mercredi 30 novembre 2016

Démocratie : que de crimes commet-on en ton nom !

Alors, résumons-nous :
- Des Anglais (dont 2 anciens "Prime ministers", Major et Blair) réclament un nouveau référendum sur le Brexit, arguant que l'on ne peut pas prendre une décision aussi importante que celle de quitter l'Union européenne, à une majorité aussi faible (51,9%).  Cela signifie qu'il faudrait qu'un minimum de "oui" soit requis pour valider une consultation populaire...
- Des Étasuniens réclament l'annulation des élections du 8/11 parce qu'il y a des soupçons de fraude dans 3 états, et un recomptage aura bien lieu dans le Michigan... D'autres demandent un changement de la Constitution, arguant de la contradiction entre le résultat officiel donnant Trump gagnant et les 2 millions de voix d'avance obtenues par Clinton...
- On se souvient que, début octobre, contre tous les pronostics, le non à l’accord de paix négocié avec la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche) avait gagné le référendum en Colombie, avec 50,2% des voix. Négocié pendant quatre ans, l'accord prétendait mettre fin à un conflit long d’un demi-siècle. Finalement, un nouvel accord a été signé la semaine dernière et sera ratifié par le parlement colombien et non par référendum...
- En France, dans la primaire de la droite et du centre, il n'y a pas de contestation tant la victoire de Fillon est indiscutable (il a obtenu 2/3 des voix) mais ce n'est qu'une consultation interne. Cela pourrait se passer différemment à gauche, vu le nombre de candidats à la primaire et ceux qui se présenteront en indépendants... Mais encore une fois, il s'agit de "cuisine interne"... L'élection présidentielle, par contre, pourrait réserver des péripéties imprévisibles...

Ces exemples récents posent une question fondamentale : nos démocraties se distinguent-elles encore par l'existence de consultations populaires libres ? Faut-il consulter les citoyens alors que ceux-ci pourraient ne pas être d'accord avec l'orthodoxie en place ? En somme, le peuple est-il compétent pour donner son avis ? Est-il capable de discerner  ce qui est important (exemples de la Colombie et du Brexit), est-il cohérent lorsqu'il s'exprime (exemple des USA) ? 
En France à quoi devons-nous nous attendre, lors des prochaines présidentielles ?
Si Fillon gagne, un soulèvement populaire fera-t-il obstacle aux décisions qui seront prises en conformité avec les engagements du vainqueur ?
Si la gauche (qui ?) gagne, assisterons-nous à un procès en incompétence instrumenté par les perdants ?
Si le FN l'emporte, tout peut arriver pour contester le résultat : soulèvement de ceux qui auront perdu ? Intervention de l'armée ? Ou je ne sais quelle résistance intérieure ou extérieure ?

Alors, la démocratie, qu'est-ce qu'on en fait ? 

mardi 29 novembre 2016

Pour ceux qui ne savent pas encore que, au FN, le mot "humour", on ne connait pas !

Voici ce que l'on pouvait lire, hier, sur la page Facebook de S. Briois...



Aujourd'hui, la ville d'Hénin-Beaumont (élus, habitants, militants) souhaite un joyeux anniversaire à son maire, Steeve Briois. Un maire extraordinaire au service d'une ville exceptionnelle !

Oups ! Le maire se souhaitant un bon anniversaire à lui même, " maire extraordinaire" ! Quelqu'un avait-il pénétré le FB personnel du député/maire pour le ridiculiser ? Ou tout simplement Briois, dont les chevilles enflent au fur et à mesure que l'élection présidentielle approche pense-t-il qu'une place de ministre lui est acquise ? Evidemment ces vœux auto-proclamés ont fait le tour d'Internet et voici quelques messages (non frontistes, bien sûr) que j'ai relevés : 
 - cet été il ouvrira les flots du "Bord des eaux" de ses bras élevés vers le ciel tel un dieu et son peuple asservie s'agenouillera et louera son Maître (AA : le Bord des eaux étant l'endroit ou s'installe Hénin-plage, près d'une étendue d'eau artificielle). 
Eh, Narcisse, non t'es pas le plus beau, ton anniversaire, on s'en bat les flancs. Non t'as rien d'extraordinaire, pire, c'est l'inverse. Fais un effort, essaye de paraître intelligent, cultivé, instruit et qui sait, sur un malentendu ! (AA : commentaire sur le présent blog)
comment voulez-vous, M Alpern, ne pas avoir des poursuites pour avoir offensé un DIEU ! (AA : mail reçu)
- Même La Voix du Nord n'a pas raté l'occasion en titrant : "On n'est jamais mieux servi que par soi-même" et en commentant les vœux du maire à l'égard de sa propre personne de la façon suivante : "Stupéfiant exercice d’auto-célébration sur les pages facebook du maire d’Hénin-Beaumont et de la commune avec ces deux petites phrases écrites avec autant de retenue que de pudeur"  et reprenant les 2 phrases d'autocélébration reproduite sur la page FB... puis ajoutant  : "« La simplicité est la perfection de l'humilité » écrivait Fénelon... "
Evidemment, dès ce matin, prenant connaissance, notamment du commentaire du quotidien régional, Briois (ou un autre, même si la page est la sienne) ajoutait à son message d'heureux anniversaire une signature : "l'équipe web de Steeve Briois". De plus, il publiait une réponse à La Voix du Nord, aux termes très alambiqués desquels, il ressort qu'il n'est pas l'auteur des contenus de ses messages sur FB, que ce n'est pas lui qui s'est souhaité bon anniversaire, etc. Cela s'appelle "pédaler dans la choucroute" et faire pire que mieux en essayant de réparer une belle bévue. Ben oui, quand on fait croire à ses lecteurs que l'on est l'auteur de sa page FB personnelle et que l'on ne vérifie pas ce que d'autres ont écrit sous son nom, on s'expose à de telles erreurs (pour ne pas dire autre chose...). A se demander s'il gère les affaires de la commune de cette façon, aussi irresponsable...
Certes, l'absence d'humour du FN en général et de Briois en particulier, est bien connue, ce qui le porte à répondre au journal (dont il faut bien dire que le commentaire était d'une finesse certaine...) avec la même haine habituelle envers les médias en général et la VDN, en particulier : " La chasse à l’homme que vous effectuez à mon égard dépasse la raison et relève d’une véritable persécution", "vous polémiquez sur tout, toujours dans l’unique but de me nuire.." On mesurera la hargne mise à répondre à une simple remarque humoristique parmi tant d'autres (notamment sur le Web...)
Ajoutons que le manque d'humilité de Briois (ou de sa plume) avait déjà été prise en défaut, la semaine précédente, quand furent publiées sur cette même page (soi-disant personnelle) FB, deux photos comparant le sapin de Noël 2016 érigée par la municipalité actuelle avec celui de 2013 de la municipalité précédente. Là aussi, les commentaires avaient fusé faisant allusion à ces gamins qui, dans la cour de récréation comparaient leur sexe (jeu de mots avec sapin au féminin, en prime...) pour savoir qui avait le plus long...
Au FN, pour le cas où..., je signale que les trois lignes précédentes sont de l'humour... A "l'équipe web de S. Briois" de décoder pour explication au(x) chef(s)...

lundi 28 novembre 2016

Histoires "primaires"...

François Fillon a donc emporté, triomphalement, la primaire de "la droite et du centre". Triomphalement, parce qu'il a plus que conforté son avance du premier tour, augmentant son score de 22 points et son avance sur le second, Alain Juppé, de 16 points ! Il sera donc le candidat de la droite et du centre...
Comment expliquer ce large succès, alors que le vainqueur fut, pendant 5 ans, le premier ministre d'un président honni et pitoyable, simple troisième du 1er tour de cette primaire, qui plus est, chef du parti et qui le traita de simple "collaborateur" ? 
Ceux qui ont voté pour Fillon, notamment au second tour, ont voté contre Juppé, candidat soutenu par F. Bayrou qu'ils accusent d'avoir fait gagner Hollande en 2012, en soutenant ce dernier. 
Cela fait une dizaine d'années que beaucoup de Français veulent un chef, un vrai chef. D'où la victoire de Sarko en 2012, et la percée de M. Le Pen. F. Hollande fut beaucoup de choses, sauf un chef... Et, aussi étonnant que cela puisse paraître, F. Fillon, au garde à vous devant son ex-président, est apparu ici comme un chef ! Pourquoi cette pseudo-métamorphose ? Parce qu'il incarne cette frange d'électeurs (de droite, voire d'extrême-droite) qui réclame des mesures que l'on qualifie d'ultra libérales (suppression des 35 heures et de l'impôt sur la fortune, des centaines de milliers de fonctionnaires en moins, etc)... Attention de ne pas généraliser, d'ailleurs : les trois millions d'électeurs fillonistes de ce dimanche ne représentent qu'une minorité des quelques 40 millions qui voteront en avril prochain. Ce qui n'empêchera pas que le vainqueur d'hier puisse terminer à l'une des 2 premières places qualificatives pour le second tour de la présidentielle. 
C'est pourquoi cette primaire fut commentée comme étant qualificative pour le dernier round de mai 2017, son vainqueur étant même pronostiqué comme le futur président de la République...
Sans vouloir caricaturer le personnage, F. Fillon apparaît comme une autre Marine Le Pen ! Avec deux caractéristiques qui le rendent plus présidentiable : il n'est ni raciste, ni xénophobe et il n'est pas pour la sortie de l'euro ni celle de l'Europe. Evidemment, au second tour de la présidentielle, comme cela fut le cas en 2002 avec Chirac, beaucoup d'électeurs voteront pour Fillon, en se pinçant le nez et en maugréant "c'est la dernière fois"... 
Enfin, cette victoire de Fillon va peut-être conduire à la candidature de F. Bayrou (rendez-vous compte, il pourrait y avoir 3 François au premier tour d'avril !) et plomber, ainsi, le candidat désigné hier et favoriser un autre candidat (de gauche ? Macron ?)
Pour être objectif, reconnaissons que cette primaire fut bien organisée, qu'elle a suscité une couverture médiatique extraordinaire et, summum du succès, elle a rapporté... beaucoup d'argent au parti "Les Républicains" par cette cotisation de 2 euros pour pouvoir voter ! 
La gauche, qui va partir en ordre dispersé, aura du mal à faire de ses primaires, prévues en janvier, un succès équivalent, ce qui participera à la déliquescence dont elle fait déjà preuve... 
En résumé, la droite (et le centre ?) a désigné un candidat ultra-libéral, terne, supposé homme d'ordre, qui a montré ce dont il était capable pendant 5 ans et qui pourrait devenir le président de tous les Français... 

Cela n'a pas beaucoup de rapport avec ce qui précède (quoique...), mais un mini-événement local s'est produit, ce dimanche également, et mérite toute l'attention... A Rouvroy, petite ville (8600 habitants), voisine d'Hénin-Beaumont, l'emblématique maire communiste avait démissionné, pour raisons personnelles, de son mandat et une élection avait lieu hier. Le Front national se voyait déjà gagnant (il avait obtenu 54% des voix, localement, lors des dernières régionales), même s'il alignait une liste composée de "bric et de broc". Résultat sans appel : 78,45 % (et donc 21,55% pour le Front national) pour la première adjointe sortante menant la liste communiste. Lueur d'espoir ?

dimanche 27 novembre 2016

La candidate du FN aura-t-elle un staff suffisant pour la conseiller lors des présidentielles ?

"Le Canard" nous rappelle que l'équipe de campagne de M. Le Pen (avec les 3 "Héninois" : Bilde, Sulzer, Briois, ce dernier étant dans le collimateur de la justice) est composée de beaucoup de frontistes visés par différentes enquêtes.
Est-ce la raison pour laquelle cette "bande organisée" se venge en multipliant les citations à Hénin-Beaumont ? David Noël, René Gobert, l'auteur du présent post... sont là pour en témoigner !

Le Canard enchaîné 23/11/2016
Marine Le Pen, candidate du système... judiciaire

Un bien beau moment de vie politique que cette réunion organisée, mardi 15 novembre, pour dévoiler le staff de campagne de M. Le Pen. Et, attention, ce n'est pas qu'une équipe, c'est un "conseil stratégique" de 34 personnes ! Très chic, ce "stratégique" ! C'est aussi une "bande organisée", comme on dit dans les tribunaux. Et une sorte de box bien rempli de futurs repris de justice.
Le comité en question n'accueille aucun dissident. Derrière la patronne, toutes les stars y figurent, de Marion Maréchal-Le Pen à Florian Philippot en passant par le directeur de campagne, David Rachline, et même ce vieux grigou de Bruno Gollnisch.

Conseillers, levez-vous !
Fine mouche, Marine Le Pen a demandé à son grand pote Frédéric Chatillon, *ex-gudard aux tendances néo-nazillonnes, de se faire discret. Ce fidèle n'apparaît pas dans l'organigramme mais demeure omniprésent, et, de Rome où il s'est récemment installé, il donne son avis sur tout. Pour le lancement en grande pompe de ce conseil stratégique, le Front tout nouveau, tout beau a soigneusement oublié d'évoquer les procès retentissants qui attendent ses forces vives.
Les huiles du parti, tels Wallerand de Saint Just ou Jean-François Jalkh, respectivement trésorier et vice-président du FN, sont tous deux poursuivis dans les affaires de financement frauduleux de la campagne de la maison Le Pen aux législatives de 2012 : le premier pour escroquerie et abus de confiance, le second pour recel d'abus de biens sociaux.
A noter ce gag : les finances de la campagne 2017, elles, sont confiées à Axel Loustiau. Encore un perdreau renvoyé devant le tribunal pour escroquerie ! Dans cette belle affaire, le FN a multiplié les recours juridiques pour avoir la paix jusqu'en mai. Tête haute, mains dans la tambouille...
En plus de ceux-là, d'autres fâcheux événements pourraient ternir le tableau de l'ascension du parti des "patriotes". Jean-François Jalkh, encore lui, vient de perdre son immunité de député européen, ce 22 novembre à Strasbourg, dans le cadre de poursuites lancées par l'association anti-raciste Maison des potes. Motif ? La diffusion, sur le site du FN dont il a la responsabilité, d'un "Petit guide pratique de l'élu municipal Front national", en septembre 2013, qui donnait aux futurs maires cette consigne : " défendre la priorité nationale (ex : dans l'attribution de logements sociaux...)".
Trois coauteurs de ce guide pourraient également avoir quelques soucis : Steeve Briois, (AA : à l'époque), le secrétaire général du Front, Sophie Montel, députée européenne, et Eric Domard, un discret conseiller de la candidate...
Un nouveau venu de Nice, le conseiller régional Philippe Vardon, devrait, lui aussi, faire des étincelles en 2017. Tenue correcte exigée : cet ex-musclé du *Bloc identitaire ne figure pas dans la liste des "34" de Marine Le Pen mais se trouve bien parmi les forçats de sa campagne, au sein de la cellule "idées et images". Vu  ses états de service, Vardon devrait avoir de grandes idées. Il a été le directeur de campagne d'un certain Michel Brutti, en mai dernier, lors d'une législative partielle perdue à Nice.
Depuis, son poulain se trouve sous la menace d'un rejet par la Commission nationale des comptes de campagne de près de 10 000 euros. Il doit notamment justifier de la réalité de prestations  auprès d'une société de com' locale, Toptimiz, dont l'un des fondateurs étaient lui-même candidat FN aux régionales. Une autre farce intrigue la commission : la facture d'une palette de tracts d'un groupuscule, Génération identitaire, s'est retrouvée dans les comptes de Brutti. "Une erreur d'aiguillage de la part de l'imprimeur", plaide Vardon.
Au FN, aussi, l'erreur est humaine. 

A.-S. M. et C.N.


*AA (précisions inspirées par Wikipedia) :

- GUD (d'où "gudard")Le Groupe union défense  est une organisation étudiante française d'extrême droite réputée pour ses actions violentes, et très active dans les années 1970.
- Bloc identitaire : mouvement politique français créé en. Il s'agit d'une composante d'un courant dit « identitaire », apparu à la suite de la dissolution par le ministère de l'intérieur français d'Unité radicale.
Généralement classé à l'extrême droite de l'échiquier politique, le BI promeut l'« alter-Europe ». Il est « principalement préoccupé par la croissance de l’islam en Europe et le caractère désagrégateur du multiculturalisme ».

samedi 26 novembre 2016

Pensée émue sur une icône qui n'en était pas une...

Fidel Castro vient de mourir, à 90 ans, et sa disparition va alimenter les gazettes pendant plusieurs jours... et vous saurez tout sur lui...
En ce qui me concerne, me reste en mémoire la fascination que cet homme a exercé sur nombre d'intellectuels et hommes politiques français, même au-delà des révélations de ce que fut réellement la révolution castriste... Après les désillusions du communisme soviétique, du maoïsme chinois et du castrisme, qui nous rappelaient, à nous Français, les excès de la Terreur, on eut peine à qualifier de Révolution celle de mai 68 qui n'en fut, d'ailleurs, pas une, même si elle apporta en quelques mois plus de changements que lors des 23 années précédentes... 
Ce mot "Révolution" est devenu plus ou moins tabou et, pourtant, c'est le titre du livre que vient de publier Emmanuel Macron : provocation ? irréalisme ? erreur de marketing ? coup de génie ? Lénine et Staline, Mao, Castro, Macron : même combat ? Nous y reviendrons...
Pour en revenir à Castro et à la fascination qu'il suscita en France, deux citations la confirment 
- Simone de Beauvoir, France Observateur le 7/4/1960 : « Fidel Castro a bouleversé les notions de possible et d’impossible. (…) C’est une espèce de miracle. Car il a fallu oser croire dans les chances de l’homme. »
- Henri Alleg : « L’exploitation de l’homme par l’homme liquidée, la terre distribuée, le chômage presque annihilé, les bidonvilles détruits et les nouvelles maisons construites, l’analphabétisme vaincu, tout cela en trois ans. » 
Même aveuglement que ceux qui couraient à Moscou ou à Pékin pour assister à l'avènement de la société exemplaire... Il faudrait également citer Hanoï, quelques années plus tard. 
Bien sûr, en URSS, en Chine et à Cuba comme au Cambodge, les crimes contre les opposants, le déni démocratique, la vacuité de la nouvelle philosophie apparurent au fil des années. Rares furent ceux, à l'instar d'André Gide à son retour d'URSS, qui ne furent pas bernés par leurs hôtes... Mais comment ne pas se poser encore aujourd'hui la question : comment peut-on croire que l'on peut transformer une société d'un coup de baguette magique ? Je suis de cette génération qui a regardé avec admiration et émotion ce qui se passait dans ces pays où la révolution était à l'oeuvre : nous nous pâmions aux récits de ceux qui s'étaient rendus à La Havane, comme Beauvoir et Sartre, Régis Debray, Bernard Kouchner, Françoise Sagan... Dans nos cénacles étudiants, nous nous posions quelque fois des questions et étions traités de "bourgeois" par ceux que n'étouffait pas l'esprit critique... Mais l'ambiance était quand même jubilatoire. 
J'en veux à ceux que j'estime, tels Jean-Luc Mélenchon, Gabriel Garcia Marquez ou Luiz Inacio Lula da Silva, de continuer à aduler Fidel Castro...

vendredi 25 novembre 2016

François Hollande président jusqu'en 2022 ?

L'actualité franco-française nous submerge (alors que Poutine bombarde Alep, que les attentats terroristes Daesh continuent, que Donald Trump improvise...) et ce n'est pas fini... La déclaration de candidature de Macron et la primaire de droite seront suivies par la déclaration de candidature de Hollande et la primaire de la gauche, avant que la campagne des présidentielles ne commence...

Cette effervescence ne permet pas toujours de regarder les événements avec objectivité... Pour ajouter à la confusion, je vous fais part de quelques scoops que j'ai pêchés dans des journaux satiriques (Le Gorafi et Nord-Presse) et dans... mon imagination.

"C’est le « Canard enchaîné » qui dans son édition du jour révèle cette information cruciale que les partisans d’Alain Juppé n’hésiteront pas à utiliser. « Il semble que François Fillon soit de droite, depuis très longtemps » affirme le palmipède connu pour avoir divulgué de nombreux scandales. « François Fillon a été Premier ministre de Nicolas Sarkozy de 2007 à 2012, il a été aussi membre du RPR, puis de l’UMP et enfin des Républicains » continue le journal. Plus loin, on apprend que c’est parce qu’il est de droite qu’il aurait logiquement choisi la primaire de la droite. « Il espérait peut-être que personne n’allait le remarquer » ironise le journal (Le Gorafi 23/11)." La réponse des partisans de F. Fillon ne devrait pas manquer pas : Alain Juppé serait également de droite !

De son côté, "après l’annonce de sa défaite, Nicolas Sarkozy a indiqué vouloir concourir à la primaire de la gauche qui se déroulera début 2017. En se présentant à la primaire de gauche, Nicolas Sarkozy espère pouvoir revenir sur le devant de la scène.
Il a commencé par expliquer que le drame de l’élection de François Hollande en 2012 venait du bilan désastreux du président qui l’a précédé.
Les analystes parlent déjà d’un probable 2ème tour « Sarkozy-Macron » à la primaire de la gauche.
C’est sous le nom de Paul Bismuth que Nicolas Sarkozy fera campagne l’année prochaine. ( AA : on se souvient que c'est le nom de cet Israélien que Sarko avait emprunté pour ouvrir une ligne téléphonique afin de converser discrètement avec son avocat). Selon les règles de la primaire de la Gauche, il ne faut pas être membre d’un parti politique en particulier pour y participer. Il est donc possible pour Paul Bismuth de se refaire une virginité au sein de la gauche d’ici mai 2017. Les premiers sondages indiquent que Nicolas Sarkozy pourrait obtenir un résultat plus élevé que celui de François Hollande" (Nord-Presse 20/11). Cela n'est pas contradictoire avec le fait que Sarko ait déclaré abandonner la politique : il signifiait ainsi qu'il quittait son camp, à droite. D'ailleurs, il devrait annoncer, dans les jours prochains, sa démission de son parti "Les Républicains". Avant que Paul Bismuth ne prenne son envol à gauche...

Pour tenter de clore toutes ces manœuvres et polémiques Manuel Valls annoncera la semaine prochaine, à l’assemblée nationale, une décision qui va faire du bruit.
"En effet, dans le cadre de la prolongation de l’état d’urgence, le gouvernement souhaite annuler purement et simplement les élections présidentielles de 2017.
Francois Hollande et ses ministres resteraient donc en place au minimum jusqu’à 2022.
La raison invoquée par le premier ministre serait le manque de temps restant dans ce quinquennat pour poursuivre les grandes reformes engagées, comme la lutte contre le terrorisme, la relance de l’emploi et la construction de logements d’accueil pour les migrants.
Si cette mesure peut paraître extrême, elle est néanmoins possible grâce aux nouveaux droits octroyés par l’état d’urgence. D’après Manuel Valls, cette mesure sera nécessaire car il craint que le futur gouvernement ne soit pas suffisamment compètent pour reprendre les reformes en cours."
Pour anticiper les réactions furibondes de l’opposition, le premier ministre rappellera que "l’état d’urgence lui permet également d’emprisonner n’importe quel opposant politique jugé « trop virulent »."  (Nord Presse 25/11)
François Hollande devrait intervenir, lundi, sur France 2 pour annoncer cette décision.

jeudi 24 novembre 2016

Le soliloque de Sarko.

"Ben oui, j'ai déclaré que j'abandonnais la politique. "Pour la deuxième fois", ont cru bon d'ajouter des petits malins... Et pourtant, en 2012, je n'ai jamais dit combien de temps j'abandonnais... Pareil, cette fois-ci ! En 2022, j'aurai 67 ans, soit 3 ans de moins que Juppé aujourd'hui !
Bon, je repars pendant 2 ans faire des conférences; car il faut bien vivre et ce n'est pas avec ce que rapporte Carla que l'on va faire bouillir la marmite. Avec mon expérience, je vais demander 200 000 euros par conférence, sachant que Tony Blair percevait déjà cette somme il y a 5 ans... J'ai également l'intention d'écrire des chansons pour Carla, des romances d'amour, bien sûr...
Donc, en 2019, je reviens. Je reprends la tête du parti "Les Républicains" ou ce qu'il en restera, je change le nom et hop ! on se prépare pour la présidentielle. Soit, en 2017, Fillon est élu et il se cassera la figure, car il n'a pas l'envergure suffisante. Je rappelle que je l'avais prévu en le qualifiant de "collaborateur" pendant qu'il était à mon service pendant 5 ans comme premier ministre. Donc, soit il se plante et j'ai un boulevard devant moi, car les petits jeunes, Wauquier, Le Maire et consorts auront montré leurs limites comme ministres du gouvernement... Soit, en 2017, Le Pen M gagne et ce sera encore plus facile pour moi. Sortie de l'euro, protectionnisme, déficit extérieur, inflation... tout y passera ! Les syndicats, s'ils existent encore, seront en grève permanente, si le droit de grève existe encore, bien sûr... Sinon, ce seront tous les travailleurs et les chômeurs qui seront dehors. Bref, du pain bénit pour moi...
Certains voudraient bien me voir prendre la présidence du PSG... L'idée me plait beaucoup, mais outre le fait que c'est une présidence bénévole, je ne voudrais pas faire de tort à mes amis qataris... J'aurai besoin d'eux en 2022...
Dans les prochains jours, je pars, pour les îles, remercier ceux qui m'ont donné mes meilleurs scores à la primaire. Et non seulement, la Réunion, la Corse et Mayotte se sont mobilisées pour moi, mais à Mayotte, en majorité musulmane, nos compatriotes ont apprécié que je propose une double ration de frites pour les élèves qui mangent halal...
Comme vous le voyez, Sarko n'est jamais capot ! "

mercredi 23 novembre 2016

Il faut faire payer les opposants afin qu'ils se taisent...

J'avais écrit, en 2012, l'article ci-dessous ("Je ne me tairai pas") alors que je venais une nouvelle fois d'être l'objet d'une plainte en diffamation.
Le sujet est toujours d'actualité puisque le FN vient de me citer 2 fois en diffamation, en janvier, à Paris. Cela concerne 2 articles que j'ai écrits, :
- l'un,  http://alpernalain.blogspot.fr/2016/09/la-honte-de-la-france-suite.html, comparait les méthodes utilisées à Hénin-Beaumont, avec celles mises en place au début du régime nazi (cet article est à lire avec celui écrit la veille).
- l'autre, http://alpernalain.blogspot.fr/2016/09/en-toute-discretion-msieurs-dames.html, se demandait si l'éventuel achat d'un véhicule de standing par la mairie était en rapport avec la situation financière difficile de la ville d'Hénin-Beaumont...

J'ai donné le fin mot de l'histoire dans un post à l'issue du conseil municipal du 7/10 dernier au cours duquel le maire avait fait voter la prise en charge de ses frais de justice par la ville ("protection fonctionnelle") pour ces 2 plaintes en diffamation à mon encontre :
"" Il va falloir payer, Alain Alpern" m'apostropha, à la sortie du conseil de ce jour, B. Bilde, hilare et goguenard, mimant de ses doigts le bruissement de billets. Ce que l'on supposait depuis longtemps était, ainsi, confirmé par l'ex-directeur de campagne de M Le Pen : le FN multiplie les actions en justice contre ses opposants pour les rendre exsangues financièrement. De toute façon, ce sont les contribuables qui paieront, que les élus FN gagnent ou perdent !"

Tout était dit !



Mercredi 19 décembre 2012

Je ne me tairai pas

Le conseil municipal d'Hénin-Beaumont aura lieu ce soir. Dans le document remis aux élus figure une partie reprenant les décisions prises par le maire et entrant dans ses pouvoirs sans accord préalable du conseil municipal. Le FN (!), sur son blog, a fait connaître certaines d'entre elles, me concernant directement: A savoir:
Le 6 novembre dernier, le maire a autorisé, séparément, sa fille, Florence, Philippe Thibault, DGS, et Laurence Constantin, secrétaire du DGS, à me poursuivre en diffamation, les frais étant payés par la ville et donc, par les contribuables héninois.

Plusieurs remarques:

- J'étais au courant de la plainte du DGS, pour différents commentaires (dont un de moi-même) faisant état de sa collaboration avec Dalongeville et sa connaissance de certaines affaires troubles de l'ex-maire.
- Pour les 2 autres, je n'en ai, pour l'instant, pas connaissance et on peut supposer que si la ville fait jouer la protection juridique de son personnel, c'est parce que les prétendues diffamations n'entrent pas dans le cadre de la vie privée des plaignants...A voir...
- Cela fait 6 dossiers dans lesquels on me poursuit pour diffamation (les 3 précités, plus 2 plaintes de Corbisez et une de JP Chruszez). Certains y voient la main du PS soucieux de se venger, notamment des accusations que j'ai initiées contre Kucheida (qui aurait déclaré devant témoins qu'il "aurait ma peau"). Je ne sais pas si cela est vrai, mais certains éléments sont troublants. De là à penser que l'on veuille me faire taire, notamment du fait de ce blog...Et le meilleur moyen d'y arriver, pense-t-on, c'est de s'attaquer à mon portefeuille, car même si je suis relaxé, dans toutes ces affaires (ce que j'espère), les honoraires d'avocats doivent être réglés (en sus de 3  autres affaires avec le FN!).
- On peut, notamment, s'étonner de l'acharnement à mon encontre comme si le seul adversaire de ces gens-là, c'était moi, le FN étant épargné, ce qui pose, quand même question! Dans différents articles du blog du FN, dont celui d'hier, le maire est traité de "pseudo-maire", ce qui est pour le moins diffamatoire (atteinte à l'honneur), son élection étant tout à fait légitime...Aucune réaction du maire pourtant mis en cause!
- Ces méthodes rappellent étrangement celles de Dalongeville qui avaient intenté une quinzaine d'actions judiciaires contre le FN (qu'il a toutes perdues) uniquement pour affaiblir ce parti sur le plan financier!
- Je rappelle, pour mémoire, que depuis 2007, j'ai, à travers ce blog, dénoncé Dalongeville, Kucheida et le système PS, le FN...J'ai soutenu, en son temps, l'Alliance Républicaine, contre Dalongeville. Mais aujourd'hui, de la même façon que pour les autres, je dénonce les dérives et les erreurs de la majorité actuelle.

Je réitère ici un engagement maintes fois exprimé: je ne me tairai pas et je continuerai à faire connaître tout ce qui est contraire à l'intérêt général et à la démocratie, et quels qu'en soient les auteurs! En bref: à informer mes concitoyens...

mardi 22 novembre 2016

J'attends toujours une réponse de M. Dagbert, président du Conseil départemental du 62...

J'avais écrit le 18 juillet dernier à Michel Dagbert, président du conseil départemental du Pas-de-Calais (http://alpernalain.blogspot.fr/2016/07/lettre-au-president-du-conseil.html) pour lui rappeler qu'il avait déclaré "qu'une élue de votre assemblée "serait ciblée dans un dossier de contentieux pour fraude au RSA à la Caisse d’allocations familiales (CAF) du Pas-de-Calais."". Était désignée ainsi "l'adjointe aux affaires sociales du maire Front national Steeve Briois, Aurélia Beigneux, n’aurait pas mentionné ses indemnités d’élue (environ 700 € par mois) lors de quatre déclarations trimestrielles, jusqu’au moment où la représentante du canton d’Hénin-Beaumont 2 a été élue au conseil départemental, en avril 2015. Elle aurait aussi mentionné une situation maritale et une adresse inexactes." L’élue est vice-présidente du centre communal d’action sociale (CCAS) d’Hénin-Beaumont, en charge de l’instruction des dossiers de demande du RSA." (La Voix du Nord).

Je terminais mon courrier ainsi : "J'aurais aimé connaître les suites qui ont été données à cette affaire et, plus particulièrement, si vous avez déposé plainte. Les lecteurs de mon blog (sur lequel copie du présent courrier est publié), et les citoyens, en général, veulent savoir comment réagit un parti politique, en l'occurrence le Front National, qui fustige une prétendue politique d'assistanat. De même, il serait intéressant de connaitre la position de ce parti qui dénonce les délits commis par les élus des autres partis, dans l'exercice de leurs mandats. Vos graves accusations, certes non suivies de poursuites, pour l'instant, n'ont entraîné aucune sanction de la part du maire d'Hénin-Beaumont (retrait de délégation, demande de démission), pourtant prompt, habituellement, à réclamer que les élus (d'autres partis) soient, sur le champ, punis pour manque de probité..." 

Le président du CD 62 ne m'a toujours pas répondu et je lui rappelle, ce jour, mon courrier d'il y a 4 mois...

lundi 21 novembre 2016

F. Fillon, l'ex-premier ministre de Sarko, deviendra-t-il président de la République ?

L'essentiel est sauvegardé : Sarkozy sera absent de la présidentielle et, pour la seconde fois, il se retire de la vie politique...
Ceci dit, la large victoire de premier tour de F. Fillon lui assure la victoire plus que probable au second tour de dimanche prochain. L'homme choisi par la Manif pour tous, le thatchérien déclaré, le défendeur d'une droite catholique et classique a bien mené sa barque, en bouleversant tous les pronostics... Qu'importe la perspective de suppression des 35h, l'âge de la retraite retardé, la réduction de 500 000 fonctionnaires, le rapprochement avec Poutine... la droite s'est exprimée. Qu'importe l'image de collaborateur "fidèle" pour ne pas dire plus, de Sarkozy pendant 5 ans, qu'importe cette image de type "pas rigolo"..., FF va l'emporter...
Juppé, l'homme du centre, est en passe de subir une sévère défaite. L'apport de voix de gauche n'a pas suffi. Celui qui était l'homme apparemment le plus consensuel de la droite et du centre, celui qui semblait le meilleur rempart contre le FN, celui-là n'aura pas réussi son retour (idem pour Sarko), alors que Fillon revient, lui.
Ce F. Fillon qui a presque gagné la primaire de droite (et du centre ?), a de fortes chances de se qualifier pour le second tour de la présidentielle pour contrer M. Le Pen, galvanisée par la victoire de Trump... Beaucoup d'électeurs de gauche, quand ils voteront FF au second tour de l'élection majeure, auront l'impression de se faire hara-kiri... 
Quel que soit le vainqueur de ce duel annoncé (et FF sera favori), la France se réveillera groggy et devra surmonter un quinquennat dont les conséquences seront dramatiques. Sera-ce le prix à payer pour ne plus entendre parler de néo-libéralisme ou de dictature ? Probablement, mais en attendant...

Au Préfet de faire respecter l'état de droit...

Voici ce que j'écrivais à la préfète du Pas-de-Calais le 31/10/2015


Le 3 octobre, je signalais ici que j'écrivais à la Préfète du Pas-de-Calais, pour lui faire part des "conditions antidémocratiques" dans lesquelles se déroulaient les conseils municipaux à Hénin-Beaumont, et je mettais en avant celui du 29 septembre qui avait dépassé toutes les bornes de la décence (http://alpernalain.blogspot.fr/2015/10/lettre-au-prefet-du-pas-de-calais.html). La Préfète m'a répondu, en date du 20 octobre, et voici sa réponse :

Monsieur,

Par courriel du 14 octobre 2015, vous avez appelé mon attention sur le fonctionnement du conseil municipal d'Hénin-Beaumont.

Vous dénoncez, notamment, le non-respect des dispositions de l'article 2121-16 du Code Général des Collectivités Territoriales concernant la police de l'assemblée.

Je vous informe que j'ai, d'ores et déjà, demandé des explications au maire d'Hénin-Beaumont au sujet des conditions dans lesquelles se dérouleraient des séances du conseil municipal. Je lui ai également rappelé ses obligations en la matière.

Depuis, rien de changé lors des conseils municipaux héninois... 
J'écris, donc, de nouveau à la Préfète pour lui demander ce qu'elle envisage afin de faire cesser ce déni démocratique...

dimanche 20 novembre 2016

Gérard Dalongeville a-t-il exécuté sa peine ?

J'avais écrit, le 20/7/2015 au Procureur de la République pour lui demander ce qu'il en était de la mise en oeuvre de la condamnation du sieur Dalongeville... Ce dernier avait été condamné le 19 août 2013 par le tribunal correctionnel de Béthune à quatre ans d'emprisonnement, dont trois ferme, à cinq ans d'inéligibilité et à 50.000 euros d'amende. Il s'était désisté de son appel en novembre 2014, il y a 2 ans donc... Voir mon courrier :
http://alpernalain.blogspot.fr/2015/07/lettre-au-president-du-tribunal-de.html

Le Procureur m'a répondu le 20/8/2015, en ces termes :

Monsieur,
J’ai pris note de l’attention que vous portez à vos concitoyens, et tiens à vous rassurer sur la ferme intention des services de justice à voir exécutées l’ensemble des peines prononcées par les juridictions.
En l’espèce, le Parquet de Béthune est tenu d’attendre la notification de l’arrêt rendu au printemps dernier par la Cour d’Appel qui seule avait le pouvoir de constater officiellement le désistement de l’intéressé et de rendre par là-même exécutoire le jugement du Tribunal correctionnel de Béthune.
J’ai d’ailleurs donné des instructions afin que dès réception prochaine de la décision de la Cour d’Appel, le juge d’application des peines de Béthune soit saisi pour en préciser les modalités d’application comme nous l’impose la loi.
Je vous prie de croire…


J'écris ce jour, à nouveau, au Procureur pour savoir si le jugement de Béthune a, enfin, été exécuté...



samedi 19 novembre 2016

Et ils ont élu un tel président ! (3)

Un président des USA n'aurait pas dû dire ça...

Le Canard enchaîné 16/11

Bon nombre de ces citations ont été collectées et traduites par Elsa Benhaiem et Andrea Davoust pour leur livre "Trump fais-moi peur !" (Atlande).

Le grand complotiste
* Le 6/11/2012, Trump balance ce tweet : " Le concept de réchauffement de la planète a été inventé par et pour les Chinois pour empêcher l'industrie américaine d'être compétitive." Deux jours plus tard, toujours sur Tweeter : "Le Parti communiste chinois vient de se réjouir publiquement de la réélection d'Obama. La vie n'a jamais été aussi belle pour eux. Ils vont bientôt devenir les propriétaires de l'Amérique."
* Le 1er août 2016, lors d'un discours dans l'Ohio : " J'ai bien peur que l'élection ne soit truquée. Je dois être honnête." Finalement, vu le résultat, il avait peut-être raison...

La pauvre Hillary
* Lors de l'hiver 2015, il disait d'elle : "Comment peut-elle satisfaire son pays si elle ne satisfait pas son mari ?" Ou : " La corruption, c'est ce qu'elle sait faire de mieux." A l'été 2016, il passe directement la cinquième : "elle n'est pas loin d'être détraquée", "elle est comme une déséquilibrée", "son cerveau a souffert d'un petit court-circuit". 
Pourtant, en 2007, il écrivait encore : "Ce mec brillant et ami à moi de l'Arkansas, Bill Clinton, s'est présenté à l'élection et il a gagné. Il est capable de voir les choses en grand, et sa femme, Hillary, qui est une personne géniale, est elle aussi capable de voir les choses en grand" ("think Big" p. 278).

Le dingo
* Je ne porte pas de moumoute. Mes cheveux sont les miens à 100%. Aucun animal n'a été maltraité pour la création de mon style capillaire" ("How to Get Rich", p.178). Même pas un lama ? 
* Ce tweet, le 7/11 2012 : "Il gèle et il neige à New-York, on a besoin du réchauffement climatique." Et du refroidissement cérébral.

Le cul-bénit
* "Je serai le meilleur président de l'emploi que Dieu a jamais créé, je vous le dis" (New-York, 16/6/15).
* "J'ai d'excellentes relations avec Dieu" (CNN, 17/1/2016).
* Et encore, lors d'un discours : "J'ai apporté ma bible. Je vaux mieux que ce que vous pensiez. J'ai aussi apporté ma photo de confirmation parce que personne n'arrive à y croire; Personne n'y croit !" (Iowa, 19/9/15).

Le fricard
* "Ça n'a pas été facile pour moi. Vous savez, j'ai démarré à Brooklyn, mon père m'a accordé un petit prêt de 1 million de dollars" (NBC, 26/10/2015). Ce qui ferait l'équivalent de 6 millions de dollars aujourd'hui (AA : plus de 5 millions d'euros) ! Pauvre enfant.
* " J'ai du mal à refuser l'argent, parce que c'est ce que j'ai fait toute ma vie. Je prends et je prends et je prends. Vous savez, je suis cupide. Je veux de l'argent, de l'argent" (Nevada, 23/2/13). Dire que, sa fortune, Trump la doit beaucoup plus à son héritage qu'à ses talents de gestionnaire, lui qui a dilapidé des fortunes...
* Ultime maxime : "Une partie de mon charme, c'est que je suis riche" (ABC, 17/3/2011).

Voilà pour la première fournée de trumperies. Pas de panique, il reste (putain) quatre ans. Et pourquoi pas huit ?

Fin.

vendredi 18 novembre 2016

Avertissement

Suite aux gardes à vue ces derniers jours, à Hénin-Beaumont (l'ancien directeur des marchés publics, l'ex-DGS et l'ancien maire), je m'abstiendrai de tout commentaire, en attendant d'en savoir plus. Je rappelle, notamment à ceux qui m'ont inondé de leurs commentaires indécents, que "garde à vue" ne signifie pas "culpabilité". 

Et ils ont élu un tel président ! (2)


Un président des USA n'aurait pas dû dire ça...

Le Canard enchaîné 16/11
Bon nombre de ces citations ont été collectées et traduites par Elsa Benhaiem et Andrea Davoust pour leur livre "Trump fais-moi peur !" (Atlande).


Le bourrin
* "Mais où va notre pays, si on n'est pas censé envoyer à la tombe le fils de pute qui a dévalisé, battu, assassiné et jeté du haut d'un immeuble une femme de 90 ans ? " ("Playbay, mars 1990). 

Le miso
* Ce tweet léger, le 28/8/2012, sur la cofondatrice du Huffington Post : "Arianna Huffington est laide, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur. Je comprends tout à fait que son ex-mari l'ait quittée pour un homme, il a pris la bonne décision !"
* Sa meilleure ennemie à la télé, l'animatrice Rosie O'Donnell, la "dégoûtante", la "souillon", est servie, elle aussi : "Je vais probablement la traîner en justice parce que ça va être amusant. J'aimerais prendre l'argent directement dans les poches de pantalon de son gros cul" ("Entertainement Tonignt", 20/12/06).
* Dans la fameuse video de 2005 ressortie par le "Washington Post", il dit, à propos des femmes, même pas journalistes : "Quand on est une star, elles nous laissent faire. On peut faire tout ce qu'on veut. Les attraper par la chatte !" La grande classe, décidément.
* "Les problèmes que j'ai pu avoir avec les femmes viennent en partie du fait d'avoir eu à les comparer à cette femme extraordinaire qu'est ma mère, Mary Trump. Ma mère est sacrément intelligente." La planète la remercie, d'ailleurs !

Le culbuteur
* Ce que j'ai appris des femmes avec les années, c'est qu'elles en veulent (du sexe!) plus que nous" (Think Big" p.271).
* (...) Les femmes les plus belles du monde, j'ai pu coucher avec elles toutes parce que j'ai quelque chose que beaucoup d'hommes n'ont pas. Je ne sais pas ce que c'est, mais les femmes l'ont toujours aimé." On se demande bien ce que cela peut être, en effet.
* "Parfois, quand j'étais au lit avec une des plus belles femmes du monde, je me disais, en pensant au petit garçon du Queens que j'étais : "Tu te rends compte de ce que je me tape ?" ("Think Big", p 271). Et, elles, elles s'en rendent compte ?

Le mytho
* "Je me suis rendu compte très tôt que j'avais une nature d'esthète, étant attiré
par la beauté à la fois chez les gens et dans les bâtiments. Au vu de mon travail, il s'est avéré qu'une partie de cette connaissance précoce que j'avais de moi-même était parfaitement juste" (How to Get Rich, p. 220).
* "Pratiquement tout ce que j'ai fait a été un succès formidable" (Débat de la primaire républicaine).
* "Je suis intelligent. Certaines personnes diraient que je suis très, très intelligent" ("Fortune", 3/4/2000).
* "Désolé, les ratés et les rageux, mais mon QI est parmi les plus élevés. S'il vous plait, ne vous sentez pas si bêtes ou si fébriles, ce n'est pas de votre faute..."
N'en jetez plus ! Même Kadhafi s'en souvient : "Je lui ai loué une partie d'un terrain. Il m'a payé plus pour une nuit que ce que valait le terrain pour deux ans. Et puis je ne l'ai pas laissé utiliser ce terrain. C'est ça qu'on devrait faire ! Je ne veux pas utiliser le mot "niquer", mais je l'ai niqué !"

A suivre


jeudi 17 novembre 2016

Et ils ont élu un tel président ! (1)


Un président des USA n'aurait pas dû dire ça...
Le Canard enchaîné 16/11
Bon nombre de ces citations ont été collectées et traduites par Elsa Benhaiem et Andrea Davoust pour leur livre "Trump fais-moi peur !" (Atlande).

Le beauf
* "Ivana et Marla étaient toutes deux géniales, mais elles ne pouvaient pas rivaliser avec mon entreprise" ("Think Big", 2007, p.251). Les deux ex-épouses ont dû apprécier.
* "Mes deux fils, Eric et Don, sont de fins chasseurs et tireurs de la NRA depuis longtemps (AA : La National Rifle Association (NRA) est une association de protection des droits civiques, ayant pour but de promouvoir les armes à feu aux États-Unis). Ils sortent en safari et donnent des animaux aux pauvres villageois affamés." Pour le lion, on dit merci qui ?
* "J'aime le cinéma et la télévision autant que n'importe qui, mais la lecture est pour moi une manière de me ressourcer. Les chips et les bretzels aident pas mal aussi" ("How to get rich", 2004, p.112). Rien que des nourritures spirituelles !

Le raciste 
* Un petit tweet en pleines émeutes, le 27/4/2015 : "Notre superprésident afro-américain n'a pas exactement eu un impact positif sur les racailles qui saccagent ouvertement et joyeusement Baltimore."
* Un autre, le 6/8/2012 : "Une source "extrêmement crédible" a appelé mon bureau et m'a dit que l'acte de naissance de Barack Obama était un faux."
* Un troisième, tout aussi délirant, le 8/10/2013 : "Le président Obama veut changer le nom de "Maison-Blanche", parce que c'est très discriminatoire et pas du tout politiquement correct."
* Lors de l'émission pipole "Entertainement Tonight" (1/7/2015), cette dénégation : "Je ne suis pas raciste pour deux sous !"

Le démago
* Un seul cri et tout est dit : "J'adore les gens peu instruits !"(Nevada, 23/2/2016).

Le maçon
* Les Mexicains ? "Ils apportent la drogue. Ils apportent la criminalité. Ce sont des violeurs. Certains d'entre eux, je suppose, sont d'honnêtes gens" (Etat de New York, 16/6/2015). 
* Un mois plus tard : "J'ai d'excellentes relations avec les Mexicains. J'en ai plein qui travaillent pour moi" (NBC 8/7/2015).
* Et pour finir, la fameuse promesse : " Je construirai un grand mur, et personne ne construit des murs mieux que moi, croyez-moi, et je le construirai pour pas cher du tout. Je construirai pour pas cher du tout. Je construirai un grand, grand mur le long de notre frontière sud. Et je vais forcer le Mexique à payer pour ce mur. Retenez bien mes mots !"
Le Mexique les a tellement bien retenus que, deux jours après son élection, le "mur Trump" se fissure déjà : ce sera du barbelé, et pas tout le long de la frontière (AA : et puis, les Mexicains ne paieront pas...).
Vu comme ça, c'est sûr, c'est "pas cher du tout"

A suivre

mercredi 16 novembre 2016

Humour et politique...


Voilà comment j'avais commencé mon post de ce matin : "Ce mercredi, on nous serine haut et fort que E. Macron annoncera, ce matin, sa candidature présidentielle lors d’une visite à un centre d’apprentissage de Bobigny. Étonnant que tous les médias fassent leur "une" sur cette annonce : nul doute que Macron a dû prévenir les journalistes qu'il aurait des choses à annoncer à Bobigny... Je ne peux m'empêcher de penser que la même fougue a saisi la presse depuis lundi pour commenter le sondage mettant F. Fillon au coude à coude avec Sarko dans le cadre de la primaire de la droite et du centre..."
Et puis, j'ai lu l'article suivant et j'ai interrompu ma diatribe naissante sur ces journalistes qui... 
Il faut dire que je suis un fan de Charline Vanhoenacker, que j'écoute tous les matins à 7h57 sur France Inter (seulement 3 minutes !). Sa spontanéité n"a d'égale que son courage...


Humour, intimité et politique

Qu’est-ce qui est le plus choquant : que Charline Vanhoenacker épingle avec drôlerie les arguments de François Fillon dans « L’émission politique » ou que l’ex-premier ministre accepte de répondre sur la densité de ses sourcils dans « Une ambition intime » ?

Le Monde | 16.11.2016 à 06h41 • Mis à jour le 16.11.2016 à 07h31 | Par Sandrine Blanchard

Il y a quelque chose d’incongru à entendre François Fillon se plaindre de la chronique de Charline Vanhoenacker à la fin de « L’émission politique », le 27 octobre, sur France 2 et le découvrir, quelques jours plus tard, le 6 novembre, dans l’émission « Une ambition intime » sur M6.
Qu’est-ce qui est plus choquant : que la chroniqueuse belge épingle avec drôlerie les arguments du candidat à la primaire de la droite ou que l’ancien premier ministre accepte de répondre sur la densité de ses sourcils et se fasse offrir une casserole par l’animatrice Karine Le Marchand ?
« Je ne suis pas totalement convaincu que ce soit parfaitement approprié de conclure une émission politique de cette manière », a jugé M. Fillon sur France 2. On pourrait lui rétorquer qu’il n’est pas parfaitement approprié qu’un responsable politique – qui se targue d’avoir toujours refusé de participer à des émissions people – se retrouve sur le canapé à confessions de M6 pour parler cuisine, thème astral et épilation.

« Qu’est-ce que c’est déprimant »
« Tout arrive », se justifie M. Fillon dans les colonnes du Journal du dimanche du 13 novembre. « J’ai eu des échos positifs, se réjouit-il. Le problème avec cette émission, c’est que ma fille, qui est mariée et qui a deux enfants, a reçu un paquet de demandes en mariage ! », s’amuse le candidat. Cela n’arrivera pas au fils d’Alain Juppé qui, lui, a préféré témoigner de dos.
Charline Vanhoenacker a le don de raconter la politique d’une autre manière, de mettre d’autres mots sur tout ce qui a été entendu et vu durant l’émission animée par David Pujadas et Léa Salamé. Elle avait prévenu : « Je vais être aussi acide que sur France Inter, sinon ça ne sert à rien d’y aller. »
Qu’a dit la chroniqueuse belge sur la prestation de M. Fillon qui a tant agacé le candidat ? Pour les besoins de l’émission de France 2, ce dernier avait rencontré des cheminots de la SNCF pour parler des régimes de retraite spéciaux. Réaction de Charline Vanhoenacker : « Vous aviez l’air aussi à l’aise que Bruno Le Maire à un cours de zumba. On sent que ça faisait longtemps que vous n’étiez pas allé à la rencontre de cheminots… au moins aussi longtemps que Jean-François Copé n’a plus mis les pieds dans une boulangerie [allusion aux 15 centimes, le prix, selon l’ancien ministre, d’une viennoiserie] ».
Puis la chroniqueuse de poursuivre : « Vous avez été premier ministre de Nicolas Sarkozy, cela doit vous faire un tel paquet de points pénibilité que vous pourriez déjà être à la retraite. » Quant au constat à propos de la France dressé par M. Fillon, elle l’a résumé ainsi : « Qu’est-ce que c’est déprimant, un peu comme si Mylène Farmer faisait des reprises de Barbara. »

« Humeuriste » inclassable
Visiblement énervé, M. Fillon a répondu : « Charline est très drôle, mais si j’avais envie de l’écouter, j’irai à l’un de ses spectacles. » Il aurait fallu que David Pujadas et Léa Salamé lui répondent que Charline Vanhoenacker n’est pas une comédienne, mais une journaliste politique.
Elle n’a jamais fait de scène, n’a pas de spectacle à l’affiche, et, n’en déplaise à ceux qui veulent toujours mettre les gens dans des cases, la chroniqueuse belge, qui fait les belles heures de France Inter avec son billet politique le matin et son émission « Si tu écoutes, j’annule tout » en fin d’après-midi, demeure inclassable.
« Humeuriste » serait le terme le plus approprié pour la définir. Elle a le talent de porter un regard drôle et impertinent sur le monde politique qui nous entoure. Et l’humour est sans doute ce dont on a le plus besoin actuellement pour canaliser nos peurs et partager nos colères.
Dans un entretien à La Matinale du Monde, en décembre 2015, la journaliste belge livrait son sentiment sur la montée du Front national : « J’ai l’impression que la France est encore plus divisée qu’avant. Sarko l’avait divisée entre pauvres et riches (je caricature très fort), maintenant c’est entre bobos et réacs. Et au milieu, il y a beaucoup de gens oubliés du débat. » Un an plus tard, force est de constater que son regard reste d’une grande justesse…

Pointer les incohérences du monde politique
Mais il est plus facile de plonger dans le monde des Bisounours de Karine Le Marchand où tous les hommes et femmes politiques deviennent sympathiques parce qu’ils ont – incroyable ! – une vie personnelle et un cœur, que d’accepter le commentaire désopilant d’une journaliste qui a choisi l’humour pour pointer les incohérences du monde politique.
Et il est plus facile d’être interrogé sur ses passions, ses amours, ses enfants par une animatrice séductrice qui minaude et rit en cascade que d’accepter une parenthèse de quatre minutes qui décrypte de manière humoristique deux heures d’émission.
Les hommes et femmes politiques devraient aller faire un tour à l’exposition Coluche qui se tient jusqu’au 7 janvier 2017 à l’Hôtel de Ville de Paris. Non, l’humour ne décrédibilise pas plus aujourd’hui qu’hier la politique.
A la radio, où lors de ses passages à la télévision, Coluche avait une spontanéité et une insolence ravageuses. C’est l’histoire d’un mec qui ouvrait sa gueule avec une liberté de ton qui semble aujourd’hui parfois manquer. Ce bouffon de la République était allé – avant de renoncer – jusqu’à se présenter à l’élection présidentielle. En décembre 1980, selon un sondage publié dans Le JDD, 16,1 % des personnes interrogées avaient « tout à fait envie » de voter pour lui et 22,6 % « un peu envie ».

A cette époque déjà, les Français étaient fâchés avec la politique ; 37,1 % des sondés trouvaient cette candidature « amusante et sympathique », 13,8 % « très utile », 10,3 % « courageuse ». Trente-cinq ans plus tard, l’humour est accusé de tous les maux, mais voir des politiques étaler leur intimité pour grappiller quelques voix ne semble gêner personne…