lundi 31 mars 2014

Nouveau cap ?

Article écrit quelques minutes avant l'annonce de la nomination de M. Valls au poste de 1er ministre


On parle depuis quelques jours, et ce lundi un peu plus, de remaniement ministériel, avec changement de Premier Ministre, probablement. Comment en est-on arrivé là ? Car l'échec de la gauche aux  élections municipales n'est qu'un aboutissement prévisible. Prévisible pour une seule et bonne raison : son échec en matière économique et plus particulièrement dans le domaine du chômage. François Hollande avait lui-même fixé le cap : un renversement de la courbe du chômage à la fin 2013 : or, cela n'a pas eu lieu. Et les Français, qui avaient subi les hausses d'impôts et de taxes, la diminution de leur pouvoir d'achat sans trop broncher, ont réagi "normalement" en rejetant ceux qui ont échoué. Comme, depuis 2 ans, l'alternative habituelle, la droite, n'a pas cessé de se déchirer et cela, après l'échec de Sarkozy, on pouvait penser que le Front National en profiterait. Certes, ce dernier a progressé, mais par rapport à des résultats précédemment faibles lors des scrutins de 2001 et 2008; il a juste réussi à retrouver les résultats de 1995.

Reprenons cela en détails :
- La gauche a échoué. Le PS pour la raison évoquée ci-dessus. Le PC : parce que coincé entre le sauvetage de plus en plus difficile de ses élus et sa critique du gouvernement; or il échoue dans ce grand écart. Jean-Luc Mélenchon, tribun hors-pair, n'a pas su profiter de son positionnement à gauche de la gauche : probablement parce que ses propositions ne sont pas toujours crédibles, les Français étant des gens réalistes. Personne ne semble, à gauche, capable de proposer un projet qui prenne en compte les aspirations des plus modestes et des classes moyennes. Les Verts ont trop joué la carte du réalisme pour justifier leurs reculades. Le disque, à gauche, semble usé... Curieusement, pourtant, les partis de gauche ont une carte à jouer : la droite rappelle de trop mauvais souvenirs au niveau national et le FN, dont les tentatives de créer des passerelles avec la droite ne pourront pas aller beaucoup plus loin (Un politologue a dit : "M. Le Pen va traîner comme un boulet chacune des villes gagnées"). Encore faut-il pour la gauche changer sa politique du tout au tout : faire des économies sans nuire aux services publics, augmenter le pouvoir d'achat des "moins riches" et mener une véritable politique écologique. Une vraie quadrature du cercle ! Et pourtant, c'est la seule façon de susciter chez les Français un nouvel élan galvanisateur et gagnant !
- La droite, elle, a su profiter du désaveu de la gauche, et d'un rejet (relatif, certes) du FN. En renouvelant une grande partie de ses cadres politiques, l'UMP et l'UDI ont réalisé, là, une belle opération. Ils montrent la voie de la rénovation aux autres partis : c'est dans la jeunesse que l'on doit trouver ceux qui remplaceront les vieux caciques usés par le temps et le nombre de mandats multiples. Encore faut-il que des annonces comme celles que vient de faire MP Daubresse ne viennent pas perturber le nouvel intérêt des Français pour la droite. Il a promis que si cette dernière emportait les élections en 2017, elle reviendrait sur le non-cumul de mandats. Je ne suis pas sûr que les Français apprécieront.
- Le FN a effectué la percée que l'on entrevoyait : mais encore faut-il qu'il ait les moyens de gérer les villes conquises. Faute de moyens humains (politiques et administratifs), on ne peut qu'émettre les plus grands doutes sur ce que sera sa gestion municipale. Pour l'avenir, le FN sait que le système électoral français est bi-parti et qu'il n'a quasiment aucune chance de s'imposer sans alliance. Or les dernières élections municipales prouvent que les partis traditionnels ne sont pas disposés à s'allier avec le FN. 

Si François Hollande se décide à remanier son gouvernement, non seulement il doit changer de politique (voir plus haut), mais il doit nommer un Premier Ministre prêt à assumer cette nouvelle ligne. JM Ayrault paraît usé. M. Valls à une grande majorité du parti contre lui ainsi que les écologistes. Fabius semble avoir l'autorité morale et l'expérience pour mener ce "new deal". Mais Delanoë et Aubry sont aussi de potentiels leaders...
Il est fort possible qu'au moment où vous lirez ces lignes, F. Hollande aura déjà pris sa décision... Bien qu'annoncer un changement de 1er Ministre un 1er avril...

Cela commence fort à Hénin !


On avait bien entendu dire que le futur adjoint à la culture avait traité de "sagouins" des figurants autour du chanteur Yannick Noah. On avait bien entendu aussi qu'une fois arrivé au pouvoir Briois avait mis la pédale douce sur ses promesses de campagne de baisser la fiscalité de 10% par an : en fait, la taxe foncière ne diminuera qu'en 2015. De plus, l'annonce qu'il faudrait 3 mandats pour sortir Hénin de l'ornière est une preuve que la nouvelle municipalité n'était pas prête, malgré ses rodomontades... 
Cerise sur le gâteau, la matinée de dimanche a bien illustré  les méthodes d'un Front National soi-disant dédiabolisé. 


Pauvres habitants de la dizaine de villes en France qui viennent de passer dans le giron frontiste et qui vont suivre le "laboratoire d'Hénin-Beaumont" dans ses dérives plus que jamais prévisibles...
Que dire de ce qui s'est passé hier matin en mairie ? Nombreux étaient ceux qui étaient venus assister au conseil municipal devant élire le maire et ses adjoints. Et parmi eux, combien furent refoulés par les CRS et la police ! Comme par hasard, bien sûr, ce sont des opposants au FN qui ont été empêchés de rentrer dans l'hôtel de la ville. Qui a donné des instructions et des listes de personnes indésirables ? Si c'est le FN : on ne peut que présager de tristes moments pour la démocratie. Dans ce cas, d'ailleurs, la police n'était pas obligée d'obtempérer. Si ce sont les forces de l'ordre qui ont pris les décisions d'empêcher des personnes d'entrer, il y a de quoi être outré... et le Préfet doit s'expliquer. L'argument du maintien de l'ordre n'a pas à s'appliquer ici, car, que je sache, on ne peut préjuger que des citoyens soient de dangereux terroristes. Certes, si un conseil municipal est perturbé, le maire peut requérir la force publique. Cette dernière et le maire sont responsables de ce qui s'est passé et le respect de la démocratie commence par le respect des citoyens. Veut-on installer un régime policier à HB ?
Quand on voit que, parmi les dangereux "terroristes", se trouvaient 3 femmes bien connues pour leur "comportement subversif" :
- Claire Boutillier fut fouillée au corps devant tout le monde et interpellée irrespectueusement par le commissaire de police principal Lejeune ("à qui pensez-vous que vous ayez à faire ?", lui a-t-il dit !). Le nouveau maire l'a appelée pour s'excuser, car une grave erreur comme celle-là, il sait que c'est impardonnable...
- Marie-Françoise Gonzales (la fameuse friterie honnie par le FN qui trouve ses frites trop grasses, dixit M. Le Pen) virée avec hystérie par B. Bilde.
- Christelle Moquet, femme de théâtre, pourchassée jusque dans sa voiture...

Quant aux places réservées aux femmes dans la nouvelle majorité, qu'on en juge :
- 4 places d'adjointes sur 9 adjoints. Un nombre pair d'adjoints aurait permis le respect de la parité...
-  4 femmes reléguées aux 3ème, 6ème, 7ème et 8ème rang avec des délégations mineures : affaires scolaires; affaires sociales, logement; état civil, population, élections; petite enfance, fêtes et cérémonies, foires et marchés, écrivais-je hier soir. Délégations mineures quand on voit celles réservées aux hommes : actions économiques et commerciales, au sport et à Beaumont; finances, budget, commande publique; culture, vie associative et citoyenne, démocratie directe; affaires générales et juridiques, communication, relations publiques; urbanisme et travaux. Mais bon, on sait que le FN envisage que la place des femmes est au foyer... et comme la loi impose la parité, il faut bien s'y soumettre, mais à moindre frais...

dimanche 30 mars 2014

Premières réflexions sur ce deuxième tour des municipales...


1- Dans le Nord-Pas-de-Calais, les caractéristiques semblent identiques à celles sur le plan national :
- échec de la gauche : perte de Roubaix, Maubeuge, Saint-Omer, Tourcoing, Béthune, Fourmies, Condé/Escaut, Aniche, Berck... au profit de la droite.
- cette dernière, outre ses victoires précédentes, conserve quelques villes qui semblaient compromises : Calais, Lambersart (difficile pour Daubresse !), Wasquehal (malgré la défaite de G. Vignoble, rejeté pour ses ennuis judiciaires).
- au total, droite et gauche se partagent, à parts égales (ou presque) les 80 villes de plus de 10 000 habitants...
- le FN perd en général des points surtout quand la droite gagne.

2- Quelques cas particuliers:
- Béthune : Mellick a tout fait pour que S. Saint-André perde, la droite n'étant pas majoritaire.
- Lens : les électeurs d'Arnaud Sanchez n'ont pas apprécié l'alliance de ce dernier avec l'UMP, et une partie de la droite n'a probablement pas voulu se reporter sur A. Sanchez, dissident socialiste.
- Gérard Caudron a gagné sans l'apport des voix vertes, qu'il a rejetées...
- MF Delannoy et R. Pauvros, 2 bons maires (selon moi), sont battus. Pour Roubaix, la gauche divisée a donné la ville à la droite (comme à Béthune).
- Incroyable défaite de Delebarre  à Dunkerque : usure du pouvoir, mépris des électeurs...
- Large victoire de Martine Aubry, mais il est fort probable qu'elle perde la présidence de la Communauté urbaine

3- Remarques :
 - un renouvellement de générations : Gacquerre (Béthune), Darmanin (Tourcoing), Delbar (Roubaix), Robert (Lens), Lelong (Condé sur Escaut...
- une centaine de conseillers municipaux frontistes élus. Avec présence nombreuse de conseillers intercommunaux..

4- Sur le plan national :
- victoires larges de A. Hidalgo à Paris et JC Gaudin à Marseille;
- quelques villes historiquement de gauche basculent : Quimper, Angers, Pau, Limoges, Belfort, Reims, Saint-Etienne, Toulouse, Chambéry, Angoulème, Laval, Bastia, Valence, Montbélliard, Charleville...
- des mairies FN: Hayange, Villers-Cotterets, Béziers, Fréjus, Cogolin, Le Luc, Le Pontet (s'ajoutant à Vitrolles et Hénin).

5- A Hénin-Beaumont : ce dimanche matin, S. Briois a été élu maire. Déjà 2 comportements significatifs de la part du FN :
- les CRS avaient des listes de personnes indésirables ne pouvant pénétrer dans l'hôtel de ville. Cela promet !
- sur 9 adjoints élus, 4 femmes reléguées aux 3ème, 6ème, 7ème et 8ème rang avec des délégations mineures : affaires scolaires; affaires sociales, logement; état civil, population, élections; petite enfance, fêtes et cérémonies, foires et marchés. Confirmation de ce que l'on savait de la place de la femme au FN...



Les électeurs sont-ils masos ?

Commentaires AA en fin d'article


Les casseroles font plus de bruit que de mal

Le Canard Enchaîné du 26 mars.

Malgré leurs tracas judiciaires, voire leurs condamnations, beaucoup d'élus ont repris en sifflotant le chemin de leur mairie. "Tu vois qu'il ne fallait pas stresser", s'est marré devant sa femme le maire de Levallois, Patrick Balkany, visé par une nouvelle information judiciaire pour blanchiment de fraude fiscale. Les affaires, c'est la santé électorale !
A Chantilly, son collègue UMP Eric Woerth est réélu avec 74% des voix, au nez et à la barbe de ces tyrans de magistrats qui l'ont renvoyé en correctionnelle pour trafic d'influence dans l'affaire Bettencourt, tandis que la Cour de Justice de la République enquête toujours sur l'hippodrome de Compiègne. Quant à Jean-François Copé, il pète la forme à Meaux (64%), malgré l'enquête préliminaire ouverte sur les factures rondelettes payées par l'UMP à son pote Bastien Millot. Lequel devient, brillamment, conseiller municipal à Séry-les-Mézières, dans l'Aisne, avec 79% des voix !

Elus inoxydables
Même les affaires de fesses ne défrisent pas les électeurs. Condamné en cassation pour harcélement sexuel, l'ex-PS Jacques Mahéas est réélu haut la main (au panier), avec 64% des voix, à Neuilly-sur-Marne. Quand à l'UMP Eric Raoult, après 15 000 SMS envoyés à une collaboratrice qui l'accuse-quelle idée!- de harcèlement, il sort en tête du premier tour au Raincy.
Et les pots-de-vin, ça tache ? Non. Condamné à 3 ans ferme, l'ancien ministre (UMP) Léon Bertrand est réélu, peinard, à 65%, à Saint-Laurent-du-Maroni, en Guyane.
La vedette vauclusienne Jacques Bompart, ex-FN rabiboché avec Marine, est un cas d'école : il rempile dès le premier tour à Orange. Avec un score de 59%, aussi beau que le procès qui l'attend... L'édile est renvoyé en correctionnelle avec sa fille et son gendre pour avoir réalisé de copieuses plus-values en rachetant des biens vendus par la ville. Un rapport de la Chambre régionale des Comptes a également salué ses exotiques notes de frais : des soins de "vinothérapie, hammam et bain thermal", des parfums de luxe, des cigares, des billets de train, des instruments de musique (1035 euros) et même de la literie (1000 euros). Merci qui ?
Nostalgiques, les électeurs ont aussi salué le retour de revenants : à gauche, Jacques Mellick, condamné dans l'affaire VA-OM, revient à Béthune, en tête au premier tour ! Et, à droite, Didier Schuller s'est qualifié pour le second tour à Clichy-la-Garenne (Hauts-de-Seine). Ils pourront donner des conseils à d'autres édiles pas encore condamnés mais déjà prometteurs. Mis en examen pour "recel d'achats de votes" dans l'affaire Dassault, Jean-Pierre Bechter (UMP) a décollé en tête du premier tour à Corbeil-Essones. Témoin assisté dans l'enquête sur le cercle de jeu Wagram, le socialiste François Pupponi a explosé ses rivaux à Sarcelles, avec 63% des voix.
Maryse Joissains (UMP) arrive en tête à Aix-en-Provence, malgré une garde à vue en décembre pour une histoire d'emplois fictifs. Et, à Tarbes, l'UMP Gérard Trémège, soupçonné de favoritisme dans une affaire de marchés publics, est réélu dès le premier tour. Sûrement que ces affaires ne valent pas un haricot tarbais...
Un seul ressort grillé de sa casserole : l'(ex-)socialiste Gérard Dalongeville, condamné à 3 ans ferme pour détournement de fonds, a été écrabouillé à Hénin-Beaumont, avec 9% des voix. Qu'a-t-il bien pu faire pour déplaire à l'électeur ?


- C'est vrai que G. Dalongeville détonne dans ce tableau d'honneur d'élus repérés par la justice, mais distingués par les électeurs. Qu'a-t-il pu bien faire pour ne pas soulever l'enthousiasme sur sa personne ? Risquons une hypothèse : la population a assimilé l'état dégradé de la ville à GD. Dégradation des finances, du patrimoine (bâtiments, rues...). Contrairement aux autres élus cités qui ont réalisé des choses, GD n'a rien fait, même s'il se targue de certaines réalisations, mais dont les projets avaient été initiés par ses prédécesseurs. 

- Le cas de Bompart (Orange), ex-FN redevenu proche de M Le Pen, et associé à des groupuscules encore plus extrémiste que le FN..., pose question : il est accusé d'avoir profité de l'argent public pour lui et ses proches. Il a tout pour plaire : extrémiste de droite (Occident, Ordre nouveau, Ligue du Sud...), anti-mariage pour tous, il a placé son fils sur sa liste, son épouse maire de Bollène et conseiller général. Ceux qui voudraient s'informer sur la gestion de la ville d'Orange peuvent consulter : http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-le-fn-aux-commandes-orange-2014-01-22. 

- Quant à Patrick Balkany, le "pote" de Sarko, voyez l'incroyable série de condamnations en toutes sortes sur http://fr.wikipedia.org/wiki/Patrick_Balkany

- Pourquoi tous ces délinquants, condamnés ou présumés, ont-ils les faveurs des électeurs ?
- ils ont mis en place généralement des projets marquants;
- ils sont proches de leurs concitoyens;
- ils sont clientélistes : embauches et subventions sont les 2 mamelles de leurs succès;
- ils ont des réseaux leur permettant de trouver des financements;
- ils savent se poser en victimes.
Et comme, durant leurs mandats, ils ont tué dans l’œuf tout velléité d'opposition, personne n'est capable de se poser en alternative crédible : personne pour faire connaître les dérives, personne pour prendre la relève pendant les ennuis judiciaires...

Cacophonie

Il s'agit, ci-dessous, de l'interview de l'adjoint aux finances élu ce dimanche... Commentaires AA dans le texte.

Deux scénarios de sortie de crise «toxique»

La Voix du Nord 28/03/2014
- Là où on attend le FN c'est sur le rétablissement des finances communales et leur dynamisation. Les expériences précédentes de gestion frontiste n'ont guère été concluantes...
«Les municipalités FN étaient il faut le reconnaître assez économes et ont redressé des situations. Quand on regarde bien, on se rend compte que ses élus, qui étaient souvent inexpérimentés, ont multiplié les infractions pénales qui montraient qu'ils étaient de parfaits débutants, comme instaurer la préférence nationale, ce qui est strictement prohibé ou utiliser la machine à timbrer de la mairie pour faire un mailing, ce qui est une erreur de novice. À Hénin-Beaumont, on ne tombera pas dans le même type d'erreurs, j'y veillerai!»
AA :Je ne pense pas qu'il s'agissait là d'erreurs de novices... Les élus FN de l'époque ont utilisé l'argent publique à leurs propres fins, comme l'ont fait d'autres élus d'autres partis... "J'y veillerai" dit l'homme aux multiples casquettes (voir le texte d'hier) et dont la présence à HB ne pourra qu'être épisodique...
-Vous arrivez avec quel dispositif à la direction des finances?
«Il y a là-bas des gens de qualité mais, je vous préviens tout de suite, des départs étaient déjà programmés avant notre arrivée AA : Faux !, en plus du traditionnel mercato des cadres au moment des municipales. Le directeur des affaires financières (AA : il n'y en a plus depuis pas mal de temps ! Il faudra informer l'adjoint aux finances!) était quoi qu'il en soit partant. M. Binaisse nous a, cette semaine, autorisés à déjà rencontrer des gens dans les services mais on n'a pas pu voir tout le monde. On ne connaît pas encore toute la palette des talents mais ça a l'air de fonctionner (AA : ce n'est pas ce que l'on a constaté pendant le mandat et il semble que l'opposition en a fait état, mais M. Sulzer, une nouvelle fois, n'a pas eu le temps d'être briefé, à mois que la démagogie...). Les cases du BP 2014 sont d'ailleurs déjà bien remplies. Quant à l'endettement par habitant il est ici 30% au-dessus de la moyenne nationale. AA : pas besoin donc de diminuer les impôts de 10% tous les ans comme annoncé dans le programme FN : on avait déjà compris que c'était pure démagogie... Il n'y a pas de quoi s'arracher les cheveux. On peut revenir très vite à la normale...» AA : Briois a parlé de 3 mandats. Décidément c'est déjà la cacophonie, avant même d'avoir commencé !
Reviendrez-vous sur les négociations des emprunts toxiques?
«Eugène Binaisse, par arrêté municipal, avait, souvenez-vous, désigné un avocat. Mais, nous, on a un œil sur la jurisprudence du conseil constitutionnel du 29/12/2013 qui a été suivie d'un enchaînement de victoires de collectivités. Il devrait être possible de négocier avec Dexia mais il faudra être très offensif... Et puis il faut savoir qu'il y a un décret à la publication qui est actuellement au secrétariat général du gouvernement et qui dit que, si on décide de transiger avec Dexia, l'État met alors 45% de sa poche de l'indemnité de sortie à travers une subvention à la municipalité. Notre tactique ce sera, soit de payer l'indemnité actuarielle toute de suite, mais très réduite à cause de la subvention d'État, soit d'aller au clash et obtenir le taux légal de 0,4%. Il faudra vite voir où on en est et prendre les calculettes.»
AA : cela est rigoureusement exact et a été signalé sur ce blog. Cela prouve, une nouvelle fois, l'incompétence de la majorité sortante et de son DGS ! C'était pourtant des initiatives simples à mettre en place, juste avant les élections, mais personne n'y a pensé !

samedi 29 mars 2014

De quoi, une nouvelle fois, se poser des questions sur le FN...

Pérégrinations sur les chemins de vie tortueux de Jean-Richard Sulzer


La Voix du Nord 28/03/2014
L'excellent article, ci-dessous, met en lumière les nombreuses contradictions du personnage, futur adjoint aux finances à HB :
- je veux bien qu'il soit passé par tous les partis politiques (sauf le PC, semble-t-il) avant de choisir le FN parce qu'il ne croit pas en l'Europe, mais il faudra m'expliquer comment on peut être contre l'Europe quand on a travaillé avec Edgar Faure ou quand on a été membre du Parti radical, chantres, l'un et l'autre du Marché Commun institué par le Traité de Rome en 1957;
- comment peut-on se présenter avec un bagage universitaire aussi fourni tout en passant une grande partie de son temps dans des cabinets ministériels ce qui n'est pas, obligatoirement, un gage d'excellence.
- comment cet homme pourra-t-il cumulé les fonctions de conseiller régional (NPDC), attaché parlementaire, adjoint aux finances à HB, conseiller communautaire ? Tout en étant membre du bureau politique du FN et professeur d'université à Dauphine. Comment est-ce possible de travailler à plein temps à l'Assemblée nationale, tout en ayant 3 fonctions d'élus qui, les 3 cumulées, représentent plus qu'un autre temps plein ? Et il faut bien aller aux réunions du bureau national du FN...
Sans parler de son métier d'enseignant qui doit être rétribué, les 4 fonctions citées sont rémunérées environ 7000 euros !

Attention, cet homme-là devrait être la clé de voûte du dispositif Briois! Car, dès dimanche, s'il y aura au sein de l'assemblée communale un homme de grande expérience du sérail politique, c'est bien Jean-Richard Sulzer. Dont le CV kilométrique atteste qu'il a, toute sa vie, dépassé avec jubilation les clivages, côtoyé et tutoyé les puissants et su rebondir avec souplesse après ses multiples échecs. Cet agrégé d'économie et de gestion sera désormais le grand argentier héninois. Rencontre avec un «grand voyageur» à l'humour féroce.
PAR PASCAL WALLART
henin@lavoixdunord.fr
PHOTO PASCAL BONNIÈRE
Les chats ont, paraît-il, sept vies. De quoi faire sourire Jean-Richard Sulzer qui, lui, en a eu beaucoup plus. Remonter le fil de son parcours, c'est aussi faire un bond de quatre décennies dans la vie politique française et prendre le risque de se perdre dans les méandres des engagements de ce professeur universitaire.
«J'ai toujours eu simultanément une vie universitaire et une autre publique, j'ai même été éditorialiste au Quotidien de Paris... Voyageur je l'ai été au long cours puisque je suis aujourd'hui de retour à l'Assemblée Nationale auprès de Gilbert Collard, là même où j'avais déjà travaillé en 1977 avec Edgar Faure...»
L'homme confesse volontiers un passé Barriste «parce que j'ai toujours été centre droit jusqu'au moment où l'Europe a commencé à m'insupporter». Et si on lui attribue une évidente bougeotte qui a pu le faire passer du cabinet de Jean-Pierre Soissons au soutien, en 1988, à François Mitterrand puis à la création de l'Union en mouvement aux côtés de Jérôme Monod et Renaud Dutreil en passant par l'adhésion aux Amis de Jacques Chirac, il commente juste, impavide: «Vous savez, c'est la vie politique qui évolue, moi je n'ai pas le sentiment d'avoir bougé. Il faut savoir que, chez les Radicaux, il y a toujours eu une composante patriotique, née du clivage entre les européiste et les anti-européistes...»
Ce qui l'amènera à sortir du «cadre», vers 2004, après été irrité de voir le pouvoir en place «dans l'impossibilité d'assurer le maintien de l'ordre public». Le ras-le-bol, c'est dans le bureau de Nicolas Sarkozy qu'il en arrive à son paroxysme: «J'étais alors membre de l'UMP où je connaissais bien Sarkozy. Jusqu'au jour où je suis allé le voir, alors qu'il était ministre de l'Intérieur, pour lui dire «Mais qu'est-ce que tu attends pour appliquer le code des étrangers, (ndlr: qui allait devenir Ceseda, code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile), l'ordonnance de 45 sur les séjours irréguliers, quoi! Il m'a juste dit, Tu sais, je n'ai pas de place dans les prisons!Alors, j'ai juste rétorqué, Allez, au revoir!C'était fini...»
C'est en toute logique que le voilà alors arrivé au Front national où, en 2007, il sera la plume de Jean-Marie Le Pen en ce qui concerne le volet économique de son programme présidentiel. Le début d'un investissement au Front qui le mènera dans la région Nord-Pas-de-Calais. En 2009, si l'équipe Briois avait été élue, il devait devenir DGS d'Hénin-Beaumont. Il n'en sera finalement rien mais, l'année suivante, Jean-Richard Sulzer (J.-R. pour ses proches) sera élu au conseil régional puis vivra une parenthèse malheureuse aux cantonales et aux législatives de Tourcoing. Avant l'embellie héninoise...
Ce dimanche, la séance d'installation ne marquera pas pour autant pas ses premiers pas d'élu municipal puisque, dans les années 80, son grand bâton de pèlerin l'avait déjà amené à devenir conseiller municipal, à Besançon, sa ville natale, sous l'étiquette des Radicaux Valoisiens. Une nouvelle vie commence.

vendredi 28 mars 2014

La fausse dédiabolisation du FN.


Il est de bon ton de critiquer BHL. L'homme dérange ou agace souvent. Néanmoins, on ne peut que lui donner crédit d'être présent sur les terrains d'affrontements guerriers et de dire ce qu'il pense du Front National. C'est ce second point que je voulais mettre en avant en publiant son bloc-notes du Point (du 27 mars) sur lequel il reprend un thème qui me tient à cœur, à savoir la prétendue dédiabolisation du FN. Il y a probablement des personnes qui adhérent au FN de bonne foi. Mais, devant les nombreux dérapages que nous avons pu constater ces derniers mois, on peut confirmer que ceux qui se rapprochent en tant que militants de ce parti-d'extrême droite ont en commun avec les créateurs du FN bien des idées : racisme, xénophobie, antisémitisme, homophobie, islamophobie, nationalisme exacerbé, conservatisme, néo-nazisme, etc...
Les nombreux exemples cités par BHL, ci-dessous, mais également sur son blog, illustrent bien qu'il y a un fond commun idéologique dont certains pourraient être dupes, je l'admets, tant le vernis peut tromper....


Français vous devez savoir… (Le Bloc-notes du Point)
Bernard-Henri Lévy


Français, vous devez savoir que Louis Aliot, candidat FN à Perpignan, est le patron d’une revue, NationsPresse Magazine, dont il a confié la rédaction en chef à un ancien de l’Œuvre française, le groupuscule antisémite dissout en 2013.
Français, vous devez savoir que Laurent Comas, qui se présente dans le cinquième secteur de Marseille, avait comme directeur de campagne, lors des dernières cantonales, un homme condamné pour détention illicite d’armes à feu et d’éléments entrant dans la composition d’une bombe.
Français, vous devez savoir que son petit camarade Jean-Pierre Baumann, tête de liste dans le troisième secteur de la ville, préside l’association de soutien aux trois colleurs d’affiches qui, le 21 février 1995, ont assassiné de sang-froid un jeune Comorien de 17 ans.
Français, vous devez savoir que Gilbert Collard, candidat à Saint-Gilles, et qui aimerait tant passer pour le visage humain du parti de Jean-Marie Le Pen, était là, le 3 décembre dernier, aux obsèques de Paul Aussaresses, le général tristement célèbre pour s’être glorifié d’avoir, en Algérie, pratiqué la torture sans remords – « sa plus noble décoration, c’est celle de l’opprobre », déclara, ce jour-là, dans l’église, devant quelques dizaines de vieux paras, souvent passés par l’OAS, l’avocat candidat.
Français, vous devez savoir que Fabien Engelmann, en piste pour la mairie de Hayange, est une petite nature qui a eu « envie de vomir » le jour de l’élection du président « islamo-socialiste » François Hollande, mais qui a choisi sans vomir, lors des législatives suivantes, un suppléant, Stéphane Lormenil, qui préside aujourd’hui le très extrémiste Génération Patriotes.
Français, vous devez savoir que, si Louis-Armand de Béjarry, candidat à Maubeuge, évite, depuis 2003, de se montrer à la Fête dite de l’identité qui est, en réalité, une fête où l’on commémore, par exemple, la Nuit de cristal, il a récemment défrayé la chronique dans une sordide et ténébreuse affaire de fringues néonazies commercialisées sous la marque Thor Steinar.
Français, vous devez savoir que Lydia Schénardi, candidate à la mairie de Menton, est une admiratrice d’Alain Soral et rêvait, il y a quelques mois, lors d’un entretien avec des étudiants en journalisme, d’une « traçabilité des enfants » analogue à la « traçabilité de la viande » dans les bonnes boucheries françaises.
Français, vous devez savoir que Frédéric Boccaletti, candidat à Six-Fours et crédité de près de 30 % des voix, a été condamné à un an de prison, dont six mois ferme, pour « violence en réunion avec arme ».
Français, vous devez savoir que Laurent Lopez, candidat à Brignoles, est quelqu’un qui, selon un document produit, le 16 octobre 2013, par lepoint.fr et, à ma connaissance, pas contesté, professe une certaine admiration pour le personnage d’Adolf Hitler.
Français, vous devez savoir qu’Adrien Mexis, candidat à Istres et proche, lui aussi, des Identitaires, a intégré à sa liste un militant néonazi.
Français, vous devez savoir que l’un des colistiers de Dominique Martin, candidat FN à Cluses, « aime », sur sa page Facebook, « Mein Kampf ».
Français, vous devez savoir que Robert Ménard, candidat soutenu par le FN à Béziers, ne craint pas, au nom de la « liberté d’expression», de prendre la défense de Dieudonné ou de dialoguer avec, de nouveau, Alain Soral.
Français, vous devez savoir que Thibault de La Tocnaye, candidat à Cavaillon et proche de la mouvance ultra du parti, animée par Bernard Antony, se vante d’avoir combattu dans les rangs des milices libanaises coupables, entre autres, du massacre de Sabra et Chatila.
Français, vous devez savoir que Valérie Laupies, qui fait la course en tête à Tarascon, est, elle aussi, une fan d’Alain Soral, qu’elle trouve « très underground ».
Français, vous devez savoir que David Rachline, candidat à Fréjus et responsable, par ailleurs, du compte Twitter de Marine Le Pen (sur lequel il y aurait beaucoup à dire – mais ce sera pour une autre fois…), est un autre proche de Soral qu’il invita, aux municipales de 2008, à venir le soutenir.
Cette énumération, qui pourrait être plus longue, beaucoup plus longue, donne la nausée. Et l’on tremble de colère à la pensée d’avoir eu à imprimer, ici, le nom de ces personnages et la trace de leurs infamies.
Tous ces faits, pourtant, sont documentés, attestés, recoupés.
Ils ont été publiés sur laregledujeu.org, le site de ma revue, et n’ont pas été démentis.
Puissent en prendre acte, avant qu’il ne soit trop tard, les lecteurs de ce bloc-notes qui croiraient, de bonne foi, à la prétendue « dédiabolisation » du FN.
Puissent en tirer les conséquences ceux des candidats républicains qui, arrivés en troisième position, songeraient à se maintenir au second tour pour ne pas avoir à choisir entre leurs deux adversaires.
Le Front national – cela peut être vérifié, d’un clic, par tout citoyen de bonne foi – n’est, ni pour la droite ni pour la gauche, un adversaire comme un autre.
Le Front national, je le dis avec calme, en m’en tenant aux faits, n’est pas la solution pour ceux que désespère le climat délétère où baigne la vie politique française.
On peut, si l’on est de droite, combattre sans merci la gauche. On peut, si l’on est de gauche, vouloir la défaite de la droite. On ne peut pas, si l’on est républicain, donner les clés de nos villes à des femmes et à des hommes qui sont, eux, du côté du pire.

jeudi 27 mars 2014

Gérard Dalongeville ne devrait-il pas se consacrer à autre chose qu'à la politique ?

Il était passé en début de soirée à la salle des fêtes où étaient centralisés les résultats d'Hénin-Beaumont. Les premières informations l'ont convaincu qu'il ne réaliserait pas son objectif d'être présent au second tour.
C'est vrai, comme il le dit, que la gestion Binaisse et l'absence des élus de la majorité municipale auprès des Héninois, ont été des facteurs d'importance de la victoire du FN. Mais il passe sous silence sa responsabilité écrasante, non seulement à travers les affaires évoquées devant le tribunal de Béthune, mais également dans les 2 déficits mis en avant par la Chambre Régional des Comptes pour la bagatelle de 24 millions d'euros. Les errements dans les marchés étant plus ou moins terminés, les effarantes augmentations d'impôts ont permis de rétablir l'équilibre budgétaire, le maire Binaisse n'ayant rien à voir avec cet assainissement dont seuls les contribuables héninois sont à féliciter. Mais nier, comme le fait GD, son immense responsabilité pose question sur son état d'esprit.
L'appel de GD devant la Cour de Douai pourrait lui poser un sacré problème ! Si l'audience a lieu courant 2015 et que le jugement de Béthune est confirmé (voire alourdi), le maire révoqué pourrait ne pas pouvoir participer aux élections municipales de 2020, les 5 ans d'inéligibilité (voire plus) dépassant la date habituelle de ces élections (au printemps)... Ce serait donc partie remise, mais en 2026, GD sera encore jeune et les précédents de Balkany ou Mellick lui laissent quelques espoirs. Espérons pourtant que d'ici là des jeunes auront fait le travail pour virer les frontistes... et sauront convaincre les électeurs que les hommes politiques des 15 premières années du XXI ème siècle ont fait leur temps.
 

Gérard Dalongeville débute sa traversée d'un nouveau mandat... en solitaire

La Voix du Nord 26/03/2014
Il était là pour gripper la machine Binaisse et marquer un maximum de points en prévision de 2020. Expert du billard à plusieurs bandes et espérant désormais que la prochaine actualité judiciaire apportera de l'eau à son moulin, Gérard Dalongeville a finalement traversé cette campagne électorale en appliqué tonton flingueur.
Un candidat singulier, outre sa qualité d'ancien maire, puisque faisant volontiers l'impasse sur un passé souvent encombrant et pratiquant un feu nourri sur Eugène Binaisse et son équipe. Et la montagne a, au final, accouché d'une souris, avec un score de 9,5% bien en deçà des attentes de l'ex-chouchou des électeurs héninois: «Si je suis déçu? Bien sûr, mais je pense que, finalement, le rejet d'Eugène Binaisse s'est surtout cristallisé dans le vote FN en tant que vote utile. Un vote qui va dans le sens de ma thèse, même si elle n'est pas partagée par tous, selon laquelle M. Briois a, ces cinq dernières années, développé un vote d'adhésion et pas seulement protestataire. Tout ça parce que Binaisse et les siens l'ont laissé seul, lui ont abandonné le terrain!» Et puis, l'ancien maire l'affirme, Eugène Binaisse s'est trompé de cible en criant un peu partout qu'il était son seul adversaire. «Il s'est trompé et l'a payé cher!» Et si lui ne s'est pas gêné pour dégommer quotidiennement un Eugène Binaisse devenu punching-ball quotidien, Gérard Dalongeville n'y voit là que logique: «C'est le maire sortant, c'est un peu, normal que l'on critique son bilan, non? Et puis je suis de ceux qui pensent que si on n'avait pas été présents, Georges Bouquillon, Jean Marc Legrand et moi on aurait eu, dimanche, un FN à 55 voire 60%...»
Un vote anti-Binaisse peut être mais aussi les conséquences inéluctables de l'affaire héninoise qui a crédibilisé et légitimé le discours anti-système et anti-PS de Steeve Briois. «Moi, tout ce que je peux vous dire, c'est attendre désormais que s'ouvre l'affaire héninoise numéro 2. J'attends de voir comment la municipalité FN va enquêter sur le scandale de la trame verte, des marchés publics, des cabinets-conseil. Je suivrai tout ça...»
En attendant, le premier rendez-vous, ce sera dimanche matin et l'installation de la nouvelle municipalité. Une installation que Gérard Dalongeville annonce d'ores et déjà boycotter: «Dimanche je ne serai pas là pour l'installation, il y aura toutes les télés, ce sera le cirque, ça ne m'intéresse pas. Mais je serai là au DOB, si DOB il y a, et surtout au budget. Vous savez, le Front national avait été absent à mon installation comme à celle d'Eugène Binaisse, je n'ai rien inventé. Je compte me placer dans une situation d'opposition constructive, j'attends de voir comment sera le fait le budget avec les promesses comme la baisse d'impôts ou la suppression de la taxe sur les enseignes. Après je suivrai les projets qui me tiennent à cœur comme la réouverture du cèdre bleu, de l'espace Lumière, du marché couvert.»
Le début d'un mandat en solitaire, avec en route un décisif second rendez-vous avec la justice, «et en ligne de mire l'échéance de 2020, oui bien sûr. Là, j'aurai purgé cette affaire traînée comme un boulet et je suis certain qu'entre-temps certaines autres affaires viendront l'éclairer et me donner raison...» 
PASCAL WALLART

mercredi 26 mars 2014

Municipales à Béthune et Lens


Béthune :
Jacques Mellick est arrivé en tête au soir du premier tour, avec 22,58% des suffrages exprimés dans une élection à sept listes devant le député-maire Stéphane Saint-André, à 20,62%. Ce dernier va s'allier avec Daniel Boys, ex-premier adjoint de l'ex-ministre, qui avec 9,37%, ne peut se maintenir. Jacques Mellick partira seul et ses chances de l'emporter avoisinent le zéro. Par contre, l'alliance entre Olivier Gacquerre (UDI), premier adjoint du maire sortant, et Pierre-Emmanuel Gibson (UMP) a toutes les chances d'être victorieuse. Plus de 18% pour le premier et plus de 15% pour le second devraient suffire dans cette quadrangulaire (le candidat FN ayant obtenu 12,28%). On notera, pour les Héninois, le score calamiteux de JP Chruszez (1,58%)...
Le dernier maire de droite à Béthune fut le brave docteur Breynaert, homme de centre-droit, l'ère Mellick ayant commencé en 1977. Olivier Gacquerre, le probable futur maire de Béthune est aussi un homme de centre-droit, ce qui correspond bien à la sociologie béthunoise, J Mellick étant un modéré, lui aussi. 
Je signale l'âge de Gacquerre, 37 ans et Gibson, 28 ans : le renouveau semble en marche avec des jeunes de qualité quelle que soit l'opinion que l'on puisse avoir sur leurs options politiques. A réfléchir dans certaines villes du secteur...

Lens :
Avec huit listes en course dont six de gauche, on s'attendait à un éparpillement des voix. Le maire sortant, Sylvain Robert, successeur en fin de mandat de Guy Delcourt, termine premier avec 27,52%, le FN (absent en 2008) est second avec 19,99%. Les anciens PS Arnaud Sanchez (18,23% et Sébastien Plociniczak (12,61%) tirent leur épingle du jeu. Naceira Vincent, avec 5,56% des voix fait 2 fois moins qu'en 2008 et Jean-Michel Humez (PC) réalise 3,22% (10% en 2008). L'UMP avec 11% peut tout juste se maintenir et perd 7 points par rapport à 2008.
Pendant longtemps, les maires de Lens étaient élus dès le premier tour. Guy Delcourt dut passer par un second tour en 2008 et Sylvain Robert n'a pu faire mieux et se retrouve même en position difficile.
Le maire sortant a conclu une alliance avec Naceira Vincent. Qui a vécu les joutes oratoires de Naceira, la passionaria de la vie politique lensoise, avec Guy Delcourt, puis son discours acrimonieux le jour de l'intronisation de Sylvain Robert, peut être surpris du choix de l'écologiste...
Comme on peut être surpris du choix de A. Sanchez et Plo de s'allier avec l'UMP. Alliance opportuniste puisque, mathématiquement, elle est gagnante, mais qui n'est pas une assurance de victoire, puisqu'il n'est pas évident que les électeurs des uns et des autres s'y reconnaissent. Les premiers échos qui me parviennent ne sont pas très bons. D'autant plus qu'il semblerait que Arnaud Sanchez a beaucoup cédé dans les négociations, notamment en acceptant de répartir, à parts égales, les places sur la liste malgré son avance substantielle... Pari risqué que l'on fustigera en cas de défaite, mais que l'on portera au pinacle s'il est victorieux. 
On notera avec plaisir, quand même, la jeunesse des candidats des têtes de liste lensoises, et leurs qualités respectives. S. Robert est à peine quadragénaire, "Docteur" Plo à 35 ans et A. Sanchez a 27 ans (peut-être 28, depuis l'an dernier...). A faire baver certaines villes voisines....

Principaux "points chauds" des municipales dans le Nord

Dunkerque : 
Qui aurait cru que Michel Delbarre serait en ballotage défavorable alors qu'il avait gagné, en 2008, avec plus de 57% des voix dès le premier tour ? C'est la grande surprise des élections ! Le second tour verra une triangulaire entre le maire sortant crédité de 28,66% des voix, Patrice Vergriete, son ancien adjoint, nettement en tête (36,05%) et Philippe Eymery,  FN (22,59%).
La pub fait autour de ses cumuls de mandats (trois) et de fonctions (vingt-six !) a dû réveiller pas mal de Dunkerquois...

Roubaix :  
Avec une très forte abstention (61,58%), la liste PS-MoDem du maire sortant Pierre Dubois dépasse à grand-peine les 20% (son prédécesseur René Vandierendonck avait réalisé 48% en 2008).
C'est la liste UMP-UDI de Guillaume Delbar (21,26%) qui est en tête, suivi par le candidat de la dernière minute, inconnu, du Front national (19,31% !), JP Legrand. Les anciens conseillers municipaux André Renard (10,12%) et Richard Olszewski (7,9%) ont "pris" des voix au maire sortant. Les 2 sont prêts à partir ensemble. Les Verts (8,81%) de Slimane Tir ont appelé à l'union de la gauche sous la houlette de P. Dubois.
Finalement, il y aura une quadrangulaire : FN, PS+ Verts, les 2 dissidents, l'UMP-UDI. Le maire sortant, Pierre Dubois, devrait pouvoir s'en sortir...


Tourcoing :
Triangulaire entre le PS, l'UMP et le FN, très serrée entre les 2 premiers. Le maire sortant, 1er vice président de LMCU, PS, Michel-François Delannoy, associé avec les Verts, le PCF, le MoDem, le PRG et le MRC arrive en tête avec 39,25% des voix. Mais l'UMP, Gérald Darmanin, député, obtient 37,69% des suffrages. Le candidat FN, Jean-François Bloc, est à 17,52%. Sans réserve de voix, MF Delannoy compte sur les abstentionnistes pour conserver son avance. Pourtant son bilan est bon... mais le rejet de la gauche existe réellement !
Lille : 
De moins de 6% en 2008, le FN (Éric Dillies) est passé à 17,15% dimanche. Le sénateur UMP Jean-René Lecerf, atteint  22,73% contre 34,86% à Aubry.. Cette dernière perd 12 points par rapport à 2008, mais dans une configuration un peu différente (le Front de Gauche est parti seul, cette fois-ci, et a réalisé 6,17%). Avec les Verts qui ont atteint à peu près le même score qu'en 2008 (11,08%), le PS fera union dans une triangulaire dont la maire sortante devrait sortir gagnante (et donc sans le Front de Gauche puni par Aubry).
A noter qu'avec l'arrivée du FN à la Communauté Urbaine, les difficultés de la gauche à Roubaix et Tourcoing, Martine Aubry n'est pas sûre de conserver la Présidence...
Armentières : 
Le socialiste Bernard Haesebroeck  recueille 44,51% des voix contre 70% en 2008. Son adversaire, Michel Plouy (UMP) fait 34,86%. Une triangulaire aura lieu car Stephan Zielatkiewicz (FN), peu connu, réalise 20,62%.

Cambrai : 
Le maire UMP François-Xavier Villain, réalise son meilleur score depuis 22 ans :  72,46%. Par contre, le PS obtient son plus mauvais résultat depuis fort longtemps:   8,38% avec Yves-Pascal Renouard qui a sévi à Béthune (conseil de Stéphane Saint-André en 2008) et à Hénin (conseil de Pierre Ferrari aux cantonales de 2011). Thierry Basquin, illustre inconnu du FN atteint 10,96% des suffrages exprimés.

Douai :
Le candidat PS Frédéric Chéreau est en tête avec 30,42% des voix, suivi par la candidate UMP Françoise Prouvost, introduite par Jacques Vernier, maire sortant (27,28%). Le Front national, réalise le score élevé de 18,95%. Marie-Hélène Quatrebœufs, dissidente de la majorité sortante, réalise 13,49% des voix.
On s'achemine vers une triangulaire, voire une quadrangulaire suivant que Marie-Hélène Quatrebœufs se maintient ou pas.  Brigitte-Bonnaffé (divers gauche) réalise 6,11% des voix, et peut fusionner avec la liste socialiste au second tour.

Villeneuve d'Ascq : 
Gérard Caudron était "revenu" en 2008, en battant son successeur de 2001, Jean-Michel Stiévenard (bien connu à Hénin pour avoir tente de coacher E. Binaisse pendant quelques mois), mais il n'a pas réussi à gagner au premier tour (45,54%) malgré une alliance avec le PS et le Modem. Il est certes en ballotage très favorable dans une triangulaire avec  l'UMP-UDI Florence Bariseau (21,94%), qui double le score de la droite par rapport à 2008, et Véronique Descamps, candidate FN qui totalise 14,48% des voix alors que le parti frontiste était absent des municipales villeneuvoises depuis 1995. Les Verts doublent également leur score avec 9,94% des suffrages exprimés, à quelques voix de se maintenir au second tour. Mais G.Caudron leur en veut d'avoir refusé de faire alliance avec lui au premier tour et ne les prendra pas sur sa liste. Bien sûr, il est certain de l'emporter et n'a pas pris grand risque à bouter les Verts. Il a fait de même avec le Front de Gauche. Toujours aussi ombrageux le Gérard, malgré son 6ème mandat en vue...

Wasquehal :
Gérard Vignoble (UDI), élu maire au premier tour depuis 37 ans, termine derrière Stéphanie Ducret (21,97%), UDI elle aussi. Nul doute que cela est la conséquence de ses ennuis judiciaires alors qu'il a été condamné en première instance pour détournement de fonds publics en novembre dernier.
Cinq des huit candidats sont parvenus à se qualifier pour le second tour, la gauche PS-EELV-PRG menée par Jérôme Dehaynin est éliminée ainsi que le Front de gauche. Le FN obtient 11,80% des suffrages.
Les tractations sont intenses et, finalement, l'ancien socialiste Didier Debels et l'ex-UMP Marijan Frigout font une alliance "contre nature" et cumulent à eux deux presque 30% des voix du premier tour, suffisant pour battre S. Ducret et G. Vignoble...

mardi 25 mars 2014

J +2 de l'ère FN

1- A travers les multiples déclarations du futur maire FN d'Hénin-Beaumont (cela me fait tout drôle, cette expression...), on peut noter déjà pas mal de restrictions au programme démagogique et populiste de campagne... Et pas des moindres, qu'on en juge :
- la fameuse diminution annuelle des impôts a déjà du plomb dans l'aile, puisque on ne touchera pas à la taxe sur le foncier bâti (diminution reportée à 2015 !). On aura probablement une diminution symbolique de la taxe d'habitation, celle promise par tous les candidats. Les excuses sont déjà abordées : une dette de 900 000 euros pour Adevia vient d'être exhumée, ce qui correspond au  million annuel que Briois voulait rétrocéder aux contribuables sur la marge d'autofinancement... Comme on vient d'annoncer l'embauche immédiate de 3 fonctionnaires catégorie A, la réduction de 50% des impôts pendant le mandat sera reportée au prochain mandat... Ah, vous ne saviez pas ? Briois vient de déclarer qu'il faudra 3 mandats pour sortir la ville de la situation où elle est. Ben oui, faut pas croire les promesses électorales... Le FN s'y voit pour 18 ans à la mairie d'HB. Mauvaise nouvelle pour ceux qui ont voté FN "pour voir" pendant 6 ans. Ben non, ce sera 3 fois plus. Vous ne saviez pas que Le Pen Marine est une admiratrice de Poutine Vladimir, vous savez celui qui vient d'annexer la Crimée ? De là, à ce qu'elle veuille annexer HB...
Il est vrai que pour financer la mesure prioritaire sur la sécurité, il va falloir également investir : de nouveaux policiers municipaux, avec les armes promises, de la télésurveillance avec du personnel à disposition...
Ah, mais vous allez voir avec le FN : plus de viol, plus d'agression, plus de cambriolage, ni de braquage... tout cela, c'est terminé ! Comment ? vous ne saviez pas que Hénin-Beaumont était la capitale française (et peut-être même européenne : vous connaissez Schengen ?) du crime ? Il faut dire que l'on vous a tout caché ! Mais le FN savait, lui...
- le budget 2014 doit être voté avant le 30 avril et Briois a déjà prévenu, ce ne sera pas son budget  Donc :
*les suppressions de personnel, ce ne sera pas lui. Les syndicats, vous allez avoir du boulot... si vos droits sont pris en compte... Il est vrai que vous n'étiez pas écoutés avant le 23 mars, vous ne le serez pas plus à partir de la semaine prochaine
* les réductions de subventions non plus ne seront le fait de  la nouvelle majorité. Certes, le local de la LDH sera libéré, l'Escapade, si sa programmation reste élitiste, recevra moins d'argent, la médiathèque devra revoir ses abonnements-presse et ses achats (livres et audio-visuels), l'Atrium devra se montrer plus docile... Mais bon, il faut bien financer la sécurité, la priorité des priorités ! Les autres associations, a déclaré le futur maire, ne devront pas s'opposer à lui : vous avez compris ce que cela signifie...

2- La résistance au FN s'organise. Binaisse, Noël et Tondelier l'ont dit un peu partout... Ils seront les hérauts (à défaut de héros !) de cette résistance ! Le chef, le Jean Moulin héninois, sera bien Binaisse. A 74 ans il a décidé de siéger dans l'opposition ! 
Il y a presque un an, j'avais proposé que se monte une liste à HB excluant tout homme politique ayant participé au pouvoir ces 15 dernières années. Cela m'a valu quelques inimitiés supplémentaires, notamment celle de Pierre Ferrari que j'éliminais ainsi du paysage politique. Mon idée était que s'il restait une chance minime de battre le FN, c'était celle-là. En cas de défaite, certains se seraient ainsi préparés pour 2020. 
Place aux jeunes, maintenant, les anciens ont un bilan désastreux : celui d'avoir donné Hénin au FN. Je l'ai répété dimanche soir, ici même, après avoir discuté, lors de la soirée électorale, avec quelques jeunes bien décidés à virer les anciens...
Mais voilà, chose incroyable, Binaisse qui vient de provoquer une faillite dont toute la France parle veut s'accrocher au pouvoir. Très certainement, prendra-t-il une des 2 places de conseiller communautaire réservées à l'opposition héninoise. J'entends déjà certains dire que c'est pour conserver les indemnités y afférentes. Je n'y crois pas, car elles sont modiques (une centaine d'euros, probablement ?), Je pense plutôt que, blessé par sa Bérézina, il entend conserver un zeste de pouvoir. Une honte, une insulte aux Héninois...
Eugène Binaisse, tu dois dégager de la politique héninoise, après avoir fait cadeau de la ville au FN. Un minimum de dignité serait souhaitable...

lundi 24 mars 2014

Autour d'Hénin-Beaumont

 3 remarques préalables sur les élections municipales, ci-dessous :

- le premier tour marque un recul net du PC et du PS;
- et une percée importante du FN qui n'est, toutefois, pas en mesure de conquérir une autre ville qu'Hénin-Beaumont et donc pas de jeu de dominos comme pouvaient le penser certains;
- la majorité PS/PC devrait être reconduite, à l'Agglo d'Hénin-Carvin, mais le fait marquant sera l'entrée en force du Front National, avec une grande partie des élus héninois.


- Carvin : alors qu'en en 2008, le député-maire de Carvin, Philippe Kemel, l'avait emporté dès le premier tour,  il a dû se contenter, cette fois-ci, de 46,31% des suffrages, battant le FN qui est devenu son adversaire numéro un avec 35,55% des voix. Le PCF a perdu la moitié des voix de 2008 avec 18,47%.

- Montigny-en-Gohelle :  le maire sortant PS Bruno Yard (26,86%) est deuxième derrière le candidat FN (28,86%). devançant son ancien adjoint et dissident socialiste Claude Ponchaut (20,91%) et le candidat communiste Edmond Bruneel (17,51%). Ce dernier sera l'arbitre du second tour, une alliance avec C. Ponchaut étant probable... A noter que JM Bouche a réalisé un score plus faible encore (5,88%) que son ancien "copain", ex-maire d'Hénin, G. Dalongeville.  

- Courcelles-les-Lens : les cinq candidats, tous divers gauche, sont en mesure de se maintenir : Jean-François Graf  est en tête avec plus de 30% (et partira seul), suivi par Édith Bleuzet à plus de 21%. Les anciens adjoints Jean-Paul Lourdelle et Jean-Luc Hurbain réalisent 17,3% et 15,5%. Rachid Lasri arrive dernier avec 14,8% des voix, lui qui avait été choisi par le maire sortant Ernest Vendeville. Il appellera à voter Edith Bleuzet.
- Billy-Montigny (pas dans la CAHC mais mitoyenne d'HB) :  en 2008, Bruno Troni avait été élu au premier tour. Avec 45,97% des voix, le maire communiste sortant manque sa réélection de 140 voix. José Évrard, FN et ancien socialiste, réalise 26,93% des suffrages. Un troisième candidat peut se maintenir avec 18,73%.
- Evin-Malmaison : le maire sortant, Bernard Staszewski, semble en difficulté, n'ayant réalisé que 36,07%, ses 2 suivants, le socialiste Daniel Gockzkowski (33,75) et JM Ultré (30,24%) pouvant s'entendre pour prendre la mairie.

- Leforest : Christian Musial a survolé le scrutin avec 60,22% et battu pour la seconde fois celui qui l'avait précédé avant 2008, Michel Rodriguès.

- Libercourt : Daniel Maciejasz avec 81 % n'a fait qu'une bouchée de ses adversaires, ne laissant à R. Fehratia que quelques miettes.

- Méricourt : le maire sortant l'emporte sans coup férir dès le premier tour avec 51,25% contre 33,67% au candidat frontiste, ex-communiste.

- Oignies : après 63,78% au premier tour en 2008, JP Corbisez a réalisé, dimanche, plus de 55%, battant le parachuté frontiste (34,55%, quand même, contre moins de 20% en 2008, pour la candidate FN). Le PC, mené par Jean-Claude Szrama, adjoint à la culture sortant, passe tout juste les 10% (17% en 2008).

- Dourges : le maire sortant, Patrick Defrancq, a failli l'emporter (49,72%) dès le premier tour, devant un FN qui pensait avoir ses chances (20%) et le candidat de droite à moins de 30%.

- A Bois-Bernard : Christine Toutain devrait être réélue maire. 

- A Rouvroy, Drocourt, Noyelles-Godault et Courrières, les maires sortants (Jean Haja, Bernard Czerwinski, Jean Urbaniak, Christophe Pilch) n'avaient pas d'adversaire et l'ont emporté avec 100% des suffrages exprimés...