A l'ouverture des marchés, mardi 4 octobre, l'action Dexia s'effondrait littéralement, perdant plus d'un tiers de sa valeur en l'espace de vingt minutes. Il faut dire que les nouvelles sont mauvaises. La veille au soir, un conseil d'administration de la banque franco-belge a mandaté son administrateur délégué pour "préparer, en concertation avec les Etats et les autorités de contrôle, les mesures nécessaires pour résoudre" la crise que traverse l'établissement.
Ce mandat revient à lui demander d'organiser le démantèlement de Dexia, victime de la crise des dettes souveraines en Europe, devenue ingérable.
La banque doit aussi mener à leur terme les multiples procédures engagées par les collectivités locales françaises ayant contracté des prêts auprès d'elle et qui s'estiment flouées sur la nature exacte de ces emprunts. Une fois " essorée", que restera-t-il de Dexia ? La question hante les actionnaires.
Il est certain que la ville n'ayant pas entamé, il y a 2 ans, les procédures qui lui avaient été fortement conseillées d'engager, aujourd'hui les chances d'obtenir un accord sont tombées à zéro, malgré ce qu'a pu nous dire le maire lors du récent conseil municipal.
Pourtant, Christian Musial, Maire de Leforest, aux prises avec le même problème, avait réussi à négocier, dès 2009, un accord avec Dexia (voir la Voix du Nord de ce jour).
Encore une fois, notre municipalité a été irresponsable alors que, dès juillet 2009 de tous les côtés, on lui préconisait de trouver une solution d'urgence. Même la Chambre Régionale des Comptes avait été explicite... il est vrai que, l'élection acquise, nos nouveaux élus, fatigués, étaient tous partis en vacances, à la surprise générale!
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