lundi 30 juin 2008

Pêle-mêle

Sur quelques évènements du week-end:
1- La ville d'Hénin-Beaumont avait embauché au 1/1/2008 (3 mois avant les élections...) 180 personnes, pour 6 mois. C'est donc aujourd'hui, 30 juin, que leurs contrats arrivent à échéance. Ayons une pensée pour elles, mais je doute que cela soit suffisant pour les rassurer. Au-delà de la question de savoir s'il s'agissait d'une manoeuvre électoraliste ou d'un geste de solidarité..., je m'interroge sur l'attitude de la presse dans cette affaire. Quelques lignes, reprenant une déclaration officielle, me paraissent insuffisantes. Je ne suis pas journaliste, mais lecteur: j'aurais souhaité que la Voix du Nord, dans son édition du week-end, interroge quelques-unes de ces personnes pour connaître leurs espoirs et leurs craintes. "Un peu d'humanité dans un monde de brutes": cela manque souvent...
2- L'Espagne a emporté le championnat d'Europe de football. Cela me semble symbolique de l'Europe: une équipe dynamique et virevoltante, à l'image de l'Espagne de Zapatero, même si l'avenir s'annonce plus sombre, crise économique aidant...
L'Allemagne, avec sa défense très faible et un milieu solide, ressemblait fortement à l'attelage SPD/CDU du gouvernement de la chancelière Merkel.
Que dire de la révélation turque (tiens au fait, la Turquie est en Europe?)? On devra compter sur elle dans l'avenir...
Quant à la France... Son chef d'orchestre, dont l'arrogance, le mépris, l'ego et l'inconstance, a failli: une équipe aux individualités brillantes, mais dont la morosité faisait pitié, a vite fait ses bagages.
N'y voyez évidemment aucune allusion politique!
3- C'est à partir de demain que la France sera, pour 6 mois, à la tête de l'Union Européenne. Comment insufler un esprit nouveau, comment faire aimer l'Europe et susciter le même espoir que dans les années 50 et 60 du siècle dernier? Les sujets d'intérêt européen ne manquent pas: la lutte contre le changement climatique (avec les problèmes énergétiques), une défense européenne, une fiscalité convergente, une politique sociale commune, etc. Voilà bien des sujets propres à mobiliser les citoyens. Encore faut-il un vaste mouvement d'"éducation à l'Europe"... La France devrait être la mieux placée pour entraîner les autres. Mais l'aura de notre Président semble bien ternie auprès de ses homologues...
4- Lors d'une fête militaire (!) à Carcassonne, des tirs à balles réelles, sans intention, ont blessé des spectateurs. Au-delà du fait que "la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée à des militaires" , je suis toujours attéré que l'on puisse faire des démonstrations militaires: est-ce vraiment de l'éducation à la concorde, à la paix, à la fraternité, que d'aller faire parader des militaires, ou exposer des matériels destinés à la mort, à des enfants, que des parents inconscients amènent "pour passer l'après-midi". Bien sûr ce n'est qu'un élément de la violence à laquelle sont confrontés les jeunes (films, jeux informatiques, images de conflits...).
5- "Quelle connerie la guerre"... Je vous invite à aller voir le film israëlien "Valse avec Bachir". Tous les critiques présents au dernier festival de Cannes pensaient que ce film d'animation recevrait la Palme d'or. Il n'en fut rien et pire encore, aucune récompense ne lui fut attribuée! N'empêche, ce film est à voir d'urgence (profitez de la Fête du Cinéma!) : il raconte les affres et le traumatisme des jeunes soldats israëliens, lors de la guerre du Liban, et notamment de leurs sentiments d'impuissance et de culpabilité mêlées, lors du massacre des Palestiniens par les Phalangistes chrétiens, dans les quartiers de Sabra et Chatila (vengeance suite à l'assassinat de Bachir Gemayel).
Vous comprendrez, si besoin était, mon coup de gueule du point précédent...

vendredi 27 juin 2008

Vous avez dit: laïcité?

Les trois observations suivantes ne manquent pas d'interpeller:
1- La Voix du Nord , dans une édition récente, faisait état de la peur des Américains (des Etats-Uniens pour être plus précis) face au terrorisme islamiste. Traumatisme bien sûr lié aux attentats de 2001. Notre quotidien régional s'interrogeait alors sur l'intérêt grandissant des financiers et entrepreneurs des Etats-Unis (mais d'autres pays également) pour attirer ce que l'on appelle les fonds souverains, ces fonds d'investissement que des Etats, arabes pour la plupart (et principalement ceux du Golfe Persique) alimentent des revenus gigantesques tirés de leur vente de pétrole, extrait chez eux. Et La Voix, constatant une apparente contradiction entre les états d'âme des uns et des autres, de conclure: "money is money". Incroyable, cette confusion entre Arabes et Islamistes, d'autant plus grave que les états arabes en question éradiquent chez eux le moindre mouvement islamiste naissant, qui pourrait mettre en péril leur autorité.
Il est déjà difficile d'expliquer aux Français que tous les Arabes ne sont pas musulmans (même s'ils le sont en majorité), mais faire admettre que tous les musulmans (ou islamiques, pratiquants de l'islam)) ne sont pas islamistes (ultrareligieux, cherchant à imposer leur foi à tous) est encore plus compliqué. Je sais bien que le quotidien est exempt de tout soupçon à cet égard, mais reconnaissons que pour alimenter le racisme anti-arabe déjà fort présent chez nous et exacerbé par l'extrême-droite, on ne fait pas mieux!
2- A plusieurs reprises, j'ai noté dans le journal Le Monde l'habitude d'appeler Israël, "l'Etat juif". Outre qu'il n'est pas, à proprement parler, un état religieux, le judaïsme étant une religion (les partis religieux, très minoritaires, ont, certes, un rôle important pour assurer une majorité), Israêl est composé d'habitants d'origines diverses: chrétienne, musulmane; juive en majorité. Juifs, Druzes, Palestiniens s'y cotoient (plutôt bien, d'ailleurs).
On ne dit pas de la France: l'état catholique, même quand le MRP pouvait faire ou défaire les majorités. L'Iran, par exemple, n'est jamais qualifiée d'état musulman...Pourquoi cette privauté avec Israël, de la part d'un journal dont la qualité est bien connue? Je n'ose penser à un antisémitisme inconscient ou refoulé de tel ou tel journaliste...N'empêche que mon quotidien national préféré sème, ici ou là, des doutes sur la nature confessionnelle d'un Etat, pourtant, pendant lomgtemps, gouverné par un parti socialiste (travailliste) oh combien laïque, pour ne pas dire laïcard!
3- Le refus d'un maire d'autoriser la location d'une salle municipale pour un match de basket-ball féminin intermosquées, auquel ne pouvaient assister que des spectateurs féminins (donc des spectatrices...) intervient après des affaires similaires: piscines réservées à certaines heures aux femmes, pas de mixité paur les cours de gymnastique, dans des lycées...
Pourtant la laïcité implique des obligations relativement simples: le religieux pour le privé; pour le reste, il convient de respecter les règles de la République: les maires doivent refuser les lieux publics à ceux qui contreviennent à une valeur fondamentale de l'Etat républicain: égalité des hommes et des femmes; comme le proviseur agit de même pour faire respecter la mixité dans les établissements publics.
Qu'en conclure? La laïcité est une valeur que nous devons défendre tous les jours parce qu'elle est attaquée et contournée, inconsciemment ou non, par les préjugés des uns, la soif de revanche des autres. Tous, nous sommes concernés, medias compris, et, tous, nous devons traquer les déviances insidieuses que s'autorisent ses pourfendeurs.

vendredi 20 juin 2008

Pétrole cher: une chance?

Rappelons les données du problème:
- à partir du pétrole sont fabriqués beaucoup de produits que nous utilisons quotidiennement: carburants bien sûr (véhicules, avions principalement), mais aussi moyens de chauffage, produits industriels, emballages, etc...
- le pétrole est une matière fossile, donc non renouvelable (sauf dans...quelques centaines millions d'années!)
- le pétrole est le principal émetteur de gaz à effet de serre, responsable du changement climatique en cours, qui, s'il n'est pas jugulé, pourrait entraîner des catastrophes, dont celle de la disparition de l'Humanité!
- les réserves de pétrole s'éleveraient à l'équivalent d'une consommation de quelques dizaines d'années (30 ans pour les plus pessimistes, 70 ans pour les plus optimistes)
- Des coûts d'exploitation de plus en plus élévés (il faut creuser de plus en plus profondément pour en trouver), une demande de plus en plus forte de pays se développant à vitesse grand V (Chine, Inde, Brésil, Indonésie...) tirent les prix vers le haut: on atteint les 140 dollars le baril; on annonce 200 dollars, voire 300, 400 dollars, à brève échéance. Evidemment, cela fait le bonheur de certains (entreprises pétrolières, pays producteurs, états qui perçoivent des taxes plus ou moins proportionnelles) et le malheur de tous les autres: notamment de tous ceux qui ont besoin de leur véhicule pour travailler et de ceux qui ont besoin de fuel pour se chauffer. A noter que les entreprises peuvent théoriquement répercuter ces surcoûts sur leurs clients: on pense, notamment, aux produits de grande consommation.
On connaît, depuis une trentaine d'années, les solutions:
- réduire les consommations d'énergie: par des comportements citoyens , par des process industriels plus efficaces, etc.., on estime qu'une réduction de 30% des consommations est assez facile à obtenir. Si on ajoute le développement des transports propres, alternatifs à la route (rail, eau), l'isolation des habitations, de nouvelles normes de construction, les marges de progrès sont très très importantes...
- développer les énergies renouvelables (solaire, géothermique, éolien...);
- investir dans la recherche pour trouver de nouveaux modes de propulsion et de nouveaux modes de chauffage: c'est à dire réorienter les investissements massifs du nucléaire (80% de la recherche publique!) vers la recherche dans ces autres domaines. Rappelons, ici, que le nucléaire ne remplace pas l'essence, mais sert à produire de l'électricité (cette dernière ne représentant que 17 % seulement de notre consommation énergétique).
Toutes les mesures ont bien été identifiées dans le Grenelle de l'environnement: il ne manque que la volonté politique! Certes, on craint que le gouvernement ne freine des 4 fers pour des raisons financières (voir l'exemple du bonus écologique sur les véhicules, seule mesure prise suite au Grenelle...): or, non seulement il s'agit de mesures qui profiteront aux générations futures et donc, justifiables d'emprunts à très long terme (50 ans), comme l'a fait le Conseil Régional du NPDC, pour le rail, devant la carence de l'Etat et la SNCF, mais ce sont aussi des mesures créatrices d'emplois (et non délocalisables!).
Que faire en attendant que ces décisions inéluctables soient prises et qu'elles produisent des effets? De nombreux experts pensent que, entre 3 ans (premiers résultats visibles des réductions énergétiques) et 20 ans, nous pouvons annihiler notre dépendance au "tout pétrole". Que faire donc pendant ces 3 prochaines années? On admet, comme postulat, que toutes les mesures du Grenelle soient immédiatement mises en place:
- l'Etat doit dégager, des surplus de taxes qu'il perçoit du fait des hausses du prix du baril, des montants compensatoires pour ceux qui sont les premiers concernés (les professionnels, certes, mais aussi ceux qui cumulent revenus modestes et nécessité d'utiliser leur véhicule plutôt que les transports en commun, selon des modalités à définir). Mais attention, cet aide sera dégressive sur 3 ans.
- Il essaye d'amener nos partenaires de l'Union Européenne à adopter tout où partie de nos décisions (cela sera nécessaire pour faire passer l'aide compensatoire dégressive): cela devrait être l'objectif numéro 1 de la Présidence française à partir du 1er juillet prochain. Rappelons que l'UE a déjà pris de nombreuses directives en ce sens et qu'elle devrait être favorable à de telles initiatives. Peut-être est-ce même le moment propice pour lancer l'idée d'un financement exceptionnel de l'Europe (superemprunt, augmentation budgétaire exceptionnelle...)?
- L'Europe, en entraînant les signataires du Protocole de Kyoto (en incluant les USA), doit mettre en place un immense plan d'accompagnement des pays en très forte croissance (y compris la Russie) pour que leur développement soit propre: une sorte de "Plan Marshall", duquel tout le monde sortira gagnant. Bien sûr, pour les pays pauvres (producteurs de pétrole ou non), c'est le moment où jamais de les aider à réduire leur dépendance extérieure et de favoriser un développement vertueux (celui que nous n'avons pu suivre!). Il existe, dans le cadre du Kyoto, des mesures en ce sens, mais sans commune mesure avec les efforts à déployer.
En conclusion, ce formidable défi, que l'Humanité doit relever, sous peine de sa propre disparition, pourrait être un formidable moteur de mobilisation citoyenne:
- en France, un tel projet pourrait effacer la morosité ambiante et, au-delà des divergences politiques, privilégier l'intérêt général sur les intérêts privés;
- en Europe: montrer quel rôle extraordinaire peut jouer l'Union et faire changer d'avis les euro-sceptiques;
- dans le Monde: faire fonctionner la solidarité internationale envers ceux qui souffrent, jusqu'à présent, dans l'indifférence générale.
Et que l'on ne me parle pas d'utopie; tout est en place: le danger est face à nous, on sait ce que l'on doit faire (Grenelle, mais aussi rapports du GIEC), les outils sont là: Union Européenne, Kyoto; et existe une formidable attente des pays qui nous envient (bien que notre société de consommation ne soit pas le meilleur exemple du bonheur, mais au moins y mange-t-on à notre faim).

mardi 17 juin 2008

"Nous nous menaçons nous-mêmes"

J’ai eu l’extraordinaire occasion, il y a 2 ans de parler, en tête à tête, avec Hubert Reeves. Souvenir inoubliable ! Je l’avais assailli de questions et il m’avait répondu avec beaucoup de patience et de simplicité ; il était lumineux, tout paraissait évident, qu’il s’agisse du cosmos ou de notre planète, de l’univers ou de notre vie quotidienne. Au bout d’un heure, il me demanda subitement de lui parler… de moi , de mes fonctions d ‘élu, de la politique ! Vous imaginez bien combien je fus interloqué, mais devant son insistance, son écoute et ses questions, je lui parlais de mes projets…
Il me donnait l’impression que les rôles étaient inversés. De temps en temps, j’essayais de revenir à lui, à ce qu’il pensait, à ses recherches ; eh bien non, à chaque fois, il me demandait des précisions sur ce que je venais de lui dire !

Dans le texte qui suit, on retrouve cette simplicité, cette pédagogie, ce souci de faire partager des idées, en apparence très simples et sa formidable foi en l’Homme !
Des mots simples pour des choses simples, sur un sujet essentiel.
Article d'Hubert Reeves, paru dans "Canoë infos" (Québec) du 15/6/08

"La survie de l'espèce humaine dépend de sa capacité à trouver de nouvelles terres dans l'Univers." (Stephen Hawking)
Pas d'accord
. Hawking veut coloniser l'espace. Procédons par ordre. Où en sommes-nous sur Terre? Dans l'histoire de l'humanité, des nouvelles terres ont déjà été trouvées par des explorateurs, habitées ou non, et l'humanité les occupe à toutes les latitudes habitables. Nous en connaissons le résultat. Pas terrible.
Si nous avons le même comportement, les nouvelles planètes, à supposer qu'elles existent, qui nous accueilleraient, deviendraient vite malades de notre civilisation.
Pour l'instant, l'essentiel est d'abord que nous nous rendions tous compte que nous pillons les ressources non renouvelables de la Terre, que nous exterminons des milliers d'espèces qui nous ont précédés dans l'histoire du vivant et que, nous privant d'elles, nous nous menaçons nous-mêmes.
Ensuite, il faut trouver les remèdes à la situation dans laquelle nous nous sommes mis afin que le départ de notre planète mère ne soit pas nécessaire, même si on trouve une planète Terre bis. On sait ce qu'on quitte, mais serait-ce pour le meilleur ou pour le pire? Car enfin, imaginons le voyage. Des milliards de personnes à évacuer à des millions ou des milliards de kilomètres...

"Il faut que quelqu'un commence"

À bien y réfléchir, nous pouvons changer de planète sans quitter la nôtre. Il suffit de commencer, même tout seul, dans son quartier ou dans sa famille. D'ailleurs, beaucoup d'entre nous ont commencé, comme dans les petits contes philosophiques tels celui de la montagne qui cache le soleil ou celui du colibri. Les deux histoires disent la même chose.

Une montagne enserre une vallée de ses escarpements si hauts que jamais le soleil n'éclaire les habitants. Et ils se lamentent des siècles durant, implorant en vain toutes les divinités possibles. Les récoltes sont maigres, les enfants faméliques. Près de la mort, un vieillard qui a beaucoup réfléchi s'en va chaque jour avec un pic, au petit matin, et ôte quelques cailloux du sommet. À ceux qui l'interrogent, il répond: "Si vous voulez rester là, que faire d'autre pour faire venir le soleil?"

Un terrible incendie s'est déclaré dans la jungle. Les animaux se sont tous réfugiés de l'autre côté du grand fleuve. Ils regardent leur maison qui brûle. Ils attendent.
Seul un petit colibri fait des allers-retours, de la berge du fleuve à la forêt en flammes, et de la forêt en flammes à la berge du fleuve. Il transporte une ou deux gouttes d'eau chaque fois et les lâche sur les arbres transformés en torches.

Chacun doit faire sa part

Grâce à ceux qui minimisent leurs déplacements en voiture chaque fois que c'est possible, l'atmosphère devient moins favorable au sureffet de serre. Grâce à ceux qui trient et recyclent au maximum, la planète ne croulera pas sous les déchets. Grâce à ceux qui économisent l'eau, ceux qui renoncent aux pesticides, ceux qui choisissent les panneaux solaires, isolent leur maison... grâce à tous ceux qui changent eux-mêmes, la planète change.
Plus vite nous changerons, plus vite la planète sera différente.
Et elle sera guérie pour les quelque cinq milliards d'années où le Soleil existera encore, avant de devenir une naine blanche. La vie, ici sur la petite planète Terre, pourrait encore durer presque autant...

samedi 14 juin 2008

Une double défaite européenne

Deux évènements survenus hier, vendredi, appellent, de ma part, quelques réflexions sur l'avenir de l'Europe.

Au préalable, pour qu'il n'y ait pas d'ambigüité sur ce qui va suivre, je tiens à préciser que, d'une part, je suis un un partisan de l'Europe, une Europe fédéraliste, qui plus est; et, que, d'autre part, je suis un amoureux du football, un "footeux", comme on dit, et supporter du RC Lens (depuis l'âge de 4 ans!).

Nous venons de prendre connaissance du résultat du référendum sur les institutions européennes, en Irlande. Décidés à ne plus faire confiance aux peuples (!), 26 pays européens, sous l'impulsion de notre Président, avaient décidé de faire ratifier le nouveau traité par leur Parlement respectif (et l'on se dirige vers un assentiment général). Le seul à oser consulter directement sa population, l'Irlande, a essuyé un "no" indiscutable. Normalement le processus de ratification devrait s'arrêter et l'avenir de l'Europe bien compromise pour longtemps.

Le même jour, l"équipe de France de football s'est faite rosser par les Hollandais, 4 buts à 1, au cours du Championnat d'Europe de football. Mon commentaire sportif sera: les Français n'ont pas mal joué et ont manqué de réussite; les Hollandais ont magnifiquement joué et ont eu de la réussite. Les tribunes du stade de Berne étaient colorées en orange, et la ville de Berne avait, dit-on, 100 000 Hollandais visiteurs, qui ont fait la fête, sans la moindre violence.

Pourquoi rapprocher ces 2 évènements? Tout simplement parce que le football, comme tous les autres sports, d'ailleurs (et, plus généralement, comme beaucoup d'autres domaines de la vie), montre que les supporters (et les autres?) sont viscéralement attachés à leur pays, que les hymnes nationaux subliment joueurs et supporters. Les Jeux Olympiques de Pékin seront également l'occasion de pousser des cocoricos français et leur équivalent dans les autres pays compétiteurs. Cela est-il euro-compatible alors que l'Europe ne peut véritablement exister que si elle est une entité unique, probablement sous la forme fédérale? Bref, une Europe sans l'esprit de nation. Je sais qu'il est des zélateurs de l'Europe des nations, mais, outre qu'il ne s'agit pas de vrais partisans de l'Europe, cette Europe des nations ne peut pas exister, entachée qu'elle serait des égoïsmes nationaux.

Je m'explique:

L'Europe est en paix depuis plus de 60 ans, et cela n'était plus arrivé depuis des siècles: notre histoire regorge de guerres entre Français, Allemands (Prussiens et autres), Anglais, Espagnols, Hollandais... La constitution d'une Europe, entité qui entretient des liens permanents et régulés entre ses membres, est à l'origine de cette paix. D'ailleurs, a contrario, la dislocation de l'URSS a engendré des conflits permanents ( Abkhasie, Géorgie, Tchéchènie...); par contre, l'avènement des USA a mis fin aux guerres, entre Nordistes et Sudistes, sans parler des conflits incessants entre états de ce qui allait devenir l'Allemagne et l'Italie, bien après que la France ait réussi, également, son unité. Bref, et schématiquement, c'est le rapprochement entre ces populations autrefois souvent ennemies qui fait que les peuples se parlent et résolvent conventionnellement les problèmes qui les opposaient et peuvent se développer, économiquement et culturellement. A remarquer que toutes les entités que j'ai citées ont choisi une forme de décentralisation des pouvoirs plus ou moins poussée, sauf la France qui pratique une centralisation extrême (la France jacobine), alors que les timides tentatives de décentralisation de ces 25 dernières années et l'émergence des Régions montrent bien le besoin des habitants que les décisions soient prises au plus près d'eux.

A noter également (et cela mériterait d'amples développements) que ces regroupements ne peuvent prospérer que s'il existe une vie démocratique.

On peut donc espérer que lorsque l'Asie, l'Amèrique du Sud, l'Afrique... auront franchi ces différents caps (à nous de les aider!), c'est à dire la stabilité, la démocratie et l'union, la paix règnera dans ces différentes parties du monde. Il nous restera alors à imaginer une seule planète, intelligemment régulée (je n'ose dire dirigée!) pour que" la paix règne chez les Hommes"

Mais avant tout cela il nous reste à règler, en Europe (de quelle Europe parle-t-on, d'ailleurs?) le problème de la persistance des nationalismes exacerbés et propres à entraver le chemin d'une Europe intégrée. Le sport, certes, montre qu'il y a encore des obstacles. et beaucoup d'hommes politiques, notamment, s'accrochent encore à ce nationalisme obsolète et archaïque. Et pourtant, on sent bien vers quoi tend le sens de l'Histoire. Bien sûr, l'Europe que nous voyons se construire aujourd'hui, ne fait pas rêver comme en ses premiers temps. Cette construction trop libérale, pas assez sociale, trop éloignée des préoccupations quotidiennes, ne provoque pas l'enthousiasme. Mais c'est à nous de la construire comme nous la souhaitons. Pour nos enfants et pour un monde meilleur.

La fraternité universelle, le "Aimez-vous les uns les autres" ne sont pas pour demain, certes, mais rien ne nous interdit de nous fixer cet objectif.

Alors quelques modestes propositions pour emprunter ce chemin:

- approfondir la décentralisation, en France;

- développer les euro-régions: les liens entre Nordistes et Wallons, voire même Flamands belges, sont plus étroits qu'entre Nordistes et Corses, par exemple;

- en Europe, introduire une 2ème langue obligatoire neutre culturellement et politiquement: l'espéranto (plutôt que l'anglais, dénaturé, d'ailleurs: le pidgin n'a plus rien à voir avec l'anglais);


- dépasser l'ONU pourrait être un objectif à long terme: mais entre l'ONU d'aujourd'hui et le G8, il y a certainement des lieux dans lesquels les peuples pourraient, dans l'immédiat, se parler;

- avancer sur le chemin d'une Europe fédérale (composée d'euro-régions, ou des états existants?).

Je ne sais plus qui a dit: "ce n'est pas le but qui compte, mais le chemin", mais je me souviens d'un proverbe coréen: "la Perfection est un chemin, non une fin"

vendredi 13 juin 2008

L'irresponsabilité du 1er Ministre

Alors que le pouvoir d'achat des Français régressent; que le prix du baril de pétrole monte, et continuera à monter tant que la demande sera en expansion; que les entreprises (sauf les pétroliers) voient leurs marges diminuer, tout en attendant que les chiffres d'affaires régressent, car la consommation ne suivra pas; et alors que l'on sait que, pour lutter contre tout cela, il faut (et cela prendra du temps, car on n'a rien fait ces dernières années alors que "tout était écrit"), tout le monde le sait:
- réduire nos consommations d'énergie: ce n'est pas se serrer la ceinture, c'est, au contraire, consommer intelligemment et les exemples fourmillent (utiliser moins son véhicule, conduire moins vite, éviter de laisser en veille les appareils, changer ses ampoules, isoler sa toiture, etc...): non seulement les citoyens sont concernés, mais les collectivités également (les entreprises s'y sont mises depuis quelque temps déjà);
- changer les habitudes: construire des véhicules moins gourmands ou ne consommant pas de produits pétroliers, des bâtiments sobres (HQE, haute qualité environnementale, par exemple), développer les transports en commun, etc (tout le monde connaît, maintenant) et, là, l'Etat a un rôle primordial en adaptant la règlementation et la fiscalité dans ce sens;
- développer les énergies renouvelables: en incitant certes, mais aussi en investissant dans la recherche, alors que depuis 1958, presque tous les efforts financiers en recherche publique sont consacrés au nucléaire.
Je rappelle que les 2 derniers points sont très, très créateurs d'emplois. En outre, tout ce qui précède a été inscrit dans les résultats du Grenelle de l'environnement, à la quasi-unanimité des participants (ce qui était déjà un exploit en soi!), mais à part quelques gadgets, rien ne se passe...
Or, Monsieur Fillon, Premier Ministre, a annoncé hier des mesures en complète contradiction avec ce qui précède!
1- La construction d'un 2 ème EPR:
- l'atome ne remplace pas le pétrole ("les voitures ne roulent pas au nucléaire"); la France produit déjà trop d'électricité et est obligée de la brader à l'exportation! En effet, l'électricité ne se stocke pas...
- l'EPR coûte très, très cher (études, construction, provisions pour le démantèlement et l'enfouissement des déchets radio-actifs, car on ne sait pas quoi en faire): des dizaines de milliards qui vont assécher les nécessaires investissements et incitations vus ci-avant;
- En plus, il faut du temps pour construire une centrale nucléaire (de 10 à 15 ans), sans compter tous les aléas très graves comme ceux qui viennent de survenir à Flamanville dans la construction du 1er EPR: il a fallu tout arrêter parce que les opérations de coulage de béton du réacteur nucléaire de la nouvelle génération EPR ont été suspendues le 21 mai après que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) ait relevé des "anomalies". Ou le flop du chantier en cours du réacteur nucléaire en Finlande (deux ans de retard, deux milliards d'euros de pertes financières... pour le moment)
Les lobbys sont, certainement, très puissants (quels sont-ils?) puisqu'ils arrivent à imposer des investissements pharaoniques et ...inutiles, et avec de l'argent public, au détriment de l'intérêt général
2- Une prime de transport, à négocier par les partenaires sociaux, pour ceux qui se déplacent en voiture pour aller au travail: cela est une nouvelle fois en contradiction avec les conclusions du Grenelle. Alors que des particuliers commençaient à faire les efforts qui leur étaient réclamés ( par exemple, le covoiturage parvient, enfin, à s'organiser), que les constructeurs investissent dans les voitures propres (vu la baisse des ventes des modèles actuels), le gouvernement prend une mesure démagogique et à court terme. En effet:
- la prime devra être revue régulièrement, vu l'augmentation constante du prix du pétrole (toujours plus de consommation...);
- elle obérera de plus en plus les bénéfices des entreprises, avec des licenciements à la clef;
- c'est une mesure qui ne coûte rien à l'Etat. Et même, elle rapportera, dans l'immédiat, puisque les ventes de carburant et, donc, les taxes y afférentes, augmenteront. Certes, ensuite, il faudra payer les indemnités chomâge...
Ici encore des lobbys mieux identifiés, seront gagnants, à court terme: les constructeurs automobiles et les pétroliers, en plus de l'Etat; à moyen et long terme, c'est une autre histoire!
Par contre, je peux vous assurer qu'à court, moyen et long terme, vous et moi serons toujours perdants

jeudi 12 juin 2008

L'avenir du Bassin Minier

J'assistais, ce jour, jeudi, à Loos en Gohelle, à un débat sur l'avenir du Bassin Minier (BM).


Des débats de qualité, mais aussi une conclusion de Daniel Percheron, Président du Conseil Régional, qui fera date, parce qu'elle affirme, de façon explicite, les grands projets concernant notre territoire. En voici le résumé:



1- Il faut que nous conservions notre cohésion sociale: nous avons su prendre le virage de la fin des Charbonnages de France, avec le respect du paiement des pensions aux mineurs et aux ayants-droit; avec le rachat du patrimoine des Houillères par les collectivités locales, ce qui a permis de passer l'après-minier avec moins de casse sociale que prévu, malgré un chomâge plus important qu'ailleurs en France.



2- Nous avons besoin d'un Etat fort qui intervienne lors des fermetures d'entreprises, la formation (halte aux suppressions de postes), la santé (nous sommes l'un des territoires les plus mal lotis d'Europe: nombre de cancers, espérance de vie...). L'Etat doit nous garantir que Lille demeurera un noeud ferroviaire primordial vers Amsterdam et Cologne, tout en le restant vers Londres (d'où le projet de la nouvelle gare de Seclin).



3- Mais...nous sommes demandeurs de plus de décentralisation: nous avons fait la preuve que nous savions gérer au plus près des besoins:hier, les établissements scolaires, le social (RMI...), la formation professionnelle; aujourd'hui: les routes, les ports, l'économique (partiellement), etc...



4- La métropolisation est inéluctable: le bassin minier (de Valenciennes à Béthune) doit faire partie de la grande métropole lilloise (Le Grand Lille Métropole), qui sera forte, ainsi, de ses 2 millions d'habitants, et d'une densité démographique au km2 à nulle autre comparable (sauf Ile de France). Avec le temps, la gouvernance s'adaptera: une seule entité? 2 communautés urbaines?...


5- Il nous faut conforter ce qui dépend de nous, et notamment:


- l'avenir de nos villes: il nous faut rénover notre patrimoine immobilier minier en en faisant des éco-cités; il nous faut également construire, sans prendre sur les terres rurales, mais en densifiant les villes (immeubles à plusieurs niveaux, sans gigantisme);



- la mobilité: il nous faudra de plus en plus nous passer de nos voitures. Pour cela, il faut réaliser immédiatement (en dépit des atermoiements du Préfet) le tramway reliant Bruay/Béthune à Lens/Liévin et Hénin/Carvin. De même les travaux de la liaison rapide (20mn) Lille-Hénin doivent commencer. Nous devons faciliter les déplacements intra-BM, et il nous faut en même temps nous rapprocher de la métropole lilloise;



- il nous faut en urgence nous adapter aux nouvelles technologies: le haut débit tout de suite, certes, mais il nous faut investir rapidement 1% (contre 0,3%) de notre PIB, dans la recherche régionale: soit 900 millions par an, pour créer de nouvelles entreprises;



- il nous faut mobiliser les fonds européens: avec eux, avec les fonds territoriaux du Conseil régional, ceux du contrat de projet Etat/Région, et ceux...des agglomérations, nous pouvons injecter dans notre économie, dans les 6 ans, plus de 3,5 milliards et demi d'euros!



Si on ajoute à tous ces projets, un moratoire sur les grandes surfaces et la place fondamentale du Louvre à Lens, tout est en place pour "transformer l'essai réussi " selon la formule de Laurent Davezies, auteur du livre "Le grand tournant" paru en 2005 et faisant état des changements extraordinaires intervenus dans notre région à l'aube du XXIème siècle.

Le Président Percheron se félicitant que le film de Dany Boon ait redonné confiance en eux aux gens du Nord: ils ne se sentent plus exclus, dorénavant!

mardi 10 juin 2008

Pourquoi ai-je adhéré au PS?


J’ai été membre du Parti socialiste de 1978 à 1991. J’ai ensuite fait partie de Génération Ecologie (Brice Lalonde) en 1991/1992. De 1997 à 2007, j’ai été adhérent chez les Verts. Je viens de rejoindre le PS.

Pourquoi revenir au PS ? C’est, apparemment, le pire moment. En effet, au niveau national, le parti n’en finit pas de se désagréger suite à une guerre des chefs trop médiatisée. Au niveau local, l’éviction de Daniel Duquenne et ses amis (largement majoritaire) a laissé une section exsangue, " reprise " par MN Lienemann ; sans parler de l’adhésion récente du Maire…

1- Sur un plan général, je suis un homme de gauche : laïque militant, je crois, plus que jamais, à certaines valeurs, et notamment à :

- la solidarité : il m’est insupportable de voir, aujourd’hui, la politique menée à l’avantage des plus privilégiés, au détriment des moins favorisés. La redistribution des revenus reste une idée force : une réforme (une révolution ?) fiscale doit taxer les revenus qui échappent à l’impôt, pour mener une vraie politique sociale. C’est également ce que l’on appelle : la justice sociale. La solidarité chez nous, mais également la solidarité à l’extérieur. Il est urgentissime que les pays dits riches mettent en place un " plan Marshall " en direction des pays du Sud ;

- l’égalité : je suis pour une nouvelle " abolition des privilèges " : fiscaux et sociaux certes, mais également au niveau de la justice (il faut garantir son indépendance), de l’éducation (à 2 vitesses), de la santé (démantèlement de la sécurité sociale), etc…

- la liberté : politique (inexistence du Parlement, absence de débat), des médias (qui n’ont plus la possibilité d’être indépendants) et des consommateurs (qui doivent " prendre le pouvoir ").

- la fraternité : entre ceux qui vivent sur notre territoire, mais aussi avec les pays de l’Europe (quid de son avenir ?) et de la planète (il faut dépasser l’ONU);

- l’écologie : il s’agit véritablement d’une valeur déterminante pour l’avenir de l’humanité. Sans prise en compte des changements climatiques en cours et de la détérioration de la biodiversité, nous allons à la catastrophe. L’Homme doit maîtriser son développement.

En d’autres termes, face à une économie ultralibérale destructrice, il est urgent de mettre en place des politiques sociales et écologiques, à tous les niveaux de décisions.

La récente déclaration de principes du PS me semble aller dans ce sens.
Je veux participer à cette rénovation.

2- Au niveau local

La situation est compliquée puisque je ne suis pas d’accord avec la politique telle que la conçoit, Gérard Dalongeville, le Maire d’Hénin-Beaumont. Je le lui ai dit et je l’ai déclaré à de moult occasions. Mais :

- le débat démocratique, que je prône, m’impose de me battre sur le plan des idées : je fais le pari que ce combat sera plus efficace à l’intérieur qu’à l’extérieur ;

- je crois au collectif : on fait évoluer, non seulement les idées, mais aussi les mentalités ;

- je suis un non-violent et je répugne aux " corps à corps " inutiles : Gandhi a fait plier les Anglais par la conviction et non par la force.

J’ai eu l’occasion, dans ma vie militante, de me battre " sur le terrain ", : contre le racisme et la lepénisation des esprits, contre les OGM, contre le nucléaire, pour la régularisation des sans-papiers, contre la guerre en Bosnie, etc, etc…

J’ai bien l’intention de continuer ces combats avec tous ceux qui se battent pour un monde plus fraternel.

samedi 7 juin 2008

Pêle-mêle

1- Les prix du pétrole flambent: tout le monde s'en est aperçu (sauf ceux qui ont un véhicule GPL: à peine O,7O€ le litre depuis quelques mois! Comprenne qui pourra!). Certes, ceux qui sont les plus frappés sont ceux, en général des classes dites moyennes, qui ont du partir hors des villes, où les prix de l'immobilier ont eux aussi flambé ces dernières années, et qui ne peuvent se passer de voiture pour aller travailler. C'est ce que l'on appelle la "double peine".
La hausse continue du prix du baril a 2 conséquences:
- elle rend encore plus incontournables les politiques préconisées depuis quelques dizaines d'années (et reprises par le Grenelle de l'environnement, mais non encore actées...): la sobriété énergétique (les économies et l'efficacité énergétique) et le développement des énergies renouvelables. Quel temps perdu! Faudra-il attendre le prix de l'essence à 2 euros (début 2009?), ou, pire encore, à 3 euros (2010?) pour que les décisions connues soient prises? Rappelons les effets bénéfiques: moins de pollution atmosphérique, de CO2, effets sur la santé, l'emploi (non délocalisable!), etc...
- l'Etat perçoit l'augmentation des taxes et s'en félicite, secrètement. Ne pourrait-il en faire profiter tous ceux qui pâtissent de l'augmentation des prix des produits pétroliers , en attendant que les mesures structurelles soient mises en place? Cela paraît tellement évident! Mais le Président a dit: "les caisses sont vides"; il faut donc les remplir...
2) La seule embellie dans les résultats économiques reste la baisse du chômage. Mais n'allez surtout pas dire que cela est du au départ à la retraite des générations nées après 1945 (1,6% de croissance du PIB suffit pour faire baisser le chômage, au lieu de 2,5%, au début du siècle), ou que notre taux de chômage reste un des plus élévés du monde occidental, ou que celui des seniors est le plus faible: cela n'est pas très audible, malheureusement: ce qui confirmera au Président qu'il peut continuer à détricoter les acquis sociaux, à favoriser les plus favorisés, à démanteler les services publics, etc...
3) Je parlais de pollution, au moment où passaient sous mes fenêtres les pétarades des 2 roues, et les klaxons intempestifs des mariages du samedi: quels édiles oseront prendre les mesures nécessaires à la tranquillité publique? Puique je suis sur ce terrain de la pollution quotidienne subie et que personne ne prend en charge, combien de nos concitoyens croisés dans les rues pestent contre la prolifération des crottes et des mégots sur les trottoirs, de tout ce qui est jeté par les fenêtres des véhicules, des murs pestilentiels à force d'urines (faîtes un tour vers l'ilôt Carnot et vous comprendrez): ce catalogue à la Prévert est le reflet des préoccupations quotidiennes de tous ceux qui déambulent dans Hénin (et dans la plupart des villes); un maire soucieux de popularité devrait facilement trouver des solutions à ces désagréments de tous les jours, mais...
Sur le même sujet: voyez, concernant les antennes, le dernier article paru sur le blog de l'Alliance Républicaine: http://alliancerepublicaine.typepad.fr/
4) Concernant le maire d'Hénin-Beaumont: attaqué de toute part sur le licenciement (ou le non-renouvellement) de 150 emplois précaires ( dont une centaine embauchée juste avant les élections municipales...), il s'est défendu maladroitement (euphémisme...) en rejetant la faute...sur ses chefs de service! Il est vrai qu'il n'est pas facile, pour un maire, nouvellement (ré)élu, de faire face, en même temps qu'à ce dossier, à celui des multiples recours électoraux et aux questions des conseillers de la Chambre Régionale des Comptes, actuellement en mission dans les services de la Ville...

jeudi 5 juin 2008

Pour mettre fin aux fausses infos

Des textes et mails fantaisistes circulent depuis quelque temps sur les indemnités des députés non réélus.
Vous trouverez, ci-dessous, une réponse de Martine Billard, député Verte, sur le sujet:

"Dans les fausses affirmations figure la phrase suivante : « Pour chaque député non réélu, les Français devront payer 417120 euros (60 mois x 6592)", ce qui est totalement faux. Premièrement, seuls les députés battus touchent cette indemnité; deuxièmement, en sont exclus les fonctionnaires et les retraités; troisièmement, le montant est dégressif à partir de l’indemnité parlementaire de base qui est de 5400 euros et non 6592 euros; quatrièmement, cette indemnité est différentielle (c’est à dire que, pour son calcul, sont pris en compte les autres revenus).
Selon le Parisien (été 2007), en ce moment seuls 30 députés y ont accès, et compte tenu des revenus annexes des uns et des autres, seuls 3 députés touchent les 6 mois d’intégralité de l’indemnité de base. Ensuite, il n’y a aucune indemnité perçue à vie contrairement à ce qui est propagé.
Pour celles et ceux qui auraient encore des doutes, ils peuvent retrouver les informations sur le site de l’Assemblée Nationale à l’adresse suivante "Indemnité parlementaire et situation matérielle des députés" : http://www.assemblee-nationale.fr/connaissance/indemnite.asp#alloc "

lundi 2 juin 2008

Pour ceux qui croient que les mouvements extrêmistes sont morts!





Etienne Galand, principal du collège Michel de Swaen à Dunkerque, a déposé plainte pour diffamation, injures et menaces de mort. Il est personnellement mis en cause par le Premier secrétaire du " Mouvement Flamand "français ou " De Vlaamse Beweging "

Principal de ce collège reconstruit sur site dans un quartier situé en Renouvellement Urbain, il a, pour modifier l’image de cet établissement neuf classé en " Ambition Réussite ", proposé, au Conseil Général, un changement d’appellation, avec l’accord du conseil d’administration. Ce nouvel établissement deviendrait le collège " Lucie Aubrac ".
L’écrivain flamand Michel de Swaen a vécu au XVIIème siècle et est devenu la référence des cercles autonomistes flamands. Soucieux de l’image d’un collège public, E. Galand a proposé ce changement de dénomination.

A deux reprises, suite à cette proposition, Etienne Galand a été injurié, diffamé et menacé de façon totalement inacceptable avec des propos d’une dureté et d’une violence inouïes :


Courrier du 12 décembre 2007
" On nous informe qu’à son initiative, Monsieur Etienne Galand,…..a débaptisé son collège qui désormais s’appelle le collège Lucie Aubrac.
Madame Lucie Aubrac est bien vivante. C’est la personnalité qu’on paie pour vanter son héroïsme personnel aux enfants des écoles, puisqu’elle fut dans sa jeunesse la militante communiste exemplaire, juive polonaise, membre du Politburo du Parti communiste soviétique…. déléguée en France par Staline pour y organiser la soviétisation de la France par le terrorisme syndical, dans les années 1950.
Nous allons faire pression à coups de pied dans la gueule de ce fainéant d’enseignant qu’est Mr Galand, s’il ne rétablit pas immédiatement le nom flamand Michel de Swaen. Nous ne supportons plus de voir nos jeunes croupir dans ces écoles de merde dont ils sortent contestataires, fainéants, incultes, le cerveau matraqué de propagande gaucho-socialisto-marxiste, par des crevures du style Etienne Galand. Ce merdeux ne veut pas du néerlandais dans son collège. Parfait ! Nous, Flamands, propriétaires historiques du Sol flamand et héritiers de notre culture flamande…lui signifions de dégager de Flandre au plus vite, ainsi que ses complices de merde de l’Education dite nationale.
L’enseignement des jeunes en Flandre est le problème exclusif des Flamands."


Courrier daté du 10 mai 2008
" … Je reconnais pleinement avoir dit et écrit que ce type n’est qu’un fainéant doublé d’un con et qu’il faut lui administrer une raclée à coups de pieds dans la gueule pour lui apprendre le respect des gens et les bonnes manières.
Mes amis flamands me reprochent d’être trop modéré. Pour eux, il faut tuer Galand pour faire un exemple du genre Préfet Erignac, grâce auquel Paris parle désormais de la Corse avec respect.
Plusieurs préconisent une balle dans la tête. Je ne suis pas d’accord, car outre le prix des munitions, les armes à feu sont responsables du réchauffement de la planète. Mais puisque c’est leur choix, qu’ils en prennent la responsabilité.
Galand habite… (suit l’adresse d'E.Galand). "



Pour ceux qui croient que l'extrême droite a changé: ce mouvement extrêmiste flamand en est un des avatars (il suffit de regarder sur Google "Michel de Swaen" pour voir les liens avec le FN) et, contrairement aux hommes politiques de cette obédience, ne cache pas sa haine de l'autre (ce n'est pas la France aux Français, mais la Flandre au Flamand: ce qui est du même acabit). Sans oublier l'antisémitisme latent, concernant Lucie Aubrac: "juive polonaise"( plutôt que Polonaise juive...), alors que L. Aubrac était française, point (qu'importe,en effet, sa religion d'origine)!