mercredi 30 avril 2014

Point de vue d'une Héninoise... de Grenoble

 

De Henin-Beaumont à Grenoble, deux voies pour l’avenir

Courriel parvenu à Reporterre  http://www.reporterre.net/
Laurence Druon
lundi 28 avril 2014

    Étrange expérience : avoir vécu dans les deux villes d’Hénin-Beaumont et de Grenoble, remportées l’une par le Front national, l’autre par les écologistes. Une divergence qui exprime sans détour les voies politiques entre lesquelles choisir.

    J’ai vécu vingt ans à Hénin-Beaumont puis vingt ans à Grenoble.
    Le résultat des élections municipales de 2014 à Hénin-Beaumont et Grenoble montrent deux façons d’envisager une solution à « la crise » : tenter une extrême-droite renouvelée ou s’engager dans la transition sociale, écologique, économique et démocratique.
    « La crise », je suis née avec : matin après matin depuis quarante ans, la radio m’annonce un taux de croissance en berne, impuissant à faire baisser un taux de chômage en hausse.
    Les mines avaient déjà fermé quand j’allais au collège en ZEP où mes camarades avaient des noms commençant par Ben ou finissant par ski. Les maires de mon enfance étaient toujours de gauche comme le premier président auquel j’ai prêté attention et qui suscitait tant d’espoir autour de moi.
    J’ai passé mon enfance, non pas sur des pistes de ski, mais dans des mouvements d’éducation populaire. Nos animateurs nous faisaient prendre des initiatives, découvrir la force du collectif, vivre des valeurs de coopération, exercer notre sens critique et notre créativité. Nous avions monté un spectacle, « Ça crée jeunes » pour exprimer nos rêves et nos convictions, et nous avions rempli les 800 places du Colysée de Lens, la plus grande salle du coin. Quand on rencontrait les copains de Lens, Avion, Béthune, Arras, Boulogne sur Mer, on leur disait fièrement, « A Hénin, on est bien ».
    Hénin-Beaumont, Grenoble : deux villes dont l’image d’Epinal tente d’expliquer le choix politique à ces dernières municipales :
    . Hénin, ville sinistrée où les usines ont fermé laissant un sol pollué aux métaux lourds sur cinquante kilomètres carrés, avec ses classes populaires sous-qualifiées, chômeuses et assistées, qui tuent dans l’alcool le spleen du plat pays gris et pluvieux.
    . Grenoble, ville d’innovation technologique, laboratoire social et citoyen, aux premières loges pour la révolution et la résistance, aux cadres écolos qui profitent des plaisirs de la montagne.
    Bref, les bofs et les bobos.
    Deux villes qui ont pourtant des couleurs communes : le gris des nuages gorgés de pluie ou de pollution, et aussi le rouge puissant du mouvement ouvrier et du socialisme municipal.
    Deux villes déçues aujourd’hui par le socialisme de pouvoir, et qui aspirent à un vrai changement, qui osent un autre choix, qui tentent une alternative.
    Ces alternatives sont dénoncées avec la même virulence comme des périls : péril bleu marine à Hénin-Beaumont, péril rouge et vert à Grenoble, périls brandis par ceux qui donnent facilement des leçons ou ont intérêt à ce que rien ne change.

    Pourtant ces deux alternatives n’ont pas la même teneur.
    « Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître, et dans ce clair-obscur surgissent les monstres », disait Gramsci, communiste italien emprisonné par les fascistes dans une autre période de « crise », celle des années 30. Notre modèle de société se meurt : un modèle économique qui épuise la planète, accroît les inégalités, ne crée plus assez d’emplois et rend malades ceux qui travaillent, ne donne aux citoyens qu’un seul horizon : celui de consommateurs frénétiques. Une démocratie qui ne vit plus. Bref un monde qui peine à trouver du sens.
    Voir s’épuiser ce modèle dans lequel nous avons été formés, cela a de quoi faire peur. Voir se matérialiser dans le ciel ou sur les arbres tout près de chez nous la pollution et le dérèglement climatique ajoute encore à la peur.
    Cette peur est utilisée par les extrêmismes, politiques ou religieux, pour faire passer des idées simples : il suffit de faire confiance à l’homme providentiel (qui parle au nom d’un Dieu dans le cas des extrémismes religieux) et d’appliquer sans réfléchir les recettes qu’il nous donne pour résoudre les problèmes. Il suffit de sortir de l’Europe et de virer les étrangers pour qu’il n’y ait plus de chômeurs, inutile d’inventer un autre système économique. Il suffit de multiplier les caméras de surveillance pour que les gens n’aient plus peur.
    Pas besoin de se mobiliser en tant que citoyens pour penser cette société devenue si complexe et agir chacun à son échelle pour la transformer : il suffit de faire confiance à d’autres qui s’occupent de notre avenir.
    J’ai l’espoir que ce qui est proposé à Grenoble n’est pas qu’une alternative « verte et rouge » de partis écolos divisés, d’élus locaux qui n’ont pas toujours fait les bons choix, du Parti de Gauche de Jean-Luc Mélenchon qui est allé se parachuter aux dernières législatives à Hénin-Beaumont en se proposant comme homme providentiel alternatif à Marine Le Pen, et en s’asseyant du même coup sur les militants locaux.
    Ce qui est proposé à Grenoble, c’est d’inventer d’autres voies économiques, sociales, environnementales, urbanistiques, éducatives, démocratiques, c’est parler de « pouvoir de vivre » et de « pouvoir d’agir de chaque habitant » et pas seulement de « pouvoir d’achat », c’est « soustraire les biens communs (eau, énergie) au privé », « végétaliser la ville », « mettre des clauses sociales, environnementales et d’insertion en cas de marchés publics ou d’aides aux entreprises locales », réduire la pollution atmosphérique, manger bio et local à la cantine.
    C’est aussi « refonder la vie démocratique locale », « co-construire les projets avec les habitants ». Tout cela ne marchera que si les habitants, les acteurs locaux, les entreprises, acceptent de s’engager et de modifier leurs comportements individuels et collectifs, pas à pas. C’est une invitation faite à chacun d’être responsables, co-responsables de l’avenir de la ville.
    Ce qui se construit à Grenoble peut également se construire à Hénin.

    mardi 29 avril 2014

    La "fausse" dédiabolisation du FN

    Pour ceux qui parlent de banalisation du FN, nul doute que l'addition des manquements du FN à la démocratie commence à devenir lourde : des subventions municipales retirées à des associations, une association de défense des droits de l'Homme expulsée de son local, des drapeaux européens retirés des frontons des hôtels de ville, un accès prioritaire aux sympathisants lors de conseils municipaux, etc. Cela commence à faire beaucoup en quelques jours. Et, rien n'indique que le mouvement ne va pas s'accélérer...

    Ce qui me semble bien démontrer le caractère anti-démocratique de ce parti, c'est l'atteinte constante à la liberté d'expression. Qu'un parti politique interdise l'accès d'un journaliste à ses points-presse (voir ci-dessous) parce qu'il écrit ou parle de lui en termes qui ne lui plaisent pas est une négation incroyable à cette liberté fondamentale. En Europe, il faut remonter au temps des dictatures nazie, mussolinienne, portugaise, espagnole et grecque pour trouver une telle attitude. Et encore, c'était il y a une quarantaine d'années pour les dernières (Grèce, Espagne). Imaginez un instant que le FN emporte des élections présidentielles en France, la liberté des médias sera compromise dès le début du mandat... 

     

    Une journaliste de Mediapart refoulée d'une conférence de presse du FN

    Le Figaro 24/4/2014

    Le Front national a une relation tumultueuse avec les médias. Dernier incident en date: une journaliste de Mediapart n'a pu assister à une conférence de presse du mouvement de Marine Le Pen ce jeudi. Marine Turchi, spécialiste de l'extrême droite, explique pourtant avoir été invitée par Aymeric Chauprade, tête de liste FN aux élections européennes pour la région Ile-de-France.
    D'après le témoignage de la journaliste, on lui a fait comprendre que «des consignes» avaient été données par la direction.
    Contacté par le journal, l'entourage de Marine Le Pen ne dément pas mais explique ne pas être au courant. Philippe Martel, chef de cabinet de Marine Le Pen, indique qu'il trouve cela «normal». Il récuse toute atteinte à la liberté de la presse et considère que «ce ne sont pas des journalistes, ce sont des flics. On ne convoque pas la police à nos conférences de presse».
    Pendant la campagne présidentielle, en février 2012, Mediapart s'était déjà vu interdire l'accès à des événements organisés par le Front national. «De ce choix, qui viole la liberté de la presse, Mediapart est la première victime qui s'est vu interdire de suivre la ‘convention présidentielle' de Marine Le Pen, ce week-end à Lille», écrivait à l'époque le rédacteur en chef du site.
    Le soir du second tour des municipales, un journaliste de L'Express a vécu le même sort à Fréjus pour une conférence de presse du maire fraîchement élu. L'équipe de David Rachline avait barré la route au journaliste qui avait rappelé dans ses articles des moments jugés gênants sur le passé du candidat victorieux. Le frontiste avait alors justifié cela par un «mouvement d'humeur».

    Le FN en conflit avec Le Petit journal

    Le Petit journal a aussi régulièrement maille à partir avec le service d'ordre du parti de Marine Le Pen. Lors de la campagne municipale par exemple, les équipes de Yann Barthès n'ont pu accéder à une conférence de presse du candidat FN aux municipales d'Avignon. Idem, quelques semaines plus tard, lors d'un discours de Marine Le Pen pour ses voeux à la presse. La présidente du mouvement avait alors expliqué que «certains médias sont dans un combat politique, ils en assument les conséquences».
    En décembre 2012, c'est un photographe de l'AFP qui n'avait pas reçu l'aval de la direction du Front national pour assister à une conférence de presse. Il s'était vu refoulé du siège du parti à Nanterre, qui avait fait savoir que les images de Marine Le Pen diffusées par l'agence étaient «laides» et «aberrantes». «Vous vendez des photos d'elle tellement laides qu'elles frisent l'insulte», avait assuré à l'agence de presse la directrice de cabinet de Marine Le Pen.

    lundi 28 avril 2014

    Le FN trompe toujours ses électeurs: exemples vécus à Hénin-Beaumont...


    Dans la plus grande discrétion, on apprend que le maire d'Hénin-Beaumont est candidat, en deuxième position, sur la liste FN dans la circonscription Nord-Ouest pour les élections européennes du 25 mai, derrière M. Le Pen. Selon les différents sondages, il a toutes les chances d'être élu.
    Ainsi, il serait maire, conseiller régional et député européen.
    La loi oblige un parlementaire européen à ne conserver qu'un seul mandat parmi ceux de conseiller régional, conseiller à l’Assemblée de Corse, conseiller général, conseiller de Paris, conseiller municipal d’une commune de plus de 3 500 habitants.
    Cela fut déjà le cas pour M. Le Pen, élue au Parlement européen en 2008 et qui dut, alors, choisir entre 2 autres mandats : conseillère municipale et conseillère régionale. "Évidemment", elle abandonna le premier... bien que cela fut son "fief". Comme par hasard, c'était le seul mandat non indemnisé... On voit bien que c'est un non-cumul total entre un mandat et une autre fonction qui serait le bienvenu, car, comme peu l'ignorent, MLP est présidente de son parti, ce qui demande, quand même, une certaine disponibilité. On ne s'étonnera donc pas du fort absentéisme de cette personne dans les 2 assemblées où elle siège. Encore heureux qu'au Parlement européen, il faille être présent un minimum de séances, sinon l'indemnité est diminuée de moitié...
    Pour Briois, la situation est un peu similaire, sauf que les 3 mandats sont rémunérés !
    Lequel va-t-il abandonner ? Il restera maire, sans aucun doute, puisque c'était, quand même, l'objectif n°1 de son parti. Il abandonnera donc le mandat de conseiller régional (par chance, c'est le moins bien indemnisé...).
    Une autre question se pose : comment va-t-il pouvoir cumuler 2 fonctions aussi astreignantes, puisque toutes les 2, en principe, requiert un plein temps. Nombre de pays interdisent, d'ailleurs, à leurs députés de cumuler avec un autre mandat. Et même en France, championne sans vergogne du cumul, on connait des députés au Parlement européen qui ont démissionné de leur mandat de maire. Ainsi Gérard Caudron avait quitté sa mairie de Villeneuve d'Ascq comme Dominique Riquet qui abandonna la fonction de maire de Valenciennes...
    Rappelons qu'être député, en général, implique non seulement d'être présent aux séances plénières, mais aussi en commission. De plus, le député est supposé rédiger des rapports, poser des questions à l'exécutif, représenter le Parlement dans différentes instances, etc. Un boulot véritablement à plein temps...
    La fonction de maire, dans une ville de 27 000 habitants est également un plein temps: présence sur le terrain, auprès des différentes instances, dans les commissions, sans parler de la gestion communale à proprement dite. La représentation de la ville à l'extérieur est également prenante...
    Comment gérer ces 2 fonctions à temps plein ? D'autant plus que S. Briois est, également, secrétaire général du FN (on peut supposer qu'il sera remplacé), élu communautaire à l'Agglo (heureusement qu'il n'a pas été élu à un poste exécutif, comme il le réclamait à corps et à cris !).

    Or, durant la campagne, S. Briois n'a jamais dit à ses électeurs que :
    - il serait candidat aux élections européennes;
    - il abandonnerait son mandat de conseiller régional;
    - il cumulerait les indemnités allègrement (bien sûr, il y a un écrêtement) et jamais, il n'a annoncé qu'il diminuerait ses indemnités de maire, à défaut de réduire également celles des élus de sa majorité.

    Comme d'habitude, le FN trompe ses électeurs en omettant de dire quelles sont ses véritables intentions. Les premières décisions symboliques du maire d'Hénin-Beaumont (expulsion de la LDH de son local, suppression du drapeau européen en façade de l'hôtel de ville) n'avaient pas été annoncées avant les élections municipales. 
    Par contre, la baisse immédiate de la taxe d'habitation de 15 % avait fait l'objet de multiples interventions. Résultat : au lendemain de l'élection, on ne diminue que de 10%, sans explication sur cette tromperie ! Là ce n'est pas un mensonge par omission, spécialité du FN, mais un mensonge volontaire destiné à tromper, par un effet d'annonce, les électeurs... Qui l'a dénoncé ?

    dimanche 27 avril 2014

    Retour sur le conseil municipal de vendredi.


    La politique, ce devrait être quelque chose de sérieux. J'expliquais, dans plusieurs commentaires, qu'un budget s'inscrit dans un projet d'avenir. Or, on a bien vu, durant la campagne municipale, que personne, parmi les candidats, n'avait cette vision à moyen ou long terme.
    Le budget adopté vendredi ne correspond à aucun projet. On a repris le budget de l'année précédente, en l'actualisant. En passant, on pointe du doigt (souvent à juste titre) le dévoiement des prédécesseurs. Cela s'appelle de la gestion au jour le jour, en tâchant de n'effrayer personne. Étonnant, par exemple, qu'après avoir pointé du doigt le nombre pléthorique d'employés municipaux, le budget prévoit une augmentation de 3,65% des frais de personnel, "sans chasse aux sorcières" ! D'autant plus troublant que l'embauche de plusieurs cadres est prévu... Vérité dans l'opposition, autre vérité dans la majorité ! Timidement, a-t-on entendu que certains départs ne seront pas remplacés...
    Ne fâcher personne c'est finalement la vision de ce budget : subventions stables, budget stable, tout est stable...
    Ce budget n'est que donc que, peu ou prou, la reconduction du précédent, car maintenant qu'il a le pouvoir, le FN ne sait qu'en faire. Sous le regard de la France entière, il ne peut pas mettre en avant ses idées sur la sécurité (ah si ! oyez, bonnes gens : on va investir dans un radar !), ni sur l'immigration...
    On ne sera donc pas étonné que G. Dalongeville y voit un bon budget pour les Héninois. Ben oui, quoi ! on ne touche pas aux subventions des associations parmi lesquelles il a encore beaucoup d'amis. De plus (plus démago que moi tu meurs !) on réduit les impôts. Qu'importe que ce ne soit pour le FN qu'un remerciement à ses électeurs et que cela ne correspondent à presque rien : les soi-disant 10% de diminution du taux de la part communale de la taxe d'habitation n'aboutiront en vérité qu'à une baisse de 2 à 5% de l'impôt payé par les 35 à 40 % d'Héninois assujettis à la taxe. Je le rappelais plus haut : un budget est la traduction annuelle d'une politique d'avenir. En fonction de cela, on augmente, on diminue ou on stabilise les impôts. Mais on ne baisse pas des impôts au doigt mouillé pour faire plaisir aux électeurs. Cela s'appelle de la démagogie et Briois et Dalongeville, sur ce plan là, sont au même niveau. On ne s'étonnera donc pas du vote de GD en faveur du budget : c'est le court terme qui l'intéresse et pas l'avenir de la ville. Il l'a déjà démontré en de nombreuses circonstances. Il est piquant, par ailleurs, de voir comment cet ancien maire, qui avait pratiquement doublé les impôts en son temps, participe maintenant à leur diminution.
    Un FN sans vision, un Dalongeville démago, le reste de l'opposition (qui affiche toujours un absent : Binaisse la fois précédente, Tondelier cette fois-ci) fut affligeant. On sentait bien que les 5 élus n'avaient pas préparé leur dossier tant ils furent incapables d'argumenter leur vote négatif sur la baisse des taux et sur le budget. C'est pourtant le b.a ba du conseiller d'opposition. Faciles furent les sarcasmes de Briois sur cette incapacité à étayer un vote... Sarcasmes d'autant plus douteux que l'opposant Briois ne vota jamais les budgets, s'enfermant dans des arguments spécieux, mais, au moins, argumentait-il.
    J'en reviens donc à mes propos liminaires : le budget est un acte politique trop important pour être confié à des hommes politiques... héninois ! La ville saccagée par les mandatures Dalongeville et Binaisse n'est pas prête de se relever avec une gestion aussi conservatrice illustrée par le BP 2014. Le "Professeur" Sulzer (quelle obséquiosité de la part de Briois, en l'interpellant ainsi !) n'a rien démontré vendredi, sauf des qualités de notaire actant ce qui lui a été transmis. C'est vrai que ce professeur ne doit plus enseigner depuis longtemps, occupé qu'il est par ses mandats de conseiller régional NPDC et sa fonction d'attaché parlementaire du député Gilbert Collard... et maintenant d'adjoint à Hénin-Beaumont. (Au fait, d'ailleurs, la transparence tellement chantée par Briois n'a pas encore été jusqu'à dévoiler les indemnités versées aux élus héninois).
    Bon, vous me direz, maintenant qu'il est "aux affaires", le FN va pouvoir s'intéresser un peu plus à ce qui se passe à Hénin-Beaumont et sortir pour 2015 un budget différent de ce budget 2014 d'inspiration binaissienne (je sais, c'est un oxymore, mais je n'ai pas pu m'en empêcher !). Pendant ce temps, il pourra, s'il en a le temps, se former comme il l'a recommandé, avec beaucoup de suffisance, à l'opposition...

    Et l'on s'étonne que Hénin-Beaumont ne remplisse plus son rôle de ville-centre de l'Agglo : elle en est incapable du fait de l'incompétence générale de ses élus... Et je peux vous annoncer, comme j'avais annoncé les faillites (pas uniquement financières) Dalongeville et Binaisse, que le mandat FN sera un échec... Mais de cela, une nouvelle fois, il faudra du temps pour en convaincre les Héninois... comme il en a fallu pour dénoncer les 2 autres fossoyeurs de la ville...

    samedi 26 avril 2014

    Conseil municipal d'Hénin-Beaumont du 25 avril 2014

    Triste Hénin-Beaumont ! Et comme je l'ai répété, à plusieurs reprises, quelle médiocrité des politiques tous bords confondus !
    Commençons par illustrer cette constatation par quelques généralités développées dans le compte-rendu lui-même :
    - une majorité qui, sous des dehors démocratiques, "pètent les plombs" au moindre prétexte. L'insulte, le mépris, le dédain, l'arrogance et la haine éclatent à tout moment;
    - l'opposition Binaisse : ils se sont fait tourner en ridicule, à plusieurs reprises, du fait d'une impréparation totale du dossier "budget" et par des formules maladroites. Ils sont aussi mauvais dans l'opposition qu'ils l'étaient dans la majorité (même s'ils n'en faisaient pas tous partie, ceux-là se sont mis au diapason): 
    - Gérard Dalongeville : à quel jeu joue-t-il, en recherchant en permanence le consensus avec la majorité (il a voté le budget...) ?

    3 points positifs, concernant l'organisation : 
    - 19H est une bonne heure pour un conseil municipal, quoique, à 18H30, la salle était entièrement remplie;
    - la disposition des conseillers municipaux sur 2 rangs a permis de gagner des places pour le public : 120 sièges tous occupés, plus quelques personnes debout ou assises sur des tables;
    - avec l'ordre du jour, une note explicative du budget était fournie.
    Mais du côté négatif :
    - toujours cette façon de vouloir favoriser les copains, en laissant fermée la porte principale d'entrée pour le public, mais en permettant de faire entrer les sympathisants (prévenus par courrier) par la porte d'accès aux services. Je suis arrivé à 18H10 (par cette porte) et la salle était déjà bien garnie !
    - les huées, applaudissements et insultes du public (à plus de 80% proche du FN) sont absolument contraires à la pratique républicaine, puisqu'il est interdit au public de manifester pendant la séance. Le maire a laissé faire...

    Compte-rendu :

    - La majorité a fait adopter une motion demandant à la CAHC d'intégrer MM Briois et Binaisse comme délégués communautaires. "Position stupide de l'Agglo" et "attitude incohérente d'Urbaniak" ont poussé la CAHC à exclure HB de l'exécutif (Briois n'a pas compris que l'intercommunalité est politique et que s'il y a une majorité, il y a également une opposition). Dalongeville, après une explication alambiquée, finit par s'abstenir, mais était à un doigt de voter pour ! Le reste de l'opposition a voté contre  ("pour ne pas se désolidariser de ce qui a été décidé à la CAHC" !). Briois craque : "Nous irons imposer nos exigences à la CAHC"!
    - Marcel Germe s'illustre : il s'étonne qu'il n'y ait pas eu de DOB (débat d'orientation budgétaire) au préalable, afin qu'un débat participatif s'instaure. Ce n'est pas obligatoire, et il est vrai que le temps était compté pour la majorité afin d'établir un budget avant le 30 avril. Le maire lui cloue le bec: pourquoi n'y a-t-il pas eu de DOB avant les élections ? "Vous étiez sûr de perdre les élections, n'est-ce pas ?" M. Germe avait fait suivre sa remarque par une autre dont on appréciera la maladresse tout autant que "le hors sujet" : "ce n'est pas étonnant pour un parti qui considère que les chambres à gaz sont un détail de l'histoire". 
    - Concernant le budget, l'adjoint aux Finances, JR Sulzer, moins pontifiant que l'autre jour à la CAHC, énuméra les contraintes pesant sur le budget : 
    * aucun travail préalable n'avait été réalisé par la majorité précédente pour préparer le budget;
    * l'endettement reste lourd (34 millions);
    * les intérêts d'emprunts sont élevés (2 450 000 pour 2014), surtout du fait des emprunts toxiques Dexia (certains arrivent à 15% de taux !).  Une solution pourrait être trouvée dans le cadre d'une négociation à l'amiable qu'une loi de décembre dernier favorise, d'autant plus intéressante cette loi que l'Etat prend à sa charge une partie des pénalités de sortie des prêts...
    * mauvais phasage des autorisations de programme pluri-annuelles (exemple de l’Église Saint-Martin qui voit ses coûts exploser);
    - réduction de la taxe d'habitation de 10% (elle passe à 19,5). Pour être plus précis (ce qui n'a pas été dit) : c'est le taux de la part communale de la taxe d'habitation qui diminue de 10%. Ce qui est quand même différent pour les contribuables puisque du fait de l'augmentation des bases (sur lesquelles sont appliqués les taux) fixées par l'Etat, et du fait de l'augmentation probable des taux de l'intercommunalité et du département, le contribuable.  ne verra pas beaucoup de changement sur son avis d'imposition... Mais personne n'y fit allusion (l'opposition somnolait probablement). Il y eut un non-dit également sur le fait que les baisses d'impôts sur le foncier promises par le FN pendant la campagne sont reportées à plus tard (2015 ?)
    Néanmoins, pour les finances héninoises, cela fera un peu de recettes en moins. Comme la municipalité va accroitre les investissements (11 millions contre 5,6 millions) et stabiliser les dépenses de fonctionnement (sans toucher aux dépenses de personnel et aux subventions), on cherche comment la marge d'autofinancement va augmenter (Gorillot : "Vous êtes un magicien, M. Briois").
    C'est à ce moment là que D. Noël se fendit d'un discours anti-libéral qui souleva un tonnerre d'applaudissements ! Pas sûr que cela ait réjoui l'élu communiste !
    - divers autres sujets abordés : on va revoir la taxe sur les enseignes ("pour ces pauvres petits commerçants", dixit G. Dalongeville; alors que ce sont, en très grande majorité, les commerçants des centres commerciaux qui payent cette taxe...); il y a une négociation en cours avec le personnel "placardisé", ce qui devrait réduire la provision de 360 000 euros (dont 200 000 pour 3 personnes) prévue suite au harcèlement moral émanant de l'ancien DGS...

    Le budget est finalement adopté, l'opposition Binaisse votant contre, se faisant égratigner par un Briois à l'humour balourd et sans fin. Gérard Dalongeville vote pour ("parce qu'on n'a rien touché aux subventions aux associations, aux sports et au budget culture"). A noter qu'il fut également bruyamment applaudi... au contraire de David Noël qui, lui, fut hué après avoir déclaré : "j'ai toujours été fidèle à mes valeurs"...
    Sur ce budget, mon impression est la suivante : prise par le temps et n'ayant rien préparé avant les élections, la majorité a repris les dossiers en cours et n'a pratiquement rien modifié aux projets précédents. Elle n'a pas manqué, comme lors de toute alternance de pouvoir, de pointer la gabegie de l'équipe précédente : je me souviens avoir entendu ce même langage en 2009... Rien de neuf donc, dans ce budget !

    4 délibérations sur les contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) ont été votées concernant un jardin potager, du jardinage, les rapports parents-enfants, les quartiers d'été. A noter qu'Hénin-Plage sera repris, mais S. Briois a fustigé la politique de la terre brulée de son prédécesseur qui n'avait pas entamé la préparation du dossier...

    S. Briois, durant toute la séance, a fustigé les "idéologues" et les "sectaires", contrairement à lui qui veut gérer pour tous les Héninois. Las ! Son adjoint aux finances se lâcha d'un "notre municipalité Bleue Marine"... Peu de temps après il précisa que pour obtenir des marchés à prix intéressants, il fallait passer "par des marchés européens" (pas si mal, finalement l'Europe, n'est-ce pas ?).

    Quelques amabilités échangées :

    - Briois (à propos de la CAHC) : "s'ils ne sont pas contents de nous, qu'ils se séparent de nous" (approuvé par GD)
    - Briois à son adjoint aux finances : "Professeur Sulzer". Prix de la "brosse à reluire"...
    - Le même adjoint : "Pas besoin d'audit extérieur pour fustiger le laxisme de la majorité précédente".
    - Gorillot au maire (au sujet du budget) : "vous allez droit dans le mur".
    - GD à Gorillot : "vous n'allez pas continuer comme cela pendant 6 ans !"
    - David Noël à Briois : "GD vous porte la soupe".
    - Le même à S. Briois (au moment du vote du budget) : "nous ne vous accordons aucune confiance".
    - S. Briois (autoritaire) à l'opposition : "Levez les mains plus haut !"
    - Binaisse à Briois : "vous devriez vous préparer à ce que Dalongeville vous rejoigne". Sentiment partagé par beaucoup de présents...
    - GD : "E. Binaisse pourrait faire la préface de Rose Mafia 2"
    - E. Binaisse à Briois, en parlant de Dalongeville : "Vous avez là vraiment un très bon copain !"

    Pour terminer, admirons l'à-propos de JR Sulzer qui a dit (en parlant de lui) : "comme disait Edgar Faure, "il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis", puis, s'apercevant que ce proverbe français, d'origine inconnue, mais datant de bien avant l'ancien président du conseil, il se rétablit en affirmant que Edgar Faure avait inventé l'aphorisme fameux : "ce n'est pas la girouette qui tourne, mais le vent...". Bon ! Peut mieux faire, quand même !

    vendredi 25 avril 2014

    Les soliloques de François Hollande

    Bon, c'est vrai que mon retour à Carmaux n'a pas été aussi triomphal que ma dernière venue, juste avant l'élection présidentielle. Tant il est vrai qu'hier je me focalisais sur l'idéal, alors qu'aujourd'hui, je travaille sur le réel...
    J'étais venu à Carmaux pour célébrer le Jaurès qui assumait d'affronter « les résistances du réel » et ne croyait guère au grand soir. Le Jaurès qui s'efforçait d'enseigner « la patience de la réforme, la constance de l'action, la ténacité de l'effort ». Le Jaurès qui ne parlait pas qu'au cœur des ouvriers mais « s'adressait à tous les artisans, les commerçants, les entrepreneurs ». Le Jaurès « patriote » qui défendait l'idée d'une France qui « n'est jamais aussi conquérante que lorsqu'elle accepte la compétition et la concurrence ». Le Jaurès, enfin, qui « ne concevait pas » les réformes sociales « sans la création de richesses ».
    J'ai bien lu Jaurès et je peux vous dire qu'il aurait été d'accord avec le pacte de responsabilité ! Je reste un héritier du grand Jaurès... Et quand des gens s'impatientent de voir les résultats de nos efforts, je leur réponds : "C'est pour ça qu'on travaille. Si tout avait été fait, il n'y aurait plus rien à faire". 
    Et quand j'entends que Jean-Luc Mélenchon raille mon hommage à Jean Jaurès en tweetant « Hollande à Carmaux sur les pas de Jaurès. C'est la version moderne de J'irai cracher sur vos tombes ? » en faisant référence au roman de Vernon Sullivan alias Boris Vian. Ou que le Parti communiste français déclare que je suis « tombé, de cascade en cascade, dans ce bassin stagnant d'où il pense que je peux rendre hommage à Jaurès "alors que je ferais la politique de Gattaz ! ". Je me dis qu'il n'ont rien compris à Jean Jaurès. Ils sont dans le même état d'esprit que le maire FN d'Hénin-Beaumont qui a installé le buste de notre grand homme dans son bureau pensant ainsi que l'esprit de Jaurès l'inspirerait !
    D'autres qui feraient bien de se rendre à Carmaux, ce sont ces députés qui veulent faire plier Valls. Qu'est-ce qu'ils veulent ? Un brevet d'homme de gauche pour leurs électeurs ? Cela ne leur suffira pas si nous échouons.... Et si nous réussissons, ils iront expliquer qu'ils nous ont mis des bâtons dans les roues !
    Ils feraient mieux, tous, de méditer cette réflexion de Jaurès : « L’histoire enseigne aux hommes la difficulté des grandes tâches et la lenteur des accomplissements, mais elle justifie l’invincible espoir.  »

    jeudi 24 avril 2014

    Pioché dans La Voix du Nord

    1- A Hénin-Beaumont
     
    - "Élection à la CAHC: pas de recours du Front national
    Vendredi soir, les élus frontistes avaient envisagé de déposer un recours en annulation de l'ensemble des délibérations prises lors de ce conseil pour vice de forme. François Vial, conseiller oigninois, s'était plaint de ne pas avoir reçu à son domicile sa convocation. Envoyée en recommandé elle aurait été, de plus, acceptée et signée par un voisin... Finalement, la menace en restera là. «On ne le fait pas pour ne pas paralyser la CAHC, indique Bruno Bilde, conseiller communautaire héninois.Mais on sera intransigeants sur le fond et la façon dont Hénin-Beaumont sera traitée, surtout en matière de subventions et de financements de projets.» Et de promettre des initiatives annoncées vendredi soir lors du conseil municipal. La séance inaugurale de la CAHC, marquée par une série de votes destinés à désigner l'exécutif, avait duré huit heures. Un conseil au bout de la nuit que personne ne se plaindra de ne pas avoir à repasser."
    AA : personne ne doute un seul instant que si le FN ne dépose pas un recours, c'est bien parce que ce dernier serait voué à l'échec. Il y a probablement eu erreur des services de la CAHC quant à l'adresse (mais certainement involontaire, contrairement à ce qu'a affirmé benoîtement l'élu FN !), mais le responsable principal c'est la poste dont l'employé aurait dû vérifier l'identité du réceptionnaire du courrier. Aucune chance pour le FN d'obtenir satisfaction...
     
     
    - Le danger de vivre à HB (je ne pense pas que ce soit de la faute du FN !)
    * "L'état de la toiture laisse deviner la violence de l'incendie qui a ravagé la grande bâtisse située à l'angle des rues de Verdun et Faidherbe, à Hénin-Beaumont, à la limite avec la commune de Billy-Montigny. Les piétons et automobilistes qui passent par là s'arrêtent quelques secondes pour observer le lieu du drame qu'ils ne soupçonnent même pas...
    C'est vers 2h30 dans la nuit de dimanche à lundi que des voisins ont été réveillés par du bruit et une odeur de brûlé. Entendant en plus leur voisin appeler au secours, ils ont immédiatement alerté les sapeurs-pompiers.
    Les autres voisins ont été réveillés par les gyrophares des camions de pompiers dépêchés sur place pour éteindre l'incendie. Le sexagénaire n'aura malheureusement pas survécu. Son petit chien non plus. «On le croisait tous les jours, le matin et le soir. Le reste du temps il était chez lui à faire des maquettes. Il était gentil, mais certains disent qu'il s'était fait voler sa voiture la semaine dernière, raconte un voisin.Apparemment elle aurait servi à faire un braquage. Et ensuite elle aurait été brûlée...» Pas de confirmation de ces rumeurs pour le moment.
    Infirmier libéral à la retraite depuis quelques mois, l'Héninois vivait seul avec son animal de compagnie dans cette maison visiblement en mauvais état. Les voisins parlent d'un système électrique défaillant, d'un logement mal isolé et de dégradations non réparées. Les morceaux de plastique utilisés pour reboucher les vitres cassées en témoignent"
    AA : Jean-Charles était connu à HB et beaucoup se souviendront longtemps de son sourire permanent et de sa passion pour les mots croisés et fléchés...
     
    * 3 accidents de la circulation en quelques heures et 2 décès :
    Peu après 21 heures hier (mardi), les soldats du feu héninois sont alertés d'un accident de la route rue Elie-Gruyelle, à deux pas de la caserne et du commissariat de police. À leur arrivée sur les lieux, ils prennent en charge un piéton qui se trouve en arrêt cardio-respiratoire. Rapidement rejoints par une équipe médicale du Smur d'Arras et une infirmière sapeur-pompier de Liévin, les secours prodiguent les soins d'usage. Mais rien n'y fait. L'homme de 45ans est déclaré décédé sur les lieux du sinistre peu après 22 heures.
    Le conducteur de la voiture, pour sa part, est indemne.
     
    Ce drame intervient à peine cinq jours après qu'une dame de 79 ans s'est fait renverser dans la même rue d'Hénin-Beaumont. Jeudi 17 avril, vers 15 heures, une voiture effectue une marche arrière dans rue Gruyelle. Le conducteur ne voit alors pas la dame de 79ans qui se trouve là et il la heurte. La victime tombe et perd connaissance. Elle est transportée d'urgence à l'hôpital, où elle finit par reprendre connaissance. Malheureusement, la septuagénaire vient de décéder à l'hôpital des suites de ses blessures.
     
    La triste loi des séries agit sur la commune d'Hénin puisque samedi 19avril, vers 17h30, c'est un homme de 37 ans qui s'est fait renverser par une voiture alors qu'il traversait la chaussée, rue Napoléon-Demarquette. Pris en charge par les secours, on a d'abord craint pour ses jours. Il était transporté au CHR de Lille escorté par les motards de la police. Finalement, son état s'est depuis stabilisé.
     
    2- Élection du président de la CALL
     
    Le groupe PS, Verts et républicains possède une majorité... relative à la CALL. Sylvain Robert partait donc largement favori dans la course pour la présidence de la Communauté d'agglomération de Lens-Liévin mais dans un passé pas si lointain que cela (en 1998) nous avions quand même assisté à une surprise (AA : victoire surprise de JM Alexandre)
    Au sein de la CALL (96 délégués), le groupe communiste (27 délégués), le groupe des indépendants (8), le Front National (6) et quelques autres, pouvaient brouiller les cartes en cas d'union sacrée bien improbable et contre-nature...
    Qui ne s'est pas produite. Le scénario s'est déroulé comme prévu et Sylvain Robert a été élu dès le premier tour du scrutin... à la majorité absolue (62 voix, il en fallait 49). Le Lensois a donc rassemblé au-delà de son propre camp. À commencer dans les rangs des Indépendants de Jean-Marie Alexandre. Le maire de Souchez n'a voulu prendre aucun risque avec le scrutin. Il est bien placé pour savoir que tout peut arriver en politique. Dans la mesure où il souhaitait la victoire de Sylvain Robert, l'ancien président de la CALL a préféré de pas se porter candidat lui-même. C'était une sécurité supplémentaire.
    La deuxième manche générale se déroulera le 30 avril prochain avec le vote concernant les vice-présidents qui seront au nombre de quinze. Et il n'est pas interdit de penser que les discussions sont déjà entrées en phase très active. Le Front National (6 élus) a confirmé son intention d'être très présent dans les débats. Par la voix de José Evrard, il a déjà indiqué que ce serait véritablement un scandale si le FN ne disposait pas d'une vice-présidence eu égard à son enracinement national et encore plus local (AA : cela devrait se passer comme à la CAHC, sans vice-président frontiste). Pour le reste, le nouveau venu a suivi à la lettre la stratégie frontiste en dénonçant de toutes parts les risques d'enlisement à la mode grecque! Bruno Troni (PC) très connaisseur du fonctionnement de la communauté d'agglomération a évoqué quant à lui les limites que son parti ne dépassera plus à l'avenir par obligation pour la population locale qui connaît plus de difficultés qu'ailleurs. Le Billysien ne dit pas que son parti ne continuera pas à travailler avec la majorité mais que cette fois, il sera plus exigeant sur certains dossiers au premier rang desquels arrive celui de la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères. Les communistes ne l'ont jamais digérée!
    AA : c'était donc le dernier pouvoir qu'exerçait encore JP Kucheida. Il n'est plus maire de Liévin, ni président de la CALL. Il avait, l'an dernier, démissionné de la présidence de la Soginorpa... Il pourra ainsi préparer lesdifférents procès qui l'attendent...
    Sylvain Robert, après sa réélection comme maire, aura réussi le "coup parfait" en s'imposant facilement à la présidence de la CAL (il est le premier président lensois depuis la démission d'André Delelis en 1998). Le climat va-t-il se calmer entre lui et son opposition ? Cette dernière fait actuellement feu de tout bois, mais 6 ans, c'est long ! Dommage que Lens ne puisse profiter à plein du talent de ses jeunes Politiques... Quand on compare avec Hénin-Beaumont et la médiocrité de son personnel politique, on se dit que Lens, pour elle, mais aussi pour les territoires avoisinants, ne peut se permettre un gâchis : il y a de la place pour tout le monde ! Même Béthune, dans un autre contexte politique, certes, a un maire, encore plus jeune que S. Robert (41 ans) et un premier-adjoint ambitieux (28 ans)...

    mercredi 23 avril 2014

    A contre-courant...


    Sur beaucoup de sujets de l'actualité quotidienne, je me trouve en décalage avec ce qui semble être la vox populi ou ce que les médias nous invitent (incitent ?) à penser.
    Quelques exemples tirés de l'actualité d'hier :

    - concernant le procès des "bonnets rouges" qui ont détruit des portiques qui devaient servir à percevoir l'éco-taxe, fruit des discussions lors du Grenelle de l'environnement de 2008 qui donna lieu à une loi votée à la quasi-unanimité. Cette éco-taxe qui concernait les poids lourds empruntant les réseaux secondaires, avait pour objectif de financer des projets de transports propres, partout en France. 120 projets sont en attente de financement de l’État sur base d'un produit de plusieurs centaines de millions d'euros (métros, bus, transports fluviaux...). En outre, une partie de la taxe aurait servi à réparer les dégâts causés par les poids lourds, pris en charge actuellement par les contribuables, via les collectivités ou l'Etat. Devant les premières réactions hostiles en Bretagne, des premiers accommodements avaient été accordés, principalement à cette région. Insuffisants a estimé une minorité qui, à force de manifestations et de destructions de matériels, a fait reculer le gouvernement, l'an dernier. A noter que rien que les dédommagements à la société qui devait gérer le système s'élève à 800 millions d'euros ! Le gouvernement a reporté l'application de la loi et S. Royal, nouvelle ministre de l'écologie, l'a proprement enterrée ! Il me paraissait déjà incroyable que l’État ait reculé devant une jacquerie politisée, mais aujourd'hui, les mêmes Bretons minoritaires menacent d'une nouvelle révolte si les "casseurs" sont condamnés ! Valls est-il du style à reculer devant ce chantage ? Sa crédibilité est en jeu...

    - Les députés socialistes contestataires ont, parait-il, un plan B pour obliger le gouvernement à reculer sur les mesures d'austérité du pacte de responsabilité ? Vont-ils refuser de voter la loi, si le projet du gouvernement restait en l'état ? Cela m'étonnerait parce que le Président possède l'arme atomique dissuasive : la dissolution de l'assemblée. Gageons que les députés ne risqueront pas de nouvelles élections dangereuses pour leur éventuelle réélection...

    - Je trouve qu'on en fait un peu trop sur le retour des ex-otages de Syrie. Bien sûr que, comme tout le monde, je suis content qu'ils aient été libérés, mais il y a des limites à tout ! Émissions spéciales relatant, minute par minute, leur retour avec un F. Hollande se jetant dans leurs bras avant même la famille: trop, c'est trop ! Et depuis leur arrivée, on a eu droit, ce mardi, à je ne sais combien d'heures de reportages sur les interrogatoires que les 4 journalistes devaient subir par les services compétents... Beaucoup de bla-bla, puisque l'on a interdit aux ex-otages de raconter leurs conditions de détention... Qu'inventera-t-on dans les prochains jours pour prolonger le feuilleton ?

    - Pas d'accord que l'on fasse porter le chapeau à F. Hollande dans l'affaire Aquilino Morelle ! Les faits graves (conflit d'intérêt) reprochés à ce dernier datent de 2007 et quand le Président l'a recruté, il ne pouvait connaître, en 2012, le double jeu de son conseiller. D'ailleurs, si les faits avaient été faciles à connaître, Médiapart n'aurait pas mis autant de temps à les découvrir... Je veux bien que F. Hollande soit en position délicate aujourd'hui, mais on n'est pas obligé de tirer sur l'ambulance...
    Surtout que ceux qui crient haro sur le baudet ne sont pas exempts de tout reproche. N'est-ce pas ces messieurs de la droite (affaires Woerth, Bettencourt, Balladur, Pasqua, Guéant...) et madame de l'extrême-droite (indemnités du campagnon de MLP, l'imprimeur de Monsieur père, ou ce conseiller régional du NPDC s'enrichissant dans le commerce de la viande halal...) ?

    - Dans les mouvances d'extrême-droite (faites un tour sur leurs sites, si vous n'êtes pas convaincus) les mouvements d'opposition dans les printemps arabes et en Syrie sont islamistes. Dans le dossier de l'Ukraine, les révolutionnaires de Maïdan sont des fachistes... Si je veux bien admettre que les islamistes et les néo-nazis sont actifs dans ces mouvements, ils sont le plus souvent minoritaires. Dans les cas de la Syrie et de l'Ukraine, on voit bien que la Russie est à la manœuvre, pour des raisons différentes (quoique...). Et quel est le parti politique français qui soutient la Syrie et l'Ukraine et pourfend les printemps arabes ? Le Front national... Comme si M. Le Pen était fascinée par Poutine. Ah, le mythe du chef...


    mardi 22 avril 2014

    L'avenir de Hénin-Beaumont est encore plus triste qu'imaginé...


    C'est à travers l'article du quotidien régional que je souhaiterais faire quelques commentaires 


    La Voix du Nord 19/4/2014

    Le premier conseil communautaire a vu s'affronter la majorité et le FN.
    Huit heures. Les participants n'oublieront pas le premier conseil communautaire de la nouvelle mandature qui a vu la réélection de Jean-Pierre Corbisez. Une longue soirée de votes et de dépouillements pour élire les 7 vice-présidents de la CAHC suivis des 7 délégués communautaires. Un conseil qui a aussi voté la baisse de 30% des indemnités des élus membres du bureau communautaire. Le groupe socialiste et républicain et le FN ont à chaque fois présenté un candidat. Un duel toujours remporté par les premiers, qui détiennent la majorité avec 32 des 61 élus, contre 13 pour le groupe FN. Candidat au poste de premier vice-président, Steeve Briois récolte 14 voix, comme un autre élu frontiste héninois, Jean-Richard Sulzer, qui en obtient 14 face à Christophe Pilch puis Daniel Maciejasz. «Nous faisons œuvre de pédagogie et nous maintiendrons notre candidature à chaque fois», déclare Jean-Richard Sulzer, candidat malheureux à cinq reprises. Privés de vice-présidence, les élus frontistes s'indignent. «C'est une atteinte au respect du suffrage des électeurs. Vous n'avez pas entendu le résultat des municipales. Ce soir, l'idéologue, c'est vous», lance alors le maire d'Hénin-Beaumont à Jean-Pierre Corbisez.
    AA : à part les interventions incongrues de JR Sulzer (il avait déjà procédé ainsi en conseil municipal d'HB), le groupe FN s'est surtout fait remarquer par son absence totale de vision pour le mandat, alors que chaque groupe politique a laissé entendre que les priorités étaient claires : l'emploi et la cohésion sociale.
    Même scénario au retour des élus après une interruption de séance, vers minuit. Cette fois, c'est l'élection des 7 délégués qui rejoindront les vice-présidents et le président au bureau communautaire. 
    AA : il a déjà été signalé qu'aucune femme n'était représentée parmi les président et vice-présidents. Dans les 7 délégués, on trouve 2 femmes... Ainsi, dans le bureau communautaire, seules 2 femmes vont siéger auprès de 13 hommes. Certes, la parité n'est pas obligatoire, mais 13% de femmes situe bien ce que les hommes politiques pensent des femmes...  

    De nouveau candidat et encore battu pour le premier poste de délégué, Steeve Briois et les élus FN décident de claquer la porte du conseil, tandis que l'interminable scrutin uninominal à bulletin secret se poursuit, désormais sans le FN. 
    AA : n'insistons pas sur ce refus du vote démocratique... Ben oui, les 48 délégués "républicains" n'ont pas voulu voter pour des élus FN. Et alors ? C'est comme si l'opposition municipale héninoise exigeait d'être représentée dans l'exécutif de la ville d'HB, avec un poste d'adjoint ! 
    Alors évidemment les habitants d'HB vont subir la double peine : non seulement le FN dirige leur ville, mais de plus, cette dernière n'aura pas vraiment droit au chapitre à la CAHC. Je ne suis pas sûr non plus que les élus héninois pourront se faire entendre au niveau départemental, régional ou de l'Etat. Cela d'autant plus que le FN a démontré, dès les premiers jours de mandat, ce dont il était capable à HB, notamment au niveau de la liberté d'expression (Jaurès insulté, LDH expulsée, citoyens bannis du conseil municipal). Je me dois quand même d'ajouter que la municipalité précédente, malgré 2 vice-présidences et 9 délégués, avait été plus que discrète.   
    «C'est scandaleux de ne pas être représenté. Ce sont des gens sectaires qui montrent leur vrai visage, celui de l'intolérance, lâchait hier un Steeve Briois très mécontent de l'absence d'élus d'Hénin-Beaumont au sein du bureau communautaire.Les habitants seront choqués d'apprendre qu'on écarte la commune centre par choix politique». Le maire d'Hénin-Beaumont prévient: «On ne se laissera pas faire. Je serai très intransigeant, je n'ai pas envie qu'Hénin-Beaumont soit le dindon de la farce».
    AA : S. Briois ne s'attendait quand même pas à être accueilli les bras ouverts. Si, à HB, on ne sait pas ce que représente le FN, ailleurs, on en a une petite idée... Et certains maires devraient modifier leur attitude pour éviter d'être également "frontisés". Vous me direz que l'expérience héninoise ne risque pas d'être un exemple... Alors que restera-t-il aux électeurs pour manifester leur mécontentement contre l'emprise d'une gauche dont les méthodes sont montrées du doigt ? "La Révolution, Sire"  !
    Notons que, sans élu héninois à l'exécutif, mais avec 2 Oigninois, le député carvinois comme 1er vice-président et le conseiller régional courrièrois comme 2ème VP, il faudra revoir la dénomination de la CAHC en COC (Carvin-Oignies-Courrières)...
    Une crainte que Jean-Pierre Corbisez juge non-fondée. «On a mis le paquet sur Hénin-Beaumont ces dernières années. On travaille actuellement sur plusieurs dossiers, notamment la piscine et la gare ferroviaire à Sainte-Henriette», déclare le président de la CAHC. 
    AA : Il est certain que malgré la bonne volonté affichée de JPC, la ville d'HB va pâtir de cette situation... Après Dalongeville et Binaisse, l'avenir s'annonce encore très sombre pour HB...
    Un point à souligner : on ne pouvait attendre autre chose de la part de l'Agglo vis-à-vis du FN. Reconnaissons que cela a été mené de façon correcte et ferme. Le nœud est bien serré pour éviter les débordements du FN  et, si j'avais osé, j'aurais titré ce texte : "Nœud à la COC"...
    JULIEN CHABROUT
    Les 7 vice-présidents: 1er: Philippe Kemel; 2e: Christophe Pilch; 3e: Daniel Maciejasz; 4e: Bernard Czerwinski; 5e: Christian Musial; 6e: Jean Urbaniak; 7e: Patrick Defrancq. Les 7 délégués communautaires: Régis Delattre, Christine Toutain, Jean Haja, François Théret, Fabienne Dupuis, Jean-François Graf, Stanislas Smuraga.

    lundi 21 avril 2014

    Et maintenant, qu'est-ce qu'on fait ?


    Le Monde 20 avril
    ÉDITORIAL

    La tache sur la " République exemplaire "

    Les mois d'avril sont décidément funestes pour François Hollande. Vendredi 18 avril, Aquilino Morelle, soupçonné de conflit d'intérêts pour des faits qui remontent à 2007, a démissionné de ses fonctions de conseiller politique du président de la République. Un an plus tôt, après des mois de mensonges, l'ancien ministre du budget, Jérôme Cahuzac, avait été contraint de reconnaître qu'il détenait bien un compte bancaire en Suisse et avait fraudé le fisc.
    Les deux affaires ne sont pas de même nature. Et l'électrochoc politique suscité par les agissements supposés de M. Morelle n'est pas de même ampleur que la déflagration provoquée par le scandale Cahuzac. Mais voilà la " République exemplaire " de M. Hollande de nouveau entachée par une affaire qui tombe au pire moment. Le président vient de tout remanier – le gouvernement, l'Elysée, le Parti socialiste – et le premier ministre vient d'annoncer un plan d'économies qui rend d'autant plus inacceptables des comportements d'enfant gâté, de privilégié.
    Les faits sont édifiants. Ils remontent à 2007, cinq ans avant que M. Morelle devienne conseiller politique du président. Il est soupçonné par une enquête de Mediapart d'avoir touché, cette année-là, 12 500 euros d'un laboratoire danois, Lundbeck, alors même qu'il était en poste à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS).
    M. Morelle reconnaît ce " contrat ponctuel " mais affirme qu'" à aucun moment - il n'a - été en situation de conflit d'intérêts ". Mais il n'a pas retrouvé trace de la déclaration de ce " ménage ", qu'il aurait faite auprès de l'IGAS. Et l'organisme nie catégoriquement lui avoir donné la moindre autorisation.
    De surcroît, en janvier 2011, M. Morelle s'était bâti une image de " chevalier blanc ", en corédigeant le rapport de l'IGAS qui avait mis en cause le laboratoire Servier dans le scandale du Mediator.
    Dans la revue Esprit (mai 2011), il notait que les " confusions d'intérêts font largement partie de stratégies de lobbying de l'industrie pharmaceutique auprès des pouvoirs publics ". " Les conflits d'intérêts n' - ont - pas été traités avec assez de rigueur. Il faudrait prévoir des sanctions en cas de non-déclaration ", ajoutait-il. Paroles d'expert, hélas !
    Les accusations qui visent M. Morelle ne relèvent pas du domaine pénal. La loi relative à la transparence de la vie publique date du 11 octobre 2013. Elle oblige, en l'espèce, les membres des cabinets ministériels et les collaborateurs du président de la République à adresser " une déclaration de situation patrimoniale et une déclaration d'intérêts " à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Cette dernière a indiqué, vendredi, qu'elle allait étudier les dites déclarations de M. Morelle.
    A l'évidence, le conseiller élyséen a fait preuve d'un manquement à l'éthique aussi irresponsable que choquant. Sa faute est d'abord morale. A cet égard, on peut se féliciter de la promptitude de la réaction de M. Hollande qui a accepté " immédiatement ", sans tergiverser, la démission de M. Morelle.
    Mais, comme dans l'affaire Cahuzac, même à un moindre degré, on ne peut que déplorer que le président ne se soit pas assuré de la probité de ceux qui l'entourent. Sauf à nourrir la suspicion toujours plus grande à l'égard des responsables publics, ceux-ci devraient être exemplaires. Et le chef de l'Etat en être le garant.

    dimanche 20 avril 2014

    Carnets du dimanche

    - Anne-Cécile Mailfert, Porte-parole d'Osez Le Féminisme. J'ai fait une synthèse de sa déclaration:
    "Nous avons pu lire avec effroi les propos de Jean Marty dans un article publié hier dans le monde.fr à propos du « point du mari ». Le « point du mari » est une mutilation sexuelle visant à rétrécir les sexes des femmes au moment de la suture de l'épisiotomie (section du périnée au moment de l'accouchement censée prévenir des risques de déchirures plus graves). Le "point du mari" viserait à donner plus de plaisir aux hommes lors de la pénétration, rendant le coït douloureux pour les femmes. Cette pratique, taboue, a été récemment révélée par la multiplication de témoignages sur Internet.
    Le monde de J.Marty: les femmes seraient des menteuses et les médecins des artistes
    Niant tout d’abord que les pratiques dites du « point du mari » puissent exister, il rejette les témoignages qui pourtant fleurissent sur la toile et rétorque "c'est dans la tête des femmes". Mais il se contredit juste après: « La chirurgie est du domaine de l'art, on peut penser que certains médecins ont eu l'idée qu'en modifiant un peu leur façon de suturer, ils amélioreraient un peu la sexualité, et ça, ça ne nous choque pas ».
    Un mépris pour les femmes, leur sexe, leurs sexualités ?
     « Une sexualité épanouie, ce « n'est pas un cadeau que la nature donne à tout le monde » », dixit le médecin. qui devrait pourtant savoir que la nature n’a rien à voir avec une sexualité épanouie ou non. La nature dote chaque femme d’un organe fabuleux, entièrement dédié au plaisir : le clitoris. Mais ensuite les sexualités des femmes sont souvent dévastées par les violences des hommes : viols, prostitution, mutilations sexuelles…et par une société androcentrée qui ne pense que par et pour le plaisir des hommes. Difficile parfois de se réapproprier du plaisir".
    AA : Les hommes ne comprendront jamais les femmes, ou plutôt, ils ne veulent pas les comprendre...Cela a-t-il un rapport avec l'info suivante ?

    - L'Agglo Hénin-Carvin (CAHC) va pouvoir concourir au titre de "collectivité la plus sexiste de France ": 8 hommes aux 8 postes de Président et de vice-présidents ! Pas mal pour une collectivité de plus de 110 000 habitants ! 
    AA : est-ce dû au "Point du mari" ?

    - Un tract supposé avoir été rédigé par les séparatistes, en Ukraine, appelle les Juifs à se faire recenser. Le secrétaire d’Etat américain John Kerry a qualifié jeudi de « grotesque » l’avis qui a été envoyé aux Juifs dans une ville d’Ukraine, Donetsk, leur demandant de s’identifier en tant que Juifs. « En l’an 2014, après tous les miles parcourus et tout le chemin de l’Histoire, ce n’est pas seulement intolérable, c’est grotesque. C’est au-delà inacceptable", a-t-il déclaré aux journalistes après une réunion de crise à Genève sur l’Ukraine.
    Source : http://www.i24news.tv/app.php/fr/ac...
    AA : rappelez-vous, c'est ce que fit le gouvernement de Laval, en 1940... A Donetsk, sont-ce les pro-Russes ou les Russes qui ont envoyé ce courrier ? A moins que ce soit une provocation du gouvernement ukrainien. De toutes les façons, on n'y comprend plus rien... Sauf que Poutine veille !
    - Extrait d’une conversation entre Colbert et Mazarin sous LOUIS XIV
    Nos gouvernants n’ont rien inventé, même méthode que sous l’ancien régime
    Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…
    Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça.
    Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
    Mazarin : On en crée d’autres.
    Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.
    Mazarin : Oui, c’est impossible.
    Colbert : Alors, les riches ?
    Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
    Colbert : Alors, comment fait-on ?
    Mazarin : Colbert, tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade) ! il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches… Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus !
    Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser…
    C’est un réservoir inépuisable.
    Extrait du « Diable Rouge » : pièce de théâtre de fiction écrite par Antoine Rault et mise en scène par Christophe Lidon. Cette pièce a reçu sept nominations aux Molière 2009.
    AA : Vous pouvez transposer à aujourd'hui avec Sarkozy/Fillon ou Hollande/Ayrault. A moins que la transposition ait été faite dans l'autre sens...

    - D'après 20minutes : La troisième plus grande ville d’Allemange, Munich, a légalisé le 14 avril 2014 le nudisme dans ses rues en désignant six zones prévues à cet effet. Une victoire pour les opposants au textile, mais le débat ne date pas d’hier, il s’est développée en Allemagne depuis le début du 20e siècle: la «Freikörperkultur» ou culture du corps libre. C’est aussi en Allemagne que s’est créée la première plage nudiste en 1920, rappelle The Telegraph. Rien de surprenant donc.
    AA : Ben oui, mais en France, si on faisait la même chose, on aurait droit aux manif de Christine Boutin, "Jour de colère" et tutti quanti.  Pourquoi pas d'ailleurs ? Mais interdiction de défiler nu...
     
    - En Belgique, les élections législatives et européennes ont lieu le même jour. Le Parti du Travail belge pourrait faire une percée et prendre des voix à gauche au PS du Premier ministre Elio di Rupo. Explications.


    C'est un phénomène spectaculaire à mettre encore au crédit des politiques d'austérité en Europe. Selon une des dernières enquêtes d'opinion, ce parti qui se revendique encore clairement marxiste-léniniste obtiendrait 8,1 % des intentions de vote en Wallonie aux élections fédérales et européennes, 7,4 % à Bruxelles et même 4,1 % dans la très conservatrice Flandre. Lors des dernières élections législatives, le PTB n'avait récolté qu'un peu plus d'1 % des voix…
    AA : vous voyez cela en France un parti maoïste qui ferait la nique au Front de gauche, ou aux trotskystes du NPA et de LO ?
    En voilà une bonne idée...

    samedi 19 avril 2014

    Les soliloques de François Hollande

    Hier matin, j'étais chez Michelin. Je pense qu'ils vont y arriver : la voiture consommant 2 litres au 100 et émettant moins de 50 g de CO2 c'est peut-être pas pour demain, mais pour après-demain, lors de mon second mandat. C'est vrai, 2017, j'y crois fort : le choc de croissance, c'est pour cette année. Hop ! la croissance chez les autres et ça repart chez nous. Bon, c'est vrai que j'ai vendu, à Bruxelles, 50 milliards d'économies, mais c'est pas possible : avec les diminutions de charges pour les entreprises, il nous manquera 10 à 15 milliards pour réduire le déficit. Je les ai bien eus, à la Commission, mais il faut qu'on fasse plus de 2% de croissance cette année, parce que, sinon, je ne vous dis pas, Bruxelles va nous souffler dans les bronches !
    Bon, j'ai eu, hier 2 nouvelles, une bonne et une mauvaise. La bonne, c'est que ma chère Martine n'est plus présidente de la communauté urbaine de Lille. Je suis triste... M'enfin, c'est une belle casserole pour 2017... Quoique elle va avoir du temps maintenant. On va la revoir un peu plus avec les militants et elle va venir m'emm... D'accord, j'ai encore de la marge : avec 18% de gens qui me font confiance, avec la croissance, à la fin de l'année, j'suis à 50 et après, je reprendrai deux ou trois points par an. Et pendant ce temps, qu'est-ce qu'elle va dire, Martine ? "Je n'ai pas voulu me présenter à la présidence du Grand Lille, parce que je voulais laisser la place aux autres" ? Foutaises, personne ne la croira... Non, non elle est cuite, la Titine, comme il l'appelle dans le Nord.
    La mauvais nouvelle, c'est la mort de Garcia Marquez... J'ai tellement aimé et vous me croirez pas si vous voulez, mais je l'ai fait aimer. Ségo, Valérie, Anne, Julie et tant d'autres, je les ai fait craquer en leur offrant "Cent ans de solitude" ou "L'amour au temps du choléra". Essayez, vous verrez, c'est radical... L'avantage, c'est que, même mort, je peux encore l'offrir. Et puis, ça ne coûte pas cher, ses livres sont dans des collections poche : c'est moins qu'un repas au restaurant après lequel, vous n'avez qu'une envie, c'est de dormir. Tandis que là, c'est bingo, à chaque fois... L'Amérique du Sud, les intellectuelles elles en rêvent !
    Bon, je suis désolé, là, il faut que vous quitte, parce qu'il faut que j'aille saluer Aquilino Morelle qui quitte son bureau, parce qu'on l'a obligé à démissionner. C'est pas loin, c'est le bureau à côté du mien... C'est vrai qu'il va me manquer, le bougre ! Il est tellement cultivé. Mais c'est de sa faute : il n'avait qu'à me le dire que quand il était à l'IGAS, il avait frayé avec des groupes pharmaceutiques, pour arrondir ses fins de mois... Mais là Camba, il a raison, il faut couper court... J'lui ai acheté une boîte de chocolats. Sa femme, qui travaille au cabinet d'Aurélie, elle adore ça... et puis à la culture, c'est pas toujours marrant...