lundi 30 juin 2014

Contradictions, absence de fermeté, privilèges, etc.

Un commentaire de 15H13 hier, sous l'article du jour, faisait allusion à une étude intéressante publiée en 2011 et qui avait suscité beaucoup de commentaires. L' enquête portait sur les ressorts du vote FN en milieux populaires  (Jérôme Fourquet Alain Mergier). On peut la télécharger sur le lien suivant : http://www.jean-jaures.org/Publications/Essais/Le-point-de-rupture. Le constat est sans appel : les milieux populaires ne croient plus en la capacité d’action des politiques. Ils attendent des réponses pertinentes et volontaristes mais n’entendent aujourd’hui que le discours de Marine Le Pen. Pour que le FN ne conserve pas ce monopole, il est urgent de répondre à la demande de protection qu’ils expriment.
En conclusion de la courte synthèse sur le site, on peut lire ceci : "Mais la réponse à la demande populaire – demande légitime de sécurisation et de protection, qui ne cesse de prendre de l’ampleur au sein de la classe moyenne – n’est pas condamnée à être une réponse populiste. Croire cela, c’est signer la démission de la démocratie. La protection est une notion qui renvoie à un état social que la démocratie doit garantir. Il y a urgence à ce que les partis qui refusent de formuler des réponses populistes à des problèmes populaires formulent des réponses positives et pertinentes à la demande de sécurisation".

La lecture des observations fort intéressantes m'ont conduit à me poser des questions sur la façon dont la politique évolue de nos jours. A vrai dire, je suis stupéfait des réactions des politiques (hommes, partis) quand un problème ou une question est soulevée. Quelques exemples à travers l'actualité récente :
- la loi sur le mariage pour tous. Problème de société évident que la France a mal abordé et, d'ailleurs, on remarque que ce nouveau droit ouvert aux couples homosexuels est plus facilement passé dans de nombreux autres pays démocratiques. Pourquoi cela a-t-il coincé en France avant que la loi ne soit adoptée, mais avec des séquelles qui seront longues à évacuer ? Je pense que ces problèmes de société ne font pas suffisamment l'objet de débats préalables, afin que nos concitoyens s'emparent de la question. Il existe des modalités bien connues pour permettre à chacun de se faire une idée sur le sujet : il y a les conférences de consensus organisées par l'état, mais on devrait également pouvoir dépassionner des débats sur Internet et dans les médias. Il faut de la méthode. J'avais tenté, sur ce sujet, d'organiser un débat à Hénin-Beaumont, mais des associations et des autorités religieuses s'étaient récusées, souvent pour des raisons futiles. Une association féministe connue (dont j'étais adhérent : j'en ai démissionné à cette occasion) a eu peur d'être trop seule face aux représentants religieux alors que je garantissais l'égalité entre le nombre de pour et de contre ! Bref, une frilosité étonnante... Le débat a eu lieu sur mon blog, certes, mais que cela fut difficile à organiser... Donc, manque de "culture du débat" qui conduit à faire des problèmes complexes de ce genre, de véritables combats de boxe, propres à révulser le moindre citoyen. 

- les "bonnets rouges" s'étaient rebellés contre l'éco-taxe prévue par le Grenelle de l'environnement, à l'unanimité des participants (hommage à JL Borloo) : associations, partis politiques, syndicats... Principe très simple : les poids lourds qui empruntent les routes nationales françaises polluent et défoncent les voies qu'elles empruntent. Le produit de la taxe devait servir, non seulement à remettre les voies en état, mais aussi à construire des alternatives au transport routier (canaux, tramways, voies ferroviaires). Mais voilà, des industriels bretons ont fait oeuvre de violences et ont entraîné avec eux différents autres mouvements qui ont profité des circonstances pour revendiquer leurs préoccupations particulières : panique au  gouvernement qui a fini par abandonner la taxe, alors que la destruction des fameux portiques de perception de cette taxe oblige l'Etat à devoir payer des centaines de millions d'euros de dédommagements. Cette révolte des "Bonnets rouges" pour des intérêts particuliers contraires à l'intérêt général a pourtant entraîné le recul de l'Etat et la remise en cause de son autorité. Que pense le citoyen lambda de ce non-respect de la parole de l'Etat ?

- le manque de clarté du gouvernement sur ses options politiques. Alors que personne, parmi les économistes et ceux qui nous gouvernent, en France ou ailleurs, n'est capable de dire s'il faut adopter une politique de l'offre ou une politique de la demande, en matière économique, les gouvernants ne font pas oeuvre de transparence en la matière et la moindre décision est immédiatement contredite pour incohérence. Ainsi le fameux credo qui dit qu'il "faut faire payer les riches" est combattu par ceux, même s'ils sont de gauche, qui décrètent qu'il faut baisser l'impôt sur le revenu. Ces jours-ci, l'augmentation de la taxe de séjour dans les hôtels de luxe fait monter au créneau ceux qui pensent que le prix de leurs vacances va augmenter. Ceux qui estiment qu'il y a trop de fonctionnaires en France se retrouvent vent debout quand on annonce une diminution de postes dans leur secteur (exemple du secteur médical et hospitalier). Les syndicats qui se disent, à juste titre, peu écoutés, se dressent contre des décisions prises, pourtant paritairement (voir les grèves des intermittents et des cheminots)...

- enfin, on n'assume pas ses contradictions. A chaque catastrophe nucléaire (Three Mille Island, Tchernobyl, Fukushima), on se dit qu'il faut en finir avec le nucléaire. Et pourtant... De même que la vente d'armements, l'exportation de centrales nucléaires rapportent beaucoup d'argent à la France... On sait que les ressources naturelles non renouvelables diminuent sévèrement et que beaucoup sont polluantes, et que les économies d'énergie, l'efficacité énergétique et le secteur des énergies propres et renouvelables sont créateurs d'emplois, de plus non délocalisables... En France, on tergiverse sur les décisions à prendre...

On pourrait continuer longtemps sur le sujet... Mais c'est pourtant là que réside le secret de la politique : démontrer qu'une société ne peut survivre si elle n'est pas dirigée fermement, dans l'intérêt général, tout en respectant le débat démocratique. Athènes et Rome nous avaient pourtant montré la voie, sans posséder les formidables moyens d'information dont nous disposons aujourd'hui...


dimanche 29 juin 2014

J'ai pris quelque plaisir à lire cet article...


Il s'agit d'un article du Canard Enchaîné du 25 juin dernier. Quelques commentaires à la fin de ce petit morceau d'humour...

Marine peine à s'inscrire

A quoi a servi le triomphe du FN aux européennes ? A quoi servent les 23 députés frontistes ? Marine Le Pen l'avait promis, cette victoire allait lui permettre de torpiller de l'intérieur cette maudite Europe, il lui suffisait pour cela de s'allier avec les autres fachos européens afin de constituer un groupe au Parlement, seul moyen pour peser réellement, et ça allait chauffer.
"Nous n'avons aucune inquiétude quant à l'existence future de notre groupe", s'était-elle rengorgée, le 28 mai, lors d'une conférence de presse.
Mais voilà : elle avait jusqu'au 24 juin pour le constituer, ce groupe. Il suffisait que 25 députés issus de sept pays différents se mettent d'accord. Il suffisait donc à Jeanmarine de convaincre au moins un facho de six pays. Par exemple, en allant piocher dans le PVV néerlandais. Ou la Ligue du Nord italienne. Ou chez les révisionnistes (AA: ceux qui nient qu'il y ait eu meurtre en masse de Juifs, vous savez, "ce point de détail de l'histoire") du KNP polonais. Tous antieuropéens, tous contre l'immigration.
Marine Le Pen y avait doublement intérêt, puisque la constitution du groupe aurait assuré au FN une vraie manne financière, plus de 20 millions d'euros sur la durée de la mandature, ainsi que d'importants moyens matériels, un secrétariat avec bureaux et assistants, des facilités administratives, tellement l'Europe est généreuse, avec les antieuropéens...
Mais, c'est connu, entre extrémistes de droite, ce n'est pas l'entente cordiale. L'un trouve l'autre trop antisémite, ou pas assez homophobe, ou trop nazi... Y a de la nuance !
Le Front a d'ailleurs pondu un communiqué par lequel il revendique fièrement son échec, en l'expliquant par "[son] refus de [s] allier avec des mouvements dont certains membres avaient affiché des positions incompatibles avec [ses] valeurs".
Résultat : les 23 eurodéputés FN vont se trouver noyés dans la masse des non-inscrits. Encore un triomphe pour le "premier parti de France"...
J.-L.P.


AA :
- On apprend donc que le FN a des "valeurs". Pourquoi ne jamais citer celles de la République : Liberté, Egalité, Fraternité ? Quels sont le ou les mots qui choquent ? Y a-t-il encore des monarchistes au FN ?
- Par qui MLP remplacera-t-elle son assistant Louis Aliot, puisque ce dernier, qui est également son compagnon, a été élu député européen ?
- Finalement, encore une fois, les promesses électorales du FN ne seront pas suivies d'effet, puisque ses députés n'auront que très peu de pouvoirs. Mais, au moins, n'auront-ils pas trop de travail puisqu'ils n'auront pas à écrire de rapport, de poser des questions. Comme, de plus, ils ne sont pas souvent présents en séance, ni dans les commissions, ils auront du temps à consacrer à d'autres tâches. Par exemple, le député-maire d'Hénin-Beaumont pourra être souvent dans sa ville...
- Ce qui est dommage, c'est que ces députés FN prennent la place d'autres personnes qu'ils ont battues et qui auraient pu, elles, siéger efficacement au Parlement. Comme quoi le FN ne fait pas oeuvre de patriotisme et joue même contre la France !
- Enfin, sur la première page du Canard : "Marine Le Pen échoue à former un groupe : "Un facho contretemps !" "

samedi 28 juin 2014

Dans la région...



L'Agglomération Maubeuge Val de Sambre (AMVS) aurait  20 millions d'euros de factures en souffrance. 

De ce fait, elle suspend  tous les chantiers en cours sur le territoire et n'engagera aucun autre programme. Son jeune président (31 ans), Benjamin Saint-Huile (PS)  l'a annoncé lors du conseil communautaire, à Maubeuge.
Rappelons que B. Saint-Huile, maire de Jeumont, avait succédé à Rémi Pauvros, ex-maire de Maubeuge, et que la fusion avec 3 autres intercommunalités avait fait passer ll'Agglo de 23 communes à 42. 
De ce fait, on se pose la question de "Maubeuge capitale régionale de la culture en 2015", dont la réhabilitation de l'Arsenal devait accueillir une antenne du centre Georges-Pompidou. On attend la réaction de la Région, maitre d'oeuvre de cette manifestation..
Outre le gel des travaux et des investissements, d'autres mesures d'économies sont annoncées:  les départs de personnel ne seront pas systématiquement remplacés et les subventions aux associations baisseront de 10%.

Le football professionnel à Valenciennes, c'est terminé.
En cessation de paiement, le club s'est vu notifier sa mise en redressement judiciaire avec poursuite de l'activité. Désormais, ce sont un administrateur et un mandataire judiciaire qui géreront le club jusqu'au 18 août, date de la prochaine comparution devant le tribunal. Cela signifie une «rétrogradation dans la division immédiatement inférieure à celle pour laquelle il aurait été sportivement qualifié la saison suivante». Non seulement ce ne sera pas la Ligue 2, mais il n'est même pas sûr que ce soit la division "National". Une rétrogradation à des échelons inférieurs signifierait la fin du professionnalisme pour longtemps. 
Le magnifique stade qui a coûté 75 millions d'argent public (principalement la Région) est donc un véritable fiasco, car il ne servira plus à rien, car on ne peut même pas y produire des concerts. Cette gabegie de fonds publics en matière d'équipements sportifs (Lille, Lens, Liévin...) ressortira forcément au moment des élections régionales (décembre 2015). Le RC Lens en profitera peut-être un peu, en jouant ses matchs "à domicile", au stade du Hainaut, ce qui ne couvrira pas la perte financière due à l'immobilisation du stade Bollaert-Delelis pour cause de travaux, pendant toute une saison. Sans parler de la frustration des supporters lensois... 



Par contre, il semblerait que le RCL ait surmonté l'épreuve DNCG  (Direction nationale de contrôle de gestion) et que le sponsor azeri, Hafiz Mammadov, a bien versé les 17 millions promis alors que le budget prévisionnel du club tournera autour de 40 à 45 millions d'euros, budget moyen de Ligue 1. En route pour le recrutement, donc !
En dernière minute : l'argent n'est pas encore arrivé sur le compte bancaire du RCL (!). Dans l'attente, la DNCG maintient le club en Ligue 2... Hum !

Elections au PS :

- pour le nouveau 1er secrétaire fédéral, avec 4 candidats : Yann Capet, Vincent Léna, Jean-Louis Cottigny,  Christophe Chutelle de Négrefeuille. On annonce 134 sections dans le Pas-de-Calais et 9 000 militants. Hum...
La soi-disant tutelle du National n'a servi à rien et l'on verra la réaction du PS quand les suites judiciaires des différentes enquêtes seront enfin connues. Il semblerait que lundi des perquisitions aient eu lieu en mairie de Liévin (vous savez l'ex-maire...) et que des scellés aient été apposés. A confirmer...
- à Lens : l'unique candidate, Carole Cecak, devrait être élue secrétaire de section. Section passée de 72 candidats au moment de sa mise sous tutelle (fin 2013) à 317 inscrits, aujourd'hui, les secousses suite à la dissidence d'Arnaud Sanchez, qui estimait qu'il y aurait dû y avoir vote des militants pour désigner le candidat aux municipales du PS, se font encore sentir. 
- le secrétaire actuel de la section liévinoise (750 adhérents... alors qu'elle dépassait les mille deux cents militants, il y a peu encore)) qui n'en a probablement pas terminé avec les conséquences des affaires Kucheida, devrait être réélu. Pour lui, Michel Lardez, le nouveau premier fédéral doit remettre le parti en ordre de marche parce que les adversaires en face ne font pas dans la demi-mesure." 

vendredi 27 juin 2014

Ah, ces hommes politiques !


Commentaires AA en fin d'article


Jean-Marie Le Guen a sous-évalué son patrimoine

LE MONDE | Par 

Le nouveau cru des déclarations de patrimoine et de conflits d'intérêts des ministres, publié ce vendredi 27 juin sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), a une couleur particulière : c'est la première fois que l'exactitude des informations fournies a été vérifiée et contrôlée par une autorité indépendante. L'affaire Cahuzac est passée par là.

S'il fallait encore démontrer l'utilité d'un tel organe de contrôle, il suffit de consulter la page de Jean-Marie Le Guen. Il apparaît que le secrétaire d'Etat chargé des relations avec le Parlement avait initialement menti sur sa première déclaration en sous-évaluant son patrimoine immobilier.
Deux documents figurent sous chacun des noms des membres du gouvernement. Le premier, de 17 pages, recense l'intégralité des biens : maisons, garage, bois, assurances vie, collection de pièces de monnaie, vélo, machine à laver. Il y a toujours un petit côté cabinet des curiosités à se plonger dans les déclarations de patrimoine des hommes politiques. Le second document, de 7 pages, liste les conflits d'intérêts.
Sous le nom de Jean-Marie Le Guen s'ajoute une troisième ligne sur laquelle le lecteur non averti ne s'arrête pas forcément. Il s'agit d'une« appréciation » qu'a tenu à rédiger la Haute Autorité sur la déclaration de patrimoine du secrétaire d'Etat. Une remarque, un avis, en quelque sorte. Le commentaire tient en quatre courts paragraphes. « Lors de l'examen de la déclaration de situation patrimoniale de M. Jean-Marie Le Guen, la Haute Autorité a relevé que les biens et droits immobiliers détenus par l'intéressé étaient évalués à des montants inférieurs aux prix constatés pour des biens comparables. »
« Après échanges avec la Haute Autorité », M. Le Guen « a revalorisé certains de ses biens ». « Compte tenu des corrections ainsi apportées », la commission estime qu'à sa « connaissance » la déclaration de patrimoine de Jean-Marie le Guen est désormais « sincère ».
LE GUEN A ÉVOQUÉ DES APPARTEMENTS MAL EXPOSÉS
Selon les informations du Monde, l'ex-président du conseil de surveillance de l'AP-HP avait très largement sous-évalué la valeur de ses appartements, garage, terrains et immeuble dans sa déclaration. Les montants qu'il avait mentionnés étaient de 30 % à 40 % inférieurs au prix du marché.
C'est l'administration fiscale qui a fait part de ses doutes à la Haute Autorité.Certes « Patrim », la base de données avec laquelle Bercy évalue les biens immobiliers n'est pas une science exacte, mais de tels écarts sont tout de même rares. Jean-Marie le Guen s'est d'abord justifié en décrivant des appartements plutôt sombres, mal exposés. Cela n'a pas franchement convaincu la Haute Autorité. Le ministre a fini par revoir sa copie. Le 10 juin, il adresse un « annule et remplace ». Le secrétaire d'Etat, assujetti à l'impôt de solidarité sur la fortune, déclare à présent 2,6 millions d'euros de biens immobiliers.
« Dans ma déclaration de patrimoine, j'ai choisi de reprendre l'estimation de celui-ci effectuée par la HATVP. Personne ne peut donc parler de sous-estimation », se défend M.Le Guen, au Monde.
En acceptant de revoir sa copie, le secrétaire d'Etat a échappé à un signalement au procureur. Cette sous-déclaration ne restera toutefois pas sans conséquence. Comment le secrétaire d'Etat pourrait-il échapper à un redressement fiscal ? Toujours selon nos informations, Jean-Marie Le Guen pourrait devoir plusieurs dizaines de milliers d'euros à la direction générale des impôts. Si le procureur de la République estime qu'il y a eu fraude fiscale, il pourrait également y avoir des suites judiciaires.

Le cas Le Guen, s'il risque de provoquer de nouveaux remous politiques et d'amplifier le sentiment de défiance des citoyens à l'égard des dirigeants, est la preuve de l'utilité et du bon fonctionnement de la nouvelle Haute Autorité. C'est la deuxième fois en trois mois qu'elle épingle un ministre. Fin mars, elle avait découvert que Yamina Benguigui, alors ministre déléguée chargée de la francophonie dans le gouvernement Ayrault, avait dissimulé dans sa déclaration de patrimoine les parts qu'elle détenait dans une société de production en Belgique. La ministre niant les faits, Jean-Louis Nadal a transmis le dossier au procureur de la République de Paris, le jour-même de l'annonce du remaniement du gouvernement dans lequel Mme Benguigui ne figurait plus.
Il y a encore un an, de tels « oublis » ou erreurs d'évaluation auraient été indétectables. L'ancienne Commission de la transparence de la vie politique, qui œuvrait depuis 1988, n'avait aucun pouvoir d'investigation et devait se contenter d'enregistrer les déclarations.

LE PATRIMOINE DE 8 000 RESPONSABLES POLITIQUES VÉRIFIÉ
La nouvelle autorité n'est pas seulement chargée du contrôle du patrimoine et des conflits d'intérêts des ministres, mais doit vérifier aussi ceux de plus de 8 000 responsables politiques : maires des communes de plus de 20 000 habitants, membres des cabinets ministériels, présidents de conseils généraux et régionaux, parlementaires…
Ces derniers se sont opposés à la publication en ligne de leur fiche de patrimoine – elles seront consultables en préfecture – mais leur déclaration de conflits d'intérêts sera en ligne sur le site de la Haute Autorité d'ici fin juillet.
S'agissant des ministres, l'exercice est encore assez décevant. A l'exception de quelques élèves appliqués, comme Geneviève Fioraso, Laurent Fabius, Arnaud Montebourg, la grande majorité des ministres et secrétaires d'Etat considèrent qu'ils n'ont aucun lien d'intérêt et ont barré de grands traits les tableaux censés les répertorier.
Cette notion de conflit d'intérêts est encore nouvelle en France, et la Haute Autorité, qui en appelle aussi à la vigilance des citoyens, a de ce point de vue tout un travail de pédagogie à faire. Ses équipes ont déjà été sollicitées pour des demandes d'avis.
Des parlementaires ont consulté la HATVP pour savoir s'ils pouvaient cumuler leur mandat avec une autre activité professionnelle. Ou s'il était éthiquement acceptable d'animer une conférence rémunérée par une grande entreprise. La Mairie de Paris, qui souhaite mettre en place en interne des dispositifs de prévention des conflits d'intérêt, l'a aussi consultée.
La France part de loin, mais, assure Jean-Louis Nadal, le président de la Haute Autorité, elle « rattrape son retard sur les pays qui pratiquent cette transparence de longue date ». Le rétablissement de la confiance des citoyens à l'égard des politiques passe par là.


AA
- c'est vrai que le "prix du marché" fluctue aujourd'hui... Raison de plus pour que la commission fasse appel à des experts indépendants pour évaluer immobilier et oeuvres d'art.
- néanmoins, Le Guen n'a pas renâclé à rectifier, ce qui prouve qu'il savait qu'il sous-estimait. Conséquence : il doit quitter le gouvernement illico. De même, le fisc doit récupérer l'impôt sur la fortune non payé pendant plusieurs années et, éventuellement poursuivre pour fraude fiscale !
- on devrait pouvoir vérifier comment des députés ont pu constituer un tel patrimoine (ont-ils hérité, gagné à des jeux de hasard, etc). Certes, Le Guen est médecin de formation, mais il n'a pratiquement jamais exercé. Dans l'affaire de la MNEF, on lui a reproché des salaires fictifs, mais il a été relaxé. 
- dire que la droite avait refusé cette réforme sur la transparence des déclarations des hommes politiques... Bravo Hollande, pour une fois...

Ils ont pourtant fait faillite, mais s'accrochent...

Vous avez peut-être lu, sur le blog de D. Noël, une attaque contre moi, constituée d'approximations, de mensonges (empruntés au FN), d'erreurs (volontaires ou non), bref une tentative de répondre à ce que je lui reprochais (je pense, moi, avoir été correct) à savoir qu'il devait, sinon se retirer de la vie politique héninoise, du moins de ne pas tenter d'incarner l'opposition au FN et de laisser la place à des femmes et à des hommes neufs. En effet, j'estime que David Noël est une des causes de la victoire du FN à HB, du fait de ses ralliements à Dalongeville , en 2008, et à Binaisse, en 2014, tout en trahissant ses partenaires du Parti de Gauche, à la dernière minute... Il explique ces comportement peu respectueux de l'éthique par de la résistance de l'intérieur (sic !) ou par sa volonté d'une union des forces de gauche, mais plus personne ne le croit tant ses ralliements, avec des hommes notoirement incapables, ne sont qu'opportunisme ou exécution d'ordres supérieurs, au choix. 
Il y a lieu, bien sûr, de relativiser toutes ces attaques d'un homme blessé par ses échecs stratégiques, mais, si on en a le temps, on pourra retrouver sur son blog des attaques aussi ignominieuses, dans les années passées, sur Binaisse, Bouquillon, Piret, Coget et d'autres...
Bref, si, en 2020, il faut battre le FN, il faut se débarrasser de Noël, Dalongeville, Binaisse et consorts, responsables du désastre de 2014 et annoncé, ici, depuis bien longtemps.


Un commentaire anonyme sous un article du Blog Citoyen (G. Bouquillon) resitue bien les choses (désolé, mais il est louangeur pour moi...) :

"Je me suis moi-même exprimé à de nombreuses reprises sur le respect qui était dû à l'individu, au citoyen qui ose défier un ensemble, un système, une pensée unique -fut ce celle du PC 62-... J'ai rappelé, je ne sais combien de fois, que cette culture collectiviste de soumission très prégnante dans le Pas-de-Calais amenait à annihiler le citoyen, dans une région qui ne connait que la "Masse" et dont les responsables sont incapables d'intégrer les individualités citoyennes. Mêmes les plus jeunes -très à l'aise dans leur cocon protecteur, mais incapables de s'émanciper- continuent à vilipender ceux qui ont une pensée qui les dérange puisqu'elle ne correspond pas à leur vérité vraie ! Alors, ne cherchons pas de satisfecit, mais essayons d'ouvrir les yeux et mettons en pratique ce que nos anciens nous ont appris: nous délivrer de nos chaînes et nous désaliéner: mettre fin à l'aliénation comme la doctrine du PS et du PC le mentionnait. Malheureusement, ceux qui prétendent aujourd'hui représenter cette philosophie politique sont les premiers à chausser les vieilles bottes de la féodalité: le seigneur et ses vassaux... ce qui devrait inciter tout historien à la réflexion; mais non! Il se réfugie dans son cocon politique et s'abrite au nom du PC pour attaquer la personne d'Alain Alpern, comme si - à lui tout seul- il était la cause des dérives de ce département et de cette région. Le vrai problème, c'est qu'Alain Alpern dérange un "etablishment", "un clan" qui s'est constitué et amplifié en pouvoirs depuis sept décennies. Ce clan continue à se reproduire malgré sa rétractation en nombre et se défend becs et ongles. Ce clan préfère s'attaquer à ceux qui -évidemment- le mettent en danger. Ce mode clanique est aussi et d'abord la caractéristique première de tout système totalitaire. On comprend donc les raisons qui amènent la poignée d'individus qui tiennent tout le système de ce département à désigner un homme libre comme bien plus dangereux qu'un autre clan -fut-il porteur de l'idéologie nazie ! Et bien sûr de le désigner comme étant celui qui amènerait le succès de l'extrême droite au prétexte qu'il dénonce les turpitudes de ceux qui devraient être exemplaires. Alors continuons comme cela, avec les professionnels de la politique qui n'ont pas compris que le citoyen voulait reprendre la main sur une démocratie qui lui échappe; et reprendre la main signifie évacuer ceux qui ont squattérisé les leviers du pouvoirs en les privatisant à leur profit exclusif."

Tout est dit sur l'aveuglement de ceux qui veulent garder les places à leur profit exclusif, au nom d'un système qui a fait faillite et au détriment de l'intérêt général. Et ils sont nombreux, ces soi-disant  "Politiques" !

jeudi 26 juin 2014

Equateur-France : 0-0

Mauvais match de l'équipe de France, incapable de marquer le moindre but à une équipe adverse courageuse, réduite à 10 pendant presque toute la deuxième mi-tems après l'expulsion méritée de son meilleur joueur pour une agression caractérisée sur l'arrière français, Lucas Digne. A se demander ce qu'aurait fait l'Equateur s'ils étaient restés à 11... La France termine première de son groupe et rencontrera, en huitième de finale, le Nigéria qui a été battue dans l'après-midi par une équipe d'Argentine décevante, dans laquelle seul Messi brilla (comme d'habitude). Le Nigéria est une équipe moyenne, largement à la portée de la France. 
Pour revenir au match de ce mercredi soir, on peut avoir 2 opinions opposées :
- la première, c'est de dire que les changements (six)  proposés par l’entraîneur Didier Deschamps  à son équipe "type" ont nuit au collectif; 
- l'autre position est de souligner que l'équipe française ne s'était montrée intéressante, voire euphorique, jusqu'à aujourd'hui, que contre des équipes faibles : Jamaïque, Norvège, avant le Mondial, Honduras et Suisse ensuite. L'Equateur n'était pas un foudre de guerre, non plus, mais il avait perdu contre la Suisse un match à sa portée. Cela voudrait donc dire que l'équipe de France a été surestimée...
Constatons que les joueurs cadres ont failli : Pogba et Benzema, les 2 vedettes, ont fortement déçus. Lucas Digne, par contre, excella par ses montées et ses centres d'arrière gauche, beaucoup plus dangereux que ceux de Sagna, son homologue à droite. Autre joueur de base qui se distingua : Matuidi. Sissokho, par contre, est un joueur moyen qui n'arrive pas à la cheville de Valbuena, titulaire indiscutable. La prestation du gardien Lloris fut décevante : il relâcha quelques ballons et ses dégagements furent souvent mauvais...
Enfin, 4 remarques :
- l'arbitrage fut excellent. Le "referee" colombien prit souvent la bonne décision...
- on a pu noter un exemplaire fair-play des Équatoriens qui ne discutèrent jamais les décisions de l'arbitre, même lors de l'expulsion de leur capitaine;
- alors qu'on avait pu voir, lors du match contre le Honduras, la banderole sang et or déployée par un supporter calaisien, nous eûmes droit, cette fois-ci à celle du Losc ! Sympathique, bien sûr...
- le journaliste de TF1 fit encore très fort, en soulignant, en début de match, que le gardien hondurien était un point faible de l'équipe. Il fit amende honorable, en seconde mi-temps, en admettant qu'il avait effectué une remarquable prestation. Didier Deschamps eut une remarque pertinente en disant que de nombreux tirs furent adressés directement dans les bras du gardien. Une façon de préciser la maladresse de ses joueurs qu'il résuma par une tautologie, finalement... pertinente : "Si on ne marque pas de but, on ne peut pas gagner..."

En conclusion, même si le match contre les Nigérians semble, je le répète, largement à la portée des Français, il faudra montrer un autre visage que celui entrevu ce jour pour nous convaincre qu'ils peuvent rivaliser avec les Hollandais, les Allemands ou les Brésiliens. 

mercredi 25 juin 2014

Conseil municipal d'Hénin-Beaumont de mardi soir


Comme je l'ai indiqué, hier, je n'ai pu assister au conseil de mardi soir à Hénin-Beaumont. Difficile de trouver un compte-rendu satisfaisant de cette séance. A travers ce que j'en ai entendu et lu, il me semble que 3 points sont à retenir :
- le compte administratif 2013 a été rejeté, ce qui devrait entraîner une "visite" de la Chambre régionale des comptes. Il m'est impossible, faute d'éléments, de dire si ce refus est justifié ou non... 

- comme à l'habitude, le maire n'a pas voulu que les débats se déroulent dans le calme, laissant le public de sympathisants frontistes faire la claque et vociférer.

- Le maire a traité son opposition avec un manque de démocratie, ce qui étonnera peu de monde.

Faute de pouvoir vous en dire plus, vous pouvez vous référez à la presse locale. Sauf si des internautes ayant assisté au conseil peuvent nous fournir leurs impressions...
Vous trouverez, ci-dessous, un compte-rendu original publié sur le blog du Parti de gauche.


Hénin-Beaumont : Le FHaine Circus au Conseil Municipal

Conseil municipal consternant une nouvelle fois.

Organisé en FHaine Circus, le clou du spectacle est la dentition du roquet de service Bilde, adjoint à la juridico-communication, qui sort les crocs à la moindre occasion contre l’opposition. Le clown de service Dalongeville apparaît dans les intervalles sous les applaudissements unanimes du FHaine et de son fan club. L’opposition essaie de se faire entendre entre chaque interruption dans le brouhaha permanent.
Le conseil municipal n’est donc plus à Hénin-Beaumont l’instance de délibération de la démocratie locale. C’est devenu, sous la conduite du maire, Briois, maître de cérémonie, une arène où interrompre l’opposition est la règle. La mauvaise foi, la mise en cause personnelle par insinuation ou qualificatif désobligeant et l’invective voire l’injure constituent la méthode qui l’emporte sur l’argument.
Enfin, cela se fait avec la mise en scène de la claque du FHaine club qui intervient bruyamment, comme au spectacle, sans rappel à l’ordre pour instaurer la retenue de toute manifestation du public (un mot à 19h55 pour « demander » le calme du public). C’est pourtant une règle d’or des assemblées élues pour l’exercice de la délibération issue d’un débat contradictoire sans pression extérieure. Et je préfère ne rien dire des réflexions de ce public choisi.

Cette attitude s’avère un mauvais calcul, la résistance est là.

D’une part, le maire Briois, dans ce parti pris de dénigrement des personnes élu(e)s représentant(e)s de l’opposition, apparaît, non pas comme investi dans l’autorité d’une fonction au service de l’intérêt général, mais bien comme l’animateur de la revanche d’une fraction de la population en mal de reconnaissance.
D’autre part, la majorité municipale instaure ainsi un droit de réponse d’un public d’opposition qui en se mobilisant montre que sa présence est loin d’être timorée et minoritaire. La résistance et le soutien à l’opposition municipale est bien là n’en déplaise à ceux qui « majoritaires », après tout ne représentent pas plus du tiers de l’électorat.

Le conseil municipal, tribunal politique d’un petit dictateur local ?

En fin de séance, les élus de l’extrême droite montrent leur vrai visage. La majorité, siégeant en tribunal, le maire Briois a institué l’adjoint Brice, en commissaire politique du triumvirat municipal des 3B (Briois-Bilde-Brice chacun dirigeant dans l’appareil politique du FN).
En toute illégitimité, ce dernier s’est arrogé le rôle de procureur en proférant avec hargne des attaques à charge personnelle contre une directrice d’école, par ailleurs connue pour son engagement politique, hors de propos dans l’instance municipale. Même si la personne en cause peut faire l’objet de controverses, le recours à une procédure administrative est la règle pour sanctionner un éventuel manquement dans l’exercice de sa profession. Il n’est pas dans les attributions du Conseil municipal de proclamer une condamnation publique d’une personne ayant agit dans le cadre de ses prérogatives professionnelle en argumentant sur des interférences avec son engagement politique pour lui faire un procès d’intention en public. De plus, cette pratique sans contre-partie de défense, est un comportement à la manière des dictatures. Cette dérive en forme d’appel au « lunchage » est incompatible avec les principes républicains de notre démocratie.

LA VIE DU NORD


Europe

Échec du FN à former un groupe au Parlement européen. Madame Le Pen va-t-elle commettre un parricide ?
Une nouvelle fois, JM Le Pen a torpillé les tentatives de cette banalisation prônée par sa fille. Nul doute que la dernière sortie de Le Pen père a eu comme effet de confirmer à certains partis islamophobes européens que le FN était toujours antisémite, ce qui constituait pour eux une ligne rouge dans leur rapprochement avec le FN. Jusqu'à quand Mme Le Pen tolérera-t-elle ces incartades ? Écarter son père pourrait lui faire perdre le soutien de ceux qui ont fondé le FN ou l'ont rallié parce que c'était un parti antisémite. Anciens pétainistes (il ne doit plus en rester beaucoup), néonazis, anciens de l'Algérie française, racistes : tout cela constitue une base de sympathisants que Mme Le Pen ne peut renvoyer d'un revers de main vers d'autres mouvements d'extrême-droite ouvertement racistes. 

Pas-de-Calais

Un nouveau président du Conseil Général est un homme très fraternel.
Michel Dagbert a été élu pour succéder à Dominique Dupilet. Le maire de Barlin (qui devrait démissionner de ce mandat local) sera-t-il plus patient que lorsqu'il fut désigné président d'Adévia, où, avant même d'avoir pu bénéficier d'un véhicule de fonction (il attendit plus de 2 mois pour la livraison), il avait embauché son frère, au chômage, comme chauffeur. Recrutera-t-il son frère, une nouvelle fois, pour le véhiculer, car on peut supposer qu'il démissionnera de sa fonction à Adevia, et que de ce fait, son chauffeur fraternel perdra son emploi ? Conservera-t-il la voiture de fonction de son prédécesseur ?  Rappelons tout le mérite de cet homme de 52 ans, aide-soignant de formation (à l'époque, le certificat d'études suffisait), qui a su s'élever grâce à son travail pour succéder au légendaire maire-conseiller général de Barlin, Joseph Brabant, qui lui servit de parrain.

Edition de Béthune 

Les hommes politiques sont-ils des menteurs ou des comédiens ?
Lors du dernier conseil municipal de Béthune, concernant une délibération sur la rénovation du monument aux morts, l'acien maire, Stéphane Saint-André, interpelle Olivier Gacquerre, le présent maire :  «Vous avez coupé tous les arbres autour, est-ce qu'ils étaient malades ? ». «Oui !» répond le maire. «Non!» affirme S. Saint-André. «Ah, vous allez nous annoncer que vous avez un diplôme d'horticulteur?!» ironise le maire. «Oui!» lâche son prédécesseur. L'adjoint aux travaux, contredisant les duettistes, explique, alors, que ces arbres n'étaient plus en adéquation avec le projet ! 
Messieurs, c'est pas beau de mentir !

Edition de Boulogne

A la suite de la victoire de la France sur la Suisse, scènes d'émeutes à Boulogne !
Des scènes de liesse ont donné lieu à des débordements, dimanche soir à Boulogne. Un jeune de 28 ans a tapé sur la police : à vrai dire, il a donné quelques coups de pied sur la porte arrière du véhicule de police. Emmené au poste, il a été  relâché quelques heures plus tard. Par contre, la tension fut forte au port de plaisance : au bassin Napoléon, des portes de bateaux ont été fracturées et des vols ont été constatés. La police n'était pas sûre que ce vandalisme soit en rapport avec la victoire des Bleus...

Edition de Valenciennes


À l’issue du premier tour de la législative partielle (remplacement de JL Borloo), marqué par une forte abstention, Laurent Degallaix (maire de Valenciennes), avec 47,02 % des suffrages, est arrivé largement en tête, décrochant sa place au second tour dans la 21e circonscription. Dimanche, il affrontera en duel le candidat FN Jean-Luc François Laurent, arrivé deuxième (18,69 %). 

Un front républicain et le soutien de Jean-Louis Borloo devraient faire du second tour une simple formalité pour L. Degallaix. Il n'y aura pas de troisième député FN à l'Assemblée. Et il est vrai qu'il eût été dommage qu'il en fût autrement pour succéder au député centriste auquel nous souhaitons beaucoup de courage pour affronter les mauvais moments qu'il endure.


Courrier des lecteurs 

AA d'Hénin-Beaumont

J'ai connu Joseph Brabant, prédécesseur de Michel Dagbert, en tant que maire et conseiller général, mais il fut également président du District de Béthune-Bruay qui devint Communauté de Communes un peu plus tard et Communauté d'Agglo ensuite. Dans les années 90, j'étais militant associatif (écologie) et, à ce titre, j'étais membre du comité consultatif pour la gestion de l'incinérateur de Labeuvrière, un des plus polluants de France. J'intervenais, à chaque réunion, pour demander des explications sur les forts taux de dioxines inclues dans les fumées rejetées par l'incinérateur. Brabant était un cacique du PS, un petit baron local et beaucoup d'hommes politiques me chambraient gentiment, en me disant de ne pas trop l'importuner, pour préserver sa santé. Fatigués de ne pas être entendu, avec quelques amis (accompagné de la maire d'Annezin de l'époque), nous envahîmes un conseil d'administration de l'incinérateur et firent mine de prendre en otage les membres. M. Brabant prit peur quand je fis mine de le prendre par le collet, en présence de la presse locale. Résultat : sous pression médiatique, mais, surtout du fait de la législation qui devenait de plus en plus sévère, on installa des filtres spécifiques pour ne pas rejeter totalement les dioxines. M. Brabant n'était pas très évolué (il avait pourtant été instit') et, un jour, en pleine séance, alors que je l'avais une nouvelle fois interpellé, il lâcha, excédé : sachez, Monsieur A, qu'ici on ne produit pas de dioxine !". Formule qui fit le titre d'un article d'un journal local !
Vous vous doutez bien pourquoi Joseph était tant protégé, car il en connaissait des secrets sur le PS ! Que penser, alors de son filleul qui, d'aide-soignant, devient Président du Conseil général, en une vingtaine d'années ? j'ai bien ma petite idée sur ces "arrangements en famille"... 

mardi 24 juin 2014

Au moins en Europe, on sait ce que représente le FN


M. Le Pen avait montré plein de forfanterie en scandant qu'elle n'aurait aucun mal à former un groupe au Parlement européen.

Certes, elle avait pris ses distances avec les partis les plus antisémites (le grec Aube Dorée et le parti polonais révisionniste), mais sa formation suscitait quand même beaucoup de circonspection chez les autres partis europhobes ou eurosceptiques, jugeant le FN antisémite. La dernière sortie de JM Le Pen (Bruel et la "fournée"), lui-même député européen, ont confirmé leurs doutes. 


Marine Le Pen échoue à constituer un groupe parlementaire à Strasbourg

LE MONDE | Par 

L'échec a été officialisé par l'un de ses alliés potentiels, lundi 23 juin dans la soirée : « Nous n'avons malheureusement pas réussi à former une fraction au Parlement européen avec six autres partis », a indiqué Geert Wilders. Le chef du Parti de la liberté néerlandais a ainsi officialisé le revers cuisant de Marine Le Pen et de sa stratégie de « dédiabolisation ».
En dépit de la vague europhobe lors des élections du 25 mai, la présidente du Front national (FN) n'est pas parvenue à former son groupe d'extrême droite, « l'Alliance européenne pour la liberté », au Parlement européen. Les 24 élus du FN resteront parmi les non-inscrits, ce qui limitera les moyens financiers mis à leur disposition (environ 3 millions d'euros pour un groupe) et leur influence dans les travaux parlementaires.
Pendant la campagne, le chef du Parti de la liberté néerlandais et la présidente du FN avaient conclu un pacte afin de « détruire de l'intérieur »l'Union européenne (UE). Après le scrutin, Mme Le Pen avait assuré à Bruxelles n'avoir « aucune inquiétude » sur ses chances de constituer un groupe, et M. Wilders, assis à ses côtés, proclamait qu'ils allaient « écrire l'histoire ».

FOSSÉ « TROP IMPORTANT »
Trois autres formations étaient susceptibles de rejoindre leur alliance, alors qu'il en faut sept pour constituer un groupe : la Ligue du Nord italienne, le FPÖ autrichien, et le Vlaams Belang belge. Lundi soir, M. Wilders n'a pas caché que le flirt avec la formation d'extrême droite polonaise le Congrès de la Nouvelle droite (KPN) avait douché l'enthousiasme des alliés de Marine Le Pen. Cette formation relaie des thèses révisionnistes et défend des positions sexistes et homophobes. « Le PVV a vraiment envie de former une fraction, mais pas à n'importe quel prix », a assuré M. Wilders, dont le parti est plutôt islamophobe. Le fossé qui le séparait du KPN était « trop important », a-t-il confié.
L'échec de Marine Le Pen se profilait déjà depuis quelques jours, alors que deux autres groupes eurosceptiques luttaient pour leur survie. Le chef du parti britannique antieuropéen UKIP, Nigel Farage, lui, est parvenu in extremis, le 18 mai, à sauver sa formation, grâce au renfort des eurodéputés italiens du Mouvement 5 étoiles de Beppe Grillo et d'une élue dissidente du FN, Joëlle Bergeron. Après le scrutin européen, cette conseillère municipale de Lorient a refusé de céder son siège au numéro trois de la liste, comme le lui enjoignait son parti. Elle s'était illustrée durant la campagne en se déclarant favorable à l'octroi du droit de vote aux étrangers pour les élections locales. La sortie avait déplu à Mme Le Pen.
Avec 48 membres, le groupe de M. Farage comptera aussi les Lituaniens du parti souverainiste Ordre et justice et les Démocrates suédois – deux formations courtisées en vain par le FN –, un Tchèque du Parti des citoyens libres, favorable à la sortie de son pays de l'Union, ainsi qu'une Lettone de l'Union des Verts et des paysans, hostile à l'euro et favorable à une réduction draconienne de la bureaucratie européenne.
Opposé à une alliance avec les Le Pen, dont il dénonce « l'antisémitisme », M. Farage était d'autant plus déterminé qu'il luttait avec la formation des Conservateurs et réformistes européens (ECR), constituée autour des eurodéputés du premier ministre britannique David Cameron. Ces derniers ont débauché certains de ses ex-alliés, comme les Vrais Finlandais et le Parti du peuple danois, deux formations d'extrême droite. Avec le soutien de l'Alliance néoflamande du Belge Bart de Wever, les conservateurs devraient constituer la troisième force politique du Parlement européen (68 élus), devant les libéraux-démocrates de Guy Verhofstadt (67 sièges).

« NOUS CONSTRUIRONS UN GROUPE PLUS TARD »
Malgré son isolement, le FN restera la principale délégation française, loin devant l'UMP et le PS, membres des deux principales familles, le Parti populaire européen (221 sièges) et le Parti socialiste européen (191 sièges). Parmi les non-inscrits, le Front national devrait côtoyer les élus du parti néonazi grec d'Aube dorée ou le représentant du NPD allemand, deux formations avec lesquelles il refusait de s'associer.
Mardi matin, l'entourage de Mme Le Pen s'employait à relativiser cet échec. Et répétait que rien n'était perdu d'ici à la fin de la législature. « Peu importent les trahisons et l'agitation médiatique, nous construirons, avec nos alliés, un groupe solide et cohérent plus tard », indiquait Ludovic de Danne, le conseiller aux affaires européennes de Marine Le Pen. « Nous avons fait le choix de la cohérence politique à la constitution d'un groupe à tout prix », ajoutait Florian Philippot, sur BFM-TV : "Ce n'est pas une claque car nous avons cinq ans pour former un groupe. On pèsera pour faire des majorités afin de faire barrage aux transferts de souveraineté" 

Conseil municipal de ce soir...

Pour la première fois en 7 ans, je ne serai pas présent au conseil municipal d'Hénin-Beaumont. Des obligations personnelles que je n'ai pu reporter, n'ayant eu connaissance que tardivement de la tenue du conseil (il est loin le temps où le maire actuel, alors dans l'opposition, réclamait d'être prévenu suffisamment à l'avance...). Comme j'en avais pourtant pris l'habitude, je ne pourrai donc vous rédiger un compte-rendu, dans la foulée des débats.
Séance prévue à 19 h. Il est fortement recommandé à ceux qui n'ont pas été l'objet d'un mail les prévenant et leur indiquant de venir beaucoup plus tôt, tout en se faufilant par l'accueil, de venir à 18h dernier délai s'ils veulent trouver une place assise. Il convient d'entrer par la même porte que celle conseillée aux privilégiés...
Autre conseil aux habitants non cartés ou non sympathisants FN : il est interdit de manifester ses humeurs par des applaudissements ou des huées... En théorie seulement, car seuls les supporters de la majorité s'expriment et vous pensez bien qu'il ne leur en sera pas fait grief...
Vous connaîtrez ce soir la réalité de la gestion 2013, car le compte administratif 2013 sera soumis au vote. Comme à la différence du BP qui est prévisionnel, le CA retrace "officiellement" les dépenses et recettes de l'année précédente. Nul doute que seront mises en avant les erreurs de prévisions ou les manipulations (reports de dépenses au budget suivant, provisions minorées, etc). C'est de bonne (?) guerre lors d'une passation de pouvoir. La partie de l'opposition qui était précédemment aux affaires n'aura ni les moyens, ni les arguments pour réagir. Les 2 nouveaux alliés de l'ancien maire (D.Noël et M. Tondelier) n'auront pas les éléments pour argumenter... Quant à G. Dalongeville, son expertise sur les budgets ne sera pas prise au sérieux...
La majorité frontiste, sans les cadres nécessaires en place (DGS et Directeur financier), "moulinera" ce que lui auront adressé les services, sans être dans la capacité de provoquer de grands changements avec la politique passée, même si les déclarations d'intention sont de mises en pareil cas, à défaut de rupture avec le passé... Mais ce n'est que partie remise... Les changements "idéologiques" interviendront plus tard...
Bien sûr, la presse locale rapportera la séance. Mais, comme on le sait, la pluralité d'opinions garantit un minimum d'objectivité, aussi, serait-il fortement apprécié que les lecteurs de ce blog fassent part, par leurs commentaires, de ce qu'ils ont vu, entendu ou perçu. Je les en remercie, donc, à l'avance, de leurs observations. Sans vouloir les brider dans leurs réflexions, il y a certains points que j'ai toujours aimé rapporter, tels que :
- les remarques humoristiques volontaires ou involontaires;
- la consistance ou l'inconsistance des propos tenus;
- les connivences ou les oppositions entre personnes;
- les silences des uns et des autres;
- les interventions intempestives;
- les absences et les procurations;
- etc.
Sachant que la forme est souvent plus révélatrice que le fond !
La séance commençant tard (19h) et le programme chargé, la fin des débats devraient se situer après 23 heures et les premiers commentaires seraient appréciés, dans la foulée, par ceux qui n'auront pu être présents. 
Je vous remercie de votre collaboration (à l'information, bien sûr !).

lundi 23 juin 2014

Revue de presse

Politique de la ville : une nouvelle carte des quartiers aidés bien peu resserrée (extraits Le Monde 18/6)


300 communes sortent définitivement de la carte des territoires aidés, 100 y entrent. Un seul critère a été retenu pour la dessiner, celui de la faiblesse du revenu des habitants. De 2 500 quartiers aidés, mêlant les zones urbaines sensibles, les contrats urbains de cohésion sociale et zones franches, les " quartiers prioritaires " sont passés à 1 300.
La cure d'amaigrissement qui devait concentrer les crédits sur les banlieues les plus démunies s'est, entre-temps, heurtée au lobbying des maires peu désireux d'afficher qu'ils avaient perdu des crédits en période de restriction budgétaire généralisée.
Des villes comme Paris, Nice, Cannes (Alpes-Maritimes) ou Nantes, pourtant considérées comme assez riches pour s'occuper de leurs quartiers populaires, vont continuer à recevoir des crédits du ministère de la ville. La nouvelle carte permet de découvrir certaines aberrations des différents empilements de politiques. Et surtout des cadeaux faits à certains maires par les différents gouvernements depuis 2006, dans des communes où les besoins n'étaient pas flagrants. C'est le cas de villes balnéaires comme Biarritz, Anglet, Hendaye en Aquitaine, de Bayeux et Granville en Normandie, Guingamp, Plérin et Vitré en Bretagne, et Caluire-et-Cuire et Ecully dans le Rhône. De La Madeleine et Croix dans l'agglomération lilloise ou encore Cagnes-sur-Mer, Saint-Raphaël, Saint-Maximin ou Saint-Martin-de-Crau en région PACA.

AA : C'est à travers les quartiers aidés que s'est bâtie la politique ANRU, mise en oeuvre par JL Borloo. Dans le Nord-Pas-de-Calais, le Conseil régional a fortement abondé cette politique et en a élargi le périmètre. Une ville du 62 avait même la possibilité de faire rénover 2 quartiers. Malheureusement, le maire en place de 2001 à 2009 ne s'est pas occupé du dossier. Son successeur, qui aurait pu négocier un "rattrapage", n'a même pas essayé de faire réouvrir les dossiers. Devinez de quelle ville il s'agit ?

Juan Carlos et les femmes (Le Monde 18/6)
Ce qui inquiète surtout, depuis l'avènement du nouveau Roi, ce sont les risques de voir se multiplier les demandes de reconnaissance de paternité. Le goût des femmes de Juan Carlos n'a jamais été un secret. Mais ses écarts ne sont pas tant le problème qu'un " possible bouleversement de l'ordre dynastique ", explique le professeur de droit constitutionnel à l'université du Pays basque Javier Tajadura. Que se passerait-il si l'un des fils illégitimes possibles du roi était né avant le prince Felipe, qui a 46 ans ? " C'est un problème très grave, insiste M. Torres del Moral. La Constitution ne mentionne pas si l'héritier au trône doit être un enfant légitime ou non. Et le gouvernement devrait y remédier car un simple aforamiento n'empêche pas les plaintes. "
En 2012, deux personnes, un Catalan de 58 ans et une Belge de 48 ans avaient déposé des demandes de reconnaissance de paternité devant les tribunaux espagnols. A l'époque, la justice les avaient rejeté en rappelant l'irresponsabilité juridique du monarque…

AA : s'il n'y avait qu'une seule raison de ne pas souhaiter un régime monarchique, c'est bien celle-là...

Lens au Hainaut: rien n'est tranché VDN Valenciennes 19/6 (extraits)
Il y a plusieurs manières d'interpréter la sortie musclée de Jean-Raymond Legrand, président de VAFC, à l'égard du conseil régional, au moment où les tergiversations de FINORPA, sorte de banque publique d'investissement à l'échelle du Nord- Pas-de-Calais, menaçait de tout faire capoter. «Je lance un appel à Val'Métropole: que l'agglo réfléchisse bien, et veille à ne pas laisser venir Lens, car Lens est soutenu par le conseil régional AA : actionnaire principal de Finorpa) qui, ce soir, nous laisse tomber», tempêtait-il sur le site Internet des supporters de VA, lundi. Pour mettre la pression à la veille du bureau communautaire, on n'aurait su mieux faire. Le maire de la ville centre, Laurent Degallaix a fait entendre sa voix, à ce sujet. D'accord pour accueillir six matches des «Sang et Or» avec VA en Ligue2, si possible pendant l'été, afin de limiter les perturbations, mais pas un de plus.

AA : combien de dizaines de millions le Conseil régional a investi dans la rénovation de 3 stades! Cela est indécent quand on sait que :
- celui de Lille (stade Pierre-Mauroy) n'est que rarement plein et que les spectacles qui devaient compléter les recettes sportives se font très rares, pour des problèmes variés (chauffage...)
- celui de Valenciennes, avec une équipe qui va évoluer en Ligue 2, voire en CFA2 (pour des raisons financières) ne fera jamais le plein...

- celui de Lens, rénové à grands frais pour 2 matchs du Championnat d'Europe en 2016, ne sera que très rarement totalement occupé (heureusement que Lens est remonté...).
Si on ajoute que le stade couvert de Liévin, après de dispendieux travaux, est toujours fermé, sans parler des investissements à Roubaix (vélodrome), Harnes, Orchies... la note payée par les contribuables est salée : peut-être que tout ou partie de ces investissements auraient pu être consacrés à d'autres secteurs d'activités, avec une plus grande efficacité...



D'autres "news" de la région NPDC 
- Quand les patrons "picolent"
Une vingtaine de policiers casqués ont dû intervenir dans une gare SNCF des environs de Tours. Des membres du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise (CJD), en effet, se rendaient à Lille pour leur congrès national et en ont profité pour consommer beaucoup d'alcool. Éméchés, les jeunes dirigeants ont semé un sérieux trouble dans le TGV qui les emmenait de Bordeaux à Lille. 

AA :  "les affaires sont les affaires", n'est-ce pas ?

- Le PS 62 à nouveau fréquentable ?
Gilles Pargneaux était le seul Nordiste au bureau national du PS, en tant que secrétaire national chargé des relations Nord-Sud. Deux députés du Pas-de-Calais l'ont rejoint :  la Boulonnaise Brigitte Bourguignon, secrétaire nationale adjointe aux sports, et le Winglois Nicolas Bays secrétaire national adjoint chargé des élections auprès de Christophe Borgel.

AA : finalement, tout rentre dans l'ordre dans le Pas-de-Calais... la mise sous tutelle est terminée, deux "jeunes" députés entrent au "Saint des Saints". Sauf que certaines instructions  judiciaires doivent être maintenant terminées et que l'ex-député-maire de Liévin et patron officiel et officieux de structures (avec participations publiques majoritaires) doit se faire beaucoup de soucis (il n'y aurait pas que lui...)