mercredi 31 mars 2010

J'étais présent au repas Obama/Sarkozy...

Washington, 23 H, heure locale.

Je sais, c'est ce qu'on appelle un scoop! J'avais obtenu l'autorisation de l'Élysée de participer au  dîner entre les couples Obama et Sarkozy! Une condition requise: personne ne devait être au courant! Aussi je me suis retrouvé en-dessous de la table: ni vu, ni connu!

Bon, je reconnais que la position était inconfortable, mais elle avait 2 avantages:
- le premier, d'admirer les jambes de Carla! Je pense que nous les Français, on ne se rend pas bien compte de la chance que nous avons: certainement les plus belles "guiboles" d'épouse de Président dans le monde!
- second avantage: j'étais présent à un moment historique de l'histoire de France (du monde, essaye de nous faire croire Sarko, mais bon...).

Comme j'ai promis que je ne transcrirai pas ce qui s'est dit précisément, je vous plante le décor et je vous dévoile quelques bons mots et même les sujets abordés. Mais bon, c'est entre nous, sinon je risque d'avoir quelques problèmes...

Nico et Carla faisaient face, respectivement à Michelle et Barack. Je m'étais placé au milieu, plutôt vers Nicolas qui avait les jambes les plus courtes des 4 convives et me laissait, ainsi, plus d'espace.
Le menu était classiquement américain: une soupe de clams (clam chowder) que notre Président a mangé à contre-cœur, n'aimant pas les huitres et spécialement pas les palourdes (je pense que le Directeur du Protocole va sauter!). Mais notre Président se rattrapa sur les vins californiens (Chardonnay et Cabernet-Sauvignon), alors qu'on le dit non-buveur d'alcool: s'est-il senti obligé en tant que Français de faire preuve de compétences? En tous les cas, sans dévoiler de secrets d'État, je peux vous dire que les effets de l'alcool se retrouvèrent dans la faconde présidentielle (française), à tel point (je ne devrais pas le dire...) que Carla lui décocha, de temps à autres, quelques coups dans les tibias pour...le calmer.

Après l'entrée, un "meat loaf" (pain de veau), plat  familial états-unien, hérité des Pères fondateurs, ravit Carla et son mari, même si ce dernier se planta par un "heureusement que je ne suis pas musulman", croyant manger du porc...Personne ne releva. Je dois dire, à ce sujet, que notre illustre Président, baragouinant à peine la langue US, c'est Carla qui, de sa voix douce, traduisait et qu'elle se fendit d'un "good thing, I'm not slim"  (mince), au lieu de muslim, ce qui était d'un humour aussi douteux qu'en français.
Le "cheese cake" déchaîna un nouveau trait d'humour chez Nicolas "ce n'est pas très Kasher de mélanger viande et lait dans un même repas", que Carla préféra ne pas traduire (à sa place, j'aurais fait allusion au légendaire Karcher!).

Les sujets abordés furent: la cuisine française, les vins français (of course!), puis on passa aux enfants (Nicolas s'embrouilla dans ses explications sur sa progéniture de ses 2 premiers mariages, mais Carla avait bien bossé le sujet!). Notre Président ne résista pas à mettre en avant les talents artistiques de son épouse et la poussa à chanter ("Vas-y, Carlita, montre-leur ce que c'est que le génie français" qu'il lui demanda de ne pas traduire, dans un sursaut de lucidité). Notre Bruni nationale dut s'exécuter et j'entendis Barack murmurer à l'oreille de Michelle: "It's worse than I thought, but she's cute" ( "c'est pire que ce que je pensais, mais elle est mignonne").

Barack Obama, qui n'avait pas goûté les leçons que son homologue avait crû bon lui donner, dans l'après-midi, sur le système de sécurité sociale français "que nous connaissons depuis 50 ans", dit de façon condescendante, devant des étudiants, demanda de façon innocente: "mais je croyais que votre système datait de 65 ans et que vous aviez copié celui des Anglais et de leur bon Monsieur Beveridge". De même, le Président américain bocarda-t-il la suffisance française de se considérer comme le leader en matière écologique, en dénombrant l'avance très importante des États-Unis dans le domaine des énergies renouvelables...
Nico, dans les vapeurs œnologiques californiennes, peinait à arrêter ses tics nerveux et Carla lui sauva la mise en lui proposant un Alka-Selzer... Une fois apaisé, notre grand homme (NS) rechercha la connivence avec son ami Barack et s'ensuivit une série de points d'accord entre "nos 2 grands pays": le Proche-Orient, l'Iran, le Caucase, l'OTAN, l'Irak, l'Afghanistan...A la question sur l'Euro ("Dear Nicolas, do you really think you're gonna keep it" "Pensez-vous vraiment la conserver"), Sarko bondit de sa chaise (et j'eus droit à un coup de pied sur la tête!) et se mit à hurler: "Pour qui me prend-il?". Carla eut toute les peines du monde à lui faire comprendre que la question concernait la monnaie européenne et non pas elle, Carla,  la traduction en français pouvant être ambigüe...
Je me vois dans l'obligation de ne pas dévoiler ce qui s'est passé ensuite. Référez-vous au communiqué final...

Le repas a duré de 20H à 23H , heure de Washington (2H du matin à 5H, heure française): c'est donc, épuisé par le décalage horaire dont je ne me suis pas encore remis, que je vous envoie ce scoop!

mardi 30 mars 2010

Taxe carbone et inégalités





'est un président de la République. Il prononce un discours. Date : 10 septembre 2009. Lieu : Artemare, dans l'Ain. Voici : "Je ne comprends pas comment on peut avoir signé le pacte de Nicolas Hulot, au printemps de 2007, et aujourd'hui renier sa parole et ne pas faire ce que l'on a dit que l'on ferait. Je l'ai signé. Je le fais. C'est une question d'honnêteté. Si l'on ne le fait pas, on n'est pas honnête. La démocratie républicaine et parlementaire ne peut pas continuer à fonctionner avec des gens qui ne respectent pas la signature qu'ils ont donnée."

La taxe carbone est un des deux grands engagements pris par le président dans le fameux pacte et cités dans son discours. Six mois plus tard, il renvoie aux calendes grecques, ou plutôt européennes, ladite taxe. Le président de la République ne respecte pas sa signature.La démocratie peut-elle continuer à fonctionner avec "des gens qui ne respectent pas la signature qu'ils ont donnée" ? On ne sait. Mais il y a bien, dans cet écart devant l'obstacle, dans ces petites manoeuvres après tant de grands mots, un problème de démocratie, c'est-à-dire de fiabilité de la parole dans l'espace de la délibération collective.
Indépendamment de ce que l'épisode révèle du caractère de M. Sarkozy, l'abandon de la taxe carbone est la conséquence logique d'une contradiction fondamentale : on ne peut pas mettre en oeuvre une fiscalité environnementale quand la fiscalité générale des revenus est inégalitaire.
Certes, il est d'utilité publique de renchérir par l'impôt le coût de l'énergie, afin d'en réduire la consommation. Le produit doit en être redistribué par des mesures d'accompagnement environnemental, afin d'aider à la transformation des habitudes de vie et de façon que la charge soit nulle pour les classes les plus pauvres. Mais cette redistribution ne peut pas compenser totalement l'effort fourni par les classes moyennes.
Dès lors, cet effort ne sera admis et compris que si les citoyens ont le sentiment qu'il est partagé par l'ensemble de la société, et en particulier par les classes dirigeantes. Or celles-ci s'attribuent une part exagérée du revenu collectif. Cela constitue une situation d'autant plus insupportable que les difficultés entraînées par l'affaissement du système capitaliste s'accroissent pour tous sauf pour elles.
Faute de vouloir mettre en cause la position anormale des classes privilégiées, le gouvernement ne pouvait qu'attirer l'hostilité des populations à l'égard de la nouvelle taxe. Le principe est simple : il n'est pas possible de mener de politique écologique dans l'injustice sociale.
C'est une leçon à retenir pour la gauche et les écologistes, qui aspirent à reprendre les rênes d'une République mal-en-point. Dont une version positive s'énoncerait ainsi : l'impératif écologique doit être le moteur d'une politique sociale renouvelée.


Hervé Kempf

Article paru dans l'édition du 28/3/2010

lundi 29 mars 2010

Toujours le conseil municipal de samedi...

1- Contrairement à d'autres analyses, je ne pense pas que l'AR se soit spontanément décidée à affronter le FN!
Elle est obligée, maintenant que la paix des braves est terminée, d"essayer de se défendre contre un FN qui a tombé le masque.

La majorité municipale a tout donné au FN, même au-delà de ce que la loi lui impose: droit d'expression privilégié dans les 2 magazines municipaux, représentation maximum dans une pseudo commission extra-municipale (tramway), présidences de bureaux de votes lors des dernières Régionales, dialogue constant (confirmé par Briois, samedi), complicité joyeuse, courtoisie réciproque, absence de critique l'un envers l'autre,  plus tout ce que l'on ne sait pas!

Aujourd'hui, boosté par les élections régionales et par le médiatisation outrancière de M. Le Pen, le FN ne se retient plus et tombe le masque. Son attitude d'hier matin prouve qu'il a retrouvé son allant naturel:

- à peine E. Binaisse eut-il ouvert le conseil municipal que S. Briois prit en mains la séance en demandant que l'on observe une minute de silence suite au décès de M. Millot, citoyen bien connu. EB voulut redevenir maître de la situation et il décréta également une minute de silence en l'honneur d'un autre défunt! Puis il demanda l'adoption du PV de la séance précédente. SB se lança, à ce moment, dans une série de déclarations hors ordre du jour. Voulait-il imposer son propre rythme pour montrer qui dirigeait les débats ou voulait-il gagner du temps dans l'attente de l'arrivée de Marion (Marine) Le Pen, annoncée en retard? Probablement un peu des 2...

- pourquoi EB n'utilisa-t-il pas les moyens en sa possession pour que l'ordre du jour soit respecté et que la parole circule normalement? Probablement parce que, homme affable, il n'a pas l'habitude d'élever la voix (et pourtant, en tant qu'ancien principal de collège...), mais surtout aussi, parce qu'il ne s'attendait pas au changement de tactique du FN, qui passait ainsi de la connivence à l'assaut, sans avoir prévenu quiconque! Je reprends les formules utilisées par Pascal Wallart, ce jour, dans la Voix du Nord:  "SB et MLP ont fait passer une mâtinée combien insupportable à l'équipe Binaisse". "Serrage de fesses collectif" (de la même équipe) "ce sera l'hallali", "EB KO debout", pour montrer qu'il n'y avait là qu'une troupe complètement dépassée par les événements et non pas une attitude offensive: seule Caroline Troy tenta bien de répliquer, mais les 1er et 3ème adjoints étaient complètement submergés. Quant au reste des troupes, il préférait regarder ailleurs...
Quelques rares grenades brandies par l'armée en déroute (la polémique sur la masse salariale, mal exploitée par G Bouquillon) éclatèrent entre leurs mains, avant même d'être lancées.

- que dire de la vergogne de l'armée frontiste lancée sur les élus de la majorité, muets dans la débâcle annoncée! Prises de parole à tous propos, ne laissant ainsi pas parler E. Binaisse qui tentait de reprendre, en vain, la direction des opérations; injonctions à un fonctionnaire municipal; gestes inconvenants de S.Briois en direction de de G.Bouquillon et argumentation idiote et à l'emporte-pièce (l'élu frontiste ne parlait soi-disant pas de postes, mais de "mensualités", quand on a évoqué les 14 millions d'économies de son tract électoral!).

2- Que va faire l'AR maintenant?
Elle n'a que 3 solutions:

- elle décide, devant l'opposition difficile du FN, de continuer seule...Elle peut espérer que l'emploi du temps de Marion Le Pen ne lui laisse pas le temps de venir à chaque Conseil...
Personnellement je ne vois pas comment cela pourrait encore durer 4 ans comme cela! Jusqu'à présent, seule l'opposition non élue était critique. Si, de plus, le FN s'y met également (surtout avec les tribunes dont il bénéficie), cela va vite devenir insupportable! Malgré la bonne volonté impuissante des élus, il est à craindre que l'absence involontaire de Daniel Duquenne, l'âge d'Eugène Binaisse (néanmoins en forme) et les stratégies "malheureuses" de Georges Bouquillon empêchent d'aller jusqu'à la fin de ce mandat, particulièrement épuisant...

- elle continue sur sa lancée et tente de s'accrocher au FN. Dans ce cas, ce qu'on a vu samedi n'était qu'un avant-goût de ce qui se passerait: de facto le FN dirigerait la ville! L'AR préfèrera-t-elle ce simulacre à la 3ème solution, qu'elle pourrait imaginer "aller à Canossa"?

- elle se rend compte de la solution intenable dans laquelle la mènerait l'une ou l'autre des précédentes solutions. Elle décide de tout reprendre à zéro et de s'appuyer sur un groupe de travail composé de personnalités. Je ne pense pas avoir été le seul à dire que j'étais ouvert à ce type de solution, si l'AR rompait avec le FN. Là, la force des choses va faire que le FN ne va plus se comporter en gentil opposant, mais les dents acérés, il est prêt à tout...Bien entendu, ce n'est pas une solution parfaite, car un tel bénévolat, très lourd et contraignant, pendant 4 ans, n'est pas chose aisée...Mais reconnaissons que le danger est tel...

L'AR s'accrochera-t-elle à une des 2 premières solutions?

dimanche 28 mars 2010

Conseil municipal du 27 mars

Du monde à la salle des fêtes pour ce Conseil Municipal présidé par Eugène Binaisse.

Résumé: une majorité, pleine de bonnes intentions, mais complètement dépassée; un Front National (incolore sans Marine Le Pen), offensif et déclarant la guerre à la majorité...

1- Une majorité de bonne volonté, mais qui ne pèse pas lourd...

De bonne volonté, parce qu'elle nous a confirmé que l'assainissement financier est en cours, même si on peut encore se poser quelques questions: diminution de la masse salariale de 7%, mais qui va augmenter en 2010 (embauche de cadres); pas d'investissement, ni de maintenance, certes, mais c'est reculer pour mieux sauter; pas de diminution des impôts, sauf si les bases fiscales augmentent, etc...
Malheureusement, même dans la situation difficile dans laquelle se trouve Hénin, on n'attend pas seulement une gestion étriquée de la ville, mais aussi une vision de l'avenir. Je l'ai répété à maintes reprises, tant que nos édiles seront incapables de nous fixer leurs priorités (autres que financières) et leurs projets, on continuera de penser que la gestion imposée par le Préfet est la seule tâche qui les concerne. On a affaire à des boutiquiers plutôt qu'à des entrepreneurs, pour reprendre une expression tirée du monde économique.
Quelle vision de la ville à moyen et long terme? Quel espoir donner aux habitants? Quelle place dans l'intercommunalité? Quelle politique de participation des habitants? Quel sera le rôle du tramway à Hénin-Beaumont? Comment revivifier le centre ville? Etc...Toutes ces questions ont déjà été posées ici, sans aucune réponse...
Et, manifestement, nous n'en aurons jamais, car nos élus, malheureusement, sont incapables de se poser ces questions...Certes, on leur demandait de rétablir les comptes, mais on leur demandait aussi et surtout de faire de la politique.

Et tout cela parût évident lors du "Débat d'Orientation budgétaire" qui est l'occasion de  réfléchir sur les grandes lignes du budget de l'année (présenté le 14 avril), et d'esquisser les budgets futurs.
Et à quoi avons-nous assisté? D'abord à la présentation d'une étude, réalisée par un cabinet, sur l'évolution des finances héninoises, sujet déjà bien traité par la Chambre Régionale des Comptes, et dont les constatations sont celles que nous connaissons: évolution de la masse salariale, des frais généraux, des investissements, de la dette...Et vous savez ce que nous a présenté ensuite E. Binaisse? La liste des travaux et achats de matériels auxquels il convient de procéder dans les prochaines années! Aucune prospective et toujours pas de projets! Comme l'a écrit quelqu'un, en commentaire, sur ce blog: pour faire cela, il suffisait de détacher quelques fonctionnaires d'Etat à Hénin, au lieu d'élire un Conseil Municipal...cela aurait coûté moins cher et cela aurait été plus efficace!

Sur la forme, on a remarqué plusieurs choses:

- l'absence de Daniel Duquenne: cela fait maintenant 6 mois qu'il a eu son malheureux accident et tout le monde se réjouit de le voir ici ou là, en ville. Mais, alors que dans les premières semaines, on nous annonçait son retour pour le mois suivant, et qu'ensuite  on avait précisé qu'il reviendrait après l'été, le bruit courait qu'il présiderait la séance de ce samedi. En ce qui me concerne, je pense que le Maire ne reviendra pas, pour la simple raison que, s'il veut préserver sa santé, il ne doit pas se replonger dans cet univers impitoyable qu'est la vie politique (il suffit de lire la fatigue sur le visage d'E. Binaisse pour comprendre combien infernal est le rythme imposé). De plus, je pense que son retour ne changerait absolument rien au manque de vision de la majorité.

- d'ailleurs, le 1er adjoint s'est fondu dans la fonction de maire: combien de regards amusés quand il évoque "ses services" ou qu'il nous fait part de "sa vision, depuis son élection"...

- le manque de fermeté du même 1er adjoint (la courtoisie ne suffit pas, hélas!), quand M.Le Pen et S. Briois prenaient de force la parole, faisant fi de l'ordre du jour ou de ses suppliques de le laisser parler. A chaque fois, malgré quelques timides et courtoises tentatives de reprendre la main, il a laissé faire. Que dire également de son manque de réaction devant les écarts de langage et les gestes grossiers de S. Briois!

- en effet, le FN se croit maintenant tout permis: outre les grossièretés évoquées ci-dessus, et ce que l'on pourra lire, ci-dessous, la majorité s'est trouvée interloquée devant le changement de tactique du FN: comme je l'avais annoncé, mais beaucoup plus tôt que je ne le pensais, le FN a décidé de tomber à bras raccourcis sur les élus de l'AR. Évidemment,  cette dernière pourra dire maintenant que les histoires de collaboration qu'on lui reprochait (à juste titre, comme on le lira plus bas) n'étaient que des vues de l'esprit. Malheureusement, la tempête risque d'être pire que la légère brise qui berçait les rapports consensuels entre opposition et majorité!

- l'attitude incroyable du DGS qui a coupé, à plusieurs reprises, de son propre chef, le micro de M. Le Pen! Non seulement le 1er adjoint est dépassé par les défis politiques, non seulement il n'arrive pas à gérer la séance, mais, de plus, il se fait déborder par son propre DGS! Il faut dire qu'à chaque fois que le micro était coupé, lui et le 3ème adjoint se disculpaient en montrant qu'ils n'y étaient pour rien, accusant ainsi le fonctionnaire...Ce dernier, ainsi désavoué par les adjoints, devrait démissionner pour marquer sa désapprobation devant le manque de soutien de ses élus... Du jamais vu!

- le courage de Caroline Troy, la seule à répliquer, vivement et sans détour, à MLP et SB!

- la  démonstration ratée du 3ème adjoint, qui a voulu démonter, à juste titre et avec les bons arguments en mains, la démagogie du FN. Dommage, car l'occasion était bonne de répondre aux arguments de campagne du FN qui prétendait diminuer les frais de personnel de 14 millions en 4 ans! On n'ose imaginer quels moyens inavouables le FN aurait utilisé, s'il avait obtenu la majorité...

2- La déclaration de guerre du FN

Cela a commencé par: "Nous avons été gentils avec vous depuis 6 mois, mais maintenant...". "Il ne faut plus compter sur l'humanisme de l'opposition" (sic!). Un "nemo auditur propriam turpitudinem allegans" souleva une tempête de rires dans le public (allez savoir pourquoi on se moquait ainsi d'un conseiller municipal FN aussi lettré!), mais tout cela donnait bien le nouveau ton...sauf que S. Briois semblait bien mièvre dans ses critiques du compte administratif. Il dut se dire, avec l'arrivée de M Le Pen: "Enfin, Marine vint" (pour parodier Boileau: moi aussi j'ai des lettres!). En effet, après quelques minutes de présence, la juriste, fille de son père, mit à mal la prestation déjà chancelante du Président de séance, et si l'on était, quelques minutes auparavant, déjà désolé pour lui, on en vint rapidement à la pitié: trop courtois, pas politique pour un sou, mal entouré ou pas entouré du tout, il sombra devant les coups quelque fois justes, mais souvent de mauvaise foi de la députée européenne, pour qui la partie était plus facile que la veille au conseil régional. S.Briois qui s'était auparavant planté sur une soi-disante absence de documents qui étaient pourtant sur sa table (erreur dont personne ne profita!), empila les références aux relations suivies qu'il a entretenues avec G. Bouquillon: ( après que ce dernier l'ait invité, fort imprudemment, à venir le voir "pour en discuter, mon bureau est ouvert"): "quand on se voit entre nous, vous prenez acte", " rappelez-vous, on s'est rencontrés dans votre bureau", "on s'est régulièrement eus au téléphone"... Il savait que cela ne faisait que confirmer ce que tout le monde savait de leurs relations et il en profitait pour enfoncer un peu plus l'adjoint concerné...
Puis MLP ne lâcha plus le micro malgré les tentatives  peu convaincantes d' E. Binaisse de le reprendre. Elle ne se priva pas d'appuyer sur l'incompétence de la majorité municipale avec les arguments maintes fois évoqués ici...J'avais pourtant prévenu (et je ne fus pas le seul) que le FN finirait par abandonner son visage amical pour s'acharner sur la majorité qui croyait, fermement et par faiblesse, en la loyauté de ce partenaire. Après une connivence de quelques années dans l'opposition, l'AR (ou tout au moins certains de ses leaders) pensait que sa pitoyable tactique était la bonne, malgré les critiques de tous les démocrates choqués... Ayant encore pactisé avec le FN pendant ces 8 premiers mois au pouvoir, le réveil de ce jour doit être difficile à digérer. Ce n'est pas faute de leur avoir pourtant dit qu'ils seraient les dindons de la farce!
Le FN a obtenu ce qu'il voulait: il a isolé l'AR, en la cajolant, puis, certain d'avoir la majorité de la population avec lui, il rejette maintenant celle qu'il a câlinée. Vous connaissez l'histoire du diable qui voulant séduire une jeune fille naïve, lui fait une cour effrénée, l'éloigne de sa famille et de ses amis qui la supplient de ne pas succomber aux avances démoniaques et après avoir obtenu ce qu'il souhaitait, la rejette; la jeune fille, abusée, ayant ainsi perdu son âme, haïe par ses parents et amis, fuit l'infamie..

Une page est tournée: les amours contre nature entre le FN et l'AR sont terminées. Quelle sera la page suivante? Séduite et abandonnée, la majorité pourra-t-elle retrouver sa virginité? Quel amant serait-il prêt à restaurer l'hymen perdu?

Je ne peux pas terminer ce compte-rendu sans vous faire part de mon inquiétude sur un sujet, hélas maintenant très souvent à la une de l'actualité. MLP a fini la séance en fustigeant les jeunes Roms qui, en centre ville, auraient une attitude agressive envers les personnes âgées et rayent les voitures de ceux qui ne leur donnent pas la pièce. Ma fenêtre donne sur la Place Carnot et j'observe régulièrement le manège de ces enfants: jamais je n'ai vu d'agressivité même si leurs demandes sont quelque fois un peu insistantes; jamais je n'ai vu de vandalisme sur les voitures! Et ce qui me désole, c'est que les élus de la majorité ont acquiescé, et aucun, je dis bien aucun, n'a eu une parole d'humanité face à ce drame qui met en cause des enfants! Est-ce ce que l'on appelle la lepénisation des esprits?

Il y a 3 mois, je me suis rendu, avec des associations, à la CAHC où nous avons rencontré Patrick Defrancq, Vice-Président, en charge du dossier. Nous avons proposé que la CAHC prenne l'initiative de réunir tous les partenaires, y compris l'Etat, responsable du dossier.
Malgré une relance auprès du Président Corbisez, aucune réponse n'a été obtenue!
Faudra-t-il passer à des actions plus énergiques? Quant à moi j'y suis prêt, car nous ne pouvons rester plus longtemps immobiles devant un tel problème humanitaire!

samedi 27 mars 2010

Il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages!





1- Concernant une délibération, prise hier, par le Conseil Régional, permettant à ce dernier de renouveler une ligne de trésorerie afin de continuer à assurer les paiements inhérents à ses activités, jusqu'à la prochaine séance plénière.
Ci-dessous, l'affaire vue par le FN,  La Voix du Nord et Nord-Eclair... 

- Blog du FN de ce jour

"Au conseil régional, l’exécutif socialiste a tenté de passer en force une délibération accordant à Daniel Percheron les pleins pouvoirs en matière d’emprunt, de renégociation de l’emprunt et dans un certain nombre d’autres domaines.
La mise à l’ordre du jour d’une telle délibération, le jour de l’installation du nouvel exécutif, est, juridiquement, illégale et moralement condamnable puisque les élus ne pouvaient techniquement pas amender le texte. Certains d’ailleurs ne l’avaient pas encore reçu.
Marine Le Pen est donc intervenue avec force pour que les droits des élus puissent être respectés. Le  Front national a donc refusé de participer à ce vote illégal et obtenu que la délibération soit revotée lors de la prochaine assemblée le 21 avril prochain.

 - La Voix du Nord de ce jour: 

"Imaginez d'un côté la très médiatisée Marine Le Pen brandissant un code des collectivités territoriales en contestant le contenu de deux délibérations confiant notamment des attributions élargies au président Percheron, sur la possibilité de saisir la justice ou des initiatives d'ordre financier. À l'autre bout de l'hémicycle, Patrick Tillie, élu Europe Écologie et avocat renommé, agite le même code en assurant que tout ce qui se passe ici est tout-à-fait légal. Marine Le Pen lance la menace du tribunal administratif. Le socialiste Bernard Roman, à peine assis dans son siège de 1e r vice-président, explique que tous les actes sont « transparents » et qu'il s'agit simplement d'améliorer la réactivité de l'institution.
Baptême du feu pour le nouvel exécutif régional donc. Et voilà nos deux délibérations adoptées (par la gauche seulement, l'UMP-Nouveau Centre votant contre et le FN ne participant pas au vote) mais avec la promesse qu'elles seront réétudiées dès la prochaine séance plénière, fin avril." 

- Nord-Eclair de ce jour:

Ces délégations de pouvoir permettent au président du Conseil régional et aux élus membres de la Commission permanente de prendre certaines décisions sans avoir à passer leurs décisions au vote en séance plénière du Conseil régional.

Marine Le Pen a pointé le fait que ce type de délibérations, qualifiées de « délibérations ordinaires », auraient dû être transmises aux élus 12 jours avant qu'elles ne soient soumises au vote. Code général des collectivités locales en main, Marine Le Pen a tenu tête à Bernard Roman sur ce point et menacé d'un recours au tribunal administratif.
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Les élus de l'UMP et du Nouveau Centre ont demandé une suspension de séance pour discuter ensemble de leur position.
Après la suspension, Patrick Tillie, élu Europe Ecologie et avocat dans le civil, a sorti les textes précis du code des collectivités pour répliquer à Marine le Pen, expliquant que le code des collectivités permettait le vote en l'état.
Déjà, avant la suspension de séance, Daniel Percheron avait proposé que les deux délibérations soient votées en l'état pour ne pas bloquer le fonctionnement de l'institution et que le débat sur le fond soit à l'ordre du jour de la prochaine séance pleinière prévue la troisième semaine d'avril.
Au final, le Front National a refusé de participer au vote, l'UMP et le Nouveau Centre ont voté contre, rejetant le principe d'une délibération "provisoire" mais, à la majorité, les deux textes sont passés."

Donc, les 2 quotidiens nous rapportent que les délibérations ont été votées. Le FN, qu'elles ont été reportées...

Qui désinforme?
 

2- Deux poids, deux mesures


Dans un communiqué publié hier, M. Le Pen s'étonnait que Gérard Dalongeville ait pu obtenir des heures d'enseignement  dans des établissements scolaires lorrains.


On sait que depuis 2005, j'ai combattu et dénoncé l'ancien Maire pour sa gestion calamiteuse des affaires héninoises (je n'ai pas été le seul). Je n'en ai jamais, d' ailleurs, tiré gloire, estimant qu'il s'agissait là de mon devoir de citoyen. Le FN n'a pas cette retenue, puisque ,d'après lui, si G. Dalongeville est tombé, c'est grâce à lui, et M.Le Pen l'a crié haut et fort sur toutes les médias! Je ne conteste pas que le FN ait dénoncé également les agissements de GD, mais de là à dire que c'est grâce à lui qu'il a été révoqué... Il est vrai qu'à force de tout dénoncer ("tous pourris"), il arrive au FN de taper juste...

Bref tout cela pour dire que je m'élève contre la déclaration frontiste empêchant quelqu'un, qui est présumé innocent jusqu'à ce que la justice se soit prononcée, de travailler! Il est vrai que le FN ne reconnaît pas les Droits de l'Homme. Parfait exemple de ce que serait l'arrivée au pouvoir du FN: le règne de l'arbitraire! Et le fond du problème n'est pas de savoir si Dalongeville est compétent ou pas, s'il est digne d'éduquer des élèves: le Rectorat l'a jugé ainsi, à tort ou à raison.
Lyncher les gens en public, sans jugement! On revient des siècles en arrière!

Non seulement il s'agit là de mépris vis à vis de la justice et des justiciables, mais il s'agit , comme dans l'exemple précédent, de faire du bruit pour se "faire mousser" auprès des médias..
Il me souvient, pourtant, que le FN avait protesté contre la suspension  par l'Université de Lyon III  de B Gollnish, après des propos négationnistes de ce dernier, avant que la justice ne se soit prononcée...Et pourtant la question se posait de savoir si B. Gollnish était digne de continuer à éduquer des étudiants...

2 poids, 2 mesures, je vous disais!

Pour une grève générale de l'huile de palme!

Pétition européenne concernant l'interdiction du commerce de l'huile de palme en provenance des forêts tropicales dévastées pour la circonstance.

Ou au sujet de l'obligation de la mention exacte du végétal d'où est extraite la graisse en question, ainsi que sa provenance.


Nous savons depuis un certain temps que l'Huile de palme est utilisée dans de nombreux produits de consommation (biscuits, plats préparés, margarines, cosmétiques, savons etc. ) Elle a même envahi les rayons des supermarchés à l'insu des consommateurs.

Pourquoi l'industrie alimentaire utilise-t-elle subitement massivement ce produit ?

D'abord parce qu'il est moins cher et ensuite parce qu'il permet de fabriquer des aliments soit disant plus élaborés.

L'industrie vante même les bienfaits de l'huile de palme, alors que toutes les études scientifiques indépendantes montrent qu'elle n'a sur la santé aucune des vertus indiquées.

Bien au contraire. Il est un concentré d'acides gras saturés qui collent à la paroi des artères et finissent à la longue par les boucher.

Ce n'est pas le cas des huiles végétales utilisées auparavant -tournesol, colza, maïs, soja...- qui contiennent des acides gras polyinsaturés dont le besoin est absolument vital pour l'organisme humain, puisqu'il n'en fabrique pas.

Le plus grave est que cette huile provient du palmier à huile cultivé en Asie du Sud-Est et dont la production intensive provoque la destruction de la forêt tropicale de la région concernée qui, à ce rythme, disparaîtra en 2022, entraînant l'extinction des derniers peuples premiers qui y vivent, des Orang-Outangs et des gibbons.

Mais, nous direz-vous, on les verra encore dans les zoos!

Tout cela pour satisfaire les caprices des industriels des pays riches qui ne pensent qu'à s'engraisser au grand mépris des populations, des animaux et de l'ensemble de la biodiversité planétaire.

Nous a-t-on demandé notre avis ? Non ! La grande majorité des consommateurs ne connait rien de cette géante politique de l'autruche.

Si l'interdiction de cet ingrédient dans la communauté européenne est impossible pour des raisons sinistres, nous exigeons que la mention "Huile ou graisse de palme" -et son origine, puisque tous les palmiers ne poussent pas en pleine jungle!- soit lisiblement indiquées sur les produits en contenant, tout consommateur ayant le droit de savoir ce qu'il mange !

Parallèlement, dans le cadre de la protection de la biodiversité, des animaux et des hommes vivant dans les régions concernées par ces cultures intensives, nous encourageons les citoyens des pays occidentaux à prendre leur responsabilité en faisant une grève générale de l'huile de palme.

Par cette action, nous aurons fait un geste pour la planète, un geste qui ne demande pas beaucoup d'effort et qui permet de ne pas laisser à d'autres le soin de décider de notre avenir.


Lire plus d'infos et éventuellement signer la pétition, sur: 

 terresacree.org/huiledepalme.html#palme

Il y a 2 ans, sur ce blog...

Pêle-mêle (26/12/07)

(AA : Oh, encore combien d’actualité !)

Economies de gestion sera un maître mot de la prochaine mandature: nous ferons "la chasse au gaspi".
Nous ferons faire un audit de tous les flux d'énergie: éclairage, chauffage, eau et prendrons les mesures nécessaires pour diminuer les factures, sans préjudice d'investissements dans ces domaines pour rationnaliser notre gestion.
Un exemple: les illuminations de Noël pourraient être moins énergivores (lampes à basse consommation, par exemple, comme sur les Champs-Elysées). De même, avions-nous déjà signalé que l'éclairage public, tel qu'il est, est un non-sens: il ne sert à rien d'éclairer le ciel! Diriger la lumière vers le sol paraît plus efficace!

Pour ceux qui auraient du mal à suivre (26/01/08)

(AA : Après un bref historique sur HB,  je traçais l'état des forces en présence (G. Dalongeville, MN.Lienemann, l’Alliance Républicaine, FN), à 2 mois des élections : Dalongeville roulant MNL dans la farine…)

2- Les forces en présence
2-1 Le maire, Gérard Dalongeville.
Gestion désastreuse, pas de projet, absence d’HB (ville centre de 26 000 habitants) à la Communauté d’agglo (120 000 habitants, au cœur d’un Bassin Minier, de Béthune à Douai, de 700 000 habitants) : cela représente un lourd passif, même si l’on est courtois et fin stratège (ou, plutôt, tacticien).
Il aurait accepté l’alliance avec MNL et ses alliés, mais en ne leur réservant qu’un seul poste d’adjoint ! Beau retournement de situation, d’autant plus qu’il se murmure qu’il ferait alliance au second tour avec l’UMP (liens amicaux avec la tête de liste et avec JP Delevoye, ex Ministre), ce qui serait pas impossible.
2 -2 MNL et ses amis
La situation semble désastreuse pour eux : peuvent-ils faire marche arrière après les déclarations urbi et orbi de la " passionnaria " du PS, de juguler Dalongeville ? Tentera-t-elle une dernière manœuvre auprès de l’AR (beaucoup d’ex-PS) , pour s’en rapprocher ? Cela donnerait une image encore plus catastrophique de la politique…
L’AR aurait tout à perdre à l’accepter, car elle s’est bâtie autour d’une méfiance envers les partis, et parce que cela provoquerait un éclatement d'une équipe homogène. Mais le PS serait alors dans une position incroyable ; il aurait tout perdu : sa crédibilité (pas de partenariat, sauf minoritaire, avec ce maire abhorré par eux), ses militants (il y en a déjà pratiquement plus), et toutes les conséquences dans les communes avoisinantes… Déliquescence complète du PS, qui était pourtant le seul à même de reconstruire la gauche !
En effet, les autres partis, réduits à peu (PC et Verts), voire inexistants (MRC, Radical) semblent avoir tout perdu : après avoir vilipendé (euphémisme) le Maire, ils ont finalement succombé à la force de persuasion de MNL, pour rallier leur ennemi juré, qui vient donc de les laisser tomber. Rien pour se raccrocher…
2-3 L’Alliance Républicaine (AR)
Seule à conserver la tête haute, car (jusqu’à présent ?) elle n’a pas participé à des manœuvres politiciennes comme celles évoquées, ci-avant. Elle a conservé son crédo : ni le FN, ni Dalongeville.
Certains lui reprochent le manque de personnalités, le passé politique de certains (sur la scène depuis longtemps), mais force est de reconnaître sa constance et son honnêteté. Mais cela suffira-t-il, face aux machines Dallongeville et FN ? On peut malheureusement en douter, mais sait-on jamais…
2-4 Le FN
Sa montée (inéxorable ?) résulte de plusieurs facteurs :
La faillite des autres partis (et surtout le PS), entièrement responsables de la situation provoquant l’écœurement d’une partie de la population.
Son discours complètement édulcoré : reprenant la stratégie nationale de Marine Le Pen pour conquérir le FN, il ne parle pas de ses thèmes favoris d’exclusion, figurant, pourtant, sur le site national. Son blog n’est qu’une succession d’attaques personnelles et de photos à la gloire de son égérie. Pas d’idées (une des rares qui aient été lancées, s’est vue raillée pour incompétence)
La présence de M.Le Pen, qui fait d’HB une rampe de lancement pour sa carrière politique et le sauvetage du FN
En cas de triangulaire, il a de grandes chances de l’emporter. D’ailleurs, il pousse à ce 2ème tour à trois, en n’attaquant jamais l’AR (et même, récemment en défendant, un de ses leaders !)…

Pêle-mêle (1/2/08)
  
(une des nombreuses fois, où l'on a pu prendre le FN en flagrant délit...)
  
1- Chassez le naturel…
J’écrivais dernièrement que le FN " édulcorait " ses messages. Il semblerait qu’à certains moments, taire ses haines soit trop difficile. Ainsi sur la tenue d’une conférence par des Francs-Maçons, la semaine dernière :en soit, rien d’extraordinaire, surtout qu’on y aurait parlé de valeurs, de liberté, égalité, fraternité (dixit La Voix), mais cela fait éructer le rédacteur du blog FN. Certes, ces valeurs républicaines ; nées de notre magnifique Révolution, ont toujours été combattues par les prédécesseurs du FN. On doit se rappeler la haine des juifs des anti-dreyfusards, les délectations anti-bolchéviques et anti-métèques des Croix de Feu, le combat pour l’Ancien Régime (vous savez le mythe du roi, du leader, du despote…). Le tout ayant culminé, en apothéose, sous le régime collaborateur de Vichy (liquidation de la franc-maçonnerie, déportations des juifs et des tsiganes, etc).

On attend donc les futurs dérapages du FN : à quand, un morceau sur les immigrés qui viennent prendre le travail des Français, une ode sur la peine de mort, ou un couplet sur la dépravation des mœurs ? Tout cela complètera les thèmes de l’insécurité et du " tous pourris ", régulièrement évoqués.

vendredi 26 mars 2010

Mauvaise humeur d'un râleur...

Oh! et puis, zut, je recommence!
J'avais écrit les 7 et  27 janvier que je ne recommencerai plus! J'ai encore besoin de râler, et cette fois-ci, je ne dirai plus que c'est la dernière fois...bien que les sujets vont finir par s'épuiser!

Je n'ai plus de voiture depuis 2 ans, mais voyez-vous quand je me mets au volant, je retrouve toute ma hargne contre les autres, qui ne savent pas conduire, qui ne roulent pas assez vite ou bien trop vite, qui commettent les pires infractions et ne se font pas prendre, alors que moi, avec mon malheureux point qui me reste, sur mon permis, depuis des années, malgré stages et promesses de m'assagir, je suis la proie des radars...
Et bien, hier, j'ai encore eu l'occasion de pester, au volant! Sur l'A21, vers Lens, en direction de Douai,des travaux, certes nécessaires, pour refaire la chaussée, en très mauvais état...Croyez-vous que l'on nous aurait conseillé un itinéraire bis pour ne pas se jeter dans la file de voitures roulant au pas..., chacun de nous râlant que l'on laisse les entrées de l'autoroute ouvertes pour que d'autres malheureux viennent eux aussi s'empaler dans ce flot automobile duquel s'échappaient, en sus des  gaz d'échappements (les vitres étaient ouvertes, car enfin il faisait beau...), les supposés propos éructant de mes congénères pris au piège, et aussi impuissants que moi. Et ce matin, que lis-je dans mon quotidien local (préféré: il paraît qu'il faut dire cela pour faire plaisir aux journalistes): que l'on roulera, à partir de lundi jusqu'au 16 juillet (!), sur une seule file, du fait de la construction d'un mur anti-bruit à Noyelles et Hénin (1320 m en tout), avec fermeture de la sortie d'Hénin-Beaumont pendant près de 4 mois! Cette fois-ci (pour ceux qui lisent le journal, au moins), des itinéraires bis sont prévus! Quelle pagaïe en perspective sur ces secteurs déjà bien surchargés! Je ne suis pas prêt de reprendre une voiture, sur ce secteur...
D'autant plus que je suis toujours aussi stupéfait (je confirme: je suis un râleur) de constater l'égoïsme de ceux qui stationnent n'importe comment, sous prétexte qu'ils s'arrêtent un instant pour discuter avec un copain ( avec un doigt d'honneur, si vous vous laissez aller à un coup de klaxon énervé) ou qu'ils ont une "petite course" à faire et bloquent ainsi votre sens de circulation, parce qu'ils empiètent sur la chaussée...

Et, ce jour, j'ai goûté les joies du train, à l'heure et non bondé. Quel plaisir...Mais vite gâché par un voisin qui pose ses gros godillots sur le fauteuil en face de lui. Devant un tel sans-gêne, vous manifestez (gentiment, je vous promets) votre irritation, et vociférez, devant la morgue du délinquant en puissance ("qu'est-ce que ça peut te f...") que, en tant que contribuable et usager, vous payez le nettoyage des sièges! Et surprise, il ôte illico les pieds coupables...piètre victoire, car notre impoli personnage vient de voir le contrôleur arriver...Sitôt ce dernier passé, c'est avec délectation et ostentation que notre homme déroule à nouveau ses jambes narquoises...heureusement pour votre ego, le train arrive à destination et c'est en haussant les épaules que vous vous défilez...Décidément, en train ou en voiture, même combat contre ces incompétents de la DDE ou ces jeunes sans éducation!

Ferais-je mieux de rester chez moi? Et bien non, chez moi, je râle aussi! Un exemple? Les instituts de sondage unanimes qui nous avaient prévenus que le fort absentéisme du 1er tour des Régionales (53,5%) s'accentuerait au 2ème tour. Résultat: 5 points de votants supplémentaires!  Et les mêmes qui prédisaient le FN, nationalement, à moins de 9%, au 1er tour, au lieu des 11, 4% réalisés! 

Suis-je condamné à râler, urbi et orbi?

jeudi 25 mars 2010

Lettre à un ami


Cher ami,

Tu as été choqué par le fait que, dans mon entretien dans le quotidien La Voix du Nord, j'ai pu utiliser vis à vis de la majorité municipale actuelle, les expressions "incompétents" et "comportements sectaires".
Tu ajoutes:: "laisse-les travailler" "tu fais le jeu du FN".

Avant de te répondre, je tiens à préciser ce qui suit:
- je considère (et je pense ne pas devoir être démenti dans l'avenir) que les élus de la majorité sont des gens honnêtes. Et toute référence aux pratiques du maire précédent est erronée;
- le Front National est à combattre, parce que son idéologie, très bien masquée, aujourd'hui, est dangereuse car elle est basée sur l'exclusion et sur des références franchouillardes que nous avons bien connues en France, à plusieurs reprises, sous différents modèles (anti-dreyfusards, Maurras, la collaboration de Vichy, le Poujadisme). Mais ce qui me paraît important dans ce que je vais essayer de t'expliquer, c'est que la grande majorité des Héninois qui ont voté FN ces dernières années, et plus spécifiquement, en 2009 (près de 48%), et en 2010 (plus de 44%) ne sont pas des racistes ou des fachos. Ce sont des personnes désespérées: j'y reviendrai plus loin

Sur le point que "je fais le jeu du FN". Outre le fait que je n'ai pas la prétention d'exercer une grande influence sur les préférences politiques de mes concitoyens,  ni que je ne cesserai d'exercer mon esprit critique quand je perçois que la démocratie est bafouée, je pense que c'est la majorité actuelle qui fait monter le vote FN. Pour 2 raisons:
- la première c'est que la tactique utilisée par nos élus, pour faire baisser l'audience du FN, est une grave erreur. Ce n'est pas en nouant une complicité, dans le travail municipal, que les frontistes reculeront. En effet, la façon de procéder (on ne sait plus quel terme utiliser pour qualifier cette trahison des valeurs démocratiques: collaboration? connivence? collusion?) est vouée à l'échec: les 9 premiers mois de l'équipe municipale nous l'ont bien démontré, avec notamment le résultat des Régionales à Hénin! Si tu veux te rendre compte de l'atmosphère complice entre nos élus, je t'engage à venir assister au Conseil Municipal de samedi.

- Je disais, et c'est la seconde raison,  que beaucoup de nos concitoyens étaient désespérés, au sens étymologique du terme: ils n'ont pas ou plus d'espoir...Et c'est là que je reproche à nos élus majoritaires d'avoir manqué à toutes leurs promesses électorales: ils n'ont jamais présenté leurs priorités et leurs projets. Qui plus est, ils ne sont jamais allés au-devant de la population pour leur expliquer leurs difficultés (financières, notamment), ni pour rassurer des habitants marqués par les turpitudes dalongeviliennes. Le rôle d'un élu, c'est de montrer le chemin, d'écouter ses concitoyens, et de leur faire comprendre que leur sort lui importe. Les élus municipaux n'ont, jusqu'à présent, organisé aucune réunion de quartier! Rencontrer les Présidents d'associations, c'est bien, mais c'est largement insuffisant! Éviter d'aller vers les gens, c'est même un manque de respect à leur égard . Auprès de qui croyez-vous que les gens se tournent? Auprès de ceux qui n'ont aucune solution, mais qui les écoutent, voire leur font des propositions démagogiques. Qu'importe! Les gens ont l'impression qu'on les considère...

Sur "l'incompétence" de l'équipe municipale:  ce n'est pas une injure que de dire que des gens sont incompétents parce qu'ils n'ont pas d'expérience. Parce que l'incompétence se corrige par l'apprentissage et le temps...L'apprentissage peut se faire par les possibilités de formation mises à la disposition des élus, mais cela prend du temps. Ou par l'intermédiaire de ceux qui en savent un peu plus: experts, conseils, autres élus, citoyens...Or cette équipe n'a fait appel à personne. Au moins aurait-elle pu faire partager certains des très ardus problèmes auxquels  elle est confrontée, à ceux auprès de qui elle a commis un parjure, en violant, le soir du premier tour des municipales, l'accord passé avant les élections, pour des raisons tout à fait spécieuses...Je suis à l'aise d'en parler puisque je ne suis pas concerné. Ce n'est pas la parodie de "la commission tramway" qui fera changer l'avis des démocrates, bien au contraire, puisque le mépris de la population et la tactique des bras ouverts au FN se sont exprimés, à cette occasion, à leur paroxysme et de façon caricaturale...

Sur les comportements sectaires de l'Alliance Républicaine. Une secte se caractérise par l'existence d'un gourou manipulateur, le repli sur soi-même, et des pratiques peu démocratiques:
- je n'insisterai pas sur le gourou parce que je pense que, hormis les adeptes, beaucoup de personnes extérieures ont eu l'occasion de constater ces manipulations mentales . Ceux qui sont sortis de sectes, en général, avouent qu'ils sont passés à côté de la réalité, obnubilés qu'ils furent par le charisme de celui qui est, en fait, le véritable chef...
- j'ai parlé, précédemment, du repli sur soi. On n'écoute personne: la vérité est à l'intérieur. Celui qui déroge est invité à se remettre dans le droit chemin. L'exemple récent du conseiller municipal, connu pour des convictions anti-fachistes, qui s'était épanché, devant de nombreux témoins, sur la nécessité de lutter contre le FN,  et s'est vu intimer l'ordre de désavouer ses propos, dans un communiqué qui a fait frémir ceux qui l'avait entendu s'exprimer librement, cet exemple est symptomatique du lavage de cerveaux pratiqué. Cela ne rappelle-t-il pas certaines auto-critiques publiques staliniennes et maoïstes?
- les pratiques peu démocratiques, outre l'obéissance absolue,  se résument à l'absence quasi totale de communication extérieure. Rien ne doit sortir du cénacle de ceux qui possèdent le pouvoir et,donc, la vérité. Certes l'information circule vers l'opposition élue, le Front National,  mais la population, ces gueux, ces ignares et, de plus, ceux qui osent critiquer, n'ont pas besoin de savoir.

Voilà, cher ami, comment en peu de temps, fort de sa légitimité sortie des urnes, on renie des valeurs que l'on portait haut et que l'on est incapable de faire vivre.

Je te disais, ce jour, que mon objectivité ne peut être mise en cause. En effet, j'ai:
- voté aux 2 tours des municipales pour l'Alliance Républicaine: on ne peut donc me traiter de "frustré de la défaite";
- j'ai alimenté la majorité, pendant un mois, de propositions simples et peu dispendieuses, afin qu'elle aille à la rencontre des Héninois. Le citoyen que je suis n'a pas reçu de réponse, et l'élu, que j'étais , a été traité de façon irrespectueuse des règles de la République;
- j'avais donné jusqu'à la fin 2009 pour juger! Las! l'odieuse collaboration avec le FN et l'absence totale de communication, plus que les nombreuses erreurs commises (excusables pour des débutants) m'ont fait sortir de ma réserve, dès octobre. Je ne pouvais me taire plus longtemps!
- enfin, ce n'est pas l'ambition qui m'anime, je n'aspire qu'à une seule chose: ne pas voir la ville tomber dans les mains du FN...

Voilà, Cher ami, pourquoi, la déception, l'ire et la révolte m'animent. Je pense que tu sauras faire ta part de vérité entre ce qu'on t'a raconté et ce que je viens de te livrer, du fond du cœur...

Amicalement,

mercredi 24 mars 2010

Alain Alpern : « Le problème, dans le PS du Pas-de-Calais, c'est qu'il ne peut pas y avoir de voix contradictoires ! »

Vous trouverez, ci-dessous, l'entretien avec le journaliste, Pascal Wallart, paru, hier, dans l'édition Hénin-de La Voix du Nord.

L'article reflète bien ce que j'ai déclaré. Je souhaiterais y apporter quelques précisions:

- N'apparait pas clairement ceci: je suis hostile au FN. Je reproche à l'Alliance Républicaine sa proximité avec ce parti anti-républicain.

- Concernant Rachid Lasri: s'il était secrétaire de section, ce que JP Corbisez ne souhaite pas, l'autonomie de la future section ne serait pas assurée. Il en serait de même si ce responsable était un homme de Facon ou Kemel...



Alain Alpern : « Le problème, dans le PS du Pas-de-Calais, c'est qu'il ne peut pas y avoir de voix contradictoires ! »

mardi 23.03.2010, 05:06 - PAR PASCAL WALLART


LES QUESTIONS QUI FÂCHENT


Son blog est aujourd'hui devenu un incontournable forum disséquant les méandres de la vie héninoise. Il y a quelques jours encore conseiller régional, Alain Alpern est désormais un citoyen libéré de tout mandat. Mais pas de toute ambition. Socialiste critique, éveillant la méfiance des gardes du temple dogmatique, l'observateur attentif a-t-il vraiment l'étoffe d'un acteur efficace ? Il a apparemment l'impudence d'y croire...



Votre arrivée tonitruante en 2005-2006 avait fait sensation. Et puis, très vite, plus rien comme si votre initiative avait fait pschitt !

« C'était en 2006, j'avais alors pris des contacts avec les Verts, avec Georges Bouquillon. J'ai eu une période de 6 mois d'observation, et puis des problèmes pour trouver un logement... J'étais bien évidemment pour l'union de tous ceux qui tiraient dans tous les sens contre Dalongeville. Pendant cette période, j'ai vécu une relation ambiguë avec l'Alliance républicaine, notamment par rapport à son discours vis-à-vis du FN, déjà. Et je reconnais avoir perdu beaucoup trop de temps par manque de connaissance des rouages compliqués de la vie héninoise. Aujourd'hui, je me dis que j'ai fait plein d'erreurs, celle de ne pas quitter tout de suite les Verts, puis de croire que l'on pouvait faire quelque chose avec l'Alliance républicaine.

Vous étiez arrivé dans les bagages de Percheron lors d'une mémorable cérémonie de voeux, qu'a-t-il pensé de votre initiative ?

« Percheron savait que je voulais quitter Béthune. Je connaissais Hénin-Beaumont pour y avoir travaillé pour les Verts, la ville était bien située, desservie par la SNCF et je me suis décidé de m'y investir et m'y installer. Au départ, ça l'a fait tiquer un peu. Et un jour, il m'a fait dire qu'il souhaitait que je l'accompagne aux voeux d'Hénin où Dalongeville l'avait invité. Vous savez, Percheron, son habitude est d'avoir plusieurs fers au feu, et il a dû se dire, l'option Alpern, pourquoi pas ? On en reparlait de temps en temps et il m'a plusieurs fois demandé pourquoi je ne faisais pas un deal avec Dalongeville. D'ailleurs il avait dû lui en parler puisque Dalongeville m'a envoyé plusieurs fois ses émissaires, dont deux fois Jean-Marc Bouche, pour me proposer de le rejoindre, me promettant une place d'adjoint. Percheron espérait peut être qu'on puisse travailler ensemble... Un jour Dalongeville m'a dit, alors que je lui demandais une salle, "Pourquoi tu n'arrêtes pas de me critiquer ?" Je lui ai répondu "mais parce que tu es mauvais, sur ta gestion quotidienne, financière et administrative". Du coup, je n'ai jamais eu ma salle... »

 C'est votre nature profonde d'être un franc-tireur, quelqu'un de singulier ?

« C'est la première fois qu'on me dit ça. Mais à la réflexion, oui, c'est peut-être vrai, on m'a tellement reproché d'avoir déjà fait des choses sans en avoir parlé au préalable... »

 Seriez-vous plus un fin stratège qu'un efficace homme d'action ? :

 « À Béthune, j'ai prouvé que je pouvais l'être, mais à Hénin j'ai mis trop de temps à sentir les choses. Ce qu'on ne peut pas me reprocher, c'est ma fidélité dans mes idées, qui m'a poussé, en 2001, à refuser de faire alliance avec Bernard Seux. Je ne peux pas composer avec des gens aux valeurs opposées aux miennes... Pourquoi à Hénin j'ai failli dans le passage à l'acte ? Il y a un tel morcellement ici (gagner une ville avec 20 % des voix, vous avouerez que ce n'est pas banal) que même si j'avais fait une liste en 2008 ou 2009 j'aurais fait 6,7 ou 8 %, pas suffisant pour changer les choses. Et puis, j'ai vraiment souffert du manque de connaissance des réseaux héninois... »


MILITANT CRITIQUE, CANDIDAT NAÏF... NOUVEL ÉLAN, ALLIANCE RÉPUBLICAINE, PS...


Vous étiez un Vert critique, désormais un PS critique.
Serait-ce difficile de vous faire une place dans un mouvement ?

« Vis-à-vis du PS, je critique l’attitude du PS62 pour ce qu’il a fait à Hénin. Par contre, j’ai une admiration profonde pour Martine Aubry. Je crois beaucoup en cette femme qui ne compose pas… Serge Janquin avait un peu plus de latitude vis-à-vis du PS62 que n’en a Génisson, même si c’est toujours officieusement Percheron le patron. Le problème, dans le PS du Pas-de-Calais, c’est qu’il ne peut pas y avoir de voix contradictoires ! »

Lors des municipales de 2009, vous avez été plusieurs fois roulé dans la farine, en avez-vous tiré des leçons ?

« Oui, ça a été une bonne leçon. Et ça m’a encouragé à continuer de me méfier de ce que les gens peuvent me dire la main sur le coeur. Naïf, je le fus. J’ai cru que les leaders de l’Alliance tout comme Darchicourt étaient des gens crédibles alors qu’ils se sont révélés être sans foi ni loi. De toutes façons à la lumière de ce que je vois aujourd’hui, je n’aurais pas tenu plus d’un mois ou deux au sein de l’équipe de l’Alliance républicaine ! »

Pourquoi n’avoir pas rejoint le Nouvel Élan ?

« Au départ je n’étais pas d’accord avec Pierre Ferrari et David Noël qui avaient accepté de participer à la municipalité Dalongeville. Mais ils sont jeunes et, en 2008, ils ont cru en Marie-Noëlle Lienemann et à son ambition de prendre le dessus du Dalongeville. Mais ce n’était pas raisonnable de s’agenouiller ainsi devant Dalongeville… »

Le PS héninois pourrait demain tomber dans les bras de Rachid Lasri et par rebond de J.-P. Corbisez…

« Pour Jean-Pierre, ça fait partie du deal parce qu’il a un problème avec Hénin, dont les élus peuvent faire ou défaire sa majorité. Alors il a besoin des élus héninois parce qu’il sait que Facon est aux aguets. Mais on a vu qu’il y avait ici un terreau favorable au PS qui a fait un score inespéré dimanche dernier. Alors, oui, le parti peut redresser la tête à Hénin, même sous la houlette de Rachid Lasri ! Ce serait alors une normalisation et tout le monde serait content ! »

Y a-t-il une part de dépit dans vos critiques acerbes envers l’AR ?

« Non, tout simplement, je suis persuadé que leur inexpérience, leur incompétence aujourd’hui flagrante, pouvaient être palliées pa r une ouverture à l’extérieur, des tas de gens auraient été capables. Et ça pouvait
assurer pour 2014. Ils ne l’ont pas fait. On dit que c’est une secte et ils en ont le comportement, recroquevillés sur eux-mêmes ! »

mardi 23 mars 2010

Information

Dans le cadre de l'association "Vérité et Espoir", nous entamons une série: "Connaissance de nos institutions".

Ce vendredi 26 mars une séance introductive présentera une "vue générale de notre organisation institutionnelle"
Le 24 avril sera évoqué le sujet: "Commune et intercommunalité".

Si vous souhaitez y assister, dans la limite des places disponibles, merci de prendre contact: alainalpern@gmail.com

lundi 22 mars 2010

L'autre appel du 22 mars

1- La situation politique, à Hénin-Beaumont, au lieu de s'améliorer comme l'auguraient certains,  empire:

- le Front National s'impose de plus en plus: les résultats des Régionales amplifient ceux des élections précédentes, et notamment des dernières municipales, et plus personne ne peut trouver d'excuses pour infirmer le constat;

- la gauche s'effondre: jamais elle n'avait fait moins de 50% des suffrages exprimés, et le PS réalise, dans les villes qu'elle détient, le plus faible score du Pas-de-Calais;

- le désespoir est installé: la population, écœurée par les turpitudes de Dalongeville, ne trouve malheureusement pas de raisons d'espérer depuis juillet 2009.

2- La majorité municipale a commis 2 erreurs de stratégie, alors qu'elle avait tous les atouts en mains pour donner un peu d'espoir à ceux qui souffrent depuis 10 ans:

- la volonté affichée de travailler en commun avec le FN est contre-productive: elle crédibilise encore plus le parti d'extrême-droite;

- le refus de tendre la main, alors qu'elle est en position de force, à ceux qui sont prêts à se retrousser les manches pour sauver la ville de l'inexorable issue qui se dessine.

3- La ville est en danger! Tous les démocrates doivent travailler ensemble! Mais une grande partie des démocrates (dont certains se trouvent, paradoxalement, parmi les électeurs du FN, parce qu'ils n'ont plus aucune boussole pour se repérer) ne peut accepter de travailler main dans la main avec les extrêmistes, idée aux antipodes de ses valeurs.

On peut se tromper lorsqu'on a décidé d'une stratégie. L'admettre grandit celui qui reconnaît son erreur...

Il est temps d'arrêter cette descente aux enfers...

En 4 ans, il est possible de retisser le lien social et de redonner espoir à ceux qui ne savent plus vers qui se tourner et qui finissent par écouter le chant de sirènes mal intentionnées, ou par s'abstraire de toute vie sociale et citoyenne.

Répondre à cet appel que je lance, ne sera pas considéré comme un reniement, mais comme une réponse lucide et responsable à une situation gravissime...

Communiqué

Je me réjouis de la victoire de l'Alliance de la Gauche dans le Nord-Pas-de-Calais, et je félicite les élus du territoire (J.Haja, C. Pilch, P. Kemmel, AS Taszarek).

- Au moment où je termine mon mandat, je déplore que la Ville d'Hénin-Beaumont ne dispose plus de conseiller régional républicain. En cette période difficile, c'eût été d'un grand secours... Par contre, elle détient un record de France: 4 conseillers régionaux FN, originaires de la ville!

- Je constate que ceux qui se sont abstenus au 1er tour et sont allés voter au second tour, ont, en grande majorité, porté leurs voix sur le Front National. Dans le NPDC, une partie de ce report s'est effectuée également vers l'UMP.  A Hénin-Beaumont, le désespoir ainsi manifesté est un message qui a une signification nationale, mais aussi locale.

- C'est la première fois que la gauche n'est pas majoritaire à Hénin-Beaumont (45,82%)!
De plus, elle réalise, ici, son plus faible score dans le Bassin Minier (sauf à Bénifontaine...), et dans les grandes villes du Pas de Calais, hormis les villes détenues par la droite. En outre, en dehors des villes qu'il ne détient pas, le PS a réalisé, à Hénin, son plus bas résultat de premier tour(et de très loin), dans le Pas de Calais .
Non seulement, le Parti socialiste doit en tirer les conséquences sur Hénin-Beaumont, mais il est temps d'arrêter la gangrène frontiste qui se propage autour.

Les femmes minces

Les femmes minces...ah! les femmes minces! N'y voyez là aucune préférence sentimentale de ma part (j'aime toutes les femmes: blondes, brunes, rousses, sveltes, potelées...).
Je me disais simplement qu'elles avaient une chance inouïe dans nos sociétés. Économiquement, une femme mince c'est une "affaire" (d'ailleurs savez-vous qu'avoir une liaison amoureuse se dit en anglais: "to have an affair"?) un rien les habille, et au moindre coût, elles mangent moins que les autres types de femmes...Bref, elles coûtent moins chères, à elle-mêmes et à ceux qui partagent leur vie..
De plus, elles sont un modèle de discrétion: elles prennent moins de place....ce qui peut présenter maints avantages...
On me dit qu'être une femme mince n'est pas toujours une sinécure, malgré ce qu'en pensent beaucoup de femmes plus dodues. C'est, paraît-il, une galère pour celles qui souhaitent le rester (minces).Les femmes minces qui souhaiteraient, par contre, prendre un peu de poids, ont du mal à modeler leur corps selon leur desiderata..

Une femme mince a-t-elle plus de chance de réussir en politique? Si je regarde Valérie Létard, Rama Yade, Valérie Pécresse, Ségolène Royal ou Elizabeth Guigou et que je les compare à Martine Aubry, Christine Boutin, Roselyne Bachelot, Simone Veil ou Corinne Lepage, pour moi le poids n'a rien à voir  à l'affaire...

Par contre, je pense qu'il y a une fonction sociale dans laquelle il vaut mieux être une femme mince: c'est celle d'épouse de Président de la République française; Oyez, braves gens qui pensent que je radote: Mesdames Yvonne de Gaulle, Claude Pompidou, Anne-Aymone Giscard d'Estaing, Danielle Mitterand, Bernadette Chirac, Carla Bruni sont ou furent des Premières Dames de France minces! Quand les Français votent, est-ce un critère de choix? Certainement que non...
Rompons la tradition: votons pour une femme à la tête de l'Etat. Et là, mince ou non, on s'en fiche!

Sur les résultats des Régionales 2ème tour

Je commenterai demain lundi les résultats sur le plan national.

1-Sur le plan régional et départemental


      Nombre     % Inscrits    % Votants
Inscrits2 872 314
Abstentions1 460 25550,84
Votants1 412 059 49,16
Blancs ou nuls55 3001,93  3,92
Exprimés1 356 75947,24  96,08

Liste conduite parVoix% ExprimésSièges  
M. Daniel PERCHERON (LUG)704 04951,8973 dont 29 PDC
Mme Valérie LETARD (LMAJ)351 50925,9122 dont 7 PDC
Mme Marine LE PEN  (LFN)301 20122,2018 dont 8 PDC




 Résultats dans le Pas de Calais












Inscrits              1 084 467

Abstentions          525 273    48,44

Votants                559 194     51,56
Blancs ou nuls         22 933       2,11
 
Exprimés               536 261    49,45




Liste conduite par

D. Percheron:  284 157  52,99 %

V. Létard     :  121 374  22,63 %

M. Le Pen    :  130 730  24,38 %










 Commentaires

- au 2ème tour, la liste de D. Percheron avait un potentiel de voix par rapport au 1er tour de 718 000 voix (les 617 000 voix PS, EE, FG plus celles du NPA, LO, Modem, au moins dans le Nord). Il a réalisé 704 000 voix alors qu'il y a eu 128 000 votes exprimés supplémentaires! Les explication sont doubles: mauvais report de voix NPA, LO et Modem, éventuellement FDG; les abstentionnistes n'ont pas voté pour la liste de gauche

- les listes UMP et FN ont recueilli respectivement 70 000 et 77 000 suffrages de plus que leur potentiel, ce qui signifie que les abstentionnistes du premier tour ont voté, en grande partie, pour ces 2 listes.

- Il est donc fort probable que les 5% d'abstentionnistes du 1er tour venus voter pour ce second tour ont voulu sanctionner, dans leur majorité, le gouvernement Sarkozy.

La constatation est la même dans le PDC. La liste Percheron ne profite pas des nouveaux électeurs...

- Le PS et Europe-Ecologie disposeront à eux 2 de la majorité (rappelons que le Front de Gauche soutient mais ne participera pas à l'exécutif)

- Le FN devance l'UMP dans le 62, contrairement à ce qui s'est passé dans le 59.. L'Héninois est complètement gangrené, avec la majorité des communes au-delà de 30%: Dourges, Drocourt,, Montigny, Oignies, Evin, Rouvroy; Courcelles étant ç plus de 40%!

2- A Hénin-Beaumont


Inscrits          19419

Votants           8883     45.74%

Exprimés         8657     44,58%






D Percheron: 3967   45,82%  


V. Létard     : 861      9,95%

M. Le Pen   : 3829    44,23%382944.23%


- 1100 votes exprimés supplémentaires qui sont probablement presque tous allés au FN, qui a obtenu près de 900 voix supplémentaires et s'est approché à 138 voix de la liste de gauche!

- Se rend-on compte à HB de l'implantation réelle du FN? La majorité municipale actuelle qui justifie sa complicité avec le FN en affirmant qu'elle fera ainsi baisser le parti frontiste, n'a  réussi qu'à conforter sa présence. Jusqu'où peut-on persister, non seulement dans l'erreur, mais dans la marche folle vers l'inéluctable?
De même les personnes présentes à la salle des fêtes, hier soir, ont été outrées par l'attitude de militants d'Europe Ecologie, applaudissant, de façon déplacée, les résultats des bureaux où la liste de gauche était en tête, comme si les voix supplémentaires engrangées par le FN ne les concernaient pas!

- 4 Héninois seront donc conseillers régionaux : tous du FN! Un record de France probablement!







dimanche 21 mars 2010

Six pistes contre le déclin de la biodiversité (2) Le Monde 19/2/2010

Produire autrement

L'agriculture intensive, fondée sur l'utilisation massive de la chimie, la spécialisation des cultures, et la destruction des obstacles au passage des machines agricoles, est l'une des principales causes de l'érosion de la biodiversité. Mais l'agriculture n'est pas forcément l'ennemie des espèces sauvages. Elle a toujours besoin des organismes présents dans le sol, qui garantissent sa fertilité, et des insectes auxiliaires qui assurent la pollinisation des cultures. Certaines pratiques agricoles, qui peu à peu gagnent du terrain, permettent à la nature de prospérer.
L'agriculture biologique, qui se passe de produits chimiques de synthèse, en est un exemple. Mais d'autres techniques sont favorables à la faune sauvage, comme l'implantation ou la préservation de haies, d'arbres isolés, de mares, de bandes enherbées près des cours d'eau. Les prairies permanentes, les cultures sans labour et la couverture des sols en hiver préservent la faune du sol. Certaines de ces pratiques sont subventionnées par les pouvoirs publics.
Des agriculteurs les mettent également en œuvre dans le cadre de leur groupement professionnel. La branche française de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a recensé en France, une cinquantaine de signes de qualité (AOC, labels, marques collectives) qui intègrent la protection de la biodiversité dans leur cahier des charges.

Economiser l'espace

Construire compact pour limiter l'étalement urbain: élus et urbanistes conviennent qu'il est urgent de stopper le grignotage des zones naturelles, après des décennies de mitage du territoire par la maison individuelle. Densifier les quartiers existants, privilégier le logement collectif, ne s'étendre qu'en lisière des zones bâties… Telles sont les nouvelles règles de l'urbanisme durable.
Parallèlement, s'est imposé le souci de développer la nature à l'intérieur même des villes, où peut s'épanouir une biodiversité inattendue. On trouve à Paris 23 espèces d'escargots, 174 d'oiseaux, une dizaine d'amphibiens. Protéger cet écosystème a un double intérêt. Éducatif, d'abord : dans un monde de citadins, c'est la meilleure entrée pour sensibiliser les enfants comme les décideurs. Physique, ensuite. Les espaces verts aident à lutter contre les îlots de chaleur urbains, or un véritable écosystème peut aider à l'autorégulation de ces espaces naturels à l'entretien coûteux.
La recette : développer les parcs et laisser proliférer une biodiversité informelle en évitant partout les pesticides et les coupes au cordeau, en végétalisant les toitures. Mais aussi permettre aux espèces de circuler et de traverser la barrière de la ville en reliant ces espaces verts par des corridors naturels. Une politique menée de façon exemplaire par Curitiba, au Brésil. En Europe, Nantes, Genève, Berlin ou Bruxelles font figure de modèles.

Sensibiliser

En 2007, le Centre pour la conservation biologique de Tayna, en République démocratique du Congo, a livré sa première promotion de diplômés. Cinquante étudiants formés aux enjeux de la préservation de la forêt tropicale et de la faune sauvage. Ailleurs en Afrique, la campagne "Planter 1 milliard d'arbres" a suscité des actions de sensibilisation à l'environnement dans les écoles primaires.
L'éducation est une des principales armes pour convaincre de l'importance de préserver la biodiversité. Jusqu'à présent, les écoles du monde entier n'ont pas été au rendez-vous. Bien souvent, l'implication se limite à dispenser quelques heures d'enseignement sur la protection de la nature dans les classes du primaire.
Consciente de l'enjeu, l'Unesco prépare un manuel universel qui donnerait les bases en des termes simples des enjeux que représente la biodiversité pour l'avenir de la planète. L'ambition est aussi de montrer à travers des exemples concrets puisés dans toutes les régions du monde, que le recul de la nature est un phénomène universel. Ce manuel, destiné à être traduit dans différentes langues pour s'insérer dans les politiques d'éducation du primaire, devrait être présenté en octobre prochain lors de la conférence de la Convention sur la diversité biologique à Nagoya (Japon).