jeudi 31 octobre 2013

A Lens toujours...

30/10/2013

Sylvain Robert désigné pour mener la liste PS à Lens
 
La fin du feuilleton semble acté pour les Socialistes Lensois. Alors que certains militants ont fait une pétition pour désigner Arnaud Sanchez comme chef de file, le bureau national en a décidé autrement en donnant l'investiture à Sylvain Robert, le maire sortant.
"La Fédération Socialiste du Pas de Calais et sa Direction Collégiale se félicite de cette décision. Celle-ci donne au candidat investi par les instances nationales, le Maire sortant Sylvain Robert, toute légitimité pour poursuivre le travail de rassemblement des Socialistes et pour engager les conditions légitimes du dialogue, de la concertation et du rassemblement avec les Partenaires de Gauche et ce contre la Droite et l'Extrême Droite".
 
 
AA :  Arnaud Sanchez ne désespère pas et à demandé un réexamen de la situation à Harlem Désir, en sollicitant que les militants lensois puissent se prononcer, puisqu'il n'y a pas eu de vote au sein de la section (acquise, il faut le dire, à son secrétaire). Selon La Voix du Nord de ce jour, il proposait au 1er secrétaire national de renforcer la tutelle de la fédération pour «avoir organisé des manœuvres nuisant à sa neutralité» !
Il sera difficile de faire changer la décision, qui est celle que l'on prévoyait. Mais il est étonnant d'entendre Cécile Bourdon, membre de la direction collégiale de la fédération du Pas-de-Calais, dire que le maire sortant "a un bon bilan" alors qu'il a été élu il y a seulement quelques mois au poste de maire... Lapsus ?
Que va faire Arnaud Sanchez ? 3 possibilités :
- ne pas se présenter. C'est une solution qu'il a, depuis longtemps, écarté.
- faire une alliance avec Sébastien Plociniczak. Arnaud Sanchez la juge impossible car, lui, a un programme ancré résolument à gauche...
- enfin, partir seul : cela semble probable, en cas de confirmation par le PS de la désignation de Sylvain Robert, et au vu de ses déclarations antérieures.

A Hénin...


Dernières infos :

- Concernant le marché d'évacuation des déchets (non ramassées par l'Agglo) confié à une filiale de Ramery, il avait pris fin au 31/12/2012. On a oublié de procéder à son renouvellement pour le 1/1/2013... Il eut alors été possible de procéder par avenant dans les 3 mois suivants, pour le renouveler, avant de devoir lancer un nouveau marché. Mais, là encore, il y eut maldonne, tant et si bien que l'entreprise a continué jusqu'à septembre ses prestations, payées pour un montant de 117 000 euros. Depuis, l'évacuation des bennes a été arrêtée pour reprendre lundi matin, suite aux réactions enregistrées, notamment sur ce blog...
On peut se demander pour quelle raison on a continué à procéder aux règlements des factures de l'entreprise, en dépit d'une absence de marché... Encore une fois, on a l'impression de se retrouver dans les années Dalongeville, pendant lesquelles, l'autorité chargée des paiements a souvent failli...

- Rien de nouveau concernant le cavalier aménagé sur l'ancienne voie ferrée et qui passe sous le pont de la rue Jules Ferry, dont j'ai parlé ces derniers jours parce que le chantier est devenu une décharge à ciel ouvert (je renouvelle ma proposition de prendre contact avec des riverains pour en discuter). Mais pourquoi la ville prend-elle en charge ces travaux ? Il y a un projet communautaire de trame verte et bleue, comprenant 6 boucles sur le territoire de l'Agglo. Ce cavalier, sauf erreur de ma part, ne semble pas entrer dans ce projet... Alors pourquoi ces travaux hénino-héninois sans financement extérieur, avec une ingénierie inexistante en mairie, s'agissant d'une compétence communautaire ? Je ne veux pas croire ceux qui disent qu'il s'agit d'intérêts privés : c'est trop "gros"... Mais alors, quelle explication ?

- J'ai noté qu'une nouvelle fois, la mairie fonctionne bizarrement. Sont partis en vacances, en même temps, le maire et son directeur de cabinet, ainsi que le DGS... Sachant que le maire est remplacé pendant ce temps-là, par son 1er adjoint, leader de l'opposition interne à la majorité ! Vous y comprenez quelque chose à ce laxisme ?

- Les archives de la ville sont très fréquentées : on signalait récemment qu'un citoyen héninois s'y trouvait fréquemment (Gérard Dalongeville), ce qui est tout à fait son droit. Mais plus surprenant, on y verrait également le directeur, non héninois, de la société Kalyps, dont les prestations rendues,  à la ville, en matière financière, sont fréquentes. On attend toujours que les conclusions sur l'audit culture, effectué par cette société, il y a plus de 2 ans et demi, soient rendues, puisque, suite à ma demande d'il y a quelques mois, le maire m'avait répondu qu'elles ne lui étaient, alors, pas encore parvenues. Qui va rembourser la ville pour ce marché payé mais non effectué ? On aimerait que le maire nous explique ce qu'il  envisage de faire... Faut-il continuer à confier des missions à Kalyps ? Faudra-t-il qu'un citoyen se lève, pour, au nom de la ville, réclamer le remboursement ?

- L'idée fait son chemin... On se souvient qu'il y a quelques semaines, Dominique Dupilet, (par ailleurs, président du Conseil Général 62) avait averti qu'un soutien du PS à E. Binaisse posait problème.
Un sondage récent aurait confirmé que le maire d'Hénin-Beaumont serait battu par Briois (au 1er ou au second tour ?). Du coup Dupilet a réitéré la semaine dernière, en conseil fédéral du parti, son avertissement. Et, surprise, il a évoqué le nom de Pierre Ferrari comme meilleur rassembleur que le maire actuel... Cela a réjoui ceux qui sont persuadés qu'Eugène Binaisse a un bilan tellement négatif que la victoire du FN est inéluctable, et perturbé ceux qui se souviennent du recours de PF contre M. Aubry ou sa dissidence aux cantonales de 2010 contre le candidat officiel socialiste... Un peu tard, n'est-ce pas, comme débat, à moins de 5 mois des municipales ? Si j'avais su, j'aurais fait parvenir, régulièrement, aux dirigeants du parti, les articles  de ce blog qui multiplient les avertissements depuis plus de 3 ans...

-  On apprenait hier qu'une adjointe au maire d'Hénin-Beaumont était interrogée par la police judiciaire (en tant que témoin ?). Pour quelles raisons ? On devrait le savoir rapidement. Mais quelle qu'en soit la raison, il règne une drôle d'ambiance dans cette mairie...

mercredi 30 octobre 2013

A Lens...



Selon Dailynord, http://dailynord.fr/2013/10/affranchissements-en-mairie-de-lens-une-plainte-a-destination-du-procureur-de-la-republique-mais-qui-est-reellement-derriere/, la "distraction" du maire, qui avait utilisé la machine à timbrer municipal pour adresser des invitations pour une réunion électorale, pourrait lui coûter une inéligibilité. Bien qu'il ait remboursé très rapidement, après une première remarque de ma part sur ce blog (http://alpernalain.blogspot.fr/2013/09/ah-le-pouvoir.html), suivie de celle de Dailynord, le 26 septembre (http://dailynord.fr/2013/09/a-lens-la-campagne-electorale-est-financee-par-la-mairie-le-cachet-de-la-poste-faisant-foi/), une plainte déposée auprès du procureur pourrait entraîner des poursuites pénales et une inéligibilité mal venue. La guerre fait rage entre les 3 "jeunes" candidats (http://alpernalain.blogspot.fr/2013/10/poussee-de-jeunes-lens-mais.html): Sylvain Robert, maire en place ayant succédé à Guy Delcourt, depuis le printemps, Arnaud Sanchez, secrétaire de la section PS lensoise et Sébastien Plociniczak, ex-bras droit de JP Kucheida...
Dans une ville en pleine métamorphose, notamment du fait de l'implantation du Louvre-Lens, on espère un renouvellement de la vie politique. Le changement de système tant espéré est suspendu aujourd'hui, à l'avenir du président de l'agglo, JP. Kucheida, dont les ennuis judiciaires sont comme une épée de Damoclès au-dessus de lui. On comprend l'impatience de ceux qui, dans le Lensois, veulent faire table rase d'un passé pas forcément rose...

Réforme du scrutin municipal


Les principaux objectifs annoncés de cette réforme (applicable en mars prochain) sont de favoriser l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats locaux et de renforcer la légitimité démocratique de l’intercommunalité.

1- Le seuil de population au-delà duquel les conseillers municipaux sont élus au scrutin de liste est abaissé de 3500 à 1 000 habitants (il avait été question même de 500 habitants), ce qui assure le renforcement de la parité dans ces communes tout en prenant en considération les spécificités de certaines communes dans lesquelles le déficit de candidats aux élections municipales est connu.
Le nombre de conseillers municipaux des communes de moins de 100 habitants est abaissé de 9 à 7 pour faciliter la constitution et le fonctionnement de l’équipe municipale.

2- Nouvelles dispositions, notamment pour les petites communes: 

* Une déclaration de candidature sera obligatoire lors des prochaines élections municipales « au premier tour de scrutin pour tous les candidats et, au second tour, pour les candidats qui ne se sont pas présentés au premier tour ».
Cela n'était pas le cas auparavant : le mode d’élection dans les communes de moins de 3 500 habitants se caractérisait par un scrutin majoritaire à deux tours, les candidats se présentant en listes complètes et le panachage étant autorisé. Une spécificité supplémentaire était admise pour les communes de moins de 2 500 habitants, pour lesquelles les candidatures isolées et les listes incomplètes étaient autorisées. Par ailleurs, le dépôt de candidature n’était pas obligatoire dans ces communes essentiellement rurales.
S’il est vrai que, "dans les communes de moins de 1000 habitants, l’exercice de fonctions électives ne recouvre presque aucune vocation politique mais repose davantage sur le volontariat ou le plébiscite local, le législateur ne semble pas avoir pris la mesure des changements radicaux imposés à ces communes mais également des risques liés à la démocratie locale, par l’introduction d’une obligation de déclaration de candidature. Une telle disposition ne parait pas en adéquation avec la pratique antérieure qui offrait une solution de facilité dans des collectivités où les administrés étaient indifféremment sollicités pour être candidat, au regard de leur faible nombre".

* Le cumul de mandat municipal et intercommunal maintenu
Dans les communes de moins de 1000 habitants, les conseillers communautaires, élus au sein de l’organe délibérant de l’établissement public de coopération intercommunale (EPCI), sont les conseillers municipaux désignés dans l’ordre du tableau. Une telle disposition impose un cumul des fonctions et des responsabilités pour le maire et ses adjoints au détriment des élus municipaux souhaitant s’impliquer dans les affaires communautaires.

3- Fléchage des conseillers communautaires dans les communes de plus de 1000 habitants

* La loi du 16 décembre 2010 prévoyait déjà le principe de l’élection des délégués communautaires au suffrage universel direct. La loi du 17 mai 2013 en fixe les modalités par le biais d’un mécanisme de fléchage dans les communes de plus de 1000 habitants. Le mandat de conseiller municipal devient ainsi intimement lié à celui du conseiller communautaire puisque la liste des candidats aux sièges de conseiller communautaire figurera distinctement sur le même bulletin que la liste des candidats au conseil municipal tout en devant reprendre un ordre similaire de présentation.
Système complexe car les candidats communautaires pourront être désignés au-delà des premiers de la liste, dans les trois premiers cinquièmes de la liste des candidats au conseil municipal, étant précisé que les candidats présentés dans le premier quart de la liste des candidats aux sièges de conseillers communautaires doivent figurer dans le même ordre que les candidats têtes de liste au conseil municipal.
Cette complexité conduira à une perte de lisibilité du scruti par les électeurs.

*Représentation de l’opposition
Néanmoins, ce système aura le mérite d’instaurer une juste représentativité des tendances politiques au sein des établissements intercommunaux. Certes les divers courants politiques sont déjà représentés au sein de ces structures en fonction de la majorité de la commune, mais il faudra désormais compter parmi les élus de l’opposition représentants chaque commune au sein de l’établissement. En d'autres termes, un parti, qui est majoritaire dans certaines communes, continuera à être représenté, au titre de ces communes, mais pourra également obtenir des délégués supplémentaires s'il est minoritaire dans d'autres communes et constituer ainsi une majorité au sein de l'intercommunalité, ce qu'il n'aurait pu faire auparavant.

mardi 29 octobre 2013

Dernière minute


J'apprends que, depuis ce matin, l'on est en cours d'évacuation des déchets aux services techniques... Le maire n'ira donc probablement pas en prison. Ouf !
C'est la même société SMDR qui se charge de dégager les ordures qui s'amoncelaient, comme indiqué dans le post précédent.
SMDR (Rue des Lostes, 59320 Haubourdin), spécialisée dans la location de bennes, fait partie du groupe Ramery... 
Je pensais, naïvement, que l'on avait coupé tous les liens avec les sociétés directement mêlées aux affaires Dalongeville, PS62...

Monsieur le Maire d' Hénin-Beaumont, vous voulez vous retrouver en taule ?


Cela a commencé avec quelques commentaires sous l'article consacré au scandale de la fameuse trame verte, dépôt sauvage d'ordures. Ils faisaient état de l'amoncellement des ordures dans la cour des services techniques.
Vous trouverez ces commentaires, ci-dessous, et j'en remercie les auteurs. Et c'est vrai que la situation empire chaque jour, comme les photos, en bas de ce post, le prouvent.

Viennent à l'esprit 2 questions :
- quels que soient les litiges avec le titulaire du marché pour l'enlèvement des ordures de toutes sortes entreposées aux services techniques, la ville n'aurait-elle pas dû faire passer une entreprise pour faire cesser cette pollution dangereuse pour la santé de tous : agents des services techniques, riverains, population héninoise, également concernée avec l'infiltration dans les nappes phréatiques ?
- les syndicats ne devraient-ils pas faire jouer le droit de retrait des agents. Rappelons que le droit de retrait consiste pour un agent à se retirer de son poste de travail, au mépris des instructions qui lui ont été données, s’il estime raisonnablement être exposé à un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé (articles 5-1 et s. du décret n°85-603 du 10 juin 1985). Je suppose que le maire est déjà prévenu et qu'il met tout en œuvre pour trouver une solution... N'est-il pas temps de saisir l'Inspection du Travail ?

Je rappelle que la responsabilité pénale personnelle du maire est susceptible d'être recherchée. La personne reconnue coupable du délit de l'article 22 de la loi du 3 janvier 1992 sur l'eau encourt une peine d'emprisonnement de deux mois à deux ans et une peine d'amende de 2 000 à 500 000 francs.
Sans parler de la responsabilité civile : la responsabilité de votre commune peut être engagée si vous ne prenez pas les dispositions nécessaires afin de faire supprimer un dépôt sauvage d'ordures alors que vous avez été saisi à différentes reprises par des riverains (voir CE, 28 octobre 1977, Commune de Merfy, rec. CE, p.406).
Je souhaite au maire que rien de fâcheux ne se produise dans les jours prochains.


25 octobre 2013 09:06
Bizarre, je suis passé devant les services techniques afin de déposer mon fils à son travail près de ceux-ci. Trois rats ont traversé la route sortants de la cour des ST. Y a t il des ordures entreposées pour que des animaux comme des rats se promènent tranquillement dans ce secteur?


    Alain Alpern  25 octobre 2013 10:12
    Merci...J'ai déjà les photos, mais j'ai qq petits problèmes techniques pour les exploiter...C'est effectivement scandaleux ! 

    Anonyme 25 octobre 2013 12:45
    N'y a t-il pas un marché douteux de près de 140 000 € pour, justement, déblayer la cour des services techniques ? C'est même paru dans la VDN .
          Anonyme  25 octobre 2013 09:49
         au sujet de l'ancienne ligne de chemin de fer rue Jules Ferry, la direction des services techniques ne       lèvera pas le petit doigt car masquelier et cul et chemise avec le directeur des services techniques. Il vient chaque semaine le voir à son bureau.
le directeur est bien au courant des ordures qui sont jetées dans la ligne de chemin de fer, plusieurs chefs de service lui ont signalé, mais il fait le sourd.
Monsieur Alpern allez faire des photos au fond de la cour des services techniques, vous n'allez pas être déçu. Il y a une montagne d'ordures, des rats partout qui ont envahis la cité de la tour d'auvergne et la zone industrielle de la peupleraie.
Et tout ça de la faute de la direction des services techniques qui n'a pas renouvelé dans les temps le marché de vidange des bennes pleines.
Allez faire un tour c'est édifiant. (scandaleux et honteux)







lundi 28 octobre 2013

Bizarre, bizarre, cette photo... Vous avez dit : bizarre ?

La Voix du Nord
25/10/2013



Les quatre premiers sages désignés
Dans quelques semaines, Hénin-Beaumont comptera une nouvelle instance institutionnelle: le conseil des sages. Une assemblée de 15 vénérables habitants de plus de 60 ans, chargée de donner son avis sur des questions d'intérêt général, des projets municipaux... On espère que le fonctionnement sera moins complexe que la désignation. Mercredi soir, à l'hôtel de ville, quatre membres issus des conseils de quartier (un par quartier) ont été tirés au sort, par des élus du conseil municipal des jeunes.
Le Front national a renâclé, estimant l'information déficiente, ce qui aurait empêché certaines personnes de se présenter. Qu'à cela ne tienne leur répond Georges Bouquillon, elles pourront toujours le faire à la prochaine étape, d'ici une quinzaine de jours, où 9 autres membres seront tirés au sort sur les listes électorales, après s'être portées candidates. Terminé? Pas encore, puisque deux membres seront désignés par le maire. Le conseil pourra enfin se réunir, tous les mois et demi a priori.
Il ne devrait pas doublonner avec les conseils de quartier mais faire profiter à la collectivité de l'expertise, du recul et de cette sagesse que l'on prête aux anciens.


AA : Bizarre quand même cette photo sur la désignation des 4 sages pour ce fameux conseil !
Réservé aux plus de 60 ans, un seul des 4 semble, pourtant, avoir dépassé cet âge, les autres me paraissent beaucoup plus jeunes et probablement pas en âge de voter.
C'est, je pense, une nouvelle arnaque qui démontre bien que cette municipalité ne sait plus ce qu'elle fait. En effet :
- le "sage" au milieu des 3 autres, me semble être un conseiller municipal et je pense même un adjoint en titre ! De ce fait, il ne peut pas siéger dans ce conseil des Sages. Sauf s'il a été désigné par le maire. Faut-il encore que cet adjoint ne fasse pas partie de l'opposition (qui est double à Hénin-Beaumont, in et out la soi-disant majorité). Alors, que fait cet intrus au milieu de la photo ? S'y est-il glissé subrepticement espérant qu'on ne le reconnaisse pas. Ou bien cherchait-il ainsi à obtenir une légitimité qui lui serait refusée par ailleurs. Que penser alors du journaliste qui, non seulement a pris la photo, mais, de plus, ne s'est pas aperçu de la manipulation ? Probablement un nouveau venu en renfort le temps des élections et qui n'a pu encore être briefé...
- les 3 autres "sages" ont, me semble-t-il, moins de 60 ans. Alors, est-ce parce qu'on n'a pas trouvé de candidat ? Il faut dire que l'appel à candidat a été discret. Peut-on imaginer que la municipalité s'est trompée et a confondu le conseil des Jeunes et le conseil des Sages... Ou peut-être a-t-on cru distinguer plus de sagesse chez ces jeunes que chez les anciens... 

Il y a de quoi être perplexe devant ce nouveau couac... Va-t-on encore mettre cela sur le dos du DGS ? Sur l'aveuglement du maire  qui ne croit que ce que lui raconte le chef de l'administration ? Je disais plus haut que peut-être La Voix du Nord s'était trompée, mais une autre hypothèse me vient à l'esprit : et si le quotidien avait omis de nous préciser que la photo ne représentait pas les Sages mais les jeunes qui ont tiré au sort les noms... Mais alors, pourquoi à défaut des photos des heureux tirés au sort (ils étaient peut-être absents), on n'a pas eu droit aux noms de ces 4 Sages ? Décidément cette photo pose beaucoup de questions sans réponses...





dimanche 27 octobre 2013

Carnets du dimanche

Les infos, ci-dessous, sont extraites de différents médias.

- Vendredi 25 octobre, lors d'une séance de l'assemblée de la communauté urbaine de Marseille, Patrick Mennucci, récent vainqueur de la primaire PS de Marseille (contre Samia Ghali), a demandé à Bruno Gilles, le sénateur-maire UMP des 4e et 5e arrondissements, de l'applaudir pour sa victoire. Ce dernier a préféré le titiller en répondant : "Nous allons plutôt scander 'Samia, Samia" .
Le désormais candidat socialiste à la mairie de Marseille a alors répondu à la boutade de M. Gilles : "Ça sera bien la première fois que tu seras gentil avec une Arabe."
AA : comme quoi Hortefeux (et ses Auvergnats-Arabes) et Mennucci manient le même humour douteux...

- Des salariés de l'abattoir breton Gad, à Lampaul-Guimiliau (Finistère), dont les conditions de travail sont aussi rudes que les salaires sont bas, se battent avec désespoir pour sauver leurs emplois.
L'Union des clubs professionnels de football  a annoncé, jeudi 24 octobre, une « journée blanche », autrement dit une grève des matchs le 30 novembre pour protester contre la taxe à 75 % sur les salaires annuels de plus d'un million d'euros et « sauver le foot, qui représente 25 000 emplois ».
D'un côté, donc, dans un pays où le chômage continue de battre des records, des salariés au bas de l'échelle sociale, qui n'ont plus rien à perdre - le plan de Gad prévoit la suppression de 889 postes sur 1 700 - et veulent partir pour des lendemains incertains « la tête haute ». De l'autre, des « nantis » qui tentent de surfer sur un ras-le-bol fiscal réel pour conserver jalousement leurs privilèges.
AA : devant cette indécence du foot pro et le mépris pour les amateurs de ce sport, je propose que l'on fasse grève pendant 2 journées de Ligue 1 : nous n'irons pas aux matchs et nous ne regarderons pas les rencontres à la télé. Cette menace devrait, rapidement, ramener à la raison les dirigeants à l'origine de cette décision peu populaire...

- La centrale de Fukushima évacuée après un séisme.
AA : au fait, à quand une explosion de la centrale de Gravelines ? Statistiquement, un incident majeur devrait survenir dans les deux cents ou trois cents prochaines années...Vous avez vos capsules d'iodes pour le cas où vous survivriez? 
NB : ceci concerne, au minimum, les habitants du Nord-Pas-de-Calais, Belgique, Pays-Bas, Picardie, Champagne-Ardennes, Ile de France, Normandie...
 
- Les momies précolombiennes d'un enfant et d'un adulte, datant de plus de mille ans, découvertes dans les vestiges pré-Incas d'un quartier résidentiel de Lima, la capitale péruvienne, sont intactes.
AA : nous devrions momifier, à nouveau; pour laisser cette même joie de la découverte à nos descendants. Je propose donc que nous momifions Brigitte Bardot, Gérard Depardieu, Nicolas Sarkozy et Nadine Morano (la parité, bien sûr...). Imaginez, dans 3000 ans, combien les Français de l'époque, seront heureux de découvrir des ancêtres aussi sympathiques... Il paraît que plus on momifie jeune, mieux sont conservées les personnes. On commence quand ?

- L'Assemblée nationale a voté vendredi 25 octobre une mesure ayant pour but de limiter les tarifs de l'optique pour les Français aux revenus modestes
AA : On y verra enfin plus clair... Humour léger, certes, mais je veux dire par là que les différences de prix sont telles aujourd'hui entre les différents opticiens que nous pourrions tous bénéficier d'une telle baisse des tarifs...

- Hippodrome de Compiègne : Eric Woerth n'est pas mis en examen, mais garde le statut de témoin assisté. L'ancien ministre du budget devait répondre aux questions des magistrats sur la vente contestée d'une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne en 2010, qu'il est soupçonné d'avoir bradée. La cession, pour 2,5 millions d'euros, avait été autorisée par un arrêté du ministère du budget, et concernait trois parcelles, comportant un golf et un hippodrome. Selon le Snupfen, syndicat majoritaire de l'Office national des forêts, "Eric Woerth n'avait pas le pouvoir en mars 2010 d'autoriser la vente à la place du Parlement et on ne pouvait se passer de mise en concurrence préalable".

AA : moi, je suis triste pour Éric. Avec sa mine toujours contrite, son air de chien battu, on lui donnerait le bon dieu sans confession. Pas possible que ce type soit coupable dans les nombreuses affaires qui lui sont reprochées. Comparez-le avec Bernard Tapie qui garde sa superbe quelles que soient les affaires qu'on lui reproche, son air de "je vous emm... " et son envie manifeste de vous faire un bras d'honneur... Non, Éric, continue à te défendre, je suis sûr que tu est innocent ! Compiègne, Bettencourt, Tapie, tu ne les connais pas, c'est évident... Honni soit qui mal y pense...


samedi 26 octobre 2013

JF Copé à la poursuite du FN



25 octobre 2013
ÉDITORIAL

Le droit du sol, principe cardinal de la République


L'affaire Leonarda est une bombe à déflagrations multiples. Dans la précipitation, les partis de gouvernement remettent sur le métier leur politique d'immigration. Manuel Valls juge soudain urgent de réformer le droit d'asile. AA : Les délais actuels, en moyenne dix-huit mois, permettent de se maintenir sur le territoire suffisamment longtemps pour devenir inexpulsables. Même avec d'importants efforts financiers il est impossible de trouver une procédure pour descendre en dessous d'une année de délai. Et Jean-François Copé - comme avant lui François Fillon - veut briser un " totem " auquel Nicolas Sarkozy avait renoncé à s'attaquer : celui du droit du sol. Le président de l'UMP va déposer une proposition de loi pour mettre fin à l'acquisition automatique de la nationalité française pour des enfants nés en France de parents étrangers en situation irrégulière.
Selon un universitaire, " cela paraît compliqué. Formellement, un enfant n'est pas tenu de demander de titre de séjour avant sa majorité, donc il n'est pas simple de lui imposer un critère de régularité de résidence.
Il faudrait donc que cette condition soit remplie par la famille de l'intéressé. Mais il faudrait déterminer à quel moment la famille - et qui dans la famille - doit avoir été en situation régulière. Prendrait-on par ailleurs en compte la date de naissance de l'enfant ? Sa majorité ? Accepterait-on les enfants nés dans des familles régularisées ? Partir de cette idée reviendrait à exiger de l'enfant une condition qui ne dépend pas de lui mais de ses parents, alors que le sens de la règle est de faire acquérir la nationalité aux enfants nés et scolarisés en France, donc en principe déjà intégrés".
De nombreuses études, dont l'une émane de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), ont pourtant démontré que le droit du sol favorise grandement l'intégration des enfants d'étrangers. Avant la Révolution et jusqu'au code Napoléon, ce principe s'est imposé. Entre 1804 et 1851, le droit du sang a prévalu afin de ne pas léser les enfants nés à l'étranger de parents français émigrés. Aujourd'hui, un enfant né en France de parents étrangers peut acquérir automatiquement à sa majorité la nationalité française s'il réside dans le pays depuis cinq ans. En 1993, Charles Pasqua avait introduit une conditionnalité - le jeune étranger devait manifester la volonté d'être français - abolie par Lionel Jospin en 1998. L'idée de Pasqua avait été abandonnée du fait de son coût et de son inefficacité et personne n'a ensuite songé à la reprendre.
Le droit du sol est donc inscrit dans les gènes de la France, un pays où, comme le rappelle l'ancien ministre UMP Patrick Devedjian, " plus de 25 % des Français ont au moins un grand-parent de nationalité étrangère ". A partir des années 1980, la plupart des pays européens l'ont adopté. L'Allemagne, longtemps arcboutée sur le droit du sang, est revenue sur ce principe en 1999. Et l'Italie, qui avait durci en 1992 un droit du sang imposant dix ans d'attente aux étrangers pour devenir italiens, s'est aperçue que c'était un leurre ne l'ayant pas empêché de devenir une des principales portes d'entrée de l'immigration en Europe.
La proposition de M. Copé est donc non seulement décalée, mais aussi démagogique. " Nous garderons le droit du sol, c'est la France ", avait proclamé M. Sarkozy durant la campagne présidentielle. Tout en évoquant une commission pour réviser le code de la nationalité, voire un référendum, Henri Guaino, son ancien conseiller, a défendu, mercredi 23 octobre, le droit du sol : " C'est un principe absolument fondamental de notre République, et même de notre pays, puisqu'il date de bien avant la Révolution. "
Une fois de plus, l'UMP, en panne d'idées neuves, court derrière le Front national, qui a fait de la suppression pure et simple du droit du sol une de ses matrices depuis plus de vingt-cinq ans. Alors qu'on attend des politiques une réflexion à la fois sur la lutte contre l'immigration clandestine et les moyens d'assurer l'intégration des immigrés en situation régulière, la proposition de M. Copé ravive le pire des maux français : la peur de l'étranger. 



vendredi 25 octobre 2013

Et le scandale sanitaire continue... Lettre au maire d'Hénin-Beaumont, mais à quoi bon !


Monsieur le Maire d'Hénin-Beaumont,

J'avais déjà eu l'occasion, le 7 janvier dernier (http://alpernalain.blogspot.fr/2013/01/un-nouveau-derapage-en-perspective.html) de vous interpeler sur les conditions étranges dans lesquelles se déroulait le chantier d'aménagement de l'ancienne voie ferrée coupant la rue Jules Ferry. Non seulement, un véritable massacre d'arbres avait été commis, non seulement un commerce illicite de bois avait été mis en œuvre, mais, de plus, on avait  constaté, à cette occasion, que les entreprises Masquelier et Ramery continuaient à bénéficier de marchés de la ville d'Hénin-Beaumont. Aucune suite n'a été donnée, comme d'habitude, à ces remarques.

Alerté par des riverains, je suis retourné, mercredi, sur les lieux et me suis rendu compte que tout le long de ce chantier, ont été créés de véritables dépotoirs d'ordures à ciel ouvert. Vous pouvez le constater, ci-dessous, sur les quelques-unes des photos que j'ai prises (je tiens à votre disposition celles des camions).
Je suis resté 1 heure environ et j'ai parcouru le chemin, dans les deux sens. J'y ai rencontré 2 camions (l'un appartenait à Ramery, l'autre chauffeur avait pris soin de masquer le nom de l'entreprise). Plusieurs tracteurs parcouraient le même chemin. On peut se douter de l'objet de leur présence, à savoir déposer des ordures diverses. Je n'ai pu les prendre en flagrant délit, car la voie est étroite et 2 véhicules ne peuvent se croiser... De plus, la méfiance était de rigueur à me voir circuler ainsi et patauger dans la boue...
Je n'ai pu également vérifier s'il y avait de l'amiante, dans les dépôts, comme je le pressens... Mais nul doute que les infiltrations dans les nappes phréatiques auront des conséquences dommageables pour la santé de nos concitoyens... Il y aurait lieu également de vérifier si d'autres matières interdites ne sont pas interdites, car les riverains se plaignent d'odeurs pestilentielles.

Comme je pense que vous ne vous préoccuperez pas plus que d'habitude de ce dossier, je saisis, par ailleurs, le Procureur de la République, afin que ce scandale de santé publique cesse le plus rapidement possible.








jeudi 24 octobre 2013

"Tous pourris" qu'elle dit !


Vous trouverez, ci-dessous, les 2 articles du "Canard Enchaîné" du 23 octobre qui ont révélé les pratiques ou, plutôt, les tentatives du FN pour se faire rembourser des frais qui n'ont rien à voir avec la campagne des présidentielles. Mais si ça passe, c'est toujours cela de gagner sur le dos des contribuables ! "Tête haute" et " Tous pourris", voilà 2 slogans dont le FN ne pourra plus s'affubler...
Comme le fait remarquer un lecteur du Monde  (Flaf 23/10/2013 - 17h12) : " MLP passe ses journées à expliquer que son parti est différent des tous pourris. Sauf que quand on vient d'un parti à présidence dynastique et tyrannique, que les principaux dirigeants de ce parti deviennent de plus en plus riches alors que le FN n'a quasiment aucun élu, moi le "tous pourris" il me fait marrer."

Remarques :
-  Marine Le Pen, la présidente du Front national, s'est vu refuser le remboursement 696 965 euros de dépenses de sa campagne présidentielle (un peu moins de 8%), a indiqué mercredi 23 octobre la commission des comptes de campagne.
-  D'autres candidats ont également été épinglés par l'organisme de contrôle mais dans une moindre mesure. Le compte de François Bayrou (MoDem) a été retouché à hauteur de "249 955 euros" (3,55 %), celui de Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche) pour "137 653 euros" (1,45 %). Enfin, le candidat souverainiste Nicolas Dupont-Aignan a vu ses comptes retranchés de "133 812 euros" (soit 10,81 %). Seul le compte de F. Hollande a été rectifié de moins de 0,5%...






Quand Marine faisait la bombe avec l'argent de la campagne présidentielle.

Le Conseil Constitutionnel a refusé de lui rembourser pour un demi-million de factures : notes d'hôtel, réceptions, petits-fours. Mais la famille Le Pen ne s'est pas oubliée.

Proche du peuple et toujours les mains propres, Marine Le Pen s'est tout de même pris une volée de bois vert de la part du Conseil Constitutionnel lors de l'examen de ses comptes de campagne. Goûts de luxe et factures pas vraiment électorales... Certes, contrairement à ceux de Sarko, ses comptes ont été validés. Certes, elle n'a pas crevé le plafond autorisé : elle n'a dépensé que 9 millions d'euros sur les 16, 8 possibles. Mais la candidate a tenté de faire figurer dans son bilan pour un bon demi-million de dépenses qui n'avaient pas grand chose à y faire. Ses comptes ont donc été "réformés".

Petits-fours...
Objectif inavoué de cette tentative d'embrouille comptable : obtenir, aux frais du contribuable, un remboursement supplémentaire. "Le Canard" a voulu savoir quelle était la nature de ces dépenses déclarées qui n'auraient pas dû l'être. Après dix-huit mois de patience, il a pu consulter, dans les locaux de la commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP), des kilos de factures. Bilan : Marine Le Pen s'est bien servie, comme elle a bien fait profiter ses proches de la manne d'Etat. La CNCCFP a ainsi considéré que l'université d'été du FN, organisée à Nice les 10 et 11 septembre, n'avait rien à voir avec la présidentielle. Elle a donc retranché 102 442 euros des comptes de campagne de MLP. Dont le prix de 2 nuits que la candidate a passées en toute simplicité à l'hôtel Méridien, sur la Promenade des Anglais. Soit 1 363, 80 eos, room service compris. Pendant ce temps-là, les cadres du parti avaient droit à l'Ibis du coin, à 80 euros la nuit. C'est bon d'être la cheffe !
Un rien mondaine, la fille de son père a également tenté de se faire rembourser le "bal de Marine" (sic). Une sauterie organisée le 25 juin 2011, chez papa, dans les jardins de Montretout, pour récolter du pognon et constituer un comité de soutien. Considérant que les invités étaient déjà tous convaincus, la CNCCFP a estimé que ce genre de soirée ne relevait pas de la campagne et a retranché 131 173 euros des comptes présidentiels. Dont 1585 euros pour s'offrir la présence d'une demi-douzaines d'hôtesses "en tenue Kennedy bleu ciel ou lavande", 21 498,12 euros pour la location d'un chapiteau et 22 438,16 euros pour les petits-fours.

... et gros bras
MLP a également tenté de se faire payer sur les deniers publics ses propres "agents de sécurité". Alors que, pendant la période électorale, la République-bonne fille- met des flics à sa disposition. Magnanime, la CNCCFP a considéré que les gros bras intervenaient "à titre privé" pendant un quart du temps passé avec la candidate. Elle n'a donc retiré que 21 105 euros.
Au total, donc, environ 500 000 euros ne seront pas remboursés par le Trésor public. Mais la facture ne sera pas pour Marine. Le Front y pourvoiera. Ouf !

Didier Hassoux.

Travail, famille, parti

Marine Le Pen est généreuse. Surtout avec l'argent des contribuables. A en croire les dizaines de factures de sa campagne présidentielle, déposées et finalement validées par la CNCCFP, elle a bien fait profiter les siens de la manne d’État. Ce n'est plus une équipe de campagne, c'est une PME familiale.
C'est d'abord sa sœur, Yann Maréchal, qui a été bombardée "directrice des services des grandes manifestations". montant du salaire mensuel net : 3883,64 euros.Son "directeur de la stratégie de campagne" palpait lui, 4383,48 euros. Bien moins, cependant, que le "conseiller politique" de la dame, qui touchait 5381,30 euros. Au vu de l'organigramme officiel de la campagne du FN, le premier se nomme Florian Philippot. Et le second Louis Aliot, compagnon de la candidate, par ailleurs rémunéré comme assistant de la députée européenne Le Pen.
Mais les sommes perçues par ces militants désintéressés de la cause frontiste ne sont rien comparé à ce qu'a encaissé Frédéric Chatillon. Un intime de la candidate qui, lui, ne peut pas prétendre qu'il n'est pas d'extrême droite. L'ex-chef du GUD, l'organisation étudiante facho, s'est reconverti dans le conseil et les sondages. Sarko a son Buisson, Le Pen son Chatillon. Le quadra est le taulier d'une prospère société de com' baptisée Riwal. La campagne présidentielle du FN lui a permis de facturer pour 1,6 million d'euros. Depuis, il s'est trouvé un autre client, encore plus sympathique : via sa filiale, Riwal Syria, Chatillon conseille le régime de Bachar El Assad.
Tout cela va finir par une guerre civile au Front...








mercredi 23 octobre 2013

Un peu de sérénité, SVP !

En prenant la parole, samedi 19 octobre, François Hollande a souhaité mettre un terme à la polémique née du renvoi de la jeune Leonarda et de sa famille au Kosovo, dix jours plus tôt. Las, loin de tarir le flot des commentaires, les critiques sont reparties de plus belle après l'intervention du chef de l'Etat, charriant leur lot d'affirmations inexactes ou approximatives.
  • Jean-Luc Mélenchon et la légalité d'un éventuel retour
Ce qu'il a dit : La proposition de François Hollande de "faire rentrer un adolescent mineur sur le territoire sans ses parents (...) n'a aucune base légale". (Emission "Tous politiques", France Inter et France 24, le 20 octobre.)
Pourquoi c'est faux : Aussi "cruel", "inhumain" et "monstrueux" que ce dilemme entre famille et études proposé par le président à la jeune Leonarda puisse paraître à Jean-Luc Mélenchon, il n'a rien d'illégal.
Si Leonarda souhaite revenir en France pour terminer ses études, elle pourra bénéficier d'un visa de retour, délivré à titre exceptionnel par le chef de l'Etat pour des raisons humanitaires. "A partir du moment où ses parents en sont d'accord, il est parfaitement envisageable qu'elle revienne en France sans eux", expliquait au Monde Pierre Henry, le directeur général de France terre d'asile, ajoutant : "Elle peut être confiée à l'aide sociale à l'enfance, être placée dans une famille d'accueil ou en internat. C'est juridiquement comme si on envoyait son enfant dans un collège à l'étranger à des fins de séjour linguistique."
Si elle est légale, cette situation serait, il est vrai, complexe. Il est arrivé que des militants des droits des étrangers parviennent à faire revenir en France des personnes expulsées mais le cas des enfants mineurs sans leurs parents est, lui, exceptionnel.


  • Jean-François Copé et le regroupement familial
Ce qu'il a dit : "Si la jeune Leonarda revient en France, elle pourrait alors demander automatiquement le regroupement familial pour l'ensemble de sa famille." (France Inter, le 21 octobre.)
Pourquoi c'est faux : Si la jeune fille acceptait la proposition du chef de l'Etat, Leonarda n'aurait aucun moyen de faire venir en France sa famille grâce au regroupement familial. D'abord parce qu'elle n'a que 15 ans et qu'il faut, pour y prétendre, être majeur.
Ensuite parce que, même si elle était majeure, ce dispositif permet à un individu de faire venir en France son conjoint et ses enfants mais pas ses parents ou ses frères et sœurs, comme le fait d'ailleurs remarquer durant l'interview le journaliste Patrick Cohen. Jean-François Copé tente alors de se rattraper en invoquant l'exception de la situation : "et pour cause, puisqu'il n'y a jamais eu de situation comme celle-là".
Enfin parce que, même si toutes ces conditions étaient remplies, prétendre au regroupement familial requiert de nombreux critères : habiter en France depuis au moins 18 mois de façon légale – il faut donc être titulaire au moment de sa demande d'une carte de séjour ou d'une carte de résident –, avoir des revenus de 1 800 euros minimum (hors prestations sociales), bénéficier d'un logement d'au moins 18 m² pour un couple, 32 m² pour une famille avec un enfant et 5 m² en plus pour chaque enfant supplémentaire.
En aucun cas Leonarda n'aurait donc pu faire venir sa famille au titre du regroupement familial.
  • L'école sanctuarisée ?
Ce qu'ils ont dit : Ils sont nombreux, à gauche, à avoir évoqué l'école comme un lieu où la police n'avait pas le droit d'intervenir afin de chercher un étranger en situation irrégulière. "Sanctuarisation de l'école", la formule, d'abord évoquée par Vincent Peillon sur Europe 1, est devenue pour ainsi dire virale : Jean-Marc Ayrault, Najat Vallaud-Belkacem, Cécile Duflot et même Valérie Trierweiler ont tous évoqué ce principe qui n'existe pas vraiment.
Pourquoi l'école n'est pas un "sanctuaire" : Si les interpellations au sein d'établissements scolaires ont toujours choqué l'opinion, il faut rappeler qu'elles ne sont en rien illégales.
Contrairement aux universités, les écoles, collèges et lycées ne bénéficient pas d'exemptions particulières ou d'un statut juridique à part qui les rendraient inaccessibles à la police. Etre scolarisé n'empêche en rien d'être expulsé. Si le gouvernement s'est engagé, en novembre 2012, à régulariser les familles d'enfants scolarisés depuis trois ans en France, il l'a fait par circulaire, et avec des critères restrictifs, notamment cinq ans de présence sur le territoire et des parents parlant français.
L'autorisation de séjour concerne les parents des mineurs, et non ces derniers. Et la loi interdit de séparer un enfant de ses parents. Si ces derniers sont expulsés, l'enfant l'est donc aussi, même si cela aboutit à le déscolariser.
Les conclusions du rapport commandé par le ministère de l'intérieur mercredi à l'Inspection générale de l'administration (IGA) pourraient toutefois conduire à une sanctuarisation de l'école en droit et en pratique puisque les inspecteurs demandent à ce que cette interpellation en milieu scolaire demeure "exceptionnelle" :
"Pour éviter qu'elle se reproduise, les instructions déjà anciennes relatives aux espaces scolaires et aux interventions proches de cet espace mériteraient d'être précisées, de façon à proscrire plus explicitement toute intervention dans les espaces et le temps scolaires et périscolaires."
Une recommandation dont a immédiatement pris acte Manuel Valls, envoyant aux préfets dès samedi soir une circulaire durcissant l'interdiction faite aux forces de l'ordre d'intervenir "dans le cadre scolaire" lors des expulsions d'étrangers en situation irrégulière. Désormais, la "protection" du cadre scolaire "s'étend au temps périscolaire et aux activités organisées par les structures destinées à l'accueil collectif des mineurs", et "concerne donc l'ensemble des activités placées sous l'autorité de l'institution scolaire", précise la circulaire.


  • Nicolas Dupont-Aignan et l’assistanat
Ce qu'il a dit : "Ce qui est scandaleux, c'est que ce sont les Français qui ont nourri, logé, cette famille pendant quatre ans." (France Info, le 21 octobre.)
Pourquoi ce n'est que partiellement vrai :  Si cette déclaration est exagérée, elle est partiellement vraie puisque par "Français", Nicolas Dupont-Aignan  pense aux prestations sociales.
Or, le rapport de l'IGA est revenu avec précision sur le manque d'une "réelle volonté" d'intégration de la famille Dibrani. Un fait déjà souligné à plusieurs reprises par le préfet du Doubs pour justifier son refus d'admission au séjour à cette famille alors que dans le même temps deux autres familles sans papiers y ont eu droit.
Le père de Leonarda concentre le gros des critiques : le rapport mentionne qu'il n'a pas recherché activement un emploi et "n'a jamais caché attendre le versement des prestations familiales qui suivraient sa régularisation pour assurer un revenu à sa famille". Il a insulté et menacé plusieurs fonctionnaires des services sociaux et l'ancien maire de sa commune.
Par ailleurs, la famille Dibrani a laissé se dégrader le logement qui leur avait été prêté et des travaux conséquents pour le remettre en état vont être nécessaires. Concernant Leonarda, si elle avait fait des progrès à l'école et se montrait déterminée, le rapport mentionne que depuis le début de cette année scolaire, elle a manqué vingt et un jours et demi de cours et qu'elle découchait fréquemment de chez elle. Elle et sa sœur ont été prises en charge par les services sociaux après avoir subi des violences de la part de leur père mais elles se sont ensuite rétractées. Le rapport note qu'elles ne sont pas restées dans le foyer qui les a accueillies.

 Camille Bordenet

mardi 22 octobre 2013

Poussée de jeunes à Lens, mais...

 

Je confirme l'info donnée, ci-dessous, par Dailynord (http://dailynord.fr/2013/10/sebastien-plociniczak-ancien-bras-droit-de-jean-pierre-kucheida-un-troisieme-socialiste-candidat-a-la-mairie-de-lens/). J'avais rencontré Sébastien "Plo", il y a quelques mois, et qui m'avait informé de sa volonté de se mêler à la bataille lensoise 

Si vous souhaitez en connaître un peu plus sur Sébastien Plo, voyez l'histoire (qu'il m'a confirmée) parue dans un commentaire anonyme de 15H09  du 8/2/2013 et les suivants, sous l'article http://alpernalain.blogspot.fr/2013/02/un-courrier-anonyme.html. (pour mémoire, cet article me vaut une plainte en diffamation de Guy Delcourt et de son attachée parlementaire).

Ce chercheur et enseignant (Paris 13 et Rouen) a soutenu une thèse : Encastrement Social des Marchés. Éléments théoriques et empiriques pour une analyse en termes de réseaux relationnels. (Ou "comment les analyses économiques des marchés peuvent se trouver enrichies de considérations historiques, anthropologiques et sociologiques permettant d’intégrer pleinement la dimension institutionnelle des formes de l’échange"). Entré au cabinet du maire de Liévin, en mai 2006, il en devint directeur en novembre 2007, puis suivit JP Kucheida, devenu président de l'Agglo, en tant que directeur de cabinet, à partir de juin 2010.

Les 3 candidats "socialistes" sont jeunes : Arnaud Sanchez, secrétaire de section, 27 ans, est le benjamin, Sylvain Robert (choisi par l'ancien maire, Guy Delcourt pour lui succéder en juin dernier) a 41 ans tandis que Sébastien Plociniczak est entre les 2. Une nouvelle génération donc qui, malgré la sévère bataille qui s'annonce, fera peut-être bouger les lignes dans cette Fédération 62 si critiquée... même si il est plus que probable que le PS reconnaîtra le maire actuel comme l'un des siens, entraînant donc les 2 autres "jeunes loups" dans des candidatures dissidentes, déjà annoncées...


• le 21 octobre 2013 •

Sébastien Plociniczak, ancien bras droit de Jean-Pierre Kucheida : un troisième jeune loup marqué à gauche, candidat à la mairie de Lens


Après Sylvain, après Arnaud, voilà Sébastien ! Comme dans la chanson de Montand, ces trois-là sont bien partis pour vivre l’enfer en pédalant sur les petits chemins de terre… de la campagne lensoise. Après Sylvain Robert, actuel maire PS de Lens (à moins que Guy Delcourt ne décide finalement à rempiler devant le pataquès qui s’annonce), après Arnaud Sanchez, chef PS de la section lensoise, c’est au tour de Sébastien Plociniczak, ancien bras droit de Jean-Pierre Kucheida, de vouloir conquérir l’hôtel de ville de la capitale du bassin minier. Sans étiquette, mais forcément marqué à gauche par ses collaborations passées, cet enseignant-chercheur en économie, né à Lens il y a 36 ans, compte bien créer la surprise et nous a confirmé ce lundi une rumeur qui courait depuis quelques mois déjà. Le centre ayant préféré se rallier à l’UMP, le jeune homme, approché par les Verts en début d’année, a finalement décidé de partir seul.

Obligé de démissionner après une violente saillie en réunion publique à l’encontre de Guy Delcourt

Collaborateur de Jean-Pierre Kucheida de 2006 à 2013, jusqu’à ce qu’une violente saillie en réunion publique à l’encontre de Guy Delcourt l’oblige à démissionner, Sébastien Plociniczak promet un programme avec des propositions concrètes et ambitieuses, à la différence de ses adversaires… qui promettent la même chose.
En attendant, avec sept candidats, la terre d’accueil du Louvre pourrait conserver son titre gagné en 2008 de seule ville avec cinq candidats au deuxième tour ! Qui a dit que personne ne voulait venir à Lens ?

lundi 21 octobre 2013

Opacité, frilosité... et complaisance ?


Commentaires AA à la suite du texte de Dailynord


Conseil Régional : le malaise du voyage de Percheron au Kazakhstan



On s’interrogeait  il y a quelques semaines sur le déplacement de l’Orchestre National de Lille au Kazakhstan en compagnie de Daniel Percheron et d’autres huiles régionales (relire L’ONL et la Région au Kazakhstan, les questions pour plus tard).
20 Minutes Lille y revient ce jour et a interrogé les élus du Conseil Régional sur le sujet. Or, comme vous le découvrirez dans la vidéo ci-dessous, il y a comme qui dirait un malaise. D’autant que selon le quotidien, la délibération à propos de ce voyage n’a été votée… que le 7 octobre… Une manière comme une autre de rendre hommage à la conception de la démocratie de cette contrée d’Asie…

AA : je titre ce post de cette façon  pour les raisons suivantes :
- opacité : le cabinet du président Percheron n'a pas voulu communiquer, dit le reportage, et, à la fin, François Delagrange (Directeur de cabinet de D. Percheron) renvoie la balle vers l'ONL. Ce dernier n'a pas souhaité répondre.
- frilosité : frilosité des élus de la majorité quand la présidente de la commission culture, Olfa Laforce, est complètement désarçonnée, quand Myriam Cau et Cyrille Pradal (EELV) feignent la surprise. Seul Dominique Plancke joue le jeu et montre son désaccord. Frilosité de l'opposition quand André Flajolet et Rappeneau tergiversent et finalement ne trouvent rien à redire et même justifient ce voyage ! Quant au conseiller FN...

D'ailleurs, la délibération a été votée a posteriori sans que cela ait suscité le moindre commentaire. UMP et FN ont-ils voté pour ? Se sont-ils manifestés ?
Complaisance ?

dimanche 20 octobre 2013

M. Thibaut m'en veut beaucoup !


Jeudi 17 octobre, j'étais jugé par le tribunal correctionnel de Béthune, suite à une plainte déposée à mon encontre par Philippe Thibaut, directeur général des services de la ville d'Hénin-Beaumont, qui s'estimait diffamé par certains passages sur le présent blog...

Les passages incriminés sont les suivants :

- Y : oui , mais ses exigences, il aurait mieux fait de les avoir du temps de Dalongeville. Il a tout laissé passer…C’est pas croyable qu’il ait pas eu d’ennuis…

- On pense, en premier lieu, au DGS, qui a assisté, forcément activement, l'ex-maire dans ses dérives et dont les conseils au maire actuel sont souvent désastreux. On se demande pourquoi on ne l'a pas remercié, et pourquoi, c'est vrai, prend-il autant d'ascendant. Qui a fait pression pour qu'on le conserve? Le PS a-t-il imposé sa présence pour préserver certains des petits secrets évoqués ci-dessus? La disparition d'archives, par exemple, a-t-elle un rapport avec cela? En tous les cas, la présence de certains cadres et agents, mouillés fortement aux turpitudes de Dalongeville, s'ajoute à la pression psychologique exercée sur les agents. Dans http://alpernalain.blogspot.fr/2012/01/lencombrant-passe-recompose-la-voix-du.html

car le cabinet, le DGS, le CCAS pour le logement pourrait dire en tant que technicien "attention il ne faut pas faire çà !" mais en poussant à la faute le chantage et la complaisance devient possible en retour. Extrait d'un commentaire de 18H32 le 28/1/2012 sous http://alpernalain.blogspot.fr/2012/01/dans-les-secrets-de-la-mairie-dhenin.html

- CM1: depuis le temps qu'on voulait s'en débarrasser! Il a quand même [entériné] les décisions de Dalongeville. Il a vu ses magouilles...C'est incroyable qu'on l'ait conservé! Tu sais, je pense que c'est le PS qui l'a imposé et Eugène n'ose rien dire... dans http://alpernalain.blogspot.fr/2012/01/dans-les-secrets-de-la-mairie-dhenin_30.html du 30/1/2012

Mon avocat, Bruno Dubout, dans une brillante plaidoirie, a argué qu'il s'agissait d'une tentative de judiciarisation de la politique héninoise pour me faire taire. Le PS et le FN (PSFN !) essayent de me faire condamner, sachant les difficultés que j'aurais à assumer les éventuelles amendes et dommages-intérêts. Certes, la bataille contre le FN m'anime, mais ce n'est pas une raison pour laisser le maire faire n'importe quoi, aujourd'hui et depuis plusieurs années.
Thibaut a forcément connu ce qui se passait en mairie pendant l'ère Dalongeville. S'il n'a pas été condamné lors du procès Dalongeville, il en fut de même pour les autres cadres qui, interrogés par la police, ont pu faire avancer l'enquête. L'encadrement d'une mairie, et notamment le DGS, est au courant de tout. Or P. Thibaut, Directeur des sports (forcément au courant dans l'affaire de l'Atrium où Alaimo a été condamné) exerçait, à partir de fin 2008, la fonction officieuse d'adjoint du DGS de l'époque, puis celle de DGS officieux, quand celui en titre est parti en janvier 2009 et pris sa retraite définitive en avril.
De même, un récent article de la Voix du Nord faisait état de remarques du 1er adjoint actuel de la ville d'HB, sur la toute-puissance du DGS...
De plus, y a-t-il diffamation alors qu'aucun fait précis n'a été relevé pour porter atteinte à l'honneur de M. Thibaut ? Les passages cités correspondent à des appréciations de citoyens qui se posent des questions telles que celles de savoir s'il fallait conserver P. Thibaut et le promouvoir DGS lorsque la nouvelle majorité s'est installée en juillet 2009. Cela fait partie du débat citoyen ! Condamner de tels propos interdirait à tout citoyen de donner son avis sur la vie de sa cité...

Mon défenseur a  demandé ma relaxe.
Le jugement a été mis en délibéré au 14 novembre.

Le 31 octobre prochain, je serai de nouveau devant le même tribunal, M. Thibaut ayant porté plainte contre mon affirmation selon laquelle il a visé une fausse facture dans le cadre de la pose d'une clôture au stade Birembaut. Voir http://alpernalain.blogspot.fr/2013/06/birembaut-il-y-bien-eu-fausse-facture.html

Dans quelques semaines, je retrouverai M. Thibaut, devant le même tribunal, mais accompagné qu'il sera par M. Binaisse et sa fille pour 3 plaintes dont je vous reparlerai...

samedi 19 octobre 2013

Entretien avec Ahmed Nacer (2/2)


AA : Survient alors votre troisième mise au placard ?
AN : Après donc avoir été suspendu à titre conservatoire (suspension toujours en cours et c'est un des motifs de mes recours pour harcèlement moral, comme cela a été reconnu par la jurisprudence), j'ai été envoyé à la caisse des écoles dans l'illégalité la plus complète. Car pas de détachement, pas de mise à disposition, pas de mutation interne ! Les règles élémentaires de la fonction publique sont bafouées... Je suis toujours à la caisse des écoles et je n'ai aucun travail à effectuer !

AA: C'est surprenant que, vu les difficultés financières de la ville, passées et présentes, on se passe du seul spécialiste en la matière !
AN : D'autant plus qu'entre-temps je suis devenu attaché territorial... A noter que mon collègue F. Gluszak est placardisé lui aussi, dans les sous-sols de la médiathèque ! Et, qu'en outre, on a recruté un jeune homme de 23 ans, tout juste diplômé, pour s'occuper des affaires financières. Comme c'est le cas dans d'autres services où on a déplacé des agents qui n'ont aucune fonction, et que l'on a embauché, parallèlement, des cadres : on comprend que le poste budgétaire "frais de personnel" ne cesse d'augmenter malgré les remarques de la CRC dans son dernier rapport...

AA : Vous avez intenté différentes procédures judiciaires ?
AN : Oui, pour harcèlement moral contre l’employeur donc le Maire, le DGS et les deux DRH successifs. J'ai déposé une plainte devant le tribunal correctionnel de Béthune en décembre 2012 et en janvier 2013 devant le tribunal administratif, devant lequel, également, j'ai mis en cause le refus du maire de m'accorder la protection fonctionnelle, à savoir le paiement, par le budget communal, de mes frais de justice alors que P. Thibaut l'a obtenue !
De plus, j'ai introduit un recours pour dénonciations calomnieuses contre  3 personnes, dont 2 de mes collègues. La protection fonctionnelle m'a été refusée également et j'ai introduit un recours gracieux devant le maire qui sera suivi, en cas de refus, d'un recours devant le tribunal administratif...

AA : Vous êtes toujours président de l'Office des sports ?
AN : Jusqu'au 2 novembre prochain. Président depuis février 2012, pour 4 ans, j'ai demandé et obtenu un renouvellement de la confiance des adhérents en février 2013. J'estime avoir rempli mes objectifs, à savoir : réformer cette «usine à gaz ». J'ai négocié le départ du directeur K. Joriatti dans des conditions favorables puisque j'aurais pu le licencier. Il a perçu 17 000 euros alors qu'il en réclamait beaucoup plus, et il a été recruté, à la ville, dans des conditions étonnantes comme directeur des sports. Il se défend de porter ce titre, mais signe ses courriers ainsi ! Le plan de réduction des effectifs est terminé, la contractualisation avec la mairie est conclue, les statuts ont été revus et, enfin, le fonctionnement est démocratique... Après apurement des dettes (notamment à l'égard de Pôle emploi), la subvention municipale qui était de 130 000 euros depuis quelques années, pourra passer à 15 000 euros en 2014. Mais que d'argent perdu à cause de la lubie de l'ancien président...

AA : Mais vous avez été viré de votre local !
AN : Oui, en quelque sorte... On m'avait dit qu'il fallait déménager, mais on a vidé le local en mon absence et sans me prévenir...Tout a été stocké au service des sports, mais j'aimerais savoir ce que sont devenus certains matériels, tels que les tablettes. Je n'y ai pas accès, pas plus qu'au courrier. On a utilisé l'ODS comme vache à lait... Ainsi l'ex-directeur avait à sa disposition un véhicule de fonction à temps complet. De même un agent de la mairie proche du Maire, n'ayant donc rien à voir avec l'ODS, utilisait une voiture de l’office à des fins personnelles...

AA : Comme les 2 élus, notoirement en possession de véhicules qu'ils utilisent à temps plein...
Et comment se porte l'Olympique héninois dont vous êtes toujours président ?
AN : Très bien... Le 9 octobre, nous avions réuni les parents des jeunes de l'école de foot et ils étaient 70 ! Dommage, l'adjoint aux sports n'est même pas venu, alors que nous sommes le premier club de football masculin à Hénin.  Nous avons 200 adhérents et 2 salariés (domiciliés à HB). Nous avons un site internet très visité (http://olhenin.footeo.com/). En contrepartie d'une convention d'objectifs, nous recevons une subvention de 25 000 euros. Nous sommes vraiment un club sportif, éducatif et bien géré (je suis financier, je vous le rappelle !)...