lundi 31 janvier 2011

Adevia: le début d'un énorme scandale politico-financier (suite)

Une grande partie de la semaine sera consacrée à ce dossier dont les méandres ne manquent pas de surprendre.
Je reviens aujourd'hui sur des éléments donnés samedi, mais qui méritent des précisons: 


1- sur le recrutement du frère du Président d'Adévia, M. Dagbert, comme chauffeur, en fait attaché à sa personne.
Ce recrutement s'est réalisé 2 mois avant que le véhicule de fonction ne soit livré... Apparemment Monsieur Dagbert frère a baladé le Président frère dans le véhicule personnel de ce dernier (le prestige de la fonction, n'est-ce pas?), ce qui ne l'a pas empêché de se faire rembourser des sommes relativement importantes pour le carburant et même le lavage dudit véhicule. Ben voyons!

Ce frère chauffeur avait toutes les chances du monde: non seulement les procédures normales n'ont pas été suivies (publicité du poste absente et aucune lettre de candidature n'a été adressée au DRH), mais de plus il est payé 30% de plus que le salaire qui avait été fixé au départ... 

Ajoutez à cela que, normalement, notre chauffeur avait dans sa mission de s'assurer de l'entretien du véhicule: les choses sont quelquefois mal faites, parce que, imaginez-vous que le véhicule était en location (maintenance comprise...)!
 
Mais ne soyons pas chien, M. Le Président a le souci de la famille: il a pu ainsi "placer" son fils, à l'orée d'une brillante carrière politique (voir un commentaire sous l'article de samedi). Qu'il ait pu faire œuvre de favoritisme n'a rien d'original dans le Pas-de-Calais où l'on a fortement confiance dans les qualités des camarades en place...

2- Concernant les indemnités perçues par les derniers Présidents:

- M. Lemaire, maire de Bully (et gendre de M. Vancaille, ex-Président de l'Agglo de Lens-Liévin et ex-maire de...Bully: toujours la famille!), a vu son indemnité multipliée par presque 5 entre 2003 et 2008 (5550 € par mois), dépassant le plafond fixé à 8165€ mensuels pour un élu. Il aurait ainsi perçu 12 600 euros de trop, qu'il aurait, parait-il, remboursé spontanément (s'il ne l'avait pas fait, vous vous doutez qu'il aurait été contraint et forcé de le faire). Tout cela, sans que son conseil municipal et le CA d'Adévia n'aient été avertis de ces augmentations entre 2005 et 2008, comme le veut la loi...Il devrait donc conserver l'indemnité fixée à son embauche, soit 960 € mensuels et rembourser plus de 86 000 euros de trop-perçu, parce que les augmentations successives n'ont pas fait l'objet de présentation aux organes compétents afin qu'elles en aient connaissance (juridiquement, on appelle cela une condition substantielle de validité, ce qui signifie que la décision est nulle et non avenue pour non-respect des procédures). Qui va les lui réclamer? Le Préfet va-t-il saisir la justice?

- M. Michel Dagbert, quant à lui, a perçu ses indemnités de 2200 euros bruts (il atteint le plafond) pendant les dix mois précédant la date à laquelle le Conseil Général a donné son accord. Le préfet va-t-il réclamer ces 10 mois perçus ainsi rétroactivement?

Conclusions:
- Les conditions d'embauche du frère de Michel Dagbert ne respectent pas les formes et certains avantages sont même litigieux...

- Les organes des collectivités auxquelles appartenaient les 2 Présidents n'ont pas donné leur accord ou l'ont donné avec retard, ce qui entraine la nullité de certains versements. Ainsi le Conseil d'Administration d'Adévia n'a pas été non plus averti des augmentations et de la non-conformité des décisions. Ce qui dénote, pour le moins, une mauvaise gestion...

- Or le Directeur en place depuis 2002 a vu son salaire doubler, depuis, pour atteindre 200 000 euros par an, ses primes de performance étant accordées au maximum chaque année. A noter qu'aucun avenant actant ces augmentations ne figure au dossier et qu'aucun rapport sur son travail ne permette de juger s'il a parfaitement rempli ses objectifs. Au vu des carences constatées sur les points précédents, on peut légitimement émettre quelques doutes...Il est vrai que ce Directeur connait très bien (trop?) la maison et, qu'à ce titre, il est non seulement indispensable, mais son niveau de rétribution récompense cette très bonne connaissance...

Que va faire le Préfet alors qu'il est au courant des illégalités qui ont entraîné des trop-perçus importants?


NB: Pour faciliter la compréhension, j'ai considéré que Adévia créée en 2008, en remplacement d'Artois Développement, est depuis plusieurs années déjà Adévia!

dimanche 30 janvier 2011

Pêle-mèle

- Quand on regarde le classement des plus grandes affluences au Cinéville, ce sont les grosses productions qui priment (Avatar, Harry Potter...) et des scores inférieurs aux moyennes nationales sont l'apanage de quelques films plus "intellectuels" (les Petits Mouchoirs, Des Hommes et des Dieux), sans parler des films que l'on ne peut voir qu'au Majectic, au Métropole, voire même à l'UGC à Lille. Ce devrait être l'objectif de l'Espace Lumière qui, avec une bonne programmation, des débats plus la clientèle scolaire aurait du succès, en drainant bien au-delà d'HB les cinéphiles obligés de se rendre dans la Métropole. On nous avait annoncé sa réouverture rapidement, il y a plus d'un an... Aucune nouvelle de ce côté-là! La réouverture de l'Espace Lumière est, pourtant, un must! Qu'attend-on? Faudra-t-il classer ce dossier parmi les autres échecs du Maire? J'espère que l'on ne nous dira pas: "on étudie", parce qu'une fois encore, on en conclura que tout ce fait en catimini, sans concertation...

- Madame Pilchert, Présidente de Deltavenir (ex-Hén'Industries) a déploré l'absence des élus d'HB à sa présentation de vœux...Que croit-elle? Une mairie qui se permet de refuser d'étudier la création de 500 emplois (Kiabi) n'est pas intéressée par les entreprises situées sur son territoire. Vous avez dit: camouflet? La descente aux enfers continue...

- Lens battu par Lille, en football, bien sûr. Certes Lens a tenu le choc pendant 70 minutes avant de s'incliner sur un but magnifique de De Melo, mais l'équipe présente trop de faiblesses pour pouvoir jouer un rôle en Ligue 1. Mis à part le trio, Runje (auteur de l'arrêt de l'année sur un coup franc), Varane (17 ans!) et Queudrue (retour de l'enfant prodigue), les 2 arrières latéraux multiplient les mauvaises relances, et les avants (Eduardo, Akale, Maoulida, Jemaa) sont d'un niveau milieu de classement de la Ligue 2.

Le Peuple finit-il toujours par avoir raison?

Depuis l'Antiquité déjà, à chaque fois que le Peuple a pris conscience de son asservissement, il a, souvent au prix de sacrifices énormes, pu se libérer de ses chaînes, quelquefois, d'ailleurs, en retombant illico entre les mains de dictateurs hypocrites et peu scrupuleux.
Pour reprendre l'exemple de ces vingt dernières années, la chute du mur de Berlin a permis aux peuples ayant subi le joug soviétique de retrouver les chemins de la liberté, même s'ils sont peu nombreux ceux qui aujourd'hui, vivent en démocratie (Allemagne de l'Est, Pologne, Pays baltes, Tchéquie, Slovénie...) alors que d'autres, à commencer par la Russie, sont des pseudos-démocraties.
Quelques pays africains ont vécu également un début de libéralisation (Sénégal, Bénin...).
Au Maghreb, l'autoritarisme et la dictature ont su profiter de la menace de l'islamisme pour les justifier.

Bref, la Révolution de jasmin tunisienne démontre que rien n'est intangible. Comme dans d'autres pays (et la France révolutionnaire de 1789 s'en souvient), c'est la faim qui exacerbe toutes les rancœurs depuis longtemps accumulées. Les Tunisiens, réputés "gentils et dociles", dotés d'une culture politique intéressante, sont descendus dans la rue pour réclamer du pain et du travail, et la population a rapidement compris qu'elle était en situation de force, quand elle a vu que son hostilité au clan en place était largement partagée. Il est certain que cette onde de choc a été facilitée par l'existence d'Internet. Grâce au réseau mondial, et c'est là un des formidables acquis de cette mondialisation si souvent décriée, les Peuples ont compris que la liberté d'expression existait, qu'ils avaient souvent le pouvoir (formellement parfois, réellement dans beaucoup de cas), que les dictateurs abusaient de leur pouvoir...Ajoutez à cela la possibilité de communiquer à l'intérieur alors que la presse est souvent muselée, et la facilité de donner des mots d'ordre et de se donner rendez-vous et le tour est joué!

C'est ce qu'a bien compris Moubarak, en Égypte, qui a coupé Internet, rajoutant à la mobilisation des masses. Là, comme en Tunisie, le basculement de la police, en attendant peut-être celui de l'armée, pourrait provoquer la chute du Raïs. 
Observons les étapes presque communes aux 2 révolutions en cours:
- mouvements populaires face à la dureté des conditions économiques, comme point de départ;
- discours lénifiants de Ben Ali et Moubarak ("je vous ai compris");
- fuite de Ben Ali, préfigurant celle du Président égyptien dès que l'armée l'aura également lâché?
- nomination par Ben Ali d'un Premier Ministre qui nomme un gouvernement dont les ministres favorables au fugueur sont rapidement évincés sous la pression de la rue. Renvoi du gouvernement en Égypte et nomination d'un vice-Président pour tenter de calmer les choses (poudre aux yeux dont sont conscients les Égyptiens).

Le peuple a la main dans les 2 cas, mais une répression sanglante n'est pas à exclure et pourrait exacerber les passions ou faire taire temporairement les fureurs populaires tellement justifiées.
Quelques remarques sont dès maintenant nécessaires:
- les pays occidentaux ont été très prudents, partagés entre leur souci de ne pas se mettre à dos les révolutionnaires, la peur de l'arrivée des islamistes, et leur pseudo-principe de non-ingérence.
- concernant le danger islamiste, on peut dire que ce sont les dictatures qui ont jeté une partie des populations dans les bras des mouvances ultra-islamistes. Pourtant la laïcisation des sociétés tunisienne et à un degré moindre égyptienne, est en cours. Il faut d'ailleurs compter sur les femmes pour lutter contre le danger islamiste, bien conscientes qu'elles courent un risque pour leur propre émancipation. Comme l'exprimait le poète Louis Aragon, repris par Jean Ferrat, "la femme est l'avenir de l'homme" ici encore plus qu'ailleurs.
- ces mouvements peuvent-ils être contagieux? oui, bien sûr...notamment dans les pays musulmans religieux (Iran), mais aussi relativement modérés (Maroc, Jordanie par exemple), mais pourquoi pas aussi africains (on pense à l'ex-Zaïre redevenu Congo).
- L'Égypte (qui est un des rares pays arabes en paix avec Israël) en feu, les frémissements en Jordanie, le quasi basculement du Liban vers les chiites du Hezbollah, soutenus par l'Iran, la perte de crédibilité du Fatah, tout cela met Israël en fâcheuse position: il est cerné par un potentiel d'ennemis et la situation pourrait être rapidement explosive. Surtout que l'Iran n'attend qu'une chose: détruire l'état hébreu...

Beaucoup d'optimisme devant des mouvements de libération, du pessimisme sur la redistribution des cartes, notamment dans le cadre de l'islamisation actuelle ou future de certains pays ou mouvement. D'où l'importance de la réaction des pays dits démocratiques, mais aussi des autres (Chine, Russie...). Pour l'instant, elle n'est pas à la hauteur de ce ces moments historiques.

samedi 29 janvier 2011

Adévia: le début d'un énorme scandale politico-financier?

La divulgation du rapport d'Adévia, société mixte d'aménagement du territoire, a entrainé une riposte rapide de la Société, qui, lors d'une conférence de presse, hier, s'est défendue, en admettant "des erreurs qu'elle impute notamment à une croissance rapide mais pas suffisamment maîtrisée".

Quelques rappels et remarques, tout d'abord:
- la CRC n'a pu auditer que 200 opérations sur 1400. Il faudrait que le reste soit également contrôlé (la justice?)
- Avant Adevia, il y avait Artois Développement (et Nord Pas de Calais Habitat et Saemic, etc)
- Le rapport définitif officiel de la CRC est attendu pour les jours prochains.

Ci-dessous, vous trouverez l'article de la Voix du Nord, consacré à Hénin-Beaumont (encore une fois!) et qui est un exemple du scandale en puissance concernant les pratiques autour de cette myriade de sociétés et d'hommes politiques.

Mais auparavant il convient de préciser la teneur des reproches faits à Adévia (le rapport officiel n'est pas encore publié, et le fond de l'article est constitué sur la base des articles de presse et de reportages de Fréquence Nord qui a eu connaissance du rapport de la CRC):
- « Le fait d'employer mon frère comme chauffeur juste avant mon arrivée n'a pas été bien compris » admet  le Président Dagbert: cet ex-aide-soignant est maire de Barlin, Vice-Président du Conseil Général, membre d'intercommunalités . L'esprit de famille est très développé chez certains. A Adévia, par exemple: parmi les sociétés régulièrement attributaires des marchés publics, l'une est par exemple gérée par le fils d'un élu de la SEM, une autre par l'un de ses administrateurs même... Et la CRC d'écrire "gentiment", concernant le fonctionnement de la Commission d'appel d'offres:  « des anomalies graves se concentrent sur un nombre limité de prestataires d'étude et de maîtrise d'œuvre, avec lesquels certains administrateurs d'Adevia entretiennent des liens directs ou indirects ».
Même le personnel d'Adévia est particulièrement bien traité, les cadres surtout: le Directeur général est payé 200 000 euros par an, malgré les "erreurs" (de lui-même ou de ses prédécesseurs) rappelées au début du précédent article .

- 2 formules font sourire aujourd'hui:
* le slogan d'Adévia: "Un mode d'intervention original au service de l'intérêt général"! Sans commentaire...
* concernant les acquisitions surpayées sur Beaumont, alors que les cessions ont été gelées et que les agriculteurs exploitent toujours (malgré le jackpot encaissé...), le Président Dagbert déclare: "on estime avoir fait une très bonne affaire pour la ville, vu le devenir de ces 60 hectares". Ben voyons!
Signalons quand même que les magistrats de la CRC déclarent: "Les prix d'acquisition amiable s'établissent à un niveau parfois 30 fois supérieur aux estimations de France Domaine ».

- La CRC demande a Adévia de
*: "renforcer les procédures visant à prévenir les éventuels conflits d'intérêt" (on attendra le rapport pour savoir qui est visé)
* "ne plus répercuter des charges financières trop importantes sur les opérations de ses mandants" ( idem pour le rapport à venir)
* "mettre systématiquement en concurrence les établissements prêteurs..." (Y aurait-il eu favoritisme?)

Évidemment, cette affaire est une bombe en puissance. Ne serait-ce que parce que on aimerait avoir quelques réponses aux questions suivantes:

- Qui mettra à jour cette extraordinaire enchevêtrement entre toutes ces sociétés d'aménagement ? Nord Pas de Calais Habitat, Saemic, Sepac, Soginorpa, Epinorpa, Maisons et Cités...: nouvelles et actuelles sociétés autour desquelles les rumeurs les plus folles ont couru.

- A part servir de complément de rémunération pour des élus (le Président, recevant, par ailleurs, 5000 euros nets par mois du fait de ses mandats, a pu réduire à 2000 euros son indemnité de Président d'Adévia), et de réserve d'emplois pour les proches des administrateurs ou même du Président, à qui profite l'argent qui circule? Y a-t-il des reversements occultes, de la part de ceux qui ont vendu (particuliers) ou des sociétés attributaires de marchés, sans mise en concurrence réelle.

- Quel  fut le rôle des Présidents précédents des structures absorbées: MM Kucheida, Janquin, Facon...?

- Une suite judiciaire sera-t-elle donnée à la mauvaise gestion d'Adevia et d'Artois Développement?

- Après les affaires Dalongeville, Pichoff (juge présumé corrompu) Adevia, toutes les 3 liées directement et indirectement, ne serait-il pas temps qu'un grand coup de balai soit donné dans cette fourmilière inextricable?

Les citoyens vont-ils devoir se mettre au travail eux-mêmes?


L'édifiante histoire du rocambolesque non-aménagement de 65 hectares sur la ZAC fantôme de Beaumont


samedi 29.01.2011, 05:13 - La Voix du Nord
  Le vert village de Beaumont sert de décor à cette ubuesque histoire.

Depuis la première révision du plan local d'urbanisme de l'ère Dalongeville, Beaumont est devenu un incontestable enjeu d'aménagement urbain et économique ayant depuis lors transfiguré ce qui fut antan un paisible village. Une zone de mutation qui, en 2008, devait exploser via la création de la ZAC de Beaumont aménagée par ADEVIA. Une histoire toujours en stand-by dont les bien étranges coulisses sont narrées dans un accablant rapport de la chambre régionale des comptes.

PAR PASCAL WALLART


Depuis qu'au tout début de son mandat, Gérard Dalongeville a pris l'initiative de joindre le destin de la SAEMIC héninoise à celui d'Artois Développement, en une fusion absorption, la société d'économie mixte aménageuse et développeuse de projets, rebaptisée entre-temps ADEVIA, est devenue une fidèle lauréate dans l'attribution des concessions d'aménagement. Lotissements, résidences, diagnostics divers, on retrouve régulièrement, au fil des chantiers héninois, trace de l'hydre liévinoise.


Et notamment sur un dossier pour le moins nébuleux vigoureusement pointé du doigt par la chambre régionale des comptes, dans le rapport qui a été, jeudi dernier, rendu public au sein du conseil d'administration d'ADEVIA. à savoir la ZAC de Beaumont. 

Tout commence en 24 juillet 2008 lorsque, officiellement, le conseil municipal valide le choix d'ADEVIA comme concessionnaire d'aménagement, via une CPA (1), pour un secteur-sud plein de promesses avec ses 202 hectares de zone agricole devant être dévolus à la restructuration urbaine et au développement économique. Une opération gigantesque dont l'enveloppe est alors estimée à plus de 90 M euros HT. 

Le début d'une aventure ubuesque puisque, dès le départ, tout le monde fonce dans le mur. Car, si une convention de CPA pour la ZAC de Beaumont est bien signée entre la Ville d'Hénin et ADEVIA, la municipalité Dalongeville a, elle, omis de valider en conseil municipal la création de cette ZAC. Funeste erreur doublée d'une autre bourde, celle de s'être dispensé de faire approuver en conseil une participation financière de la commune à l'opération, comme le stipulait la CPA. On l'aura compris, l'affaire, à peine entamée, sent déjà le sapin. D'ailleurs, le tribunal administratif de Lille, le 10 octobre 2008, suspendra la CPA avant de l'annuler une bonne année plus tard. Mais le meilleur reste à venir. En effet, alors que la Ville n'est pas dans les clous, ADEVIA dévie également de ces mêmes clous en confiant le portage de certaines acquisitions foncières de la ZAC déjà moribonde, entre le 2 juin et le 31 décembre 2008, à une de ses filiales, la SAS Centrale foncière régionale. Un tour de passe-passe que les juges financiers assimilent à « une avance de trésorerie cachée ». 

D'autant plus troublant pour la CRC que, par cette manipulation, les achats fonciers sont alimentés par Pas-de-Calais Habitat et Soginorpa dont la SAS est également filiale ! Et les questions continuent de fuser autour des achats de terrain. Pour lesquels ADEVIA met les bouchées doubles. Une semaine après la signature de la CPA, ADEVIA a déjà acquis 36 hectares. Carrément ! 31 actes notariés sur lesquels les prix d'acquisition varient entre 4,5 et... 50 E le m² avec une majorité à 6,2 et 22, 5 E selon les zones inscrites au plan local d'urbanisme. Interrogation majeure des juges financiers quant à la pertinence de ces achats à propos desquels jamais les Domaines n'ont été apparemment consultés. Une situation jugée « anormale sur le plan du principe et de la régularité ». Traduisez illégale ! Surtout qu'il se profile que les prix concédés aux agriculteurs beaumontois sont de dix à trente fois supérieurs au prix du marché. ADEVIA prendra même le risque d'acquérir pour 1 M E de terrains après que le TA ait suspendu la CPA. Suicidaire! 

Pire, des compromis de vente ou déclarations d'intention d'aliéner auraient même été signés avant même que le cahier des charges de la CPA n'ait été rédigé ! Et des indemnités d'éviction, réservées aux agriculteurs louant les terres, ont même été attribuées à certains propriétaires touchant ainsi double jackpot. Des indemnités qui, en sus, n'ont jamais été explicitement présentées au conseil d'administration d'ADEVIA et pour certaines d'entre-elles négociées en outrepassant la délégation de pouvoir. Autant d'erreurs que la CRC assimile à « une infraction à la réglementation fiscale ». 

Et le comble dans tout ça est que, depuis lors, les agriculteurs indemnisés continuent d'exploiter impunément les terrains dont ils ne sont plus propriétaires et pour lesquels ils ont été indemnisés. Une situation aberrante qui conduit ADEVIA à être aujourd'hui propriétaire de 65 hectares toujours hétérogènes et en plus non libérés par les occupants précédents qui lui ont coûté près de 16,6 M E. Avec à la clé, suivant les conclusions de la CRC, des régularisations de charges ou encore fiscales qui devraient alourdir encore plus une addition déjà bien salée. Et légitimement poser moultes questions quant aux réelles coulisses d'un dossier jalonné de décisions économiquement incompréhensibles.


1 : CPA : convention publique d'aménagement.

Brèves d'humour

Repérées sur le site du Monde.fr (par un dénommé Hervé Le Tellier, dans une rubrique intitulée "Papier de verre") quelques "brèves" d'actualités, sous une forme humoristique.


- Notre président ne sera pas candidat en 2012. Il l'a annoncé hier soir, sur Facebook. En fait, son compte a été piraté quinze minutes : pas eu le temps de cliquer sur "J'aime"
AA: Beaucoup d'hommes de droite (Fillon, Villepin, Copé, Borloo, Bayrou, Morin...) ont enregistré cette déclaration et ont décidé qu'elle était vraie!

Notre président veut "réguler les flux financiers" sans les contrôler et instaurer un "code de conduite" sans sanction. Je connais : je veux maigrir sans manger moins et me muscler sans exercice.
 AA: 2 avantages à cette double proposition: tout le monde est content, et le Président pense que tout le monde est d'accord et qu'il est bien "number one"!

Laëtitia : notre président veut une nouvelle loi sur les criminels sexuels, la cinquième en six ans. Rien en 2006 : il devait être occupé, c'est l'année des Bronzés 3.
AA: ben quoi, il a bien raison: le nombre de violences faites aux femmes augmente chaque année, sauf en 2006, parce que les violenteurs ont vu et revu le film et n'ont pas eu le temps de commettre leurs méfaits (par contre Sarko, en 2006...)

- "Moubarak, dégage !" En Egypte, la révolte partie de Tunis s'étend. Parmi les principaux vecteurs, Facebook. Rien d'étonnant : les Egyptiens, les profils, ça les connaît.
AA: Que dit le Sphinx de tout cela? Réponse: c'est encore une énigme...

- 90 ans aujourd'hui que le tombeau du soldat inconnu a été inauguré sous l'arc de Triomphe. Vu les progrès de la science, n'est-il pas temps de procéder enfin à un test ADN ?
AA: Pour savoir qu'il était allemand ou pire encore français des colonies? Quel pagaïe ce serait!


2 perles locales:

Et le risque Front National à Hénin-Beaumont ? Dominique Dupilet, Président du Conseil Général 62: « Ce n'est pas le canton où nous avons des craintes. À Hénin-Beaumont, le conseil général est très bien implanté et un très bon travail de proximité est accompli par nos élus »
AA: c'est vrai quoi! A Hénin, il ne se passe rien, mais rien du tout ! Il y a plus de socialistes proclamés que de militants FN! Pas de quoi s'inquiéter...

Orfeo Cogo, adjoint à HB : « Il y en a marre de ces socialistes qui ne supportent pas les leurs".
AA: Ben, c'est vrai! Au fait, cela me fait penser à une histoire: le conducteur qui entend à la radio qu'un fou roule à contre-sens sur l'autoroute, et dit à sa femme: mais ils roulent TOUS à contre-sens...


 

vendredi 28 janvier 2011

Pratiques illégales.

Vous trouverez, ci-dessous, 3 copies de courriers adressés à 4 destinataires pour dénoncer une pratique illégale de la part d'une Parlementaire du 62, mais, qui, j'en suis certain, est utilisée par une grande majorité de ses collègues


Alain Alpern au CANARD ENCHAÎNE


Cher Canard,

Ainsi va l’argent public ! Cet argent public si souvent détourné de ses fins…

En tant qu’adhérent du PS, je viens de recevoir, de la part de la 1ère Secrétaire Fédérale du Pas-de-Calais , par ailleurs également députée (mais également Vice-Présidente du Conseil Régional, mais passons, ce n’est pas l’objet de ce courrier), une invitation à une "cérémonie de vœux autour de nos candidats aux élections cantonales », le 27 janvier. Rien d’anormal jusque là …Mais cette invitation m’est parvenue insérée dans une enveloppe « assemblée nationale », dûment affranchie à 0,46€ et postée au bureau de poste du Palais Bourbon.
Cette missive a manifestement été adressée aux plus de 10 000 cartés du Parti socialiste aux frais de l’Assemblée. Sur le site de cette dernière, il est pourtant indiqué : « Les correspondances de nature parlementaire, c’est-à-dire écrites par un député pour l’accomplissement de son mandat législatif, sont affranchies aux frais de l’Assemblée nationale. En revanche, les correspondances d’ordre privé ainsi que les correspondances présentant un caractère général ou collectif (invitations, faire-part, cartes de visites, imprimés, tracts, appels à des souscriptions, journaux) ne bénéficient pas de cet affranchissement. »
Il s’agit donc d’un véritablement détournement de fonds publics ! Outre les timbres et les enveloppes, on peut imaginer le temps passé par les assistants ou secrétaires pour quérir les enveloppes, y glisser l’invitation puis aller poster ces 10 000 lettres. Ce temps passé par du personnel payé par nos impôts est également du détournement d’argent public de ses fins.
J’évalue le coût total à environ 6 500 euros.
Je demande, par courrier de ce jour, au Président  de la commission nationale des comptes de campagne de bien vérifier que les différents candidats du PS reprennent une partie de ces dépenses dans leur compte de campagne.
De plus, j’écris au Président de l’Assemblée Nationale et à celui du Sénat pour qu’ils m’indiquent comment ils contrôlent, dans leur assemblée respective, l’utilisation des fonds publics, par nos représentants. 

Je ne suis pas contre des moyens mis à la disposition des élus pour exercer leur fonction dans de bonnes conditions. Mais il faut être attentif  à l’utilisation qui en est faite et je ne suis pas sûr que tous nos représentants aient, sur le sujet, une attitude très vertueuse…

Sincèrement vôtre 



Alain Alpern au Président de la Commission Nationale des Comptes de Campagne

Monsieur le Président,

Je sollicite de votre part toute l’attention de la Commission que vous présidez, lors du dépôt des comptes de campagne des candidats socialistes aux élections cantonales dans le Pas-de-Calais : ils ne doivent pas omettre d’y faire figurer les dépenses concernant une invitation (que je tiens à votre disposition) de la Secrétaire Fédérale à une « cérémonie de vœux autour de nos candidats aux élections cantonales » (cette formule figurant en caractères gras ») le 27 janvier. Les candidats ne remarqueront peut-être pas que les frais afférents à cette invitation ont été payés par la 1ère Fédérale, également députée, via les moyens mis à sa disposition par l’Assemblée Nationale : affranchissement, mise sous pli, etc, par du personnel payé par l’Assemblée.
Vous serez juge également de savoir si les frais concernant la cérémonie de vœux doivent entrer en tout ou partie dans les comptes de campagne.

Le présent courrier sera rendu public afin que les mandataires des différents candidats  n’oublient pas d’inclure les dépenses susmentionnées dans les comptes de campagne.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma considération distinguée




Lettre de Alain Alpern à Messieurs les Présidents de l’Assemblée Nationale et du Sénat (courriers séparés)

Monsieur le Président,

A l’occasion d’un courrier reçu par une élue du Parlement, je me permets d’attirer votre attention sur l’utilisation des moyens mis à la disposition de nos représentants pour exercer leur mandat, dans les meilleures conditions.

En l’occurrence, l’Honorable Parlementaire (également responsable départementale d’un parti politique) a utilisé les moyens de la Poste située dans les lieux de votre assemblée, à des fins qui ne ressortent pas de sa fonction ; elle a adressé aux milliers d’adhérents de son parti une  invitation à une cérémonie de vœux réservée, invitation envoyée sous enveloppe et affranchissement postal. Outre le fait que du personnel payé par l’une des chambres du Parlement a été utilisé pour des tâches qui ne ressortent pas de ses activités publiques, cela pose question quant à l’utilisation des fonds mis à disposition par la République.

Le simple citoyen que je suis souhaiterais que l’argent public soit bien utilisé : il me semble que, dans le cas présent, les fins partisanes n’entrent pas dans le cadre strict qui devrait présider à la mise à disposition de moyens matériels  alloués à nos éminents représentants du Peuple.

Je souhaiterais donc connaître la façon dont est assuré aujourd’hui le contrôle de l’utilisation des fonds publics et ce que vous envisagez pour mettre fin aux dérives telles que celle que je vous rapporte.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma considération distinguée.

jeudi 27 janvier 2011

Pêle-mèle

- Stupéfiant la note d'information adressée au personnel de la Mairie d'Hénin-Beaumont, le 25 janvier, pour le dissuader de participer à la distribution de tracts lors de la cérémonie des vœux du lendemain. Stupéfiant pour 2 raisons: la première, c'est que cette note a été signée par...le chef de la police municipale! Normalement, des notes de ce style émanent du responsable des RH ou du DGS. Est-ce le mot "police" qui aurait dû impressionner le personnel? Ces derniers jours, nous avons vu qu'en Tunisie et en Égypte, faute de communiquer avec le peuple, on envoyait la police et l'armée...Seulement, voilà, il arrive, comme en Tunisie, que les chargés de l'ordre se retournent contre les politiques...Mais, en tous les cas, quelle nouvelle bourde de la part du Maire! Celui qui lui a conseillé de faire sonner la police, mérite...le peloton d'exécution, pardon, je veux dire: des sanctions. Sauf si c'est une idée du Maire: dans ce cas l'ancien Principal n'aurait rien appris de ses années collège!
Stupéfiant également par les mots et phrases utilisés dans la note: "le personnel (...) s'exposerait passablement à des possibilités de sanctions administratives". Quel charabia (le mot souligné l'a été par la police, euh le chef de la police).
" Le personnel est donc largement invité aux vœux de Monsieur le Maire" "La présence du personnel est vivement souhaitée à l'Hôtel de ville" (toujours souligné par le chef).
Vous avez dit: menaces, intimidations? La dérive autoritaire  et autocratique est en route et il est à craindre que l'adhésion du personnel à de telles méthodes soit très difficile.

- Remous dans le monde de la mutualité...
Le Crédit Social des Fonctionnaires (CSF) risque de rompre ses liens historiques avec la Mutuelle Nationale des Territoriaux (MNT), se mettant à dos une grande partie des fonctionnaires territoriaux. Réaction très vive de la MNT qui ne veut pas se laisser faire par ce qu'elle considère comme un coup de poignard dans le dos...
En quoi cela nous intéresse-t-il?
Le CSF est présidé, nationalement, par ...JM Alexandre. Or, le Président de la Vie Active n'a pas l'habitude, dans le Pas-de-Calais, qu'on lui résiste (vous savez: notre esprit de soumission) et, là, il semblerait que cela tangue fortement de la part de ceux qui considèrent avoir été trahis...
Bien sûr, nous les laissons régler leurs problèmes entre eux. Mais je pense que cela méritait d'être signalé: il est plus facile de se faire obéir chez nous qu'ailleurs. Mais cela va changer!

-  Ainsi le nouveau film de Dany Boon, sorti avec une couverture presse incroyable (combien de double-pages dans La Voix du Nord depuis le tournage, jusqu'à aujourd'hui, lendemain de la sortie) n'a pas obtenu le succès espéré, en comparaison avec "Bienvenue chez les Ch'tis". Un multi-salles à Bruay-La Buissière avait programmé 24 séances hier! Résultat: moins de 1000 spectateurs...Comme quoi, les Français ne se laissent pas matraquer par le battage médiatique.

Valse de nominations au sommet de la magistrature

AA: Dans l'article suivant sur le jeu de chaises judiciaires en cours dans les plus hautes sphères de nos juridictions, nul ne s'y trompe: il s'agit d'asseoir au maximum l'emprise de l'État. Après le Parlement , dont le majorité est aux ordres du gouvernement et dont on se demande aujourd'hui quelle est son utilité, puisque les débats sont, soit confisqués (rappelez-vous de celui sur les retraites), soit inaudibles (et pourtant la plupart des députés travaillent), c'est maintenant au tour du judiciaire d'être pris en main par l'exécutif. Montesquieu, qui arguait qu'une démocratie ne pouvait fonctionner que si les 3 pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) étaient séparés, doit s'en retourner dans sa tombe!
J'ajoute pour comprendre l'humour de la dernière phrase, et pour ceux, trop jeunes qui ne l'auraient pas connue, l'actrice qui jouait le rôle d'Angélique était la belle et pulpeuse Michèle Mercier...


Mediapart 

Un train de nominations sans précédent se prépare actuellement dans la plus grande discrétion au sommet de l'Etat, qui vise à pourvoir les postes les plus élevés de la hiérarchie judiciaire. Quelques hauts magistrats triés sur le volet – et ayant notoirement une sensibilité de droite – sont pressentis pour participer à cette partie de chaises musicales d'une importance rare, à moins de dix-huit mois de l'élection présidentielle.

La date phare, celle qui aiguise les appétits, est déjà fixée : le 30 juin prochain, l'actuel procureur général près la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, partira en retraite, à 68 ans. Nommé en 2004 par Jacques Chirac, cet homme de gauche (il a fait partie du cabinet Badinter) a effectué un parcours sans faute au poste le plus élevé de la hiérarchie du parquet. Vigilant, le procureur général Nadal est l'un des rares à se dresser régulièrement contre Nicolas Sarkozy et ses lieutenants quand il faut défendre la magistrature – qu'il s'agisse des attaques ciblées contre les juges de Bobigny, du projet de supprimer le juge d'instruction, ou plus généralement des attaques répétées contre le supposé laxisme dont ferait preuve une justice illégitime et irresponsable.
Le départ de cet homme indépendant et écouté aura un grand mérite aux yeux de l'Etat-UMP : il va permettre une grande partie de dominos. 

Pour l'heure, les favoris officieux pour le poste de procureur général près la Cour de cassation sont trois : Gilbert Azibert (actuel premier avocat général à la Cour de cassation), François Falletti (actuel procureur général près la cour d'appel de Paris) et Jean-Claude Marin (actuel procureur de la République de Paris). Il existe aussi quelques outsiders, dont Cécile Petit (premier avocat général à la Cour de cassation). Mais dans cette course, chacun ne démarre pas avec les mêmes chances.

«Un mouvement de cette ampleur se conçoit uniquement pour ce qu'il permet de faire pour certaines personnes qui attendent des postes», glisse un homme du sérail. Selon cette grille d'analyse, la promotion de François Falletti ou celle de Jean-Claude Marin offrirait l'immense avantage de nommer des personnes redevables aux postes stratégiques qu'ils occupent l'un et l'autre aujourd'hui : le procureur de Paris a la haute main sur la plupart des affaires sensibles (politique, économie, finance, terrorisme, santé publique, show-biz...), et son supérieur hiérarchique direct supervise, pour sa part, l'activité de la plupart des parquets d'Ile-de-France (à l'exception ce ceux qui dépendent de la cour d'appel de Versailles).

Le choix des procureurs, nommés et promus par l'exécutif, a pris une importance d'autant plus grande, ces dernières années, qu'ils contrôlent entièrement l'action publique et que les juges d'instruction indépendants ne sont plus saisis qu'au compte-gouttes. L'entrée en vigueur, le 23 janvier, du nouveau Conseil supérieur de la magistrature (CSM) ne change pas grand-chose à l'affaire, les procureurs étant toujours nommés en conseil des ministres après «avis simple» (c'est-à-dire indicatif) du CSM.

Le bal des ambitions est sans fin. Si Jean-Claude Marin devait remplacer Jean-Louis Nadal ou François Falletti, ce qui est probable, plusieurs candidats prétendent d'ores et déjà à sa succession. On évoque notamment comme favori François Molins, le directeur de cabinet de MAM, puis de Michel Mercier, à la Chancellerie (après avoir été procureur à Bobigny). En revanche, il semble bien que les ambitions parisiennes de Philippe Courroye soient définitivement contrariées. Critiqué pour ses dîners mondains puis pour son rôle dans l'affaire Woerth-Bettencourt, l'actuel procureur de Nanterre se consolerait bien, dit-on, en étant promu procureur général de la cour d'appel de Lyon, sa ville, là où il se fit connaître comme juge d'instruction au début des années 1990 avec les affaires Michel Noir et Alain Carignon. 

 Des soucis en perspective pour Michel Mercier

La grande partie de chaises musicales ne s'arrête pas aux magistrats du parquet. Selon des sources informées, le plus haut magistrat de France, Vincent Lamanda, serait tenté de quitter son poste de premier président de la Cour de cassation. Lassé de recevoir des pressions, il se verrait bien succéder à Jean-Paul Costa à la présidence de la Cour européenne des droits de l'homme de Strasbourg. Un poste prestigieux et rémunérateur, que Jean-Paul Costa doit quitter avant la fin de l'année.

On dit les magistrats obnubilés par leur avancement et friands de décorations. Mais les jeunes qui souhaiteraient entrer dans la hiérarchie devront dorénavant montrer patte blanche. A partir de cette année, il leur faudra d'abord postuler à une formation dont les conditions d'admission sont dénoncées par l'Union syndicale des magistrats (USM, modérée et majoritaire). Seule une quarantaine de magistrats pourront prétendre y avoir droit, et seulement après avoir reçu l'agrément de leur hiérarchie directe puis celle du ministère. Cette formation très filtrée vient de motiver une lettre très ferme du président de l'USM, Christophe Régnard, adressée le 10 janvier au ministre de la justice Michel Mercier. 
«Votre prédécesseur a souhaité instaurer une formation préalable aux fonctions d'encadrement, écrit-il. Celle-ci va se mettre en place en 2011 dans le cadre du cycle supérieur d'administration de la Justice (CSAJ). L'USM n'a aucune opposition à ce que les chefs de juridiction soient formés pour pouvoir exercer au mieux leurs fonctions. Elle a néanmoins, pendant l'examen de ces questions par le Conseil d'administration de l'Ecole nationale de la magistrature, émis d'importantes réserves sur les conditions d'accès à cette formation.
L'USM considère en effet que le processus adopté permet au Ministère de choisir en amont, et de façon discrétionnaire, les magistrats qui pourront à l'avenir prétendre exercer les fonctions de chefs de juridiction, ce qui est inacceptable, particulièrement pour les magistrats du siège dont la nomination dépend statutairement directement du CSM.» (Voir la lettre intégrale sous l'onglet Prolonger.)A ce choix préalable des candidats, effectué par la hiérarchie et le ministère, s'ajoutent pour l'USM une grave absence de transparence et des délais d'inscription trop courts. Au total, les magistrats craignent une volonté de reprise en main du corps, via un contrôle encore plus serré de la hiérarchie.

Ce n'est pas le seul grief que les magistrats nourrissent à l'égard de leur tutelle. Avec la réforme de la garde à vue, et le projet d'instaurer des jurés en correctionnelle, beaucoup de travail et de soucis s'amoncellent devant Michel Mercier, à qui son patronyme et les tourments qu'il est promis à endurer place Vendôme valent déjà un surnom : «Angélique marquise des Anges».

mercredi 26 janvier 2011

En feuilletant La Voix du Nord de ce jour...

 

Aujourd'hui est jour de présentation des vœux du Maire au personnel municipal d'Hénin-Beaumont. Une manifestation est prévue  devant la salle des fêtes par 2 syndicats (CGT et CFTC) qui regrettent le manque de transparence et l'attitude du Maire vis-à-vis du personnel. Les confidences de beaucoup d'agents nous confirment qu'ils n'iront pas à la cérémonie, manifestant donc silencieusement...Cela, malheureusement, ne nous étonnant pas, les élus appliquant au personnel communal la même attitude que vis-à-vis de la population: mépris (aucune concertation) et irrespect (recroquevillement sur soi-même) et pourtant le slogan du Maire est martelé ainsi: "Placer l'homme au cœur de la politique municipale". On en rirait si ce n'était aussi dramatique!

J'en profite donc pour présenter mes vœux à ceux qui manifesteront (avec tout mon soutien) directement et indirectement, et bien sûr à tous les autres qui n'en pensent pas moins...


Voyons donc les péripéties héninoises du jour:


Guy Mollet à nouveau incarcéré, mais cette fois-ci dans l'affaire Pichoff

mercredi 26.01.2011, 05:12 - La Voix du Nord

|  ON EN PARLE |

Troublantes, ces connexions entre deux affaires toutes aussi sulfureuses l'une que l'autre ...

En effet, la tourmente dans laquelle est plongée le juge Pierre Pichoff, suspecté de corruption, s'enchevêtre désormais curieusement avec celle qui souffle depuis avril 2009 sur Hénin-Beaumont.
Jeudi dernier, on apprenait ainsi la mise en examen du Montignynois Jean-Marc Bouche pour corruption active. Remis en liberté, M. Bouche voit là la justice s'intéresser une seconde fois à lui après l'affaire héninoise pour laquelle, au printemps 2009, il avait été mis en examen et brièvement incarcéré pour détournement de fonds publics, faux en écriture et recel de favoritisme.
Un « pont » entre les deux affaires qui a été solidifié, dès le lendemain, avec la mise en examen pour trafic d'influence et l'incarcération de Guy Mollet, un autre élément pivot du dossier mettant à mal Gérard Dalongeville et son opaque gestion municipale.
Un Guy Mollet qui, depuis sa remise en liberté, en août 2009, était placé sous contrôle judiciaire avec obligation de résidence dans un petit village des Corbières où il retrouvait une partie de sa famille.
Une nouvelle vie loin de la fureur héninoise qui n'aura pas été, pourtant, une simple cure de bon air. Voici quelques semaines, l'ancien gérant duJournal du Pays affirmait porter plainte contre X pour menaces de mort. L'homme aurait en effet été menacé par un trio cagoulé lui intimant l'ordre d'écrire plusieurs lettres devant faire office de... faux témoignages. Un scénario musclé qu'auront également subi plusieurs chefs d'entreprise, un ex-adjoint de Gérard Dalongeville et, même, comble des combles, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont menacé par ces supposés mêmes nervis en présence d'une amie.
Lorsqu'on sait que le triste sort aujourd'hui réservé au juge Pierre Pichoff, ce dernier le doit en partie à des révélations de Gérard Dalongeville, on a compris que les deux affaires sont, sinon une, tout au moins sérieusement entremêlées.

 

 

AUTANTVOUS LE DIRE

mercredi 26.01.2011, 05:12 - La Voix du Nord
Le torchon brûleau sein de l'Alliance républicaine 

La formation d'un intergroupe socialiste au sein de l'équipe majoritaire ne passe apparemment pas comme une lettre à la poste au sein de l'Alliance républicaine. En atteste ce communiqué rédigé conjointement par Éric Daussin et Bernard Maréchal, tous deux vice-présidents de l'Alliance Républicaine, le dernier étant également élu municipal. « En tant que vice-présidents de l'Alliance Républicaine, nous affirmons que la constitution d'un groupe PS au conseil municipal est nuisible à notre mouvement. Les gens qui ont voté AR en 2009 n'ont pas voté pour le PS ou pour le MRC pour les Verts ou pour la Droite. Les gens ont voté pour l'AR qui était considérée comme une association indépendante des partis... » Et ces derniers de rappeler que cela n'empêche pas, individuellement, les membres de l'Alliance de s'engager, comme Georges Bouquillon au MRC, Jean-Marc Bureau chez les Verts ou Eugène Binaisse lorsqu'il était au MoDem. «  C'est leur droit mais les 10 élus socialistes qui ont créé un groupe dans le conseil municipal vont semer le doute dans l'esprit des électeurs qui ne vont plus rien comprendre. C'est un mauvais coup pour l'AR et un beau cadeau au FN et aux opposants de la majorité. Nous continuerons à militer à l'AR mais nous veillerons à ce qu'elle ne devienne pas la succursale d'aucun parti pas plus du PS que n'importe quel autre appareil.  » Le conseil de rentrée s'annonce décidément sous les meilleurs auspices...

Le point à moins de 2 mois des élections cantonales


22 janvier 2011

Les cantonales, étape de la reconquête pour le Parti socialiste

Le PS espère mobiliser son électorat pour les scrutins des 20 et 27 mars, quand la majorité présidentielle veut en minimiser l'impact national






Un an avant l'élection présidentielle de 2012, le scrutin cantonal des 20 et 27 mars devrait servir de test. Martine Aubry, la première secrétaire du Parti socialiste (PS), a inscrit cet objectif dans les priorités de la " reconquête ", avant la campagne pour la primaire interne et le renouvellement du Sénat. La gauche espère ajouter une poignée de départements aux 58 présidences qu'elle détient depuis 2008.

De leur côté, le gouvernement et l'UMP tentent par avance de minimiser l'impact national de ces élections locales. Après la défaite des régionales de 2010, le résultat et la répartition des voix devraient néanmoins fournir une indication significative de l'état de l'opinion à l'égard du pouvoir et de Nicolas Sarkozy.


Crainte d'une abstention massive Les élus de gauche le déplorent : aucune campagne d'information n'a été organisée en décembre pour encourager l'inscription des jeunes sur les listes électorales. Le renouvellement par moitié des conseils généraux, soit 2 023 des 4 220 cantons - à l'exception de Paris et de Saint-Pierre-et-Miquelon -, ne risque guère de mobiliser les électeurs. De surcroît, le mandat des élus a été réduit à trois ans dans la perspective de la réforme territoriale de 2014, qui crée des conseillers territoriaux siégeant au département et à la région.


Limitation des triangulaires La modification du mode de scrutin uninominal a fixé la barre à 12,5 % des inscrits - au lieu de 10 % - pour être présent au second tour. Cette disposition, introduite subrepticement dans la réforme territoriale, vise à limiter le nombre de triangulaires. En l'absence de discussions entre les états-majors, rares sont les accords conclus à gauche entre le PS et le PCF, alors qu'Europe-Ecologie-Les Verts entend tester son influence au premier tour.


Rajeunissement et parité face au poids des sortants La réduction de la durée du mandat a incité un grand nombre de sortants âgés à se représenter avant la refonte des circonscriptions territoriales de 2014. Dans certains départements, le PS a tenté " d'imposer " des candidates à la place de conseillers sortants qui ne se représentent pas. Parmi les présidents, Bernard Derosier (PS) dans le Nord et Anne d'Ornano (UMP) dans le Calvados cèdent leur place.


Test pour la gauche En 1998 et en 2004, la gauche avait conquis 12 présidences de département à chaque scrutin. Elle a atteint, de fait, un de ses plus hauts niveaux. " Les gains de départements risquent d'être plus difficiles ", reconnaît Marylise Lebranchu, députée (PS) et présidente de la Fédération des élus socialistes et républicains (FNSER). Face au risque de désintérêt, le PS veut tester l'intérêt des Français autour de ses thèmes de campagne et " mobiliser élus et militants avant les primaires internes ". La gauche sera attentive à sa progression dans les secteurs où elle est minoritaire.


A droite, une campagne locale. La quasi-totalité des investitures a été donnée. " On a 95 % des candidats ", estime-t-on dans l'entourage de Jean-François Copé, le patron de l'UMP. Son arrivée à la tête du parti présidentiel, en novembre 2010, n'a pas modifié le processus de désignation enclenché dès le printemps 2010, sitôt l'échec des régionales consommé. L'objectif est d'éviter que des candidats dissidents ne viennent perturber le scrutin. Les investitures ont été actées avant le renouvellement des instances locales, à la fin de l'année 2010, pour éviter les règlements de comptes.


La question de la tactique pour les cantonales a été abordée, le 19 janvier, en bureau politique de l'UMP. L'ancien ministre des transports, Dominique Bussereau, président sortant menacé en Charente-Maritime, a constaté qu'il fallait, pour ce scrutin, " mettre son étiquette politique " dans sa poche. Le ministre de l'agriculture, Bruno Le Maire, s'y est opposé. Et l'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a fait la synthèse : " Dépolitiser sert les équipes en place. Mais pour gagner un siège, il faut sortir l'étendard. " A l'UMP, on reste convaincu que, " en cas d'abstention élevée, ce sont ceux qui ont le sens civique le plus ancré, à savoir les personnes âgées, qui vont voter. C'est plutôt bon pour nous ".

Vingt départements incertains En l'état, la gauche envisage de conquérir les Hautes-Alpes, le Jura et les Pyrénées-Atlantiques, où la droite détient la présidence au bénéfice de l'âge. Elle formule des espoirs en Côte-d'Or et dans le Rhône - présidé par Michel Mercier, ministre de la justice - où la droite ne dispose que d'un siège de majorité. Dans l'Aveyron, la Vienne, la Charente-Maritime et l'Eure-et-Loir, cette avance n'est que de deux sièges. En cas de mouvement massif, la gauche pourrait aussi emporter la Loire, le Loir-et-Cher présidé par Maurice Leroy, ministre de la ville, et surtout la Sarthe, le fief de François Fillon.
De son côté, l'UMP escompte reconquérir la Seine-et-Marne, le Val-d'Oise et l'Ain, qu'elle avait perdus en 2008. La gauche a une majorité d'un siège en Corrèze, conquis par François Hollande, ainsi que dans l'Allier, où Jean-Paul Dufrègne, le président (PCF), peut craindre un affrontement avec le PS. Elle est aussi fragile dans le Vaucluse, où elle a deux sièges d'avance, et dans le Cher, le Doubs et les Deux-Sèvres, où elle en a trois.

Michel Delberghe et Pierre Jaxel-Truer

mardi 25 janvier 2011

Lettre à mes enfants, à l'étranger

Mes chers enfants,

Plus on regarde le monde, et plus on sombre dans le pessimisme...

Voyez ces catastrophes aux 4 coins du monde: inondations en Australie, au Brésil, Pakistan, Xynthia en France, sans parler des tremblements de terre en Haïti, en Chine, le volcan en Islande, la marée noire dans le golfe du Mexique,  les boues toxiques en Hongrie...La liste est longue...
L'année 2010 a été l'une des plus meurtrières de ces deux dernières décennies, a affirmé ce lundi l'ONU. Au total 373 catastrophes naturelles ont fait l'an dernier 296 800 morts ainsi que 208 millions de sinistrés, dont 178 millions lors d'inondations.
Je ne parlerai pas des guerres en Afghanistan, Proche-Orient, etc...
Bref, on ouvre la télévision et, à chaque journal, les images de ces hommes et ces femmes  morts ou blessés, apeurés, dans le plus grand dénuement...Ces derniers jours, dans une indifférence quasi-générale, on a confirmé le viol de 500 000 femmes au Congo, en quelques années...Bref, le monde est fou...

Qui est responsable? L'homme, lui-même, souvent; le réchauffement climatique, peut-être...
Pas un jour que l'on annonce, près de chez nous, une agression, un "casse" meurtrier, une disparition qui se révèle être due à des violences. Depuis la semaine dernière, dans notre région, on juge 2 jeunes gens, qui ont martyrisé, méprisé, traité, par pur sadisme et gratuitement, 2 hommes mûrs, comme même des loups ne l'auraient pas fait avec leurs victimes...
Comment vivre dans ce tourbillon de malheurs et de méchancetés? L'Homme pourra-t-il un jour maîtriser ce torrent d'abominations? Des religions, des théories politiques ont pensé trouver des solutions. Las! Rien ne change...La nature se venge de ce qu'on lui fait, l'homme reste un loup pour l'homme...

Je n'ai, bien entendu, pas de solution à vous proposer. Tout au plus, pourrais-je répéter ce que je n'ai cessé de vous inculquer: le respect vis-à-vis de vous-mêmes, envers les autres et face à la nature. Ce n'est pas un système, mais la croyance que les hommes détiennent la solution, tapie au fond d'eux-mêmes. Peut-être que cet espoir débouchera un jour sur le bonheur universel...Nous ne serons pas là pour le voir, mais ayons conscience que nous pouvons y participer, de façon infinitésimale, certes, mais que, sans espoir, nous ne sommes rien.

De temps en temps, une lueur apparaît et nous nous disons: oui, l'homme est capable de modifier le cours des choses, parce qu'il le veut et parce qu'il détient les clefs de sa propre délivrance du mal.
Le cas de la Tunisie en est un exemple parfait! Voilà un peuple vivant sous le joug de 2 dictateurs successifs, le premier (Bourguiba) peut-être plus éclairé que le second (Ben Ali). Voilà un peuple sympathique que l'on croyait voué au joug éternel, courbant l'échine devant l'autorité. Et pourtant, il a pris son destin en main, chassant l'infâme, et cherche, aujourd'hui, à construire son destin démocratique. Quel bonheur pour lui, mais aussi pour tous ceux qui pensent que l'Homme est capable de grandes choses. Au Maghreb, en Afrique en général, mais aussi en Chine, en Russie ou en Birmanie, par exemple, mais, également, à... Hénin-Beaumont, les Hommes sont capables de se défaire des chaînes dans lesquelles les retiennent des gouvernants, cruels, autoritaires ou incompétents.
Ces dernières années, nous avions eu, avant la Tunisie, la Grèce, l'Espagne, le Portugal, le Chili, l'Argentine, les ex-pays de l'URSS et ses satellites et j'en passe...L'espoir a souvent été confirmé par le temps, mais quelques fois, les mêmes travers sont revenus: qu'importe, parce que les populations ont goûté au parfum de la démocratie et il en restera toujours le souvenir, déclencheur d'un prochain sursaut...

Fasse que, malgré les horreurs du monde, nous gardions cette lueur qui brille toujours au fond des ténèbres et de nous-mêmes, afin que nous puissions trouver ce chemin qui nous mènera vers la paix universelle.

Votre père



lundi 24 janvier 2011

Au sujet de l'affaire...


Quelques remarques sur cette affaire du juge Pichoff mis en examen pour corruption passive, tentative d'escroquerie et trafic d'influence.

1- Rappelons ce que signifient ces termes: 

- la corruption passive consiste, pour une personne qui détient un pouvoir, à accepter de l'argent et à faire profiter le corrupteur actif, en échange, d'un avantage indu. Un exemple classique est celui d'un homme politique (corrompu passif) qui reçoit de l'argent à titre personnel ou pour son parti de la part d'une entreprise de travaux publics (corrupteur actif) et en retour lui attribue un marché public. 

-  L’escroquerie est le fait, soit par l'usage d'un faux nom ou d'une fausse qualité, soit par l'abus d'une qualité vraie, soit par l'emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d'un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge (Wikipedia). La tentative d'escroquerie, assimilée à l'escroquerie, est passible des mêmes peines que l'escroquerie (art 313-3 du Code pénal)

- Le trafic d'influence est un délit qui consiste à recevoir des dons (argent, biens) pour favoriser les intérêts d'une personne physique ou morale auprès des pouvoirs publics. C'est une forme de corruption.

2- "Vice-président du tribunal de grande instance de Troyes (Aube) depuis 1990, il avait été rétrogradé au rang de simple juge et muté à Béthune en 1998 pour des faits « contraires à l’honneur », notamment en profitant de divers avantages de la part d’un garagiste, en échange de la désignation de ce dernier comme expert auprès des tribunaux" (France-soir)…Ce précédent est fâcheux, mais tout le monde a le droit à l'oubli. Par contre il serait intéressant de savoir comment l'administration a "suivi" la carrière de ce juge. Tous les commentaires entendus, à Béthune, dans les milieux judiciaires, sont très élogieux à son sujet.

3- Quels liens avec l'affaire Dalongeville? En attendant d'en savoir un peu plus, quelques informations ont filtré (à confirmer):
- G. Dalongeville aurait constitué un dossier sur le juge avec l'intention de s'en servir lors de son procès...
- un protagoniste de l'affaire Dalongeville, élu local et chef d'entreprise, a également été mis en examen dans cette nouvelle affaire. Est-ce à dire que ces 2 affaires sont liées? Pas évident...
- des personnes mises en examen dans l'affaire d'Hénin (beaucoup de chefs d'entreprises) seraient-elles incriminées dans l'affaire du juge?
- à ce dernier sujet, il a été, maintes fois, relevé que le grand banditisme était impliqué dans l'affaire d'Hénin. Si c'était le cas, les méthodes maffieuses habituellement utilisées par ces personnes vont jusqu'à empêcher quelqu'un de parler! La remise en liberté de GD est-elle vraiment une bonne chose pour sa sécurité? Si GD était empêché de dire ce qu'il sait, beaucoup n'en seraient pas mécontents... On a connu des affaires qui n'ont jamais pu aller jusqu'au bout, la personne poursuivie ayant été privée de parole...

4- Au moment où j'écris, je suis surpris que cette affaire du juge Pichoff, véritable séisme dans le monde judiciaire, ne fasse pas l'objet d'une plus grande médiatisation. La presse locale s'en est bien fait l'écho. Par contre, les médias nationaux sont très discrets, pour l'instant. On conviendra pourtant que, au-delà, de nos affaires hénino-héninoises, le retentissement devrait être beaucoup plus large...Je ne sais qu'en conclure...

5- En tous les cas, ceux qui ont compris l'importance de cette affaire et souhaitent en faire un buzz pour continuer à faire parler d'eux, c'est Marion Le Pen et S. Briois. Ces derniers, sans attendre que le juge d'instruction de Lille ait terminé son interrogatoire, ont déclaré se porter parties civiles, estimant que des affaires dans lesquelles ils étaient impliqués avaient été jugées par Monsieur Pichoff. Rappelons seulement que, au-delà de l'opportunisme dont font preuve les Frontistes, la justice française permet de faire appel quand on n'est pas satisfait d'une décision...Les délinquants condamnés ont toujours la possibilité de contester un jugement qui ne leur est pas favorable...