mardi 15 avril 2014

Des tentations au passage à l'acte...




Concernant l'article suivant de l'Express, viennent à l'esprit quelques questions, concernant HB :

- la recherche de 7 personnes pour la mairie d'HB. Le coût de la seule publicité serait de 20 000 euros. A part pour le DGS, n'avons-nous pas quelques personnes au placard qui pourraient occuper ces postes ? Faut-il augmenter encore les frais de fonctionnement dont le FN, pendant la campagne, fustigeait l'importance ? C'est vrai que ce n'était que des promesses...

- que va faire la mairie si elle ne trouve pas de fonctionnaires souhaitant venir à HB. Embaucher des contractuels, proches du parti ?

- quid du risque (ou de la volonté) de voir un directeur de cabinet prendre la main sur l'administration, comme à Fréjus ?

On le sent bien, les villes FN ont du mal à réfréner leurs tentations, mais petit à petit (cela ne fait que quelques jours qu'ils sont au pouvoir), le naturel, bien que réprimé, revient au galop... 


NB : On notera le nom du journaliste... Humour ?

 

 

Le Front national mène-t-il une chasse aux sorcières?

L'Express

Par , publié le

Dans les villes qu'il a conquises, le FN adopte une stratégie administrative pour l'heure prudente, par peur de faire fuir les cadres dont il a besoin. Mais il étoffe les cabinets politiques sur fond de premières tensions. Enquête. 


Un directeur général des services (DGS), un directeur financier, un responsable de la commande publique, un directeur de la communication et des relations publiques, un responsable de la communication numérique et de la création graphique et même un chef de la police municipale. Qu'on se le dise, la ville d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), passée aux municipales dans le giron du FN, recrute. "Depuis 12 ans que je suis dans la fonction publique, je n'avais jamais vu un tel renouvellement, les annonces dans la Gazette des communes ont dû coûter 20.000 euros hors taxe!", n'en revient toujours pas le DGS d'une autre des communes où flotte désormais la bannière FN [à la lecture de cet article, la mairie d'Hénin-Beaumont assure que le coût est de 9.000 euros TTC]. Un recrutement massif qui traduit une épuration chez les fonctionnaires territoriaux?

Le FN s'en défend becs et ongles. Dans le détail, en effet, seuls les départs du DGS et du chef de la communication sont liés à des raisons politiques. Les autres correspondent à des retraites, des postes vacants depuis longtemps ou des mutations professionnelles prévues avant l'élection. "Nous passons des annonces car il y a des procédures à respecter, notamment deux mois de publicité légale pour les postes à pourvoir mais nous avons déjà des pistes", précise Bruno Bilde, le nouvel adjoint au maire en charge de la communication et des affaires générales. Le FN aurait déjà reçu de nombreux CV, dont "au moins 35" pour le poste de chef de la police. "Nous ne leur demanderons pas d'avoir leur carte au FN. Un profil neutre, ça nous va. Bien sûr, il ne faut pas qu'ils nous soient hostiles", précise Bruno Bilde. A l'exception du service hautement stratégique de la communication où même le photographe devra avoir "un profil politique, on ne va pas se cacher derrière notre petit doigt". Pour l'heure, l'arrivée du FN ne semble pas faire fuir les fonctionnaires. Seuls trois - dont deux secrétaires du cabinet du maire - ont demandé à être recasés au service des sports pour ne pas avoir à travailler directement avec le nouveau maître d'Hénin-Beaumont Steeve Briois. Lui et son équipe "sont gentils et mignons, plaisante René Gobert, le secrétaire général de la CGT de la Ville. Il faut attendre deux-trois mois pour voir ce qu'ils font."

Des DGS qui assurent la transition

Cette approche prudente du FN, dont la présidente a promis qu'il n'y aurait pas de "chasse aux sorcières", se confirme dans l'ensemble des villes conquises et sur lesquelles L'Express a enquêté. Si les postes de cabinets sont remplacés - ce qui est leur fonctionnement normal - peu de cadres partent. Dans beaucoup de communes, le refrain des maires est le même: "on attend de voir, on réévaluera dans quelques mois", notamment en ce qui concerne les responsables de la communication. Même les DGS, dont le statut particulier prévoit qu'ils sont liés à un exécutif mais qu'ils peuvent rester six mois après un changement de municipalité, assurent, à l'exception d'Hénin-Beaumont, la transition. Dans certains cas, ils vont même jusqu'à accepter de poursuivre leur travail sous la houlette des maires frontistes. "Je vous confirme, je reste. J'attends de voir ce qu'il se passe. Je suis prudente mais je n'ai pas d'opposition de principe", confie à L'Express l'une d'entre elles, sous le sceau de l'anonymat. Sa collègue, à Cogolin (Var), hésite. "Au début, je voulais partir. Par peur et par loyauté vis-à-vis de l'ancienne municipalité. Mais maintenant, je ne sais plus. C'est difficile d'abandonner les équipes et le travail accompli", avoue Laurence Frison. Elle a aussi en tête qu'à 50 ans, sa "carrière n'est pas finie" et que l'étiquette FN risque de lui coller longuement à la peau. Le nouveau maire FN, Marc-Etienne Lansade, fait tout pour la retenir. "Elle est charmante et compétente. Son travail est excellent et elle connaît bien le personnel", fait-il valoir.


Si les maires FN mettent autant de coeur à retenir les DGS, c'est aussi parce qu'ils peuvent difficilement s'en passer. "L'UMP et le PS ont des réseaux, pas le FN", confie un bon connaisseur de la fonction publique territoriale. "C'est un petit milieu et je peux vous assurer que le FN a du mal à trouver les bons profils", confirme à L'Express un autre DGS qui assure l'intérim mais a refusé de garder son poste, malgré l'insistance du nouveau maire FN. "Il m'a demandé de rester six ans mais mes valeurs ne me permettent pas d'envisager une collaboration", poursuit cet homme selon lequel beaucoup de ses collègues se retrouvent "dans une profonde incertitude morale". "Moi, je vais prendre n'importe quel poste pour sortir de la ville. Mais psychologiquement, c'est très dur..."

Le FN crée des cabinets autour du maire

Autre embarras des DGS: leur réelle marge de manoeuvre dans une ville où le nouvel édile s'est fait élire sur une promesse de changement radical. A Hayange (Moselle), le maire Fabien Engelmann est limpide: "d'un commun accord, je vais travailler avec le DGS. Nous avons eu une bonne discussion. Mais de toute façon, ce sont nous, les nouveaux chefs et il est là pour appliquer nos consignes". Pour se décider à rester ou pas, Laurence Frison, à Cogolin, à demandé au nouveau maire des garanties pour garder son "autorité sur les services". "Je veux qu'on soit bien clair sur les missions de chacun." Une référence au nouveau poste de directeur de cabinet que le maire frontiste veut créer. Marc-Etienne Lansade s'est déjà rendu à Paris pour rencontrer des candidats. "Je cherche un profil Sciences-Po mais je ne vais pas prendre un trotskyste", détaille-t-il, au sujet de ce poste très politique.

La création de cabinets dans des petites villes du Sud qui en étaient jusqu'alors dépourvues n'est pas l'apanage de Cogolin, 11.000 habitants. C'est aussi le cas du Pontet (Vaucluse) et du Luc (Var). Au Pontet, le maire FN Joris Hébrard assure ainsi vouloir être "bien entouré pour gérer sa communication". La personne qui en avait la charge jusqu'alors "n'aura plus que l'institutionnel". Des créations de postes qui permettent de recycler les candidats frontistes battus aux municipales. A Fréjus (Var), c'est Philippe Lottiaux, ex-candidat à Avignon, qui débarque dans les valises de David Rachline. A Beaucaire (Gard), c'est Yoann Gillet, qui avait porté les couleurs du FN à Nîmes, qui prend le poste. Au Luc, c'est Damien Guttierez, qui avait mené la bataille à la Seyne-sur-Mer, qui dirigera le cabinet. "Les maires FN ont commencé soft mais le politique va prendre le dessus sur l'administratif. Des cellules bis se constituent dans les mairies", s'inquiète le DGS d'une ville FN.

Premières frictions

"Avoir un cabinet qui double l'administration, c'est soit une mauvaise compréhension de la collectivité soit la volonté d'exercer un contrôle plus politique ", analyse Stéphane Pintre, président national du syndicat national des directeurs généraux des collectivités territoriales (SNDG) pour qui cette méthode n'est pas l'apanage du Front national. "C'est une vieille technique de la politique", assume un cadre du FN à L'Express. Et de confirmer que Philippe Lottiaux, le flambant neuf directeur de cabinet de Fréjus et ancien directeur des services de Patrick Balkany à Levallois-Perret, "a vocation" à prendre le poste de DGS. Mais le temps presse et il n'est pas question d'attendre le départ de l'actuel. "Il y a plusieurs moyens de mener une chasse aux sorcières, sourcille Michèle Kauffer, secrétaire de l'union fédérale des ingénieurs, cadres et techniciens de la fédération des services publics de la CGT. L'organisation des services peut être revue, des personnes peuvent être mises au placard. Nous invitons les cadres de la fonction publique territoriale, et prioritairement dans les villes FN, à ne pas rester isolés s'ils se retrouvent dans une situation de pression ou de mobilité forcée."

Pour l'heure, seul un cas a été signalé. A Béziers (Hérault), le patron de la police municipale, Gilbert Bertrand, a été démis de ses fonctions par le nouveau maire (Rassemblement Bleu Marine, RBM), Robert Ménard. Il lui a été proposé de représenter la Ville au conseil intercommunal de sécurité et de prévention de la délinquance. Une mutation, présentée comme une "promotion", qui est clairement une mise au placard. "Il incarne une politique sur la sécurité qui est à l'opposé de celle que je veux mettre en oeuvre", assume dans Midi Libre Robert Ménard.
Autres premières fritures sur la ligne administrative à Hayange où le nouveau maire n'a pas du tout apprécié que des tracts de la CGT anti-FN circulent à la mairie. "Je serai intransigeant avec le devoir de réserve des fonctionnaires", met en garde Fabien Engelmann qui diffusera une note de service en ce sens. Il promet aussi "d'avoir à l'oeil" deux ou trois fonctionaires, "proches du PS" et qui auraient dit qu'ils comptaient partir. "On attend toujours", ironise le maire. "Il ne connaît rien à la liberté syndicale, il est pourtant un ancien cégétiste", s'étrangle Baptiste Talbot, le secrétaire général de la CGT Services publics. Le correspond local du syndicat assure que si elle n'est pas conforme, la note de service sera contestée "devant l'autorité puis, s'il le faut, au tribunal administratif". "Vous voyez, nous avons de bonnes raisons de nous inquiéter", conclut Baptiste Talbot.

13 commentaires:

  1. Bah. Nul n'est irremplaçable. Sinon, le fait que le DGSS d'Hénin soit le seul à ne pas assurer la transition montre bien le niveau.

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  2. pour info heure syndicale au collège jean-macé, a été évoqué l'arrivée au conseil d'administration de l'établissement d'un élu frontiste. La distribution des papiers de la mairie en direction des élèves ne sera plus effectuée comme auparavant (ce n'est pas dans nos fonctions personne ne nous le reprochera ), la participation de nos élèves aux actions de la mairie ne sera plus assurée par l'encadrement des professeurs...mises à part celles concernant des activités culturelles à l'escapade au coup par coup. De plus un projet de grande ampleur concernant les discriminations sera soumis au conseil afin qu'il soit inscrit dans le projet d'établissement. Ces actions ont été votées à l' unanimité par l'ensemble de la communauté éducative. Ce projet aurait pour objectif d'amener nos élèves à accepter les différences en n'occultant pas notre histoire...dans 6 ans nos élèves voteront et nous aimerions qu'ils deviennent des citoyens non haineux.

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    1. Vous avez tord en changeant vos habitudes. Face à l'ennemi il faut rester soi même.

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    2. justement il est bon de rester soi même...nos habitudes sont celles des valeurs de la république...on est dans la cohérence.

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  3. http://www.lemonde.fr/politique/article/2014/04/15/le-microparti-de-marine-le-pen-vise-par-une-information-judiciaire_4402010_823448.html

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  4. http://owni.fr/2011/11/25/marine-le-pen-microparti-front-national/

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  5. Ce commentaire a été supprimé par un administrateur du blog.

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    1. Concernant BV, je n'ai pu vérifier n'étant pas "ami" avec. Je veux bien vous croire, mais... Vous pouvez m'adresser cela, en copié-collé, par mail...

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  6. Martine Aubry est à la fois maire et présidente de la Communauté urbaine : 8 634 euros

    Depuis 2001, Martine Aubry est maire de Lille. Selon le magazine Capital de mai 2009, elle perçoit 6 801 euros brut par mois. A cela, il faut ajouter ses revenus de présidente de la Communauté urbaine de Lille, fonction qu'elle occupe depuis avril 2008, soit 1 833 euros brut par mois.

    Au total, Martine Aubry cumule donc 8 634 euros de revenu brut par mois. Paradoxalement, alors qu'elle ne cumule que deux mandats locaux, Martine Aubry dépasse le plafond maximal des indemnités cumulées.
    Aubry dépasse le plafond et renonce à reverser le surplus de 469 euros à un autre élu

    La loi d'avril 2000, votée sous Lionel Jospin, prévoit de limiter le cumul des mandats, notamment en plafonnant le montant des indemnités cumulées à 8 165 euros. Si le montant des indemnités dépasse ce plafond, l'élu a le choix : renoncer au reste de ses indemnités, ou les donner à d'autres élus. C'est le principe dit de "l'écrêtement", les élus peuvent se transmettre les indemnités. Souvent, cette transmission se fait entre proches, conjoints ou membres de la même famille. Selon le magazine Capital, Martine Aubry a renoncé au surplus et ne l'a pas transmis à un autre élu.

    http://www.politique.net/img/salaire-aubry.jpg

    http://www.lexpress.fr/actualite/municipales-a-lille-martine-aubry-prepare-ses-arrieres_1321572.html

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  7. Les Jeunes Socialistes (MJS) lancent cette semaine une grande campagne de porte-à-porte auprès des étudiants de toute la France, en vue des élections européennes du 25 mai, avec l’objectif de frapper à 100.000 portes, ont-ils annoncé aujourd’hui dans un communiqué.

    http://i.imgur.com/XEGMqOF.jpg

    Sympa de passer chez une enseignante en arrêt maladie , c'est avec un plaisir non dissimulé qu'elle ouvrira , la gourmandise est un mauvais défaut elle adore les jeunots...oups les pruneaux !!!

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  8. etant a la recherche d un emploi cela ne me derange pas d aller en mairie en demander un meme si c est un maire du fn . Il faudrai peut etre arreter les conneries et essayer que la ville retrouve son essor c est sur qu avec des gens tres sectaires et fermes ça ne va pas faire avancer les choses (les etablissements scolaire ,les employes de mairie syndicalistes,tetes de liste de l opposition mettez vous au travail au lieu de contester ou de vous mettre en arret maladie

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    1. Une si tu comptes avoir du boulot par une mairie du FN...soit bien blanc de peau...et va demander tu ne seras pas déçu...la mairie ne peut plus embaucher et ce n"est pas eux qui vont attiré les entreprises. être intelligent ce n'est pas être sectaire.

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    2. S'enfermer à ce point, c'est être sectaire !

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