mardi 31 mars 2009

Questions et réflexions après une folle soirée

Après mes commentaires à chaud du Conseil Municipal, les heures suivantes ont laissé place à une série de questions et de réflexions:

- Le PS va-t-il exclure (ce jour, bureau national, où siège MN Lienemann), Jean-Pierre Chruszez (JPC), que j'ai connu mieux inspiré et Annick Genty (littéralement "maraboutée" par Gérard Dalongeville) pour refus d'obéir aux ordres du parti? Quant au Maire, qui ne pouvait voter contre son propre budget, je parierai plutôt sur une mesure de suspension.

- J'ai trouvé Marie-Noëlle Lienemann, fatiguée et moins "punchie" que d'habitude. Est-ce pour cela qu'elle n'a pas su convaincre beaucoup d'élus de la majorité, en dehors de ceux que l'on savait déjà convertis?

- Comme je l'ai déjà écrit, peu importe que le budget ait été voté, il sera rejeté ("retoqué") par le Préfet. Le numéro de JPC, vers minuit, était, d'ailleurs, pitoyable, quand il tentait de justifier que ce budget 2009 était un grand pas vers la fin du déficit! Même le Maire n'y croyait manifestement pas. La salle, maintenant particulièrement avertie, ne s'y trompant pas, en signifiant à JPC qu'elle savait qu'un BP est une prévision, et qu'HB ne sera plus dupe de ces budgets manipulés au gré des desseins des princes...Décidément, JPC aura eu tout faux depuis son arrivée en 2007, à HB. Je n'en suis pas étonné, ayant déjà assisté au même numéro, à Béthune, au début des années 90 avec Jacques Mellick. Ceux qui hier l'ont traité de traître ont tort, car il a toujours suivi son mentor, au risque de se noyer avec lui. Dommage pour cet homme qui a quelques talents, mais s'est constamment fourvoyé.

- Et pourtant le scenario que j'évoquais dans mon intervention précédente a de fortes chances d'être tenté: faire remplacer MNL par JPC comme 1er adjoint, avant la suspension du Maire. Rappelons que le Préfet a déjà averti que la procédure était entamée, et que dès que l'arrêté de suspension aura été pris, le 1er adjoint exercera les fonctions de maire pendant un mois, le temps que le Maire puisse se justifier, avant une décision de révocation. GD doit faire très très vite s'il veut gagner cette course de vitesse. Ce sera difficile car, d'après mes informations, le Préfet est décidé à aller très vite.

- Concernant GD, je comprends que certains puissent être ou avoir été fascinés par lui. Homme courtois, à l'écoute, affable, disant toujours oui, placide, imperturbable, une ironie prête à bondir à tout instant, c'est manifestement un velléitaire, dopé par le pouvoir, incapable d'aller de l'avant. Sans avoir jamais travaillé avec lui, je le soupçonne d'être paresseux et sans aucune envergure et vision de l'avenir.

- dès hier soir, on me demandait si j'étais satisfait d'avoir finalement eu raison. Certes, je suis content que ce mauvais rêve prenne fin; certes, je regrette que l'on ne m'ait pas écouté, non seulement avant les municipales, mais surtout depuis; je pense, notamment à travers ce blog, mais également à travers moult rapports, avoir suffisamment averti, depuis juin, des turpitudes avérées de GD. Il est vrai qu'il était difficile pour le PS de le renier quelques semaines après l'avoir à nouveau adoubé. Nul n'a bien compris pourquoi je n'ai pas rejoint la section PS d'HB, et me suis délocalisé sur Vimy. Ma position était pourtant explicite. Le Maire de Montigny qui aurait pu m'accueillir, ne l'a pas fait, soit parce qu'il voyait en moi un adversaire pour des cantonales à venir, soit parce que ses relations avec GD...Pitoyable vision de la politique!

- Etonnant qu'ait été passé sous silence, un autre évènement de la soirée: certes, il était tard et tout le monde n'aspirait qu'à en terminer. Le vote sur les taux de fiscalité a donné lieu à un résultant encore plus surprenant que ceux du budget:18 pour, certes, mais 15 contre (certains ayant transformé leur abstention précédente en non (je ne les dénoncerai pas...) et une non-participation (MNL). A croire que s'il y avait eu d'autres votes...et ce n'était pas la fatigue qui a enhardi certains!

- Dommage d'ailleurs que personne n'ait dénoncé cette supercherie des taux augmentés de 3% alors que les bases l'ont été de 5 à 6 %, aboutissant à une augmentation réelle de la fiscalité de plus de 10%! Voir les chiffres détaillés dans mes articles précédents.

- parmi les autres acteurs de la soirée: un P.Ferrari inspiré, un David Noël, un peu en retrait malgré ses votes courageux, un Daniel Duquenne sérieux, un Georges Bouquillon matois, une C.Coget goguenarde, mais étrangement disparue tôt dans la soirée (certes, il fallait aller travailler ce matin), une M.Le Pen pugnace et, cela me fait mal de l'écrire, la plus mordante de tous...


Il nous reste à attendre la suite des évènements...Au menu: suspension du Maire, mise en examen sur le plan pénal (les incriminations semblent très lourdes), recours devant le Conseil d'Etat.

Pendant ce temps là, les habitants d'Hénin-Beaumont continuent de souffrir...

Conseil municipal


A la sortie d'un très long conseil municipal (de 18H30 à minuit), quelques commentaires:

- à 18H15, les portes étaient toujours fermées pour le public qui attendait.
Dès que nous fûmes admis, force fut de constater que les portes n'étaient pas fermées pour tout le monde, puisque la salle était...déjà pleine, dans la limite du peu d'espace réservé au public.
Preuve qu'il ne faut pas trop de spectateurs: après que je sois allé chercher une chaise dans une salle attenante, et signalé à certains qu'il y avait encore des sièges disponibles, les dits sièges furent entretemps retirés!

- dans une salle chauffée à blanc: un réquisitoire sans concession de la part de chacune des oppositions fut lancé au sujet du rapport calamiteux (pour le Maire) de la CRC. Pierre Ferrari y alla également de son couplet, tandis que Madame Lienemann annonça que , sur instruction de son parti, elle ne prendrait pas part au vote du compte administratif 2008, ni à celui du Budget Primitif 2009, par manque de fiabilité des chiffres.

- le vote de ce CA que la majorité voulait à bulletins secrets et l'opposition à à main levée, donna lieu à un vote préalable, favorable à la majorité. Le CA fut voté: 16 voix pour (dont JP Chruszez et Annick Genty qui ne respectèrent pas les instructions du PS), 12 contre (opposition plus D. Noël et Pierre Ferrari, plus 2x), I ne participant pas au vote (MN Lienemann), 4 abstentions (dont Claudine Policante, MM Demarquilly et Gianuzzi).

- pour le BP qui donna lieu à une séquence "Grand Guignol", avec un JB Deshayes menant les débats, mais un peu perdu, !e vote fut plus serré (MNL même position), 1 abstention (M Demarquilly), 15 contre (opposition plus MM Legrand, Gianuzzi, D Noël, P.Ferrari et C.Policante plus 2 x de la majorité), 18 pour.

- Ainsi la position de MNL fut insuffisamment suivie dans la majorité et nul doute que, pour les 2 "renégats", la sanction sera lourde.

- Le Maire aussi imperturbable que d'habitude, déclarait, après la fin de la séance qu'il souhaitait réunir un nouveau CM pour retirer les délégations de ceux qui s'étaient opposés au budget: MMes Lienemann et Policante, MM Noël, Gianuzzi (et Legrand?).
La manoeuvre est grossière: en effet comme les menaces de suspension du Maire sont de plus en plus précises, et que, dans ce cas, le 1er adjoint exerce automatiquement les fonctions de maire pendant un mois, il s'agit d'éviter que MNL première adjointe, soit en position. Evidemment, dans ce cas, le 1er adjoint serait JP Chruszez qui serait ainsi récompensé de ne pas avoir trahi le Maire!

- Grandes manœuvres, en tous les cas, dans les prochains jours...

lundi 30 mars 2009

Dernière minute



Je confirme les rumeurs (et donc ce n'en sont plus) qui courent depuis quelques heures sur Hénin, à savoir que le Préfet à l'intention de demander au gouvernement de suspendre notre maire de ses fonctions.

Le Conseil des ministres a lieu, en principe, le mercredi (et pourtant c'est le 1er avril!) et l'on peut imaginer que la décision sera prise à cette occasion...

On se pose beaucoup de questions sur l'adoption du budget primitif 2009, ce soir.
Je pense que le résultat du vote n'aura finalement pas beaucoup d'importance. Même s'il recueillait la majorité des voix, le budget sera de toutes les façons rejeté par le Préfet!

Par contre il sera intéressant de voir, dans la majorité actuelle qui, outre ceux qui ont déjà annoncé qu'ils voteraient contre, ceux qui "retourneront leur veste" en lâchant le maire...en perdition

dimanche 29 mars 2009

Réponse

La question suivante m'ayant été posée, il y a 3 jours, dans un commentaire:


"Autour de moi, d'étranges rumeurs circulent:nous ne serions que 40/100 d'hénibeaumontois soumis à l'impôt.
Qu'en est-il réellement ?
Par ailleurs, quelle part représentent ces taxes locales dans l'ensemble des recettes perçues par la municipalité?

26 mars 2009 17:49"


J'y réponds volontiers:


- 50 % des habitants du NPDC payent la taxe d'habitation, du fait des différentes exonérations liées à des situations précaires. Cela révèle, bien, sûr, les problèmes sociaux importants de notre région.

Et, effectivement, on peut estimer le nombre d'assujettis à Hénin à un peu plus de 40%. Et nous "bénéficions" ainsi de la double peine: une ville ruinée aux ressources faibles!


- les impôts locaux (Taxes d'habitation, sur le foncier bâti et sur le foncier non bâti) représentaient, en 2008, 56,5% du capitre 73 "impôts et taxes" du budget. En 2009, si demain le budget est adopté, et comme ils augmentent d'environ 1,5 millions, ils représenteront, 58,5% du total. Le reste est constitué principalement de la taxe professionnelle unique (un peu plus de 36%).



NB: finalement, les conseillers municipaux ont reçu communication de l'avis définitif de la CRC (les avis provisoires précédents ayant été commentés par les différentes parties destinataires, dont le Maire), après injonction du Préfet; la mairie qui l'avait en sa possession depuis le 23/3, n'avait pas pensé utile de le leur communiquer avant lundi.

Inutile de vous dire que cet avis définitif est dans la lignée des avis provisoires: calamiteux, sanglant, attérant, etc...

Comme nous ne sommes pas censés en avoir connaissance avant demain soir, je reporte mes commentaires à lundi soir ou mardi matin...

samedi 28 mars 2009

Salut l'artiste!



Je crois que nous devrions nous réjouir d'avoir un maire artistiquement talentueux.

J'ai certes toujours pensé que Gérard Dalongeville, maire d'Hénin-Beaumont, était un mauvais gestionnaire et un homme politique dangereux pour la ville.

Jamais, je ne me suis permis une critique sur la personne. Et, ce jour, je me permettrais même de mettre en avant l'artiste méconnu, bourré de talents, qu'il est.

Jugez-en, tout en sachant que cela n'a rien d'exhaustif, notre homme recelant certainement d'autres pépites artistiques cachées:

- GD est un metteur en scène né: voyez la disposition soignée et travaillée de la salle du conseil municipal où l'on croit reconnaître un roi shakespearien au milieu des nobles et des manants.

- comédien, modeste certes, parce que, en conseil, il réduit au maximum les places réservées aux spectateurs, car il n'a cure des trompettes de la renommée et préfère ne se donner en spectacle qu'à quelques privilégiés;

- tragédien sincère quand il s'agit d'honorer la mémoire de tel ou tel disparu, entouré de son choeur antique;

- illusionniste quand il transforme un déficit 2008 avéré de plus de 20 millions d'euros en budget 2009 presque en équilibre...

- prestidigitateur en maquillant une augmentation d'impôts de 10% en 3%;

- duettiste dans ses numéros variés avec certains de ses collègues, en conseil municipal; dommage que la salle n'ait pas le droit d'applaudir...

- chanteur de charme quand il séduit son opposition par des promesses...même si elles ne sont jamais tenues (réglement intérieur, avis de la CRC sur le site de la ville, parole à l'opposition dans la communication municipale...);

- bateleur quand il amuse la population et gagne les élections grâce à un numéro unique au monde;

- dompteur des fauves de l'opposition;

- humoriste à l'anglaise: tant son sang-froid est légendaire;

- chansonnier quand il égratigne la politique sarkozienne...pour faire diversion (c'est l'art de l'esquive)

- écrivain à succès (11 500 exemplaires de sa Lettre du Maire), et il est acquis qu'il ne se sert pas d'un "nègre". On arrache sa prose, pardon, on s'arrache sa prose!

- chef d'orchestre de la lignée des plus grands, malgré quelques couacs récents.

- star mondial des médias (faites une recherche Google: 10 500 références, dont 10300 en français!)

- enfin, ténor tel que le définit Wikipedia: une voix masculine généralement aiguë, chargée de la mélodie principale, souvent rythmée en valeurs longues (par opposition aux autres voix, supérieures ou inférieures — comprenant des figures rythmiques plus riches et plus variées —, dont la fonction était d'assurer le contrepoint à la partie de ténor)". Note pour le lecteur: j'ai laissé les liens tant leur contenu me semble approprié...

Chapeau bas l'artiste!

vendredi 27 mars 2009

Pêle-mêle

1- Devant la difficulté posée par la colonisation israëlienne en Cisjordanie et à Jérusalem-est, et le blocage de Gaza, beaucoup se posent la question de savoir si la formule des 2 états indépendants est encore viable. Un état palestinien confettis ne peut décemment être envisageable. Et de revenir à cette idée de l'Etat binational, invendable aux Israéliens qui ne peuvent accepter que, les taux de natalité étant ce qu'ils sont, les Israéliens arabes soient plus nombreux un jour que les Israéliens juifs.
Alors quelle est la solution? Je suis persuadé que celle des 2 états est la meilleure qui soit. Mais qui saura convaincre (forcer?) Israel à détruire les dizaines de milliers d'habitations illégales?
Voilà un dossier sur lequel on attend de voir à l'oeuvre le Président Obama...

2- Le journal Marianne rappelait, récemment, ces propos de Mendès-France à la question de savoir si de Gaulle est un dictateur: "Qu'appelez-vous un dictateur? C'est un chef qui monopolise le pouvoir à lui seul, sans partage, sans contrepoids, sans contrôle. Dans le cas présent, de Gaulle
ne fait pas du pouvoir un usage sanglant ou cruel.Il n'en reste pas moins qu'il y a aujourd'hui une concentration du pouvoir entre les mains d'un seul homme"

Cela rappelle étrangement le Président actuel. Encore que de Gaulle avait le prétexte de la guerre d'Algérie. Aujourdhui, pas de prétexte!
Un premier ministre qui n'a pas la stature d'un Debré ou d'un Pompidou, des ministres inexistants, remplacés par des conseillers du Président, un Parlement qui, malheureusement, ne sert à rien, avec une majorité "aux ordres" et une minorité bientôt limitée en parole...

Une quasi-dictature et une explosion sociale en cours: nous avons connu cela en 1789, 1830,1848, 1870, 1968. Faudra-t-il bientôt ajouter 2009?

3- Bonne prestation de Dominique Strauss-Kahn sur France2. Manifestement, il a une stature d'Homme d'état. Mais est-il encore socialiste?

4- Premiers soubresauts, dans la majorité municipale héninoise: le PRG, le MJS, le PC, minoritaires dans la majorité (et accompagnés pour leur conférence de presse, par les Verts), ont, enfin, osé manifester leur désaccord: bafoués dans leur propre majorité, il était sain de réagir aux catastrophes qui seront annoncées lundi, à savoir:

- un compte administratif 2008 (retraçant la réalité des comptes de 2008) clôs sur un déficit record de 20 400 000 euros (non, je n'ai pas mis de zéro en trop), largement supérieur à celui qui avait été annoncé courant 2008 par la CRC!

- une augmentation d'impôts réels de 8,25 % pour la taxe d'habitation et 10,99% pour le foncier bâti. Alors qu'en février, le Maire annonçait qu'il n'y aurait pas d'augmentation d'impôts en 2009.

Je rappelle ce que j'avais écrit le 6/2 en conclusion de "La descente aux enfers continue", au sujet du plan de redressement proposé:



"La CRC refusera donc ce "pseudo-plan" et, une nouvelle fois, invitera le Préfet, comme le 1/8/2008, à fixer les nouveaux taux d'imposition, que je continue à prévoir, sans risque, malheureusement, de me tromper, à plus de 10%!


En fait, le Maire propose finalement d'augmenter les impôts d'un peu plus de 10%!
Sera-ce suffisant pour obtenir l'accord du Préfet? J'écrivais que le Maire avait dû se rapprocher de la CRC pour établir le budget. Il s'est, en outre, fait assisté par le cabinet Michel Kupfer, un des cabinets les plus compétents en ce domaine.
On comprend que le Maire s'est vu fortement conseillé d'augmenter les impôts.

Les élus rebelles majoritaires iront-ils jusqu'à voter contre le budget? On ne peut que l'espérer, car, comme je l'écrivais récemment, il y va de leur crédibilité...

mercredi 25 mars 2009

Combien de temps encore allons-nous endurer sans broncher?

Un commerçant héninois m'a brandi la Voix du Nord ce jour, en me faisant remarquer que l'augmentation de la fiscalité ne serait que de 3%. Il est vrai qu'après les 85% de 2004 et les 10% de septembre, 3% paraît un tarif d'ami, en dépit d' un pouvoir d'achat en berne!

Et bien, figurez-vous que, vérification faite par mes soins, l'augmentation d'impôts locaux, à Hénin-Beaumont, va encore faire parler d'elle.

Démonstration:


1- le taux de "taxe d'habitation" va passer de 22,28 à 22,95, et celui du "foncier bâti "de 43,20 à 44,50 (je ne parle pas du Foncier non bâti qui touche très peu de monde). Augmentation, effectivement, de 3%

2- Les bases sur lesquelles vont s'appliquer ces taux vont augmenter de +5,10% pour la TH et de 6,70% pour le FB (chiffres communiqués par l'administration fiscale aux services municipaux)!!!

3- Après les calculs d'usage que je vous épargne (mais ils sont à votre disposition...), voici, mes chers concitoyens et tous ceux qui s'intéressent à la saga héninoise, l'augmentation réelle de vos impôts locaux pour 2009:

Taxe d'habitation: + 8,25%


Foncier bâti: + 10,99%

Ainsi un habitant héninois qui payait 1000 euros de taxe foncière en 2003, aura déboursé, avec les différentes augmentations, à la fin 2009, un surplus cumulé de 5000 euros! Cela en comparaison avec une taxe qui n'aurait augmenté que de l'inflation! En 2009, sa taxe s'élevera à plus de 2000 euros! Elle aura donc plus que doublé en 6 ans: qui dit mieux?


Bien entendu, les augmentations signalées ne seront officielles qu'à 2 conditions:

- que le conseil municipal vote le budget et les taxes. Comment croire qu'il en sera autrement, vu l'aveuglement de la majorité municipale? En d'autres temps, on marquait au fer rouge ceux coupables d'infamie, pour qu'ils soient reconnaissables jusqu'à la fin de leur vie...Gageons qu'aujourd'hui les Héninois et les Beaumontois n'auront pas la mémoire courte pour se souvenir de ceux qui auront donné leur accord à ces décisions irresponsables!

- que le Préfet accepte le budget, puisque la ville est sous une sorte de quasi-tutelle. On peut supposer que le Maire s'est rapproché de la Chambre Régionale des Comptes pour avoir un accord a-priori...

mardi 24 mars 2009

Vérité et Espoir

Avec quelques amis, nous avons décidé de créer une association: "Vérité et Espoir", dont l'objet est de rechercher et proposer des solutions aux citoyens d'Hénin-Beaumont pour sortir de l'impasse actuelle.

- Dire la Vérité quant à la situation désastreuse dans laquelle se trouve notre ville. Ne pas cacher qu'il faudra du temps pour effacer les errements de ces dernières années.

- Donner Espoir, quand même, parce que l'avenir se bâtit dès aujourd'hui. Ensemble, nous pouvons beaucoup!

Ceux qui sont intéressés pour y travailler peuvent me contacter, sur:

AlainAlpern@gmail.com

lundi 23 mars 2009

14 mai 2079 :Rachida Amara, élue nouvelle Présidente de la République française (suite et fin)



LM : L’Europe fait-elle vraiment le poids ?

RA : je n’étais pas encore née, mais on m’a suffisamment répété que l’Europe était presque morte à la suite de son impuissance à gérer la GCM, sanctionnée d’ailleurs par les élections au Parlement européen en 2009 (moins de 30 % de votants), par les velléités de Napoléon V de refaire, sur l’Europe, le coup d’état qu’il a perpétré en France. Certes, l’Euro a été adoptée par les 27 pays membres, mais la Russie et la Turquie continuent de frapper à la porte.

Mon intention est de relancer l’Europe de la Défense, de nous dégager définitivement du libre-échange, de reprendre à zéro le dossier de l’Europe sociale, maintenant que la France est redevenue un pays démocratique et que le pluralisme syndical se reconstruit ; enfin, seul dossier qui a vraiment avancé: c’est celui du développement durable, qui nous a permis de sortir définitivement de la crise économique.

LM : Croyez-vous que le changement climatique est maintenant jugulé ?

RA: Oui, les actions menées au niveau de l’Europe et du monde entier ont permis de limiter à 3° l’augmentation moyenne des températures. Certes, le nombre des catastrophes naturelles a augmenté, certes également, il nous a fallu changer nos habitudes et même si cela a des côtés négatifs, nous avons pu éviter les inondations dues à la montée des eaux, chez nous ; avec l’avantage que nos plages du Nord sont devenues « la côte d’Azur de l’Europe » .

Pendant ces 70 dernières années, la politique spectaculaire de grands travaux a porté ses fruits : nous avons renouvelé notre urbanisme en tenant compte d’un développement que nous souhaitons durable. Savez-vous que pour la France, cela a permis de renouveler, en 30 ans, l’ensemble de notre parc immobilier ? Voilà à quoi doit servir l’Europe..

LM : Venons-en à la France : quelles sont vos priorités ?

RA: Sur le plan économique, maintenant que nous sommes redevenus un pays industriel, il nous faut revenir à nos spécialités du début du siècle : à savoir, les services, que nous avons délaissés au fur et à mesure que l’industrie se relocalisait chez nous. Je souhaiterais que des secteurs entiers qui ont été privatisés pendant l’Empire, redeviennent des services publics : il faut que le secteur de l’éducation redevienne l’apanage de l’Etat ; de même pour l’éducation, les télécommunications, l’aide à la personne, etc…De nombreux ministres des finances, de l’économie ont été séduits par la bonne parole de l’Empereur, qui voulait privatiser à tour de bras : les ministres Mélanchon, Besancenot, et les autres hommes ou femmes de l’ancienne gauche, qui se sont laissés étourdir par le bling-bling de l’Empereur, nous ont fait beaucoup de tort. Nous commençons seulement à voir réapparaître depuis quelques années, de nouveaux leaders qui ont repris les analyses pertinentes des anciens du PS, aiguillonnés, à l’époque, par les autres partis de gauche minoritaires, mais oh combien perspicaces et qui plaçaient l’Homme avant le profit.

Sur le plan social, nous allons rétablir le droit de grève, les conventions collectives et passer rapidement à la semaine des 28H, comme dans la plupart des autres pays du monde…ce qui devrait faire augmenter les taux de natalité qui avaient si fortement baissé avec le passage aux 42h de travail obligatoires. De même, très rapidement, nous reviendrons aux 5 semaines de congés payés supprimés par la droite, en 2013. Nous referons également le chemin inverse vers la retraite par répartition, à laquelle tous les pays européens, sauf la France, s’est ralliée, depuis la chute des bourses en 2008/2010 et en 2039. C’est vrai que nous avons ramé à contre-courant et que nous avons perdu notre place de leader en Europe.
Je compte également en terminer avec le système de soins à 2 vitesses.

Sur les libertés fondamentales : nous supprimerons la censure préalable sur la presse numérique, puisque les 2 seuls journaux-papier encore en vie (Le Canard Enchaîné et Politis), édités à l’étranger, sont restés libres et indépendants. Nous ferons revenir dans le secteur public 3 chaînes de TV pour retrouver des chaînes d’information, de culture et d’éducation indépendantes des milieux d’affaires. Je vous annonce d’ailleurs un scoop : c’est l’arrière-petit-fils du célèbre Jack Lang qui sera en charge de ce dossier !

Sur le plan judiciaire nous interdirons à nouveau la peine de mort, rétablie par un senatus-consulte en 2022 . Enfin, nous sortirons de prison les 2 plus vieux condamnés de France (et du monde, probablement) : Jean-François Copé et Xavier Bertrand, respectivement âgés de 115 et 114 ans qui avaient été condamnés à la prison à vie pour tentative de coup d’état en 2020.

LM : Nous vous remercions de cet entretien

RA : oh ! J’avais encore tellement à vous dire…

14 mai 2079 :Rachida Amara, élue nouvelle Présidente de la République française (1)

Lu sur Le Monde.fr du 19 mai 2079:

Entretien avec Madame Rachida Amara, nouvelle Présidente de la République française.

Le Monde : Madame la Présidente, tout d’abord, félicitations pour votre élection, la semaine dernière, à la tête de l’Etat français. Je rappelle que vous l’avez emporté sur votre concurrente du Parti conservateur, avec 50,37% des voix exprimées. Le vote informatique, utilisé pour la première fois, lors d’une élection présidentielle, confirme qu’il est un outil de démocratie : 93 % de participation légitime votre camp, le Parti démocrate, qui vient ainsi de reconquérir le pouvoir après 84 ans de pouvoir de la droite, puisque c’est en 1995 qu’un certain Jacques Chirac (dont on vient de célébrer le 60 ème anniversaire de sa disparition) commença ce cycle unique dans notre histoire.

Comment analysez-vous votre victoire, victoire difficile d’ailleurs ?

Rachida Amara : Je pense qu’il faut remonter à l’élection de Nicolas Sarkozy, comme Président, pour la première fois, en 2007 : à la suite de la GCM (grande crise mondiale) commencée dès 2008, crise qui dura, on ne s’en souvient pas toujours, 17 ans, il voulut assurer la stabilité politique. Rappelez-vous ce coup de force politique : prétextant des circonstances exceptionnelles de la GCM, il fit jouer l’article 16 de la constitution de 1958, pour se donner tous les pouvoirs. Arguant de cette crise sans fin, il fit voter, dès sa réélection de 2012, une loi le réélisant à vie, « sauf amélioration de la situation ». Le Parlement fut suspendu et cette période noire, ne l’oublions pas, dura jusqu’au décès, en 2047, de celui qui n’avait pas hésité à se faire sacrer empereur de France, sous le titre de Napoléon IV, en 2017, par décret impérial. Comme son fils, Jean, plus connu sous le nom de Napoléon V, moins autoritaire et plus soucieux d’ouverture, régna jusqu’en 2074, et ne put engendrer, nous profitâmes de la confusion générale après son décès, pour nommer ce Conseil National Provisoire, qui, en 5 ans, réussit ce tour de force de rétablir la démocratie : les partis politiques, les Assemblées et la Constitution de 2078 de notre présente VIème République en sont le socle. Réapprendre la démocratie ne fut pas chose facile pour les Français: le bipartisme a permis de faire une transition en douceur, et les Français m’ont élue parce que je représente le parti du progrès, notion qui ne fut pas toujours simple à expliquer.

LM : Pendant l’Empire, comment avez-vous fait pour résister politiquement ?

RA :Vous le savez, mes arrière-grands-parents (algériens et marocains) sont arrivés en France au début de la seconde moitié du siècle dernier et, dès mon plus jeune âge, vers 2050, j’ai ressenti des réactions de rejet de la part de mes concitoyens. C’est au sein du Parti socialiste, devenu Parti Démocrate en 2065, que j’ai pu militer pour l' égalité des droits de tous les Français, alors que les frontières de la France étaient fermées aux étrangers non occidentaux pendant ces soixante-cinq dernières années. De toutes les façons, cela fut dur en général, pendant notre longue traversée du désert. Après les premiers déserteurs (Besson, Kouchner, Joyet…), et dès le couronnement de Napoléon IV, les ralliements au pouvoir de camarades du PS (et des autres partis, d’ailleurs ; le plus spectaculaire fut celui d’un certain Besancenot, qui devint ministre des Finances), se firent incessants et le Parti ne regroupa bientôt plus que quelques « résistants » ; c’est d’ailleurs le renégat Manuel Valls, devenu Ministre de la Sécurité, en 2030, qui se fit notre plus grand bourreau.

Même si nous n’étions plus qu’une poignée au décès de Napoléon V, nous étions les seuls à pouvoir relever le défi de cette nouvelle démocratie que nous venons de faire renaître, après 67 ans de quasi-dictature, dont 62 ans de dynastie impériale (ce fut bien plus long que Charlemagne et les premiers Napoléon !)

LM : N’aviez-vous pas eu peur que vos origines étrangères lointaines et votre homosexualité assumée, vous fassent du tort, dans cette France conservatrice ?

RA : Malgré le retard que nous avons pris depuis le début du siècle, en matière de mœurs sociétales, grâce à Internet, les Français ont pu suivre l’évolution mondiale en dehors de nos frontières…

LM : Justement, comment percevez-vous l’état de la planète ?

RA: Pendant que la France se recroquevillait sur elle-même et que l’Europe survivait sans elle, le monde a beaucoup évolué. L’assassinat du Président Obama, lors de son troisième mandat, en 2019, porta un coup fatal aux Etats-Unis, qui venaient enfin de sortir de la crise, la fameuse GCM ; traumatisé, le pays de l’Oncle Sam dut céder le leadership mondial à celui avec qui il le partageait jusqu’alors : la Grande Chine qui avait si bien su avaler la plupart de ses voisins immédiats (dont une partie de la Grande Russie, alors en cours de reconstitution) et constitue maintenant 50 % de la population mondiale, avec ses 5 milliards d’habitants.
Certes l’Afrique relève la tête mais ne fait pas encore le poids face aux Amériques et à l’Europe.

A suivre

dimanche 22 mars 2009

La fin des repères? Le glas des idéologies?



Avant d'aborder ce sujet, oh combien délicat, mais fondamental pour l'Homme, puisqu'il concerne son existence même, sa présence sur terre, je souhaiterais rappeler l'environnement spirituel du soussigné.


1- Je n'ai été élevé dans le cadre d'aucune religion (ce qui démontre bien que l'éducation n'a pas besoin d'être religieuse). Ayant évolué de l'agnosticisme à une position aujourd'hui plus athéiste, je suis un laïque (je tiens à cet orthographe) militant ( la laîcité est la source du progrès chez les individus, mais aussi des sociétés).
Je considère que les religions n'ont que rarement œuvré en faveur de l'Homme, et que la tolérance, l'avènement de la libre-pensée et l'exigence des droits de l'Homme ont été 3 étapes fondamentales pour l'Humanité. De ce fait, je suis optimiste pour l'Homme et pense que la paix universelle s'établira sur terre, dès que les 3 principes rappelés ,ainsi que le message d'amour (de fraternité) diffusé par les religions (je leur reconnais cela), seront étendus à toute la terre.

2- C'est dans ce cadre que j'aimerais placer ma réflexion sur un moment historique, qui vient de se produire, en l'espace de quelques semaines.

L'Église catholique romaine a successivement pris les décisions suivantes:

- Le Pape a réintégré, au sein de son Église, une communauté dite d'intégristes, qui s'étaient opposés au concile Vatican II, qui marquait une évolution de l'Église, et qui me semble , a, depuis, été considéré comme un évènement en phase avec son temps (ce fut également mon opinion à cette époque). Ces intégristes n'ont rien changé à leurs opinions, c'est Rome qui a bougé en leur faveur. Tant et si bien qu'un des Évêques réintégrés a tout de suite réitéré ses propos négationnistes sur l'inexistence de l'Holocauste perpétré par les Nazis contre les Juifs et propagé par certains penseurs d'extrême-gauche et surtout l'extrême droite (rappelez-vous le fameux "détail de l'Histoire" de Le Pen). Stupeur immédiate partout.


- L’archevêque de Recife (Brésil) a excommunié la mère d’une enfant de 9 ans ayant avorté de jumeaux à la suite d’un viol, ainsi que toute l’équipe médicale. Certes, le Conseil national des Évêques a désavoué l'archevêque et nié l’excommunication. Survenue dans la foulée de l'affaire précédente, dans une Église brésilienne, pas connue pour être conservatrice, cette nouvelle décision a également interpellé tout le monde.

- Il y a quelques jours, dans l'avion qui le transportait vers le Cameroun, le Pape Benoit XVI a une nouvelle fois surpris, en déclarant que "distribuer des préservatifs n’est pas une solution pour lutter contre l’épidémie du sida" ! Alors que 1 million d'enfants meurent chaque année en Afrique du sida...Seules façons de combattre efficacement ce fléau: l'abstinence et la fidélité...
Sur un continent aussi meurtri et où les mœurs sexuelles n'ont pas subi les tabous de nos sociétés, tabous d'ailleurs propagés par les religions, ces déclarations heurtent de front les réalités.

Je n'ai pas besoin ici de rappeler combien la majeure partie des hommes sur terre ont depuis quelques dizaines d'années perdu leurs repères: alors que le progrès semblait être la panacée pour sortir la planète des ténèbres, des guerres mondiales, des génocides, des dictatures, des idéologies néfastes, des épidémies et aujourd'hui une crise économique sans précédent, ont éradiqué le moindre espoir en l'avenir: et voilà donc qu'une des plus importantes écoles de pensée, en quelques semaines, vient de fermer la porte à ceux qui espéraient encore trouver un idéal, un réconfort, une explication ou une aide face aux défis de ce monde.

Des experts trouveront certainement des explications à cette rupture avec la réalité...Je me permettrai seulement cette réflexion, que je sais critiquable: les religions, en général, et cela est valable pour ces idéologies ou ces utopies qui ont voulu réformer le monde, n'ont qu'un tort: c'est de nier, à un moment donné, la liberté de l'Homme. Les croyants veulent vivre leur foi, mais en fonction des réalités de ce monde, et, surtout, sans aliéner leur liberté, cette grande victoire qu'ils ont su conquérir, au moins dans notre monde occidental, depuis le siècle des Lumières. Les Églises n'ont jamais perçu que les Hommes, même attachés à elle, avaient intégré cette liberté, et elles ont toujours pensé que la direction des consciences pouvaient s'exercer comme dans l'Ancien Régime.
Vous remarquerez que les idéologies (communisme, maoïsme...) ont pu s'exercer dans des populations qui n'avaient pas ou peu eu la Révélation des philosophes des Lumières (et pourtant Catherine de Russie avaient su se faire entourer de quelques-uns d'entr'eux). Mais qu'elles ont su, bien plus tard, elles aussi,desserrer l'étau plus (Russie) ou moins (Chine) fortement

3- Pour résumer ce dernier point: les idéologies, et plus précisément, dans le cas présent, les religions ne pourront retrouver leur autorité que le jour où elles laisseront leurs ouailles faire avancer elles-mêmes leur foi.
Ceci est également vrai pour l'Islam, dont l'islamisme, sa partie la plus radicale, correspond à la dictature d'il y a quelques siècles, de nos Églises occidentales sur le pouvoir politique et sur nos consciences. Il n'y a pas beaucoup de différence entre l'application de la charia et les contraintes de l'Inquisition. Et l'on en revient à cette idée de la laïcité, qui détache la sphère spirituelle de l'espace politique. Mais là encore, sur la laïcité, se pose la question de savoir pourquoi nous n'arrivons pas à partager notre idée française de la laïcité avec celle des autres pays occidentaux. Comment, malgré cette séparation bien comprise entre le sacré et le bien public, n'arrivons-nous pas à des conclusions identiques (exemple du voile islamique). Vous le voyez, là encore, beaucoup de débats en perspectives...

Pour en revenir à cette idée de perte des repères, quelle religion ou quelle philosophie saura nous indiquer le chemin à suivre pour évoluer dans nos cheminements privés et dans nos démarches citoyennes?
Y a-t-il une spiritualité laïque, ou une transcendance supérieure aux autres transcendances?

4-Au delà des questions de foi, personnelles à chacun, quel est le point, quels sont les points sur lequel ou sur lesquels tous les hommes pourraient s'entendre? Qu'est-ce qui fait que les hommes pourraient converger vers l'intérêt général, sans privilégier leurs intérêts personnels. Quel est le bien commun à tous les Hommes? Comment fait-on converger liberté de pensée, liberté individuelle, intérêt général, bien commun, solidarité et...fraternité? Quel espace commun ici et là-bas? Quel est le moteur de l'Humanité?
Et pour être plus prosaïque: quelle Société voulons-nous: celle de l'éphémère ou celle du durable? La notion de pouvoir politique est-elle compatible avec le devoir du mieux-vivre ensemble?


Voilà pourquoi je parlais de moment historique: les récentes décisions de l'Église catholique sonnent-elles définitivement le glas des idéologies? Les Hommes ne doivent-ils pas assumer ensemble leur avenir, dans un espace où seule leur liberté servirait de guide? En sommes-nous capables? J'y crois, très fortement.

vendredi 20 mars 2009

Eclairage : la révolution LED est à nos portes

Après s’être discrètement introduites dans la signalisation et les feux de nos véhicules, les LED se préparent à s’imposer en ville et dans nos foyers. Et elles ont tout pour plaire…

Les signes ne trompent pas. En Allemagne, la ville de Darmstadt a déjà remplacé de nombreux lampadaires d’un quartier résidentiel par des luminaires équipés chacun de 86 LED (Light Emitting Diode) à haute puissance, avec lentilles et réflecteurs. A Los Angeles, le maire Antonio Villaraigosa a annoncé le remplacement de 140.000 ampoules de la mégalopole de 4 millions d’habitants par des diodes électroluminescentes. « Ce programme de rénovation est le plus ambitieux au monde jamais entrepris par une municipalité. Il devrait réduire nos émissions de gaz carbonique d'environ 40.500 tonnes par an, ce qui équivaut à retirer 6.000 voitures de la circulation », a déclaré le maire lors d’une conférence de presse donnée le 16 février en présence de l’ancien président Bill Clinton, aujourd’hui à la tête de la Clinton Climate Initiative, une branche de sa fondation créée en 2006.

Et la France ? Elle se tâte… La communauté d'agglomération du Val de Fensch (Moselle) a décidé, fin de l’année dernière, d’installer trois lampadaires LED dans son parc d’activités de Sainte-Agathe. Les économies d’énergie semblent plus courtisées dans le privé, puisque l’assureur Generali éclaire désormais exclusivement en LED les 18.000 m² de ses bureaux sur les Champs-Elysées.

Des économies loin d'être négligeables

Car les économies sont au rendez-vous. Avec une durée de vie moyenne de 50.000 heures, les LED sont cinq fois plus durables que les ampoules basse consommation traditionnelles, dont elles ne consomment que 20% de l’énergie. Le coût de revient horaire face aux ampoules à incandescence en devient presque négligeable avec 0,04%, d’autant que les dispositifs à LED équivaut à présent aux meilleures lampes fluocompactes et que la recherche est loin d’avoir dit son dernier mot dans le domaine.

La LED à haute puissance trouve son origine dans l’invention de la LED bleue par le Japonais Shuji Nakamura en 1992. Cette technologie devait rapidement, en association avec les LED rouge et verte, permettre de réaliser une lumière blanche. Par la suite, une loi de Moore similaire à celle qui dope l’informatique a permis le doublement de leur puissance tous les deux ans, et l'évolution est loin d’être terminée. Parallèlement, les ingénieurs s’activent à ranger parmi les mauvais souvenirs la « froideur » des premières LED en leur donnant un spectre d’émission similaire à l’éclairage à incandescence, ou mieux, à la lumière naturelle.

Une nouvelle révolution se profile déjà à l’horizon avec les Oled (Organic light-emitting diode), composées de trois couches d'un semi-conducteur organique entourées par une cathode métallique et d’une anode transparente. Celles-ci ont l’avantage d’être produites en film de moins de 1 mm d’épaisseur pouvant recouvrir un mur entier, ou même un plafond, en produisant une lumière de couleur changeante. Reste à en augmenter la durée de vie (12.000 heures actuellement) et réduire le coût de production, encore élevé. Mais le progrès est en marche…

Fin 2009 verra le retrait définitif de la vente des ampoules à incandescence, du moins dans les plus fortes puissances, en vue d’une interdiction totale en 2012. L’ampoule traditionnelle appartiendra alors à la préhistoire, gageons qu’on ne la regrettera pas.


Source : http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/technologie-1/d/eclairage-la-revolution-led-est-a-nos-portes_18472/

mardi 17 mars 2009

Les Français et la grève du 19 mars



Commentaires de l'IFOP sur un sondage réalisé pour Paris-Match:





Le soutien au mouvement social prévu le 19 mars, afin de réclamer des mesures urgentes sur
l’emploi, les salaires et les services publics, s’avère particulièrement élevé. 78% des Français
estiment cette mobilisation justifiée, 31% la jugeant même « tout à fait justifiée ».

Le mouvement social de jeudi rencontre ainsi encore un peu plus d’écho que celui du 29 janvier dernier, pourtant déjà très largement soutenu par la population, puisque 75% des Français l’estimaient justifié. La mobilisation à venir se présente donc comme le mouvement le plus approuvé par l’opinion publique depuis plus de dix ans.

Sans surprise, le niveau de soutien accordé varie selon les affinités politiques. Ainsi, les
sympathisants de gauche jugent quasi-unanimement le mouvement justifié (97% des sympathisants du PS, 95% de ceux de Lutte Ouvrière et 94% de ceux du NPA, contre 78% en moyenne). Relevons également que les personnes se déclarant sans sympathie partisane approuvent plus largement que la moyenne le mouvement (86%). Le soutien apparaît bien plus limité parmi les sympathisants de l’UMP mais s’y révèle néanmoins majoritaire (53%).

D’autres clivages se font jour dans l’analyse du soutien au mouvement par les différentes catégories de sous-populations. Ainsi, la justification accordée à la mobilisation apparaît plus large parmi les Français les plus jeunes (93% des Français âgés de 18 à 24 ans et 89% de ceux âgés de 25 à 34 ans)
A l’inverse, elle est plus modérée chez les plus de 65 ans (55%), même si elle demeure, encore une fois, majoritaire.

En outre, en cohérence avec les observations conduites lors du mouvement social du 29 janvier
dernier, les catégories populaires font montre d’un soutien plus élevé. Ainsi, 90% des personnes vivant dans un foyer où le chef de ménage est ouvrier jugent le mouvement justifié (contre 78% en moyenne), ainsi que 88% de celles pour lesquelles le chef de ménage est employé. Néanmoins, les professions intermédiaires (84%) et les cadres (85%) approuvent également largement le mouvement. Seuls les retraités (65%) se révèlent moins disposés que la moyenne à approuver la mobilisation du 19 mars.

Enfin, les salariés du secteur public (92%) jugent plus facilement le mouvement justifié que les
salariés du privé (83%), qui l’approuvent toutefois très majoritairement, en adéquation avec la
présence importante de salariés du secteur privé lors de la précédente mobilisation du 29 janvier.

Les Chambres régionales des comptes justifient leur mission par l'exemple d'Hénin-Beaumont!

Ce qui suit est largement inspiré d'un article du Monde du 12 mars dernier, titré: "Les magistrats des CRC craignent de voir les collectivités locales moins bien surveillées."


Lors du bicentenaire de la Cour des comptes en 2007, le Président de la République avait exhorté la CC à devenir un "grand organisme d'audit et d'évaluation des politiques publiques" et demandé à son Président, Philippe Seguin, de lui faire des propositions.

P.Seguin a depuis fait part de son projet qui vise à rassembler la Cour et les Chambres régionales dans une juridiction unique centralisée et modernisée, à ramener à 4 ou 5 Chambres interrégionales les implantations en province de la haute juridiction financière, à centraliser la programmation des travaux à Paris et à créer un cadre statutaire unique pour les magistrats financiers.

S'ils acquiescent à l'idée de ces missions d'audit et d'évaluation, les CRC souhaitent continuer à pouvoir contrôler les collectivités, et, ce, en toute liberté.

Un magistrat déclare:"La vision très centralisatrice du Premier Président va à contre-sens de l'histoire de la décentralisation. Avant elle, les collectivités locales n'étaient pas contrôlées. En revenir là serait anachronique. Et c'est une vue de l'esprit de penser qu'on peut contrôler depuis Paris avec une programmation décidée à la Cour."

Et il continue:"Sans eux et sans le pouvoir qui est le leur de rendre leurs observations publiques, les habitants d'Hénin-Beaumont ne sauraient pas que leur commune est déficitaire de 12 millions d'euros pour un budget de 40. Nous sommes au coeur de la vie des collectivités locales, nous voulons y rester".

On ne saurait mieux dire!

Néanmoins je me pose une question: si la CRC avait fait suite à son contrôle de 2003, par exemple en 2007, et non en juin 2008, les Héninois n'auraient-ils pas mieux été informés des dérives qui étaient en cours, au moment de voter en 2008 aux municipales?

lundi 16 mars 2009

Le FN à Arras...nous y étions aussi!

Pendant que le FN présentait ses candidats aux Européennes dans la salle du Casino à Arras, 3 rendez-vous avaient été programmés par ceux qui combattent les idées pernicieuses et néfastes de ce "parti politique".

Je n'étais pas présent vendredi soir, mais l'ai été samedi après-midi et dimanche en fin de matinée.
Quelques centaines de militants (700 écrit Nord-Eclair) samedi, une centaine vendredi et dimanche, plutôt réservés aux Arrageois.

Quelques remarques sur ces rassemblements:

- Peu d'élus politiques présents, en dehors du soussigné: Catherine Génisson, Stéphane Saint-André (maire de Béthune),Hélène Flautre (Député européenne) et ...Jean-Marie Vanlerenbergh et Frédéric Leturcq( conseiller régional, adjoint au Maire d'Arras). Le Maire d'Arras eut beaucoup de mal à justifier sa présence, alors qu'il avait autorisé la réunion et que le slogan était "Non au FN à Arras"! Nous eûmes beau lui expliquer que l'on pouvait ne pas accorder de salle quand elles étaient toutes occupées, il eût beaucoup de mal à s'expliquer, même si je sais que ses convictions ne sont pas soupçonnables de complaisance.

- Sauf erreur de ma part, pas d'Héninois ("un comble" ont fait remarquer beaucoup!), en tous les cas, pas de politiques, même ceux qui avaient appelé à manifester(Modem), ni ceux qui, habituellement, se fendent de leur opposition au FN, à Hénin, notamment au moment des élections (PC, les Verts, MJS, PS de G.Dalongeville). Quant à la prise de parole de la LDH, je crains bien ne pas l'avoir entendue...

- Plus réjouissant: beaucoup de jeunes (dont quelques MJS )! Des Verts, des PC, des NPA (parti le plus représenté), des syndicats (CFDT, Solidaires, CGT, CNT...) et bien entendu des particuliers.

- Aspect intéressant: nous fûmes un certain nombre à expliquer à ceux qui regardaient passer la manifestation, les raisons de notre mobilisation. J'ai rencontré, personnellement, des enseignants qui souhaitaient organiser des interventions dans leurs classes...Il est certain que ce type de mobilisation a une vertu pédagogique très forte... J'y reviendrai.

jeudi 12 mars 2009

Intermède: tribulations d'un Héninois à Paris


La journée s'annonçait sous d'excellents auspices, pour ce voyage éclair sur Paris: ciel bleu, température printanière, conditions de transport en train idéales...

A la gare du Nord, une dame en pleurs, m'attend, en bas de l'escalier pour accéder au métro, et entre 2 sanglots, me demande les 2 euros qui lui manquent pour payer sa chambre d'hôtel. Une béquille dans sa main droite, un sac de voyage dans la main gauche, je m'apitoie et me déleste de l'appoint demandé. Quelques minutes plus tard, revenant sur mes pas, je m'aperçois qu'elle aborde d'autres voyageurs, toujours larmoyante. Et c'est le soir, pour le retour, que je la retrouve, toujours en pleurs, implorant des personnes, et toujours avec la même supplique. Je n'ai malheureusement pas pu résister et lui fis remarquer qu'après douze heures de présence, elle devait avoir suffisamment amassé pour s'offrir une suite dans un palace...

Passant par la rue Saint-Antoine, en avance pour mon rendez-vous, je m'assieds à une terrasse de café, bondée, sous le soleil rayonnant. Après de longues minutes d'attente, mon café à 2,80€ (!) me fut servi, sans sucre et sans l'habituelle friandise. Lorsque je fis part au jeune serveur de mon étonnement sur l'absence des accompagnements pour un café de ce prix, plusieurs voisins de table, amusés, participèrent, joyeusement, à ce concert de remarques: le jeune homme nous raconta qu'il était temporairement à Paris et qu'il lui tardait de repartir vers sa Corse natale, tant les Parisiens l'insupportaient. Mais il nous fit remarquer que le prix exceptionnellement élevé du café était justifié, par l'emplacement et l'ensoleillement. Encore une fois, je ne pus m'empêcher de lui demander quel était le coût d'un café pris du côté de la terrasse à l'ombre...J'avais, bien entendu, en tête le prix de mon café à 1,30€, à Hénin...

Le repas du midi, pris avec 3 convives, réserva quelques nouvelles surprises: 2 garnitures de légumes arrivèrent froides, une viande trop cuite alors que commandée saignante, une autre garniture absente...Remarques courtoises, mais sans effet, 30 minutes plus tard! Recours à la responsable qui, rapidement, pris les choses en mains et nous annonça qu'elle nous offrait le café pour prix de notre compréhension et de notre patience. A la fin du repas, nous fîmes à peine remarquer que les cafés figuraient, quand même, sur la note...

Le trajet en métro vers la gare, pour le retour, me permit de me défouler, quand je fis remarquer à ma voisine qu'elle venait de perdre le sachet, qui emballait son petit pain qu'elle avait terminé de manger, sachet dont elle s'était furtivement débarrassée à nos pieds. Mon voisin d'en face et moi-même échangèrent un regard complice et amusé quand la pollueuse se confondit en excuses...

Rien ne pouvait gâcher cette merveilleuse journée, même pas les 2 heures de retard du train à l'arrivée...

Moralités:

- le soleil arrange bien les choses;
- l'humour peut servir à effacer les désagréments de la vie de tous les jours;
- la politique est présente à chaque instant; dans l'ordre des évènements de cette journée parisienne: la pauvreté (ou l'arnaque), la lutte contre la hausse des prix (ou l'action collective), la réduction de la TVA (qui ne changera rien, sauf la marge des restaurateurs), la pollution (ou la lutte de tous les instants), le transport collectif (ou ses défaillances);
- la vie en province est moins...fatigante!

lundi 9 mars 2009

Mises au point

A la suite de l'article sur la réunion du FN à Arras du week-end prochain, j'ai eu l'occasion de répondre à certains commentaires et il me paraît utile de les réproduire, ci-dessous:


- Sur la question du prêt de la salle par la Mairie d'Arras:

Lors d'élections, si on accorde une salle communale à un parti, on doit le faire pour les autres
Par contre, hors élections, on peut refuser à qui on veut.
Évidemment, si la ville d'Arras a l'intention de prêter une salle, dans le cadre des élections européennes, à une autre liste (et là, je pense au Modem), elle ne peut le refuser au FN.

-
Sur mon credo:

Je suis non-tolérant pour les non-tolérants et anti-démocrate avec les anti-démocrates, surtout s'ils avancent masqués.

- Sur la surmédiatisation soit-disante "valorisante":

Si on avait surmédiatisé le nazisme, le stalinisme, le franquisme, à leur époque, en temps voulu, et si on avait dénoncé des dictatures en Afrique, en Asie ou en Amérique du Sud et si on dénonçait celles qui existent aujourd'hui, on aurait évité et on éviterait bien des catastrophes.
Je rappelle que la plus belle victoire de la médiatisation (mondiale) fut la fin de l'apartheid en Afrique du Sud.

Si le FN n'a pas fait plus que son score à Hénin-Beaumont, aux dernières municipales, soit moins de 30% (alors qu'il avait réalisé 45% dans la ville aux législatives, au 2ème tour et que certains entrevoyaient sa victoire en mars dernier), c'est bien parce qu'il y a eu surmédiatisation.

Evidemment cela ne suffit pas pour éviter le danger extrémiste, tant que les partis politiques se comporteront comme ils l'ont fait, jusqu'à présent, à HB

- Sur le devoir de mémoire:


Et c'est bien pour cela qu'il y a une obligation de rappeler sans cesse ce qui s'est passé et ce qui se passe encore de nos jours et ce, afin d'ouvrir les yeux des jeunes et en général de ceux qui restent sourds aux dangers potentiels.

Moratoire dans la fonction publique


Daniel Percheron Président du Conseil Régional, ayant demandé à l'État, face à la crise, de déclencher un "moratoire dans la fonction publique", les précisions suivantes ont été apportées, à l'occasion d'une question posée en séance plénière du Conseil Régional (18/2/09).

- Le moratoire dans la fonction publique est une demande des partis de gauche et des syndicats de salariés qui considèrent que la suppression de postes dans la fonction publique, dans le cadre de la RGPP (révision générale des politiques publiques), est totalement anachronique dans la conjoncture de crise actuelle.



- Le parti socialiste (point de presse de Stéphane Le Foll d'octobre 2008) a demandé un moratoire sur les 30 000 emplois que souhaite supprimer le Gouvernement.



- Concernant l'emploi public régional et en particulier la fonction publique d'État, la Région Nord-Pas-de-Calais, par la voix de son Président (lors de la venue du Préfet Canepa au Conseil Régional) a dénoncé la situation de sous-administration de notre Région.



- Si les chiffres pris globalement ne révèlent pas un fort retard de la Région vis-à-vis des autres régions françaises (hors Île de France), il n'en reste pas moins vrai que le retard relatif de la Région, dans un certain nombre de secteurs (formation, santé, emploi), justifierait amplement un effort plus important de l'État.



- La région NPDC risque de subir gravement la crise économique. Alors que le PIB devrait connaître une diminution d'au moins 1% au niveau national, le PIB régional devrait baisser de plus du double.



- Il est regrettable que l'Etat s'obstine dans sa volonté de "dégraissage" des emplois publics qui sont, notamment dans l'Education nationale, à la fois un débouché pour les jeunes et un investissement pour les générations à venir.

dimanche 8 mars 2009

La censure à Hénin: cela continue!

Texte transmis par Cimares:


Bis repetita à quelques jours: j'ai rédigé hier samedi un texte s'intervention sur le blog du MJS, pas tendre certes, mais raisonné. Il a aussitôt été retiré sans commentaire comme d'habitude. Et comme le veut un système de censure, il n'y a aucune explication. On feint l'ignorance. Comme j'osais encore imaginer que ce texte serait censuré, j'en ai rédigé un brouillon. Les blogs héninois recevront donc copie du texte qui a été retiré du blog MJS.

La mise en garde d'A Alpern n'aura donc servi à rien et le rouleau compresseur de l'ex adjoint au maire MJS est bien en marche, ce qui tend à démontrer la réalité des analyses menées jusqu'à présent.

cimares

vendredi 6 mars 2009

Le FN à ARRAS (et ailleurs) : NOUS DISONS NON !

Les 14 et 15 mars prochains, à Arras, au Casino, le Front National tiendra sa Convention pour le lancement de sa campagne pour les élections européennes.
Le Maire d’Arras, Jean-Marie VANLERENBERGHE, a accepté de lui louer cette salle municipale, sans même un débat au sein du conseil municipal.
C’est intolérable !

Durant deux jours, le centre ville va être occupé par les militants de ce parti xénophobe, populiste et profondément antidémocratique, et par des représentants des extrêmes-droites d’Europe : du Vlaams Belang, parti particulièrement xénophobe de Belgique, la Ligue du Nord d’Italie, la DN néo franquiste espagnole, le NPD allemand…
La ville d’Arras va être mise à disposition du fascisme européen !
C’est intolérable !

Le Front National est toujours dangereux.

D’abord parce que nombre de ses idées ont été reprises par la droite au pouvoir.

Ensuite parce que la situation de crise que nous traversons – et qui a déjà fait et risque bien de faire encore de très nombreuses victimes – peut inciter des électeurs à suivre les démagogues.
Avec la résurgence de thèses ultranationalistes et profondément réactionnaires, la propagande qui vise à détourner la légitime colère des citoyens, des travailleurs, vers les migrants, les sans-papiers et plus généralement tous les étrangers ainsi transformés en boucs émissaires, est non seulement intolérable, mais extrêmement dangereuse.

Il serait impardonnable de laisser se reproduire la situation des années 30, qui a conduit au régime fasciste et nazi, entraînant la mort de millions de victimes.

A Arras, le Mur des Fusillés où les plaques rappellent l’internationalisme de la valeureuse Résistance locale aux forces nazies, la stèle sous le Beffroi en hommage aux déportés vers les camps de la mort, la Place des Héros… marquent l’histoire de cette ville et de la circonscription artésienne dans ses luttes contre l’occupant nazi.
Parce que nous n’acceptons pas l’intolérable :
Nous demandons au Maire d’Arras de revenir sur sa décision

Parce que nous n’acceptons pas l’intolérable, nous appelons à une large mobilisation citoyenne pour dire : « Non au FN à Arras et ailleurs ! »



Collectif « LE FN à ARRAS (ou ailleurs) NOUS DISONS NON ! »

Citoyennes et Citoyens, Colères du présent, Comité d’Action de l’Université d’Artois, Comité Libérez-les !, Région Métallurgie CGT 59/62, Union Départementale CGT 62, Union locale CGT Arras, FSU 59/62, Union Syndicale Solidaires 59/62, Les Verts NPDC, Les jeunes Verts, MJS (section d’Arras), Nouveau Parti Anticapitaliste, fédération 62 PCF, Jeunesses communistes 62 , Parti de Gauche 62, PS (section d’Arras), PCOF, …

Vendredi 13 mars: 18h00
RASSEMBLEMENT au Beffroi, place des Héros à l’occasion du conseil de la C.U.Arras

Samedi 14 mars: 14h30
MANIFESTATION REGIONALE
Rdv Place de la gare d’Arras

Dimanche 15 mars : 11h00
RASSEMBLEMENT Place de la gare d’Arras

Hénin: ville de la censure?

On se souvient qu'à 2 occasions le Maire a, l'an dernier, fait acheter, en ville, tous les exemplaires du quotidien Nord-Eclair, ce dernier ayant eu la mauvaise idée de commettre des articles sur sa gestion, suite aux différents rapports de la Chambre Régionale des Comptes (bien entendu, Nord-Eclair n'a jamais été autant lu que ces jours-là!).

Il faut croire que le crime de lèse-majesté qui a disparu, théoriquement depuis 1832 du Code Pénal (oui, je sais, le Président de la République, semble vouloir renouer avec, en utilisant au maximum le délit d' "offense au chef de l'État", survivance du crime de lèse-majesté), revient en vigueur à Hénin-Beaumont

En effet, quelle ne fut pas la surprise d'un visiteur régulier des blogs héninois, connu sous le nom de Cimares, et auteur de commentaires toujours avisés, de constater qu'une de ses interventions sur le site du MJS avait été retirée.

Lui ayant dit qu'il s'agissait probablement d'une erreur plutôt que d'une censure, j'ai, moi-même, "posté" ladite réclamation sur le blog du MJS. Elle fut retirée dans les minutes suivantes avec l'indication que le post était en cours de modération! Près de 24h après, la mention est toujours la même!

Afin que vous puissiez juger des méthodes, attentatoires à la démocratie qui ont cours, j'ai repris ci-dessous, le courrier que m'a adressé Cimares. Ne doutons pas que "l'erreur" sera réparée afin que l'on ne puisse pas penser que le Maire fait des émules dans sa majorité...




"Voici ce qui a été écrit par Cimares sur le blog du MJS …et qui n’est pas paru!

Erreur technique ou censure?

Nous le saurons si le présent commentaire (y compris le courrier que m'a adressé Cimares, ci-dessous), paraît…"

AA



J’interviens sur ce blog compte tenu du sujet développé sur l’attitude du jeune Ferrari. J’ai rédigé un commentaire sur le blog du MJS dans lequel j’insistais sur le fait que Ferrari, salarié du parti socialiste, ne pouvait être considéré comme un militant du parti qui le sert et le rémunère. je rappelais aussi le fait que d’autres jeunes militants socialistes, fidèles à leur idéal, savent, eux, militer dans l’anonymat sans que leurs noms soient matraqués en permanence sur le blog contrairement à celui de l’ancien adjoint au maire d’Hénin Beaumont.
Je précisais en outre que la succession était bien assurée et que le système pas-de-calaisien de reproduction “en famille” perdurait chez certains jeunes plus préoccupés de leur avenir personnel que des sujets variés sur lesquels ils prétendent donner des leçons.
Enfin le système est bien parti pour être reproduit par ceux-là mêmes dont le but semble être de se faire un nom pour une élection future qui, à n’en pas douter, rapportera plus qu’un emploi ordinaire de salarié.

Ce commentaire semble déranger puisqu’il a été retiré.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois: chaque fois que la situation salariale ou personnelle autre que celle “officielle” martelée en permanence du “membre de l’instance nationale ” est évoquée, cela dérange le modérateur qui retire le commentaire; commentaire qui n’est pourtant pas offensant, puisqu’il ne fait que donner un autre éclairage, au vu de la réalité des faits, sur la personnalité du jeune qui aspire à bénéficier d’un emploi électif.

Cimares



Sur les blogs héninois, la situation est la suivante:

- Modem: pas de modération
- Alliance République: modération pour éviter des propos diffamatoires à l'égard des tiers et engageant, de ce fait, la responsabilité, de celui qui tient le blog. Juridiquement, c'est la meilleure solution.
- FN: modération
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jeudi 5 mars 2009

Pour cinéphiles héninois et ...autres

Associer noms héninois connus et titres de films connus ou moins connus est un plaisir que je me suis offert:

- Marie-Noëlle Lienemann: La grande illusion, film français de Jean Renoir, 1937, avec Jean Gabin et Pierre Fresnay.

- Gérard Dalongeville: Mensonges et trahisons et plus si affinités...film français de Laurent Tirard, 2004.

- Jean-Pierre Chruszez: Envoyés très spéciaux, film français de 2009, de Frédéric Auburtin.

- Front National: Peur sur la ville, film franco-italien de 1975, de Henri Verneuil, avec Jean-Paul Belmondo et Charles Denner

- Marine Le Pen: Méfiez-vous des blondes, film français de 1950 de André Hunebelle, avec Martine Carol

- Steve Briois: La doublure, film français de 2006, de Francis Veber avec Daniel Auteuil, Gad Elmaleh et Dany Boon.

- L'Alliance Républicaine: Deux hommes dans la ville, film français de 1973, de José Giovanni, avec Jean Gabin, Alain Delon et Michel Bouquet.

- Daniel Duquenne: L'homme tranquille, film américain de 1952, de John Ford, avec John Wayne

- Georges Bouquillon: Mister G, film américain de 1999, de Stephen Herek, avec Eddy Murphy.

- Le Modem: Un homme et une femme, film français de 1966, de Claude Lelouch, avec Anouk Aimé et Jean-Louis Trintignant.

- Christine Coget: La Reine Christine, film américain de 1933, de Rouben Mamoulian, avec Greta Garbo.

- Patrick Piret: Pygmalion, film britannique de 1938 réalisé par Antony Asquith et Leslie Howard.

- Pierre Ferrari: Les ambitieux, film français de 2006, de Catherine Corsini.

- David Noël: Coco, film français de 2009, de et avec Gad Elmaleh.

mardi 3 mars 2009

Réchauffement climatique : les conséquences seraient très sous-estimées


Par Jean Etienne, Futura-Sciences


Plusieurs conséquences du réchauffement climatique en cours s’avèrent bien plus critiques que ce qui avait été prévu à l’origine, amenant les scientifiques à revoir l’évaluation des risques.

« Aujourd’hui, nous devons admettre que les risques d’impacts négatifs liés au changement climatique sont plus élevés que ce qui avait été estimé il y a quelques années », affirme Hans-Martin Füssel, du Potsdam Institute of Climate Impact Research (PIK). Il est l'un des auteurs d'une publication qui effectue une nouvelle analyse des données du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat).

Selon lui et les autres co-auteurs de cette publication, les risques s’accroîtraient de façon très significative, y compris au départ de petites augmentations de température des moyennes terrestres au-dessus du niveau de 1990. Cette hypothèse se base, entre autres, sur la constatation que de nombreux écosystèmes comme les récifs coralliens ou les glaciers se sont avérés beaucoup plus sensibles au réchauffement et à l’augmentation de la concentration de CO2 que ce qui avait été anticipé par le troisième rapport du GIEC en 2001.

La nouvelle estimation est basée sur une observation des impacts du réchauffement et une « meilleure compréhension » du système climatique. En outre, les régions, les secteurs et les populations affectées par ces changements ont été recensés avec plus de précision.

En conclusion, il est de plus en plus évident que même les plus légères augmentations de la température moyenne au-dessus des valeurs de 1990 peuvent dérégler le système climatique dans son ensemble avec le risque d’incidences très importantes s’étalant sur plusieurs siècles, comme la fonte accélérée des glaces du Groenland avec de multiples conséquences irréversibles sur l’environnement (réchauffement en cascade par réduction de l’effet d’albédo -v.note 1, ci-dessous-, injection d’eau douce dans la mer entraînant la suppression, voire l’inversion de courants marins, hausse du niveau océanique, etc.).

Du travail pour la prochaine réunion de Copenhague

La recrudescence des ouragans, des incendies, les vagues successives de sécheresses et les canicules en nette augmentation depuis le début de la décennie entraînent déjà des dégâts et des pertes humaines bien plus importantes qu’au cours de périodes identiques lors du dernier siècle. « Si le risque est plus important, la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre est aussi plus grande, tout comme le besoin d'aider les régions les plus vulnérables dans le monde à faire face aux conséquences du changement climatique. Une telle approche est aussi une question de justice puisque nombre de pays émettant le moins de gaz à effet de serre sont aussi les plus faibles et les plus affectés », commente Hans-Martin Füssel.

Selon le rapport, il y a nécessité absolue de limiter le réchauffement climatique à deux degrés par rapport aux moyennes de 1990 sous peine de modifications climatiques graves et irréversibles. Stephen Schneider, climatologue à l'université de Stanford en Californie, co-auteur à la fois des rapports de 2001 et 2009, affirme qu’il serait dramatique que la conférence sur le changement climatique organisée par les Nations-Unies à Copenhague à la fin de cette année ne tienne pas compte de ces nouveaux paramètres.

Il y a seulement une semaine, Christopher Field, directeur du Department of Global Ecology de la Carnegie Institution de Washington, avait déclaré lors de la réunion annuelle de l'Association américaine pour le progrès de la science que l’augmentation des rejets de CO2 dans l’atmosphère était passée de 0,9 % par an dans les années 90 à 3,5 % par an depuis l’an 2000.

L’étude actuelle avait été précédée de deux autres, soulignant déjà la sous-estimation du risque climatique.

Fin janvier 2009, une étude de Susan Solomon, de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), concluait que l’augmentation de la température de surface des océans, des précipitations et du niveau océanique ont déjà introduit des changements irréversibles qui ne pourront s’atténuer que mille ans après l’arrêt complet des émissions de CO2.

Le 14 février dernier, un rapport de la Carnegie Institution rédigé par Chris Field avertissait que l’accumulation beaucoup plus rapide que prévu des gaz à effet de serre dans l’atmosphère augmente le risque d’un changement climatique irréversible d’ici la fin du siècle.

Enfin, l'étude pour l'Année polaire internationale (API), menée sur le terrain en 2007 et 2008 par des milliers de scientifiques, et qui vient de se clôturer, a révélé que le réchauffement en Antarctique est « beaucoup plus étendu que prévu », tandis que les glaces arctiques se réduisent et que la fonte du dôme de glace du Groënland s'accélère.


note 1: L'albédo du système est la fraction de l'énergie solaire qui est réfléchie vers l'espace. Sa valeur est comprise entre 0 et 1. Plus une surface est réfléchissante, plus son albédo est élevé. Les éléments qui contribuent le plus à l'albédo de la Terre sont : les nuages, les surfaces de neige et de glace et les aérosols. Par exemple, l'albédo de la neige fraîche est de 0,87, ce qui signifie que 87 % de l'énergie solaire est réfléchie par ce type de neige.




lundi 2 mars 2009

A quoi cela vous fait-il penser?




2 articles parus hier et qui nous rappellent quelque chose...


Gard : les contribuables se rebiffent

C'est la révolte des contribuables à Pont Saint-Esprit, dans le Gard. Les habitants sont furieux et accusent le maire d'augmenter sans arrêt les taxes et de très mal gérer sa commune. Il y a quelques semaines, lorsque les riverains découvrent le montant de la taxe foncière, pour beaucoup, c'est la douche froide. Ils remarquent avec stupeur une augmentation de 58% d'augmentation.

"On payait déjà beaucoup d'impôts pour une petite ville de moins de 10.000 habitants. Là, c'était vraiment une hausse exorbitante et insupportable", explique Virginie, une spiripontaine.

Au sein du rassemblement des contribuables de la commune, elle dénonce la mauvaise gestion des finances de la ville.

Selon la Chambre régionale des comptes, Pont Saint-Esprit est endettée à hauteur de 23 millions d'euros et accuse un déficit de près de 13 millions d'euros.

L'association tire la sonnette d'alarme et pointe "une surabondance d'emplois municipaux, c'est-à-dire quatre fois plus que dans des petites villes de même importance et des dépenses de fonctionnement absolument insensées". Au total, 150 employés municipaux ont vu leur contrat non renouvelé, mais l'endettement pèse sur le compte des ménages les plus modestes comme chez les commerçants.
Certains ont déjà tiré le rideau, d'autres s'apprêtent à déménager. "J'avais 1.600 euros de taxe d'ordure ménagère. Aujourd'hui, pour 2008, je me suis retrouvé avec 2.048 euros à payer. C'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase", confie une gérante de société sur le départ.
Retranché dans sa mairie, Gilbert Baumet reste sourd à la colère grandissante d'une partie de ses administrés. Pour l'ancien ministre de François Mitterrand, réélu depuis 38 ans, il n'y pas d'affolement à avoir et la situation va s'améliorer. "Il y avait simplement trop de personnel. Ce qui importe c'est le budget 2009. Et ce budget va aller dans le bon sens", déclare-t-il avant d'ajouter "Je donne rendez-vous ici dans deux ans, parce que pendant deux ans, on va largement baisser les impôts".
Reste à savoir si les 10.000 habitants de Pont Saint-Esprit auront la patience d'attendre. Samedi, ils étaient plus de 600 devant la mairie à demander sa démission


M6.info.fr





"On ne le veut plus comme maire". Entre 600 et 1 000 personnes ont manifesté hier devant la mairie de Pont-Saint-Esprit (Gard), pour réclamer la démission du maire, Gilbert Baumet, accusé d'avoir dilapidé les finances de la commune, et exiger la démission des élus de la majorité. La Chambre régionale des comptes a mis en évidence un déficit de plus de 10 millions d'euros en 2008 et un endettement important. Gilbert Baumet est maire depuis 1971 (ex-PS passé au Parti radical et élu sans étiquette aux dernières municipales).

Dauphiné Libéré 01/03/2009

Des questions sans réponses?

Je me suis, comme d'autres certainement, posé beaucoup de questions, ces derniers jours...Et je ne n' ai pas trouvé beaucoup de réponses...

1- Pourquoi le Maire d'Hénin-Beaumont a-t-il organisé un conseil municipal, alors que rien ne le pressait, un vendredi soir de vacances scolaires?

Pourquoi avoir mis au menu uniquement le sujet du tramway, alors que, je peux vous l'affirmer, la décision sur le principe étant prise, aucune étude indépendante n'a encore été faite (elle est imminente)?

N'aurait-il pas été plus crédible qu'un spécialiste fasse un exposé technique (quels sont les différents types de tramway, quelles contraintes...) plutôt que l'adjoint Demarquilly?

S'agit-il d'une compensation pour cet élu sur la sellette (sa mise en examen pour prise illégale d'intérêts serait imminente?) afin qu'il ne démissionne pas?

Le maire pense-t-il qu'une réunion telle que celle-là lui donnera un brevet de démocratie?

N'aurait-il pas été plus opportun d'organiser une ou plusieurs réunions publiques?

Ce sujet n'a-t-il pas été abordé trop tôt?

2- Que penser de la distribution de 2 tracts PS ce week-end?

Pourquoi celui de la section PS est-il aussi indigent ?

Pourquoi celui de P.Ferrari aussi long?

Pourquoi ce dernier, au lieu de critiquer de l'intérieur de la majorité, ne démissionne-t-il pas?
Connait-il la formulation du courage politique par JP Chevènement ("quand on n'est pas d'accord, on ferme sa g...ou on s'en va")?

Regrette-t-il de ne pas avoir porté plainte quand son local a été fracturé par des sbires du Maire?

Y-a-t-il un hasard que les 2 tracts comportent chacun une photo, disons avantageuse, de chacun des 2 élus?

S'agit-il vraiment de 2 opérations d'opportunisme politique personnel?

JP Chruszez se place-t-il pour le cas où le Maire deviendrait inéligible?

P.Ferrari se prendrait-il pour le nouveau Dalongeville?

Ou prépare-t-il sa sortie, parce qu'il sait que son élection sera bientôt annulée?

Craint-il d'être inéligible?

3- Pourquoi Marie-Noelle Lienemann, député sortante et au bilan positif, n'est-elle sur aucune liste PS aux européennes?

N'étant plus Vice-Présidente du Conseil Régional, ni bientôt députée européenne, décidera-t-elle de se consacrer aux affaires héninoises?

D'ailleurs, ne se serait-elle pas débarrassée de ces fonctions, volontairement, pour travailler, exclusivement, à HB?

Ou bien, va-t-elle lâcher le PS, pour rejoindre le nouveau parti de son ex-comparse de la "Gauche socialiste", Mélanchon, qui, s'il s'associait à Besancenot et au PC, serait crédité de 12 % selon un sondage récent et pourrait ainsi bénéficier de quelques postes de députés européens?


Qui aurait des réponses à ces questions?

dimanche 1 mars 2009

"Le millefeuille"

L'objectif du comité Balladur était de remédier au " millefeuille " constitué par la superposition des structures institutionnelles: communes, intercommunalités (plusieurs pouvant coexister sur un même territoire), conseil général, conseil régional, État, Europe, sans parler des pays et autres SCOT et syndicats mixtes...

Un autre objectif inavoué, celui-là, était de mettre fin à la domination de la gauche dans les départements, régions, grandes villes...

Résultat: aucun de ces objectifs n'a été atteint si l'on se fie à ce qui a pu être présenté par Edouard Balladur de son rapport, avant que ce dernier ne soit remis officiellement au Président de la République, cette semaine. En effet, le millefeuille n'est qu'à peine grignoté, et une réforme éventuelle ne prendrait effet qu'à partir de 2014...Soit donc après les cantonales de 2011, les régionales de 2010, les présidentielles et les législatives de 2012, la même année que les municipales de 2014. Il m'étonnerait que le Président de la République veuille attendre aussi longtemps pour réaliser son second objectif...

Bien entendu, le Président peut faire ce qu'il veut et ne pas tenir compte de ce rapport. Mais vu la tension régnant dans les rangs de la majorité, le moment n'est peut-être pas le bon pour imposer un nouveau diktat.

Il me semble qu'une réforme aussi fondamentale n'a des chances de succès (et là je ne parle que de l'objectif "millefeuille") , si tant est qu'elle puisse être acceptée par des élus qui se feraient, pour la plupart, harakiri, que si elle concerne les points suivants:

1- La réforme du Sénat: dont la représentativité et le mode de désignation sont, sinon "une anomalie", comme disait L. Jospin, du moins peu adaptés à l'organisation institutionnelle de notre pays.
Le Sénat peut être une formidable chambre d'élus locaux.

2- Le rééquilibrage des pouvoirs du Parlement (Assemblée Nationale et Sénat) face à un pouvoir exécutif omnipotent

3- La limitation du nombre de mandats des élus: la démocratie menacée n'a une chance de survie qu'à ce prix-là. Elle entraînera forcément l'arrivée des femmes et de catégories, actuellement peu représentées et l'on pourra ainsi se passer du système des quotas. Voir les propositions que j'ai faites sur ce blog en date des 27 et 29 mars 2008.

4- L'agrandissement des régions (point retenu par le rapport Balladur, avec un chiffre d'une quinzaine de régions au lieu de 22, ce qui me semble raisonnable). Cela suppose:

a) des incitations financières très fortes pour vaincre la résistance à cette idée.

b) la redistribution des compétences des Conseils généraux vers les intercommunalités et les Régions. Ajoutons que cette redistribution des cartes n'entraînera que peu d'économies, car il faudra toujours des agents administratifs et des élus pour gérer. Les doublons sont beaucoup moins nombreux qu'on ne le pense. Par contre, on peut s'attendre à une meilleure efficacité et à une lisibilité plus grande.

c) une redéfinition des compétences: conservons la compétence générale pour les communes, et accordons des compétences spécifiques aux intercommunalités et aux régions. Mettons à plat avec l'Etat, "qui fait quoi". Je pense à la compétence économique, par exemple: les Régions mettent en place actuellement des plans d'assistance aux entreprises, ou secteurs en difficulté, pour pallier les insuffisances des politiques de l'Etat, en ce domaine, alors que ce n'est pas leur compétence, le Conseil Régional étant "chef de file" du schéma économique régional).

5- Tout cela va de pair avec une réforme de la fiscalité locale. Comment les collectivités peuvent-elles agir de façon pérenne, quand elles sont tributaires de recettes décidées par l'État? L'autonomie fiscale est un préalable à toute réforme. 2 chiffres le démontrent bien: les collectivités ne sont maîtresses de leur budget que pour plus ou moins 35 % de leurs recettes! Une fiscalité autonome et une péréquation solidaire sont les principes d'une réforme fiscale.
75 % des investissements publics sont effectués par les collectivités locales! Donnons leur les moyens de dynamiser l'économie et les emplois qui en découlent...

Évidemment cela fait partie de cette vaste réforme de la fiscalité en général, qu'aucun gouvernement n'a osé affronter depuis des dizaines d'années. Pourtant il y a, semble-t-il, un consensus sur les principes de base: progressivité de l'impôt sur le revenu et taxation des entreprises sur la valeur ajoutée. Les divergences portant sur la fiscalité indirecte (TVA, impöt sur la fortune...) et sur les charges sociales...


Vous avez dit: courage politique?