vendredi 31 août 2012


Le temps des couleuvres...

L'offensive semble concertée: après Arnaud Montebourg et Manuel Valls, 2 poids lourds du gouvernement, c'est au tour de la ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, de considérer la filière nucléaire comme une filière d'avenir, en contradiction avec les accords Hollande/Europe-Ecologie-Les Verts.
La ministre en a d'ailleurs rajouté en se déclarant favorable à la construction de l'aéroport Notre-Dame-des-Landes, objet, depuis longtemps, d'un conflit entre l'ancien maire de Nantes, JM Ayrault (aujourd'hui patron de D. Batho...) et les écologistes (c'est du développement non durable...).
Qu'est-ce à dire? Veut-on forcer la main à F. Hollande? Ou F. Hollande a-t-il téléguidé ses ministres pour titiller, voire torpiller EELV? Ou, plus probablement, s'agit-il d'acculer les 2 ministres écologistes (C. Dulot et P. Canfin) à quitter le gouvernement? En effet, cette attaque coordonnée des 3 dézingueurs est sans risque, le PS étant majoritaire tout seul à l'Assemblée Nationale...Les accords préélectoraux sont une chose, la réalité politique en est une autre...
On attend donc la réaction de F. Hollande: soit il laisse faire et son choix de se débarrasser des ministres écologistes est clair. Soit il (ou, plus difficilement, JM Ayrault, à cause de l'aéoroport) contredit ses ministres et bonjour la pagaïe! En tous les cas, on ne voit pas comment EELV pourraient continuer à encaisser ces camouflets, sans réagir. Faudra-il ôter la "muselière"?   

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (24) : Affabulations et négation de « coups partis »



Comme souvent, à Hénin-Beaumont, dans ces années-là, les documents administratifs mettant en cause la Ville d'Hénin ont bien du mal à circuler hors du bureau majoral. Circulez, y'a rien à voir !

Ainsi, en cette mi-janvier 2005, le premier rapport définitif dressé par la chambre régionale des comptes n'a-t-il toujours pas été officiellement communiqué par Gérard Dalongeville à son opposition, malgré la tenue d'un conseil municipal le 21 décembre...AA: Alors que la législation exige que le rapport soit communiqué lors du conseil municipal suivant sa notification au Maire. Pourquoi n'y eut-il pas réaction de la CRC? Pourquoi personne n'a-t-il porté plainte? Le bon vieux système D sera donc de rigueur pour Christine Coget et Steeve Briois qui, chacun de leur côté, ont donc frappé à la porte de la CRC (les Verts attendront le 4 février !) pour demander une copie du précieux document, le maire d'Hénin se refusant à jouer le jeu.

Un rapport qui, bien évidemment est (déjà) édifiant : recrudescence d'embauches dans un contexte où l'on fait pourtant régulièrement appel à des consultants extérieurs... mais aussi où nombre de compétences ont été transférées à la CAHC ; emprunts contractés... pour rembourser le capital d'emprunts antérieurement contractés ; manque flagrant de qualification à la tête du service financier ; autofinancement chutant de 440 %... N'en jetez plus, la cour est pleine et, pendant que l'opposition s'époumone pour dénoncer les dérives dalongeviliennes, Gérard Dalongeville, en père peinard, va étaler sa bonne foi dans une incroyable auto-interview abritée dans les pages du Journal du pays, l'hebdomadaire qu'il finance et dont il a dressé depuis le départ la ligne éditoriale. Un entretien fictif qui prend un caractère complètement délirant lorsque le maire d'Hénin-Beaumont assène sans vergogne avoir lui-même demandé l'arbitrage de la CRC pour régler les problèmes financiers de la Ville. « Un résultat calamiteux... AA: et je peux dire que ces mensonges et le rapport ont été, par mes soins, communiqués à qui de droit! Qui peut croire une telle absurdité ? » tempête Georges Bouquillon pendant que Steeve Briois évoque « une folie douce quasi-clinique » et « une tentation de révisionnisme ». Pendant ce temps, alors que la gestion héninoise est vilipendée tous azimuts, toute une bande d'ex-élus de Pierre Darchicourt (Jean-Luc Lottegier et Guy Flament, mais aussi Jean-Claude Delhaye ou encore Jean-Claude Leroy) bossent, en bonne entente avec la fédé 62 du PS, au côté de Gérard Dalongeville. Jean-Luc Lottegier est le moteur de ce « think tank socialiste » et, sept ans plus tard, ne renie pas pour autant son choix d'alors : « Vous savez, le rapprochement avec Gérard Dalongeville était inévitable. Si on voulait construire quelque chose pour la ville, il nous fallait le faire avec lui. Bien sûr, je savais qu'il y avait autour de lui des choses pas claires mais pas au niveau de ce qu'on a découvert depuis. AA: et pourtant ce qui était visible était suffisant pour se poser des questions! Ah ça non ! La logique, alors, c'était que Dalongeville avait pris la mairie, et que de notre côté il nous fallait accepter la défaite et reconnaître nos erreurs... AA: on comprend ainsi pourquoi le système a perduré...  Ce que je lui reproche toutefois c'est d'avoir craché sur toute l'équipe Darchicourt dès son élection et enfoncé des clous bien à tort... Parce qu'il n'a pas été correct à son arrivée en mairie. Les « coups partis » (ndlr : les opérations déjà décidées et financées avant la reprise en main de la Ville), il faut impérativement en tenir compte, parce qu'on n'obère pas un budget. Or, lui n'en a rien fait, ce qui explique que les « coups partis » de notre côté, plus les nouveaux coups qu'on lui doit, plus les embauches, eh bien tout a pété ! S'il y a quelque chose à avouer de notre côté, c'est une seule chose qui ne figurait pas dans le budget, mais que tout le monde fait, y compris dans le monde des entreprises. À savoir que travaux décidés en 2000 ont en fait été budgétés en 2001, l'emprunt ayant également été contracté en 2001. AA: cela s'appelle de la cavalerie et cela semble naturel à celui qui en parle! Mais ça, Dalongeville le savait et le nier lorsqu'il est arrivé en mairie était complètement ridicule.Mais, bon, ça a fait partie de sa posture ! »
AA: ces réflexions illustrent bien l'inconscience de ces socialistes qui gravitaient autour de GD. Il faut dire qu'ils étaient anesthésiés par la direction de leur parti.  

PW 30/8/2012

La filière nucléaire fournit une énergie d'un autre temps

Tribune d'un collectif, parue dans Le Monde du 30 août


Allô, la Terre? Il est urgent que les ministres Arnaud Montebourg et Manuel Valls posent enfin le pied dans l'univers de la société civile et de la majorité de la communauté scientifique qui défendent des scénarios de sortie progressive du nucléaire. L'Allemagne, la Belgique, l'Italie, les Etats-Unis, la Chine et le Japon considèrent tous que le nucléaire n'est pas une industrie d'avenir: tant d'inconvénients et si peu d'avantages !

Tellement d'inconvénients. Les ministres socialistes ne semblent pas croire au risque... et pourtant André-Claude Lacoste, président de l'Autorité française de sûreté nucléaire, déclarait il y a quelques mois: " Je l'ai toujours dit, personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais un accident grave en France." Au cours des vingt dernières années, nous avons frôlé la catastrophe majeure en France à plusieurs reprises, notamment à la centrale du Blayais (Gironde) en 1999. Si l'on appliquait la carte des zones irradiées de Tchernobyl sur un fond de carte de France, ce serait près d'un quart du territoire qui serait inhabitable pour plusieurs générations, plus d'une dizaine de millions de personnes déplacées et exposées à des risques sanitaires majeurs. La probabilité des risques augmente avec le vieillissement des centrales et le dérèglement climatique.

Et que dire des déchets qui représentent le cadeau empoisonné le plus lourd que nous allons léguer aux générations futures? Des tonnes de déchets dont les durées de vie dépassent les 100 000 ans !

Et, si l'on revient sur Terre, comment M. Montebourg peut-il défendre une industrie qui nous rend dépendants des ressources et des industries étrangères? Du combustible (l'uranium nécessaire au nucléaire en France est importé) à l'acier (nécessaire pour la construction des réacteurs) en passant par les licences d'exploitation de la filière PWR de Westinghouse venues des Etats-Unis (54 réacteurs français sur 58 sont sous licence Westinghouse).

Et si peu d'avantages. Non, contrairement à une idée reçue, le nucléaire ne permet pas de lutter contre le dérèglement climatique. D'abord, il n'existe aucune analyse comparative sérieuse qui prenne en compte l'ensemble du cycle de vie d'une centrale (l'extraction de l'uranium, le transport, la construction, le stockage des déchets pendant des milliers d'années, le démantèlement...). Ensuite, rappelons que le nucléaire ne produit "que" de l'électricité et que les émissions de CO2 proviennent de l'agriculture, des transports, de l'industrie... Se passer du nucléaire n'a donc aucun impact sur les émissions de gaz à effet de serre.

De même, les pronucléaires mettent en avant une énergie au coût très faible. Mais le coût facturé est "arbitré" par le gouvernement et la facture n'intègre pas la totalité des coûts d'investissement initiaux, de recherche, du démantèlement, du stockage des déchets ou de l'assurance. Le nucléaire n'est donc pas "en soi" une énergie peu chère.

Quant à la question de la sauvegarde de l'emploi, la position d'Arnaud Montebourg est un mystère... De nombreuses études montrent que sortir du nucléaire créerait de 2 à 3 fois plus d'emplois que la filière nucléaire: une production en unités de taille modeste, décentralisée et à productivité moindre. On est à peu près dans le même cas de figure que pour l'agriculture biologique ou paysanne par rapport à l'agriculture intensive. En Allemagne, on estime que 340 000 emplois ont été créés en dix ans dans le domaine des renouvelables et de l'efficacité énergétique suite à la décision de sortie du nucléaire.

Alors le nucléaire, une filière d'avenir ou du passé ? Après tout, la plupart des pays, y compris dits développés et bénéficiant du confort énergétique, n'ont pas recours à cette énergie. Il existe de nombreuses autres manières de produire de l'électricité ainsi que des scénarios alternatifs. L'industrie nucléaire est donc une industrie du passé et la sortie du nucléaire débarrasserait à coup sûr l'humanité de l'une des plus grandes folies humaines de ce siècle.


Franck Pupunat, porte-parole du mouvement Utopia ; Nicolas Pagnier, porteur de la contribution générale PS " socialistes, altermondialistes, écologistes " ; Pierre Lucot, membre des instances nationales d'EELV ; Myriam Michel, Parti de gauche







jeudi 30 août 2012

Bloc-notes


Démagogie, incohérence et irréalisme

Englué dans une promesse démagogique de campagne,  le gouvernement a pris une décision irréaliste et incohérente: diminuer le prix des carburants à la pompe.
Irréaliste, parce que  6 centimes de moins ne pouvait satisfaire personne car c'est insuffisant. Coût: 300 millions pour 3 mois alors que l'on cherche 33 milliards d'économies pour 2013! Décision irréaliste: 6 centimes en moins sur le  gas-oil à 1,45, 1,52 ou 1, 65 cela n'est pas la même chose! Qui va en vérifier l'application? Décision irréaliste, parce que les pétroliers et les distributeurs disent ne pas pouvoir faire plus, arguant d'un coût de revient pour le moins  opaque. Décision irréaliste, parce que le prix des carburants est moins élevé qu'il y a 40 ans (au lendemain du choc pétrolier), comparé au niveau de vie. Irréaliste, parce que d'autres pays européens ont des prix plus élevés que les nôtres.

Décision incohérente parce qu'elle va à l'encontre de celle prise, il y a quelques semaines, de sauver l'industrie automobile en favorisant la voiture électrique en prévision d'une hausse infinie du prix du pétrole...Incohérence alors que l'on veut favoriser les modes de transport doux et collectifs...et que le prix du billet de train atteint des sommets: 6 euros un Hénin-Béthune, villes distantes de 40 km! Incohérence quand on préconise une conduite souple pour économiser la consommation et donc les coûts. 

Non, il ne fallait pas diminuer le prix des carburants!

Ce que vous ne trouverez pas dans "Mafia rose"...


Le livre de Gérard Dalongeville "Mafia rose" a été écrit à la gloire de son auteur...Selon lui, il fut une victime d'un système et il se donne le beau rôle de chevalier blanc...Le lecteur non averti ne saura jamais pourquoi GD a fait 8 mois de détention provisoire et a été mis en examen  pour détournement de fonds publics, corruption, faux en écriture privée et usage de faux, favoritisme et recel de favoritisme. Il faudra attendre 2013 pour qu'il passe en jugement et que l'on sache... La vingtaine de chefs d'entreprises mis en examen ont beaucoup de choses à raconter sur la façon dont les marchés étaient conclus à Hénin...

Pour vous donner une idée de ce qu'était le système Dalongeville, en voici un exemple, concernant un marché sur l'équipement immobilier du stade Delabre à Hénin-Beaumont.

1- Pas de mise en concurrence entre les entreprises, la société Deberdt est la seule consultée, ce qui n'étonne plus personne, "puisqu'elle était le fournisseur numéro un de la ville d'Hénin-Beaumont pour des marchandises aussi hétéroclites que du papier hygiénique, du mobilier ou des équipements de stade, le tout à des tarifs loin d'être concurrentiels" ( Le Point 7/12/2011). Jean-Marc Bouche, son responsable fut mis en détention provisoire pendant 2 mois et demi.
"Cet ancien vice-président de la chambre de commerce et d'industrie de Lens est sous le coup de deux mises en examen, l'une pour "trafic d'influence" dans l'affaire de Hénin-Beaumont, l'autre pour "corruption" dans le dossier du juge Pichoff, un ancien président du tribunal correctionnel de Béthune soupçonné d'avoir reçu de l'argent pour rendre des décisions complaisantes" (toujours Le Point).

2- Le montant de la proposition était de 107 265, 05 euros TTC, réglé par virement le 31/10/03, pour une facture datée du 21 octobre! Il s'agissait de mobilier pour le club VIP (dans un stade ou évoluent le club féminin, pourtant de haut niveau, mais attirant peu de monde et l'Olympique héninois évoluant à un niveau très très bas!) pour près de 30 000 euros TTC..., le reste concerne des bureaux, des vestiaires, des abris de touche.... Quelques prix, par exemple: 10 chauffeuses pour 8 000 euros, des tabourets de bar à plus de 400 euros pièce, des sièges d'accueil à près de 350 euros l'unité, un siège de travail à 900 euros, etc.
Pour donner une idée précise de la surfacturation, voici une comparaison sur des aménagements (abris de touche) dont les modèles ne doivent pas beaucoup différer entre fournisseurs:
- une commande d'abris de touche avait été passée pour l'autre stade (Birembaut), auprès de la société Sport France: 2 abris de 6 m pour 2904€ HT et 890 €HT pour un abri de 3m, soit 3794€ HT
- pour le stade Delabre (société Deberdt): 9650 euros HT pour 2 abris de 3,5 m et 1670 euros  pour un abri de 3 m, soit 11320 euros HT

Compte-tenu des mesures différentes, on peut estimer que la surfacturation est au minimum de 4 fois le prix!

3- Cerise sur le gâteau: il n'y eut jamais de livraison! Vous avez bien lu! Facture payée, mais aucune prestation!

4- Une autre cerise sur le même gâteau! Avant les élections régionales du 21 mars, G. Dalongeville appelait, par tract, à voter pour la liste menée par Daniel Percheron et mettait en avant la subvention versée par le Conseil régional pour le stade Delabre. Or, par courrier du 17 octobre 2003 (soit près de 5 mois avant le tract...), le Conseil régional faisait savoir au maire d'Hénin-Beaumont que la demande de subvention de la ville "n'avait pu être retenu favorablement" car "le dossier ne correspond pas aux critères retenus dans le cadre de la politique sportive régionale"... Quel gros mensonge, donc, de la part du maire de l'époque...

Tout ce qui précède est inqualifiable: le contribuable est escroqué et l'électeur trompé. Pourtant, cette affaire n'aura aucune suite judiciaire parce qu'il y a prescription! La CRC n'a vérifié ce type de dossiers qu'à partir de 2006...

Bien entendu, j'ai en ma possession tous les documents étayant ce que je rapporte ci-dessus.

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (23) : lorsque certaines trésoreries d'associations servent de DAB !




La Voix du Nord
Pascal Wallart 29/8/12
29/08/2012


Il n'y a pas que les finances de la Ville qui, en ce début 2005, sont en piteux état. Par un phénomène de porosité que l'on appellera comme on voudra (le choix est vaste !), un certain nombre d'associations héninoises hyper-noyautées par la garde rapprochée du maire sont en ce début 2005 au bord du gouffre ou de la crise de nerfs. Ainsi, le football-club féminin connaît-il ses premiers déboires (il y en aura bien d'autres) en cette période où, alors que Jean-Marc Bouche n'est plus que président délégué, deux employés municipaux très proches du maire ont été placés à des postes-clés du club : président et trésorier. (AA: le Président était alors un appariteur de la mairie, un dénommé Knockaert, aujourd'hui toujours agent municipal, mais en longue maladie. Quant au trésorier, il s'agissait de Jean-Michel Gryson, Président de la Carpe héninoise: voir plus loin). Rien que ça ! Lors de l'assemblée générale du FCF, la gestion financière du club, des plus opaques, ne reçoit pas le traditionnel quitus de l'assemblée alors que le trésorier (curieusement démissionnaire) est accusé de rétention de pièces comptables. Grand charivari lors de cette AG où le président, avouant n'avoir organisé aucune réunion depuis 9 mois, se retrouve complètement dépassé par les événements (ce qui ne l'empêchera pas de rester pendant plusieurs années encore au sein du staff). Et rebelote, dans la foulée, à la Carpe héninoise, où le président de l'association (qui est également, coquin de hasard, l'ex-trésorier du FCF) est placé sur des charbons ardents par ses adhérents. Il est vrai que cette association héninoise, la plus importante de la commune du haut de ses 1500 cartes, vit une période trouble avec une trésorerie là aussi complètement opaque. Et que le président (là aussi démissionnaire pour l'occasion !) n'arrive pas à justifier faute de pièces comptables suffisantes. Le début d'une saga qui pointera d'incroyables pratiques et collusions avec la vie municipale. En effet, du trésor de guerre de la Carpe, estimé à 55 000 E , aura servi à toute autre chose que la vie du club : 8000 € sont ainsi généreusement versés au Journal du pays en proie à des difficultés financières, 1300 € ont eux servi à régler une prestation musicale qu'aurait dû payer la Ville dans le cadre du Grand-prix Hénin-Dourges... Des sommes ont également servi à « aider »... le football-club féminin (pratique lorsqu'on est président-donateur et trésorier-receveur !) quand elles ne sont pas carrément parties dans la poche du président. Une affaire incroyable qui se réglera en 2009 devant les Tribunaux avec du sursis pour le président, qui n'aura en partie été qu'un simple pion dans cette affaire de manip' à plusieurs étages, qui sera tout de même tenu à rembourser plus de 28 000€. «J'ai fait ce qu'on m'a demandé de faire !» dira, en guise de mea culpa, ce dernier, originellement placé là par le maire qui lui disait à chaque fois qu'il avait un état d'âme : « Ne t'inquiète pas !» Voir: http://www.lavenirdelartois.fr/actualite/Faits_divers/Tribunal/2009/01/08/article_juste-pour-paraitre.shtml

AA: JM Gryson fut conservé par Daniel Duquenne en juillet 2009, dans un emploi de cabinet...

Des rapports troubles entre la vie associative et le premier cercle du pouvoir municipal qui apparaissent également en ce début 2005 où il est révélé que l'association du Temps de vivre (là aussi forte d'un énorme trésor de guerre) fut contrainte d'acheter deux licences IV (AA: sous l'instigation de Claude Chopin, adjoint aux finances) dont l'une sera au profit d'un tout nouveau restaurant ouvert par un ami du maire en centre-ville (AA: on pense, bien sûr, au "Cèdre bleu"). Mais tout cela était sans doute fort normal !
AA: Quant à la seconde licence, elle aurait été revendue (à prix d'or?) à une fameuse chaîne de restauration, située sur la zone commerciale...
A noter que le Temps de vivre avait pour directrice BB (Béatrice Bultez), embauchée par G. Dalongeville, alors qu'elle était installée comme agent immobilier, près de la mairie...Aujourd'hui BB est toujours agent municipal, mais je suis incapable de situer sa fonction...

mercredi 29 août 2012

Bloc-Notes


Aux armes, citoyens?

Décidément, les parlementaires ne veulent pas se faire hara-kiri! Alors que les Français sont pour la limitation du cumul des mandats, que la France fait figure d'exception dans le monde, que les militants socialistes ont manifesté, très largement, leur souhait de réduire le nombre de mandats, que M. Aubry a fait signer aux députés, récemment élus, un engagement de se démettre de leurs mandats dans les exécutifs locaux, voici que certains renaclent publiquement, se faisant les interprètes, paraît-il, de la majorité de leurs collègues!

Notons que l'on entend peu d'autres partis politiques se prononcer sur le sujet!
Pourtant, interdire le cumul d'un mandat parlementaire avec un mandat dans un exécutif local, c'est une réforme a minima. Car un Vice-président de Conseil régional ou Général, par ailleurs, Maire de sa commune et Président d'une intercommunalité, c'est tout aussi insupportable! De même, peut-on penser que cumuler la présidence d'un parti avec un mandat parlementaire (et, éventuellement d'autres fonctions) ne parait guère plus défendable...

Si cette fronde parlementaire se confirmait, il serait temps que les citoyens se lèvent et fassent comprendre qu'ils aspirent à un renouvellement de la classe politique. Le Président de la République s'était déclaré favorable à une loi: il doit se faire respecter. Sinon, nous appellerons nos compatriotes à un sursaut républicain face à la résistance d'une caste politique qui n'existe que par notre bon-vouloir!

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (22) : avec la bénédiction de Monsieur Daniel !





PAR PASCAL WALLART La Voix du Nord
28/08/2012


Ah le vivifiant air scandinave... Depuis que Gérard Dalongeville a rendu public le débarquement d'Ikea sur les terres beaumontoises, les nuages ont comme par miracle été chassés des cieux de la commune. Pour un peu, on en oublierait le coup de massue fiscal asséné neuf mois plus tôt. Mais tout le monde n'est pas amnésique...

L'annus horribilis se termine donc en feu d'artifice et le clou sera enfoncé, mi-janvier 2005, à l'occasion de la dernière cérémonie des voeux organisée dans les salons d'honneur (les prochaines se dérouleront désormais à l'Espace Mitterrand).

En ce traditionnel jour d'autocélébration où tout le monde est beau et tout le monde gentil, c'est ni plus ni moins que Daniel Percheron qui vient dire tout le bien qu'il pense de Gérard Dalongeville.

Et il n'aura pas beaucoup à se forcer car depuis de nombreux mois, celui qui, au début des années 90, pilota le jeune Rastignac vers Hénin-Beaumont afin qu'il intègre l'équipe de Pierre Darchicourt, est désormais persuadé que Gérard Dalongeville est bel et bien l'avenir d'Hénin. Et pourquoi pas celui du PS !

Une présence honorifique que Gérard Dalongeville appréciera tout au long de la cérémonie à sa juste valeur usant et abusant du « Merci président » au fil de son propos.

Un maire qui ne se prive pas d'énumérer les projets qu'il couve pour sa ville, de l'arrivée du géant Ikea et de Maison, jusqu'au dossier ANRU de Darcy dont on sait aujourd'hui qu'il ne fut qu'un leurre (AA: et pourtant, le dossier était prévu dans les listes, mais personne ne l'a géré à HB! Quel gâchis!)... Une vision idyllique du Hénin de demain qui lui fera dire avec assurance, devant un Daniel Percheron dodelinant de la tête : « Voilà la vérité et elle vaut mieux que de vilaines rumeurs ... » Un excès de forfanterie qui passera mal parmi une partie de l'assistance dont certains sortiront alors des panonceaux rappelant le maire à une plus juste vérité, celle du rapport de la chambre régional des comptes dont on attend alors les conclusions définitives. « Percheron, trahison !», hurle alors un spectateur rapidement bousculé par des proches du maire.

Une poche de résistance qui ne perturbe pas le moins du monde Daniel Percheron faisant l'apologie d'une ville qui reste à réinventer et qui est « tout sauf ordinaire ». Que du baume au coeur du maire d'Hénin, mais aussi de son nouvel ami, Albert Facon, « un très grand président dans une grande agglomération ». AA: en arrivant à HB, A. Facon a apostrophé D. Percheron sur un dossier géré par le Conseil Régional et qui ne lui plaisait pas...Réponse du Président du Conseil Régional: "Albert, tu ne devrais pas te mettre dans des états pareils, ce n'est pas bon pour ta santé..." Cela calma le député...
Quant au retour au bercail socialiste de la brebis égarée, le président Percheron n'y fera pas allusion, et c'est donc Gérard Dalongeville qui lui forcera quelque peu la main en avançant : « Vous savez, on n'est pas impunément sur une tribune à Hénin-Beaumont. Au rendez-vous d'une ville qui envisage son futur dans l'unité ! » Ce que le mutin président Percheron s'est toutefois gardé de dire à son hôte, c'est qu'il avait ce soir-là amené dans sa berline un de ses vices-présidents de Région, le Vert Alain Alpern, qui comptait bien profiter de cette soirée de voeux... pour la détourner. Et organiser, en marge de la cérémonie, une conférence de presse avec les Verts héninois afin d'annoncer son ancrage à Hénin en vue des prochaines municipales.

Tuteur de la section des Verts héninois, il a suivi la décrépitude des affaires municipales et entend guerroyer contre Dalongeville en perspective des municipales 2008, estimant « qu'il y a ici de la place pour faire de la politique autrement ». Le pauvre n'imaginait sans doute pas, alors, où il mettait les pieds...
 
AA: J'ai déjà raconté cet épisode. Ulcéré par le retour de Mellick à Béthune, en 2002, guerroyant sans cesse, dans l'opposition, contre ce dernier, j'avais fait part à Percheron de mon intention de quitter Béthune et de m'installer à Hénin. En charge des groupes locaux chez les Verts, je connaissais bien la situation politique de la ville. Je pensais qu'il fallait se débarrasser de Dalongeville, tout en empêchant le FN de grandir et jamais D. Percheron ne m'en a dissuadé, jamais il ne m'a dit qu'il soutenait le maire d'Hénin...Les mois suivants, je lui évoquais ses turpitudes et lui commentais les interventions de la Chambre Régionale des Comptes. Je ne me suis rendu compte du double jeu de DP que quand MN Lienemann m'annonça qu'il lui avait demandé d'aider GD  en vue des municipales, fin 2007, soit plus d'un an après mon installation...Bien entendu, il n'était pas question pour moi de m'associer avec Dalongeville...J'ai raconté tout cela: voir http://alpernalain.blogspot.fr/2009/04/ma-vie-politique-1.html et http://alpernalain.blogspot.fr/2009/04/ma-vie-politique-2.html
Je pense aujourd'hui que D. Percheron était persuadé que je pouvais travailler avec Dalongeville et vu l'insistance de ce dernier pour que je participe à sa liste, le Président de Région en avait manifestement parlé avec lui...Et pourtant, D. Percheron savait que je m'étais battu contre Mellick et que je n'avais pas l'habitude de composer avec de tels personnages...
Comme le dit P.Wallart, il ne fait aucun doute que Percheron, subjugué par Gérard Dalongeville, entrevoyait un avenir tout rose pour lui...Ce qui semblait déjà incroyable à l'époque, mais l'est encore plus aujourd'hui...

mardi 28 août 2012

Bloc-Notes


Trois personnages en quête de hauteur...

Difficile de dissocier ces 3 vedettes des dernières heures: elles sont au firmament de l'actualité et tentent de ne pas vaciller:
Johnny transporté d'urgence en hélicoptère à l'hôpital, les médias sortent leurs archives pour préparer ou mettre à jour la nécrologie...Finalement, on nous annonce une bronchite aigüe...Ne croyez surtout pas que cette agitation soit due au besoin de faire du papier ou pour vendre son nouvel album et les places des prochains concerts! Non, il ne s'agissait que d'une "petite alerte"... d'ailleurs Laetitia n'est pas venue tout de suite...
Martine, c'est plus sérieux: elle programme son départ. A La Rochelle, elle n'a pas dit qu'elle partait, mais elle a laissé entendre que c'était sa dernière Université d'été en tant que chef de parti. Certes "toutes les conditions ne sont pas encore réunies", mais on sent bien qu'elle va tirer sa révérence...Oh, bien sûr, elle restera en réserve de la République, à Lille, à 1h en TGV de Matignon pour le cas où...
Jean-Marc justement...Certains commencent à douter qu'il soit taillé pour le rôle. Reconnaissons que, quelques semaines seulement après avoir été désigné, la critique n'est pas juste...Jouer les pare-feux d'Hollande, mater les fortes têtes (Montebourg, Valls, Duflot), ignorer Mélenchon, expliquer les 3 millions de chômeurs à venir, justifier l'imminente récession, ce n'est pas facile. Alors, parier sur sa chute paraît risqué...

Des nouvelles de la Mairie d'Hénin-Beaumont


- Il semblerait que le repas du personnel annoncé, selon certaines indiscrétions, fin septembre et organisé par la municipalité, ait été annulé. Certes, le coût dont on parlait (70 000 euros, ce qui paraissait exorbitant et exagéré) commençait à faire jaser: le Maire, dans sa grande sagesse, y aurait renoncé. Vouloir resserer les liens entre les agents partait d'un bon sentiment, mais ne vaudrait-il pas mieux rétablir, au préalable, un climat de confiance, particulièrement délétère, aujourd'hui (euphémisme)?.

- Personne n'a toujours compris pourquoi, lors des élections législatives de juin, le bureau centralisateur des résultats de la circonscription, fixé, depuis des temps immémoriaux, à Hénin-Beaumont, a été déplacé à Carvin...Volonté que HB ne soit plus la ville-centre? Faire plaisir à un candidat, par ailleurs, maire de Carvin? Incapacité de remplir cette fonction? Volonté de ne pas marquer la ville du sceau de l'infâmie en cas de victoire de la candidate FN? Comme on aimerait qu'un peu de transparence nous éclaircisse ce genre de décision...

- De même aimerait-on un minimum d'information sur l'annonce parue au Centre de Gestion et concernant la recherche par la ville d'un Directeur Général des Services? L'actuel a pourtant fait savoir, ici même, que le maire lui avait renouvelé sa confiance pour un an, au minimum! Vous avez dit: bizarre?

- Vous me direz la transparence, quand elle existe, doit être fiable. Dans Hénin-Mag, le journal publié par la Mairie, numéro de mars, on annonçait que des caméras de video-surveillance avait été installées à l'ilôt Carnot (Sécurité sociale). Ont-elles été volées, car il n'y en a pas trace actuellement? Ont-elles été installées ailleurs? Pas possible, car il il aurait fallu, au préalable, une nouvelle délibération...S'agit-il d'une nouvelle génération de caméras, maintenant invisibles? On en saura un peu plus dans le prochain Hénin-Mag, j'en suis certain...

- Le SMT (syndicat mixte des transports) avait décidé, il y a quelque temps, de supprimer  les arrêts de bus Tadao, Place Carnot et rue Pasteur qui présentaient, pourtant, des emplacements réservés, pratiques pour ne pas gêner la circulation. Et de les remplacer par de nouveaux arrêts rue Elie Gruyelle et rue Napoléon Demarquette, sans emplacement réservé, ce qui provoquait des embouteillages monstres! (Même à Hénin...). On ne saura jamais pourquoi cette décision de type bureaucratique avait été prise et pourquoi la mairie avait donné son aval...Devant les récriminations, on a décidé de rétablir, il y a quelques semaines, les arrêts supprimés...Bien, donc...Sauf que les 2 nouveaux arrêts créés ont été conservés! Non seulement les automobilistes doivent continuer à prendre leur mal en patience, en attendant que le bus ait déchargé et embarqué les voyageurs, mais ces derniers doivent naviguer d'un arrêt à l'autre pour savoir où s'arrête leur bus...Ne pourrait-on revenir à la situation antérieure et supprimer les nouveaux arrêts? Hum! quelle gabegie...

- Pour terminer, un scoop! Sur le site du PS où figure la contribution de notre député ( http://www.parti-socialiste.fr/congres/contribution/thematique/aux-armes-faire-de-lutte-contre-les-idees-de-lextreme-droite-le-combat-majeur-du-ps) la liste des premiers signataires fait apparaître un grand nombre d'élus municipaux héninois. Et parmi ceux-ci, Yvelise Dufresne (ex-Présidente de l'Alliance Républicaine) dont nous nous félicitons d'apprendre, par voie détournée, qu'elle entre au Conseil municipal. Au fait, qui remplace-t-elle? Probablement un (e) démissionnaire, car il n'y a pas eu de décès parmi les élus majoritaires...Réponse au prochain conseil municipal. En tous les cas, mes félicitations anticipées à la future élue, par ailleurs déjà intronisée!


Douze ans de descente en enfer du PS héninois (21) : l'élixir suédois qui dope un maire en perte de popularité

La Voix du Nord 27/8/2012
P. Wallart

Savoir Gérard Dalongeville sur des charbons ardents, en ce mois d'octobre 2004, dope Pierre Darchicourt.

Qui s'était fait très discret depuis son éviction de la liste régionale et fait un (timide tout de même) retour sur la scène politique. Dans un quatre-pages, il se pose en « alternative crédible » à Dalongeville comme au FN et promet de très vite multiplier les initiatives.

Ce qu'il se gardera finalement de faire... (AA: comme si, de 2001 à 2009, P. Darchicourt avait été bloqué dans chacune de ses tentatives de réapparaître...Même lorsqu' il constitua une liste, sans conviction, en 2009). Un autre à sortir de sa réserve est le truculent Jacques Nowak, compagnon de route de Dalongeville lors des municipales 2001. Qui jette un regard sans concessions sur la magistrature de son ex-camarade, relevant qu'il pratique désormais les méthodes d'un Darchicourt que, de concert, tous deux honnissaient. Quant à son bilan, il le caractérise de... traîtrise.

Des états d'âme qu'on n'a pas franchement du côté du PS où, en cette fin 2004, on roule à fond pour le maire d'Hénin-Beaumont. À l'occasion de l'inauguration de la Maison de quartier Darcy, Marie-Noëlle Lienemann, dont certaines mauvaises langues laissent entendre qu'elle lorgnerait sur la 14e circonscription (AA: comme elle l'avait fait en 2001, dans la 9ème circonscription, en se voyant imposer J. Mellick comme suppléant, ce qui lui causa sa perte, au profit de JP Flajollet, UMP) d'Albert Facon, est des plus civiles avec Gérard Dalongeville. D'autant que l'Héninois est lors de cette soirée littéralement « cocooné » par Albert Facon. Qui n'hésite pas à expliquer combien son hôte est proche des gens « contrairement à ce que certains pensent de vous », lançant même à Gérard Dalongeville une véritable déclaration : « Je voudrais dire au maire d'Hénin que le président de la CAHC fera tout pour aider les projets d'Hénin-Beaumont ! » Un assaut de bontés dont il sera remercié à sa juste valeur en avril 2009... Un PS aux petits soins pour le maire... Oui mais il n'en est pas de même du côté de la population où la grogne monte, à telle enseigne que, fin octobre, une séance de conseil municipal est très chahutée et protégée par la police municipale. Au milieu des sifflets et invectives, Claude Duberger demande la poursuite des débats en huis clos. Ce qu'il n'obtiendra pas.

La fée Ikéa

La fin d'année voit alterner le chaud et le froid pour le maire d'Hénin... Du côté de son opposition, on s'organise puisque Christine Coget et Thierry Deneuville lancent leur association « Transparence et citoyenneté ». Une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule puisque, début décembre, un des piliers de la majorité démissionne du conseil municipal. Éric Mouton, qui était néophyte en 2001, ne supporte plus la pression du quotidien et les méthodes de son patron. Officiellement, il explique alors lâcher l'affaire pour raisons de santé, mais en fait, espère secrètement être de ceux qui, lors des prochaines municipales, déboulonneront un maire qu'il ne supporte plus. AA: on a, à tort ou à raison, mis en doute toutes ces explications...Il n'en reste pas moins que E. Mouton quitta Dalongeville, mais n'en tira aucun profit par la suite...Et qui, pour cette traîtrise, le poursuivra longtemps de sa vindicte... Que des mauvaises nouvelles pour le maire d'Hénin ? Eh bien non, puisque la grosse surprise de cette fin d'année est l'annonce de l'arrivée du géant suédois Ikea à Beaumont, à l'horizon 2006 avec 290 emplois alors annoncés, la cerise sur le gâteau étant l'organisation autour d'Ikea d'un centre commercial dédié à l'équipement de la maison, « Maison + », où l'on promet entre 700 et 1000 emplois. Alors que sa réputation est au plus bas, Gérard Dalongeville, tel l'incroyable Houdini, réussit en une seule annonce, à se libérer de son image d'oppresseur du porte-monnaie héninois pour apparaître tel l'architecte des lendemains qui chantent. Un animal politique, qu'on vous dit !
AA: L'arrivée d'Ikéa sur Beaumont ne donna lieu à aucune concertation avec les habitants de Beaumont et ces derniers durent subir l'implantation de la zone commerciale et la défiguration de leur "village". Quelques années plus tard, la municipalité actuelle, à qui l'Agglo proposait d'installer, sur Beaumont, un bâtiment pour Kiabi, créateur de 500 emplois, repoussa d'un revers de main cette proposition, sans consulter les habitants...Décidément la démocratie à HB, on ne connait pas! 

La probation à la place de la prison?

La Ministre de la Justice travaille sur un projet qui voudrait vider les prisons d'une grande partie des courtes peines...Comme on le sait, les prisons sont surpeuplées et la France est montrée du doigt pour sa politique carcérale. Sujet explosif s'il en est! L'idée serait d'éviter les récidives en assurant un suivi intense de la réinsertion du petit délinquant.


Conformément à une recommandation du Conseil de l'Europe, Christiane Taubira, la Ministre, voudrait élargir le rôle de la probation: celle-ci étant définie comme " une série d'activités et d'interventions qui impliquent suivi, conseil et assistance dans le but de réintégrer socialement l'auteur d'infraction dans la société et de contribuer à la sécurité collective ". Il ne s'agirait de ne placer en détention les délinquants (pas des criminels, bien sûr) "qu'en dernier recours", et de leur infliger une peine "dans la communauté", c'est-à-dire dans la société, et non pas en prison.


" Les politiques pénales de ces cinq dernières années ont aggravé la récidive, expliquait en juin Christiane Taubira. Notre but n'est pas tant de lutter contre la surpopulation en prison, parce que c'est la politique pénale qui régule la population carcérale, mais bien de lutter contre la récidive."
Les gouvernements ont adopté 55 textes depuis 2002 (!) qui ont tous poussé à l'incarcération ou alourdi le quantum des peines. En 2001, 20 837 personnes ont été écrouées, et 88 058 en 2011; la durée moyenne de détention a augmenté (8,1 mois en 1999 contre 9,8 mois en 2011); les peines de plus de vingt ans sont passées de 1 252 en 2000 à 2 291 en 2011, selon des magistrats et chercheurs, auteurs d'un manifeste paru dans Libération.
Pour éviter l'explosion, l'Etat, tout en affichant une fermeté de principe, a discrètement doublé le nombre des aménagements de peine, multipliant par cinq le nombre de bracelets électroniques depuis 2005. Un vaste programme de construction de prisons a par ailleurs été lancé, 57 000 places à ce jour, 80 000 prévues. A un coût faramineux : 95 millions d'euros de loyer en 2010, mais 567 en 2017, a prévenu la Cour des comptes, et sans réussir pour autant à contenir la surpopulation carcérale. Il s'agit du fameux partenariat public/privé, par lequel des investisseurs construisent des prisons louées à l'Etat gestionnaire pour des durées de plusieurs dizaines d'années avant que l'Etat ne devienne propriétaire des bâtiments.  
Cette simple gestion des flux n'a en rien réduit la récidive, au contraire. La principale étude française a prouvé que 63 % des sortants de prison sans aménagement de peine étaient à nouveau condamnés dans les cinq ans, contre 39 % pour les sortants en libération conditionnelle. Les différentes études internationales confirment ces résultats, une étude canadienne de référence conclut franchement à " l'inefficacité des stratégies punitives pour réduire la récidive".
Il existe, bien entendu, un suivi des condamnés en France, confié à 4 000 conseillers d'insertion et de probation débordés, qui gèrent chacun jusqu'à 180 dossiers (contre 25 en Suède). Mais il s'agit surtout de contrôler les obligations des anciens détenus, qu'ils pointent bien au commissariat, qu'ils dédommagent les victimes ou qu'ils ne déménagent pas sans prévenir. Il n'existe pas en France de véritable outil d'évaluation des risques de récidive, et les travaux internationaux ne sont ni connus ni enseignés. Pour sortir de ce "bricolage méthodologique", insiste le manifeste, il faut parvenir à une véritable peine de probation qui, au Canada, au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou en Suède a permis de réduire la récidive de 50 % en moyenne.


Les chercheurs proposent ainsi que soit créée une peine de probation, prononcée par un tribunal, qui en fixerait la durée et l'emprisonnement encouru en cas de non-respect, et qui se substituerait aux actuelles alternatives à la prison. Après une phase d'évaluation, un juge d'application des peines déciderait des conditions d'un suivi "sur mesure". C'est aussi une idée de bon sens: est-il plus utile d'envoyer un chauffard en prison ou de le condamner à travailler un an dans une association contre la violence routière? Des programmes ont été expérimentés depuis des années dans le monde anglo-saxon pour mesurer " la désistance ", c'est-à-dire la sortie de la délinquance.

En résumé, plutôt qu'augmenter le nombre de prisons, ne vaut-il pas mieux embaucher des conseillers en probation et faciliter la réinsertion...La France serait gagnante sur tous les plans...Encore faut-il rompre avec la politique dispendieuse de construction de prisons, instaurée par Sarkozy, et convaincre nos concitoyens, à l'encontre de ce que leur racontent l'UMP et le FN, qu'il vaut mieux éviter la promiscuité en prison avec les moyens et gros délinquants, facteur important de récidive...

Texte inspiré par un article paru dans Le Monde du 21/8/2012



















 





lundi 27 août 2012

Bloc-notes


Une leçon de démocratie

Quand on parle démocratie, on fait souvent référence aux pays scandinaves. La Norvège, un des pays au niveau de vie le plus élevé au monde, vient de nous en administrer une nouvelle preuve avec le procès Breivik. Ce néo-nazi, incarnation de ce qu'est l'extrême-droite européenne aujourd'hui, populiste et anti-musulmane, avait massacré 77 personnes en juillet 2011, avec un sang-froid...glaçant.

Seulement 13 mois plus tard, son procès s'est tenu...Le monde entier a pu vérifier que la procédure respectait, scrupuleusement, les droits de la défense, même si beaucoup s'offusquèrent du salut quotidien et théâtral, le bras tendu, de la morgue et de la suffisance de l'accusé; ce dernier fut même salué, le premier jour, par la présidente du tribunal. La minutie et l'engagement des juges, la ferveur de tout un peuple, communiant aux débats, tout cela me rappelle le procès Eichmann (chargé de la logistique de la Solution finale) à Jérusalem, en juin 1961. 2 différences quand même: Eichmann n'avait pas le sourire aux lèvres et il se considérait comme un homme ordinaire et non comme un héros...
On envisagea même, ces dernières semaines, que Breinik soit déclaré irresponsable et échappe à la prison...Il n'en fut rien, à la grande joie des familles des victimes, des rescapés et de...Breivik (qui voulait assumer pleinement son acte). Sa condamnation à 21 ans de prison est la peine maximum, éventuellement prolongée si la justice estime alors qu'il n'est pas réinsérable. Les conditions de détention nous laissent rêveurs: TV écran plat, ordinateur, appareils de musculation....

Un peu de tout


1) Un nouveau téléphone multifonctions et une version réduite de la tablette iPad devraient être présentés par Apple d'ici à la fin octobre...

2) Après l'annonce du gouvernement français qu'il diminuerait la fiscalité des carburants, les pétroliers ont annoncé qu'ils accompagneraient le gouvernement, dans la baisse.
Pour ces derniers, on parle d'une baisse de 1 centime. Quant à l'Etat, il parle de quelques centimes au litre ce qui aboutirait à une faible baisse du prix des carburants...Comment peut-il en être autrement, alors que les taxes sur ces produits apportent 25 milliards d'euros au budget et que ce dernier est contraint...Comme l'avait dit en son temps, Christine Lagarde, ex-ministre des Finances: les Français n'ont qu'à rouler moins... A. Montebourg pourrait ajouter aujourd'hui: ils n'ont qu'à acheter des véhicules électriques...Ben voyons!

3) Pour le budget 2013, "les riches paieront". Ils paieront de plusieurs façons:
- par le biais d'une contribution de 75 %, comme annoncé par F. Hollande, durant la campagne, s'appliquant sur la part des revenus annuels supérieure à 1 million d'euros. Cette contribution sera temporaire. Quelque 2 000 contribuables pourraient être concernés.

- en outre,  l'exécutif voudrait revoir l'assiette de l'Impôt Sur la Fortune (ISF), de nombreuses niches réduisant son rendement. Le gouvernement aurait dans sa ligne de mire l'ISF-PME, qui permet aux ménages qui investissent dans des entreprises de réduire leur facture d'ISF, et la question de l'avenir de l'exonération des biens professionnels serait "en débat".

- Le gouvernement va aussi instituer, autre promesse de campagne, une nouvelle tranche d'impôt marginale à 45 % qui touchera les revenus supérieurs à 150 000 euros. Et il va continuer de plafonner les niches fiscales, comme avait commencé à le faire le précédent gouvernement.
On parle d'un plafonnement global à 10 000 euros au total par an et par foyer fiscal. Cela signifie que les personnes inscrites sur une même déclaration de revenus ne pourront bénéficier de déductions, abattements, réductions ou crédits d'impôt cumulés supérieurs à 10 000 euros chaque année.

-  le projet de budget 2003 comprendrait un abaissement du plafond du quotient familial, de 2 336 euros actuellement par an et par demi-part, à 2 000 euros. Il s'agirait d'un "effort supportable", consenti par "les ménages les plus aisés". L'impact de cet abaissement du quotient familial, pour le million de foyers concernés, serait de 450 euros par an.  Le gain pour l'Etat serait de l'ordre de 400 à 450 millions d'euros par an, sur les 12 à 14 milliards d'euros consacrés au quotient familial.

- Mais faire payer les riches ne suffit pas pour trouver les 33 milliards nécessaires à limiter le déficit du budget 2013 à 3%. Il s'agirait d'aligner la fiscalité des revenus de l'épargne sur les revenus du travail, en supprimant le prélèvement libératoire...sauf pour l'épargne longue

4) D'après le Figaro, Arnaud Montebourg s'est aperçu que "ce n'est pas en 100 jours qu'on change le pays. C'est en au moins 5 ans, puisque le mandat est de 5 ans". Nous qui croyions que le changement, c'était maintenant...

5) Alors que le Directeur de l'Agence régionale de santé du NPDC a annoncé qu'en un an le déficit de l'hôpital de Lens avait plus que diminué de moitié (moins de 5 millions d'euros en 2012), le Canard Enchaîné de mercredi dernier propose une source d'économies. En effet, on apprend que la direction de l'hôpital a fait appel à un consultant extérieur pour "apprendre à gérer son personnel". Coût de la consultation: 754 196 euros. Et le Canard de s'interroger: "Ils n'ont pas de DRH ces gens-là?"




Douze ans de descente en enfer du PS héninois (20) : Ne parlez surtout plus à Christine Coget du Parti socialiste !

PASCAL WALLART
26/08/2012
 AA: Titre provocateur, s'il en est... Soit C. Coget a prononcé ces paroles (ce qui n'est pas repris dans le corps de l'article) et PW le lui rappelle alors qu'elle vient récemment de réadhérer au PS et que les militants héninois lui tournent plus ou moins le dos. Ou elle n'a jamais dit qu'il ne fallait plus lui parler du PS et le facétieux P.Wallart a décidé de lui-même de rapprocher les 2 situations...

Du baume au coeur pour un Gérard Dalongeville secoué comme un cocotier, dans les mois suivant la hausse de la TH de 85 %... En ces premiers jours de juillet 2004, c'est Daniel Percheron (AA: réélu Président du Conseil Régional, en avril) en personne qui vient inaugurer les nouveaux équipements du stade Delabre : nouvelle tribune, club house flambant neuf... Tout cela en présence des entreprises et fournisseurs ayant obtenu ce marché, dont un Jean-Marc Bouche légitimement aux anges.
Une visite du président de Région - et de celui qui, officieusement, fait la pluie et le beau temps au sein du PS62 (AA: en d'autres termes: celui qui en est le véritable patron) - qui est forte en symbole pour Gérard Dalongeville. On en aura la preuve quelques semaines plus tard.

Au sortir de la torpeur estivale, la section socialiste héninoise, avec à sa tête un Daniel Duquenne toujours aussi irréductible dans son action «  anti-Dalongevilienne », prépare un tract de rentrée pour les traditionnelles puces du centre ville. Un « quatre-pages » qui, fort logiquement au vu de l'actualité brûlante de la commune, condamne fermement l'augmentation de 85 % de la taxe d'habitation décidée en mars par Gérard Dalongeville. Un tract que, comme d'habitude, le secrétaire de section va porter à l'imprimerie ad hoc après la traditionnelle imprimatur fédérale... Sauf que, cette fois-ci, Serge Janquin mettra son veto. De tract il n'y aura donc pas...AA: l'ombre de D. Percheron est, bien entendu, derrière ce veto et quand DP dit, alors on obtempère...(à ce sujet, voir ce qui va se passer dans les prochaines semaines, après que, ce dimanche, Martine Aubry ait mis en demeure les parlementaires qui résistent à lâcher leur mandat exécutif local; or le sénateur refuse de quitter la Présidence du Conseil Régional...).

Cris d'orfraie

Bien évidemment, du côté de l'équipe Duquenne, la pilule passe mal, les Héninois poussant des cris d'orfraie face à cet oukase fédéral. À force de parlementer, la « fédé » finira par faire marche arrière et donner son feu vert... pour l'impression d'un document nettement édulcoré et ayant perdu tout son caractère percutant. AA: Daniel Duquenne n'a jamais été un homme à faire des vagues: c'est un militant loyal qui ne contredira pas les décisions du parti...sauf quand il en sera évincé pour les élections de 2008, au profit de Dalongeville (il ne pouvait pas faire autrement).
Un sévère camouflet qui ne sera pas sans conséquences puisque, fin septembre, Christine Coget, lasse du double jeu du PS, démissionne du parti. « Le PS, j'y ai assumé mon rôle pendant deux ans et vous ne pouvez pas imaginer le nombre de fois où on m'aura "baladée", nous expliquait-elle alors.Aujourd'hui, si je quitte le PS, c'est pour retrouver ma liberté d'expression et ma crédibilité envers les Héninois qui, aujourd'hui, ne comprennent plus grand-chose aux tergiversations socialistes ... » Avec le départ de Christine Coget (AA: à mettre à son actif), Daniel Duquenne perd sa dernière alliée au sein du conseil municipal, le duo Lottegier-Flament symbolisant désormais la ligne fédérale de la main tendue.
Sa sortie de l'appareil sera rapidement associée à un événement qui, huit ans après, a laissé des traces indélébiles dans la mémoire héninoise. Faisant désormais cause commune avec un autre démissionnaire du PS, Thierry Deneuville, Christine Coget sera l'une des instigatrices (au côté d'un mystérieux comité des contribuables héninois AA: pourquoi mystérieux? Parce qu'il était fictif?)) de l'appel à manifester contre la hausse des impôts locaux, le 16 octobre, en centre ville de la commune.
Comme un défi à la gestion dalongelivilienne qui rassemblera quelque six cents Héninois en colère (AA: G.Bouquillon a toujours affirmé qu'il s'agissait, en majeure partie, de militants de son association qui étaient présents et qui ont battu le rappel...), dans un climat d'apolitisme qui sera grosso modo respecté.
Une horde en colère qui n'hésitera pas à faire halte sous les fenêtres du domicile du maire pour le conspuer généreusement. « Dalongeville, t'es foutu, les Héninois sont dans la rue !  » était au côté des « Dalongeville, démission !  » en tête du best of de cette « manif ».
Une Christine Coget, désormais résolue à jouer un rôle moteur hors d'un PS trop ambigu et d'un Daniel Duquenne fragilisé, qui compte bien demander audience au préfet afin que la dette héninoise soit étalée sur six ans. Elle n'imagine pas alors que Dalongeville, faisant fi de la détresse financière de certains contribuables, est déjà en train de passer la surmultipliée pour régler son ardoise avant les trois ans fixés par la CRC !

dimanche 26 août 2012

Bloc-notes

La fin de l'été...


Des partis politiques ont pris l'habitude de réunir leurs militants fin août pour... Pour quoi au fait? Ne croyez surtout pas que ce soit pour faire parler d'eux...Europe-Ecologie-Les Verts n'a pas de chance: chaque année, on voit le premier jour de leurs Journées d'été (à Poitiers, en 2012) soit le jeudi, et puis c'est tout...parce que manque de chance, chaque année, le PS entame le vendredi son Université d'été à La Rochelle et EELV se fait voler la vedette! Donc, après la présence de Ségolène à Poitiers, une dispute Joly/Cohn-Bendit et "la muselière" de Cécile Duflot (EELV: un parti loyal...)...tout cela vite dépassé par la confirmation par Martine Aubry de son retrait du secrétariat du PS avec la présence de 2 prétendants (H.Désir et JC Cambadélis). Et puis des questions sur la place d'un parti omnipotent dans les institutions...


Jean-Luc Mélenchon, lors des Estivales du Front de Gauche, a pris comme cible le Président F. Hollande, estimant que les problèmes les plus importants (chômage et finances) n'ont pas été pris à bras-le-corps (j'édulcore...). Ses vacances en Amèrique du Sud n'ont pas entamé son éloquence...


Quant à l'UMP, il a innové: "Les amis de Nicolas Sarkozy" se sont réunis à Nice pour entonner des chants à la gloire du grand Président, sur fond sous-jacent de lutte Copé/Fillon pour la prise de l'UMP, le premier jurant de sa fidélité au chef, bien que toute son ambition soit tournée vers la Présidentielle de 2017 (déjà...), le second étant toujours, fort opportunément, indisponible (vous savez: sa cheville...).

Romney: Pourquoi les Américains ont du mal à l'aimer

 AA: je rappelle que Mitt Romney est un des fondateurs d'un des plus grands fonds d'investissements du monde, Bain. Or ce même Bain était le propriétaire de Samsonite, dont une usine était située à Hénin-Beaumont et fut scandaleusement démantelée "grâce" à ce fonds qui l'a cédée de telle manière à éviter un plan social. Le repreneur (assembleur de panneaux solaires!), de mèche avec Bain, a été condamné en France et les ouvriers de Samsonite ont entamé une action judiciaire aux Etats-Unis...Il se pourrait fort que cette affaire vienne empoisonner la candidature de Mitt Romney, dans les mois qui viennent. Ainsi serait confortée l'image de ce "cow-boy" telle que décrite ci-dessous par un journaliste du Monde (édition du 26/8/2012)


La victoire de Barack Obama en 2008 s'était jouée dans la ferveur... ce dont le président sortant ne jouit plus quatre ans après. Mais son adversaire déclenche encore moins l'enthousiasme. C'est le paradoxe Romney : il talonne Obama dans les sondages mais reste à la traîne dès que l'on mesure sa cote de sympathie. Alors qu'une majorité d'électeurs jugent négativement la politique économique de l'occupant de la Maison Blanche, 54 % ont une bonne image de lui, tandis que seulement 47 % perçoivent favorablement Mitt Romney, selon une récente enquête de CNN. D'après un sondage du journal USA Today, un quart des partisans de Romney jugent Obama plus sympathique.
Terne, distant, figé et répétitif dans ses sourires, sa gestuelle, ses discours... Les observateurs alignent les mêmes constats et tentent d'analyser les difficultés qu'éprouve Mitt Romney à crever l'écran, tandis que ses communicants s'emploient à contredire cette impression. L'essentiel tient sans doute aux paradoxes de sa candidature. Républicain modéré du Nord-Est américain, il a dû se présenter comme " sévèrement conservateur " pour emporter les primaires d'un Parti républicain dominé par les ultras du Sud. Mormon, il doit convaincre un électorat chrétien souvent hostile à sa religion. Spectaculairement enrichi dans le Meccano à risques du capital-investissement, il fait de sa réussite financière son premier argument dans un pays où les banquiers n'ont plus nécessairement la cote. Magicien de l'économie ou capitaliste rapace ? Leader flexible ou politicien clientéliste ? Ses revirements sur l'avortement ou l'assurance-maladie le font considérer comme une girouette par une partie de l'opinion, y compris à l'intérieur de son propre camp.

Abroger la récente loi sur la santé
Car son parcours sinueux le conduit à bien des contorsions. Ainsi, pourquoi promet-il aujourd'hui d'abroger dès le premier jour de son mandat la réforme générale de la santé adoptée sous Barack Obama qui ressemble furieusement à celle que lui-même avait fait voter en 2006 dans le Massachusetts ? Il tente de s'en tirer en affirmant que ce qui était bon pour cet Etat riche ne l'est pas pour le reste du pays. Plus généralement, la difficulté de Mitt Romney à susciter l'enthousiasme provient du profil choisi pour sa campagne : pauvre en projets et essentiellement orientée sur la critique de son adversaire, la clé étant de coaliser tous les électeurs désireux de chasser Barack Obama.
Ces flottements sur le fond se superposent à des interrogations d'ordre psychologique. Mitt Romney éprouve visiblement des difficultés à sortir de sa carapace, à se placer en empathie avec les gens ordinaires. Un site pro-démocrate se délecte en comparant des photos des deux adversaires visitant une école : guindé, Romney tend une main distante aux enfants, là où Obama se laisse enlacer et rit à gorge déployée. Réflexe de classe d'un grand bourgeois ? Rigueur du mormon ? De nombreux témoins notent le contraste entre le Mitt blagueur en privé et le personnage public coincé. Ann Romney, mère de ses cinq enfants, est mise à contribution pour démontrer que son mari n'est pas celui que l'on croit. A ceux qui lui dénient tout sens de l'humour, elle se fait fort de le " déboutonner " afin d'" amener les gens à découvrir l'autre côté de Mitt, (...) drôle, charmant et spirituel ".

Douze ans de descente en enfer du PS héninois (19) : les socialistes se scindent en deux groupes au sein du conseil


La Voix du Nord
PASCAL WALLART

25/08/2012



Dire que le choc fut rude à encaisser n'est pas peu dire... Les 85 % d'augmentation de la taxe d'habitation décidés « à la hussarde » par l'équipe Dalongeville auront du mal à passer dans les rangs de l'opposition. AA: l'opposition en question étant celle de gauche: l'officiel parti socialiste de plus en plus dalongevilien, à l'exception de Christine Coget (D. Duquenne n'étant pas conseiller municipal) ainsi que les 3 démissionnaires de l'équipe Dalongeville, à savoir G. Bouquillon, et les 2 Verts: Guy Haudrechy et Jean-Marc Bureau). Même du côté du tandem socialiste Lottegier-Flament, plutôt compréhensif, le bémol est de mise, et l'on met en exèrgue une fuite en avant de l'imposition locale « qui va mettre en difficulté de paiement nombre de foyers héninois».

Quant à Georges Bouquillon, l'adjoint sans délégation enjoint le groupe communiste, avec lequel il avait fait équipe en 2001 (AA: au premier tour, avant de rejoindre Dalongeville au second), de ne pas cautionner cette augmentation démesurée. Las, tout au contraire, Jean-Bernard Deshayes assumera alors le choix de Gérard Dalongeville, jugé inéluctable, rappelant qu'il «serait impensable de rendre moins de services à la population».

Quelques jours plus tard, lors des élections cantonales, Jean-Marie Picque, même s'il préservera son siège de conseiller général, ne retrouvera pas le compte des voix attendu à Hénin. L'effet 85 %, sans doute! Car l'image de Gérard Dalongeville est de plus en plus liée à celle du PS, comme en atteste la campagne régionale-cantonale qui voit le rabibochage d'Albert Facon et du maire d'Hénin, laissant derrière eux une magnifique collection de noms d'oiseaux échangés pendant 3 ans. L'Héninois est même invité à Oignies (« à l'invitation d'Albert » confie-t-il alors) lors du meeting de Pierre Mauroy. Un maire d'Hénin qui fait avec beaucoup de zèle la campagne de Daniel Percheron (AA: pour les régionales de 2004)... Le PS et Dalongeville devenus amis-amis ? Oui, mais pas pour tous les socialistes puisqu'en avril est lancée, à l'initiative de Daniel Duquenne et Christine Coget, une pétition pour dénoncer ce « +85 %, record de France de l'augmentation des impôts locaux ». La décision du maire d'Hénin est alors tout simplement présentée comme un « racket ».

Une initiative des socialistes héninois qui fait hurler en haut lieu, rendant irrémédiable le départ de Jean-Luc Lottegier et Guy Flament du groupe municipal PS-Verts résolument bien trop anti-Dalongevillien pour faire bande à part et entamer, expliquent-ils alors, un travail constructif. Le début d'une nouvelle vie pour le duo socialiste : « Ne cautionnant plus les initiatives de Daniel Duquenne, Guy et moi nous sentions déjà isolés depuis quelque temps... Alors, de manière constructive, nous avons commencé à travailler, non pas avec les élus majoritaires, mais avec les administratifs (AA: cela ne veut rien dire, car, par définition, l'administration est neutre; c'est une façon, aujourd'hui, de raconter que l'on n'avait pas fait alliance avec GD!) de l'équipe Dalongeville. Mais bien sûr, on ne nous disait alors que ce qu'on voulait bien nous dire, ça c'est clair ! , rappelle Jean-Luc Lottegier.

Les budgets en eux-mêmes, tels qu'ils nous étaient présentés, paraissaient corrects AA: on se demande comment il pouvait en juger, puisqu'il ne se donnait pas les moyens d'aller fouiller?. Hormis quelques postes qui dérapaient, comme côté personnel.

Ce qui était clair, en tout cas, c'est que cette équipe était alors bel et bien soutenue par le PS ! » Un début de collaboration qui se fera dans la douleur puisqu'en mai, même si Gérard Dalongeville le niera longtemps jusqu'à ce que le pot aux roses soit découvert, le préfet, sur proposition de la CRC, retoque le BP 2004 héninois, jugé non équilibré, force recettes surestimées (et notamment un certain nombre de cessions de terrains... alors que le nouveau PLU n'était toujours pas adopté) et faute de transmission d'un certain nombre « de documents attestant de la sincérité des écritures reprises... » En un mois de temps, il faudra donc rebudgéter en bonne et due forme. C'est la première fois mais ce ne sera pas la dernière... Et puis, surtout, il ne faut pas oublier de régler ses factures pour ne pas revivre le calamiteux jour de mai qui vit l'hôtel de ville injoignable... France Télécom ayant ce jour-là suspendu les lignes de l'hôtel de ville pour non-paiement de factures.
AA: et dire que personne (ou presque) n'a réagi...il faut dire que l'opposition n'avait pas les moyens de connaitre la réalité de ce qu'on lui présentait ou ne se donnait pas les moyens d'aller fouiner. Rappelons que le FN faisait également partie de l'opposition...Ce qui contredit l'affirmation renouvelée, par lui, que c'est grâce à lui que Dalongeville est tombé! En fait, c'est bien le Préfet qui a fait le nécessaire, mais avec beaucoup, beaucoup de retard...
(AA: cette suspension d'électricité) La faute à qui ? À Darchicourt, pardi, affirmera Gérard Dalongeville en révélant que de grosses factures de réseau toujours impayées remontaient à 1997-2000.
Ah, là là, cet héritage! AA: si cela avait été vrai, on se demande bien pourquoi GD n'en avait pas parlé avant la coupure...

samedi 25 août 2012

Bloc-notes


La société-spectacle

Je m'étonne moi-même d'écrire sur Jean-Luc Delarue...Je n'ai jamais pu supporter ses émissions et, chaque fois que j'ai tenté de m'y mettre, j'ai zappé, enrageant que l'on puisse faire de l'audience en utilisant l'intimité des gens. Point de vue pas beaucoup partagé, ses émissions ayant du succès. Les médias, depuis 24 h y ont, d'ailleurs, consacré beaucoup de temps, confirmant l'attrait exercé par le personnage.

Alors, pourquoi j'en rajoute, moi qui n'appréciait pas les émissions de l'animateur défunt? Et bien parce que, depuis hier, je suis... fasciné par ce personnage! Non pas que j'ai changé d'idée sur ses prestations, mais bien parce qu'il symbolise 3 facettes de notre société-spectacle. D'abord, la réussite incroyable de cette téléréalité qu'il a, en quelque sorte, initiée: se raconter devant tout le monde, se donner en spectacle deviennent des modes d'expression en rupture complète avec la discrétion de bon aloi qui prévalait jusque là. Comme si ce besoin de se mettre à nu devant les autres permettait aux spectateurs de se sentir moins seuls...Ensuite, voilà un homme qui s'était fixé comme objectif d'être riche et célèbre à 35 ans, en rupture complète avec les générations précédentes qui privilègiaient des ambitions plus modestes (fonder une famille, avoir un métier, rester avec ses copains, voyager, apprendre...). Enfin, la descente aux enfers de ses dernières années a été médiatiquement suivie, ce que JL Delarue ne souhaitait pas forcément...Comme si, lui aussi, devait se déshabiller en public afin d'assurer le spectacle jusqu'à la fin, dans les conditions dramatiques que l'on connait... Fascinant! Cela en dit long sur l'évolution de notre société...

Rumeurs: le triple filtre de Socrate

Dans la Grèce ancienne (469-399 av JC), Socrate.était loué pour sa sagesse.
Un jour, une de ses connaissances se précipita vers lui et lui dit: "Socrate, vous savez ce que j'ai entendu sur Diogène?"

" Un instant!" lui répondit Socrate, "avant que vous ne me racontiez, j'aimerais vous faire passer un petit test, appelé "le test du triple filtre"".

"Triple filtre?" interrogea l'autre.

"Exactement", continua Socrate. " Avant que vous ne me parliez de Diogène, prenons un moment pour filtrer ce que vous allez me raconter".
Le premier filtre est celui de la Vérité. Êtes-vous absolument sûr que ce que vous allez me raconter est vrai?".

"Non" répondit l'homme. Pour le moment, j'en ai juste entendu parler".

"Très bien", dit Socrate. Donc, vous ne savez pas vraiment si c'est vrai ou pas. Essayons, maintenant, le deuxième filtre, celui du Bien. Est-ce que ce que vous allez me raconter est quelque chose de bien?"
"Non, au contraire..."

"Ainsi", poursuivit Socrate, " Vous voulez me dire quelque chose au sujet de Diogène qui pourrait être mal, bien que vous ne soyez pas certain que ce soit vrai?"

L'homme haussa les épaules, embarrassé,. Socrate continua: "Vous pouvez encore réussir ce test, parce qu'il y en a un troisième, celui de l'Utilité. Est-ce que ce que voulez me raconter sur Diogène me sera utile?

"Non, pas vraiment".

Bien, conclut Socrate, "si ce que vous voulez me raconter n'est ni la Vérité, ni bien et pas même utile, pourquoi me le raconter, à moi ou même à quelqu'un d'autre?".

L'homme fut déconcerté et honteux. C'est un exemple de pourquoi Socrate était considéré comme un grand philososophe et fortement estimé.
Cela explique aussi pourquoi Socrate ne découvrit jamais que Diogène b..sait sa femme...