mardi 21 juin 2011

Misères de l'hôpital public


Je suis un fervent soutien du service public et l'expérience qui m'est arrivée, au centre hospitalier de Lens, me désole...

Vendredi dernier, j'y ai rendez-vous avec un médecin anesthésiste pour une visite préopératoire préalable à une bénigne intervention ne nécessitant qune entrée/sortie dans la journée. Préalablement, j'ai effectué une radio pulmonaire, des tests sanguins et subi un électro-cardiogramme, ces 2 derniers examens ayant été pourtant déjà réalisés moins de 3 mois auparavant...mais "la règle, c'est la règle!" m'a péremptoirement affirmé la secrétaire médicale et comme je ne badine pas avec la règle...

Prévoyant d'arriver avec un peu de retard, j'essaye de joindre le service: personne ne répond à mes différents appels sur la ligne directe, les appels suivants étant simplement affichés "absence de connexion". Le standard, que j'obtiens, lui, sans difficulté, n'arrive pas non plus à joindre le poste. Qu'à cela ne tienne puisque j'arrive à bon port après une ultime tentative d'appel sans succès! L'accueil est charmant et me dirige vers un agent féminin, qui me demande ma carte vitale, puis est interrompue par un appel qui semble demander un traitement urgent car elle me renvoie vers une collègue qui, en 3 minutes, m'enregistre et m'indique le service. Au bout d'un long couloir, quelques personnes attendent devant une porte "secrétariat médical" sur laquelle est indiqué que l'on doit frapper et... attendre, ce qui est le lot des 3 visiteurs me précédant. Étonné que personne ne sorte, je frappe à mon tour et entend un tonitruant "veuillez attendre!". L'impatience grandit car il ne s'agit en fait que d'obtenir un sésame pour la salle d'attente, située un peu plus loin dans le couloir, bondée au point que certains attendent debout, à l'extérieur. La porte s'ouvre et la question "vous aviez frappé?" nous rend fou de rage. Et, chaque fois que quelqu'un sort, le suivant entre "in petto" sans frapper (le mouvement des "indignés" prend forme dans des actes de rebellion de cette sorte, me dis-je). La personne qui me suit, enceinte, aurait bien voulu s'asseoir, mais "pas de chaise dans le couloir". Je compatis sur son sort, mais je m'introduis aussi fermement que les autres, donne les mêmes informations que précédemment, mon dossier est en ordre, tout va bien, je vais pouvoir...attendre. Je me risque à signaler les problèmes téléphoniques, sans rencontrer un quelconque intérêt de la part de mon interlocutrice, je demande pourquoi il y a tant de monde, malgré la présence de 2 médecins, et me vois répondre que l'un d'entre eux est arrivé très en retard, "alors vous comprenez..."; oui, je ne comprends que trop bien!

Une petite heure d'attente: médecin très affable, mais qui s'étonne que l'on m'ait fait faire tous ces examens qui, non seulement, pour certains d'entre eux, avaient été effectués précédemment, mais pire encore à mon oreille déjà bien excitée par autant de perte de temps, il me dit que s'agissant d'une anesthésie locale... bref, il n'était pas nécessaire que l'on me convoque, finit-il par conclure...

Je fonce pour la biométrie prévue au service ophtalmologie. Muni de mon sésame, j'avise la secrétaire visiblement interloquée de mon arrivée à 11H55, avise ma fiche indiquant mon passage, ne me trouve pas dans son agenda, se rend je ne sais trop où et revient, soulagée, me disant que mon examen n'est pas nécessaire et qu'il est donc annulé! Hum!

Perte de temps pour les uns et les autres, inefficacité, gabegie d'examens inutiles; je peste et décide donc d'écrire ce qui précède au Directeur de l'hôpital...

Le surlendemain (dimanche), je prépare mon trajet pour arriver le lundi à 7h au centre hospitalier, comme bien indiqué sur la convocation. Lever à 5H15 pour un train partant à 6H 17 en gare d'Hénin, une arrivée à 6H29 en gare de Lens, un bus à 7H05 pour être à 7H11 à l'hôpital. Un peu de retard, mais il n'y a pas de bus avant. Certes je râle, car j'aurai 35 minutes à attendre en gare de Lens (pourvu que la gare soit ouverte!), mais bon...

Avant d'aller me coucher (je viens d'écrire ces lignes), je décide d'écouter mes messages sur mon téléphone fixe, ayant été absent pendant une bonne partie du week-end: on ne sait jamais? Un appel "urgent" de l'Hôpital de Lens (samedi 15H30) me demande instamment de rappeler de suite (service fermé dimanche) pour confirmer que j'ai bien reçu ce message. On m'informe que l'on m'attend à 9H30, ce lundi! Ma rage ayant été expulsée dans ce que je viens d'écrire, je suis, néanmoins, soulagé de bénéficier de 2 heures supplémentaires de repos ce lundi matin, mais suis bien décidé à faire partager, "urbi et orbi", ce cri du cœur d'un usager du service public qui a l'impression que tout le monde s'en fout et d'un citoyen qui aimerait que l'hôpital public soit plus efficace et moins dépensier...

Voilà c'est dit!

6 commentaires:

  1. POURQUOI N AS TU PAS PRIS LE TRAMWAY?

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  2. ET CERTAINS CADRES DU PS 62 SONT MEDECINS......REFLECHISSEMENT.

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  3. Ah, oui! Anonyme de 6h50 et 51
    De qui parles tu? ne serais ce pas une petite dame? Petite par la taille mais encore plus par l esprit?

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  4. Pourquoi c est Bouquillon qui préside les manifestations du 18 juin? Il se croit déjà maire, lui qui ne pense qu'a cela quand il se rase le matin......

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  5. Mefiez vous, m le Maire, on cherche à prendre votre place!
    Ce n est pas que vous soyez un bon maire, on ne vous connait pas et ceux qui vous connaissent parlent de votre suffisance et de votre mépris pour les gens!
    Mais celui qui pense rafler votre place est encore pire que vous et a encore moins de projets pour la ville que vous: la seule personne qui l interesse c 'est lui et pour se faire , il est guidé par le parrain de Dalongeville.....

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  6. Le trammway ne t'aurait emmené ni à la polyclinique d'Hénin , ni à l'hopital de Lens .Quand au boulevard Basly de Lens , Delcourt le jugeais trop étroit , alors que dire du petit passage en lieu et place de la boutique Matouvu . Sinon je te souhaite bon rétablissement ; J'ai il y a peu, du fréquenter , pour y avoir emmené et attendu des proches,ces hopitaux et je puis te dire ma sympathie envers ces salariés de la santé , ils font à mon avis du mieux et le plus sérieusement leur métier , désolé mais sa majesté Sarko à tout tenté pour que tout cela échoue , elles tiennent bon dans le sérieux de leur activité.

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