelle. Urbi et orbi, leurs leaders l’ont répété à satiété, afin que nul ne l’ignore.


Je suis, disons, surpris que l’on manipule (et le mot n’est pas trop fort) ainsi l’opinion, et vais tenter de m’expliquer à ce sujet.


1- Le " spectacle " offert par le PS à La Rochelle


J’étais présent et qu’y ai-je vu ?


- des débats, ateliers, séances plénières dans lesquelles travaillaient la plupart des 4OOO militants inscrits. A part Jack Lang, tous les ténors du Parti sont intervenus. Les caméras n’ont été présentes, à l’intérieur des salles, que pour filmer Ségolène Royal, à l’ouverture, Bertrand Delanoë, lors de sa première entrée (il fut le plus studieux des leaders), de même pour Martine Aubry ; François Hollande, à la clôture.


- à l’extérieur, en permanence, une centaine de militants, cherchant un peu d’air (salles mal climatisées), fumant, devisant… Les TV et autres journalistes interrogeant les personnalités.
Les discussions entre caciques du parti en vue de conclure d’éventuelles alliances pour les élections à la direction du Parti avaient lieu ailleurs (dans les restaurants, en général).


- Le PS s’est toujours nourri des différents courants de pensée en son sein, et c’est ce qui en a toujours fait la richesse…ou le malheur, à de rares occasions (congrès de Rennes en 1990). Nul doute qu’il y ait, pour prendre un seul exemple, des différences entre un Emmanuelli et un Manuel Valls. Mais ces 2 là sont bien conscients d’être dans le même parti, et d’apporter quelque chose s’ils sont dans la majorité de la synthèse finale.


- Bien sûr, le défaut du système, surtout dans un cadre d’élections présidentielles au suffrage universel, est patent : la formation d’écuries présidentielles peut prendre le pas sur le sain foisonnement des idées.


- La question est : pourquoi la presse privilègie-t-elle la bise de l’un à l’autre ou le repas pris en commun, plutôt que le débat d’idées ou la construction d’alliances ? Faut-il s’étonner qu’un parti qui est constitué d’autant de personnalités brillantes, fasse l’objet de discussions aussi intenses, voire passionnées, pour savoir qui, démocratiquement, le dirigera ?


- Naturellement, je ne suis pas naïf. Je connais les défauts du PS (qui sont les mêmes qu’un autre parti que je connais bien, et organisé, lui aussi, en courants): les ego, souvent surdimensionnés, la petite phrase qui tue un camarade, la volonté de faire consensus et qui ramollit, les élus phagocytant les militants de base, etc.
Mais connaissez-vous un meilleur système d’organisation démocratique de parti politique ? Pour paraphraser Churchill à propos de la démocratie : c’est le moins pire de tous.
Evidemment, on peut toujours rêver à un parti dans lequel les leaders sont probes, honnêtes, privilégiant l’intérêt général, avec une ambition modérée, constamment à l’écoute, etc… et des militants ouverts, disponibles, critiques, certes, mais pas trop, etc…Mais en attendant, je préfère des partis comme ceux que j’ai connus en tant que militant, avec tous leurs défauts, à celui au sujet duquel je vais, ci-après, écrire quelques mots.


2- L’ " unité " de l’UMP.


Une anecdote : l’inénarrable ministre Nadine Morano vantait, à Royan, la sérénité de son " Campus " par rapport à ce qui s’était passé à La Rochelle ; le journaliste lui fit remarquer ce que je viens d’écrire sur le sérieux des militants socialistes et elle répliqua qu’elle n’avait aucune raison de ne pas croire la presse qui avait rapporté les turpitudes du PS. Le journaliste pointa alors les conflits de personnes au sein de l’UMP, et, là, la ministre lâcha : mais il ne faut pas toujours croire ce que l’on raconte !


- C’est vrai qu’il faut saluer ici la communication monstre (monstrueuse ?) de l’UMP qui a tenté d’opposer Royan, pour la magnifier, à La Rochelle. Mais à trop vouloir démontrer… Au fait, avez-vous lu quelque part le nombre de militants présents à Royan ? J’en profite pour rappeler que le parti du Président (vous savez que je ne cite jamais son nom, pour ne pas en rajouter au nombre de fois où il apparaît quotidiennement) a perdu, en un an, près de la moitié de ses adhérents…


- L’UMP est un parti politique sous l’emprise d’un " gourou ". Le secrétaire du Parti est nommé ou démis par lui ( B. Hortefeux à la place de Devedjian, sous peu, malgré la surveillance exercée par Raffarin et Bertrand, voulue par ce " gourou " ?). Il décide seul du financement du RSA, malgré l’opposition de ses afficionados (militants, élus, Medef, ministres…). Tape sur la table quand certains veulent se présenter contre le candidat choisi par lui (Présidence du Sénat, Conseil Régional d’Ile-de-France). Mais comme l’a dit Raffarin : " le Président vous aime " ! D’ailleurs, pour le cas où il lui arriverait malheur, il a intronisé son successeur en la personne de son fils, Jean. Tout va bien !


- C’est vrai que les medias ont senti, avec un peu de retard, que l’on tentait de les manipuler : non seulement ils sont quelque peu revenus sur leurs outrances au sujet de La Rochelle (hélas ! le mal était fait), mais ils ont rapidement, cette fois-ci, redressé le cap sur la vision qu’a voulue imposer l’UMP sur leur week-end idyllique.


En résumé, nous sommes dans un des débats qui a agité la France depuis 1789 : entre le parti de l’ordre et celui du mouvement, lequel choisir ? Ne me répondez surtout pas que l’un et l’autre sont compatibles, parce je vous demanderai, alors, de me citer un exemple…

dimanche 7 septembre 2008

Honni soit qui mal y pense...



Malgré une météo pessimiste, il faisait ce samedi après-midi, vers 18h, un temps agréable, propice à une promenade dans les rues de la ville et, plus particulièrement, rue Elie Gruyelle, artère commerciale ( ?) la plus animée ( ?).

En passant devant le cinéma municipal, une affiche : " fermeture annuelle à partir du 15 août. Réouverture le 1er octobre " (sic). Sans commentaire !
Plus loin, le parc public est fermé. Un arrêté municipal laconique : " fermeture pour des raisons de sécurité jusqu’au 8 septembre " (resic). Des enfants jouent sur le trottoir… Que va-t-il bien se passer entre ce samedi et la réouverture lundi pour que " les raisons de sécurité " disparaissent ? Mystère…
Un peu plus loin, toujours, le golf miniature est fermé. Je m’approche et lis : " ouverture du mardi au dimanche de 14H à 19H ". Manque de balles ? Responsable parti aux toilettes ? Pas de client ? Impossible de savoir…
Après cela, le commerçant qui ferma à 18H50 au lieu des 19H annoncées, bénéficia de toute ma mansuétude.


Je réfléchissais sur les raisons de telles coïncidences : concours malheureux de circonstances, congés généralisés, réquisitions pour les fêtes " Artois libéré " (vous savez, une fois par an, on rameute jeeps, camions militaires et certains qui se la jouent, en treillis, casques, voire armes et blindés…) Quand une évidence me vint à l’esprit : mais oui, c’est bien cela ! Le maire a commencé à appliquer les mesures d’économies, réclamées à corps et à cris !

Pour les footeux

Après le match Autriche-France d'hier soir et, précédemment, l'Euro, je me demande toujours pourquoi:
- disposant de joueurs de classe mondiale, évoluant dans les plus grands clubs européens ( Henry, Trézeguet, Viera, Mexes, Abidal, Ribéry, Sagna, Cissé, etc ou à Lyon (Benzema, Toulalan) qui domine le championnat français, à Marseille ( Ben Arfa, Mandanda) etBordeaux (Gourcuff), l'équipe de France est incapable de s'imposer sur le terrain;
- ceci expliquant peut-être cela, l'entraîneur, Raymond Domenech, comme je viens de l'entendre sur Téléfoot, s'évertue à minimiser les choses. Dans le cas présent, il explique qu'il ne faut pas accabler Mexes, pourtant à l'origine des 3 buts autrichiens, qu'à part cela, les Autrichiens n'ont pas eu d'occasion de but, qu'avec leurs grands (de taille) joueurs, on ne pouvait éviter les buts sur coup de pied arrêté (et pourtant l'Autriche est classée 101ème au classement de la FIFA, la Fédération mondiale!) , et qu'enfin la France n'avait pas si mal joué!
Et, si tout simplement, Domenech n'était pas un bon entraîneur? Pourquoi met-on tant de gants avec lui, alors que son bilan est catastrophique (mis à part une finale de Coupe du Monde, mais avec l'exceptionnel Zidane), méprisant et dédaigneux avec les journalistes et par leur intermédiaire, avec tous les footeux?
Là, comme ailleurs, il faut prendre des décisions et assumer ses responsabilités...

samedi 6 septembre 2008

Sur la vie politique héninoise


Beaucoup de commentaires politiques sur Hénin-Beaumont me semblent faire fausse route. 2 exemples :

- une pression très forte est exercée sur 2 adjoints au maire pour qu’ils se désolidarisent du Maire, Gérard Dalongeville, et provoquent ainsi une démission collective, susceptible d’enclencher de nouvelles élections municipales. Ces 2 élus, l’un communiste, l’autre (jeune) socialiste, font partie de la stratégie politique mise en place par les état-majors du PS et du PC pour " accompagner " le candidat sortant, Gérard Dalongeville, dans sa nouvelle candidature. Bonne stratégie puisqu’elle a abouti à une très nette victoire…L’augmentation de 10% des taxes locales imposée par le Préfet, pendant 3 ans, ne faisant que confirmer la mauvaise gestion financière de la ville, déclenche, à juste titre, l’ire des habitants et des opposants politiques au Maire. Et c’est cette impéritie que l’on demande à nos 2 élus de dénoncer. Bien évidemment, il leur est très difficile de se déjuger 6 mois après avoir été mis en place, malgré leurs interrogations probables sur la tactique électorale choisie par leurs partis. Aussi ont-ils fini par déclarer, l’un et l’autre, peu ou prou la même chose : il faut que l’on " se serre la ceinture ". Ce qui peut paraître la moindre des choses, et que ne désavouera certainement pas le Maire ! Et pourtant, pour continuer à faire pression, certains y voient le début d’une critique ou l’amorce d’un conflit avec le Maire. Cela me paraît non seulement très prématuré, mais ne pas correspondre aux intentions déclarées des 2 élus

- or, justement, je ne pense pas qu’il faille, pendant ces 3 ans de sur-fiscalité, couper dans les dépenses prévues. Certes, il faut faire la chasse aux gaspillages, mais ne pas supprimer telle ou telle manifestation, dont les premières victimes seront les habitants, et notamment les plus défavorisés. Cette hausse fiscale forcée a pour objectif d’effacer des dettes antérieures, principalement, et à dégager dans la section fonctionnement, une marge d’autofinancement. Les taxes actuelles (avant l’augmentation) doivent permettre de mettre en place des politiques à moyen et long termes, (par exemple, celles que l’on peut retrouver dans mes articles de novembre à mars dernier), dans le cadre d’un projet global qui n’existe pas, aujourd’hui. Je préconise donc :
  • une rationalisation dans la gestion interne de la ville . Cela concerne aussi bien les économies de flux (énergies, eau…) et la sobriété dans les dépenses de relations publiques, que la gestion du personnel : qu’en est-il de la gestion prévisionnelle de ce personnel (départs naturels, besoins futurs, réorganisations,…) et de son renforcement qualitatif (formation, embauches de cadres A, notamment) ? Peut-être que cela a déjà commencé, mais il serait alors bon de communiquer à ce sujet…

  • les 3 années prochaines doivent servir à mettre en place les projets des dernières années du mandat. C’est le temps des études et de la consultation des habitants.
    Je ne suis donc pas pour que l’on fasse des coupes sombres dans les budgets. Les associations doivent continuer à être soutenues, les politiques sociales maintenues, les prévisions d’investissements (quand on pense à la voirie!) réalisées.

    Il semblerait que nous ayons déjà perdu suffisamment de temps, depuis 6 mois. Laissons les élus travailler sereinement au service de la population : qu’ils soient rigoureux, mais aussi créatifs.


Ensuite, il arrivera…ce qui doit arriver !